Leçon 4 POUSSIERES COSMIQUES, COMETES ET METEORITES: LES MATERIAUX DES PLANETES Comète Hyakutake (mars 1996) À tout seigneur …. HALLEY Edmund 1656 - 1742 Fresco by Giotto, ca 1300 QUELLES SONT LES INTERROGATIONS? Questions choisies: - comment se sont formées comètes, météorites et poussières? - quelles sont leurs compositions chimique et minéralogique? - comment donnent-elles la composition primitive du système solaire? Plan de la leçon - 4.1 les poussières cosmiques - 4.2 les comètes dans le système solaire - 4.3 composition et structure des comètes - 4.4 la composition du noyau des comètes - 4.5 astéroïdes et météorites - 4.6 les constituants des chondrites ou météorites non différenciées - 4.7 âge et composition des chondrites 4.1 LES POUSSIERES COSMIQUES - le cycle des poussières - nuages interstellaires: 1- le phénomène d ’extinction - nuages interstellaires: 2 - physique de l ’extinction - minéralogie des poussières - taille et abondance des poussières cosmiques - rappel: la séquence de condensation 4.1.1 LE CYCLE DES POUSSIERES 4.1.2a NUAGES INTERSTELLAIRES: 1 – le phénomène d’extinction Les poussières provoquent l’extinction stellaire et le rougissement dans le visible 4.1.2b NUAGES INTERSTELLAIRES: 2 – la physique de l’extinction Dm: variation de la magnitude apparente d ’une étoile m = M - 5 + 5 log d (espace parfaitement transparent) d: distance en parsecs M: magnitude absolue 2 total courbes d'extinction 2175 A PAH: Polycyclic Aromatic Hydrocarbons Dm mesures UV lointain 1 gros grains (silicates) 0.1 µm Ultraviolet PAH très petits grains ou molécules (nm) Visible très petits grains (carbone) qq nm 0 visible 2 4 1/l (µm-1) 6 8 10 ultraviolet lointain 4.1.3 LES GRAINS PRE-SOLAIRES Diamond Silicon Carbide (SiC) Graphite (C) Silicon Nitride (Si3N4) Aluminum Oxide (Al2O3), Spinel (MgAl2O4), Titanium Oxide (TiO2) Glass with Embedded Metal GEMs and Sulfides 4.1.4 PROVENANCE DES GRAINS PRE-SOLAIRES 4.1.5 RAPPEL: LA SEQUENCE DE CONDENSATION Minéraux réfractaires Métaux Minéraux silicatés Transformation adiabatique: pas d’échange de chaleur avec le milieu extérieur. pV = nRT n: nombre de molécules de gaz R: constante des gaz parfaits 8,314 JK-1mol-1 Minéraux silicatés hydratés Glaces 4.2 LES COMETES DANS LE SYSTEME SOLAIRE - rappel 1: zones chaude-froide du disque proto-planétaire - rappel 2: nuage de Van Oort - Les dimensions du nuage de Van Oort - les confins du système solaire - le changement d’orbites des géantes gazeuses - la ceinture de Kuiper - quelques objets de la ceinture de Kuiper - l’énigme Pluton/Charon - comètes à courte période - comètes à longue période 4.2.1 RAPPEL 1: ZONES CHAUDE - FROIDE DU DISQUE PROTOPLANETAIRE glaces de H2O et CO2 La puissance du « vent solaire » chasse les éléments volatiles dans les zones les plus externes du disque proto-planétaire. En simplifiant, on reconnaît alors 2 zones: la zone des roches (interne) et la zone des glaces (externe). La grande question pour la composition de la Terre est quelle est la part de l’accrétion des embryons sur place et celle des astéroïdes ou comètes venant d’autres zones. (voir leçon 5) 4.2.2 LA FORMATION DES COMETES La plupart des molécules libérées sont ensuite cassées par les radiations: H2O + h H + OH OH + h H + O Des minéraux réfractaires formés à haute température ont été retrouvés dans les poussières de la queue de la comète Wild2 ramenées sur Terre par la mission STARDUST (NASA) en janvier 2006. Existent-ils dans le noyau? 