Les tensions internationales et le Moyen-Orient

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Les tensions internationales et le Moyen-Orient
0 - Paris - Notre-Dame
LA TOILE DE FOND - LE CHOC DES CIVILISATIONS
1 - La structure fondamentale des cycles des lentes
L’astrologie mondiale repose sur l’analyse des cycles des planètes lentes (de Jupiter à Pluton dans
l’astrologie « classique », celle de Gustave-Lambert Brahy et d’André Barbault, de Charles Harvey et
de Nick Campion, pour n’évoquer que ses plus illustres représentants). En fait, elle repose sur une
hiérarchie des dix cycles, dans laquelle les cycles des trois transsaturniennes définissent la « qualité »
des temps sur une durée de cinq siècles, au rythme des conjonctions Neptune-Pluton. Le regretté
Claude Ganeau avait défini plus précisément un rythme de 498 ans (correspondant à un cycle
Neptune-Pluton, deux cycles Uranus-Neptune et trois cycles Uranus-Pluton). Sur cette basse
fondamentale viennent se greffer les cycles combinés des trois transsaturniennes avec Saturne et
Jupiter, formant trois courants distincts : le courant plutonien, le courant neptunien, le courant uranien,
qui se déclinent selon les deux modalités jupitérienne ou saturnienne. Enfin, le cycle majeur de
l’astrologie ancienne, Jupiter-Saturne, avec sa dialectique propre d’expansion-concentration.
2 - Séquence cyclique UR-NE-PL
A l’échelle des grands cycles de cinq siècles, notre époque reproduit, entre 1965 et 2020, une
séquence cyclique particulièrement dense, consécutive à une conjonction Neptune-Pluton antérieure
d’un demi-siècle environ, et marquée d’abord par les deux conjonctions Uranus-Pluton (1965) et
Uranus-Neptune (1993), puis par les deux phases dissonantes du carré Uranus-Pluton (2012) et du
semi-carré Uranus-Neptune (2017).
Lors du grand cycle Neptune-Pluton précédent, celui de 1399-1891, que l’on peut considérer
comme le cycle des « Temps modernes » sur le plan historique, la conjonction Uranus-Pluton a
correspondu à deux événements majeurs de l’histoire européenne : la fin de la guerre de Cent Ans, qui
avait ravagé l’Europe occidentale à partir de 1328 ; la chute de Constantinople, conquise par les Turcs
ottomans, événement qui signifiait en fait la véritable fin de l’Empire romain, maintenu en Orient
durant de nombreux siècles après la chute de l’Empire d’Occident en 476. Cette chute, qui allait livrer
aux Turcs toute la péninsule balkanique et menacer la sécurité des États occidentaux jusqu’à la fin du
XVIIe siècle, eut un retentissement considérable sur le plan géopolitique, car après la fin de Byzance,
qui représentait le cœur de l’orthodoxie, c’est Moscou qui va prendre la relève avec la fameuse
théorie, forgée au temps d’Ivan le Terrible, de « Moscou Troisième Rome ». La conjonction UranusNeptune de 1479 inaugure la phase d’hégémonie de l’Espagne, consécutive à l’unification de la
péninsule ibérique sous les règnes de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle la Catholique ; cette
hégémonie est elle-même en correspondance étroite avec l’événement majeur dans l’histoire de ce
temps qui est constitué par la découverte du Nouveau Monde et par l’ouverture de tous les continents à
la civilisation européenne. Les phases subséquentes du carré Uranus-Pluton de 1498 et du semi-carré
Uranus-Neptune de 1502 viennent concrétiser les promesses contenues dans la conjonction UranusNeptune de 1479. En 1498, c’est l’arrivée de Vasco de Gama en Inde ; en 1502, Amerigo Vespucci
découvre le site de Rio de Janeiro. En Perse, le chah Ismaïl Ier crée la dynastie des Séfévides et le
chiisme devient la religion de la Perse.
C’est à l’aune de ces mutations en profondeur qu’il convient de scruter le sens des configurations
actuelles, durant les deux premières décennies du XXIe siècle. C’est au temps de ces premiers
développements cycliques du carré Uranus-Pluton suivi par le semi-carré Uranus-Neptune que se
concrétise le changement de la « figure du monde » dont le germe est à rechercher dans la conjonction
Neptune-Pluton précédente (pour nous, celle de 1891). L’Histoire ne se répète pas, mais l’on peut
déceler des constantes rythmiques derrière les évolutions qui se relaient tous les cinq siècles. Le
monde d’aujourd’hui connaît à la fois une unification sans précédent (notamment avec Internet), mais
aussi la remise en cause de l’hégémonie européenne au sens large (avec ses deux excroissances que
2
sont la Russie et l’Amérique) et le retour au premier plan des anciennes civilisations, notamment la
Chine et l’Inde.
3 - Période 2008-2021 - Carré UR-PL et semi-carré UR-NE
Les deux phases critiques du carré Uranus-Pluton et du semi-carré Uranus-Neptune s’étendent sur
la période 2008-2021. Le carré Uranus-Pluton est exact à sept reprises entre 2012 et 2016 ; cependant,
il est en orbe et déjà activé, une première fois, lors de la Pleine Lune du 15 septembre 2008, le jour
même du déclenchement de la crise des subprimes qui a entraîné les bouleversements financiers et
économiques dont nous ne sommes pas encore sortis. La dernière activation de ce carré évolutif
Uranus-Pluton se produira lors de la Pleine Lune du 11 avril 2017, Jupiter se trouvant alors au relais
du carré Uranus-Pluton. Mais entretemps, à partir du 1er septembre 2015, c’est le semi-carré UranusNeptune qui commence à être activé ; il le sera une dernière fois le 10 avril 2021, une fois passé le cap
des conjonctions Jupiter-Saturne et Saturne-Pluton au début du Verseau en 2020. Ce n’est qu’à la fin
de ce déroulement cyclique que l’on sera vraiment en état de prendre la mesure des transformations en
profondeur qu’aura connu le monde durant ces deux premières décennies du XXIe siècle.
C’est autour de la question clé du rapport entre le monde et l’Occident que se situe le basculement
des perspectives. Le cycle Neptune-Pluton de 1399 à 1891 a été marqué par la conquête du monde par
l’Europe. De 1891 à 1965 se joue, de façon accélérée, un processus de décolonisation. A partir de
1989, suite à la chute de l’empire soviétique, nous assistons à une nouvelle confrontation pour
l’hégémonie entre les États-Unis et la Chine.
En 1952, il y a aujourd’hui soixante ans de cela, le grand historien britannique Arnold J. Toynbee
donnait à la BBC une série de conférences sur la rencontre entre le monde et l’Occident, événement
qu’il estimait le plus important de l’histoire moderne1. On peut dire que ce fut là, du XVIe siècle
jusqu’à la fin du XIXe siècle, le premier grand « choc des civilisations » : le monde eut alors à subir les
assauts terribles de l’Occident. Même une civilisation aussi proche, par une commune référence au
christianisme, que la Russie orthodoxe, fut envahie à plusieurs reprises par les armées occidentales :
par les Polonais en 1610, par les Suédois en 1709, par la Grande Armée napoléonienne en 1812, par
les empires allemand et austro-hongrois en 1915, par Hitler en 1941. Alors que la Russie subissait,
trois siècles durant le joug tartare, les Occidentaux en profitèrent pour faire des conquêtes à son
détriment ; cela ne fut pas sans conséquences - durables aujourd’hui encore, sur la politique intérieure
de la Russie : en effet, le peuple russe a accepté le joug d’un régime autocratique, venu de Moscou, qui
impose à la Russie l’unité politique nécessaire à sa survie. La résignation du peuple à l’égard d’un
régime autoritaire est devenu une tradition en Russie, et cela constitue un obstacle aux bonnes
relations entre la Russie et l’Occident. En guise de parade aux menaces que faisait peser sur la
survivance de l’État russe la menace occidentale, une voie fut imposée par Pierre le Grand : celle
d’une occidentalisation forcée, l’accent étant mis sur la technique afin de rendre la Russie capable de
résister militairement aux assauts occidentaux. Une réponse analogue, mais beaucoup plus profonde,
fut mise en œuvre en Turquie sous la dictature de Mustafa Kemal Atatürk, qui imposa durant les
années 1920 la conversion totale des Turcs au mode de vie occidental ; Toynbee estime que ce fut là le
programme le plus révolutionnaire jamais appliqué délibérément et systématiquement en si peu de
temps. En Asie, l’Inde fut la seule grande civilisation non occidentale qui ait été envahie et conquise
complètement par l’Occident. L’Inde connut ainsi une expérience plus pénible et plus humiliante que
celle de la Chine et de la Turquie, ou que celle du Japon et de la Russie. Avec la constitution de
l’Union Indienne au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les Hindous sont maîtres chez eux pour la
première fois depuis le début de la conquête musulmane au XIIe siècle. En Chine et au Japon, il y eut,
au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, un échec de l’occidentalisation par le biais de la religion. Aux
XIXe et XXe siècles, elle finit par s’imposer par le biais de la technique occidentale, adoptée comme
outil de résistance à l’Occident. Tel fut le sens de la révolution Meïji au Japon (1860) et du projet du
Kuomintang en Chine (1920).
