document de travail en cours - IFSI

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Infirmier /Médecin : Mode d’emploi…
Travail de fin d’étude
Moulin Renaud
Promotion 2012/2015
Introduction…………………………………………………………………………………1
Introduction
Au cours de mes trois années de formation, j’ai vécu de nombreuses expériences
professionnelles qui m’ont questionné. Mon travail de recherche est parti de l’une
d’entre elles.
A l’heure de l’informatisation dans les soins, il m’a paru important de parler de la
communication entre l’infirmière et le médecin. Lors de mes stages, j’ai pu mesurer
l’importance de cette communication avec tous les enjeux qui en découlent. Plusieurs
fois, j’ai eu l’occasion d’observer comment tous ces professionnels entrent en relation
et quelles stratégies ils mettent en place. C’est pourquoi, j’ai décidé de m’intéresser
un peu plus au sujet.
Afin de traiter ce sujet, je vous présenterai dans un premier temps la situation de
départ. Ensuite viendra le temps de mon questionnement, de mes motivations et de la
question de recherche initiale. La lecture d’un article scientifique viendra quelque peu
modifier
cette question. Puis viendra le temps de construire le cadre conceptuel en
rapport avec les variables de ma question de recherche. Ensuite, j’expliciterai les
modalités de la réalisation de l’enquête de terrain dans le but de recueillir les dires
de deux infirmières et
deux médecins. J’analyserai cette enquête et cela donnera suite à
une ou plusieurs hypothèses. Pour finir, j’exposerai les limites de mon travail ainsi que
les apports que j’ai pu en tirer.
1
1ére Partie
DE LA SITUATION
D’APPEL
A …
LA QUESTION DE RECHERCHE
2
La situation d’appel
La situation se déroule dans un service de rééducation de 21 lits dans un établissement
privé lors de mon stage 3.1 en deuxième année. Me X, 71 ans est admise dans le service
suite à la pause d’une PTH1 droite. Elle a pour antécédents de l’ostéoporose. Le bilan
biologique post-opératoire montre une anémie à 8.6g dû aux divers saignements lors de
l’opération. Un protocole VENOFER®
pendant 2 jours a été mis en place à l’hôpital afin
de corriger cette anémie. Le contrôle fait lors de la sortie montré une légère
augmentation de l’hémoglobine à 9.1 g. Un relais TARDYFERON® est alors mis en place.
Lors de l’arrivée au centre de Me X, le médecin prescrit alors TARDYFERON® 80 mg matin et
soir ainsi que des sachets de CALCI VIT D3® matin et soir. La prescription est alors
envoyée à la pharmacie. Lorsque la pharmacie livre le service, le pharmacien note qu’il
existe une interaction entre ces 2 médicaments.
Après avoir cherché sur le vidal, je trouve que le CALCI VIT D3® empêche l’absorption du
fer au niveau gastrique donc empêche une correction de l’hémoglobine. Ces 2 médicaments
doivent être pris séparément.
Je signale cette interaction à l’infirmière avec qui je suis en poste du matin. Elle me
transmet que nous devrons le signaler au médecin. Vers 12h45, le médecin rentre dans la
salle de soins où nous sommes en train de préparer les piluliers pour le soir. A ce
moment, l’infirmière l’interpelle et
lui signale que le pharmacien a noté une alerte
suite à la prescription du tardyferon® et du calci vit D3®. Pendant ce temps, je continue
à préparer les piluliers tout en attendant la conduite à tenir par rapport à cette alerte
du pharmacien. Le médecin parle dans sa barbe, bougonne, ne tient pas compte de la
remarque, prend le dossier qu’il est venu chercher et repart sans nous donner de
consigne.
Face à cette réaction totalement inattendue de la part du médecin, je suis surpris, je me
sens désemparé, impuissant, je ne comprends pas. Je me dis que nous ne mettons pas tout en
œuvre pour corriger rapidement l’hémoglobine de cette patiente et ainsi peut-être réduire
son temps de convalescence. Je suis frustré.
L’infirmière
en face de moi a exactement les mêmes sentiments d’incompréhension. Nous
échangeons sur ce qui vient de se passer, elle ne comprend pas cette réaction surtout avec
1
Prothèse totale de hanche
3
ce médecin qui est toujours ouvert à la discussion au sujet des prescriptions, qui
questionne beaucoup l’équipe quant à la prise en charge des patients.
L’équipe du soir arrive et après la relève, nous discutons de cette situation ensemble
pour trouver une solution. L’infirmière du soir nous dit qu’elle va essayer de lui en
reparler cette après-midi.
Le lendemain, l’infirmière nous transmet qu’elle n’a pas pu en rediscuter avec le
médecin.
A ce moment, j’essaie de repenser à la situation, à la façon dont nous avons transmis les
données. Est-ce vraiment le moment opportun ? Je n’arrive toujours pas à comprendre sa
réaction, je suis encore troublé par ce sentiment de frustration qui est en moi. Pour moi,
ce manque de communication à une incidence sur la prise en charge de la patiente, j’ai le
sentiment de ne pas accomplir mon travail correctement.
Cette situation me met mal alaise face à l’alliance thérapeutique crée avec Me X.
Pour moi, la communication ide/médecin tiens une place majeure dans la prise en charge de
patient. En effet, la communication est
la base de tous soins quand on parle de prise en
charge pluridisciplinaire. Le dialogue ne doit simplement se faire lors de moment dédié
mais bien à tout moment
Cette situation me questionne :
Comment peut-on présenter une nouvelle fois la situation au médecin ?
Quelle attitude dois-je avoir avec le médecin ?
