__________________________ Antea Group __________________________ SOVATRAM Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une ICPE ISDND de Roumagayrol – Commune de Pierrefeu-du-Var (83) Pièce 3 : Etude d’impact - Rapport n° 70249/B ANNEXE III 5 : Volet Faune Flore BIOTOPE Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur l’ISDND de Roumagayrol (Pierrefeu) Décembre 2013 1 Etudes des incidences du projet de démoustication sur le site de la retenue de l’Escale Biotope, Avril 2012 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Responsable Projet Lucie WEGENER 33 (0)6de 21 51 25 Etudes des incidences du projet de démoustication sur le site de + la retenue l’Escale Biotope, Avril 2012 32 [email protected] 55, rue de la République 2 RESUME LIBELLE DE LA MISSION Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) SOVATRAM MAITRE D’OUVRAGE 109, rue Jean Aicard 83300 DRAGUIGNAN BIOTOPE – Agence PACA VOLET MILIEUX NATURELS/FAUNE/FLORE DE L’ETUDE D’IMPACT 55 rue de la République 83340 Le Luc en Provence Tel : 04 94 50 29 18 - Fax : 04 94 60 71 96 e-mail : [email protected] Site Internet : www.biotope.fr Contact : Lucie WEGENER Chef de Projet BIOTOPE – Agence PACA CONTROLE QUALITE DE L’ETUDE Contact : Céline MENARD Directeur d’étude [email protected] DATE DE RENDU Décembre 2013 3 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Sommaire Partie A. Cadre de l’étude I. Présentation du projet 10 11 I.1 Localisation 11 I.2 Contexte du projet 11 I.3 Principales caractéristiques techniques du projet 14 II. Présentation de l’aire d’étude 15 II.1 Définition de l’aire d’étude 15 II.2 Zonages d’inventaire, de protection et de conservation du patrimoine naturel 17 II.2.1 Zones bénéficiant d’une protection réglementaire 17 II.2.2 Zones d’inventaire d’espaces naturels remarquables 17 II.2.3 Zonages de conservation 22 III. Méthodologie générale de l’étude 27 III.1 Equipe de travail 27 III.2 Recherche bibliographique et intégration des données existantes 27 III.3 Les prospections de terrain 28 III.4 Les méthodologie d’inventaires 28 III.4.1 La flore et les habitats naturels 28 III.4.2 L’avifaune 29 III.4.3 Les reptiles 30 III.4.4 Les amphibiens 32 III.4.5 Les chiroptères 33 III.4.6 Les insectes 34 III.5 Protection et statuts de rareté des espèces 36 III.5.1 Protection des espèces 36 III.5.2 Statuts de rareté des espèces 37 Partie B. Etat initial du site IV. Etat initial de la faune et de la flore 40 41 4 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.1 La flore et les habitats naturels 41 IV.1.1 Les habitats naturels 41 IV.1.2 La flore 47 IV.2 Les insectes 51 IV.2.1 Espèces recensées sur l’aire d’étude 51 IV.2.2 Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux 58 IV.2.3 Conclusion 59 IV.3 Les amphibiens 60 IV.3.1 Habitats d’espèce, diversité 60 IV.3.1 Espèce protégée /rare/menacée 62 IV.3.1 Fonctionnalité écologique 62 IV.4 Les reptiles 65 IV.4.1 Diversité 65 IV.4.2 Espèce protégée /rare/menacée 66 IV.4.3 Fonctionnalité écologique 68 IV.4.4 Synthèse 68 IV.5 L’avifaune 70 IV.5.1 Diversité spécifique en période de reproduction 70 IV.5.2 Habitats d’espèces et cortèges associés 70 IV.5.3 Fonctionnalité écologique 71 IV.5.4 Espèces protégées/ rares/ menacées présentes en période de reproduction 72 IV.5.5 Synthèse 74 IV.6 Les chiroptères 75 IV.6.1 Habitats d’espèce, diversité et fonctionnalité 75 IV.6.2 Espèce protégée /rare/menacée 75 IV.6.3 Synthèse 77 IV.7 Autres mammifères 78 IV.7.1 Les grands carnivores protégés 78 IV.7.2 Les Ongulés sauvages 78 IV.7.3 Autres (mustélidés, petits carnivores…etc) 78 IV.8 Les continuités écologiques 78 IV.8.1 78 Position de l’aire d’étude dans le fonctionnement écologique régional V. Synthèse des enjeux et contraintes réglementaires 81 Partie C. Evaluation des impacts du projet sur la faune, la 5 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 flore et les milieux naturels 83 VI. Impacts prévisibles du projet 84 VII. Analyse des impacts du projet 85 VII.1 Impacts temporaires 85 VII.2 Impacts permanents 87 VII.2.1 Impacts permanents liés aux travaux et à l’emprise directe du projet 87 VII.2.2 Impacts du projet en phase de fonctionnement 89 VII.3 Synthèse des impacts VIII. Effets cumulés prévisibles avec d’autres projets 90 91 VIII.1 Liste et description sommaire des autres projets intégrés à l’analyse 91 VIII.2 Analyse des impacts cumulés 93 Partie D. Mesures de suppression, réduction des impacts, et des mesures d’accompagnement 94 IX. Mesures de réduction des impacts 95 IX.1 Limiter l’emprise des travaux (M1) 95 IX.2 Mise en défens des stations de Aira provincialis (M2) 95 IX.3 Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des arbres adaptée (M3) 95 IX.4 Choix d’une période de travaux adaptée (M4) 96 IX.5 Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles (M5) 96 IX.6 Lutte contre les pollutions en phase de fonctionnement : gestion des eaux (M6) 96 IX.7 Bonnes pratiques pour le débroussaillement réglementaire pour la lutte contre le risque incendie 97 IX.8 Suppression du risque d’impact sur les amphibiens (M8) X. Mesures d’accompagnement (MA) du projet et suivis X.1 Présence d’un coordinateur environnemental et rédaction d’un Plan d’Assurance Environnement (MA1) XI. Réevaluation des impacts après mesures et coût des mesures envisagées XI.1 Réévaluation des impacts après mesures XI.2 Coût estimatif des mesures envisagées 97 97 97 99 99 102 6 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Liste des Tableaux Tableau 1 : Caractéristiques des aires d'étude 15 Tableau 2 : Liste des espèces ayant justifié la désignation du site FR9310069 23 Tableau 3 : Liste des habitats ayant justifié la désignation du site FR9310069 24 Tableau 4 : Equipe de travail 27 Tableau 5 : Dates de passage des prospections flore 29 Tableau 6 : Dates de passage des prospections oiseaux 30 Tableau 7 : Dates de passage des prospections reptiles 31 Tableau 8 : Dates de passage des prospections amphibien 33 Tableau 9 : Dates de passage des prospections chiroptères 34 Tableau 10 : Dates de passage des prospections insectes 35 Tableau 11 : Synthèse des textes réglementaires et des outils de bioévaluation pour la faune et la flore 38 Tableau 12 : Synthèse des habitats sur l'aire d'étude 42 Tableau 13 : Description des habitats naturels présentant un enjeu de conservation 44 Tableau 14 : Espèces exotiques envahissantes observées 49 Tableau 15 : Liste des taxons observés sur l’aire d’étude rapprochée 52 Tableau 16 : Bio-évaluation des espèces patrimoniales 55 Tableau 17 : Description des espèces à enjeu 62 Tableau 18 : Bioévaluation des espèces potentielles et présentes sur la zone d’étude 75 Tableau 19 : Position du site vis-à-vis des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques connus dans l’aire d’étude éloignée 79 Tableau 20 : Synthèse des résultats des prospections sur l’aire d’étude 81 Tableau 21 : Effets prévisibles du projet sur les groupes d’espèces considérées 84 Tableau 22 : Synthèse des impacts du projet 90 Tableau 23 : Liste des projets intégrés à l'analyse des effets cumulés 91 Tableau 24 : Réévaluation des impacts après mesures 100 Tableau 25 : Coût estimatif des mesures 102 7 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Liste des cartes Carte 1 : Localisation de la zone d’étude 12 Carte 2: Description du projet 13 Carte 3 : Présentation des aires d'étude 16 Carte 4 : Zonage d’inventaire 21 Carte 5 : Zonage de conservation 26 Carte 6 : Cartographie des habitats naturels de l'aire d'étude 46 Carte 7 : Flore patrimoniale de l'aire d'étude 50 Carte 8 : Localisation de l’entomofaune patrimoniale 57 Carte 9 : Localisation des espèces d'amphibiens représentant un enjeu de conservation 64 Carte 10 : Présentation des reptiles observés 66 Carte 11 : Localisation des observations de reptiles 69 Carte 12 : Présentation des espèces nicheuses patrimoniales d'oiseaux 72 Carte 13 : Avifaune patrimoniale 73 Carte 14 : L'aire d'étude dans le fonctionnement écologique global 80 Carte 15 : Synthèse des enjeux réglementaires 82 Carte 16 : Localisation des aires d'étude pour l'analyse des impacts cumulés 92 8 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Introduction L’Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) de Roumagayrol (commune de Pierrefeu), créé en 1964 et exploitée par la SOVATRAM depuis 1988 gère 115 000 tonnes de déchets par an. Un dossier de demande d’autorisation d’exploiter pour un projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage a été déposé en Avril 2012 afin de répondre aux besoins locaux. Le projet envisage la création d’une nouvelle alvéole (dite 56) qui viendrait s’adosser au site en cours d’exploitation ajoutant ainsi une hauteur de 10 m sur la partie sommitale sans modifier le périmètre de l’exploitation actuel. Suite aux remarques de l’Administration, des compléments doivent être réalisés pour le volet faune flore de l’étude d’impact. Ce présent rapport constitue le volet faune, flore et milieux naturel de l’étude d’impact. 9 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Partie A. Cadre de l’étude 10 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 I. Présentation du projet I.1 Localisation Cf. carte 1 : Localisation de la zone d’étude Le site de SOVATRAM se trouve au lieu-dit « Roumagayrol » à 7 km à l’Est du village de Pierrefeudu-Var, au niveau de l’intersection entre la RD14 qui mène à Collobrières et la RD88 qui rejoint La Londe-les-Maures à travers le massif des Maures. I.2 Contexte du projet L’alvéole projetée dite « 56 » se trouve au sein du périmètre ICPE. Cette nouvelle alvéole (56) sera implantée sur celles existantes du site 5 (51, 52, 53, 54, 55, 55bis), pour atteindre la cote NGF de 193 m avec la couverture finale. La création de cette alvéole est accompagnée d’un dépôt de permis de construire visant les principaux points suivants : Transfert et extension des modules de bureaux existants ; Déplacement et mise en conformité des sanitaires, avec création d’une nouvelle installation d’assainissement non collectif ; Déplacement du module servant à l’organisme d’insertion sociale par le travail dans les nouveaux locaux ; Déplacement et doublement du pont bascule existant (pour la double pesée entrée/sortie) ; Déplacement et fermeture en enrobé du parking ; Déplacement de la torchère existante (unité de valorisation de biogaz) à l’emplacement de l’ancien module servant à l’organisme d’insertion sociale par le travail ; Création d’une plateforme de pré-tri, valorisation et de regroupement, transit de déchets non dangereux; Création d’un site d’isolement des déchets radioactifs. La carte 2 présente la localisation des différents éléments du projet. 11 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 1 : Localisation de la zone d’étude 12 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 2: Description du projet 13 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 I.3 Principales caractéristiques techniques du projet - - Le projet présenté par SOVATRAM comprend : une nouvelle alvéole 5.6, pour le stockage de déchets non dangereux, en appui sur les alvéoles existantes. Elle sera située dans l’enceinte actuelle de l’ICPE, au nord des alvéoles du site 5. L’alvéole occupera une surafce globale d’environ 5 ha, en appui sur le site 5 existant et sera délimitée par : o au Nord, la piste d’accès et la zone d’accueil, o au Sud, Est et Ouest, les alvéoles existantes du site 5, une nouvelle plate-forme de pré-tri, transit et valorisation de déchets non dangereux, l'’ntégration d’une aire d’isolement de déchets radioactifs, l’intégration d’une plate-forme de mâchefers existante, l’intégration des modifications concernant les aménagements annexes et connexes au site concernant l’accueil et la circulation à l’intérieur de l’ICPE (parking, pont bascule…) à savoir : le transfert et l’extension des des modules de bureaux existants, le déplacement et la mise en conformité des sanitaires, avec création d’un nouveau dispositif d’assainissement non collectif, le déplacement et l’agrandissement du module servant à l’insertion sociale, le déplacement et le doublement du pont bascule existant (pour une double pesée entrée/sortie), le déplacement et la fermeture du parking, le déplacement de la zone de manœuvre au niveau de l’accueil. 