LE TRANSFERT D’HEGEMONIE POLITIQUE ET CULTURELLE
4 - 1989 et 2010
3
Depuis la découverte d’Uranus qui a marqué un irrésistible élan vers la liberté à l’époque des
révolutions en Amérique et en France, avec des conséquences diverses, la place prépondérante du
Vieux Monde a été progressivement remise en question par la montée en puissance des deux
excroissances européennes que constituent l’Amérique et la Russie que leur expansion a conduit l’une
et l’autre jusqu’aux rivages du Pacifique. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, de Yalta jusqu’à la
chute du Mur de Berlin en 1989, les États-Unis et l’Union soviétique ont exercé leur hégémonie sur un
monde bipolaire. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si, à la suite de l’effondrement de
l’empire soviétique ne va pas répondre prochainement un effondrement de l’empire américain.
Les configurations de 2010, avec la conjonction Jupiter-Uranus au début du Bélier opposée à
Saturne en Balance et au carré de Pluton en Cancer, entrent en résonance avec la doriphorie de 1989,
Pluton commençant son transit sur la triple conjonction Saturne-Uranus-Neptune. Voilà qui suggère
une sorte de relais entre ce qui s’est joué en 1989 - la chute de l’empire soviétique, mais aussi
l’orientation décisive de la Chine, sous l’impulsion de son guide Deng Xiaoping, vers la conquête de
l’hégémonie mondiale - et ce qui se joue à partir de 2010, à savoir l’ébranlement de la puissance
américaine et la montée en puissance de la Chine.
5 - OTAN et OCS
L’implosion de l’Union soviétique, en décembre 1991, a entraîné un démembrement colossal qui
a mis fin à plusieurs siècles de patiente construction de l’empire russe vers l’Asie centrale, le Caucase
et les mers du Sud. Alors que d’aucuns, tels que Francis Fukuyama, imaginaient une fin de l’histoire
culminant avec l’hyperpuissance américaine, le monde évolue plutôt, semble-t-il, vers une formule
multipolaire, avec l’émergence des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) ; la part des économies
émergentes dans le PIB mondial est passé de 36% en 1980 à 45% en 2008, et l’on estime qu’elle
devrait atteindre 51% en 20142. Depuis la chute de l’Union soviétique, l’objectif fondamental des
États-Unis est d’empêcher, partout dans le monde, l’émergence d’un compétiteur capable de rivaliser
avec eux. A cet égard, la déclaration émise en octobre 2011 par le candidat républicain favori dans la
course à la présidence des États-Unis, Mitt Romney, est éloquente :
<quote> Ce siècle doit être un siècle américain. Dans un siècle américain, l’Amérique a la
plus forte économie et la plus forte armée du monde. Dieu n’a pas créé ce pays pour être une
nation de suiveurs. L’Amérique n’est pas destinée à être sur un pied d’égalité avec plusieurs
puissances mondiales d’importance comparable. L’Amérique doit guider le monde, ou
quelqu’un d’autre le fera. </quote>
D’où, afin de contrôler l’Eurasie, une stratégie d’encerclement de la Russie et de la Chine, ce qui
passe par l’installation de nouvelles bases militaires en Europe orientale, l’implantation de systèmes de
défense antimissiles en Pologne, en République tchèque et en Roumanie. D’où également la poursuite
d’une politique visant à disloquer l’influence russe dans les régions névralgiques de la mer Noire, de la
mer Caspienne et du Caucase. C’est ainsi que des révolutions « de couleur » ont été soutenues, et
parfois inspirées par Washington, en Serbie (2000), en Géorgie (2003, en Ukraine (2004), au
Kirghizistan (2005). Alors qu’après la dissolution du Pacte de Varsovie on aurait pu imaginer un geste
semblable dans le camp occidental, l’OTAN a non seulement été maintenu, mais a connu un
élargissement massif en Europe orientale et balkanique jusqu’aux frontières de la Russie. Bien plus,
lors du sommet atlantique de Prague, en novembre 2002, l’OTAN est passé d’une structure statique de
défense à un modèle expéditionnaire d’interventions occidentales tous azimuts. Le maintien de
l’OTAN vise à la fois à dissuader l’Union européenne de bâtir une défense européenne indépendante
et à empêcher un rapprochement trop étroit de la Russie avec l’Europe de l’Ouest. Face à la stratégie
eurasiatique des États-Unis, la réaction de la Russie a été un rapprochement significatif avec la Chine,
avec la création de l’OCS (le 15 juin 2001).
On notera que le thème de l’OTAN est en résonance avec les cycles Saturne-Neptune et UranusPluton, mais également avec le cycle Saturne-Uranus (en corrélation avec les États-Unis), du fait de la
position de Jupiter dans l’axe Saturne/Uranus. Position de Jupiter qui sera transitée de façon
importante en 2020, lors des conjonctions Jupiter-Saturne et Saturne-Pluton au début du Verseau.
Quant au thème de l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai), fortement charpenté autour
d’une opposition de Mars en Sagittaire à l’amas autour de Soleil-Jupiter à la fin des Gémeaux, et avec
4
une opposition Saturne-Pluton dans le même axe, on relèvera l’impact de la rétrogradation de Mars sur
cette zone sensible au cours du premier semestre 2012.
6 - L’heure de la Chine
Après la chute de l’empire soviétique, la nouvelle Russie n’a pas repris sa place dans un jeu
bipolaire avec les États-Unis, devenus, à partir de la conjonction Saturne-Uranus de 1988, l’unique
hyperpuissance dans un monde unipolaire. Mais la « fin de l’Histoire » n’a pas eu lieu : d’une part,
grâce à Vladimir Poutine, la Russie nouvelle a reconquis, après son abaissement durant l’ère de Boris
Eltsine, une place éminente parmi les puissances émergentes (les BRIC) ; d’autre part, la Chine
apparaît, depuis la crise de 2008, comme un rival en puissance de contester l’hégémonie exercée
encore - pour combien de temps ? - par les États-Unis. Il est paru en 2011 un ouvrage fort intéressant,
sous la plume de deux membres du Cercle Turgot, qui mettent en garde contre les visées
hégémoniques de la Chine. Antoine Brunet et Jean-Paul Guichard soulignent le contraste entre l’image
que l’on se fait ordinairement de la Chine - « un partenaire incontournable avec lequel le monde fait de
bonnes affaires » - et son projet qui consiste « en la domination du monde et la généralisation du mode
d’organisation totalitaire qui prévaut déjà chez elle ». C’est le successeur de Mao Tsé-toung, Deng
Xiaoping, qui dès la fin des années 1970, a fixé à la Chine populaire ses objectifs à long terme :
<quote> De l’expérience soviétique Deng Xiaoping avait retenu que l’on ne peut s’emparer
de l’hégémonie mondiale par la seule confrontation diplomatique et militaire. Il réalisa qu’il
était indispensable d’obtenir d’abord l’hégémonie économique ; conscient qu’un système
bureaucratique ne permettrait jamais de l’atteindre, il se résolut à ce que la Chine renonce en
1978 à la bureaucratie et opte définitivement pour le capitalisme, ce qui impliquait la
restauration de l’entreprise privée et une organisation économique décentralisée. Le grave
contresens commis par les Occidentaux fut de penser que la Chine venait d’opter à la fois
pour le capitalisme et pour la démocratie3. </quote>
La Chine actuelle dispose d’un instrument d’une efficacité redoutable : le protectionnisme
monétaire. Par la stratégie qu’elle met en œuvre, elle déstabilise les pays développés afin de leur ravir
l’hégémonie mondiale. Les auteurs considèrent la Chine comme une superpuissance, à la fois
capitaliste et totalitaire, dont le succès repose sur une stratégie mercantiliste très efficace d’excédents
commerciaux. Le conflit avec la Chine totalitaire n’est plus à venir, il est présent : il s’agit d’un conflit
qui oppose un impérialisme montant, aspirant à une domination mondiale, à un impérialisme dominant
encore la scène mondiale mais sur le déclin. Relevons que c’est précisément dans ces périodes de
relève d’une puissance à une autre que les dangers de conflit général sont les plus fortes, du fait du
déséquilibre introduit dans les relations internationales. Ces transferts d’hégémonie relèvent en
premier lieu du cycle Uranus-Neptune ; on peut se demander si la phase prochaine du semi-carré
évolutif de 2017 à 2021 ne pourrait pas être une période cruciale du conflit entre Chine et États-Unis.
