infection est dite associée aux soins

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L’INFECTION NOSOCOMIALE
FORMATION ELEVES AIDES
SOIGNANTES
Melle Van de casteele
IDE Hygiéniste
définition :

Une infection nosocomiale est une infection
contractée dans un établissement de soins. Si
l'infection apparaît très tôt, moins de 48h
après l'admission, on en déduit généralement
que l'infection était en incubation au moment
de
l'admission,
et
qu'elle
n'a
vraisemblablement pas pu être contractée
dans l'établissement de soins. L'infection n'est
alors pas considérée comme nosocomiale.

A l’inverse, une infection qui se révèle après
la sortie de l’établissement de soins peut très
bien être nosocomiale. On considère que
toute infection du site opératoire qui se révèle
dans les 30 jours suivant une intervention
chirurgicale est a priori nosocomiale, c’est à
dire sauf démonstration du contraire. Ce délai
est porté à un an pour les infections
survenant en cas de mise en place de
matériel prothétique (prothèse articulaire,
matériel métallique de fixation ou de suture).
Infections associées aux soins

Une infection est dite associée aux soins
(IAS) si elle survient au cours ou au décours
d’une prise en charge (diagnostique,
thérapeutique, palliative, préventive ou
éducative) d’un patient et si elle n’était ni
présente ni en incubation au début de la prise
en charge.

les infections associées aux soins sont les
infections cliniquement significatives :


associées à l’acte de soins, acquises dans un
établissement de santé ou dehors à l’occasion d’un
geste de soins à finalité diagnostique,
thérapeutique, de dépistage ou de prévention
associées à l’environnement de soins, c’est-à-dire
acquises par des résidents, soignants ou visiteurs
contaminés dans des structures où sont délivrés
des soins (par ex. : légionellose, grippe, bactéries
multirésistantes,aspergillose …)
Comment survient elle ?

L'apparition d'une infection
dépend de nombreux facteurs :

nosocomiale
Présence de germes en milieu hospitalier.
L'hôpital et la clinique abritent de
nombreuses sources de germes (virus,
bactéries) : le patient et le personnel, le
matériel
et
les
surfaces,
et
l'environnement.

Le patient et le personnel constituent la
plus importante source de germes. C'est
bien normal,car tout être humain est
porteur d'un grand nombre de germes,
dont certains sont Bénéfiques pour la santé
(par exemple, les bactéries présentes dans
l'intestin aident à la digestion).

Le matériel de soins et les surfaces sont
recouverts naturellement de nombreux
microbes, et aussi peuvent être contaminés
par les germes apportés par les personnes,
présents sur les mains, dans la bouche,
etc.
Mécanisme de l’infection :

La capacité pour un micro-organisme de créer
une infection découle d’une combinaison de
nombreux facteurs prenant en compte :


la virulence : capacité d’un micro-organisme à
pénétrer dans les tissus vivants et à s’y multiplier
pour induire une maladie ;
la contagiosité : capacité d’un micro-organisme
d’être transmis d’une personne à l’autre ;


l’inoculum « infectant » : quantité de microorganismes présents nécessaire pour induire la
maladie ;
la capacité de survie dans l’environnement
du micro-organisme, qui dépend de sa capacité
à se multiplier ou non dans le milieu extérieur (les
virus ne se multiplient pas en dehors de la cellule
hôte alors que les bactéries, les champignons ou
les parasites peuvent le faire), de sa capacité à
survivre par modification de sa structure ou par
adaptation à l’environnement (biofilm) et de sa
capacité de résistance aux procédures de
nettoyage-désinfection.
Modes de contamination


Les infections d'origine endogène : le malade
s'infecte avec ses propres germes.
Les infections d'origine exogène :
 d'infections
croisées, transmises d'un
malade à l'autre par les mains ou les
instruments de travail du personnel
médical ou paramédical
 d'infections provoquées par les germes du
personnel, du matériel, des instruments…
 d'infections liées à la contamination de
l'environnement hospitalier (eau, air,
matériel, alimentation...).

Etat du malade
 Quel que soit son mode de transmission,
l'apparition d'une infection nosocomiale est
favorisée par la situation médicale du
patient :
 Son âge et sa pathologie : les personnes
âgées, les immunodéprimés, les nouveauxnés, en particulier les prématurés, les
polytraumatisés et les grands brûlés sont
particulièrement réceptifs.