Le moment était-il propice pour en parler au médecin ?
Que puis-je mettre en place pour établir une bonne relation ?
Le médecin n’a-t-il pas envie de dialoguer avec cette infirmière ?
Le médecin trouve t’-il
cette information importante ?
Notre communication avec le médecin a-t-elle été assez claire ?
L’infirmière n’aurait-elle pas dû insister ?
Quel impact cela peut-il avoir sur les soins ?
Trouve-t-il cette information prioritaire ?
4
Trouve-t-il notre intervention déplacée ? (hiérarchie)
Je souhaite explorer ce thème car pour moi la relation entre l’infirmier et le médecin
est très importante. De plus cette relation fait partie intégrante du soin et est la base
de celui-ci. Il n’y a pas de soins sans échange, partage d’information, de savoir afin
d’optimiser la prise en charge. Il est vrai que mon expérience antérieure en tant
d’aide-permis d’évoluer dans ma pratique professionnelle.
Problématique : Dans quelle mesure, la qualité de la prise en charge du patient en milieu
hospitalier est-elle dépendante du travail entre l’équipe médicale et infirmière ?
L’article de recherche
Le document est un article tiré de la revue médicale suisse n°3042. Il a été écrit par le
professeur A. Perrier médecin et s’intitule « Collaboration infirmières-médecins : un
déterminant de la qualité des soins ? »
Cet article s’appuie sur des études réalisées dans des hôpitaux canadiens, américains et
qui traite de la collaboration, de leurs points de vue entre infirmières et médecins dans
différents services tels que le secteur gériatrique, les soins intensifs, les services de
médecine interne.
Au début, l’auteur souhaite éclaircir la différence entre « pluridisciplinarité » et
« interdisciplinarité », en effet dans le premier mot, il explique que le travail est fait
sans regarder le travail déjà accompli par d’autres professionnels alors que le second
signifie d’avantage un travail de coopération, en réseau, en tenant compte du travail
déjà réalisé.
Entre professionnels, l’enquête montre une grande disparité selon que l’on se place du
point de vue infirmiers et médecins. Dans une étude réalisée dans la région de Huston, 33%
5
des infirmières se disent satisfaite, voire très satisfaite de leur coopération avec les
médecins quand ceux-ci trouvent à 73% eux que leur coopération est bonne.
L’enquête menée en secteur gériatrique n’a pas pu montrer si une bonne ou mauvaise
collaboration avait un impact sur les soins car il y a un trop grand nombre de facteurs
qui rentrent en compte pour ces patients-là
En soins intensifs, infirmières et médecins ont défini ensemble ce qu’ils entendaient par
« collaboration » et ont mis en place un outil validé pour pouvoir la mesurer. Du point de
vue des infirmières, une meilleure collaboration aurait fait diminuer de 4% le risque de
décès ou bien de réadmission alors que du point de vue médical, il n’y a aucune
modification. Cette différence peut s’expliquer par le fait que les infirmières
travaillent depuis plus longtemps dans le service que les médecins et que leur présence
auprès des patients est plus importante, donc plus apte à juger de l’évolution des
patients. Cette étude ci cherche exclusivement à évaluer la qualité de la collaboration
infirmière/médecin.
En médecine interne, des tests ont été réalisé sur une partie du service avec des patients
présentant des pathologies identiques à celles rencontrées à Genève. En incluant lors de
la visite du médecin, un pharmacien, l’infirmière, l’assistante sociale. L’enquête
révèle que le temps de séjour et son coût diminuent significativement. Les soignants
traduisent leurs satisfactions à travailler ainsi.
La conclusion traduit que certains facteurs comme la diminution du temps de travail des
médecins ou encore la complexité de prise en charge de certains patients sont un frein à
la collaboration. Les mentalités doivent encore évoluer du côté de la famille médicale car
les infirmières traduisent toujours le mal être d’avoir l’impression de ne pas être
écoutées voir peu respectées. L’interdisciplinarité doit être mieux définie afin de la
développer et de trouver des stratégies de formation.
Cet article m’a paru très intéressant par le fait qu’il montre que
l’interdisciplinarité est un enjeu de soin majeur. En effet, au début, l’écart de
pourcentage de satisfaction entre le ressenti des infirmières et des médecins est majeur,
il traduit que ces deux corps de métier n’ont pas la même perception du mot
« collaboration ». Par la suite, une enquête nous montre qu’il y a aussi des limites à
l’interdisciplinarité pour diverses raisons. Qu’elles soient au niveau de l’éducation
des professionnels ou bien de l’intensité de leurs interventions auprès des patients.
Pour celle menée en soins intensifs, le rôle infirmier est primordial du fait de leur
expérience plus longue malgré un niveau de connaissance plus faible. La dernière étude
6
nous démontre en ces temps de restriction budgétaire tout l’enjeu qu’est
l’interdisciplinarité sur le coût de la prise en charge du patient, sa durée de séjour et
sa satisfaction. Ce n’est plus seulement un
confort de travail pour le soignant, c’est
aussi un gage de qualité.
Cet article m’a permis de réellement voir dans quelle direction je souhaitais approfondir
mes recherches et m’a conduit à élaborer la question de recherche suivante :
Dans quelle mesure l’interdisciplinarité infirmier/médecin peut-elle être
fondatrice de qualité de travail?
Après avoir exposé ma situation de départ, l’avoir croisée avec un article, il est temps
de définir les concepts émergeant de ma question de recherche.
7
2éme Partie
LE CADRE CONCEPTUEL
8
Dans cette seconde partie,
je vais développer les concepts en lien avec ma question de
recherche.