Conflit qui se joue déjà, en fait, par puissances interposées, depuis la guerre du Vietnam au temps de
la conjonction Uranus-Pluton, au milieu des années soixante.
Les Directions Secondaires aussi bien que les transits sont évocateurs de l’approche d’un
prochain moment fort dans les destinées de la Chine : en 2017, Vénus et Jupiter progressés seront
conjoints sur la Lune à l’Ascendant dans la thème de la Chine populaire ; à l’automne 2020, la triple
conjonction Jupiter-Saturne-Pluton transitera le Jupiter natal de la Chine.
Les réponses qui seront données aux défis que soulèvent les deux phases du carré Uranus-Pluton
et du semi-carré Uranus-Neptune, d’ici à 2021, orienteront l’histoire à venir du XXIe siècle dans des
voies distinctes, selon que se formera un monde unipolaire (autour de la Chine) ou multipolaire (les
États-Unis et les BRIC), selon que s’installera un nouvel équilibre des puissances ou un chaos
international. Un spécialiste de l’anticipation économique et politique, Franck Biancheri, évoque dans
son ouvrage sur la crise mondiale4, l’alternative entre deux scénarios : la crise en cours, dont la
première phase (de 2008 à 2012) a consisté dans la déconstruction chaotique de l’ordre ancien (celui
qui a régné depuis Yalta), peut être suivie soit par la mise en place progressive et essentiellement
pacifique d’un « nouvel ordre mondial » (scénario n° 1), soit par la constitution de blocs antagonistes,
dans un climat chaotique persistant porteur de guerre (scénario n° 2).
5
Ainsi, après la phase du « chaos planétaire », qui a été, depuis 2008, notre grille de lecture des
événements, nous voilà entrés dans une phase de « mutation explosive », qui peut être porteuse de
surprenants renouvellements. Rien ne sert de tenter de deviner ce que sera la nouvelle « figure du
monde » au sortir de cette phase ; le plus sage est de patienter jusqu’en 2021, où le tableau final
apparaîtra certainement de façon beaucoup plus claire.
STRATEGIES EN ŒUVRE AUTOUR DES BOULEVERSEMENTS DU MONDE ARABE
7 - La conjonction JU-UR de janvier 2011
La conjonction Jupiter-Uranus du 4 janvier 2011 est la signature des mouvements de révolte qui
ont secoué le monde arabe, à partir de la Tunisie et de l’Égypte. Située à 27° des Poissons, cette
conjonction se trouve au carré des conjonctions Saturne-Uranus de 1988 et de 2032 (cycle en
corrélation avec les États-Unis). Cette conjonction apparaît ainsi comme un relais important dans le
cycle Saturne-Uranus de 1988 à 2032, caractéristique de l’hyper-puissance des États-Unis. En outre, la
zone de la conjonction Soleil-Lune, est le lieu du transit du carré Uranus-Pluton du printemps 2014 à
la fin 2016. Cette conjonction des luminaires se situe dans l’axe très chargé Mars/Pluton au carré de
Saturne : présage de violence, de brutalité, de rage destructrice.
Les révoltes arabes du printemps 2011 s’inscrivent dans le cadre d’une reconfiguration politique
du Maghreb et du Moyen-Orient projetée par les stratèges américains dès 2003, sous la présidence de
George W. Bush, qui émit alors l’idée d’un « Grand Moyen-Orient ». Ce projet fut mis à mal par
l’enlisement américain en Irak et en Afghanistan. Mais le monde arabe est loin de constituer un
ensemble homogène, et il convient de distinguer la situation particulière de chaque État. On peut
néanmoins distinguer schématiquement deux groupes : les États -nations capables de maintenir leur
unité au travers d’un changement de régime, tels la Tunisie ou l’Égypte ; les pays dont l’unité est au
contraire liée à la nature même de leur régime, comme Bahreïn, le Yémen ou la Libye. Dans ce dernier
cas, d’ailleurs, il n’a pas fallu attendre longtemps, après la chute de Kadhafi, pour assister à
l’éclatement du pays : le 6 mars 2012, en effet, la Cyrénaïque a proclamé son autonomie : l’ensemble
des tribus de cette région orientale reconnaissent désormais comme leur chef Ahmed Zubaïr alSanussi, parent du roi Idriss I° renversé en 1969 par le colonel Kadhafi, et membre éminent de la
famille-confrérie sénoussiste qui régnait sur la région à l’époque ottomane. Ainsi, le CNT installé à
Tripoli n’a plus d’autorité sur Benghazi. Partout, cependant, le résultat de cette agitation va dans le
même sens : l’accès au pouvoir des islamistes, non seulement en Égypte, en Tunisie et en Libye, mais
aussi au Maroc, et encore, vraisemblablement, demain, en Algérie, de même qu’en Syrie si le régime
de Bachar el-Assad devait tomber. Face à un modèle occidental qui, pour la jeunesse de cette région
du monde, apparaît à la fois comme fascinant et haï, l’Islam traditionnel, après l’échec des
nationalismes arabes sous la forme du nassérisme et du baasisme, représente un élément protecteur,
même s’il peut être ressenti à maints égards comme étouffant. Pour l’heure, la tendance est nettement
à une poussée islamiste en profondeur, comme en témoigne ce fait récent : le vendredi 16 mars,
plusieurs milliers de manifestants ont réclamé devant le siège de l’Assemblée nationale constituante à
Tunis l’application de la charia dans la future Constitution du pays ; parmi les slogans : « Pas de
Constitution sans la charia » et « Ni laïque ni scientifique, la Tunisie est un État islamique ».
On ne saurait trop rappeler que la stratégie anglo-saxonne, dès le XIXe siècle, a toujours joué la
carte des mouvements islamistes les plus obscurantistes et anti-laïques contre ceux qui, dans ces
sociétés mêmes, souhaitaient des réformes susceptibles de permettre à ces pays d’adapter le droit
musulman et l’Islam en général aux exigences des temps modernes. Dans son ouvrage Islamisme et
États-Unis, sous-titré « Une alliance contre l’Europe, Alexandre Del Valle présente comme l’une des
constantes de la diplomatie anglo-saxonne inaugurée depuis le milieu du XIXe siècle par les Anglais et
relayée par les Américains depuis la fin de la Première Guerre mondiale, le soutien direct ou indirect,
quasi systématique, aux puissances et mouvances islamiques. En encourageant les mouvements
« communautaristes » islamistes du Pakistan, d’Inde et d’Égypte (Muslim League, Jamaat-i-islami,
Frères musulmans), les Anglais aideront les Musulmans les plus intégristes à réduire leurs adversaires
laïcs. Les Américains feront de même en consolidant le pouvoir des Wahhabites dans le Golfe. Le
wahhabisme est un mouvement créé au XVIIIe siècle, dont l’objectif est l’application intégrale de la
Charia. Alliés au clan bédouin des Séoud, les Wahhabites édifieront, dès cette époque, un État
islamique qui - après un siècle d’occupation ottomane - deviendra l’actuelle monarchie islamique
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proaméricaine d’Arabie Séoudite. Le wahhabisme fut le véritable précurseur des mouvements
islamistes actuels : très vite, toute forme de laïcisation réformiste fut progressivement assimilée à une
occidentalisation de l’Islam ; depuis lors, les tendances réformistes ont perdu l’essentiel de leur crédit
moral, religieux et politique. Alexandre Del Valle précise que, dans la langue arabe, le terme
innovation se traduit par bidaa, mot qui équivaut au concept chrétien d’hérésie, tandis que les Sunnites
se nomment entre eux : « les gens du Livre et de la Tradition » (ahl el Kitab wal-Sunna).
Contrairement à une idée très répandue en Occident, le sunnisme n’est pas un islam modéré,
opposable au « terrible » chiisme, qui aurait le monopole du terrorisme et du passéisme. Le décalage
est donc flagrant entre les déclarations d’intention anti-islamistes des officiels américains et l’action
stratégico-diplomatique quotidienne pro-islamiste des États-Unis. Ceux-ci ne craignent pas les
mouvements fondamentalistes obscurantistes qu’ils croient pouvoir contrôler ou manipuler ; ils
redoutent au contraire les mouvements et États islamistes plus « progressistes » qui, à l’instar de l’Iran,
mettent tout en œuvre pour que leurs pays se développent technologiquement et échappent à la tutelle
occidentale, qu’elle soit américaine ou européenne.
Ce rôle des États-Unis dans la montée de l’islamisme est bien mis en valeur dans un ouvrage
récent, dû à la plume d’Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE.
