Exploration urodynamique

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EXPLORATION URODYNAMIQUE
G. Amarenco
Service de Rééducation Neurologique et d’Explorations Périnéales,
Hôpital Rothschild, 33 bd de Picpus, 75571 Paris Cedex 12
Correspondance et tiré à part :
Docteur Gérard Amarenco
Service de Rééducation Neurologique et d’Explorations Périnéales,
Hôpital Rothschild, 33 bd de Picpus, 75571 Paris Cedex 12
[email protected]
Introduction
Les explorations urodynamiques ont pris ces dernières années un essor considérable. Ces
techniques permettent en effet une évaluation objective du fonctionnement vésicosphinctérien et partant une analyse physiopathologique précise des symptômes urinaires tout
particulièrement de l’incontinence. C’est ainsi le rôle essentiel de l’exploration urodynamique
que de préciser le ou les mécanismes des troubles urinaires. Parfois des éléments
étiopathogéniques, pronostiques, évolutifs, ou thérapeutiques peuvent être apportés par ces
explorations, mais cela n’est pas leur objet initial. Ces investigations ne doivent jamais être
isolées et se substituer à l’examen clinique pour la détermination diagnostique et
thérapeutique. Interrogatoire et examen physique restent absolument indispensables et
constituent le préalable avant toute réalisation d’un bilan urodynamique. L’édiction récente de
recommandations par les Sociétés Savantes et l’ANAES permettent désormais de mieux
préciser les algorithmes décisionnels et la place de ces investigations manométriques dans la
réflexion diagnostique et thérapeutique des troubles vésico-sphinctériens.
L’exploration urodynamique n’est pas réduite à une seule exploration. Elle comprends
plusieurs types d’examen. La plupart sont des examens manométriques, c’est-à-dire une
évaluation de la pression intracavitaire. La cystomanométrie (ou cystométrie) est l’exploration
la plus classique et la plus ancienne, permettant l’enregistrement des pressions intra-vésicales.
La sphinctérométrie analyse les pressions intra-urèthrales. L’examen uro-débimétrique
autorise la quantification de la miction. L’exploration électrophysiologique complète souvent
les examens manométriques en évaluant l’aspect fonctionnel sphinctérien et analysant
d’éventuelle composantes neurogènes dans la genèse des troubles.
Exploration urodynamique : les limites de l’interprétation.
L’exploration urodynamique est habituellement plus qu’un simple examen : sa prescription
n’est souvent que le prétexte à une consultation spécialisée dépassant la seule détermination
du mécanisme physiopathologique des troubles vésico-sphinctériens [et c’est là le rôle
premier des explorations urodynamiques]. C’est en effet le moyen pour le prescripteur
d’appréhender l’étiopathogénie des symptômes, le pronostic des troubles, et de solliciter un
conseil thérapeutique. Mais pour celui qui le réalise, le bilan urodynamique ne doit être, dans
un premier temps, qu’un examen complémentaire dont il faut connaître les aléas en terme de
fiabilité, de reproductibilité, de stabilité des résultats en raison des variabilités intra et inter
individuelles, des limitations techniques ... et des erreurs humaines inhérentes à la complexité
d’enregistrement du signal. C’est dire qu’une bonne dose d’objectivité, de neutralité, voire de
circonspection vis-à-vis des résultats bruts, “mathématiques” affichés par les instruments de
mesure, doit toujours guider non seulement l’examinateur mais aussi celui qui a prescrit
l’exploration et qui va en disposer. Au mieux, et paradoxalement, l’analyse des courbes doit
se faire de manière neutre, détachée du contexte clinique qui peut polluer, parasiter, forcer
l’analyse dans le sens de l’habitude médicale... ou d’une direction thérapeutique souhaitée par
le thérapeute (qu’il soit le prescripteur ou le technicien réalisant l’exploration). Respect des
définitions, prise en compte des artéfacts, déchiffrage pas à pas et rigoureux des paramètres
d’acquisition doivent permettre une analyse objective et non affective des données.
Cette analyse doit ensuite être resitué dans le contexte global du patient, clinique,
psychologique, parfois social : c’est là où l’interprétation commence, fonction des données
cliniques (interrogatoire et examen physique) et des autres examens complémentaires
(radiologiques et endoscopiques). Le médecin reprend son rôle, l’exploration urodynamique
ne restant qu’un de ses outils d’évaluation et de diagnostic. Acte médical, sa réalisation,
même si elle peut être protocolée et donc déléguée, est souvent modulée en fonction du
contexte clinique. En effet, l’établissement de procédures par grands groupes pathologiques
n’est pas toujours possible. De plus, la présence effective du médecin à toute étape de
l’enregistrement, permet de s’affranchir d’un certain nombre d’artéfacts et de difficultés
d’interprétation, et de modifier “sur l’instant”, le protocole de réalisation en fonction des
premiers éléments diagnostiques apportés par le début de l’examen : la constatation au cours
d’une débimétrie pré-cystomanométrie d’une dysurie avec résidu post mictionnel chez une
femme avec prolapsus consultant pour incontinence d’effort va probablement modifier la
conduite de l’examen urodynamique et faire rechercher des facteurs particuliers qui n’auraient
eut aucun intérêt au cours d’une “banale” incontinence urinaire d’effort ...
