2. Les espoirs pour un vaccin anti-VIH. Pages 416/417. Dans le cas

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2. Les espoirs pour un vaccin anti-VIH.
 Pages 416/417.
Dans le cas du virus du SIDA, il s'agit de trouver un vaccin contre un virus alors que naturellement ce
virus n'est pas vaincu par les défenses immunitaires de l'organisme.
Peu de temps après la contamination, le VIH se retrouve dans les ganglions lymphatiques où il
infecte et détruit de nombreux lymphocytes et macrophages.
Plus tard, le VIH se "réfugie"dans des organes comme le cerveau où les lymphocytes pénètrent peu, il
passe des cellules infectées vers des cellules saines, il mute constamment et rapidement (nous avons vu au
début de cette partie "Immunologie" que dans les prémisses de la phase asymptomatique, le nombre de
formes virales mutées ou variants augmente fortement).
Par ailleurs, chez VIH1 par exemple, les protéines GP120 et GP41, qui réagissent avec les récepteurs
membranaires des cellules-cibles ont des sites constants, véritablement "cachés" par des replis de la
molécule protéique.
Extrait d’un sujet de bac : http://www.didac-tic.fr/bac/ts08pondichery/doc3.htm
Document 3 : La protéine gp120 une molécule clé pour la pénétration du virus dans la cellule hôte
Fixation de la protéine gp120 sur le LT4
Représentation schématique des molécules
La protéine gp120 se fixe au récepteur
CD4 et à un récepteur associé à CD4
pour pénétrer dans la cellule hôte.
La partie de gp120 responsable de cette
fixation présente une séquence
peptidique très constante d'un virus à
l'autre.
Le site de fixation de gp120, lorsque le
VIH est libre dans le plasma, est
dissimulé par une boucle dite
hypervariable : d'une souche de virus à
l'autre sa séquence change.
Pendant un très court laps de temps
(juste avant la fixation) le site de fixation
de gp120 n'est plus dissimulé par la
boucle hypervariable.
Quant aux autres protéines virales, ce sont justement celles qui sont le plus variable en raison de
mutations fréquentes.
http://www.citesciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_actu.php?langue=fr&id_article=403
Ainsi, une des difficultés de la mise au point d'un vaccin est d'identifier une protéine invariable et
accessible à la surface du virus.
Plusieurs essais thérapeutiques sont actuellement en cours, qui utilisent des préparations variées
(protéines d'enveloppe GP120, virus recombinants).
Les chercheurs sont confrontés à plusieurs difficultés :
• Absence d’un modèle animal : le chimpanzé peut être infecté par le VIH, mais ne développe pas la
maladie et le macaque, bien que développant une maladie proche du SIDA humain, due au VIS, n'est pas
sensible au VIH.
• Difficulté d’introduire un virus atténué qui risque, par mutation, de revenir pathogène
• Un virus en mutation constante qui présente des protéines de surface très variables.
• Des Ac neutralisants peu efficaces qui n’atteignent pas les protéines importantes de surface
Remarque : Dans le cas du SIDA ce sont les LTc les plus efficaces dans l’élimination des cellules infectées.
C’est dans cette direction que se font les recherches actuelles.
Un sujet : http://www.didac-tic.fr/bac/ts0609martinique/doc3.htm
3. Le phénotype immunitaire.
a) Une évolution au fil de la vie.
Le phénotype immunitaire correspond à l’ensemble des cellules immunitaires : l’ensemble des
clones de LB et de LT spécifiques, des cellules mémoires, des éléments effecteurs actifs (les LTc , les
Anticorps, les plasmocytes) présents à un moment donné. Ce phénotype dépend d’interactions
complexes avec le génotype et l’environnement, il évolue en permanence.
Avant la naissance le fœtus ne possède aucun Système Immunitaire fonctionnel, il possède une immunité
passive liée à la présence des Ac de la mère.
Après la naissance, progressivement (les 1er mois) le S.I. de l’enfant devient fonctionnel, il possède une
immunité active. Ce phénotype évolue au cours du temps.
Exemple du SIDA : (sujet de Bac ): http://www.didac-tic.fr/bac/ts07noumea/doc2.htm
Document : anticorps anti-VIH détectés dans le sérum d'enfants nés de mère séropositive.
Au moment de la naissance de l'enfant, le système immunitaire est non fonctionnel. Il ne devient capable
de produire des anticorps que quelques mois plus tard. La protection immunitaire est jusque-là assurée
par les anticorps maternels dont le taux est maximal au moment de la naissance.
Les molécules d'anticorps sont des protéines dégradées naturellement au bout de 3 à 5 mois.
On suit l'évolution du taux d'anticorps anti-VIH sur une période de 15 mois chez des enfants nés de mères
séropositives. Suivant les résultats obtenus à 10 mois, les enfants sont séparés en deux groupes. Les
graphiques ci-dessous montrent l'évolution du taux d'anticorps pour chaque groupe.
Groupe 1 : Les Ac anti VIH
transmis par la mère, séropositive,
sont au max au moment de la
naissance puis diminuent
progressivement et s’éliminent au
bout de 5 mois.