4.2.3 RAPPEL 2: NUAGE DE VAN OORT ET CEINTURE DE KUIPER Jan Oort (1902-1992) D’abord concentrées dans le disque proto-planétaire, les comètes sont dispersées par le passage d’étoiles ou de nuages interstellaires 4.2.4 DIMENSIONS DU NUAGE DE VAN OORT 4.2.5 LES CONFINS DU SYSTEME SOLAIRE 4.2.6 LE CHANGEMENT D’ORBITES DES GEANTES GAZEUSES RAPPEL A.Morbidelli, H.Levison, K.Tsiganis, R.Gomes 2005. Nature, 435, 462. Asteroid Belt Comet Disk Grand Tack hypothesis: Walsh et al. 2011, Nature, 475, 206 • • As the planets migrated, so did their resonances. Many asteroids (~90%) and most comets were lost by planetary interactions and sweeping resonances. • Second changement brutal des orbites des planètes géantes plusieurs centaines de millions d’années après: cause du LHB (voir leçon 5). 4.2.7 DIMENSIONS DE LA CEINTURE DE KUIPER Gerard Kuiper (1905-1973) Earth 1 AU After Stern, Nature 2003 Saturn 10 AU Oort cloud (spherical after ~5000 AU) Pluto Kuiper Belt 100 AU 1,000 AU 10,000 AU 100,000 AU 4.2.8 QUELQUES OBJETS DE LA CEINTURE DE KUIPER Le rayon des objets de la ceinture de Kuiper est intermédiaire entre celui des comètes (10 km) et celui de Pluton (2 250 km). Certains pourraient être plus gros. 4.2.9 L’ENIGME PLUTON/CHARON: RAPPEL Mission Pluto/Charon Lancée janv 2006 – survole Pluton le 14 juillet 2015 Charon Pluton On October 31 2005, 2 new moons of Pluto have been found by the Hubble Space Telescope/ACS 4.2.10 COMETES A COURTE PERIODE (P < 200 yrs) •Jupiter-type comets are those with P<20 yr Small inclinations, relatively small eccentricities. E.g. Encke, Tempel2 Likely originate in the Kuiper belt. Perturbed by Neptune or Uranus? •Halley-type comets have 20<P<200 yr More eccentric, and higher inclinations E.g. Halley has P=76 yr but e=0.97, and a retrograde orbit with i=162 deg These probably originate from the Oort cloud, but have had their orbit perturbed. 4.2.11 COMETES A LONGUE PERIODE (P > 200yrs) 4.3 COMPOSITION ET STRUCTURE DES COMETES - la structure des comètes - les queues des comètes - la composition de la coma - la queue de plasma (ions) - la queue de poussières - la composition des poussières cométaires - inventaire des molécules détectées - la mission STAR DUST - les poussières: 1 - des silicates - les poussières: verre + métaux + sulfures 4.3.1 LA STRUCTURE DES COMETES noyau de la comète de Borrelly (2001) (mission Galileo) densité: 0,1 g/cm3 Mission GIOTTO 1986 (ESA) comète de Halley 4.3.2 LES QUEUES DES COMETES 4.3.3 LA COMPOSITION DE LA COMA • Longueur d’onde Raies d’absorption hydrogène H2O CO CO2 CH3OH NH3 CS2 HCN SO2 CH4 C2H2 C2H6 H2CO OCS calcium sodium MOLECULAR STRUCTURE OF THE COMA H2O+ H3O+ OH HI NH2 S2 CN SO NS HNC? C2, C3 CO+ CO2+ POM: H2CO CO O+ Spectrum of the coma shows bright emission lines due to small molecules (2-3 atoms). These emission lines dominate the light. Atoms in the coma absorb solar photons, then reemit them in all directions. 4.3.4 LA QUEUE DE PLASMA (IONS) • • • Straight, but complex: with rays, streamers and knots Spectra dominated by ionized molecular emission lines Pushed away from the sun by the solar wind 4.3.5 LA QUEUE DE POUSSIERES • Smooth, featureless • Spectrum nearly identical to the solar, absorption spectrum. • Made up of dust particles less than about 1 micron in size • Radiation pressure forces the dust particles steadily farther from the Sun 4.3.6a LA COMPOSITION DES POUSSIERES COMETAIRES 1 - matières organiques et silicates 4.3.6b LA COMPOSITION DES POUSSIERES COMETAIRES 2 – molécules organiques Physics World, Charnley et al. 2003 4.3.7 LA MISSION STARDUST Comète WILD II The probe also carried aerogel - a ghostly material that NASA engineered (like a transparent, super-tough styrofoam, 2 g of it can hold a 2.5 kg brick - see the r.h.s. picture). Aerogel was used to capture cometary particles (l.h.s. picture) which came back and landed on Earth in Jan. 2006. Photos et collecte d ’échantillons: 2 janvier 2004. 