Les différentes techniques d’investigations urodynamiques
L’information au patient est un élément éthiquement élémentaire et médico-légalement
indispensable. C’est dire que comme pour tout acte médical, une information claire et
intelligible doit être donnée au patient tant de la part du prescripteur que de l’opérateur. En
annexe figure un exemple de notice d’information validée par le Comité Scientifique de la
SIFUD (Société Internationale Francophone d’Urodynamique).
L’exploration urodynamique a un coût (consommables stériles à usage unique) et donc un
prix. Avant la réforme attendue prochainement, la nomenclature est la suivante : débimétrie et
sphinctérométrie seules ne sont pas cotables. La cystomanométrie seule (avec ou sans
pression de référence rectale ou vaginale, et sans EMG) est codifiée K 40 ; la
cystomanométrie avec étude EMG couplée (aiguille ou électrode de surface), K 50. Depuis
quelques mois, la formalité d’entente préalable n’est plus nécessaire pour le bilan
urodynamique.
La Cystomanométrie
La cystomanométrie permet l'étude des pressions intra vésicales. L'examen débute par un
sondage vésical (sonde de cystomanométrie plastifiée ou microcapteur électronique). Les
pressions intravésicales sont alors étudiées au cours d'un remplissage progressif de la vessie
par un fluide (eau ou gaz). L'analyse simultanée des pressions rectales (afin d'éliminer des
artefacts éventuels) , des pressions urétrales (dépistage d'une instabilité urétrale) et de
l'activité électromyographique du sphincter strié urétral est possible. Différents paramètres
sont analysés : sensibilité détrusorienne (perception par le patient de la chronologie normale
des différents besoins mictionnels), compliance vésicale (capacité de la vessie à s'adapter au
remplissage), capacité vésicale fonctionnelle et surtout activité du détrusor, l'existence de
contraction survenant à faible volume (moins de 200 ml) et supérieure à 15 cm d'eau,
définissant l'hyperactivité vésicale.
La sensibilité détrusorienne peut être altérée: une hypoesthésie (besoin trop tardif à plus de
400 ml. voire aboli) peut être secondaire à une lésion neurogène périphérique (atteinte
tronculaire du nerf honteux, atteinte plexique, atteinte radiculo-médullaire basse), ou
médullaire. Mais cette anomalie sensitive n’est pas forcément neurologique (séquelle des
détrusors claqués par exemple), ni forcément pathologique lorsqu’elle s’intègre dans le cadre
d’une mégavessie constitutionnelle (syndrome des mictions rares). La compliance vésicale
dépend des propriétés viscoélastiques de la vessie mais aussi, en partie, du contrôle
neurologique du tonus vésical. Certaines lésions périphériques (syndrome de la queue de
cheval, dénervation post opératoire) s'accompagnent d'un défaut de compliance comme
certaines anomalies de la muqueuse vésicale (cystite radique, cystite intersticielle, cancer de
vessie, cystopathies spécifiques, infectieuses, …). L'activité du détrusor est un des paramètres
fondamentaux. L'existence de contraction survenant à faible volume (moins de 200 ml) et
supérieure à 15 cm d'eau, définit l'hyperactivité vésicale, témoin cystomanométrique de la
libération du réflexe mictionnel. Ces hyperactivités vésicales peuvent être le fait de toute
lésion affectant les voies de contrôle neurologique au-dessus de l'arc réflexe primaire sacré
(lésions médullaires, du tronc cérébral, encéphaliques), ou encore de certaines lésions
neurogènes périphériques telles les neuropathies végétatives où l'on incrimine dans ces cas
non pas une interruption de l'inhibition corticale mais un déséquilibre dans la balance
sympathique-parasympathique. Cette hyperactivité est d'autant plus suspecte d'une pathologie
neurologique, qu'elle s'accompagne d'un trouble concomitant de la sensibilité (abolition de la
perception du besoin) et/ou d'une dyssynergie vésico-sphinctérienne (absence ou mauvais
relâchement du sphincter strié pendant la miction obtenue par contraction détrusorienne). La
mise en évidence d'une telle anomalie a de plus une valeur localisatrice, préjugeant d'une
lésion supra-sacrée et infra-protubérantielle. Mais l’hyperactivité vésicale peut aussi être
idiopathique (instabilité vésicale, vessie immature) ou secondaire à une obstruction sous
cervicale (sténose urètrale, maladie du col, compression extrinsèque par un trouble de la
statique pelvienne par exemple).