Dans un premier temps, je vais traiter le concept d’interdisciplinarité
en abordant
l’infirmier, le médecin et pour finir, le travail d’équipe. Dans un second temps, le
concept de qualité du travail sera traité.
L’interdisciplinarité
Selon le dictionnaire Larousse, l’interdisciplinarité2 est définie comme ce « qui relève
des relations entre plusieurs disciplines, plusieurs sciences ».
J’ai choisi de compléter cette définition en citant Futura Science3 qui dit que
l’interdisciplinarité est une « Collaboration de professionnels d'horizons différents
dans la prise en charge d'une personne malade (spécialistes de plusieurs disciplines
médicales, psychologues, infirmières, travailleur social) ».
Cette pratique tend à se développer pour chaque patient afin d’avoir une prise en charge
systémique et ainsi améliorer la qualité des soins.
Le travail en interdisciplinarité nécessite de poser des bases pour avoir une efficacité
optimale.
L’interdisciplinarité Infirmier/Médecin : Depuis quand ?
L’interdisciplinarité est un concept récent qui est né avec le développement de la pensée
scientifique (début 20ème siècle) et qui s’est formé avec le développement des différentes
disciplines afin que celles-ci ne s’éloignent pas trop les unes des autres.
4
A cette époque, avec la révolution des découvertes de Louis Pasteur5, les soins deviennent
de plus en plus perfectionnés grâce à de nouvelles techniques. Le médecin est obligé de
2
http://www.larousse.fr
http://www.futura-sciences.com
4 L’interdisciplinarité : aperçu historique de la genèse d’un concept Yves Lenoir
Nouveaux cahiers de la recherche en éducation, Volume 2, numéro 2, 1995, p. 227-265
5 1822-1895, scientifique français
3
9
déléguer certains de ses soins à un personnel autre et grâce au docteur Bourneville, les
premières écoles d’infirmières ouvrent leurs portes.
Au fil du temps, les compétences infirmières vont se développer, un diplôme d’état
d’infirmier verra le jour en 1942, le rôle propre infirmier sera reconnu en 1978. 6
L’interdisciplinarité est en marche.
L’interdisciplinarité : Comment ça marche ?
L’interdisciplinarité se déroule en deux temps :
Tout d’abord, il doit y avoir un temps d’organisation des savoirs afin de définir les
différents acteurs qui doivent intervenir. Les interactions entre les différents champs
disciplinaires forment une ligne de travail qui ne peut appartenir spécifiquement à aucune
de celles-ci. Cela permet qu’aucune discipline n’impose ses concepts et méthodes.
Cette étape représente la phase théorique du projet qui doit obéir à différents critères
qui ont été définis au préalable.
• Avoir une équipe et une institution qui adhèrent au travail interdisciplinaire
• Définir les professions concernées
• Avoir des objectifs communs
• Préciser les interactions et participations de chacun
• Identifier les méthodes de travail privilégiant l’approche systémique
• Prévoir une évaluation du travail fourni
Ensuite, le temps de l’organisation du travail
est concrétisé par le travail en équipe
afin d’optimiser l’organisation pour la rendre la plus efficiente possible. Dans le cas
d’un projet interdisciplinaire, les mêmes contraintes du travail en équipe s’imposent.
• Etre conscient que l’on forme une équipe même si ce n’est que pour un temps certain
6Marc
Catanas « Quelle place de l'infirmière dans l'évolution socio-historique des professions de soin
? »Cadre de santé formateur - Infirmier DE
10
• Désigner un chef d’équipe
• Définir les modalités de fonctionnement de l’équipe en tenant compte de l’emploi du
temps de chacun, des modes de communication etc.
• Effectuer la répartition des tâches en fonction des compétences
• Etablir une liste de critères pour la prise de décisions
• Définir l’autonomie de chacun en fonction de ses objectifs
et des résultats obtenus
Des freins à l’interdisciplinarité existent et peuvent être multiples, en effet ce
travail est basé sur le volontariat des professionnels afin de bâtir un projet commun.
Certains acteurs de santé maitrisent mal ce champ disciplinaire (par manque de
connaissances sur cette pratique, de formation, manque de temps, d’envie….) ou alors ne
souhaitent pas partager leurs savoirs afin de pouvoir garder une certaine hiérarchie dans
l’équipe de travail. Cela peut représenter une menace pour le projet interdisciplinaire.
Il devient alors difficile à élaborer.
Il est démontré aussi qu’une pratique enseignante qui n’intègre pas suffisamment les
principes de l’interdisciplinarité peut freiner cette discipline comme par exemple la
démarche de soin ou le diagnostic infirmier.7
Comme nous le montre la partie au-dessus, l’interdisciplinarité est encore nouvelle et la
résistance de certaines personnes aux changements n’est pas négligeable.
Après avoir défini l’interdisciplinarité et son fonctionnement, je vais m’intéresser
maintenant aux compétences des deux corps de métiers que sont l’infirmier et le médecin
pour en montrer leurs compétences propres qui réunies, en font un redoutable outil de
travail.