L’auteur précise que les principaux chefs de l’opposition libyenne à Kadhafi ont été des islamistes
formés à Londres ou à Washington. Il déplore enfin « la croyance naïve de nos intellectuels que la
violence djihadiste peut se dissoudre dans l’islamisme modéré des Frères musulmans alors que ce
sont là les deux faces d’un même Janus qui joue partout la même tragédie dévastatrice »5.
8 - Frères musulmans
Il existe une forte résonance entre la configuration corrélée au mouvement de révolte actuel dans
le monde arabe, dont la signature est la conjonction Jupiter-Uranus à la fin des Poissons, et le thème de
naissance des Frères musulmans, qui ont été fondés au moment d’une conjonction Jupiter-Uranus à 0°
Bélier, au début de l’année 1928. Cette conjonction de 1928 était alors conjointe à Eris - planète de la
discorde et de l’anarchie - qui transite, durant la phase du carré Uranus-Pluton de 2012-2015, à 21°
Bélier. Le 10 avril 2016, une conjonction Soleil-Uranus, au sesqui-carré de Mars, se produira sur cette
zone, avec des potentialités explosives.
Ce qui risque de sortir, finalement, du « printemps arabe » de 2011, c’est la formation d’un bloc
islamiste sunnite, dont la Turquie assurerait volontiers le leadership. En effet, l’ambition des élites
turques est de faire revivre le Califat, aboli en mars 1924 par Atatürk. Cette orientation ne serait pas
pour déplaire aux États-Unis qui, depuis 1991, visent à la déconstruction des États-nations du monde
arabe détenteurs des grands réservoirs d’hydrocarbures, en les morcelant en entités ethnoconfessionnelles. Déjà, l’Irak a été de facto divisé en trois entités, sunnite, chiite et kurde. Cet objectif
est le résultat de la mise en œuvre d’une stratégie délibérée du « chaos constructif », dont Michaël
Ledeen, rédacteur de la revue néo-conservatrice National Review, s’est fait le chantre. Ce théoricien,
ancien collaborateur des services secrets américains, israéliens et italiens, fut jusqu’en 2007 le
conseiller pour les affaires internationales de Karl Rove, éminence grise du président George W.
Bush. Aujourd’hui, l’enjeu final de la guerre d’Irak, c’est la Syrie : les États-Unis cherchent
obstinément à empêcher la constitution d’un bloc chiite irano-syrien-libanais intégrant l’Irak,
perspective qui est insoutenable pour les pétromonarchies, telles que l’Arabie Saoudite ou le Qatar.
LES EVOLUTIONS EN COURS
9 - Rétrogradations de Mars et de Vénus - Janvier-Juillet 2012
Durant le premier semestre 2012, nous attachons une importance particulière à la double
rétrogradation de Mars et de Vénus sur une même zone des signes Mutables - Mars étant stationnaire à
23° puis à 3° de la Vierge, Vénus à 24° et à 7° des Gémeaux. Ce qui donne son importance à cette
double rétrogradation, c’est qu’elle affecte directement le carré Mars-Neptune du thème des ÉtatsUnis, zone sensible en corrélation avec les engagements militaires de cette puissance, dès l’époque de
la Guerre de Sécession et durant toutes les phases d’expansion impérialiste depuis la guerre contre
l’Espagne en 1898 jusqu’à l’intervention en Irak en 2003.
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10 - Cycle MA-NE - 2011-2013
Il se trouve par ailleurs que la signature d’une dissonance Mars-Neptune affecte de très nombreux
thèmes d’États ou de personnalités marquantes du Moyen-Orient, ce qui nous conduit à nous
intéresser au cycle Mars-Neptune en cours, qui a débuté le 21 février 2011 et qui s’étend sur une durée
de deux ans. Ce cycle Mars-Neptune est d’autant plus significatif qu’il accompagne la fin du transit de
Neptune en Verseau et son entrée dans les Poissons, alors que, concomitamment, Uranus passe des
Poissons au Bélier. Ce cycle Mars-Neptune participe ainsi à une modification d’un climat général qui
voit la fin de la double réception d’Uranus et de Neptune dans le Verseau et dans les Poissons, et qui
est surtout marqués, à son début, par le transit conjoint de Jupiter et d’Uranus dans le signe des
Béliers, avec des potentialités explosives et belliqueuses.
11 - Aspects dissonants MA-NE - États-Unis - Barack Obama
Comme c’est fréquemment le cas, le thème d’un chef d’État entre en résonance avec le thème
national. On retrouve ainsi dans le thème de Barack Obama la signature d’une dissonance MarsNeptune, sous la forme plutôt bénigne d’un semi-carré. Mais ce semi-carré est lui-même relié à un axe
Lune-Pluton, qui vient colorer le tableau avec une touche d’émotivité, d’irrésolution et de versatilité.
Or c’est bien ce que semble craindre le haut commandement américain interarmées qui, lors d’une
réunion en novembre 2011, exprimait la crainte que le Président ne soit devenu « imprévisible » et
influençable. Comme ce fut le cas avant l’intervention en Irak voulue par George W. Bush et ses
conseillers néo-conservateurs, il existe aujourd’hui au sommet de la hiérarchie militaire américaine
une résistance face aux menaces de guerre contre la Syrie ou l’Iran. Les hauts responsables de l’armée
craignent de se trouver embarqués dans une guerre qui résulterait d’une attaque israélienne de l’Iran,
ce qui entraînerait une riposte iranienne non seulement contre Israël, mais aussi contre les forces
américaines et leurs alliés dans le Golfe Persique. Dans un tel conflit, le recours à l’arme nucléaire est
d’ores et déjà envisagé par les jusqu’au-boutistes du Likoud à Tel Aviv et au Congrès américain.
Ainsi, dans un article récent paru dans Israël 7 sous le titre « Vitrifier l’Iran », Jacques Kupfer, coprésident du Likoud mondial et membre de l’exécutif de l’Organisation sioniste mondiale, constate
l’insuffisance d’un bombardement classique par l’aviation israélienne des infrastructures nucléaires
iraniennes et propose l’utilisation massive de l’arme atomique contre la république islamique :
<quote> Après tout, vitrifier l’Iran serait dans la lignée de la destruction justifiée de
Hambourg et Dresde aux mains des nazis, de la destruction d’Hiroshima et Nagasaki aux
mains des alliés japonais du Reich6. </quote>
12 - La « zone centrale »
Le mois de mars 2012 se présente comme particulièrement périlleux. La concentration dans cette
zone de forces américaines et « alliées » est la plus importante depuis 1991, à l’époque de la Guerre du
Golfe et de l’opération Tempête du Désert. Cent mille hommes sont concentrés aux abords immédiats
des rives iraniennes : une moitié dans les bases du Qatar, de Bahreïn ou de Djibouti ; l’autre moitié sur
les bases de Socotra (un îlot yéménite sur l’Océan Indien) et de Masirah (mer d’Oman). En mars,
plusieurs porte-avions seront présents sur la zone, dont le vieux porte-avion nucléaire USS Enterprise,
qui pourrait être tout désigné pour servir de cible et d’appât aux velléités agressives des Pasdarans en
charge de la sécurité dans la zone maritime iranienne. Existe donc le risque d’une provocation majeure
convertible en casus belli mis sur le dos des Iraniens, dont les dirigeants pourraient être traînés
ultérieurement devant un Tribunal international. En outre, en vue d’éventuelles frappes aériennes
américaines sur l’Iran, d’anciennes infrastructures militaires en Géorgie sont en train d’être
réhabilitées (aérodromes de Vaziani et Maméouli, port de Batoumi). Par ailleurs, le temps presse car, à
la fin mars, la Qatar wahhabite abandonnera la présidence de la Ligue arabe au profit de l’Irak, dominé
par une majorité chiite moins bien disposée à l’égard des menées israélo-américaines dans la région.
13 - Aspects dissonants MA-NE - Israël - Benjamin Netanyahou
La signature Mars-Neptune est présente aussi bien dans le thème d’Israël que dans celui de
Benyamin Netanyahou ; dans ce dernier cas, l’axe Mars-Neptune est relié à un axe Soleil-Pluton, et le
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mi-point de cet ensemble se situe à 22° Vierge, juste sur le Neptune des États-Unis et sur la zone de
Mars stationnaire.
La perspective d’une guerre contre l’Iran, s’inscrivant dans le cadre du remodelage d’un « Grand
Moyen-Orient », chère à Zbigniew Brzezinski ou à Michaël Ledeen, n’est pas une innovation récente.
