Chapitre 1 : LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

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Chapitre 1 :
LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
I-
LA CROISSANCE ECONOMIQUE
1. Définition
La croissance économique correspond à la croissance à long terme des richesses
produites (somme de la valeur ajoutée en volume) par les unités productives
(entreprises [marchandes], Etats, associations [non marchande] qui sont 50/50)
résidentes sur le territoire.
Baisse a court terme (entre 2 trimestres
𝐏𝐈𝐁𝐫é𝐞𝐥 (𝐧) − 𝐏𝐈𝐁 𝐫𝐞𝐞𝐥 (𝐧−𝟏)
Croissance =
et 1an) : récession
𝐏𝐈𝐁𝐫é𝐞𝐥 (𝐧−𝟏)
Baisse a long terme (+1an) : dépression
2. la mesure de la croissance
PIB : mesure de la création de richesse (somme des valeurs ajoutées) marchandes
et non marchandes, des unités productives nationales ou étrangères sur le
territoire d’un pays pendant 1 an.
Valeur ajoutée : elle mesure la création de richesse d’une unité productive
Valeur de la production – consommation intermédiaire.
PIB réel (en volume) : permet d’éliminer l’incidence de l’inflation et de faire des
comparaisons dans le temps.
Indice base 100 de l′ inflation de l′ annee de reference
PIB réel = PIB nominal ×
indice base 100 de l′ inflation de l′année
La croissance mesure l’augmentation de la richesse, mais le niveau de richesse d’un
pays.
PIB en PPA : permet de faire des comparaisons dans l’espace c’est a dire entre 2
pays. Il est calculé en fonction du pouvoir d’achat d’un dollar dans chaque pays.
PIB du Pays
) est plus
population totale du Pays
Le PIB par habitant (
efficace pour comparer deux
pays. Si le PIB augmente moins vite que la population, le PIB par habitant baisse
(et réciproquement). Mais le PIB par habitant est une moyenne et ne donne pas
d’infos sur la répartition, alors que l’indice de Gini si (FR 0.28).
Production domestique : il s’agit de la production réalisée au sein d’un ménage ou
production bénévole.
Ce travail est une part importante du PIB, évalué a 26% du PIB en heures
rémunéré au SMIC/horaire. Cela pourrait faire augmenter le PIB.
L’économie souterraine (ou informelle) regroupe toutes les activités non
déclarées. Elle est estimée à environ 6% du PIB français.
Il est difficile de comparer les PIB car dans certains pays l’économie souterraine
est très importante.
Externalité positive ou négative : un agent économique crée un effet externe
lorsqu’il procure a autrui par son activité un gain ou une perte sans contre partie
Consommation intermédiaire : biens et services achetés par les unités productives monétaire.
et détruits ou transformé pendant le processus de production.
Le PIB ne prends pas les externalités : vente de tabac, alcool, est néfaste mais bon
pour la croissance d’un pays.
L’activité marchande produits des biens sur le marché payant, financé par les
Par définition, ces activités n’ont pas de prix de vente ni de valeur de production,
ventes, alors que l’activité non marchande produits des bien gratuits qui sont
c’est pour ca que c’est impossible de calculer leur vraie valeur.
financé par les impôts ou les cotisations ou les associations par les dons.
Il existe 3 façons de calculer le PIB : calculer par la production des sommes des
valeurs ajoutés + TVA + droits de douanes – subventions ; PIB par la conso :
PIB= Consommation finale + Investissement + Exportation – Importation ±
variations de stocks ; PIB par les revenus : salaire + EBE + revenu mixtes + [impôts
sur la production-subventions]
PIB nominal : PIB en euro courant. PIB réel en euro constant (sans inflation)
D’après François Perroux, distinction entre développement et croissance.
Développement économique : ensemble des transformations des structures
sociales économique, sociale, démographique et institutionnelle qui en général
accompagnent la croissance, la rend durable et améliore les conditions de vie de la
population.
IDH (indice composite sans unité, moyenne géométrique santé, éducation, PNB PPA
/population) a l’avantage d’introduire des éléments qualitatifs dans la mesure du
développement et montrer corrélation entre niveau de vie et développement.
3
√𝐼 𝑑𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 × 𝐼 𝑑′ 𝑒𝑑𝑢𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 × 𝐼 𝑑𝑒 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑒 .
3. La croissance est inégale dans le temps et dans l’espace
Le Taux de Croissance Annuel Moyen calcule la croissance à long terme.
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝐹𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒
1
TCAM [(𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒) 𝑛 - 1] x 100. Avec n le nombre d’année.
Le TCAM, même avec un taux relativement faible, fait augmenter considérablement
le PIB d’un pays à long terme.
PIBFINAL = PIB INITIAL x (1+ TCAM) n
Le phénomène de la croissance est récent d’après Angus Madison et est irrégulier
dans le temps et dans l’espace: révolution industrielle (1870) et 30 glorieuses sont
des moments de fortes croissances pour la France alors que les chocs pétroliers
des 70’s ont ralenti la Triade mais les autres pays se sont développés et
connaissent une croissance à 5%. Ceci est du à l’amélioration des échanges :
augmentation des prix de l’exportation > augmentation des prix des importations.
Aujourd’hui, la répartition de la production de richesses est de 50-50 entre pays
développés et ceux en développement.
II-
LES FACTEURS QUI CONTRIBUENT À LA CROISSANCE.
1. De la croissance potentielle à la croissance effective.
Croissance potentielle : c’est la croissance maximale que peut obtenir un pays
lorsqu’il mobilise tous ses facteurs de production (population active occupée et
équipement) sans déclencher d’inflation. La croissance potentielle dépend de 3
éléments : - l’évolution du progrès technique et de la productivité.
- évolution de la population active occupée
- croissance du stock de capital fixe
Croissance effective : elle correspond à la croissance réellement obtenue par un
pays. Elle dépends de la demande globale qui comprend : la consommation finale,
l’investissement, la solde du commerce extérieur, la variation des stocks.
Facteur travail
Consommation finale
Croissance potentielle
Facteur Capital
Investissement
⇒
+
⇐
Progrès technique
Soldes de CE
Croissance effective
Variation des stocks
Il y a 2 types de croissance :
Croissance extensive  augmenta˚ des facteur de production travail + capital
Croissance intensive  augmentation de la productivité.
2. la croissance extensive
Croissance extensive : elle résulte de l’augmentation des facteurs de production.
Avec quantité du facteur travail :
Population occupée X durée moyenne effective du travail.
La population active occupée dépend des facteurs démographiques (taux de
mortalité, natalité et solde migratoire), Institutionnel (âge minimum pour
travailler, de retraite, durée de scolarité), socio-économiques (taux d’activité des
population active
femmes, jeunes). Formule : population totale en age de travailler × 100
Applicable pour toutes catégories.
Chômage : [population active inoccupée (chômeurs) ÷ population active] x 100.
La France connaît actuellement un problème d’emploi des jeunes.
Durée effective du travail : elle prend en compte les heures réellement travailler.
Elle dépend de la durée légale de travail, de l’absentéisme, des congés payés…
La durée du travail est plus élevée dans les pays émergents du fait de l’absence de
loi et syndicats fort. A long temps, observe une baisse de la durée du travail.
Le TCAM joue bcp sur la durée du travail.
Capital physique ou technique : il correspond aux biens et services qui servent à la
production. Il comprend le capital circulant (conso˚ intermédiaire), le capital fixe
(stocks biens durables de plus d’un an) qui évolue en fonction des investissements.
Investissement : l’investissement est l’achat d’un bien (bâtiments, logiciel,
machine)
Amortissement : perte de valeur du capital fixe provenant de l’usure ou
obsolescence.
Evolu˚ du capitale fixe = investiss˚ brut – amortissement = inverstiss˚ net.
3. la croissance intensive
Croissance intensive : elle résulte d’une utilisation plus efficace des facteurs de
production, c’est à dire de l’amélioration de la productivité.
Productivité : elle mesure l’efficacité du système productif c’est à dire la produc˚
d’une unité de facteur de production (production mesuré par la valeur ajoutée)
Valeur Ajoutée
nombre de facteur de production
ENTREPRISE
III-
PAYS
Productivité
du travail
par tête
valeur ajoutée
nombre de travailleurs
PIB
population active occupée
Productivité
horaire du
travail
valeur ajoutée
nb 人 × durée effective moyenne de travail
PIB
Pop. AO × DuréeMETravail
LA THÉORIE DE LA CROISSANCE
1. Les Théories Classiques.
DAVID RICARDO (UK 1772-1823)
Selon lui, la croissance est destinée a disparaître progressive˚ et l’éco˚ rentrera
dans un Etat-Stationnaire. Il distingue 3 facteurs de production :
La Terre rémunéré par la rente foncière
Le Capital rémunéré par les bénéfices
Le Travail rémunéré par les salaires.