15 janvier 2006 retour sur Terre. Wild II: comète de la ceinture de Kuiper (perturbée par Jupiter en 1974) 4.3.8a LA POUSSIERE: 1 – silicates cristallins Impact des poussières cosmiques dans l ’aérogel 4.3.8b LA POUSSIERE: 2 – les GEMs Poussières et micrométéorites (µm à mm): 30000 tonnes/an = 1 micrométéorite (200µm) m-2 an-1 Collection de poussières (2000 particules): mission Franco-Italienne Concordia en Antarctique. Cette matière interplanétaire est de type « chondrite carbonée ». Stardust et Concordia montrent qu ’il y a un continuum entre matière astéroïdale et cométaire. La nébuleuse solaire primitive était bien mélangée par le « vent solaire ». 4.3.8c LA POUSSIERE: 3 – la structure des silicates cristallins et amorphes 4.4 COMPOSITION DU NOYAU DES COMETES Rosetta - la mission Deep Impact - la surface noire des comètes - la composition chimique des comètes - EPOXY: la suite de la mission Deep Impact - la mission Rosetta - la formation des comètes - les molécules organiques - le rapport D/H des comètes - collision comète Shoemaker-Levy avec Jupiter 4.4.1 La mission « DEEP IMPACT » sur la comète 9P / Tempel 1 4 juillet 2005 à 1506 UA de la Terre. La taille de Tempel 1 est 4 4 14 km. Densité: 600 kg/m 3 4.4.2 LA SURFACE NOIRE DES COMETES Vues de la surface de 9P / Tempel 1 prises par l ’ « impacteur » vitesse : 10,3 km/s Tentative identifications of several species including CH3CN, SO2, C2H2 in addition to firm identification of H2O, CO2 and HCN. 2.00 Pre-Impact Nucleus Model H 2O 2 Surface de la comète Tempel irradie par le vent solaire et les rayonnements cosmiques. Radiance (W/[m sr µm]) Impact 1.50 1.00 CO 2 CH-X 0.50 HCN 0.00 2.0 2.5 3.0 3.5 Wavelength (µm) 4.0 4.5 4.4.3 EPOXY: LA SUITE DE LA MISSION DEEP IMPACT Comet Hartley 2 La mission Deep Impact (impact sur le noyau de la comète Tempel-1) a survolé la comète 103P/Hartley-2 le 4 Novembre 2010. C’est une comète périodique (comme son P l’indique) de 6 ans. Périhélie 1UA et aphélie : 6UA. Le survol s’est effectué au plus près à 700km du noyau et à la vitesse de plus de 12 km/s, tous les instruments (2 caméras et un détecteur IR) ont parfaitement fonctionné. Cette comète a été découverte par un Australien en 1984, M Hartley. 2,2 km dans sa plus grande dimension, Le noyau tourne sur lui même en 18 heures approximativement, Des jets un peu partout sauf dans les regions lisses, 4.4.4 LA COMPOSITION CHIMIQUE DES COMETES Le nuage de gaz et de poussières représente environ 6 000 000 kg de matière cométaire soit: - 5 000 tonnes d ’eau, - 1 000 tonnes de poussières. Molécules identifiées: - H2O - C2H6 - HCN - CO2 - CH3OH - H2CO - C2H2 - CH4 crashmovie3.qt crashmovie3.qt Poussières identifiées: - silicates amorphes (pyroxènes, olivine) - silicates cristallisés: Mg-olivine 4.4.5 LE RAPPORT D/H DES COMETES D étant 2 fois plus lourd que H, un fractionnement s ’opère dans les réactions entre solides, liquides et gaz. D/H est plus élevé dans le système solaire externe que dans l ’interne qui est plus chaud selon la réaction HDO + H2 H2O + HD. Le rapport D/H des comètes à longue période (nuage de