La méthodologie de la cystomanométrie doit être rigoureuse. Le protocole d’examen doit être
identique pour toutes les patientes (position du sujet, vitesse de remplissage,..) et parfaitement
explicite sur le compte rendu. Les paramètres analysés doivent toujours être référés par
rapport à une valeur normale. En annexe figure la méthodologie de la cystomanométrie telle
qu’elle a pu être définie par la SIFUD.
Globalement et en simplifiant, plusieurs types de vessies peuvent être décrit. La vessie
normale se laisse facilement remplir jusqu’à 400 ml, sans contraction parasite, sans élévation
des pressions témoin d’une bonne faculté d’adaptation visco-élastique, et avec une sensation
de besoin perçue avant 3000 ml. De manière optionnelle, une miction par contraction
détrusorienne peut être obtenue sur table lors de l’ordre de miction, miction qui est alors
facile, avec des pressions inférieures à 40 cm d’eau, sans résidu post mictionnel, avec bonne
ouverture sphinctérienne (relâchement sphinctérien objectivé par l’électromyogramme du
sphincter strié ou par la chute des pressions urèthrales).
La vessie hyperactive, quelque en soit l’étiologie, est caractérisée par des contractions non
inhibées du détrusor pendant le remplissage. Le trouble de compliance se caractérise par une
vessie ne tolérant pas le remplissage, avec une élévation quasi immédiate, trop importante,
rapidement croissante des pressions intra vésicales, et réduction très habituelle de la capacité
cystomanométrique maximale. La vessie hypoactive (en règle hypo ou acontactile) est plus
difficile à définir sur le plan cystométrique. C’est le plus souvent une vessie flasque,
hypercompliante, hyposensible, à grande capacité, se laissant trop facilement distendre, sans
contraction détrusorienne jamais objectivée (même lors d’une éventuelle miction obtenue
alors par poussée abdominale).
Cystomanométries en condition sensibilisatrice
L’exploration cystomanométrique de base peut parfois être normale alors que la
symptomatologie clinique est bruyante ou des complications sont observées. C’est alors que
la pratique d’explorations urodynamiques en conditions sensibilisatrices peuvent aider au
diagnostic. Le test à l’eau glacée est dans ce cadre l’examen le pus réalisé. D’autres sont en
cours d’évaluation (remplissages rapides, cystomanométries après épreuve de marche, holter
vésical, …).
LE TEST A L'EAU GLACEE
Le réflexe vésical au froid ("cooling reflex") est connu de longue date (Adler, 1918),
l'instillation intravésicale d'eu glacée favorisant la contraction détrusorienne. Utilisé comme
test diagnostique (test à l'eau glacé) par Bors et Blinn (1957), il permet de différencier les
lésions médullaires supra-sacrées où le test est positif des lésions infra-sacrées où le test est
négatif comme chez les sujets normaux. Outre cet apport diagnostique et son intérêt
physiologique (mise en évidence de thermorécepteurs vésicaux par McDonald en 1959), il a
pu être utilisé comme thérapeutique (réentrainement à l'eau glacée des vessies médullaires).
Le réflexe vésical au froid est considéré comme un réflexe primitif disparaissant vers l'age de
5 ans, lors de la maturation du système nerveux. Secondaire à une stimulation des
thermorécepteurs vésicaux, médié par les fibres afférentes non myélinisées de type C, c'est un
réflexe segmentaire sacré sous influence inhibitrice des centres supérieurs suprasegmentaires.
L'instillation d'eau glacée (0 à 4°) déclenche une contraction du détrusor supérieure à 15 cm
d'eau chez le sujet atteint de lésion médullaire supra-sacrée. Cette réponse est à différencier
d'une augmentation plus faible des pressions ("cold contracture" de Kurihara). L'apparition
d'une réponse à l'injection d'eau glacée pourrait constituer un argument en faveur d'une
possibilité de motricité vésicale, quelle que soit la cause de l'acontractilité (mécanique ou
neurologique notamment périphérique) et de préjuger ainsi d'un meilleur pronostic et/ou d'une
lésion incomplète.
La méthodologie de réalisation du test à l’eau glacé est variable selon les équipes.
Bors et Comarr en 1971 utilisent un cathéter ch 18 et 60 à 90 ml d’eau glacée. Le TEG est
considéré comme positif si ce cathéter est expulsé dans la minute.
GEIRSSON (1993), après une cystomanométrie, injectent 100 ml d’eau à 0° en 15 à 20 sec
par cathéter ch 8, laissée 1 mn. Le test est positif en cas de contraction vésicale soutenue avec
fluide expulsé. Le test est considéré comme un faux négatif si on objective une contraction
vésicale soutenue de même amplitude que la contraction mictionnelle, sans expulsion du
fluide.