La productivité horaire de certains pays est forte du a la supériorité technologique
et organisationnelle.
La logique de Ricardo :
Quand les gains de productivité baisse, la productivité augmente moins vite. La
Croissance ⇒ Augmentation des emplois ⇒ Augmentation de la masse des
croissance des pays émergents repose de plus en plus sur les gains de produc˚.
rémunérations ⇒ Augmentation de la demande des produits agricoles ⇒
Augmentation de la rente foncière + augmentation du prix du profit agricoles ⇒
Productivité du Capital : elle mesure la production/valeur ajoutée créée par une
augmentation des salaires dans l’industrie ⇒ baisse des bénéfices ⇒ baisse des
unité de capital fixe.
investissements et arrêt de la croissance.
Productivité du travail et capital sont indissociables car les deux améliore la
Donc, trop d’augmentation tue l’augmentation et provoque l’Etat Stationnaire.
performance de l’une et de l’autre = Productivité apparente du travail et du
capital donc on calcule la productivité des deux appelé Productivité Globale des
ADAM SMITH (1723-1790)
facteurs.
A. Smith théorise aussi l’épuisement de la croissance mais va au-delà de la fatalité
Productivité Globale des facteurs (PGF) : elle mesure la productivité du facteur
de l’état stationnaire, par la division du travail. Dans l’exemple de l’usine d’épingle,
travail et du facteur capital. Elle correspond a l’augmentation de la qualité du
il montre que la division du travail amène à des gains de productivité.
facteur travail/capital et non de la quantité. Provient du progrès technique.
gain de
productivité
consommateurs
(baisse des
prix)
salariés
(hausse des
salaires)
augmentation
du pouvoir
d'achat
augmentation
du pouvoir
d'achat
Entreprise
(hausse des
benefices)
financement des
investissements
CROISSANCE
distribution aux
associés
KARL MARX (1818-1883)
Il part du principe que seul le travail peut créer de la valeur (comme Ricardo et
Smith) et que les rendements factoriels sont décroissants.
Seuls les travailleurs crées de la valeur. Pour augmenter la plus value, les
capitalistes augmentent l’intensité capitalistique. Cependant, les rendements
factoriels sont décroissants et la productivité du capital va baisser, ce qui remet en
cause à terme la croissance (arrêt des investissements).
Progrès techniques : ensemble des innovations dans les biens, les services et les
procédés de fabrications.
Progrès
technique
A l’extérieur de l’économie « Robert Solow »  théorie de la
↗ croissance exogène
A l’intérieur de l’économie  théorie de la croissance
↘ endogène
2. les Théories récentes de la croissance.
Robert Solow (1924) : Les théories endogène et exogène qui repose sur un
fonction de production.
Fonction de production : Formule mathématique qui met en relation le PIB (y)
obtenu et la quantité des deux facteurs de production : le Capital (K) et le travail
(L). Fonction y = f(K, L).
Les Théories de Solow repose sur 3 hypothèses :
- Marché en CPP (atomicité, transparence, libre échange, homogénéité, mobilité)
- Rendements factoriels décroissants
- rendements d’échelles constants (↗ facteurs de produc˚ = ↗production.)
Selon Solow, la croissance éco à long terme dépend du progrès technique mais
celui-ci « tombe du ciel »
Croissance endogène : progrès technique interne à l’économie. Croissance
économique trouverais sa source dans les différents capitaux : technologique,
humain, technique/physique, et institutionnel)
Les différents capitaux :
• Capital Technologique : correspond au stock de connaissance scientifique et
technique qui permet d’augmenter la PGF ou de créer de nouveaux produits.
Le capital est alors classé en 4 catégories selon 2 critères:
Rivalité : elle signifie que la consommation d’un bien par une personne
interdit sa consommation par une autre personne.