Mais la crise, activant le désir d’anticiper les risques d’un écroulement de l’économie occidentale sous
le poids de la dette américaine ou à la suite d’une dislocation de la zone euro, peut inciter à des
aventures catastrophiques. Cela d’autant plus qu’Israël tient fermement à demeurer la seule puissance
nucléaire dans la région. On peut rappeler, à cet égard, une déclaration faite en avril 2002 par Martin
Van Creveld, alors professeur d’histoire militaire à l’Université hébraïque de Jérusalem, selon laquelle
Israël détient suffisamment d’ogives nucléaires pour détruire n’importe quelle capitale européenne :
<quote> Nous possédons plusieurs centaines d’ogives atomiques et de missiles et pouvons
atteindre nos cibles tous azimuts, et peut-être même Rome. La plupart des capitales
européennes font partie des cibles potentielles de notre Armée de l’air. Nous détenons la
capacité d’entraîner le monde dans notre chute. Et je puis vous vous assurer que la chose
arrivera avant que nous ne soyons défaits7. </quote>
14 - Aspects dissonants MA-NE - Iran - Ahmadinejad
On ne sera pas trop étonné de retrouver la dissonance Mars-Neptune dans les thèmes de la
République islamique d’Iran et de son actuel président, Mahmoud Ahmadinejad. Dans le thème de
l’Iran, le carré Mars-Neptune se situe dans les signes Mutables, en dissonance quasi exacte avec la
même configuration dans le thème des États-Unis. Dans les deux thèmes de l’Iran et de Mahmoud
Ahmadinejad, la dissonance Mars-Neptune est par ailleurs reliée à Vesta, astéroïde en corrélation avec
les services secrets. Selon Michaël O’Reilly, astrologue américain qui utilise couramment les
astéroïdes dans ses analyses, la conjonction de Mars à Vesta dans le thème de l’Iran focalise
l’attention sur un groupe d’élite parmi les forces armées : en l’occurrence, les Gardiens de la
Révolution (Pasdarans), à qui est confiée la protection du Détroit d’Ormuz. Vesta se trouve en Maison
VIII, significatrice des corporations et du capitalisme ; il se trouve que depuis 1979, les Gardiens de la
Révolution ont pris le contrôle sur environ un tiers de l’économie de l’Iran, grâce à leur mainmise sur
les ports et aéroports par lesquels passent les marchandises non déclarées ; sous la présidence
d’Ahmadinejad, ils sont devenus la faction la plus puissante dans la société iranienne, bien plus
qu’aucun ayatollah. Au cours du printemps 2012, Vesta progressée se situe à 8° Bélier, lieu du transit
du carré Uranus-Pluton.
D’une façon générale, Vesta représente une faction de personnes qui communient dans un même
idéal et visent de façon passionnée et exaltée un objectif commun. Elle est donc en corrélation avec les
sociétés secrètes et les organismes dont les membres sont liés entre eux par une croyance partagée- ce
qui est le cas du corps des gardiens de la révolution, ou Pasdaran (fondés dès le 5 mai 1979, dans le
mois qui a suivi la fondation de la République islamique). Il s’agit d’une organisation paramilitaire,
parallèle à l’armée iranienne régulière, dépendant directement du Guide de la révolution, le chef de
l’État iranien - actuellement Ali Khamenei. Les Pasdaran sont la force responsable des missiles d’Iran,
sur lesquels l’armée régulière n’a aucun contrôle ; leur quartier général est situé sur la base aérienne de
Doshan Tappeh, siège également du commandement de l’armée de l’air iranienne. Plusieurs de ses
hauts-commandants ont été assassinées lors d’un attentat-suicide, le 18 octobre 2009, à Zahedan,
revendiqué par le groupe radical sunnite Joundallah.
15 - Aspects dissonants MA-NE - Iran - Ali Khamenei
Les Pasdaran ne dépendent pas du président Ahmadinejad, mais du Guide de la révolution, Ali
Khamenei. Dans son thème natal, une conjonction Vesta-Jupiter en opposition à Neptune se situe dans
l’axe Uranus/Pluton, à 23° Gémeaux, sur la zone de rétrogradation de Mars. Neptune dans l’axe
Uranus/Pluton dénote un saut dans l’inconnu, un développement dont on ne peut pas voir l’orientation,
la durée et la fin. Ali Khamenei a succédé à l’ayatollah Khomeyni le 4 juin 1989 (le jour même du
massacre de la place Tienanmen à Pékin), sous la signature d’une triple conjonction Soleil-Neptune et
Vesta, entre 9° et 13° Capricorne, prochainement transitée par le carré Uranus-Pluton. Le Soleil, dans
l’axe Neptune/Pluton, se situe à 14° Gémeaux, zone affectée par la rétrogradation de Mars. Durant la
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guerre Iran-Irak, qui a duré de 1980 à 1988, Ali Khamenei avait été Président de la République
islamique. En tant que Guide de la révolution, il exerce un contrôle total sur les relations extérieures,
la défense, les services de sécurité, la justice, et il pèse fortement sur les médias.
La position politique de l’ayatollah Khamenei a été encore renforcée par les résultats des
dernières élections législatives, le 2 mars 2012, qui voient le retour en force du pouvoir clérical le plus
sectaire et constitue un revers cinglant pour Mahmoud Ahmadinejad : les grands gagnants de ce
scrutin sont, en effet, les ultra conservateurs proches du « Guide suprême ». Un tel virage extrémiste
ne peut que renforcer le discours d’Israël en faveur d’une action militaire déterminantes contre un
régime iranien de plus en plus théocratique.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi l’Iran est à la pointe de mire d’Israël et des États-Unis.
L’Iran occupe une position stratégique quant à l’importance de ses ressources pétrolières et gazières (il
occupe le 3e rang des réserves prouvées de pétrole et le 2e rang pour le gaz). Doté de la puissance
nucléaire, il serait un obstacle insurmontable à la mainmise de Washington sur le Moyen-Orient. En
2008, a été créée la Bourse de Kish, qui permet de vendre le pétrole dans des devises autres que le
dollar, ce que ne peuvent tolérer les États-Unis. Aujourd’hui, le pays est entouré par les États-Unis et
leurs alliés régionaux, et quatre puissants voisins de l’Iran sont déjà dotés de l’arme nucléaire : Israël à
l’ouest, le Pakistan à l’est, la Russie au nord, les États-Unis au sud, avec leur flotte du Golfe Persique.
Toutefois, le régime demeure fort par son nationalisme, par la complexité de son pouvoir et par la
culture chiite du martyre.
Une guerre ouverte contre l’Iran aurait toutes chances de plonger durablement le monde dans le
chaos, avec la fermeture du Détroit d’Ormuz, par lequel transite le tiers du pétrole moyen-oriental. En
outre, une guerre contre l’Iran comporterait la plus haute probabilité d’une utilisation d’armes
nucléaires depuis la fin de la guerre froide, avec des conséquences incalculables. Ainsi, en cas de
destruction de la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, on peut s’attendre à ce qu’un nuage
radioactif semblable à celui de Tchernobyl. En outre, des missiles iraniens non nucléarisés pourraient
frapper en Israël le réacteur de Dimona, qui produit du plutonium et du tritium pour les armes
nucléaires israéliennes. Il y aurait alors des menaces de propagation sur Israël, la Jordanie, l’Égypte,
l’Italie et d’autres pays européens.
Faute de guerre ouverte, une guerre de l’ombre se déroule déjà depuis un certain temps entre
Israël et l’Iran. Le 12 novembre 2011 se produisit une explosion sur une base des Gardiens de la
révolution, près de Téhéran ; sur ce site, partiellement dévasté, étaient entreposés des missiles Shahab3, dotés d’une capacité de délivrer une charge conventionnelle, voire nucléaire, à quelque 1500 km. Le
général Hasan Tehrani Moghadam, architecte du programme balistique iranien, fut tué ainsi que seize
de ses collaborateurs. Il y avait eu des précédents à cet « incident » : en décembre 2006, un avion
militaire iranien s’écrase au décollage à Téhéran, tuant trente membres de l’état-major des Gardiens de
la Révolution ; en juin 2011, cinq ingénieurs et scientifiques russes ayant œuvré à la construction de la
centrale atomique de Bouchehr trouvent la mort dans l’accident d’un Tupolev-134 au nord de
Petrozavodsk. Un nombre indéterminé d’assassinats ciblés ont visé ces dernières années des
scientifiques iraniens, abattus en pleine rue ou devant leur domicile. Par ailleurs se mène une guerre
cybernétique : à la fin de 2009, une puissante cyber-attaque a été lancée contre les centrales atomiques
iraniennes, pour bloquer les centrifugeuses enrichissant l’uranium, au moyen du virus Stuxnet. Enfin,
derrière cette guerre larvée contre l’Iran, c’est aussi la Chine qui est visée, elle dont l’Iran est le grand
pourvoyeur de gaz, futur substitut du pétrole.