Oort) est 10 fois plus élevé que la composition proto-solaire. Elle est supérieure à celle de la Terre. La comète Jovienne Hartley 2 a la même composition que la Terre. Voir leçon 5 4.4.6a LA MISSION ROSETTA (ESA) 1 – teneur en deutérium et molécules Visite des astéroïdes RHODIA (sept. 2008) et LUTETIA (100 km diamètre, juil 2010) près de Mars puis mise en orbite autour de la comète Churyumov-Gerasimenko en 2014. planètes et satellites (bleu), chondrites ceinture d’astéroïdes (gris), comètes nuage de Oort (violet) comètes joviennes (rose). La comète 67P/ChuryumovGerasimenko (jaune) possède un rapport D/H différent des comètes de sa famille. CO CO2 CH4 CH3OH CH2O 4.4.6b LA MISSION ROSETTA (ESA) 2 – Phylae: la détection de molécules organiques?? Carapace dure (20 cm?) Structure poreuse plus profond Posé sur 3 pattes, Phylae a foré dans le vide. Batterie déchargée jusqu’à ce qu’il soit plus proche du soleil. (-150 à -170°C) Mission arrêtée en novembre 2015. 4.4.7 COLLISION COMETE SHOEMAKER-LEVY AVEC JUPITER Comet Shoemaker-Levy 9 fragments impact Jupiter, July 16-22, 1994 ‘Bull’s eye’ on Jupiter larger than Earth; first evidence of water in the jovian atmosphere 4.5 ASTEROIDES ET METEORITES Mission Hayabusa - la résonance orbitale - les astéroïdes: des blocs rocheux - les différents types d’astéroïdes - la mission japonnaise Hayabusa - la recherche des micrométéorites - les météorites - les météorites de fer - origine des météorites de fer - les pallasites - origine des pallasites - les météorites différenciées - les chondrites - chondrites: l ’oxydation du fer 4.5.1 LA RESONANCE ORBITALE Les lacunes de KIRKWOOD • • Orbital period of asteroid orbital period of Jupiter Orbital period of O2 is integral multiple of the orbital period of O1 The stronger gravitation pull on O1 in configuration 1 cause it to move into an elliptical orbit. O2 Configuration 1 O1 O1 Configuration 3 Configuration 2 O2 4.5.2 LES ASTEROIDES: DES BLOCS ROCHEUX RAPPEL Hungaria: high albedo - enstatite S-types, silicate rich, rocky, near Mars C-types, carbon rich, lower density, further out M-types, metal rich, various distances P/D-type low albedo, flat-to-red featureless spectra. They are similar to dormant comets Levison et al., Nature, Vol 460| 16 July 2009| 4.5.3 LES DIFFERENTS TYPES D’ASTEROIDES Source Locations of Water-Rich Chondrites S asteroids: anhydrous silicates; source of ordinary chondrites; < 0.1 wt% water C asteroids: 2/3 have hydrated silicates; source of carbonaceous chondrites; 10-15 wt% water 2,7 AU Water-rich E D and P asteroids: associated with anhydrous IDPs, but are probably 50 wt% water ice; never heated above 0 ºC ? 2.7 AU (Charnoz et al 2001, from Gradie and Tedesco 1982) 4.5.4a ITOKAWA: LA MISSION JAPONNAISE HAYABUSA Lancée le 9 mai 2003 Surface caillouteuse maintenue par une gravité très faible. Malgré cela, la sonde s’est posée et a renvoyé un module sur Terre (13 juin 2010).. 4.5.4b VESTA, CERES: LA MISSION NASA DAWN Lancée le 27 septembre 2007, elle s’est mise en orbite autour de VESTA le 6 juillet 2011 qu’elle a quittée le 5 septembre 2012. Elle est arrivée à 4400 km de CERES en juillet 2015. Cartographie spectroscopique du grand cratère au sud, photographie de la surface cratérisée, détection de phyllosilicates. CERES VESTA Image credits: NASA/JPL 4.5.4c ASTEROIDES 24 THEMIS ET 65 CYBELE DETECTION D’EAU ET DE MOLECULES ORGANIQUES 24 Themis A 5% of “Ice Tholin” added to the mixture of water ice and anhydrous silicate works best! 65 Cybele Campins et al. (2010) Nature, 464. 