Il est séronégatif.
Groupe 2 : Idem mais, il n’y a pas
de disparition des Ac au bout de 5
mois, ceux-ci ré augmentent,
l’enfant produit alors ses propres
Ac : il est porteur du virus qui
stimule son SI qui réagit en
produisant des Ac :
Il est séropositif.
Au cours de la vie, les clones de lymphocytes seront sélectionnés par les différents Ag rencontrés. Il
en résulte une évolution permanente du phénotype immunitaire en fonction de l’environnement
antigénique.
La vaccination accélère artificiellement cette évolution du phénotype
Cette évolution des cellules immunitaires (sélection clonale, amplification et différentiation) en
fonction de la présence d’un Ag naturel ou modifié (vaccin) correspond à une immunité acquise que l’on
oppose à l’immunité innée comme la phagocytose. Le phénotype immunitaire d’un individu évolue en
même temps qu’évolue son environnement.
b) Un déterminisme génétique complexe. (hors programme)
Le phénotype immunitaire correspond aux clones de LB et LT qui possèdent des récepteurs
protéiques membranaires variés. On estime qu’il existe des centaines de millions de récepteurs
membranaires (protéines) différents (T, B) pour 35 000 à 50 000 gènes chez l’homme.
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/svt/serveur/lycee/gutjahr/molec3D/molec3d/sida/page12.htm
http://sylviejean.cazes.free.fr/SiteBioLFH/TS/videocours/07_Immuno/GeneRecombAc.swf
Ce paradoxe s’explique par des
mécanismes génétiques originaux qui
conduisent à un phénotype immunitaire qui
évolue en permanence sous l’effet du
programme génétique. Le génome produit (via
des mécanismes complexes) en permanence
des clones nouveaux de lymphocytes
(récepteurs T et anticorps membranaires
différents) qui font évoluer le phénotype. La
fabrication des récepteurs « T » et des anticorps
membranaire se fait à partir de recombinaisons
génétiques aléatoires.
Gènes des anticorps.
V1 V2 V3 V4 V5 V6 V7 …
Fragments de gènes de la partie variable
C
Gène de la partie
constante
Transcription
Combinaison génétique aléatoire
V1 C
V4 C
V6 C
V7
C
ARNm correspondant à un gène d’Ac dans 3 lymphocytes B
de spécificité différente.
Remarque : Les clones de lymphocytes possédant des récepteurs capables de reconnaître des marqueurs
identitaires de l’individu (CMH) sont éliminés.
Devoir Maison Préparation au DS (à rendre).
Réponse immunitaire à l’hépatite B
L’hépatite B est due à un virus qui pénètre dans les Doc.1 :
cellules du foie.
Cette maladie se traduit par un dysfonctionnement
hépatique dû à une nécrose du foie. (lyse des cellules
hépatiques).
 Quelles sont les cellules cibles du virus de l’hépatite ?
 Schématisez le cycle de développement de ce virus.
 Quelle hypothèse pouvez-vous faire quant à l’origine de la destruction des cellules
hépatiques ?
 Analysez le document 2a.
 Interprétez le.
 Quelle hypothèse pouvez-vous
émettre quant à la nature précise des
effecteurs immunitaires mis en
évidence dans ce document ?
 Analysez le document 2b.
 Confirme-t-il votre hypothèse ?
 Réalisez un schéma légendé précis des
résultats pour l’interpréter.
 Quel type de réponse immunitaire ces
documents caractérisent-ils ?
Pb : quelle est l’origine des effecteurs de cette
réponse ?
 Rappelez la nature des cellules
étudiées.
 Pourquoi réalise-t-on cette expérience
avec les macrophages de son vrai
jumeau ?
 Analysez les résultats obtenus.
 Interprétez-les.
 Réalisez un schéma expliquant les
résultats des cultures 4 et 5.
 Quel est le principe de cette
expérience : pourquoi utiliser de la
thymine radioactive ?
 Analysez les résultats.
 Interprétez les.
 Réalisez un schéma précis et l égendé
de la photo 4b.
 Quel type de réponse immunitaire ces
documents caractérisent-ils ?
 Confirment-ils votre hypothèse sur
l’origine de la nécrose du foie ?
Il existe un vaccin contre l’hépatite B qui est
une suspension inactivée d’Ag HBs.
Le doc.5 représente la courbe de réponse à cette
vaccination.
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Justifiez la constitution du vaccin contre l’hépatite B.
Analysez le document.
Pourquoi doit-on effectuer des rappels de vaccination ?
Que se passera-t-il si l’organisme de la personne vaccinée est mis en contact avec le virus ?
Quelle propriété du système immunitaire est-elle mise en évidence par le principe vaccinal ?
Sur quel type de cellules repose-t-elle ? Quelle est leur origine ?
Mise en relation :
 En utilisant comme modèle le document de synthèse distribué en cours, réalisez un schéma de
synthèse illustrant la réponse de l’organisme au virus de l’hépatite B.
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