Plus récemment une autre technique a pu être utilisée : cystomanométrie de base à 100 ml
(sérum tiède) ; cystomanométrie à l’eau glacée : si une contraction apparaît avant 200 ml, le
test est classé A; si la contraction apparaît entre 200 et 400 ml, le test est classé B. Le test est
classé C, si la cystomanométrie de base retrouve une hyperactivité vésicale et que le volume
auquel apparaît la contraction non inhibée durant l’injection d’eau glacée est inférieur de
moitié à celui observé au cours du test de base.
Débimétries et études pression-débit
L'examen débimétrique permet l'étude objective et quantitative de la miction en appréciant
notamment le débit urinaire maximum et le débit moyen. Cette exploration simple permet
d'appréhender au mieux les dysuries et d'évoquer l'éventualité d'une obstruction souscervicale voire d'un défaut de contraction vésicale, le débit enregistré n'étant en effet que la
résultante des forces d'expulsion vésicale et des résistances sphinctériennes. La morphologie
de la courbe de débimétrie peut suggérer nue pathologie donnée. Une courbe aplatie,
prolongée, évoque une sténose urèthrale ; une courbe polyphasique avec plusieurs jets
successifs peut rendre compte soit d’une compression extrinsèque (prolapsus par exemple) ou
d’un spasme itératif du sphincter strié (soit fonctionnel, soit psychogène soit neurogène dans
le cadre général des dyssynergies vésico-sphinctériennes). L’existence d’une dysurie
clairement objectivée et quantifié par l’examen urodébimétrique, pose toujours le problème de
son mécanisme physiopathologique : s’agit-il d’un défaut de contractilité vésicale ou plutôt
d’une obstruction sous cervicale (intrinsèque ou extrinsèque, organique ou fonctionnelle).
L’étude pression-débit permet de résoudre cette question. Un monitorage des pressions
endovésicales est effectué simultanément à l’enregistrement débimétrique. À tout instant, une
analyse temporelle et spatiale du rapport pression-débit est effectuée et reportée sur un
diagramme de valeurs normales (nomogramme d’Abrams et Griffith) décomposé en trois
zones (obstrué, normal, équivoque). Bien évidemment, les mictions d’effectuant à forte
pression et à faible débit procèdent d’un obstacle (et seront situées en zone « obstrué » sur le
diagramme), les mictions d’effectuant à faible pression et à fort débit, étant situées dans la
zone normale de ce même nomogramme.
Modélisation Mathématique de la miction
Le principe de cette méthode est la restitution théorique d’une débimétrie à partir d’une
débimétrie réelle, à l’aide d’un modèle mathématique de la miction. La variation successive
d’un ou plusieurs paramètres entrant dans la composition du modèle permet la reconstitution
de la courbe qui doit être “in fine” strictement superposable à la courbe initiale. Les
paramètres entrant dans la constitution globale du modèle font partie de 4 sous ensembles
(mécanique de l’urètre, mécanique du detrusor, mécanique des fluides, excitation nerveuse
vésicale). Chaque sous-ensemble est régi par une série d'équations basées sur des lois et
principes tirés de la littérature. L'utilisation d'un support informatique permet un traitement
rapide des données (moins de 2 secondes) et permet ainsi de prendre en compte l'intégralité
des paramètres sans simplifier le modèle en perdant alors de sa précision. La restitution à
l'aide du modèle mathématique et grâce à la variation d'un ou plusieurs paramètres d'une
débimétrie théorique superposable à la débimétrie réelle permet de préjuger de l'importance
de ce(s) paramètre(s) dans les mécanismes physiopathologiques d'une affection donnée. De
plus, l'application de ces analyses modélisées avant et après traitement, permet de vérifier la
cible d'action de ce dernier, cette cible étant donc le (ou les) paramètre(s) ayant dû être ajustés
pour obtenir la courbe réelle après manipulation mathématique.
La modélisation mathématique de la miction correspond à un besoin en tant qu'outil de
recherche. Elle permet, grâce à l'élaboration d'un modèle dont on peut tester par approches
successives le degré de pertinence par rapport à des courbes expérimentales tirées de la
pratique quotidienne, de mieux appréhender les différents phénomènes physico-biologiques
régissant l'équilibre vésico-sphinctérien. La modification des variables du modèle au cours de
certaines conditions pathologiques permet de suggérer l'intervention de ces paramètres dans
un dysfonctionnement vésical. L'individualisation de ces facteurs de variation potentiels du
comportement vésico-sphinctérien permet de suggérer des cibles et des modes d'action précis
pour des drogues connues ou à développer. L'observation de la variabilité des paramètres
testés avant et après traitement (grâce à la conservation de certaines variables et à la
restitution d'une courbe théorique superposable à la courbe de référence expérimentale réelle)
permet de suggérer outre un mode d'action précis du produit, son influence quantitative dans
la définition du modèle. Cependant, le caractère incomplet du modèle, son absence probable
de stabilité dans les conditions pathologiques, invite à être prudent dans les interprétations.