14 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 II. Présentation de l’aire d’étude II.1 Définition de l’aire d’étude Le tableau ci-dessous distingue pour ce projet trois niveaux d’aire d’étude. Tableau 1 : Caractéristiques des aires d'étude Aire d’étude Caractéristiques Immédiate Il s’agit de la zone d’implantation du projet où un impact d’emprise sur les habitats ou habitats d’espèces est possible, en fonction de la définition finale du projet. L’état initial y est analysé de manière complète. Un inventaire complet des espèces animales et végétales observées y est dressé. Rapprochée Il s’agit de la zone potentiellement affectée par d’autres impacts que ceux d’emprise. L’état initial y est analysé de manière plus ciblée, en recherchant les espèces ou habitats sensibles, les zones de concentration de la faune et les principaux noyaux de biodiversité. Cette analyse s’appuie à la fois sur les informations issues de la bibliographie et sur des observations de terrain. Sur ce projet, l’aire d’étude rapprochée concerne le projet d’alvéole + les aménagements annexes + la bande DFCI. Eloignée Il s’agit de la région biogéographique d’implantation du projet. La fonctionnalité écologique du site d’implantation y est analysée. Ces informations sont issues essentiellement de la bibliographie et des consultations. Sur ce projet, l’aire d’étude éloignée a été étendue au Massif des Maures au sein duquel le projet s’insère. 15 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 3 : Présentation des aires d'étude 16 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 II.2 Zonages d’inventaire, de protection et de conservation du patrimoine naturel II.2.1 Zones bénéficiant d’une protection réglementaire Il s’agit pour l’essentiel des Arrêtés de protection de biotope (APB), des réserves naturelles nationales (RNN) et régionales (RNR) et des réserves de biosphère (RBS). Les aires d’étude immédiates et rapprochées ne sont concernées par aucune Réserve de biosphère, Réserve Naturelle ou Arrêté de Protection de Biotope. II.2.2 Zones d’inventaire d’espaces naturels remarquables Il s’agit pour l’essentiel des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), des Espaces Naturels Sensibles des départements (ENS), ainsi que des zones remarquables portées dans la charte d'un Parc Naturel Régional. Ces inventaires existent dans chacune des régions françaises. S'il n'existe aucune contrainte réglementaire au sens strict par rapport à leur prise en compte, ils ont un rôle de « porter à connaissance ». Au-delà de l'aspect strictement juridique, ces inventaires comportent de précieuses indications sur la qualité des milieux naturels. L’aire d’étude rapprochée est concernée uniquement par des ZNIEFF. Les ZNIEFF L'inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) est un recensement national établi à l'initiative et sous le contrôle du Ministère chargé de l'Environnement. L’inventaire identifie, localise et décrit les territoires d’intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats naturels. L'inventaire ZNIEFF est un outil de connaissance. Il ne constitue pas une mesure de protection juridique directe. Une ZNIEFF est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. On distingue deux types de ZNIEFF : les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ; les ZNIEFF de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I. L’inventaire des ZNIEFF de PACA, avec 18 108 km² décrits, 17 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 présente une couverture deux fois plus élevée que la moyenne nationale. Les ZNIEFF sur la zone d’étude Cf. Carte 3 : Zonages d’inventaire patrimonial Les aires d’étude immédiates et rapprochées sont concernées par une ZNIEFF de Type II. ZNIEFF de type II 930012516 « Maures » (suit une extraction de la fiche ZNIEFF) D’une supericie de 9000 ha, ce site est constitué d’ensembles forestiers exceptionnels tant du point de vue biologique qu’esthétique. Il s’agit d’une zone très diversifiée en biotopes encore bien préservés : paysages rupestres, ripisylves, taillis, maquis, pelouses et de très belles formations forestières. Les espèces forestières sont dominées par le Chêne liège et le Chêne vert. Le Pin d’Alep est surtout présent à l’Ouest et au Sud-Ouest du massif. Les châtaigneraies, dont beaucoup sont anthropogènes ont fait la réputation de Collobrières. Les vallons frais et humides en ubac sont fréquemment peuplés par une grande fougère rare dans la région provençale : Osmunda regalis. D’autres espèces, d’un très grand intérêt biogéographique, sont particulièrement rares : Ophioglossum vulgatum, Ophioglossum lusitanicum, Blechnum spicant, Cicendia filiformis, etc… Enfin, un bon nombre d’espèces sont protégées au plan national : Kickxia cirrhosa, Lythrum thymifolium, Ranunculus ophioglossifolius, Ranunculus revelieri, Genista linifolia, Vicia laeta, Serapias neglecta, Serapias parviflora, Spiranthes aestivalis, Isoetes duriaei, Isoetes hystrix, Kickxia commutata, Nerium oleander, Ampelodesmos mauritanicus, Gratiola officinalis, Allium chamaemoly, Heteropogon contortus, Vitex agnus-castus, etc… Bien connus sur le plan naturaliste, les Maures possèdent un intérêt faunistique exceptionnel. En effet, ce ne sont pas moins de 124 espèces animales d’intérêt patrimonial (dont 75 espèces déterminantes) qui ont été recensées dans cette zone. L’avifaune patrimoniale y est représentée par plusieurs espèces déterminantes de grand intérêt telles que l’Aigle botté (1 couple nicheur), le Coucou geai, l’Hirondelle rousseline, la Pie-grièche à tête rousse. La Fauvette sarde y a également été observée en période favorable de nidification. Parmi les autres espèces aviennes patrimoniales, citons parmi les rapaces diurnes l’Aigle royal (1 couple reproducteur découvert en 2000), l’Autour des palombes (3 couples nicheurs), le Circaète Jean-le-blanc (6 couples nicheurs), le Faucon hobereau (1 couple reproducteur), la Bondrée apivore (4 couples nicheurs) et parmi les rapaces nocturnes le Grand-duc d’Europe (1 couple nicheur possible), la Chouette chevêche et le Petit-duc scops. Chez les autres groupes d’oiseaux, les espèces nicheuses patrimoniales remarquables comprennent le Martin-pêcheur d’Europe, le Guêpier d’Europe, la Huppe fasciée, le Torcol fourmilier, le Pic épeichette, le Bruant proyer, le Bruant fou, le Bruant ortolan, la Pie-grièche écorcheur, la Pie-grièche méridionale, la Fauvette orphée, le Gobemouche gris. Les Mammifères sont quant à eux, représentés par la Genette, le Cerf élaphe dont une petite population semble exister au cœur du massif, et par diverses espèces de chauves-souris comme le Vespertilion à oreilles échancrées, le Petit Rhinolophe et le Molosse de Cestoni. La Cistude d’Europe et la Tortue d’Hermann comptent dans ce massif parmi leurs plus belles 18 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 populations provençales. Parmi les Amphibiens, citons notamment la présence du Pélodyte ponctué et de la Grenouille agile. Les Poissons d’eau douce comprennent notamment le Barbeau méridional, adapté aux ruisseaux temporaires, et le Blageon. Le cortège d’Invertébrés est très riche en espèces patrimoniales appartenant d’ailleurs à différents groupes d’Arthropodes (Insectes, Arachnides, Crustacés). De nombreux Coléoptères du sol, endémiques varois et provençaux, sont ici présents. Signalons également la présence du Carabe voyageur (Carabus vagans), espèce déterminante franco-ligure de Carabidés, vulnérable et en limite d’aire. Pour les Lépidoptères, mentionnons celles de la Thècle de l’Arbousier ou Thécla de l’Arbousier (Callophrys avis), espèce déterminante et vulnérable de Lycénidés, rare et localisée, de la Diane (Zerynthia polyxena), espèce déterminante et menacée de Papilionidés, de la Mélitée des Linaires (Mellicta deione), espèce remarquable dite « sensible » de Nymphalidés Nymphalinés, et du Jason de l’Arbousier ou Pacha à deux queues (Charaxes jasius). Parmi les espèces intéressantes d’Odonates figure notamment le Caloptéryx xanthostome (Calopteryx xanthostoma), espèce remarquable dite « vulnérable » de Zygoptères Caloptérygidés. Les Orthoptères locaux comprennent trois espèces particulièrement remarquables, la Decticelle varoise (Rhacocleis poneli), espèce déterminante de Tettigoniidés Decticinés, endémique de Provence où elle est très localisée, l’Ephippigère provençale (Ephippiger provincialis), espèce déterminante de Tettigoniidés Ephippigérinés, méditerranéenne et thermophile, et la spectaculaire Magicienne dentelée ou Saga aux longues pattes (Saga pedo), espèce déterminante de Tettigoniidés Saginés, protégée au niveau européen. Les Crustacés sont représentés par le Cyclops Cyclops prealpinus prealpinus, Crustacé Copépode propre aux eaux oligotrophes de la retenue du barrage de la Verne, par les Cloportes (Crustacés Isopodes) Armadillidium quinquepustulanum, espèce endémique des stations sablonneuses chaudes et sèches du massif des Maures et des îles d’Hyères, Trichoniscus darwini, espèce remarquable localisée en P.A.C.A. aux départements du Var, des Alpes-Maritimes et du Vaucluse, Haplophthalmus provincialis, espèce déterminante propre aux départements des Bouches-duRhône, du Var et des Alpes-Maritimes, et Tiroloscia esterelana, espèce remarquable des sols siliceux des châtaigneraies, des subéraies et des yeuseraies, endémique des massifs des Maures et de l’Esterel, ainsi que par l’Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes). Chez les Arachnides, on peut noter la présence du Scorpion jaune languedocien (Buthus occitanus), espèce méditerranéenne remarquable d’Arachnides Buthidés, et celle du Scorpion noir des Carpathes (Euscorpius carpathicus), espèce remarquable d’Arachnides Chactidés, ainsi que de l’araignée forestière Leptoneta vittata. Chez les Mollusques, citons notamment l’Escargot Urticicola suberinus, espèce remarquable de Gastéropodes appartenant à la famille des Hygromiidés, décrite en 1882 puis redécouverte récemment dans les environs de Collobrières après être complètement tombée dans l’oubli, reconnue comme espèce bien caractérisée et endémique des subéraies des Maures et de l’Esterel. A proximité de l’aire d’étude (moins de 2 kilomètres) se trouve également une ZNIEFF de Type I ZNIEFF de type I 930012521 « Vallée du Réal Collobrier» (suit une extraction de la fiche ZNIEFF) D’une supericie de 963 ha, le site porte sur un ensemble de collines et de vallées situées au sud et à 19 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 l'ouest du village de Collobrières, dans la partie occidentale du Massif des Maures. Le site s'étend de 100 à 500 m d'altitude. Il repose sur les reliefs métamorphiques du massif tandis qu'en vallée, des alluvions recouvrent le substrat permien. Le cours du Réal Collobrier est bordé d'une ripisylve et traverse des zones agricoles (vignes). La partie majeure du site est centrée sur le vallon de la Malière et son bassin versant. Le couvert y est largement forestier (suberaies, châtaigneraies). Cette zone présente un intérêt faunistique assez marqué. Le recensement actuel fait état de 13 espèces animales patrimoniales, dont 6 sont déterminantes. Un couple de Circaète Jean-le-blanc se reproduit dans cette zone. Le Bruant proyer est également un nicheur local régulier. Comme dans beaucoup de secteurs du massif des Maures, les Reptiles sont représentés par la Tortue d’Hermann en densités assez fortes et par la Cistude d’Europe, les Amphibiens le sont par la Grenouille agile. L’entomofaune patrimoniale renferme des espèces de Lépidoptères comme la Diane (Zerynthia polyxena), espèce déterminante et menacée de Papilionidés, en régression et devenue assez rare, thermophile, de répartition centre et est-méditerranéenne, habitant les ravins, talus herbeux, prairies, garrigues arborées, phragmitaies, ripisylves, bords de cours d’eau jusqu’à 1 000 m. d’altitude et dont la chenille vit sur l’Aristoloche Aristolochia rotunda (dans une moindre mesure sur A. clematitis, A. sicula et A. pistolochia), et le Jason de l’Arbousier ou Pacha à deux queues (Charaxes jasius), encore appelé Nymphale de l’Arbousier, Nymphalidé Charaxiné remarquable d’affinité méridionale, voire même tropicale (Afrique), des garrigues, maquis arborés, forêts et jardins, et des espèces de Coléoptères telles que Hydroptila uncinata, Amaurops collobrierensis, Entomoculia malierensis, Entomoculia opulenta et Leptotyphlus londensis. L’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), protégée au niveau européen, est localement assez répandue. 20 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 4 : Zonage d’inventaire 21 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 II.2.3 Zonages de conservation Le réseau Natura 2000 Généralité sur le réseau Natura 2000 Avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Europe s’est lancée dans la réalisation d’un ambitieux réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont la préservation de la diversité biologique et la valorisation du patrimoine naturel de nos territoires. Deux textes européens établissent la base réglementaire de ce réseau écologique européen Natura 2000 : Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 dite directive « Habitats », concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages ; elle établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore sauvages ainsi que de leur habitat. Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats naturels, 200 espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection. Directive 79/409/CEE du Conseil du 2 avril 1979 dite directive « Oiseaux », concernant la conservation des oiseaux sauvages, modifiée dernièrement par la directive 2008/102/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 et la Directive 2009/147/CE du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 ; Cette directive propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Sur la base de ces deux directives, chaque pays est tenu de désigner des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) pour la préservation des habitats, de la faune et de la flore et des Zones de Protection Spéciale (ZPS) pour la préservation des oiseaux sauvages. Une section particulière à la désignation et à la gestion de ces sites Natura 2000 est définie dans le Code de l’environnement français (art L. 414.1 à L. 414.7). Le réseau Natura 2000 sur le site d’étude Cf. Carte 5 : Zonage de conservation Natura 2000 L’aire d’étude est située à moins d’un kilomètre d’un zonage Natura 2000 : Zone Spéciale de Conservation « La plaine et le massif des Maures ». Des interactions entre ce site et l’aire d’étude peuvent avoir lieu. Ainsi, une étude d’incidence a été réalisée en complément de l’étude d’impact. ZSC FR9301622 « La plaine et le massif des Maures » Le site Natura 2000 «La plaine et le massif des Maures » se trouve dans la région Provence-AlpesCôte-D’azur, en région biogéographique méditerranéenne. Il couvre une superficie de 33950 hectares. 22 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Le site accueille un ensemble forestier exceptionnel sur les plans biologiques et esthétiques. La Plaine des Maures comporte une extraordinaire palette de milieux hygrophiles temporaires méditerranéens. La diversité et la qualité des milieux permettent le maintien d'un cortège très intéressant d'espèces animales d'intérêt communautaire et d'espèces végétales rares. Le site constitue un important bastion pour deux espèces de tortues : la Tortue d'Hermann et la Cistude d'Europe. Tableau 2 : Liste des espèces ayant justifié la désignation du site FR9310069 Nom français Nom scientifique Code Natura 2000 Statut sur la ZSC Evaluation de l’importance du site pour l’espèce * Espèces de mammifères inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats Grand murin Myotis myotis 1324 Etape migratoire C Murin de Bechstein Myotis bechsteinii 1323 Etape migratoire C Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii 1310 Etape migratoire C Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum 1304 Etape migratoire Hivernage C Murin de Capaccini Myotis capaccinii 1316 Nidification - Etape migratoire C Myotis emarginatus 1321 Nidification - Etape migratoire C Rhinolophus hipposideros 1303 Nidification - Etape migratoire C Myotis blythii 1307 Etape migratoire C Murin à oreilles échancrées Petit rhinolophe Petit Murin Espèces de reptiles inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats Tortue d’Hermann Testudo hermanni 1217 Résidente B Cistude d’Europe Emys orbicularis 1220 Résidente C Espèces de poissons inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats Barbeau méridional Barbus meridionalis 1138 Résidente C Blageon Leuciscus souffia 1131 Résidente C Espèces d’invertébrés inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii 1041 Résidente C Damier de la Sucisse Euphydryas aurinia 1065 Résidente C Ecaille chinée Callimorpha quadripunctaria 1078 Taupin violacé Limoniscus violaceus 1079 Résidente C Lucane cerf-volant Lucanus cervus 1083 Résidente C Résidente C 23 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Nom français Code Natura 2000 Nom scientifique Statut sur la ZSC Evaluation de l’importance du site pour l’espèce * Pique-prune Osmoderma eremita 1084 Résidente C Grand capricorne du chêne Cerambyx cerdo 1088 Résidente C (* )Population relative : taille et densité de la population de l'espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cette espèce (15 à 100%); B=site très important pour cette espèce (2 à 15%); C=site important pour cette espèce (inférieur à 2%); D=espèce présente mais non significative. Tableau 3 : Liste des habitats ayant justifié la désignation du site FR9310069 Nom Code Natura 2000 % de couverture de l’habitat sur le site Natura 2000 2210 3 Eaux oligotrophes très peu minéralisées sur sols généralement 3120 sableux de l'ouest méditerranéen à Isoetes spp. 1 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de 3150 l'Hydrocharition 1 Frênaies thermophiles à Fraxinus angustifolia 91B0 0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno91E0 Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 1 Forêts de Castanea sativa 9260 3 Forêts-galeries à Salix alba et Populus alba 92A0 1 Forêts à Olea et Ceratonia 9320 1 Forêts à Quercus suber 9330 30 Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia 9340 20 Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques 9540 10 Mares temporaires méditerranéennes * 3170 1 Rivières intermittentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion 3290 1 Landes sèches européennes 4030 10 Matorrals arborescents à Juniperus spp. 5210 1 Taillis de Laurus nobilis 5310 1 Fourrés thermoméditerranéens et prédésertiques 5330 2 Phryganes ouest-méditerranéennes des sommets des falaises 5410 (Astralago-Plantaginetum subulatae) 1 Parcours substeppiques de graminées et annuelles des Thero6220 Brachypodietea * 2 Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique 1 Dunes fixées du littoral du Crucianellion maritimae 8220 24 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Nom Code Natura 2000 Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion 8230 ou du Sedo albi-Veronicion dillenii % de couverture de l’habitat sur le site Natura 2000 1 25 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 5 : Zonage de conservation 26 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 III. Méthodologie générale de l’étude III.1 Equipe de travail La constitution d’une équipe pluridisciplinaire a été nécessaire dans le cadre de cette étude : Tableau 4 : Equipe de travail Agents de Biotope Domaine d’intervention Lucie Wegener Chef de projet Céline Menard Relecteur qualité Pascaline VInet Botaniste William Bernard Entomologiste Alexandre Hacquart Chiroptérologue Renaud Garbe Fauniste (spécialiste des amphibiens, des reptiles et des oiseaux) III.2 Recherche bibliographique et intégration des données existantes La phase de recherche bibliographique est indispensable et déterminante. Elle permet de recueillir une somme importante d’informations orientant par la suite les prospections de terrain. Voici quelques-unes des références utilisées : atlas nationaux de répartition des espèces, catalogues de plantes, flores, guides de terrain, listes rouges d’espèces menacées, articles et publications diverses, études et thèses. Nous avons également consulté certaines études réalisées par BIOTOPE dans des habitats similaires afin de comparer les listes d’espèces inventoriées. Toutes les sources bibliographiques consultées pour cette étude sont citées dans la bibliographie, en fin de rapport. Afin d’affiner l’expertise flore, la consultation de la base de donnée SILENE-flore a été réalisée. Cette base de données gérée par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen compile les informations floristiques pour les départements du pourtour méditerranéen, dont le Var. Afin d’affiner l’expertise entomologique, certains atlas nationaux et régionaux de répartition d’insectes, comme ceux des odonates (Dommanget, 1994 ; www.odonates-paca.org), ceux des lépidoptères (l'atlas en ligne des lépidoptères de France régulièrement mis à jour www.lepinet.fr ; Proserpine, 2009) et celui sur les orthoptères (UEF, 2009) ont été analysés. L’examen sur Internet de l’enquête nationale 2004 à 2013 de quelques espèces patrimoniales et protégées : Saga pedo, Zerynthia polyxena et Zerynthia rumina (ONEM, 2013), a permis d’affiner certaines données proches. 27 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 III.3 Les prospections de terrain Le bilan écologique repose sur une expertise de la faune, de la flore et des habitats naturels de l’aire d’étude réalisée à partir du mois de mars 2013, sur une période appropriée du calendrier écologique, par les experts de Biotope. L’étude des différents groupes a permis l’élaboration de cartes localisant les espèces patrimoniales, ainsi que les habitats naturels. Toutes les photos illustrant ce rapport ont été prises par des experts de Biotope. III.4 Les méthodologie d’inventaires III.4.1 La flore et les habitats naturels Méthodologie générale Les inventaires floristiques ont concerné l’ensemble de l’aire d’étude (immédiate, rapprochée et éloignée) et ses abords immédiats. Ces prospections ont été orientées vers la recherche et la localisation d’espèces végétales bénéficiant d’une protection légale. Nous avons également recherché et cartographié les taxons patrimoniaux ; sous cette catégorie nécessairement arbitraire, nous incluons par exemple les espèces dites « déterminantes » dans le cadre de l'inventaire des ZNIEFF de la région PACA (DIREN PACA et Région PACA, 2005), les plantes sub-endémiques, endémiques, en limite d'aire, celles inscrites au Tome I du livre rouge national (OLLIVIER L. & al., 1995), les plantes inscrites au Catalogue de la flore rare et menacée en région Provence-Alpes-Côte-D’azur (ROUX J.-P. et NICOLAS I., 2001) ou encore les espèces semblant en forte régression. L’identification de la majeure partie des espèces végétales a été effectuée sur site. Lors de déterminations difficiles, la plante a été prélevée en vue de son identification ex-situ. Dans le cadre de cette étude, nous n’avons pas réalisé de relevés phytosociologiques, mais nous leurs avons préféré des relevés phytocoenotiques (une liste d’espèces a été dressée par type d'habitat) qui permettent une description analytique des communautés végétales observées. Ces listings sont joints en annexe du présent rapport. Sur la base de ces relevés, une correspondance avec les différentes typologies de référence a eu pour but de caractériser les formations végétales repérées sur le site et de mettre en évidence les éventuels habitats d’intérêt communautaire. Nommenclature La nomenclature des plantes à fleurs et des fougères utilisée dans cette étude est celle de la Base de Données Nomenclaturale de la Flore de France (B.D.N.F.F., consultable et actualisée en ligne sur le site www.tela-botanica.org ). Au besoin, pour des binômes linnéens non disponibles sur ce site (pour les taxons exotiques essentiellement), c'est la flore de la France méditerranéenne continentale (JAUZEIN Ph., TISON J.-M., CBNM, à paraître), qui a été utilisée. En ce qui concerne les habitats naturels, la nomenclature utilisée est celle de la typologie CORINE BIOTOPE (BISSARDON M. et al., 1997), référentiel de l’ensemble des habitats naturels et seminaturels présents en France et en Europe. Le Manuel d’interprétation des Habitats de l’Union Européenne (COMMISSION EUROPEENNE, 1999) a également été sollicité pour l'identification et la codification des habitats naturels d’intérêt 28 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 communautaire listés en annexe I de la directive européenne 92/43/CEE (dite directive « Habitats/Faune/Flore »). L'expertise phytosociologique a également puisé dans le Prodrome des Végétations de France (BARDAT J. & al., 2004). Dates de passage Le tableau suivant indique les dates de réalisation des inventaires de la flore. Tableau 5 : Dates de passage des prospections flore Dates des inventaires Conditions météorologiques et commentaires Temps ensoleillé 14/03/2013 Prospections ciblées sur les espèces à floraison précoce (espèces vernales) Temps ensoleillé 02/05/2013 Prospection visant à cartographier et décrire les principaux habitats naturels et à rechercher les espèces végétales patrimoniales et protégées printanières Temps ensoleillé 14/06/2013 Prospections ciblées sur les espèces à floraison tardives Les expertises floristiques ont couvert les périodes les plus favorables pour l’observation des taxons précoces, printaniers et tardifs les plus développés dans le secteur d’étude. Par ailleurs, la pression de prospection a permis de couvrir l’ensemble de l’aire d’étude à ces trois périodes. L’expertise floristique paraît donc représentative de la diversité de la zone d’étude. III.4.2 L’avifaune Méthodologie générale Pour répondre aux caractéristiques spécifiques de détection de chaque groupe d’espèces avifaunistique, plusieurs protocoles d’inventaires ont été mis en place : Pour les espèces chanteuses : Nous avons appliqué une méthode d’échantillonnage classique à savoir les Indices Ponctuels d’Abondance (IPA) élaborée et décrite par BLONDEL, FERRY et FROCHOT en 1970. Deux passages pour chaque point ont été réalisés entre le 15 avril et le 15 juin. Chaque point d’écoute est choisi au hasard de manière à couvrir l’ensemble de l’aire d’étude et des habitats naturels présents. Tous les contacts auditifs ou visuels avec les oiseaux sont notés sans limitation de distance. Le comptage a été effectué par temps relativement calme (les intempéries, le vent fort et le froid vif doivent être évités). Pour chaque point, une écoute de 20 minutes a été réalisée, dans la période de détection optimum (de 30 min avant le lever du soleil à 3h après celui-ci). 