L’infirmier
D’après le code de la santé publique article L. 4311-1 « est considérée comme exerçant la
profession d’infirmière ou d’infirmier toute personne qui donne habituellement des soins
7
Recherche en soins infirmiers N° 79 - décembre 2004, p 15-16
11
infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui
est dévolu »
La partie réglementaire de cet article précise que « l’exercice de la profession
d’infirmier ou infirmière comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins
infirmiers et leurs évaluations, la contribution au recueil de données cliniques et
épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de
formation, et d’éducation à la santé. Dans l’ensemble de ces activités, les infirmiers
et infirmières sont soumis au respect des règles professionnelles et notamment du secret
professionnel. Ils exercent leur activité en relation avec les autres professionnels du
secteur de la santé, du secteur social et médico-social et du secteur éducatif »
L’infirmier travaille selon 3 rôles :
Rôle propre (articles R. 4311-1 à R.4311-5 du code de la santé publique)
Rôle sur prescription (articles R.4311-8 et R.4311-9 du code de la santé publique)
Rôle en présence du médecin (Articles R.4311-10 du code de la santé publique)
L’évolution du champ d’action que peut avoir l’infirmier nous montre que
l’interdisciplinarité va être au cœur de sa pratique. En effet, l’infirmier doit
montrer, faire reconnaitre ses nouvelles compétences comme par exemple celle
apportées
par l’arrêté du 20 mars 20128 sur la possibilité encadrée de prescrire des dispositifs
médicaux ou sur le fait que l’infirmier est apte à pratiquer des injections du vaccin
antigrippal saisonnier (arrêté du 19 juin 2011).
En 2009, le nouveau référentiel de formation des infirmiers et infirmières
établi 10 compétences que
a
chaque étudiant doit valider par des travaux, des partiels. La
compétence qui nous intéresse le plus pour ce travail est la compétence 9 et qui
s’intitule « Organiser et coordonner les interventions soignantes ». Elle nous détaille
tout ce qui est attendu dans notre futur métier à savoir le choix des outils de
transmissions et d’information, savoir coordonner les actions, le traitement des
8
www.legifrance.gouv.fr
12
informations, savoir organiser son travail, ses interventions dans les limites du champ
professionnel de chacun ou encore savoir coopérer dans une équipe pluri professionnelle
afin d’optimiser la prise en charge du patient.9
A mon sens, cette compétence est le cœur même de l’interdisciplinarité. Les mots
essentiels que je retiendrai sont Organiser, Coordonner et Coopérer.
Après avoir parlé du premier maillon au cœur de l’interdisciplinarité, je vais maintenant
évoquer le second, à savoir le médecin.
Le Médecin
Le centre national de ressources textuelles et lexicales définie le médecin comme une
«
Personne habilitée à exercer la médecine après avoir été admise à différents examens
sanctionnant plusieurs années d'études médicales (universitaires et hospitalières) et
après avoir soutenu une thèse de doctorat »10
Le médecin est lui aussi régit par des compétences
qui sont au nombre de 6.
Relation, communication, approche centrée sur le patient.
Approche globale, prise en compte de la complexité
Education, prévention
Premiers secours, urgences
Continuité, coordination, suivi
Professionnalisme
9
Berger levrault réf 531200 juillet 2012, p 42
10http://www.cnrtl.fr/
13
Au travers de ces compétences, les mêmes mots présents dans les compétences infirmières
ressortent, à savoir « Collaborer avec les autres professionnels de soins dans le respect
de leurs compétences », « Contribuer et participer à la formation des professionnels de
santé », « Collaborant avec les différents acteurs médico-sociaux dans l’intérêt du
patient ».
Le rôle prescripteur du médecin spécifie le seul lien hiérarchique existant entre le
médecin et l'infirmier.
Les deux référentiels de compétences de ces deux métiers nous montrent l’importance que
chacun connaisse les compétences de l’autre afin de pouvoir travailler efficacement sans
risquer la mise en danger pour le patient ou bien même pour le professionnel car chacun
devra être mis devant ses responsabilités en cas de complication. Pour les deux métiers,
les responsabilités encourues sont d’ordre administratives, civiles ou morales et enfin
pénales.11
Nous venons de préciser le champ de compétences propres aux deux corps de métier en
relation avec mon travail de fin d’étude. J’ai décidé
ensuite d’aborder le travail
d’équipe car deux personnes qui travaillent ensemble forment bel et bien une équipe.
Le travail d’équipe
L’équipe est définie dans le Larousse comme «
un groupe de personnes travaillant à une
même tâche ou unissant leurs efforts dans le même dessein »12.
Le travail d’équipe nécessite la désignation d’objectifs ou buts communs.
L’interdisciplinarité n’est autre que la relation entre plusieurs professionnels de
santé et donc qui forment une équipe de travail et qui ont pour but ou objectif, la prise
en charge d’un patient dans sa globalité.
11
12
Cahiers des sciences infirmières, Edition Elsevier Masson, janvier 2012. p 67-71
Larousse, dictionnaire encyclopédique illustré
14
Le travail d’équipe nécessite des règles précises qui doivent être respectées de tous, à
savoir :
Respecter l’organisation des savoirs (Quelle discipline intervient ?...)
Respecter de l’organisation du travail (Qui travaille, quand, avec qui…)
Cependant, le respect de ces règles entraine des contraintes telles que la diminution du
degré de liberté, l’acceptation d’une discipline, il faut adopter une même stratégie et
une mutualisation des efforts.
C’est l’interdisciplinarité qui donne du sens au travail d’équipe, tous les acteurs y
ont un rôle, mais l’important est la mise en commun des compétences et savoirs.
Dans son livre « Le travail en équipe », Robert Mucchielli définit les conditions du
travail d’équipe.
1. « Une communication interpersonnelle bilatérale facile dans toutes les directions et
non pas seulement selon le réseau constitué en vue de la tâche
2. L’expression possible des désaccords et des tensions
3. La non mise en question de la participation affective du groupe
4. L’entraide en cas de difficulté d’un des membres
5. La volonté de suppléance d’un membre défaillant
6. La connaissance a priori des aptitudes, réactions, initiatives de tous les autres par
chacun
7. La division du travail après élaboration en commun d’objectifs et acceptation d’une
structure si la tâche l’exige et en fonction de la tâche.» 13
Nous pouvons remarquer que toutes ces conditions sont identiques à celles décrites dans le
cadre d’un travail en interdisciplinarité.