Exclusion : elle signifie la possibilité d’exclure les agents qui ne payent
Exclusion
Non exclusion
Rivalité
Biens privés (banane, Bic) Ressources communes (eau, poisson)
Non Rivalité biens de club (concert)
Biens publics (phares, lampadaires)
pas.
Le capital technologique est un bien public car :
- Utilisation d’une connaissance n’interdit pas sa conso˚ (non rivalité)
- Pas d’exclusion : une fois que la connaissance est produite  accessibilité et
gratuité (revu de magazines)
Innovation : il s’agit d’une introduction d’une invention sur le marché. Il y a trois
types d’inventions conduisant à la croissance :
-Innovations de produits ou services : ↗demande  ↗croissance.
-Innovations de procédés : mise en œuvres des nouvelles techniques de production
Génèrent Gains de productivité = croissance
- Innovations organisationnelles : nouvelles organisations du travail : taylorisme,
fordisme, toyotisme. Génèrent gains de productivité = croissance.
Schumpeter : « Les innovations majeurs » apparaissant de façon irrégulières
entrainent les grappes d’innovations  croissances ou récessions de façon
irrégulière. Entrepreneur introduit les innovations sur le marché (monopole
temporaire : fixe les prix).
Destruction créatrice : toute innovation rendra obsolète les produits du passé.
• Capital humain : l’ensemble des capacités productives qu’un individu acquière
par l’accumulation de connaissance ou de savoir-faire.
L’investissement : l’individu particulier acquiert de nouveaux savoir-faire.
Formations :
Initiale  formation des jeunes avant le travaillent.
Continue  au court d’une vie professionnelle.
Expériences professionnelles aux cours d’une vie.
• Capital physique : biens et services servant à la production (capital fixe et
Corrélation : relation de cause à effet.
SIGNE
SENS
Evolution
de
x/y
⇒ Evolution de y/x
Positive :
↗x = ↗y ; ↘x = ↘y
Evolution de x ⟺ Evolution de y.
Négative :
↘x = ↗y ; ↗x = ↘y
↗Education du K humain ⟺ ↗productivité  ↗croissance.
circulant) qui capital appartient à l’Etat, il est public.
Corrélation positive à double sens : investissement ⟺ croissance.
Le stock de capital physique dépend de l’investissement et de l’amortissement.
Trois type d’investissement :
Remplacement = Renouveler le capital fixe
Pas de croissance
Recherche fondamentale (découvertes sci.) ⇒ Théorème
Capacité
=
↗capacité
de
production
de
l’entreprise
Croissance
Recherche et
Recherche appliquée (inventions)
⇒ Prototype
Productivité
= Amélioration de l’efficacité de production Croissance
Développement
Développement (mise au point)
⇒ Innovation Le capital public prend en charge par ses plus grands moyens certains
Stock de connaissance génère des externalités positives et profite à tout le monde. investissements par rentabilité insuffisante, mais qui génèrent des externalité
Recherche fondamentale et recherche financées par l’Etat  externalités positives. positive.
Innovations l’Etat  crédit d’impôts
Capital institutionnel : ensemble des institutions formelles (constitutions, lois,
droits de propriété…) et informelles (tabous, coutumes, traditions…) permettant
d’organiser les relations entre les individus ou entre les organisations, au seins des
processus de production économiques et sociaux.
Institution : ensemble des règles qui régit une collectivité.
Règles de Marché :
- incertitude : fluctuation des prix + manques d’infos.
- Non gérance des biens publics : connaissance sont publics  pas protéger
 pas rentable  plus d’innovation.
- Non respect des lois du marché : contrefaçon, refus de la concurrence.
Instaurer des règles :
- droit de propriété : propriété d’un bien acheté ne soit pas contestée par
une autre personne.
- Le brevet : limite la diffusion de l’innovation (monopole du savoir) ou si il
n’existe pas : plus d’innovation puisque absence de rentabilité de
l’innovation.
- L’état mets en place des règles sur la concurrence avec des institutions de
marché : institution de surveillance (libre concurrence) ; institution de
stabilisation (inflation faible) ; institution de légitimation (protection
sociale)
Innovations prolifèrent grâce à l’Etat par la prise en charge de la recherche
fondamentale et finance la recherche appliquée : coutent cher mais dégagent des
externalités positives + crédit accordés par l’Etat pour la ReD.
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