29 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Pour les espèces peu ou pas chanteuses : Des points d’observations ont été positionnés de manière aléatoire. Deux passages pour chaque point ont été réalisés entre le 15 avril et le 15 juin. Pour chaque point, une observation de 20 minutes a été réalisée, dans la période de détection optimum (10h00 à 16h00) et plusieurs informations notées (dans une fiche spécifique prévue à cet effet) comme pour les espèces chanteuses. Les trajectoires des rapaces observés en déplacement ont été localisées sur les cartes orthophotoplan ou scan 25 par des flèches. Espèces crépusculaires et nocturnes : La technique de la repasse a été mise en place pour le Petit-duc scops, le Hibou moyen duc et la Chevêche d’Athéna. Pour cela, chaque point a fait l’objet d’une période d’écoute et d’observation aux jumelles pendant 2-3 minutes, au cours de laquelle chaque individu vu ou entendu a été comptabilisé et cartographié. A la suite de ces 2 à 3 minutes d’observation, une période de repasse des chants des espèces d’environ 30 secondes par espèce est réalisé. Chaque chant d’espèce sera espacé de 2 minutes d’écoutes. Les individus contactés sont localisés sur les fonds de carte prévus à cet effet et comptabilisés dans la fiche des points d’écoute nocturne. Cet inventaire a été réalisé, dans la période de détection optimum (19h00 à 22h00), entre le 15 avril et le 15 mai. Un passage par point a été réalisé. Les observations occasionnelles des espèces, réalisées lors des déplacements ou sur les points d’observation, ont été localisées sur les cartes orthophotoplan ou scan 25. Un passage spécifique pour l’Engoulevent d’Europe a été mis en place entre le 20 mai et le 15 juin, dans la période de détection optimum de l’espèce (19h00 à 22h00). Les points d’écoute sont localisés dans les secteurs où un habitat adapté à l’espèce sera présent (mosaïque entre une lisière boisée et un milieu ouvert riche en insectes). Dates de passage Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires oiseaux. Tableau 6 : Dates de passage des prospections oiseaux Dates des inventaires Conditions météorologiques et commentaires 29/04/2013 20/05/2013 Beau temps, pas de vent, température de saison 06/06/2013 III.4.3 Les reptiles Méthodologie générale Concernant les reptiles, nous avons inventorié à la fois les individus et leurs habitats (zones de refuge, d’insolation, d’alimentation probable notamment), afin d’évaluer la sensibilité des populations au projet. Des inventaires spécifiques ont été réalisés sur les habitats les plus 30 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 favorables. L’essentiel des inventaires a eu pour but la mise en évidence des espèces patrimoniales : Lézard ocellé, Seps strié, Psammodrome… affectionnant les milieux ouverts. Cependant nous avons recensé toutes les espèces même les plus communes pour lesquelles nous avons mis en œuvre un plan d’échantillonnage. Les prospections ont été réalisées à partir du mois d’avril et jusqu’en mai-juin, et se sont poursuivies au cours de l’été/début de l’automne pour évaluer les tortues palustres notamment… Etant donné la difficulté d’inventaire de ces espèces discrètes, nous avons ciblé dans un premier temps les espèces à rechercher à partir des critères suivants : répartition particulière, présence de données sur le site prospecté, présence potentielle au regard des habitats présents. La période optimale de prospection est celle où les individus sortent de la phase d’hivernage pour se réchauffer, s’alimenter et se reproduire. Nous avons donc réparti nos prospections entre avril et mai/juin, lors des heures d’observation des reptiles, c'est-à-dire le matin ou en fin d’après-midi. Nous réalisons ces inventaires dans des conditions météorologiques optimales (journée ensoleillée, vent nul à modéré). Nous avons recherché les espèces sur les zones propices à l’insolation (coteaux calcaires, landes, lisières forestières, murets, haies…), mais également sur des zones refuges : pierres, tas de bois, de pierre, de feuilles et autre structures favorables (bâches, tôles…). Nous avons pris soin de remettre en place tous les éléments soulevés. Enfin, nous avons également recherché d’éventuelles espèces écrasées sur la route au cours de nos déplacements à proximité de l'aire d'étude ainsi que les mues éventuelles. Les espèces observées sont décrites ainsi que leurs habitats, et sont présentées à travers leur sensibilité au projet. Une évaluation semi-quantitative des populations est également produite. Limites méthodologiques Les reptiles sont des espèces discrètes qui s’éloignent rarement d’abris où ils peuvent se dissimuler et qui détectent les déplacements aux alentours. Il est donc parfois difficile de les apercevoir avant qu’ils ne se mettent à l’abri. L’expertise ne se base donc pas uniquement sur des observations, mais également sur la potentialité de présence des espèces en fonction de l’intérêt des milieux. De plus, au regard du printemps 2013, les conditions météorologiques très pluvieuses ont rendu délicat et tardive la sortie d’hibernation des reptiles. Dates de passage Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires reptiles. Tableau 7 : Dates de passage des prospections reptiles Dates des inventaires Conditions météorologiques et commentaires 20/05/2013 02/05/2013 Beau temps, pas de vent, température de saison 20/05/2013 06/06/2013 31 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 III.4.4 Les amphibiens Méthodologie générale Les inventaires ont débuté à partir de début février 2013 (en fonction des conditions météorologiques et de l’altitude) pour ne pas passer à côté des espèces précoces et se sont étalés jusqu’en mai (voire juin) pour les espèces tardives ou ayant plusieurs pics de ponte. Les milieux les plus intéressants, les sites de reproduction (mares, ruisseaux, bassins/lavognes, prairies humides/zones inondables, cours d’eau etc.) ont concentré les recherches et ont pu être examinés au niveau de leurs cortèges et leur fonctionnalité (existence de milieux de reproduction mais aussi, non loin de ceux-ci, de milieux de repos hivernal, d’estivage, de zones d’alimentation). Nous avons évalué l'importance des populations présentes sur les sites sensibles et exprimé cela via une cartographie mettant en valeur leur dépendance plus ou moins grande vis-à-vis des différents biotopes présents en périphérie du site. Les relevés ont consisté à rechercher les amphibiens, les sites de reproduction et de repos majeurs ainsi que les axes de migration qui sont préférentiellement empruntés. Plusieurs méthodes d’inventaire ont été mises en œuvre : La détection visuelle des espèces, notamment celles ne possédant pas un chant puissant - et des pontes - par arpentage de terrain. Cette recherche a été essentiellement crépusculaire et nocturne, mais a également associer des visites diurnes. Tous les individus de chaque espèce, mâles et femelles, ainsi que les pontes et/ou les larves ont été comptabilisés. Pour l’identification et la cartographie des corridors de déplacement, des parcours nocturnes ont été réalisés sur la période février – mars. Les individus en migration ont été localisés (lieu, direction) et leur niveau d’abondance évalué. La détection auditive des mâles chanteurs des espèces au chant plus puissant. Comme la détection visuelle à laquelle elle peut être associée, cette recherche est essentiellement crépusculaire et nocturne. Nous positionnons dans l’aire d’étude des points d'écoute (5 minutes) basés sur la cartographie des mares. Les écoutes ont été menées par temps chaud et par faible ou nul vent en avril - mai – juin. Les sites majeurs ont été identifiés. La pêche au moyen d'une épuisette, essentiellement pour les Urodèles et les larves, en appliquant des coups de pêche standardisés (coup d'épuisette en un lieu et sur une longueur définie, constante). Limites méthodologiques La très grande majorité des amphibiens possède une phase aquatique relativement courte. Le reste de l’année, ils sont en phase terrestre où pour la plupart, ils restent très difficiles à détecter (peu de mouvement, souvent cachés profondément dans des trous ou enterrés dans le sol) et sont donc moins facilement identifiables. Le début de l’année 2013 a été particulièrement propice à la reproduction des amphibiens. En effet, durant l’hiver et le début du printemps, les précipitations ont été exceptionnelles (> 1000 mm par endroit). Ces conditions ont permis une durée en eau suffisamment longue pour permettre généralement plusieurs séries de ponte étalées pendant la période printanière. 32 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Dates de passage Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires amphibiens. Tableau 8 : Dates de passage des prospections amphibien Dates des inventaires Conditions météorologiques et commentaires 26/03/2013 Beau temps, pas de vent, température de saison 17/04/2013 29/04/2013 III.4.5 Les chiroptères Méthodologie générale L’inventaire s’est déroulé en deux temps : Un premier passage a permis d’évaluer les potentialités du terrain en matière de gîte pour les chiroptères et de repérer les endroits favorables pour la pose des enregistreurs. Un second passage a permis la mise en place d’enregistreurs d’ultrasons de type « Song Meter » de Widlife Acoustics (SM2 Bat). Ces détecteurs d’ultrasons enregistrent chaque contact de chauve-souris, référencé par la date et l’heure d’enregistrement. Les fichiers collectés sont analysés sur ordinateur. Une première détermination est réalisée de façon automatique à l’aide du logiciel Sonochiro2© (développé par BIOTOPE). L’expert contrôle ensuite la véracité de la détermination automatique en priorisant les espèces à enjeux. Nous utilisons la méthode d’identification acoustique de Michel BARATAUD (2012). Dans l’état actuel des connaissances, les méthodes acoustiques permettent d’identifier la majorité des espèces présentes sur le territoire français. Néanmoins, les cris sonars de certaines espèces sont parfois très proches, voire identiques dans certaines circonstances de vol, c’est pourquoi les déterminations litigieuses sont rassemblées en groupes d’espèces (Oreillards, Pipistrelles de Kuhl/Nathusius, Sérotine commune/Noctule de Leisler, Grand/Petit Murin, Petits Myotis…). Les contacts sont ensuite dénombrés de façon spécifique, ce qui permet d’obtenir des données quantitatives. L’unité de dénombrement que nous utilisons est la « minute positive », qui correspond sensiblement à un nombre de minute d’activité par nuit. Limites méthodologiques Ces passages sont insuffisants pour réaliser un inventaire exhaustif de toutes les espèces réellement présentes sur le secteur d’étude (4 à 6 passages en différentes saisons auraient été nécessaires). En effet, l’exhaustivité ne peut être atteinte dans le cadre de prospections naturalistes. Ils permettent cependant d’identifier les espèces les plus communes, de comprendre la fonctionnalité du site pour les chiroptères et d’appréhender les potentialités du site pour d’autres espèces non-détectées. 