Pour résumer cette partie, je citerai Robert Lafon cité par Robert Mucchielli
que :
13
R. Mucchielli « Le travail en équipe » op.cit., p.58-59
15
qui dit
« L’équipe est une coopération entre un nombre limité de professionnels
différents,
dans un même champ d’action, se considérant comme collectivement responsables d’une
réalisation, ayant donc une intentionnalité commune et étant en situation à l’intérieur
d’une structure définie dans un cadre stable et organisé »14
14
R. Lafon cité par R. Mucchielli « Le travail en équipe » op.cit., p. 13
16
La Qualité de travail
Après avoir parlé de l’interdisciplinarité, je vais donc traiter maintenant de la qualité
de travail infirmier/médecin.
Dans un premier temps, je vais définir ce qu’est la « Qualité », puis les critères qui
permettent d’évaluer la qualité du travail en interdisciplinarité, les différents types
de communications et enfin j’aborderai le concept de confiance, mais pour l’instant,
place à la définition de la « Qualité ».
La qualité : c’est quoi ?
Le Larousse nous propose une première définition de la « qualité » qui dit que c’est un
« Aspect, manière d'être de quelque chose, ensemble des modalités sous lesquelles quelque
chose se présente ».
La seconde proposée est plus en phase avec mon travail, elle définit la « qualité » comme
une « Catégorie de l'esprit qui répond à la question de savoir si la manière d'être d'un
sujet peut être affirmée comme existante ou non à son propos ; manière d'être d'une
personne ou d'un sujet ».
Les critères de qualité de travail en interdisciplinarité
Les relations interpersonnelles sont parfois complexes et pourtant, elles sont porteuses
du travail en équipe.
Pour pouvoir évaluer ce travail, différents critères qu’ils soient d’ordre relationnel,
organisationnel ou encore opérationnel ont été établis.
17
Les critères relationnels sont :
Etablir une qualité de la communication interindividuelle
Obtenir une confiance mutuelle des autres membres de l’équipe
Respecter la confidentialité
Développer la cohésion du groupe et sa solidarité
Respecter les compétences et la contribution de chaque membre du groupe
Développer la capacité d’écoute
Favoriser les échanges entre les acteurs
Détecter rapidement les sources de conflits et identifier au préalable un médiateur
Pour les critères organisationnels et opérationnels il s’agit de :
Fixer des règles de fonctionnement communes et acceptées de tous
Etablir des buts et objectifs communs acceptés de tous
Avoir une cohérence dans les objectifs
Obtenir une motivation de chacun
Avoir une organisation interne efficace
Répartition claire des rôles de chacun
Avoir une délégation entre collaborateurs
Répartir équitablement les ressources de travail
Evaluer le travail fourni
L’interdépendance et l’interaction sont vraiment complémentaires pour la prise en charge
d’un patient de façon systémique. Il n’y a pas de place pour l’improvisation.
15
Recherche en soins infirmiers N° 79 - décembre 2004, p 112-113
18
15
La communication
La communication est la transmission d’informations codées. Chaque individu communique de
manière différente en fonction de divers facteurs, qu’il soit sociaux, culturels ou
encore intellectuels.
Comme chaque individu a ses propres codes, des incompréhensions peuvent naître, être
sources de conflits et être néfastes à un échange constructif. Pour pallier ces
incompréhensions, l’utilisation d’un langage professionnel est de rigueur.
Pour qu’un groupe fonctionne, chaque acteur doit faire l’effort de comprendre l’autre
et ainsi prévenir des situations de conflits.
La communication verbale
La communication verbale utilise des verbes pour former un langage oral. Attention, la
langue des signes fait toutefois partie de la communication verbale.
Pour avoir une communication verbale de qualité, il y a quelques règles à suivre comme :
Un message simple
Etre précis
Etre clair
Choisir le moment opportun
Avoir un débit de parole adapté
Avoir un vocabulaire professionnel
Cela peut être complétée par quelques techniques, comme la reformulation, les questions,
la rétroaction, la validation, la synthèse et l’emploi du « JE » afin d’être sûr
d’avoir réussi à faire passer le message souhaité. 16
La communication ne passe pas exclusivement par la voix, on parle alors de communication
non verbale.
16
http://www.csmoesac.qc.ca
19
La communication non verbale
La communication non verbale se définit par le fait d’envoyer des messages: silences,
gestes, postures, expressions faciales, ton de la voix, rythme de l’élocution,
vêtements…qui complètent la communication verbale. Elle exprime les émotions, les
sentiments, les valeurs.
Ce mode de communication renforce et crédibilise le message verbal lorsqu’il est adapté,
mais peut décrédibiliser ce même message s’il est inadapté.
On envoie et on reçoit en permanence des signes non verbaux qui se transmettent par des
expressions du visage, des gestes, une certaine posture, le timbre de voix, les vêtements,
la coiffure, le maquillage, l’odeur, les silences, le toucher.
Le langage non verbal permet la communication entre personnes de langues différentes : le
rire et l’expression de la douleur sont les expressions non verbales les plus
universelles. La signification d’un geste dépend de la situation, de l'émetteur, du
récepteur, de la culture, de la religion.
Il est impossible de ne pas avoir de communication non verbale. C'est notre premier mode
de communication.
L'information non verbale complète le message verbal, elle aide à comprendre ce qui est
dit à travers le langage.