Sphinctérométrie
La sphinctérométrie permet l'étude des résistances statiques et dynamique de l'urètre lors du
retrait progressif de la sonde depuis la vessie jusqu'au méat urétral. La pression urétrale de
clôture est le paramètre fondamental permettant de dépister une insuffisance sphinctérienne.
Les tests dynamiques permettent d'une part de chiffrer le ratio de transmission des pressions
vésicales à l'urètre lors d'efforts de toux successifs (pouvant ainsi rendre théoriquement
compte du degré de cervico-cystoptose) et d'autre part d'analyser la composante active de la
continence urinaire en dépistant notamment une fatigabilité sphinctérienne à l'effort. La
mesure continue des pressions urétrales permet enfin de dépister une instabilité urétrale.
L'urétromanométrie a un intérêt limité. L’étude du ratio de transmission est désormais
totalement abandonnée par la plupart des équipes, car d’une faible reproductibilité, sensibilité
et spécificité. La mise en évidence d’une insuffisance sphinctérienne est plus intéressante.
Mais là encore la méthodologie d’enregistrement (cf. annexes) ne permet pas toujours de
s’affranchir des causes d’erreur, des artefacts, des variations intra et inter-individuelles
importantes.
L'examen sphinctérométrique (profil urétral) permet l'évaluation des pressions de clôture
urétrales. Différentes techniques peuvent être utilisées : microcapteur électronique, capteur
perfusé à eau, fibre optique, capteur à gaz. Le "gold standard" actuel est sans contexte le
capteur électronique. La reproductibilité sur plusieurs mesures effectuées dans une même
séance est bonne. En revanche, cette reproductibilité est mal connue sur le long terme
(examens séparés de quelques semaines). L'uretromanometrie permet l'étude des résistances
urétrales lors du retrait progressif de la sonde depuis la vessie jusqu'au méat urétral. La
pression urétrale maximale est le paramètre fondamental. La valeur de cette pression
correspond grossièrement à la formule : P. Urétrale = (106 - âge) +/- 20 %. Toute élévation
définit l'hypertonie urétrale, toute diminution l'hypotonie urétrale ou insuffisance
sphinctérienne. L'étude du ratio de transmission des pressions vésicales à l'urètre est souvent
utilisée dans l'expertise diagnostique et thérapeutique des incontinences urinaires à l'effort de
la femme. Les études portant sur la reproductibilité de cette technique en fonction de
l'intensité de la toux, du lieu de calcul (urètre proximal ou distal), et des profils successifs
mettent le plus souvent en évidence une mauvaise reproductibilité de cette technique pour un
même examinateur puis entre examinateurs différents. C'est pour cela que de nombreuses
équipes notamment anglo-saxonnes accordent peu de valeur diagnostique ou thérapeutique à
la valeur du ratio de transmission des pressions vésicales à l'urètre, privilégiant l'étude
quantitative fonctionnelle des résistances sphinctériennes urétrales par l'analyse du Leak Point
Pressure lors de la manœuvre de Vasalva, voire l'approche pragmatique clinique (test
d'incontinence, étude du retentissement psychosocial des troubles par les échelles de qualité
de vie). En effet, même si la valeur de la pression urétrale est bien reproductible lors d'un
même examen et d'un examinateur à l'autre, de nombreuses variations sont observées en
fonction de la technique et du matériel utilisé (microcapteur électronique, perfusion à eau
voire à gaz), dépendant du système et de la rapidité de perfusion, de la compliance des
tubulures, des cathéters utilisés, de l'orientation des capteurs. Il a de plus était démontré une
faible reproductibilité du ratio de transmission sur un même profil lors des toux successives.
Vasalva Leak Point Pressure
Le Vasalva Leak Point Pressure a été récemment introduit en France. Il permet de quantifier
la pression de fuite, c’est-à-dire la valeur de la pression intravésicale nécessaire pour obtenir
une fuite urinaire au méat lors d’un effort de poussée effectué à glotte fermée (épreuve de
vasalva). La méthodologie précise figure en annexe. C’est une manière grossière mais assez
pertinente et pragmatique de quantifier la résistance urèthrale et de définir une incompétence
sphinctérienne.
Fluid Bridge Test
Le test du pont liquidien (TPL) (“Fluid bridge test“ des anglosaxons), est un test permettant
de détecter l’arrivée du contenu liquidien vésical dans l’urèthre proximal (région du col)
pendant la toux. Ce test a été décrit pour la première fois en 1979 par Sutherst et Brown et
proposé en tant que complément de la profilométrie au cours de l’examen urodynamique
standard. La positivité de ce test pourrait signifier l’ouverture, la béance du col vésical
pendant l’effort de toux. Il fut ainsi proposé comme moyen d’étude de l’incompétence
sphinctérienne chez les femmes incontinente à l’effort.