33 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Dates de prospection Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires chiroptères. Tableau 9 : Dates de passage des prospections chiroptères Date Commentaires Du 27 au 30 mai 2013 Repérage de terrain ; mise en place de 4 enregistreurs ; enregistrement continue durant 3 nuits consécutives 29 juillet 2013 Evaluation des potentialités en gîtes et en territoires de chasse. III.4.6 Les insectes Méthodologie générale Pour chacun des groupes d'insectes étudiés, des méthodes différentes d’inventaires et/ou de captures ont été utilisées, parfois assez spécifiques : Repérage à l’aide d’une paire de jumelles, pour l’examen global des milieux et la recherche des insectes (libellules, papillons, orthoptères) ; Identification sans capture à l’aide de jumelle pour tous les groupes d’insectes, lorsque les identifications sont simples ; Capture au filet, pour attraper les insectes volants (papillons, libellules, orthoptères) et battage de la végétation (orthoptères, quelques coléoptères) ; Reconnaissance auditive (orthoptères) ; Récolte d'exuvies sur les berges des cours d'eau (Gaget et Réal Collobrier) afin de préciser le statut reproductif de certaines libellules ; La détermination des espèces sur le terrain est plus ou moins difficile selon le groupe en jeu. Certains insectes sont assez caractéristiques (de grosses tailles et uniques dans leurs couleurs et leurs formes) et peuvent être directement identifiés à l’œil nu ou à l’aide de jumelles. D’autres nécessitent d’être observés de plus près pour distinguer certains critères de différenciation entre espèces proches (utilisation de clés de détermination). L’expertise de terrain des insectes a été menée sur l’aire d’étude rapprochée. Elle a concerné les groupes des papillons de jour (lépidoptères rhopalocères et zygénidés), des libellules et demoiselles (odonates), les criquets, sauterelles, grillons et apparentés (orthoptères et orthoptéroïdes) et les mantes et fourmillions (mantoptères et nevroptères). Ce sont des groupes qui ont pour avantage d’être bien connus et indicateurs de la qualité des milieux rencontrés. Les investigations ont été ciblées sur les espèces protégées et/ou à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 locaux susceptibles d’exploiter l’aire d’étude rapprochée, en lien avec les milieux naturels présents. Les potentialités d’accueil des boisements pour les espèces protégées de coléoptères inféodés au bois mort ou vieillissant (coléoptères saproxyliques) ont également été analysées. Une expertise ciblée sur la Diane (Zerynthia polyxena) et la Proserpine (Zerinthia rumina) a été menée lors d’une sortie précoce (mai 2013). Une seconde expertise ciblée sur la recherche de la Magicienne dentelée (Saga pedo) a été réalisée en une phase diurne et une phase nocturne. 34 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Dates de passage Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires entomologiques. Tableau 10 : Dates de passage des prospections insectes Dates des inventaires 05/05/2013 09/07/2013 Conditions météorologiques et commentaires Beau temps, pas de vent, 17 ° Recherche de Zerynthia polyxena, Zerynthia rumina et diversité générale Temps clair, orageux, vent faible 30°C Recherche de Saga pedo, Cerambyx cerdo et diversité générale 35 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 III.5 Protection et statuts de rareté des espèces III.5.1 Protection des espèces Une espèce protégée est une espèce pour laquelle s’applique une réglementation contraignante particulière. L’étude d’impact se doit d’étudier la compatibilité entre le projet d’aménagement et la réglementation en matière de protection de la nature. Les contraintes réglementaires identifiées dans le cadre de cette étude s’appuient sur les textes en vigueur au moment où l’étude est rédigée. Droit européen En droit européen, ces dispositions sont régies : par les articles 5 à 9 de la directive 79/409/CEE du 2 avril 1979, dite directive « Oiseaux », et par les articles 12 à 16 de la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive « Habitats / Faune / Flore ». L'État français a transposé les directives « Habitats » et « Oiseaux » par voie d'ordonnance (ordonnance n°2001-321 du 11 avril 2001). Droit français En droit français, la protection des espèces est régie par le code de l’Environnement : « Art. L. 411-1. Lorsqu’un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique justifient la conservation d’espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées, sont interdits : 1° La destruction ou l’enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d’animaux de ces espèces ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ; 2° La destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement de végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel ; 3° La destruction, l’altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales ; […]. » Ces prescriptions générales sont ensuite précisées pour chaque groupe par un arrêté ministériel fixant la liste des espèces protégées, le territoire d’application de cette protection et les modalités précises de celle-ci (article R. 411-1 du CE - cf. tableau ci-après). Remarque : des dérogations au régime de protection des espèces de faune et de flore peuvent être accordées dans certains cas particuliers listés à l’article L.411-2 du code de l’Environnement. L’arrêté ministériel du 19 février 2007 en précise les conditions d’instruction. 36 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Textes de lois consultés Flore : Arrêté du 20 janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire (arrêté modifié par l’arrêté du 31 août 1995).Arrêté du 9 mai 1994 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Provence-Alpes-Côte d’Azur complétant la liste nationale. Insectes : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Reptiles et amphibiens : Arrêté du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire (arrêté modifié par l’arrêté du 19 février 2007). Mammifères : Arrêté du 17 avril 1981 fixant la liste des mammifères protégés sur l'ensemble du territoire (arrêté modifié par l’arrêté du 10 octobre 1996 et par l’arrêté du 9 février 2007). Oiseaux : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Vertébrés : Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département. III.5.2 Statuts de rareté des espèces Les listes d’espèces protégées ne sont pas nécessairement indicatrices du caractère remarquable des espèces. Si pour la flore les protections légales sont assez bien corrélées au statut de conservation des espèces, le statut de rareté et le caractère protégé des espèces d’oiseaux ne sont pas systématiquement corrélés. Cette situation nous amène à utiliser d'autres outils, établis par des spécialistes, pour évaluer la rareté des espèces présentes : listes rouges, synthèses régionales ou départementales, littérature naturaliste (voir tableau ci-après et bibliographie). Ils rendent compte de l'état des populations des espèces et habitats dans le secteur géographique auquel ils se réfèrent : l'Europe, le territoire national, une région, un département. Ces listes de référence n'ont pas de valeur juridique. 37 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Tableau 11 : Synthèse des textes réglementaires et des outils de bioévaluation pour la faune et la flore Niveau Mondial Niveau européen *Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive Habitats : articles, annexes I à VI Flore Oiseaux Niveau national Niveau régional *Livre Rouge de la flore menacée de France. Tome I : espèces prioritaires. Muséum National d’Histoire Naturelle /Conservatoire Botanique National de Porquerolles / Ministère de l’Environnement. 1995 *Arrêté du 9 mai 1994 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Provence-Alpes-Côte d’Azur complétant la liste nationale *Manuel d’interprétation des habitats de l’union *Arrêté du 30 août 1995 relatif à européenne EUR 15 la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national * Liste des espèces déterminantes ZNIEFF, et audit du Conservatoire National Botanique Méditerranéen de Porquerolles * Liste des espèces menacées à l’échelle européenne et statut de conservation de tous les Oiseaux d’Europe * Les Oiseaux menacés et à (Tucker & Heath, 1994) ; surveiller en France. Liste rouge priorités (Rocamora & *BirdLife International (2004) et – Birds in Europe: population Yeatman-Berthelot, 1999) *LASCEVE M., CROCQ C., KABOUCHE B. et FLITTI A (2006) - Oiseaux menacés et à surveiller en ProvenceAlpes-Côte d’Azur : Ecologie générale, Statuts, Effectifs et tendances, Mesures de conservation. 224p. estimates, trends and conservation status. Cambridge, UK Reptiles Amphibiens *Liste rouge mondiale IUCN Red List of Threatened Animals. (Baillie & Groombridge , 1996). Mammifères (dont chiroptères) * Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive Habitats : articles, annexe I, annexe II, annexe III, annexe IV, annexe V et annexe VI * Liste des espèces déterminantes en PACA – 2ème inventaire des ZNIEFF – DIREN PACA * Arrêté du 16 décembre 2004 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire *LOMBARDINI K. et OLIVIER A., 2000 - Essais sur la distribution des reptiles et Amphibiens de la Crau de la faune Rapport C.E.E.P. - Saint France (MNHN, Martin de Crau. *Atlas of amphibians and * Inventaire reptiles in Europe (Societas menacée de Europaea Herpetologica, 1994) 1997) * Arrêté du 22 juillet 1993, *Amphibiens et reptiles modifié par l’arrêté du 19 menacés en Europe février 2007 (Honegger, 1978) *Liste des espèces déterminantes en PACA – 2ème inventaire des ZNIEFF – DIREN PACA * Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive Habitats : articles, annexe I, annexe II, annexe III, annexe IV, annexe V et annexe VI * Arrêté du 16 décembre 2004 fixant la liste des mammifères protégés sur l’ensemble du *Liste des espèces territoire déterminantes en PACA – * MNHN (1994) – inventaire de la 2ème inventaire des ZNIEFF – * MITCHELL-JONES A. J. & al. faune menacée en France. DIREN PACA (1999) – The atlas of european Mammals * SFEPM, CPEPESC (1999) – Plan de restauration des chiroptères. 38 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Niveau Mondial Insectes Niveau européen Niveau national * Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive Habitats : articles, annexe I, annexe II, annexe III, annexe IV, annexe V et annexe VI * Arrêté du 16 décembre 2004 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire ; * MNHN (1994) – inventaire de la * Listes rouges européennes faune menacée en France. (Koomen et Helsdingen, 1996) *Liste rouge nationale des * Liste des espèces d’insectes odonates (Dommanget, 1995), saproxyliques utiles à * Liste Rouge Nationale des l’identification des forêts libellules (Dommanget, 1987) d’importance internationale dans le domaine de la * Les orthoptères menacés en conservation de la nature. France. Liste rouge nationale et Conseil de l’Europe, 1989, listes rouges par domaines N°42 (liste révisée par Good biogéographiques (Sardet E. Et et speight en 1996) Defaut B., 2004) Niveau régional *Liste des espèces déterminantes en PACA – ème 2 inventaire des ZNIEFF – DIREN PACA 39 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Partie B. Etat initial du site 40 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV. Etat initial de la faune et de la flore IV.1 La flore et les habitats naturels IV.1.1 Les habitats naturels Le site d’étude est localisé au cœur de la Provence cristalline au pied du massif des Maures, sur la commune de Pierrefeu du Var. Installé sur un substratum acide de nature schisteuse, ce secteur abrite une végétation silicicole. Ces collines souvent pentues sont dominées par des forêts de Chêne liège ponctuées ça et là de quelques Chênes verts ou de Pins maritimes. Les fonds de vallon recueillent les eaux de ruissellement des versants laissant apparaitre de petits cours d’eau temporaires. Ces secteurs encaissés permettent l’apparition d’une végétation plus hygrophile. Synthèse des habitats présents sur l’aire d’étude L’expertise des végétations a été réalisée sur l’aire d’étude rapprochée. Plusieurs grands ensembles de végétations y sont recensés : Les végétations aquatiques et humides ; Les végétations herbacées ; Les boisements. Remarque : L’aire d’étude rapprochée concerne une zone de stockage des déchets en activité. A ce titre, il comprend une forte proportion de milieux artificialisés (Route, pistes, bassins, zone de stockage des déchets, locaux, parking,…). Ces milieux dépourvus de végétation représentent près de 50% de l’aire d’étude rapprochée et ne sont pas décrits dans les paragraphes suivants. Le tableau suivant précise, pour chaque type de végétation identifié : Le grand type de végétations auquel il appartient ; L’intitulé retenu dans le cadre de cette étude, correspondant à celui mentionné sur la cartographie des végétations et sur les illustrations ; Les correspondances typologiques avec les principaux référentiels utiles sur l’aire d’étude (codes CORINE Biotopes, NATURA 2000, PRODROME 2004…) ; La surface occupée sur l’aire d’étude. Les végétations représentant un enjeu de conservation voient leur ligne grisée. Un descriptif plus complet en est proposé dans le chapitre suivant. 