Cette communication est
souvent plus fiable que celle dite verbale.
Pour que la communication soit réussie, il faut qu'il y ait concordance entre le message
verbal et le non verbal.17
17
http://www.cterrier.com
20
La confiance
Selon les définitions .fr, la confiance «
est le sentiment de sécurité ou la foi (la
sûreté) qu’a une personne vis-à-vis de quelqu’un ou de quelque chose. ».18 C’est un
élément majeur dans la vie, sans elle aucune action ne se termine.
Une seconde définition de ce concept va venir éclairer un peu plus mon sujet. En effet
l’infirmier et le médecin travaillent souvent main dans la main et ont besoin, à mon sens
d’avoir confiance l’un en l’autre. C’est pourquoi
définition qui dit que
je souhaite compléter avec cette
« la confiance est une hypothèse faite sur le futur comportement
d’autrui. Il s’agit d’une conviction selon laquelle une personne serait capable d’agir
d’une certaine manière face à une situation donnée. »19
Le degré de confiance accordé à l’autre peut varier en fonction des actions de celui-ci.
Ce concept a beaucoup été étudié par différents champs disciplinaire tels que la
sociologie, la psychologie sociale, la psychologie, mais aucun consensus n’a encore été
trouvé pour en faire une définition commune.
Cependant, nous pouvons nous appuyer sur 3 critères qui me paraissent importants pour
démontrer une confiance interhumaine.
Le premier sera le fait que chaque personne démontre ses capacités, ses compétences, son
savoir-faire dans son domaine.
Le second est la bienveillance car chacun peut penser que l’autre respectera ses
engagements sans penser à son profit personnel.
Le troisième est la crédibilité de son interlocuteur dans la réalisation de son travail
avec rigueur et efficacité.20
Ces trois critères semblent concorder en tous points avec le concept
d’interdisciplinarité étudié ci-dessus.
Avant de passer à la troisième partie de ce travail, je vais faire une synthèse du cadre
conceptuel afin d’en faire émerger les idées majeures.
18
Lesdefinitions.fr
Lesdefinitions.fr
20Chaker BOUGHANBOUZ (Doctorant) « La construction de la confiance inter-acteurs dans les pôles
de compétitivités : fondements et propositions» Université de Nice Sophia Antipolis
19
21
Synthèse
L’interdisciplinarité est un concept nouveau qui a vu le jour au début du 20 ème siècle
grâce à l’émergence des disciplines dans le secteur de la santé. Sans le savoir, Louis
Pasteur et le docteur Bourneville en sont les précurseurs. L’interdisciplinarité se
divise en deux grandes parties. Dans un premier temps, il y a l’organisation des savoirs
puis vient le temps de l’organisation du travail afin d’avoir un travail de qualité et
donc une prise en charge efficace.
L’infirmier et le médecin travaillent ensemble, il est important que chacun soit
conscient des compétences de l’autre afin d’optimiser la tâche à accomplir. Dans le
référentiel de chacun, nous retrouvons les mêmes mots clefs, à savoir : coordonner,
organiser, coopérer.
Deux personnes qui travaillent ensemble forment une équipe. Dans son livre « Le travail en
équipe », Robert Mucchielli définit les conditions du travail d’équipe. Il en ressort que
le travail en équipe doit être organisé dans son savoir mais aussi dans son travail pour
qu’il puisse être optimum. L’important n’est pas la réussite personnelle mais la
réussite du groupe dans l’atteinte du ou des objectifs fixés.
La qualité de travail entre deux personnes se base sur plusieurs critères. Les critères
sont d’ordres relationnels, organisationnels et opérationnels. Il n’y a pas de place
pour l’improvisation. L’échange et l’interdépendance dans un groupe sont
complémentaires pour la prise en charge globale d’un patient.
La communication dans un groupe est primordiale. Attention, chaque individu a son propre
mode de communication et il est important d’être sûr que l’on parle de la même chose
(emploi d’un langage professionnel) si l’on veut fournir un travail constructif. Dans la
communication, on différencie deux modes, il y a la communication verbale (utilisation de
verbe) et la communication non verbale (expressions du visage, mouvements des bras…). Ces
deux modes doivent être en adéquation pour que la communication soit réussie.
On ne peut pas parler de travail d’équipe, de qualité de travail sans parler du concept
de confiance. En effet, la confiance s’établit au fur et à mesure des actions réalisées
par les autres membres de l’équipe. Elle se gagne mais aussi peut se perdre. Pour évaluer
une confiance interhumaine, on peut s’appuyer sur 3 critères que sont les capacités
qu’a une personne
dans son domaine, son savoir-faire, le respect que chacun aura par
rapport à ses engagements ou encore la crédibilité de son confrère lors de son travail.
22
Lors de ces recherches effectuées pour la construction de ce cadre conceptuel, je
m’aperçois que qualité du travail et travail en interdisciplinarité vont dans le même
sens. Même si les critères d’évaluation n’emploient pas les mêmes termes, ils cherchent
à valider les mêmes idées.
Maintenant, place à la troisième partie de mon travail, à savoir l’enquête de terrain
auprès des professionnels. Je pourrai ainsi comparer la théorie à la pratique au
quotidien.