Le pire, toutefois, n’est pas toujours sûr, et certains caressent paradoxalement l’espoir que l’arme
nucléaire iranienne pourrait être la clé vers la paix au Moyen-Orient. C’est en tout cas l’analyse
proposée par Marie-Hélène Caillol, dans l’édito du Magazine d’anticipation politique de mars 2012.
En effet, disposant de la bombe atomique, l’Iran - pas plus qu’aucune des puissances possédant déjà
l’arme nucléaire - ne serait disposée à la jeter sur Israël au risque de se faire nucléariser à son tour dans
les minutes qui suivent. Au contraire, comme ce fut le cas notamment entre l’Inde et le Pakistan, la
possession réciproque de l’arme nucléaire aurait toutes chances de conduire les deux parties - Iran et
Israël - à un sens accru des responsabilités.
16 - Aspects dissonants MA-NE - Syrie - Bahar El-Assad
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La guerre de l’ombre est aussi engagée en Syrie, où le régime baasiste est au pouvoir depuis 42
ans, sous le règne implacable d’Hafez el-Assad, puis aujourd’hui sous la direction de son fils Bachar
el-Assad. Ce régime est issu de la minorité alaouite, une variante minoritaire du chiisme, et
l’insurrection actuelle en Syrie, qui a toutes les allures d’une guerre civile larvée, s’inscrit dans la
perspective d’une recomposition majeure au Moyen-Orient, prônant un axe arabe sunnite, acquis à
l’islamisme et soutenu par l’Arabie Saoudite et les États-Unis, face aux chiites du Liban et d’Irak
soutenus par l’Iran. Il n’est pas sûr que, pour Israël, le triomphe d’un islamisme sunnite aux
apparences démocratiques et résolument pro-palestinien soit moins dangereux que la survie de l’axe
Hezbollah-Damas-Téhéran actuel. L’insurrection armée en Syrie est largement soutenue par les
services secrets occidentaux : les éléments de l’Armée syrienne libre sont formés par les forces
spéciales britanniques et françaises sur le sol turc, mais aussi en Libye et au nord Liban. Un contingent
de combattants libyens salafistes prêtent main forte aux radicaux sunnites syriens, constituant des
sortes de Brigades internationales en faveur d’un nouvel ordre mondial à la fois ultra-libéral et
favorable à la charia.
On imagine volontiers que les Syriens souhaitent autre chose que le régime d’Assad, de même
que les Libyens pouvaient légitimement aspirer à autre chose que le régime de Kadhafi ; mais il est
sûr, par ailleurs, qu’ils ne désirent pas un remake de l’opération de l’OTAN en Libye, avec les
terribles conséquences que cela a entraîné pour la population : destruction des infrastructures du pays,
villes bombardées en ruines, des dizaines de milliers de morts et de blessés, les fanatiques d’Al Qaida
au pouvoir à Tripoli et, en plus, l’éclatement récent du pays avec la dissidence de la Cyrénaïque.
Le thème de la Syrie présente un semi-carré Mars-Neptune ; le mi-point Mars-Neptune, à 8° du
Scorpion tombe sur l’Ascendant des États-Unis. Dans le thème de Bachar el-Assad, nous trouvons une
conjonction Mars-Neptune en Scorpion et en Maison X. Mais le cœur de ce thème est l’opposition de
Saturne à la conjonction Uranus-Pluton en Vierge, encadrée par le Soleil et par Mercure. Mars natal en
Scorpion signale le caractère impitoyable du personnage. Au début de la révolte en 2011, Mars
progressé passait au carré de Pluton. L’éclipse lunaire du 4 juin 2012 doit activer tout ce complexe,
lorsque Mars en Vierge se retrouvera conjoint à la triplice Soleil-Uranus-Pluton.
17 - Bachar El-Assad - Transits du 6 juin 2012
Le 6 juin 2012 se produit un phénomène rare : l’occultation du Soleil par Vénus, à 16° Gémeaux.
Ces occultations se produisent tous les 113 ou 130 ans sur les Nœuds de Vénus, par paire ; ainsi, les
occultations du 8 juin 2004 et du 6 juin 2012 ont lieu sur le Nœud Sud. En 2008, la mort de Ronald
Reagan était survenue lors de l’occultation vénusienne. Ce phénomène cyclique de 243 ans est
curieusement en correspondance avec la durée de la révolution sidérale de Vénus (la rotation autour de
son axe), qui est de 243 jours terrestres. Ce même jour, la Lune sera conjointe à Pluton sur
l’Ascendant de Bachar El-Assad.
18 - Aspects dissonants MA-NE - Turquie - Erdogan
L’histoire récente de la Turquie est marquée par la réislamisation du pays suite à la venue au
pouvoir de l’AKP en 2002. La laïcisation forcée du régime kémaliste, garantie dans le passé par
l’armée, fait place à une réislamisation de plus en plus prononcée. L’Islam assure en fait l’unité du
pays entre ses diverses composantes ethniques (Turcs, Kurdes, Alévis et des millions d’autres issus de
l’ancien espace ottoman). La visée de Recep Erdogan de reconstituer une prépondérance néo-ottomane
dans le monde arabe accentue la rivalité de la Turquie avec l’Iran. Par ailleurs, le pantouranisme est
toujours vivace, renforcé par la chute de l’Union soviétique : l’idée du pantouranisme, formulée par
Enver Pacha au début du XXe siècle, consiste à reconstituer l’empire turco-musulman selon une
conception ethno-nationale de l’identité, dans le cadre d’un espace allant de la Méditerranée à la Chine
et basé sur l’ethnie turco-altaïque.
Dans le thème de la Turquie, Mars, au carré de Pluton à l’Ascendant, se trouve au mi-point de
l’axe Jupiter/Neptune, significateur de projets voués à l’échec, de résultats décevants. Le carré UranusPluton transite actuellement cette zone sensible ; la même zone était active en octobre 1991, lors de
l’intervention de la Turquie dans le nord de l’Irak, par l’opposition d’Uranus à Pluton natal, tandis que
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Pluton transitait sur Jupiter natal. Le 3 novembre 2002, jour de la victoire de l’AKP aux législatives,
Uranus (à 25° Verseau) affectait la même zone.
Président de l’AKP depuis 2001, Recep Tayyip Erdogan est le Premier ministre de la Turquie
depuis 2003. Passionné de football et joueur semi-professionnel, il s’engage en politique et fut
condamné, en 1998, à une peine de prison pour avoir cité dans un meeting un poète nationaliste qui
clamait : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos
casernes et les croyants nos soldats. » L’intelligentsia turque voit en Erdogan un despote qui fait sauter
les verrous de la laïcité pour instaurer un régime islamiste et personnel. Recep Erdogan a l’intention de
briguer la présidence de la république en 2014, d’augmenter les pouvoirs du Président et d’instituer
son élection au suffrage universel direct. La signature d’un semi-carré Mars-Neptune, en dissonance
avec le Soleil, est présente dans le thème d’Erdogan et sera activée par la rétrogradation de Mars en
2012. L’interférence de Neptune dans l’axe Soleil-Jupiter peut être un indicateur de chance passagère,
mais les confusions et les ambiguïtés restreignent le succès, et l’on peut se bercer d’illusions dans la
soif de réussite.
19 - Carte - Remodelage du Moyen-Orient
On peut qualifier l’Arabie Saoudite comme une pétromonarchie théocratique, ce qui explique les
deux tendances majeures de sa politique : profiter de la manne pétrolière pour assurer la survie du
royaume hérité d’Ibn Séoud, datant du milieu du XVIIIe siècle ; profiter du prestige de Gardiens des
Lieux saints de l’Islam pour répandre à travers le monde la doctrine rigoriste du wahhabisme.
L’Arabie Saoudite finance ainsi l’expansion d’un sunnisme dur (wahhabite) dans de nombreux pays
musulmans et, au-delà, dans les communautés musulmanes des pays occidentaux. La rente pétrolière
est assurée par le traité d’alliance conclu avec les États-Unis en 1945, lors d’une rencontre sur le
croiseur américain Quincy entre le roi Ibn Saoud et Roosevelt. L’Amérique protège le royaume
wahhabite et exploite son pétrole ; en échange l’Arabie saoudite est un allié fidèle dans la Guerre
froide et use de l’épée islamique contre les tentations communistes au Proche-Orient ; elle devient
aussi un territoire de prépositionnement des troupes américaines. Mais l’Occident ne voit pas alors
qu’un islam intransigeant dispose désormais d’une manne pour financer la « cause islamique » :
l’argent wahhabite se déverse partout où l’Islam cherche à repousser les autres civilisations ;
l’Amérique ferme les yeux, car l’Islam est alors son allié contre le soviétisme.