Certains traitements (antibiotiques qui
déséquilibrent la flore des patients et
sélectionnent les bactéries résistantes ;
traitements immunosuppresseurs).
La réalisation d'actes invasifs (tels que la
pose d'une perfusion, d'une sonde urinaire,
les opérations chirurgicales), nécessaires
au traitement du patient

Ceci explique que les infections soient plus
fréquentes dans les services de réanimation
où les patients, déjà fragilisés par leur
maladie, sont ventilés, sondés, perfusés,
plutôt qu'en médecine interne où les actes
invasifs sont moins fréquents et où les
patients accueillis sont généralement moins
fragiles.
Conséquence de l’IN









Le décès
Incapacité, handicap permanent ou non
Augmentation de la durée d’hospitalisation
Perte de revenue
Surcoût financier
Impact sur l’image du centre hospitalier
Augmentation de la charge de travail
Source de stress
Allongement de la durée de traitement
La prévention des IN


En médecine, le « risque zéro » n'existe pas.
Pour cette raison, il n'est pas toujours
possible d'éviter les infections associées aux
soins. Il est par contre tout à fait possible
d'en limiter la fréquence et la gravité, en
respectant d’abord scrupuleusement de
simples règles d'hygiène.
Elles ont pour objectifs d’arrêter ou de limiter
la transmission des agents infectieux pour
protéger le personnel et le patient

Des personnes asymptomatiques peuvent
héberger des agents transmissibles connus ou
inconnus sans présenter de signes cliniques.

De ce fait, des mesures préventives encore
appelées précautions « standard» doivent
être
appliquées
systématiquement
et
rigoureusement pour tous les patients quel
que soit leur statut infectieux. Elles
concernent l’hygiène des mains (désinfectionlavage), le port de gants, le port de
vêtements de protection en cas de projection
ou d’aérosolisation de liquide biologique
(surblouse, lunettes, masque),
la gestion du matériel souillé (objets
piquants, coupants, tranchants et
matériel à usage unique ou réutilisable),
la gestion des surfaces souillées, le
transport de prélèvements biologiques,
linge et matériel souillés, et la conduite
à tenir en cas de contact avec du sang
ou des produits biologiques.

Quand le statut de la personne est connu et
en fonction de l’évaluation du risque
infectieux, il est parfois nécessaire de
compléter les précautions standard par des
mesures
supplémentaires
appelées
aussi « isolement » . Ces mesures relèvent
d’une prescription médicale et se scindent en
deux types.


L’isolement « protecteur » a pour objectif
de protéger une personne dont les défenses
immunitaires
sont
amoindries
(neutropéniques,
greffés…)
d’une
contamination
exogène
(humaine
ou
environnementale).
L’isolement « septique » a pour objectif
de protéger les autres sujets d’un agent
infectieux transmissible hébergé par une
personne colonisée ou infectée.

Ces différents isolements septiques, prescrits
seuls ou associés, nécessitent une chambre
individuelle. Mais on peut aussi envisager le
regroupement géographique de patients
ayant le même micro-organisme, voire même,
en cas d’épidémies, des mesures de cohorting
pour isoler des autres patients, dans des
secteurs dédiés et bien différenciés, d’une
part, les cas et, d’autre part, les contacts de
cas.
Politique de maîtrise du risque
infectieux


Elle concerne la lutte contre les infections
nosocomiales.
Elle intègre l’application du respect des
mesures d’hygiène hospitalière, tel que la
gestion de l’eau, de l’air, des déchets, du
linge, les risques liés à l’alimentation…

Les acteurs :
 Le patient et son entourage : priorité de les
protéger et de les informer.
 Le personnel : prise en compte du risque
liés à l’exposition de celui aux agents
infectieux.
 La direction : qui s’engage en validant les
orientations du CLIN et en lui donnant les
moyens de ses actions.

Les bénéficiaires :


La personne soignée
Le professionnel

Les objectifs de la maîtrise du risque
infectieux :






Anticiper le risque
Gérer les problématiques
Faire évoluer les pratiques
Obtenir la confiance du public
Valoriser l’image de l’établissement
Valoriser le travail du professionnel

La mise en œuvre de la politique :
 La mise en place du CLIN
 Présence
d’une équipe opérationnelle
d’hygiène relayée par des correspondants
médicaux ou non.
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