23
24
Bibliographie
25
Livres
Nouveaux cahiers de la recherche en éducation, Volume 2, numéro 2, 1995, p. 227-265
Recherche en soins infirmiers N° 79 - décembre 2004, p 15-16
Cahiers des sciences infirmières, Edition Elsevier Masson, janvier 2012. p 67-71
MUCCHIELLI Robert
« Le travail en équipe », p.58-59
Recherche en soins infirmiers N° 79 - décembre 2004, p 112-113
Articles
PERRIER Arnaud. « Collaboration infirmières-médecins : un déterminant de la qualité des
soins ? » revue médicale suisse,2005 Disponible sur internet :
http://www.revmed.ch/rms/2005/RMS-42/30804
CATANAS
Marc
« Quelle place de l'infirmière dans l'évolution socio-historique des
professions de soin ? »Cadre de santé formateur - Infirmier DE disponible sur internet :
www.infirmiers.com
BOUGHANBOUZ Chaker (Doctorant) « La construction de la confiance inter-acteurs dans les
pôles de compétitivités : fondements et propositions» Université de Nice Sophia Antipolis
disponible sur internet : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00664930/document
erudit.org disponible sur internet : L’interdisciplinarité : aperçu historique de la
genèse d’un concept Yves Lenoir
https://www.erudit.org/revue/ncre/1995/v2/n2/1018204ar.pdf
26
Textes administratifs
Berger levrault
réf 531200 juillet 2012, p 42
www.legifrance.gouv.fr
Source internet
Larousse .fr disponible sur internet : http://www.larousse.fr
Futurama-sciences.com disponible sur internet: http://www.futura-sciences.com
TERRIER Claude disponible sur internet :
http://www.cterrier.com/cours/communication/60_non_verbal.pdf
Lesdefinitions.fr disponible sur internet : http://lesdefinitions.fr/confiance
LAPEYRE Bénédicte disponible sur internet :
http://www.journaldunet.com/management/efficacite-personnelle/conseil/obtenir-plus-gracea-la-diplomatie-dans-ses-relations-professionnelles/les-qualites-du-diplomate.shtml
27
Annexes
Annexe n°1
Mr Moulin Renaud
Promotion 2012/2015
28
IFSI du Forez
Bonjour,
Cet entretien entre dans le cadre de mon travail de fin d’étude. Je tiens
à vous
remercier du temps que vous m’accordez. Je souhaite préciser que cet entretien est
anonyme et que votre nom n’apparaitra à aucun moment dans mon travail.
Guide d’entretien
Comment définissez-vous le terme d’interdisciplinarité ?
Quels sont les modes de communications utilisés entre le médecin et l’infirmier ?
Fréquence de communication
Pertinence (pour le médecin)
Mail, lecture de transmission, tel
Quelle place laissez-vous à la relation infirmière/médecin dans les soins ?
Travail d’équipe ?
Chacun de son côté
Quelles compétences jugez-vous nécessaires d’avoir pour pouvoir communiquer et pourquoi ?
Quels types de relations professionnelles entretenez-vous avec le médecin ou
l’infirmière ?
Si vous aviez à améliorer votre relation, de quoi auriez-vous besoin ?
29
Comment définissez-vous le terme d’interdisciplinarité ?
Question
Infirmière 1
Médecin 1
Infirmière 2
Médecin 2
Cadre conceptuel
Différentes disciplines
Différentes disciplines
Collaboration entre
Synonyme de
Avoir objectifs
qui travaillent en
médicales et
différents acteurs de
multidisciplinarité, très
communs.
collaboration sur un
paramédicales, sociales
soins qui travaillent
important en réanimation.
projet précis, pour un
qui travaillent ensemble
ensemble dans un même but.
patient précis.
pour une prise en charge
globale du patient.
Ils travaillent ensemble
Il doit y avoir une
fourni.
Interaction entre équipe
Organisation des
médicale et paramédicale.
savoirs et du travail
Nouvelle discipline
avec un échange des
concertation de groupe, il
L’idéal est que tout le
avancées même si souvent
faut faire le point par
monde travaille ensemble
chacun travaille de son
C’est un travail en
moment pour atteindre le
mais la réalité fait que
côté.
complémentarité plus
but mais chacun travaille
chacun travaille l’un à
qu’un travail en
de son côté pour arriver
côté de l’autre.
parallèle.
au même but.
Evaluation du travail
Travailler ensemble est
peut-être un peu
idéaliste.
Il faut que les
informations soient dites
à tout le monde pour
réussir le projet.
30
Annexe n°2
31
Question
Infirmière 1
Médecin 1
Infirmière 2
32
Médecin 2
Cadre conceptuel
Quels modes de communication utilisez-vous avec le médecin ou l’infirmière ?
Transmission écrite ou
Informatique, échange oral
Transmissions écrites mais
IDE impliquée dans le tour
Communication verbale
orale.
en plus si changement
beaucoup beaucoup d’oral.
médical de ses patients
importante
Prescription médicale.
important pour s’assurer
de la prise en compte des
Communication orale très
infos.
souvent.
Pas le temps d’écrire
Beaucoup d’échange
chaque matin.
langage professionnel
informel mais regrette le
peu de réunion où l’ont
Trouve l’informatique pas
traitent ensemble de cas
toujours très lisible.
particuliers.
beaucoup de transmissions.
Beaucoup de transmission
orale.
Lecture des transmissions
Beaucoup d’échange oral
Quelques fois, il est
L’informatique nous fait
qui permet l’émergence de
décidé de suivre une ligne
perdre du temps parfois.
questions et qui rend le
directrice avec les
Discutions informelles
travail plus intéressant.
personnes présentes et les
Lecture des observations
Réalisation d’une relève
médicales
pour le médecin par les
infirmières tous les
des infirmières « …
c’est très
instructifs…. »
infos ne suivent pas et à
Prescription par
la fin chacun fait ce
téléphone.
qu’il veut.
C’est très important que
l’ide soit présente lors
matins.
des prescriptions car
Lecture des transmissions
Souhaite plus de réunions
infirmières
pour que tout le monde
Pas beaucoup d’écrit
travaille dans la même
direction.