41 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Tableau 12 : Synthèse des habitats sur l'aire d'étude Libellé de la végétation et correspondances typologiques Superficie couverte sur l’aire d’étude rapprochée % de la surface totale de l’aire d’étude rapprochée Végétations aquatiques et humides 0,26 ha 0,8% 0,26 ha 0,8% 2,5 ha 7,6% 0,2 ha 0,6% 1,3 ha 4% 1 ha 3% 13.8 ha 42,1% 12,7 ha 39% 0,1 ha 0,3% 1 ha 2,8% Cours d’eau temporaire et permanent Phytosociologie : / Typologie CORINE biotopes : 24.16 / 24.15 Typologie Natura 2000 : 3290 Phragmitaie et autres végétation de ceinture des eaux Phytosociologie : Phragmition communis Typologie CORINE biotopes : 53.11 / 53 Typologie Natura 2000 : / Végétations herbacées Pelouse silicicole xérique méditerranéenne Phytosociologie : Helianthemion guttati Typologie CORINE biotopes : 35.3 Typologie Natura 2000 : / Prairie méditerranéenne subnitrophile Phytosociologie : Brometalia rubenti-tectorum Typologie CORINE biotopes : 34.8 Typologie Natura 2000 : / Végétation rudérale Phytosociologie : Sisymbrietalia officinalis Typologie CORINE biotopes : 87.2 Typologie Natura 2000 : / Boisements Suberaie Phytosociologie : Quercion ilicis (Genisto-linifoliae-Quercetum suberis / Genisto monspessulanae – Quercetum suberis) Typologie CORINE biotopes : 45.211 Typologie Natura 2000 : 9330 Boisement de Chêne pubescent et Frêne oxyphylle Phytosociologie : Typologie CORINE biotopes : 44.63 Typologie Natura 2000 : / (seulement quelques arbres donc difficilement rattachable au 92A0) Plantation d’arbres Phytosociologie : / Typologie CORINE biotopes : 83.3 Typologie Natura 2000 : / A l’image de l’ensemble des collines du massif des Maures, les abords de l’ISDND sont largement 42 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 dominés par des forêts de Chêne liège. Des variations apparaissent au sein de ces boisements en fonction non seulement de leur entretien (débroussaillage conformément à la réglementation dans le cadre de la prévention contre le risque incendie), de la densité de la strate arborée, de la profondeur du sol… Ces boisements sont recoupés en fond de vallon par des cours d’eau temporaires. Ils s’écoulent généralement sous un couvert végétal (suberaie), et présentent une végétation hygrophile peu développée voire absente. Dans l’enceinte de la zone de stockage des déchets, à proximité des bâtiments et secteurs d’activité apparait une végétation herbacée présentant différents degrés de rudéralisation en fonction des remaniements subis par le secteur. Ainsi, se côtoient intimement des groupements oligotrophes des pelouses silicicoles xérophiles dominées par de petites annuelles (Tuberaria guttata, Aira cupaniana, Vulpia ciliata,…) et des groupements des prairies subnitrophiles dominées par de grandes Poacées (Avena barbata, Bormus madritensis,…) ou encore des groupements nitrophiles banals très dégradés des végétations rudérales. Au final, l’intérêt patrimonial de la végétation du site d’étude réside principalement dans les forêts de Chêne liège qui jouent également un rôle paysager dans l’intégrité du Massif des Maures. Par ailleurs, les cours d’eau temporaires, affluents du ruisseau de Gaget à l’est, jouent un rôle écologique fonctionnel intéressant. A ce titre, ils présentent également un enjeu de conservation jugé moyen, malgré des cortèges floristiques peu typique. Suberaie avec sous-bois gyrobroyé située au sein de la bande Plantation de Cèdres au nord du site Prairie subnitrophile à proximité des locaux DFCI Zone de stockage des déchets 43 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Ruisseau de Gaget bordant le site à l’est Description des habitats à enjeu Ce chapitre présente les habitats naturels constituant un enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée. Chaque habitat à enjeu est présenté dans le tableau ci-dessous qui précise : L'intitulé retenu dans le cadre de cette étude, correspondant à celui mentionné sur la cartographie des végétations et sur les illustrations ; Les correspondances typologiques avec les principaux référentiels utiles sur l'aire d'étude (codes CORINE Biotopes, NATURA 2000, PRODROME 2004…) ; La surface occupée sur l'aire d'étude rapprochée. Les espèces typiques, diagnostiques de la végétation sur l’aire d’étude rapprochée, ainsi que toute autre espèce remarquable (cf. légende associée ci-dessous) ; L’état de conservation de la végétation ; Son niveau d’enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée. Tableau 13 : Description des habitats naturels présentant un enjeu de conservation Végétations aquatiques et humides Cours d’eau temporaire Espèces typiques / diagnostiquées sur l’aire d’étude : Phytosociologie : / Cours d’eau temporaire avec une végétation hygrophile peu développée voire absente Typologie CORINE biotopes : 24.16 Typologie Natura 2000 : 3290 Etat de conservation : Surface couverte et localisation : Linéaire de près d’1 km de cours d’eau temporaire recoupant l’aire d’étude et se jetant dans le cours d’eau permanent de Gaget à l’est du site Faible typicité, avec une canalisation du ruisseau temporaire le plus à l’est Mais rôle fonctionnel notable Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée : MOYEN 44 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Boisements Suberaie Phytosociologie : Quercion ilicis (Genisto-linifoliaeQuercetum suberis / Genisto monspessulanae – Quercetum suberis) Typologie CORINE biotopes : 45.211 Typologie Natura 2000 : 9330 Surface couverte et localisation : Surface couverte sur l’aire d’étude : 12,7 ha soit 39 %. Ces milieux couvrent une grande partie de l’aire d’étude. Seuls les secteurs anthropisés et quelques rares interstices herbacés interceptent ces boisements. Espèces typiques / diagnostiquées sur l’aire d’étude : Strate arborée: Quercus suber Strate arbustive: Erica arborea, Arbutus unedo, Calicotome spinosa, Daphne gnidium, … Strate herbacée: Melica major, Deschampsia flexuosa, Pulicaria odora, Carex distachya, Brachypodium retusum (dans les secteurs plus xérophiles) Etat de conservation : Bon. Malgré l’entretien du sous-bois ces suberaies abritent un cortège floristique typique avec des faciès plus ou moins thermophiles. Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée : MOYEN 45 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 6 : Cartographie des habitats naturels de l'aire d'étude 46 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.1.2 La flore Présentation de la flore de l’aire d’étude La diversité floristique est largement représentée par des espèces herbacées subnitrophiles des Brometalia et les nombreuses annuelles oligotrophes des pelouses sèches siliceuses du Tuberarion. Ces cortèges bien que diversifiés restent banals au sein de la Provence siliceuse. Par ailleurs, les suberaies, bien que largement répandues sur le site, arborent une diversité floristique moins importante mais typique des vastes suberaies couvrant le Massif des Maures. Au cours des prospections floristiques : 2 espèces végétales protégées ont été recensées sur l’aire d’étude rapprochée. Il s’agit du Sérapias négligé et de la Canche de Provence. 1 espèce végétale rare (non soumise à exigence réglementaire) dans le Var a également été observée : l’orchis de Champagneux. A noter que cette espèce est fréquente dans la plaine des Maures. (espèce fréquente selon le DOCOB de la Plaine des Maures). 1 espèce à caractère invasif Description des espèces à enjeu Serapias neglecta Sérapias négligé (Serapias neglecta) Statut(s) réglementaire(s) : Espèce protégée en France Statut(s) de rareté/menace : Liste rouge européenne : Non mentionnée (BILZ et al., 2011) Liste rouge française : Non mentionnée (UICN, 2012) Remarquable ZNIEFF en région PACA (DIREN PACA, 2005) Espèce non rare et non menacée dans le Var (ROUX & NICOLAS, 2001) Espèce peu commune en forte régression dans le Var (CRUON, 2008) Type biologique et éléments morphologiques : géophyte tubéreux / floraison avril à mai / Plante basse trapue (10 – 25 cm) à inflorescence composée de large fleurs rose saumon voire jaune. Distinction avec les autres espèces du genre aisée. Sérapias négligé (Serapias neglecta). Photo prise sur l’aire d’étude. © BIOTOPE Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude rapprochée : En général l’espèce affectionne les zones ouvertes, thermophiles des sols acides légèrement humides. Sur le site, elle occupe une zone herbeuse au nord-est du site à proximité du ruisseau de Gaget. Données sur l’aire d’étude rapprochée : Seuls 2 individus ont été observés et le site paraît peu idéal pour ce taxon Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée de niveau MOYEN 47 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Aira provincialis Canche de Provence (Aira provincialis) Statut(s) réglementaire(s) : Espèce protégée en région PACA Statut(s) de rareté/menace : Liste rouge européenne : Non mentionnée (BILZ et al., 2011) Liste rouge française : Préoccupation mineure (UICN, 2012) Déterminante ZNIEFF en région PACA (DIREN PACA, 2004) Espèce rare non menacée dans le Var (ROUX & NICOLAS, 2001) Espèce commune dans le Var, menacée par la fermeture des milieux (CRUON, 2008) Type biologique et éléments morphologiques : Graminée de 10-50 cm à panicule ample, très lâche et à rameaux très fins et étalés - divariqués. Les pédicelles sont 2 à 4 fois plus longs que l’épillet, celui-ci à deux fleurs et mesurant 2,5-3,5 mm. Les feuilles sont glabres, courtes et étroites (1-4 cm x 0,5-0,8 mm), souvent enroulées. La taille de la ligule est de 2-3mm. Il s’agit d’une espèce annuelle qui fleurit en mai-juin. Canche de Provence (Aira provincialis) © BIOTOPE. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude rapprochée : Elle se rencontre sur des sables siliceux, des clairières et en bord de pistes dans les massifs cristallins, souvent parmi les riches communautés de pelouses héliophiles et xérophiles basses à annuelles et bulbeuses silicicoles méditerranéennes. Elle apparaît, plus exceptionnellement, sur des terrains décalcifiés. Il s'agit d'une espèce pionnière, volontiers grégaire, tolérant peu la concurrence végétale. Données sur l’aire d’étude rapprochée : Elle est relativement bien présente dans les clairières de la suberaie débroussaillée. Il semble que l’entretien de la végétation lui ait été favorable. La population du site compte des centaines d’individus parfois en mélange avec d’autres espèces du même genre rendant son identification plus difficile. Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée de niveau MOYEN Anacamptis champagneuxii Nom français Statut(s) de rareté/menace Nom scientifique Orchis de Champagneux Anacamptis champagneuxii Espèce Rare dans le Var (ROUX et NICOLAS, 2001) Etat des populations et enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée Observation de nombreuses stations au nord-est du site généralement au sein de clairières de la suberaie Enjeu de niveau FAIBLE Anacamptis champagneuxii © BIOTOPE, 2013 48 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Flore invasive Aux abords des locaux présents sur le site de nombreuses espèces exogènes ont été plantées. Nous ne retiendrons dans ce rapport que les plus problématiques d’entre elles inscrites sur la liste noire, des espèces végétales exotiques envahissantes en France méditerranéenne continentale. Ces espèces présentant un risque estimé fort. Cette liste noire comporte 57 taxons exogènes. Parmi les espèces exogènes observées sur l’aire d’étude rapprochée une seule est mentionnée sur cette liste noire : la Canne de Provence (Arundo donax). Tableau 14 : Espèces exotiques envahissantes observées Nom français Nom scientifique Eléments d’écologie et présence sur l’aire d’étude rapprochée Inscrite sur la liste noire des espèces exotiques envahissantes en France méditerranéenne continentale Canne de Provence Plante vivace de 2 à 5 m à souche rampante tubéreuse Arundo donax Modes de propagation : dispersion des graines par le vent ainsi qu’une reproduction végétative efficace avec même une dispersion de fragments de plants par l’eau Une touffe a été observée au sud-ouest en bordure de l’ISDND. Synthèse de l’expertise flore et végétations Dans l’ensemble la diversité floristique du site est moyenne en raison des grandes superifices que couvrent les forêts de Chênes lièges. Néanmoins, à l’exception des cortèges banals rudéraux et subnitrophiles, les espèces présentes sur le site sont typiques des milieux siliceux du massif des Maures. Deux espèces végétales protégées, le Sérapias négligé et la Canche de Provence, sont présentes sur l’aire d’étude pour la Canche de provence ou à proximité directe pour le Sérapias négligé. Ces espèces héliophiles sont favorisées par le maintien de milieux ouverts. Elles constituent une contrainte réglementaire et présentent un enjeu moyen. Une espèce végétale rare et menacée (mais fréquente dans la Plaine des Maures), l’Orchis de Champagneux, est présente au nord-est du site. Cette espèce ne constitue pas une contrainte réglementaire et représente un enjeu faible. Une espèce végétale à caractère invasif, la Canne de Provence, est présente au sud-ouest. Sa propagation doit être évitée. 