L’ambivalence dans les rapports entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite apparaît au regard des
projets de remodelage du « Grand Moyen Orient » concoctés par les stratèges américains dès l’année
2003. Les bouleversements en cours dans le monde arabe, depuis le début 2011, pourraient réactiver
sérieusement la mise en œuvre de cette restructuration, dont l’Arabie Saoudite ferait les frais au profit
de la Jordanie et de la constitution d’un État islamique sacré autour de La Mecque et de Médine,
privant ainsi la dynastie saoudienne de la Garde des Lieux saints.
20 - Aspects dissonants MA-NE - Arabie Saoudite - Abdallah Ier
Née en 1932, à l’époque de la Grande Dépression, l’Arabie Saoudite présente, dans le troisième
décan des signes Cardinaux, le carré en T Saturne-Uranus-Pluton qui s’est reformé, mais au début des
signes Cardinaux, entre 2008 et 2010. En relais dissonant avec cette configuration majeure, on trouve
une conjonction Mars-Pluton au semi-carré de Jupiter-Neptune (à 8°-9° Vierge) qui est transité par la
rétrogradation de Mars en 2012. Le thème du roi Abdallah - qui règne depuis la mort de son frère Fahd
en 2005 mais qui est déjà arrivé au pouvoir, en tant que régent, en novembre 1995 - présente une
conjonction Mars-Neptune en Lion, intégrée à un Yod harmonique avec Saturne et Uranus apex (à 17°
Poissons) : la rétrogradation de Mars en Vierge devrait donc activer puissamment toute cette
configuration. L’implication d’Uranus dans l’axe Saturne-Neptune peut être l’indicateur d’une
maladie insidieuse, d’une épidémie.
21 - Carte - Golfe Persique
A l’heure actuelle, le Golfe Persique est devenu un des lieux potentiellement les plus explosifs de
la planète. Face à l’Iran sur la côte orientale, les États-Unis disposent, sur les rivages occidentaux, des
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alliances de l’Arabie Saoudite, de Bahreïn, du Qatar, des Émirats arabes unis, et le contrôle du Détroit
d’Ormuz est un enjeu stratégique majeur.
22 - Aspects dissonants MA-NE - Qatar - Émir Hamad
Le Qatar est indépendant depuis 1971. C’est une pétromonarchie absolue, dirigée depuis 1995 par
l’émir Hamad bin Khalifa al-Thani, qui a déposé son père en profitant de son séjour en Suisse, ce
dernier ayant au préalable évincé son cousin en février 1972. Fort d’une réserve de 700 milliards de
dollars en fonds souverains, l’émirat a eu l’astuce géniale de se doter en 1996 d’un prodigieux outil
d’influence international avec la CNN du monde arabe, el-Jazira, le canal satellite le plus influent du
monde musulman. Le Qatar a joué un rôle déterminant dans le « printemps arabe ». Des liens étroits
existent avec les futurs dirigeants islamistes durs qui vont s’imposer à l’issue de processus
démocratiques destinés à donner le change.
Par ailleurs, à 40 km de Doha, el-Oudeid abrite la principale base aérienne des États-Unis dans la
région, sur laquelle se trouvent prépositionnés 120 chasseurs bombardiers F-16 et divers autres
aéronefs de combat. Il y a là une formidable capacité de protection sur l’ensemble du Proche-Orient, le
bassin de la mer Caspienne et l’Asie centrale. C’est à partir d’el-Oudeid qu’en 2003 les États-Unis ont
bombardé l’Irak. Le Qatar hébergeait alors également le « CentCom », à savoir le commandement
opérationnel ayant supervisé l’invasion de l’Irak.
Le Qatar se pose en rival de l’Arabie Séoudite, principal financier d’Al-Qaïda et de la Confrérie
des Frères musulmans. L’émir a engagé 5000 hommes en Libye et cette force a été ensuite transférée
en Syrie, avec l’adjonction de 1500 djihadistes (salafistes) libyens sous le commandement d’Abd el
Hakim Belhadj. Ce sont ces éléments mercenaires qui composent l’essentiel de l’Armée syrienne libre,
laquelle s’efforce de déclencher la guerre civile souhaitée par les dirigeants occidentaux.
Le thème du Qatar présente, outre le rattachement au cycle Uranus-Pluton, une signature qui est
aussi celle de la France (avec la conjonction Jupiter-Neptune reliée à Saturne). On observe en outre
l’implication de Saturne dans l’axe Mars/Pluton, indicateur de l’interruption d’un développement ou
d’une séparation violente. Vesta en M. XII forme avec le carré Soleil-Saturne un Yod dissonant,
suggérant l’implication du Qatar dans des opérations secrètes. On retrouve la signature Mars-Neptune
dans le thème de l’émir Hamad, en lien avec Saturne impliqué dans un grand carré en signes
Cardinaux avec le Soleil, Jupiter et Uranus : cette puissante configuration est affectée par le transit
actuel du carré Uranus-Pluton.
23 - Rétrogradation de Mars - Zones sensibles de 2012 à 2013
Mars est rétrograde le 24 janvier 2012 et il redevient direct le 14 avril ; il repasse à 23° Vierge le
19 juin, quittant alors la zone de rétrogradation dans laquelle il est entré le 18 novembre 2011. La
rétrogradation proprement dite est alors accomplie ; mais les effets de la rétrogradation sont
susceptibles de se prolonger jusqu’à la prochaine phase, qui aura lieu deux ans plus tard. Les transits
sur la zone de rétrogradation peuvent réactiver les énergies déposées là par le facteur martien. Notons
que de juillet 2012 à juin 2013, Jupiter en Gémeaux, lui-même dans sa phase de rétrogradation,
transitera au carré de la zone de rétrogradation de Mars. Un des moments forts de ce « réveil » des
énergies endormies pourrait être le carré Mars-Jupiter du 10 février 2013, au moment même d’une
lunaison à 22° Verseau, dont le mi-point se situe dans l’axe du carré Uranus-Pluton.
24 - Israël - Triplice JU-UR-PL - 13 mai 2012
Nous avons suivi, dans notre analyse, le fil rouge de la rétrogradation de Mars durant le premier
semestre de l’année 2012. N’oublions pas que c’est à la même époque que le carré Uranus-Pluton
devient exact, et qu’il sera activé par l’interaction de Jupiter qui, le 13 mai 2012, transite le Soleil natal
d’Israël, affectant le semi-carré Mars-Neptune natal. André Barbault voit dans cette configuration le
moment le plus chargé de tensions du printemps 2012. Curieusement, cependant, l’Ascendant
impliqué dans l’axe Jupiter-Uranus est l’indicateur du « bonheur d’être ensemble avec les autres ». Ce
transit jupitérien sera-t-il chargé de foudres guerrières ou prometteur d’un miraculeux renversement
pacifique des tensions, une sorte d’ « eucatastrophe » au sens que donne Tolkien à ce terme ?
13
CONCLUSION
25 - Site de Charles Ridoux - Articles concernant le Moyen-Orient
Dans le jeu complexe des grandes puissances dont le Moyen-Orient constitue toujours un des
foyers les plus explosifs, l’Europe semble n’avoir plus guère les moyens d’être active au service de ses
intérêts propres. Et pourtant c’est sur le propre sol européen qu’est en train de se produire une
révolution silencieuse, d’une portée telle qu’il n’y en a pas eu de semblable depuis le temps où, au Xe
siècle, à l’époque de la conjonction Neptune-Pluton de 910, subissait au nord, au sud et à l’est, les
invasions des Vikings, des Arabes et des Hongrois qui menaçaient de faire sombrer les royaumes issus
des invasions barbares du Ve siècle. Un livre, paru en 2009 aux États-Unis et publié en France en
20118, décrit la progression fulgurante de l’immigration extra-européenne en Europe et pose la
question de savoir si les Européens peuvent conserver la même Europe avec des gens différents : la
réponse est non. L’auteur détaille les écueils et les incompatibilités de culture et de comportement qui
font obstacle à une intégration des migrants extra-européens, et il conclut :
<quote> Quand une culture peu sûre d’elle, malléable et relativiste rencontre une culture
ancrée, confiante et renforcée par des doctrines communes, c’est généralement la première
qui change pour s’adapter à la seconde. </quote>
Le livre de Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux, accueilli avec empressement par
la grande presse britannique, est sortie en librairie dans le silence des médias français. L’auteur est un
journaliste néo-conservateur bien en cours, qui a eu un accès privilégié aux banques de données de
grands journaux de l’establishment américain (The Financial Times, The New York Times, The Weekly
Standard), et il n’est pas irraisonnable de présumer qu’il prêche pour sa paroisse, c’est-à-dire qu’il
souligne, non sans raison, le danger islamique qui pèse sur l’Europe, afin de ranger l’opinion
européenne derrière le drapeau des entreprises anglo-saxonnes au Moyen-Orient.