Principe et résultats
Le test peut-être fait par une sonde à deux voies vésicale et urétrale (sonde ch. 8, voie vésicale
s’ouvrant à l’extrémité distale de la sonde, voie urétrale 5 cm en proximal). La sonde perfusée
selon la méthode de Brown-Wickham perd sa sensibilité aux changements de pression si la
perfusion est arrêtée ou tout au moins inférieure à 1 ml/min (sonde sèche). Le fait de retirer la
sonde jusqu’à ce que les capteurs urétraux soient placés en regard d’un point quelconque de
l’urètre permet l’enregistrement simultané des pressions vésicale et urétrale. La perfusion de
la voie urétrale est arrêtée dans la suite pour rendre ce capteur insensible aux changements de
pression. En ce cas pendant l’effort de toux si le capteur urétral reste sec il n’enregistre pas de
variation de pression et son tracé se dissocie de celui du capteur vésical (TPL -). En revanche,
si pendant l’effort de toux l’ouverture du col vésical arrive au niveau des orifices du capteur
urétral, le liquide passe de la vessie jusqu’aux orifices du capteur urétral établissant un " pont
liquidien ". Ce pont liquidien restaure ainsi la sensibilité à la pression du capteur urétral et
détermine alors sur l’enregistrement une courbe urétrale parfaitement similaire à la courbe
vésicale (TPL+). En comparant la pression à l’emplacement choisi pour le capteur urétral
avec le profil urétral préalable, on peut alors définir la situation exacte par rapport au col
vésical. Une critique de cette méthode est le mouvement du capteur pendant la toux, mais
selon Henriksson en 1977, ce mouvement peut être détecté car la pression dans ce cas serait
immédiatement différente avant et après la toux.
Méthodologie simplifiée du TPL
La technique a été simplifiée par Abrams qui s’affranchit dans sa méthode de tout monitorage
de pression. Un cathéter simple est placé juste distalement par rapport au col vésical, ce point
est retrouvé par le retrait lent du cathéter jusqu’à l’arrêt d’écoulement du liquide. Pendant la
toux, si le col s’ouvre il se reproduit une continuité de la colonne de liquide (urine) et on voit
l’écoulement réapparaître par la sonde. Le test est alors dit positif.
La critique suggérée étant l’artéfact de mouvement du cathéter pendant la toux. On pense que
si le soutènement du col vésical par le plancher pelvien et les ligaments pubourétraux n’est
pas suffisant, le col subirait un mouvement vers le bas pendant la toux faisant rentrer
l’extrémité distale du cathéter dans la vessie simulant une incompétence du col.
Ce test reste ainsi peu usité en raison de critiques méthodologique (difficulté de
positionnement exact du cathéter et mobilisation involontaire de celui-ci pendant la toux) et
physiopathologique (signification clinique de l’éventuelle constatation d’un col vésical
ouvert). Néanmoins, ce test reste facile à réaliser, et complète efficacement sphinctérométrie
et VLPP dans l’exploration de l’incontinence urinaire par incompétences sphinctériennes chez
la femme. Sa méthodologie reste à perfectionner, et sa signification à clarifier.
Conductance et compliance urétrale (“cross sectionnal aera”)
Il s’agit d’une nouvelle technique permettant d’apprécier la compliance de l’urètre. Une sonde
à ballonnet est introduite dans l’urètre. Dans ce ballonnet est infusé du sérum salé à une
concentration et à un volume donnés. Deux antennes (une émettrice, l’autre de réception)
permettent une analyse de la conductance : le signal reçu par l’électrode de réception est
proportionnel à la quantité de liquide contenu dans le ballonnet. Par ailleurs, dans ce même
ballonnet, est mesurée par un perthuis la pression intra-ballonnet. Ainsi à tout moment peut
être calculée la relation pression intra -ballonnet vs conductance (proportionnelle au volume).
Une analyse de la “distensibilité”, de la compliance uretrale peut ainsi être effectuée. Cette
technique reste à évaluer en pratique, mais elle semble très prometteuse dans le bilan des
incontinences et de certaines dysuries de la femme non neurologique.
Explorations Electrophysiologiques Périnéales
Les explorations électriques périnéales permettent d’investiguer les différentes voies
neurologiques végétatives et somatiques, motrices et sensitives, proximales et distales,
impliquées dans le contrôle des fonctions vésico-sphinctériennes, ano-rectales et génitosexuelles. Complétant les données cliniques, urodynamiques et morphologiques, elles sont
d'un appoint important dans la mise en évidence d'une atteinte neurologique au cours des
troubles urinaires, ano-rectaux et sexuels chez la femme. Outre cet intérêt diagnostique, elles
permettent parfois de préjuger du pronostic de la lésion causale, d'appréhender les
mécanismes physiopathologiques des troubles et de quantifier certain type de fonctionnement
normal ou pathologique. Nous ne pourrons les détailler ici. Examen de détection à l’aiguille,
étude des latences distales du nerf pudendal, analyse des latences réflexes sacrées sont les
examens les plus usités dans ce type d’indication.