4.5.5 LA RECHERCHE DES MICROMETEORITES La recherche des micrométéorites est devenue très fructueuse. Elles se concentrent dans les « lacs bleus » de fusion des glaces en Antarctique. On les trouve aussi, avec de rares poussières cosmiques en faisant fondes la neige (mission francoitalienne CONCORDIA). Crédit photos ESA 4.5.6 ~6% of falls fragmentation of core-mantle differentiated asteroids ~1% of falls ~85% of falls formed in the solar nebula ~8% of falls formed by igneous processes near the surface of major or minor planets 4.5.7 LES METEORITES DE FER Météorites de fer : 36Cl-36Ar • • • Structure WIDMANSTATTEN (cristaux Fe-Ni centimétriques) Kamacite et Taenite: Fe-Ni Hoba Iron 3m x 2m x 1m; 60+ tons Found 1920, Namibia No crater, classified ataxite 4.5.8 ORIGINE DES METEORITES DE FER “hit-and-run” collisions -- Asphaug, Agnor, and Williams (2006) Chain of metalenriched bodies • Oblique collision between Moonsized projectile and Mars-sized target • Projectile drawn into a chain of objects with diverse compositions • La différentiation des corps parents des météorites de fer a eu lieu 1-2 Ma avant la formation des chondrites (Kleine et al., 2005; Baker et al., 2005). • Les corps parents des météorites de fer étaient petits (10-200 km) pour la plupart alors que les astéroïdes de 10-400 km ne montrent aucun signe de différentiation. A l’exception de Vesta pas d’astéroïdes différentiés intacts. •Tous les corps parents des météorites de fer se sont fragmentés, alors que très peu d’objets > 20 km aurait dû se fragmenter dans la ceinture des astéroïdes. 4.5.9 LES PALLASITES sidérolithe (fer-pierreuse) • • • • Stony-iron meteorite Olivine suspended in an iron matrix Etched iron shows Widmanstatten pattern Olivines with very uniform composition 4.5.10 ORIGINE DES PALLASITES core-mantle boundaries? Olivine fragments in Fe-Ni metal (white) Cementation of a fragmented asteroid •Pallasites are mixtures of core and mantle materials but did not form at core-mantle boundary •Mantle fragments and small amount of molten Fe-Ni mixed in asteroidal or protoplanetary impact 1 cm Les corps parents des pallasites et des météorites de fer se sont formés dans le système solaire interne où les temps d’accrétion étaient beaucoup plus courts, le 26Al plus abondant et l’activité collisionnelle beaucoup plus intense. Après s’être différenciés, ces corps ont été brisés par collisions. Une partie de leurs fragments ont été implantés dans la ceinture des astéroïdes, d’ou ils nous envoient les météorites. 4.5.11 LES METEORITES DIFFERENCIEES L ’ASTEROIDE VESTA BASALTE DE VESTA EUCRITE METEORITE DE MARS 4.5.12a LES CHONDRITES - les différents types Chondrites Carbonées CI CM CV CO Ordinary H L LL Enstatite EH EL 4.5.12b LES CHONDRITES - l’origine Chondrites are rocks from asteroids (2-3 AU). They are mostly unaltered since the birth of the Solar System. rocks C asteroids: 2/3 have hydrated silicates; source of carbonaceous chondrites; 10-15 wt% water (see 4.5.3) 4.5.13 CHONDRITES: L ’OXYDATION DU FER Les chondrites ont des compositions chimiques similaires quels que soient les événements subis (choc, irradiation). Les différences sont dues à l ’état d ’oxydation du fer et à la teneur en éléments volatiles… L ’état d ’oxydation du fer augmente des Chondrites à Enstatite aux Chondrites Ordinaires puis aux Chondrites Carbonées Chondrites à enstatite Chondrites ordinaires Les chondrites à enstatite ont la totalité de leur fer sous forme d ’alliage