A la fin du XIXe siècle, on disait volontiers de l’empire ottoman qu’il était « l’homme malade »
de l’Europe. On pourrait dire aujourd’hui que l’Europe est malade d’elle-même. Un sursaut est-il
encore possible ? Il nous semble bien, à l’encontre de Christopher Caldwell et des néo-conservateurs,
que la lutte principale n’est pas contre l’Islam, mais contre l’abandon par les Européen de leur propre
tradition multiséculaire. Dans le cadre actuel de l’évolution des rapports de force internationaux, la
meilleure carte, pour une Europe aspirant à retrouver sa puissance afin de sauvegarder son intégrité
civilisationnelle, serait une alliance avec une Russie lui ouvrant les richesses de la Sibérie, perspective
permettant de bloquer l’islamisation rampante du continent européen tout entier, de l’Atlantique à
l’Oural.
[/Charles Ridoux/]
[/Amfroipret, le 12 mars 2012/]
ANNEXE - LA RETROGRADATION DE MARS ET DE VENUS A LA LUMIERE
TRANSNEPTUNIENNES
DES
26 - Rétrogradation de VE et de MA - Mars-Juillet 2012 - Mi-points - TNP
Nous sommes toujours curieux d’examiner ce que peut apporter de plus la prise en compte des
Transneptuniennes à une analyse « classique » qui s’arrêt à Pluton. Commençons par observer la
cinétique des rétrogradations de Mars et de Vénus de 2012 en y intégrant les Transneptuniennes.
Ces rétrogradations de Mars et de Vénus (respectivement en Vierge et en Taureau) entrent en
résonance avec le Point Vernal (à une échelle H16, soit de 22°30 - ce qui correspond à la zone de 0°
des signes Cardinaux, 15° des signes Fixes et 7°30 des Mutables). Sur cette zone de 22°30, Mars et
Vénus sont impliqués dans deux axes de Transneptuniennes : Uranus/Poséidon et Kronos/Poséidon.
Mars transitera sur cette zone le 20 mars et le 10 mai 2012 (puis le 28 octobre 2013), Vénus le 12
14
avril, le 26 et le 28 juin 2012 (puis le 15 mai 2013). Le premier passage de Mars sur cette zone, lors
de sa rétrogradation s’opère en outre au carré des Nœuds lunaires. Ensuite, peu avant d’atteindre la
zone stationnaire, Mars, au carré de Vénus, sera impliqué dans l’axe Saturne/Pluton ( le 7 avril). Une
autre zone est à prendre en considération : celle de l’axe Neptune/Zeus (avec implication de Poséidon
à partir du mois de mai) : Mars transitera à 23°09 Vierge le 19 juin, Vénus passera à 24°00 Gémeaux
le 15 mai et le 31 juillet 2012.
27 - Rétrogradation VE-MA - TNP
Ceci posé, tâchons de déterminer les significations possibles de ces configurations, en nous aidant
du Regelwerk. La configuration du 20 mars, avec un aspect Vénus-Mars de 112°30 (soit 90° + 22°30)
dans l’axe des Nœuds lunaires et reliée aux axes Uranus/Poséidon et Kronos/Poséidon, peut évoquer
un groupe de travail et une action conjointe. Avec la présence de Poséidon dans la formule
(MA=PV=NN=UR/PO=KR/PO), linterprétation est orientée plutôt vers les domaines de la culture et
de la lumière (matérielle ou spirituelle). Sur le plan politique, cela pourrait éventuellement concerner
la propagande, avec la mise en œuvre d’une vaste opération pouvant passer par le canal de la
télévision ou du cinéma. N’oublions pas, toutefois, que la vie ne se limite pas, fort heureusement, aux
cruautés du jeu des rapports de forces entre puissances sur la scène internationale, et qu’une
configuration telle que celle du 20 mars peut fort bien se rapporter à la haute culture, voire à une
grande inspiration d’ordre spirituel, celle-ci pouvant d’ailleurs demeurer cachée aux yeux du grand
nombre et porter ses effets bien plus tard. Nous sommes renvoyés là à l’une des limites de l’astrologie
prévisionnelle.
La configuration du 7 avril, avec le carré Mars-Vénus dans l’axe Saturne/Pluton
(MA=VE=SA/PL) évoque un planning soumis à de sérieux blocages, entraves ou interruptions.
Les transits vénusiens du 12 avril puis de la fin juin (phase stationnaire de Vénus à 3° Gémeaux)
orientent également l’interprétation vers le registre d’attraction, d’émotion et d’entente entre des
collectivités
communiant
autour
d’une
même
croyance,
religion
ou
idéologie
(VE=PV=UR/PO=KR/PO).
Restent les transits de Vénus et de Mars sur la zone de l’axe Neptune/Zeus en relation avec
Poséidon (15 mai et 31 juillet pour vénus, 19 juin pour Mars). On demeure, avec Poséidon, dans le
domaine de l’idéologie ou des croyances, Neptune apportant une touche de dissolution, d’évanescence
(des idéologies fumeuses, par exemple). Avec Mars (19 juin), il peut y avoir l’indication de risques
provoqués par des gaz en combustion ou de forces anarchiques causant des victimes.
Revenons, pour conclure cette brève analyse, au domaine de la géopolitique. La double
rétrogradation de Mars et de Vénus, avec ses diverses formules en corrélation avec des
Transneptuniennes, réactive le thème des Frères musulmans, marqué par la conjonction Jupiter-Uranus
de 1928 sur le Point Vernal, à 0° Bélier, en relation avec Eris, symbole d’anarchie et de discorde. Cette
rétrogradation touche également, dans le thème des États-Unis, la zone d’Uranus (à 8° Gémeaux, au
quinconce de l’Ascendant à 8° Scorpion). Parmi les autres thèmes pris en considération dans notre
étude sur le Moyen-Orient, notons, dans le thème de Bachar el-Assad, la conjonction Mars-Neptune en
Maison X et l’axe des Nœuds (Gémeaux-Sagittaire) ; également, dans le thème du Qatar, l’axe des
Nœuds et Saturne dans l’axe Mars/Pluton.
DONNEES ASTROLOGIQUES
Abdallah 1er - 1er août 1923 - s.h.
Ali Khamenei - 18 avril 1939 - s.h. - Mashad
Arabie Séoudite - 21 sept. 1932 - 12h - Riad
Bachar El-Assad - 11 septembre 1965 - 12h - Damas
Barack Obama - 4 août 1961 - 19h24 - Honolulu
Benyamin Netanyahou - 21 octobre 1949 - s.h. - Tel Aviv
Chine - 1er octobre 1949 - 15h01 - Pékin
Emir Hamad - 1er janv. 1952 - s.h. - Doha
États-Unis - 4 juillet 1776 - 14h21 - Philadelphie
15
Frères Musulmans - 25 janvier 1928 - s.h.
Iran - 1er avril 1979 - 15h - Téhéran
Israël - 14 mai 1948 - 16h37 - Tel Aviv
Mahmoud Ahmadinejad - 28 octobre 1956 - 12h - Garmsar
OCS - 15 juin 2001 - s.h. - Shangai
OTAN - 4 avril 1949 - 16h52 - Washington
Qatar - 3 sept. 1971 - 12h - Doha
Recep Tayyip Erdogan - 26 fév. 1954 - s.h. - Istanbul
Syrie - 13 novembre 1970 - 7h06 - Damas
Turquie - 29 oct. 1923 - 20h30 - Ankara
1
TOYNBEE Arnold J., Le Monde et l’Occident, Ed. Gonthier, s.d. « Médiations ».
BENOIST Alain (de), « Conséquences géopolitiques d’une résurrection », Spectacle du Monde, nov. 2011.
3
BRUNET Antoine et GUICHARD Jean-Paul, La visée hégémonique de la Chine. L’impérialisme économique, Paris,
L’Harmattan, 2011, p. 11.
4
BIANCHERI Franck, Crise mondiale. En route pour le monde d’après. France-Europe-Monde dans la décennie 2010-2020,
Nice, Anticipolis, 2010.
5
CHOUET Alain, Au cœur des services spéciaux. La menace islamique : fausses pistes et vrais dangers, La Découverte, 2011.
6
http://www.israel7.com/2012/02/vitrifier-liran/.
7
Déclaration publiée par Elsevier n° 17, p. 52-53 du 27 avril 2002, puis reprise le 21 septembre 2003 par le Guardian dans
un article intitulé « The war game, a controversial view of the current crisis in the Middle East ».
8
CALDWELL Christopher, Une révolution sous nos yeux, Ed. du Toucan, 2011. Titre en anglais : Reflections on the
Revolution in Europe.
2
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