Différents travaux ont fait état depuis quelques années, d'anomalies de type neurogène
périphérique dans le plancher périnéal au cours de l'incontinence urinaire d'effort féminine.
Ces anomalies ont été successivement mises en évidence par l'exploration
électromyographique des muscles périnéaux (rafales pseudo-myotoniques, activité de
dénervation, appauvrissement du tracé, sommation temporelle), puis par la perturbation des
latences sacrées et des potentiels évoqués corticaux du nerf pudendal, données confirmées
par biopsies neuro-musculaires, et d'une manière plus récente par un calcul de la densité en
fibres du plancher périnéal. Le mécanisme est le même que pour l'incontinence fécale
idiopathique et les périnés descendants, à savoir l'étirement des nerfs du petit bassin . Le
mode d'expression de l'atteinte neurogène périphérique périnéale sera différent suivant la
sélectivité éventuelle de l'atteinte et son caractère complet ou non. Une lésion associée des
voies sensitives distales peut déterminer des troubles génito-sexuels (hypo ou anorgasmie,
dyspareunie, hypo ou dysesthésie de la région vulvo-vaginale), une discrète modification de la
perception du passage urétral des urines ou du passage des selles dans le canal anal. L'atteinte
motrice induit une diminution des résistances du sphincter urétral, responsable d'une
incontinence urinaire.
Informations médicales avant examen urodynamique
L’examen urodynamique est une mesure des pressions dans la vessie (qui contient les urines) et dans l’urètre
(canal qui conduit les urines de la vessie à l’extérieur). Afin que vous soyez clairement informé(e) du
déroulement de cet acte, nous vous demandons de lire attentivement ce document d’information. Nous restons à
votre disposition pour vous exposer, en complément, toutes autres précisions que vous pouvez souhaiter.
Pourquoi un examen urodynamique ?
Cet examen vous a été demandé par votre Médecin Généraliste ou par un Spécialiste (Urologue, Gynécologue,
Neurologue, Médecin de Rééducation) pour préciser le(s) mécanisme(s) de vos troubles urinaires (fuites
urinaires, mictions trop fréquentes, nécessité de pousser pour vider la vessie, envie pressante d'uriner, douleur à
la miction, ...). Il participe à l’analyse de vos troubles en complément de l’examen clinique et des autres examens
complémentaires.
Comment se déroule l’examen ?
Après un examen clinique du périnée, l'examen urodynamique comporte en règle 3 parties :
o la débimétrie consiste à uriner dans un appareil ressemblant à des toilettes et mesure la puissance du jet
urinaire ;
o la cystomanométrie est l'étude des pressions de la vessie. Après désinfection locale, une sonde de petit calibre,
stérile à usage unique (ou un microcapteur électronique restérilisable) est introduite dans la vessie par les voies
naturelles. La vessie est alors progressivement remplie avec du sérum physiologique stérile (ou du gaz) et les
pressions automatiquement enregistrées. Il est parfois nécessaire d’associer un enregistrement des pressions
abdominales par une sonde rectale (ou vaginale) de petit calibre et d’analyser l’activité du sphincter urètral
(muscle fermant la vessie) par une électrode aiguille à usage unique (ou dans certains cas par une électrode de
surface). Pendant le remplissage, il vous est demandé de signaler vos envies d’uriner, et à la fin de l’examen
d’essayer d’uriner ;
o la sphinctérométrie mesure les pressions dans le sphincter (muscle qui assure la continence des urines), le plus
souvent à l’aide de la sonde de cystomanométrie qui est retirée progressivement hors de la vessie ;
o L'examen est parfois complété lorsqu'on recherche une atteinte neurologique par une exploration
électrophysiologique. Cette dernière consiste à examiner par une électrode (aiguille stérile à usage unique) le
fonctionnement des muscles et des nerfs du périnée par des stimulations électriques peu douloureuses.
La durée globale de l’examen est variable (de une demi heure à une heure).
Précautions
- il n'est pas nécessaire de boire ou d’être à jeun pour l’examen ;
- abstenez-vous (si vous le pouvez) d'uriner avant l'examen (1 heure) ;
- munissez vous de la liste des médicaments que vous prenez ;
- le bilan ne peut être réalisé si vous avez une infection urinaire (douleur pendant la miction, brûlure urinaire,
urines troubles, fièvre) ;
- Prévenez nous en cas : d'allergie à des désinfectants locaux ou au latex, de prise de traitements anticoagulants,
de port de pacemaker.
Risques encourus :
Tout le matériel utilisé est à usage strictement unique (sauf si un microcapteur électronique restérilisable a été
utilisé, faisant alors l’objet de procédures de décontamination-désinfection validées). Aucune injection de
médicament ou de produit de contraste (iode, etc..) ne sera effectuée.