métallique avec le nickel en raison des réactions chimiques suivantes: Chondrites carbonées Diagramme de Craig-Urey 1 - H2 + (Mg,Fe)2SiO4 olivine 2 - H2 + FeO iron oxide MgSiO3 + Feo + H2O => pyroxene + iron metal + water Feo + H2O => iron metal + water 4.6 LES CONSTITUANTS DES CHONDRITES OU METEORITES NON DIFFERENCIEES matrice chondrules - pétrographie simplifiée des chondrites - composition des inclusions réfractaires - structure et composition des chondrules - la formation des chondrules: le modèle du choc - origine de la chaleur et temps de formation des chondrules - la matrice carbonée. 1 - les phyllosilicates - la matrice carbonée. 2 - les molécules organiques 4.6.1 PETROGRAPHIE SIMPLIFIEE DES CHONDRITES chondrules olivine ortho et clinopyroxenes melilite matrice carbone phyllosilicates microdiamants Inclusions réfractaires mélilite spinelle 4.6.2 COMPOSITION DES INCLUSIONS REFRACTAIRES Calcium Aluminum Rich Refractory Inclusions - Anorthite: Si2Al2O8Ca - Corindon: Al2O3 - Perovskite:CaTiO3 - Mélilite: [Si 3AlO14]Ca4AlMg - Spinelle: AlMgO4 - Olivine: SiO4Mg2 - Hibonite: (Ca, Ce)(Al, Ti, Mg)12 O19 Formées à haute température: 2000 K très tôt durant l ’effondrement du nuage protosolaire. Les plus vieux solides du système solaire: de 1 à 4 Ma plus vieux que les chondrules 4.6.3 STRUCTURE ET COMPOSITION DES CHONDRULES Chondres porphyritiques Sphéres de 0,5 à 5 mm. Chondres non-porphyritiques Formées par l ’intercroissance d ’olivine [(Mg,Fe)2SiO4] et d ’enstatite ( Mg2(Si2O6). Proviennent de gouttelettes de silicates fondus (T > 16OO K); Leur composition varie d ’une météorite à une autre mais, dans tous les cas, la composition totale chondrules + matrice est celle de la nébuleuse pré-solaire. 4.6.4 LA FORMATION DES CHONDRULES: LE MODELE DU CHOC Chondrule formation was still taking place 2 Myr after CAIs formed (Amelin et al. 2002) Some chondrules formed at same as CAI formation (Bizarro et al. 2004) Chondrules formed over a 2 Myr span •Chondrule formation took place in presence of gas and of matrix dust, probably in present-day asteroid-belt region •Chondrule textures require cooling rates ~ 100 K/hr (porphyritic) to ~ 1000 K/hr (radial, barred): chondrules took hours to crystallize. Ondes de densité spirales Front de choc à 2-3 AU qui se propage à environ 5-10 km s-1 par rapport au gaz environnant Les chondres pourraient être formés dans les jets de matière suivant des impacts géants (Johnson et al., NATURE, 2015). Boss & Durisen (2005) 4.6.5 LA MATRICE CARBONEE 1 - les phyllosilicates Phyllosilicates de la météorite d ’Orgueil (microscopie électonique à haute résolution). • • • • ‘Cement’ between chondrules Consists of micron size particles Often contains water and carbon Often contains hydrous minerals resulting from ancient interaction of liquid water and primary minerals: – Serpentine – Smectite – Carbonate Must have been liquid water in planetesimals! Tomeoka & Busek, 1988 4.6.5 LA MATRICE CARBONEE: 2 - les molécules organiques There are no large PAHs. Aliphatics must consist of short, highly branched chains. 