33
Utilisation d’un
échange beaucoup.
34
Question
Infirmière 1
Médecin 1
Infirmière 2
35
Médecin 2
Cadre conceptuel
Quelle place laissez-vous à la relation médecin /infirmière dans les soins ?
La relation
Travail d’équipe, « … tu
Travail d’équipe,
médecin/infirmière est
peux pas faire
comprendre ce que l’on
primordiale.
autrement… »
fait et avoir des
explications sur les
choses non comprises.
Aime beaucoup le partage
Sinon pas possible de les
d’informations, c’est ce
prendre
qui nous fait avancer, ça
correctement.
Place centrale
L’ide est plus au contact
du patient car elle a 2
Connaitre le rôle et
les connaissances
de
chacun
patients alors que moi,
j’en ai 6 et 20 en garde.
Travail d’équipe
en charge
Echanges réciproques
crée une relation de
d’informations pour
Respect de
travail saine.
prendre en charge les
l’organisation des
J’ai besoin du regard des
patients dans leur
savoirs et du travail
ide et aides-
globalité et ainsi avoir
Il y a une forte demande
soignantes, »…on
un bon suivi, c’est
de comprendre ce que je
travaille ensemble… »
indispensable.
suis en train de faire.
Travail d’équipe
Remarque une évolution
positive des relations
dans le temps.
36
37
Infirmière 1
Médecin 1
Infirmière 2
Médecin 2
Cadre conceptuel
Savoir se respecter les
De la patience car elle
De la diplomatie, de
Considérer le personnel
Travail d’équipe.
uns les autres,
comme nous, on est
l’écoute, de la
paramédical, ne pas se
toujours débordée
pédagogie, de la patience.
situer au-dessus.
savoir à quel moment on
Savoir prendre le temps de
Que le médecin se mette à
De l’humilité.
tensions.
peut parler,
parler
la portée de l’ide,
De l’écoute pour pouvoir
Connaissance des
avancer ensemble.
aptitudes de chacun.
Etre accessible
Critère qualité de la
avoir l’esprit ouvert,
de la
pertinence, de
De l’écoute.
Expression possible
des désaccords et des
choisis.
l’observation, de la
réflexion.
réexplique, termes
Comprendre l’autre et
connaître son rôle.
Disponibilité.
« …Ce n’est pas facile
la communication… dans
des services confinés »
« …comprendre sans être
d’accord… »
communiquer ?
Quelles compétences jugez-vous nécessaire d’avoir pour pouvoir
Question
38
communication verbale.
Choix du moment
opportun.
Infirmière 1
La relation dépend du
médecin.
Il faut qu’il y ai de la
confiance mais la
confiance est altérée par
Médecin 1
Infirmière 2
Médecin 2
Cadre conceptuel
Confiance réciproque
Relation de travail
De la confiance
Confiance
Partager ses savoirs
Maintenant, voit plus le
D’apprentissage envers
Démontrer ses
médecin comme son égal
les ide.
capacités
De l’accessibilité pour
Crédibilité de son
créer un climat de
interlocuteur
Connaître l’autre pour
pouvoir adapter son mode
de communication
sans oublier le niveau de
hiérarchie.
les soucis de service du
confiance
moment
De la confiance, mais elle
Il y a une relation de
hiérarchie
se gagne en prouvant ses
compétences
professionnelles.
« … c’est très subjectif
la confiance… »
La relation
professionnelle qui
devient amicale peut avoir
médecin ?
Quel type de relation professionnelle entretenez-vous avec l’infirmière ou le
Question
des répercussions sur le
travail en cas de problème
39
40
Infirmière 1
Avoir du temps pour
Médecin 1
Du temps une fois par
Infirmière 2
Médecin 2
Cadre conceptuel
De temps, de moment
Qu’elles soient mieux
La communication
d’échange
formées à leur arrivée
verbale et non verbale
échanger avec toute
semaine pour échanger sur
l’équipe
les problèmes de service
mais on doit faire partie
et de prise en charge des
de cette formation.
patients
staff de travail
Mieux connaitre les
Pouvoir débriefer des
personnes avec qui je
situations complexes
travail
41
La confiance
Qualité de travail
De la mise en place d’un
de quoi auriez-vous besoin ?
Si vous aviez à améliorer votre relation avec l’infirmière ou le médecin,
Question
IFSI-IFAS DU CENTRE HOSPITALIER DU FOREZ
PROMOTION 2012/2015
ANNEE 2014/2015
Infirmier/Médecin : Mode d’emploi…
Ce travail part d’une situation rencontrée lors d’un stage en service de rééducation. La
question de la qualité du travail en interdisciplinarité médecin/infirmière est traitée. Un
questionnement émergeant de la situation croisée à la lecture d’un article de recherche a amené
la question de recherche suivante :
Dans quelle mesure l’interdisciplinarité infirmier/médecin peut-elle être fondatrice de
qualité de travail?
Différents concepts
sont abordés tels que l’interdisciplinarité, le travail en équipe, la
qualité de travail, la confiance. Ceux-ci émergent de différentes disciplines comme la
sociologie, la psychologie ou encore les soins infirmiers.
La réalisation d’entretiens auprès de médecins et d’infirmiers croisés à l’apport théorique
permet d’amorcer des éléments de réponse. Ces éléments ainsi que tout ce document sont
évolutifs car le travail demandé est une initiation au travail de recherche dans le cadre
d’étude en soins infirmiers.
Mots clefs : Qualité de travail – Interdisciplinarité – Infirmier - Médecin
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