Malgré toutes les précautions, une gêne voire une douleur urétrale pendant la miction est possible pendant
quelques heures ou jours au décours de l'exploration. Exceptionnellement peut survenir une infection urinaire
pour laquelle il conviendra alors de consulter votre médecin et de nous prévenir. C’est pour cette raison qu’il est
recommandé d’augmenter vos boissons après l’examen.
METHODOLOGIE DE LA CYSTOMANOMETRIE
Installation du patient : libre : decubitus dorsal, position assise, gynécologique, debout.
Avant l’enregistrement :
- faire uriner le patient et mesurer le RESIDU par sondage ;
- le rectum doit être vide (préparation ou vidange digitale de l’ampoule rectale) ;
- mise en place et fixation de la sonde de cystomanométrie ;
- mise en place éventuelle de la sonde rectale (avec ou sans ballonet) ; (sonde vaginale chez la
femme possible) ;
- purge de toutes les tubulures de perfusion ;
- mise à zéro des capteurs et du système en maintenant au niveau de la SYMPHYSE
PUBIENNE l’extrémité des tubulures, puis raccord des sondes vésicale et rectale aux
tubulures. Possibilité, (notamment pour la sonde rectale) de faire le zéro avec la sonde déjà
fixée à la tubulure, puis introduire la sonde, une fois le zéro effectué, dans la vessie ou le
rectum ; pour une valeur de référence, le zéro intra-rectal peut être effectué.
- de manière systématique, quelque soit la manière dont est effectué le zéro (avec ou sans les
sondes fixées sur les tubulures), après sondage du patient et raccordement des différentes
tubulures sur les sondes rectale et vésicale, PURGER une nouvelle fois afin de s’assurer qu’il
ne reste aucune bulle d’air, ou qu’il n’existe pas de fuite sur un raccord.
- avant le remplissage : enregistrement de 10 secondes en faisant effectuer au moins deux
efforts de toux avec vérification que l’effort de toux augmente simultanément et dans les
mêmes proportions les pressions vésicales et rectales (SI SONDE RECTALE MISE EN
PLACE) ;
- vérification que la pression vésicale de base est supérieure (ou égale) à la pression rectale ;
- débit de perfusion : 20 ml/mn d’eau distillée ou de chlorure de sodium à température
ambiante si vessie neurologique; sinon inférieur ou égal à 50 ml/mn ; un remplissage à 100
ml/mn peut être toléré et la cystomanométrie analysée si tous les paramètres sont normaux
(besoin, compliance et activité du détrusor) : en cas d’anomalie, un nouveau remplissage plus
lent (50 ou 20 ml/mn) doit être effectué ;
- l'arrêt du remplissage vésical se fait en fonction du contexte clinique et de l'apparition des
évènements suivants : besoin impérieux, hypertonie vésicale (PV> 60 cm d'eau) avec ou sans
fuite, douleurs, manifestations dysautonomiques.
Figure 1 : vessie hyperactive avec contraction non inhibée précoce, survenant à partir de 50
ml de remplissage, avec préservation de la sensibilité détrusorienne (besoin perçu à 100 ml),
compliance normale et réduction de la capacité cystomanométrique maximale (220 ml).
Miction à pression élevée (95 cm d’eau).
METHODOLOGIE DE LA SPHINCTEROMETRIE
- position libre du sujet : decubitus dorsal, position assise, gynécologique, debout ;
- volume vésical recommandé = 200 ml (ou moitié de la CVF si celle ci est inférieure à 100;
la profilométrie peut aussi être réalisée vessie vide, avant le bilan urodynamique ;
- retrait manuel ou automatique (vitesse de traction de 1 mm /sec recommandée) ;
- si capteur électronique ou sonde monotrou perfusée : orientation à 3h recommandé ;
- si sonde à eau, vitesse de perfusion à 2 ml/mn, vitesse de traction de 1 mm /sec ;
- 3 évaluations du profil sont nécessaires : la plus faible valeur de la pression urétrale est
retenue ;
- la sphinctérométrie est à refaire en cas de contraction vésicale simultanée ;
- paramètres à étudier : PUC [pression urétrale de clôture]; LUF (longueur urétrale
fonctionnelle) optionnelle ;
- la sphinctérométrie est réalisée prolapsus refoulé(s) (pince ou manuellement en prenant
garde de ne pas comprimer l’urètre).
METHODOLOGIE DU VASALVA LEAK POINT PRESSURE
CONTRE INDICATION
antécédent de pneumothorax
NON INDICATION
prolapsus à la vulve ou extériorisé
DEROULEMENT DU TEST
o position : demi-assise, sur table gynécologique
o site du capteur : intra-rectal
o déroulement du test : indépendant et au décours de la cystomanométrie
o volume de remplissage vésical : 200 ml.
o type d’effort : poussée abdominale
o visualisation de la fuite : directe au méat, sondes otées
o interprétation :
3 mesures (par palier);
test positif (= fuite) : donner la valeur la plus basse des 3
test négatif (pas de fuite) : donner la valeur max de poussée abdominale
atteinte
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