4.7 AGE ET COMPOSITION DES CHONDRITES - l’origine des radionucléides à vie courte - origine de la chaleur et temps de formation des chondrites - l’âge Sm-Nd des CAIs des chondrites - l’âge Pb-Pb des CAIs des chondrites - chondrites CI et nébuleuse proto-solaire - composition chimique de la Terre et des chondrites - les isotopes de l ’oxygène des chondrites - la signature isotopique 16O des CAIs - une chronologie possible du système solaire 4.7.1 L’ORIGINE DES RADIONUCLEIDES A VIE COURTE Injected by supernova during Solar System formation? Type II supernovae are the only source of 60Fe naturally associated with star-forming regions. SLR: short-lived radioactivity 4.7.2 ORIGINE DE LA CHALEUR ET TEMPS DE FORMATION DES CHONDRITES LES RADIOSanders & Taylor (2005) ACTIVITES ETEINTES 26Al radioactif 27Al stable Igneous Meteorite s 13Al Radiometric ages consistent with 26Al heating • Early accreted bodies heated to higher temperatures Chondrites • Impact melting less important Les teneurs anormales de 129Xe et 26Mg dans les CAIs sont dues à la désintégration radioactive de 129I et 26Al. Ces éléments radioactifs ont une courte demi-vie: 129I 129Xe + e- + + t1/2 = 16 106 yrs l = 4.3 10-8/ yr 26Al 26Mg + e+ + + t1/2 = 0.72 106 yrs l = 9.8 10-7/ yr Ces teneurs témoignent de la formation précoce des météorites peu de temps après l ’explosion d ’une supernova qui a créé les isotopes instables 129I et 26Al. 4.7.3a L ’AGE Sm-Nd DES CAI DE CHONDRITES 143Nd / 144Nd 0.51320 0.51300 C chondrites L chondrites H chondrites Eucrite 147Sm143Nd + a2+ + u + Q t1/2 = 106 Ga 0.51280 0.51260 0.209 0.51240 0.51220 0.1840 0.1880 0.1920 0.1960 147Sm 147Sm 0.2000 0.2040 0.2080 0.2120 / 144Nd abundance decreased by only 3% in 4.56 Ga • Age Pb-Pb (enrichissement en 207Pb par désintégration de U) des CAIs de la météorite Allende 4560 Myr • Age Pb-Pb des chondrites 4555 Myr 4.7.3b L ’AGE Pb-Pb DES CAI DE CHONDRITES Âge « officiel »: 4568,5±0,5 Ma FUN inclusions Some CAIs are FUN inclusions (Fractionation and Unknown Nuclear effects) are formed first, before Solar System acquired 26Al, etc. Other CAIs formed later: “Late injection” (Sahijpal & Goswami 1998) Fractionation and unidentified nuclear isotope effects (FUN) Bouvier et al., 2007, GCA, 71, 1583-1604. t ~ - 1 Myr? t=0 FUN CAIs Solar System formed t=+0.4 Myr t=+2.4 Myr CAIs Solar System acquired CAIs stopped melting, 26Al/27Al 26Al/27Al = 6 x 10-5 = 4.5 x 10-5 Chondrules 4.7.4 CHONDRITES CI ET NEBULEUSE PROTO-SOLAIRE Abondance relative dans la couronne solaire (Si = 106ET ) CHONDRITES CI COURONNE SOLAIRE 108 10 Fe 6 Mg S Na Al Ni Ca Cr Mn Co P K Ti Zn Cu 4 10 102 Rb Y 1 Pr La -2 10 Ce Be Th Tm -2 10 O 1 Sr B Ba Pb Sc Ge Li 2 10 4 10 6 10 La correspondance quasiparfaite de la composition de la couronne externe du Soleil et des chondrites CI confirme qu ’elles représentent la composition chimique de la nébuleuse pré-solaire. C ’EST A PARTIR DE CETTE COMPOSITION QUE L ’ON DETERMINE L ’EVOLUTION DE LA 8 10 TERRE PRIMITIVE; Abondance relative dans les chondrites CI (Si = 106) 4.7.5 COMPOSITION CHIMIQUE DE LA TERRE ET DES CHONDRITES 4.7.5 LES ISOTOPES DE L ’OXYGENE DES CHONDRITES Ce sont les chondrites ordinaires et plus particulièrement les chondrites à enstatite dont la composition isotopique est la plus proche de celle de la TERRE. +10 + ul T e err e es -10 n Lu dr -20 on pente = 1/2 pente 1: combustion de He qui forme de l ’ozone enrichi de façon égale en 17O et 18O. -40 pente = 1 C AI -30 + ch 17 O%o (SMOW) 0 -50 -50 -40 -30 -20 18 -10 O%o (SMOW) 0 +10 +20 pente 1/2: fractionnement isotopique au cours de la formation des minéraux composant les météorites. 4.7.6 LA SIGNATURE ISOTOPIQUE 16O DES CAIs 16O-rich Les poussières du disque d ’accrétion sont riches en 16O 16O-poor Le gaz de la nébuleuse est pauvre en 16O 4.7.7 UNE CHRONOLOGIE POSSIBLE DU SYSTEME SOLAIRE Séquence principale PROCHAINE LEÇON DE L ’ORIGINE DE LA TERRE ou « L ’HADEEN INFERNAL »