49 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 7 : Flore patrimoniale de l'aire d'étude 50 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.2 Les insectes IV.2.1 Espèces recensées sur l’aire d’étude L’expertise de terrain des insectes a été menée sur l’aire d’étude rapprochée. Elle a concerné les groupes des papillons de jour (lépidoptères rhopalocères et zygénidés), des libellules et demoiselles (odonates), les criquets, sauterelles, grillons et apparentés (orthoptères et orthoptéroïdes) et les mantes et fourmillions (mantoptères et nevroptères). Ce sont des groupes qui ont pour avantage d’être bien connus et indicateurs de la qualité des milieux rencontrés. Les investigations ont été ciblées sur les espèces protégées et/ou à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 locaux susceptibles d’exploiter l’aire d’étude rapprochée, en lien avec les milieux naturels présents. Les potentialités d’accueil des boisements pour les espèces protégées de coléoptères inféodés au bois mort ou vieillissant (coléoptères saproxyliques) ont également été analysées. Une expertise ciblée sur la Diane (Zerynthia polyxena) et la Proserpine (Zerinthia rumina) a été menée lors d’une sortie précoce. Une seconde expertise ciblée sur la recherche de la Magicienne dentelée (Saga pedo) a été réalisée en une phase diurne et une phase nocturne. La synthèse proposée ici s’appuie sur les observations réalisées dans le cadre du présent travail (près de 60 espèces), une analyse des potentialités d’accueil des milieux naturels de l’aire d’étude et sur la bibliographie récente disponible. Richesse entomologique 57 espèces d’insectes ont été recensées parmi les groupes étudiés sur l’aire d’étude rapprochée : 26 espèces de papillons de jour, soit environ 12% de la diversité de ce groupe en région PACA ; 19 espèces de criquets, sauterelles, grillons et apparentés, soit environ 13% de la richesse régionale ; 2 espèces de libellules et demoiselles, soit environ 3% de la richesse régionale ; La richesse entomologique de l’aire d’étude rapprochée est moyenne. Ces espèces se répartissent en 7 cortèges de mêmes affinités écologiques : Cortège des odonates ubiquistes ou peu exigeants ; Cortège des lépidoptères de lisière et de ripisylve ; Cortège des lépidoptères de matorrals arbustifs ; Cortège des lépidoptères de friches et pelouses thermophiles ; Cortège des orthoptères de substrats écorché et strate herbacées de faible densité ; Cortège des orthoptères des friches hautes ; Cortège des orthoptères de matorraux arbustifs ; 51 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Tableau 15 : Liste des taxons observés sur l’aire d’étude rapprochée Espèces Noms vernaculaires Aire de parking Ripisylve Zone DFCI Commentaires Lépidoptères (26 taxons) Aricia agestis Le Collier de corail Callophrys rubi Le Thécla de la Ronce Carcharodus alceae La Grisette Celastrina argiolus L’Azuré des Nerpruns Coenonympha dorus Le Fadet des guarrigues x Garrigues basses et pelouses sèches Colias croceus Le Souci x Milieux ouverts fleuris Euchloe crameri La Piéride des Biscutelles Glaucopsyche melanops L’azuré de la Badasse x Gonepteryx cleopatra Le Citron de Provence x Hemaris fuciformis Le Sphinx gazé x Hipparchia fagi Le Sylvandre Lasiommata megera Le Satyre Leptidea sinapis/reali La Piéride de la moutarde/de Real x Le Sylvain azuré x Limenitis reducta x x x x x Lisière et friches sèches Lisières Friches et pelouses fleuries x x x Lisières arborées Milieux ouverts secs Milieux ouverts secs Milieux ouverts Milieux ouverts fleuris x Milieux ouverts rocailleux x Milieux ouverts rocailleux Lisières, clairières Ripisylves et lisières forestières Lycaena phleas Le Cuivré commun x Milieux ouverts divers Melanargia galathea Le Demi-Deuil x Milieux ouverts fleuris Melitaea cinxia La Mélitée de Plantain x Milieux ouverts Melitaea didyma La Mélitée orangée x Milieux ouverts secs Papilio machaon Le Machaon x Milieux ouverts Pieris brassicae La Piéride du Chou x Ubiquiste Pieris rapae La Piéride de la Rave x Polyommatus icarus L’Azuré de la Bugrane x x x x Milieux ouverts divers Milieux ouverts divers 52 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Espèces Noms vernaculaires Pontia daplidice Le Marbré-de-vert Satyrium esculi Le Thécla du Kermès Vanessa cardui La Belle-dame Aire de parking Ripisylve Zone DFCI x Commentaires Friches sèches x Lisières bien exposées x Ubiquiste Orthoptéroides (19 taxons) Aiolopus strepens L’Œdipode automnale x Sols caillouteux, espèce pionnière Anacridium aegyptum Le Criquet égyptien x Barbitistes fischeri Le Barbitiste languedocien x Calliptamus italicus Le Caloptène italien x Pelouses xériques et sols caillouteux Clonopsis gallica Le Phasme gaulois X Friches sèches et ronciers Decticus albifrons Le Dectique à front blanc X Ephippiger provincialis L’Ephippigère provençale x Eupholidoptera chabrieri La Decticelle splendide x Euchorthippus elegantulus Le Criquet glauque x Œdalus decorus L’Œdipode soufré x Œdipoda caerulescens L’Œdipode turquoise x Omocestus rufipes Le Criquet noirébène x Pholidoptera femorata La Decticelle des friches x Platycleis albopunctata La Decticelle chagrinée x Platycleis tessellata La Decticelle carroyée Sepiana sepium La Decticelle échassière x Sphingonotus caerulans L’Œdipode aiguemarine x Tylopsis liliifolia Le Phanéroptère liliacé x Tettigonia viridissima La grande Sauterelle verte Espèces allochtone x Matorraux et fruticées Friches sèches hautes Pelouses xériques Pelouses xériques x Pelouses xériques Milieux ouverts écorchés Milieux ouverts écorchés x x Divers milieux ouverts Friches, végétation haute Milieux ouverts à végétation haute x Milieux ouverts secs Lisières et fruticées Milieux ouvert écorchés Milieux ouverts secs x x Divers milieux ouverts 53 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Noms vernaculaires Espèces Aire de parking Ripisylve Zone DFCI Commentaires Odonates (2 taxons) Orthetrum brunneum L’Orthétrum brun Pyrrhosoma nymphula La petite Nymphe au corps de feu x Ubiquiste x Ubiquiste Coléoptères (8 taxons) Le grand Capricorne x Espèce saproxylophage, arbres e boisements senescents. Très abondante dans les suberaies (espèce xylophage) Cetonia aurata La Cétoine dorée x Espèce saproxylophage Cetonia cuprea La Cétoine cuivrée x Espèce saproxylophage Leptura cordigera La Lepture cordigère x Oxythyrea funesta Le Drap mortuaire x Protaecia affinis - x Silpha sp. Silphe x Trichius sp. Trichie Cerambyx cerdo x x Espèce xylophage x Espèce saprophage x Espèce saproxylophage Espèces nécrophage x Espèces saproxylophage x Divers milieux ouverts x Divers milieux ouverts Nevroptères (4 taxons) Libelloides coccajus L’Ascalaphe soufré Libelloides longicornis L’Ascalaphe ambré Macronemurus appendiculatus - Palpares libelluloides Le Fourmilions fausse-libellule x x x Friches et pelouses sèches x Friches et pelouses sèches Espèce bénéficiant d'une mesure de protection règlementaire Espèce patrimoniale et/ou déterminantes des Znieff Espèce remarquable des Znieff et/ou intéressante à divers titres Espèces patrimoniales – synthèse Une espèce protégée et d’intérêt communautaire a été observée sur l’aire d’étude rapprochée. Il s’agit du Grand capricorne. Le Lucarne cerf-volant, une espèce d’intérêt communautaire non protégée n’a pas été observée lors des prospections mais est jugée potentielle. Enfin, une espèce considérée comme rares ou menacées en région PACA a été observée sur l’aire d’étude rapprochée, l’Ephippigère provençale. 54 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Tableau 16 : Bio-évaluation des espèces patrimoniales Nom commun Nom scientifique Statuts réglementaires Eléments d’écologie et population supposée sur l’aire d’étude rapprochée Enjeux PACA Aire d’emprise Modéré Modéré Modéré Faible Modéré Faible Faible Faible Espèces observées sur l’aire d’étude Espèce inscrite aux annexes II & IV de la directive européenne 92/43/CEE « Habitats / Faune / Flore » Le grand Capricorne Cerambyx cerdo Espèce à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR9301622 - LA PLAINE ET LE MASSIF DES MAURES Espèce protégée en France (arrêté ministériel du 23 avril 2007, article 2) L’Ephippigère provençale Ephippiger provincialis Le Fourmilions fausselibellule Palpares libelluloides Espèce menacée en France et fortement menacée dans le domaine biogéographique méditerranéen. Espèce déterminante ZNIEFF en région PACA de Espèce déterminente ZNIEFF en région PACA de Espèce caractéristique des chênaies mâtures. La larve est saproxylophage et se développe dans les grosses branches et les troncs morts ou moribonds de chêne en particulier. Des galeries de sorties anciennes ont été observées dans des tas de bois de chêne liège de gros diamètre, ainsi qu’une femelle adulte en activité sur un tronc au nord est du site. Espèce caractéristique des matorraux arbustifs bas et ouverts. Observation et écoute de plusieurs individus adultes répartis sur l’aire d’étude partout où son habitat est présent. Observation de plusieurs individus au nord de la zone d’étude. Espèces potentielles sur l’aire d’étude Le Lucane Cerf-volant Lucanus cervus Espèce inscrite à l’annexes II de la directive européenne 92/43/CEE « Habitats / Faune / Flore » Espèce à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR9301622 - LA PLAINE ET LE MASSIF DES MAURES Espèce dont la larve est saproxylophage (développement dans le bois mort) et se développe tous particulièrement à l’interface sol/souche des vieux chênes. Les boisements de la zone d’extensions semblent assez favorables au développement de l’espèce. 55 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Présentation des espèces patrimoniales avérées sur l’aire d’étude rapprochée Le grand Capricorne – Cerambyx cerdo (Linnée, 1758) Statut(s) de protection : PN2, DH2-4, B2 Espèce protégée en France Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (UICN, 2010) : NT Imago sur un tronc. Photo prise sur l’aire d’étude. © BIOTOPE. Eléments de biologie et de morphologie : La taille des adultes, chez le Grand Capricorne, varie entre 24 et 55 mm. Le corps est de couleur noire brillante avec l’extrémité des élytres brun-rouge. L’angle sutural apical de l’élytre est épineux. Le pronotum est fortement ridé avec une pointe sur le côté. Les antennes dépassent de trois ou quatre articles l’extrémité de l’abdomen chez le mâle. Elles atteignent au plus l’extrémité de l’abdomen chez la femelle. Attention : Peut être confondue avec deux autres espèces du genre. Eléments d’écologie et habitat(s) : Cerambyx cerdo est une espèce principalement de plaine qui peut se rencontrer en altitude en Corse et dans les Pyrénées. Il peut être observé dans tous types de milieux comportant des chênes relativement âgés, des milieux forestiers bien sûr, mais aussi des arbres isolés en milieu parfois très anthropisés (parcs urbains, alignements de bord de route) Données sur l’aire d’étude rapprochée : L’effectif de la population n’a pas été estimé, mais l’espèce est assez commune dans les habitats favorables du département. Une femelle adulte a été observée en activité sur le tronc d’un chêne liège dans la zone DFCI. Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée de niveau modéré (De portée départementale à supradépartementale). L’Ephippigère provençale - Ephippiger provincialis (Yersin, 1856) Statut(s) de protection : Espèce déterminante des Znieff Statut(s) de rareté/menace : France : Taxon fortement menacé d’extinction (Defaut, 2004) Imago en activité. Photo prise sur l’aire d’étude. © BIOTOPE. Eléments de biologie et de morphologie : C’est l’espèce la plus grande du genre en France. Le mâle se reconnaît à ses cerques larges et courts. La femelle possède un oviscapte qui dépasse 25 mm de long. La robe et souvent rougeâtre, brun pâle, plus rarement verte. Eléments d’écologie et habitat(s) : Taxon endémique du sud-est de la France où elle est confinée aux départements du Var et présente quelques population dans les Bouches du Rhône et les Alpes de Haute-Provence. Son habitat typique est de la garrigue basse assez ouverte. Données sur l’aire d’étude rapprochée : Présent sur l’aire d’étude partout où est représenté son habitat. Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée de niveau faible (De portée départementale à supradépartementale). 56 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 8 : Localisation de l’entomofaune patrimoniale 57 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.2.2 Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux La zone d’étude est dominée du point de vue entomologique par une mosaïque de milieux regroupés ici en trois groupes d’habitats d’espèce dominants : Le Ruisseau du gaget et ses rives Le ruisseau du gaget contourne la zone d’étude par le nord-est. Il est directement concerné par les eaux de ruissellement de l’ISDND. L’Aristoloche à feuille ronde a été recherchée le long du linéaire sans succès. C’est la plante hôte de la Diane (Zerynthia polyxena) et on peut donc en conclure que l’espèce n’est pas présente à proximité de la zone d’étude (pas mentionnée pour la commune d’après enquête ONEM en ligne, 2013). Pour le reste on retrouve des espèces des milieux frais comme le Sylvain azuré (Limenitis reducta) ou de milieux ouverts Ruisseau en périphérie de la zone d’étude. comme la Piéride du chou (Pieris brassicae) ou la Mélitée du plantain (Melitaea cinxia). En ce qui concerne les odonates, deux espèces communes et peu exigeantes ont été contactées. Il s’agit de la petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula) et de l’Orthétrum brun (Orthetrum brunneum). Ce cours d’eau s’assèche en été et n’est pas bordé par un ripisylve mature. Il n’est par conséquent pas adéquat pour accueillir des espèces patrimoniales comme la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii). On signalera la présence de l’Ephippigère de Provence (Ephippiger provincialis) une espèce endémique de trois départements de la région Paca présente ça et la dans la ceinture arbustive. L’enjeu entomologique de cet habitat est assez faible. Aucune espèce protégée n’est présente. Les friches de la zone de travaux Elles dominent la zone d’aménagement de parking et locaux imaginée. Les zones rudérales écorchées sont favorables à un cortège d’orthoptères des zones rocailleuses et affleurantes (cortège d’Œdipode). Les zones de végétation plus haute sont propices au développement de quelques sauterelles : La Decticelle carroyée (Platycleis tessellata), le Dectique à front blanc (Decticus albifrons), La Decticelle des friches (Pholidoptera femorata). Une prospection nocturne a été effectuée dans et hors zone d’étude dans le but de Friche fleurie vérifier la présence de la Magicienne dentelée (Saga pedo). Elle n’a pas été fructueuse, ce qui confirme les données apportées par la cartographie en ligne de l’ONEM et le faible potentiel d’accueil du milieu. On trouve une espèce de phasme assez commune dans le sud du pays, le Phasme gaulois (Clonopsis gallica). A signaler la présence du 58 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Fourmilion fausse-libellules (Palpares libelluloides), espèce déterminante des Znieff en Paca et se raréfiant dans sa zone d’occurrence. En ce qui concerne les lépidoptères, les espèces sont communes et relativement peu abondantes. On citera le Demi-Deuil (Melanargia galathea), le Marbré-de-vert (Pontia daplidice) ou encore le Collier de corail (Aricia agestis) pour les plus contactées. L’enjeu entomologique de cet habitat est assez faible. Aucune espèce protégée n’est présente. La suberaie claire et les lisières arbustives Les zones de chênaie claire en DFCI sont régulièrement fauchées et demeurent donc peu attractives pour les lépidoptères. Les tas de bois ancien comporte des traces de développement larvaire de coléoptères saproxylophages. De grosses galeries de Cerambyx sont visibles de grosses branches mortes. L’espèce a d’ailleurs été contactée sur un tronc de Chêne liège au sein de la zone de DFCI. L’espèce est bien implantée dans le massif des Maures et les larves se développent potentiellement dans les troncs et les branches des sujets les plus anciens de la zone d’étude. Enfin on trouve des zones de pelouses et friches rudérales à la flore relativement homogène (tapis de Poacées et de Fabacées) certainement favorables à une entomofaune commune. Dans le groupe des rhopalocères les observations se réfèrent à des espèces banales comme la Mélitée orangée (Melitaea didyma), le Souci (Colias croceus) ou encore la Belle-Dame (Vanessa cardui). Pour les orthoptères la diversité est ordinaire avec un cortège bien inféodé aux milieux arbustifs : la decticelle échassière (Sepiana sepium), la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima)… L’enjeu entomologique de cet habitat est modéré. Une espèce protégée y a été observée. IV.2.3 Conclusion Aux termes de l’inventaire réalisé sur la saison 2013, les éléments suivants sont à prendre en compte pour l’ensemble de l’aire d’étude : Diversité générale moyenne de l’entomofaune, globalement marquée par la présence de cortèges d’espèces assez communes dans la zone d’emprise parking et locaux. L’enjeu est faible à modéré en fonction de la présence ou non de grand Capricorne dans un habitat assez favorable à son développement (chênaie claire, arbres isolés). Cependant bien que l’espèce soit protégée sur le territoire national, elle est relativement commune dans la région. Enjeux assez faibles concernant le ruisseau du Gaget et son linéaire de ripisylve où une petite population d’Ephippigère provençale doit tout de même être signalée. A noter que la ripisylve n’est pas concernée par les aménagements. 59 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.3 Les amphibiens IV.3.1 Habitats d’espèce, diversité Au sein de l’aire d’étude, des cours d’eau et des bassins constituent des zones d’accueil pour trois espèces d’amphibiens. 3 types de bassins peuvent être distingués sur l’ISDND : 1 bassin de collecte des eaux pluviales au nord est, 1 bassin de collecte des lixiviats au nord est (au sud du premier), 1 bassin de collecte des perméats : eaux épurées issues du traitement des lixiviats par osmose inverse (eau déminéralisée). De plus, les cours d’eau attenant à la zone d’étude, le Gaget et le Collobrier, ont également été étudiés. Au sein des bassins, 5 Pélodytes ponctués adultes ont été détectés. Parmi eux, deux individus se situent au sein du bassin de collecte des perméats. Ce bassin est caractérisé par une faible pente, par l’absence de végétation aquatique et par la présence d’un peuplement piscicole introduit (Carpe principalement). A l’interface entre les bassins de lixiviats et de collecte des eaux pluviales, 2 individus adultes de Pélodytes ponctués ont été contactés. Au sein du bassin de collecte des eaux pluviales un troisième individu a été observé. Malgré la forte pente du bassin et d’une turbidité importante, des supports métalliques de type échelles ou autres 60 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 permettent à l’espèce d’aller et venir dans le bassin. Enfin, un individu adulte de Pélodyte ponctué a été observé en phase terrestre au sud de l’ISDND, à la limite de la bande DFCI. Il semblerait que ce dernier quittait ses quartiers d’hiver (boisements, amats de pierres…) pour se diriger vers les bassins. A gauche, bassin de collecte des perméats. Au centre, surverse et bassin de collecte des eaux pluviales au nord-est. A droite, Le Collobrier. © R. Garbé – BIOTOPE 2013. Au niveau des rejets des bassins de perméats vers l’arborétum et d’eaux pluviales vers le ruisseau le Gaget, deux espèces ont été contactées : la Grenouille rieuse et la Rainette méridionale avec des populations viables et peu menacées. Ces deux espèces sont assez ubiquistes. Bien que protégées par la loi, ces espèces représentent peu d’enjeu à l’échelle régional et à l’échelle du site. 61 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Espèce protégée /rare/menacée IV.3.1 Tableau 17 : Description des espèces à enjeu Statuts réglementaires Menaces (Listes rouges) Espèces PN DH LR Fr LR Paca Eléments d’écologie et population observée sur l’aire d’étude rapprochée Milieux ouverts, avec ou sans îlots de végétation buissonnante ou arborée. Sols superficiels bien exposés (éboulis, plages de graviers ou de sables. Pélodyte ponctué (Pélodytes punctatus) Art. 3 LC Non évaluée Points d’eau temporaires, végétalisés et pauvres en poissons. 5 individus adultes en phase aquatique ont été identifiés au sein ou à proximité des bassins Enjeux Habitat typique de la zone d’étude Les secteurs où l’espèce a été observée dans l’aire d’étude ne peuvent pas être assimilés à un habitat typique du Pélodyte ponctué. Il semblerait qu’elle profite des bassins (seuls lieux en eau non courante en permance) pour la reproduction. PACA Sur le site Modéré Modéré 1 individu adulte en phase terrestre au sud de l’ISDND. PN : Protection nationale Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. […] » DH : directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore » LR France : Liste rouge 2008 (source "Communiqué de presse du 26 mars 2008, Comité français UICN) : LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) IV.3.1 Fonctionnalité écologique Zone de reproduction La majorité de l’aire d’étude semble peu favorable à la reproduction des amphibiens. Seuls les trois bassins ainsi que quelques fossés très temporaires situés aux alentours de l’ISDND constituent des habitats aquatiques pour la reproduction des amphibiens. Néanmoins les caractéristiques physico-chimiques des bassins accueillant les amphibiens ne semblent pas compatibles avec le maintien des populations d’espèces sur le long terme. A ce titre, il est peu vraisemblable que ces zones soient viables à une bonne reproduction notamment pour le 62 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Pélodyte ponctué. A une échelle plus large, seules trois zones humides non courante ont été identifiées : au nord (secteur de l’arborétum), deux bassins d’eaux pluviales et de récupération des perméats de l’ISDND sont présents. Ces derniers sont pauvres en végétation mais possèdent des pentes assez douces. au sud de l’ISDND (à moins d’un kilomètre), une retenue d’eau artificielle au sud des vallons du Gaget est présente. Cette derniere est située dans un contexte naturel avec des pentes douces et quelques végétaux aquatiques (joncs). La présence de poissons a été détectée. L’ensemble de ces zones humides alentours sont artificielles et peu accueillantes pour le Pélodyte ponctué (présence de poissons par exemple). Zone d’hivernage Une grande partie des amphibiens passe la majeure partie de leur temps en phase terrestre. Ils ne sont présents en phase aquatique que lors de la reproduction et pendant le stade larvaire. C’est pourquoi les zones terrestres d’hivernage sont vitales pour eux. L’ensemble des boisements alentours, la zone DFCI avec ses tas de bois et amats rocheux constituent ces zones d’hivernage. Corridors – fonctionnalité A une échelle plus large, on constate que la connectivité est assez bonne et peu entravée pour le déplacement des amphibiens. Deux routes (la D14 et la D88) peuvent causer quelques dommages sur les populations par écrasement mais la fréquentation est assez faible. La zone d’étude s’insère dans un contexte assez boisé, à l’est de la commune de Pierrefeu, à proximité du vallon agricole lié au cours d’eau le Collobrier (au nord de l’ISDND). De nombreux cours d’eau temporaires se jettent dans ce dernier créant ainsi un réseau hydrographique fourni mais la plupart dans un contexte très boisés. Au regard des autres populations connues sur la commune, la population de Pélodyte ponctué, observée est assez isolée des autres. Malgré une connectivité assez bonne, la dispersion de l’espèce reste assez faible (~ 500 m) et ses habitats typiques de reproduction sont peu nombreux, fragilisant ainsi la population. En effet, elles demeurent la plus orientale sur la commune de Pierrefeu, limitée par le Massif des Maures. 63 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 9 : Localisation des espèces d'amphibiens représentant un enjeu de conservation 64 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.4 Les reptiles IV.4.1 Diversité 5 espèces ont été inventoriées au niveau de l’aire d’étude : le Lézard des murailles, bien présent sur l’ensemble du site, notamment en bordure DFCI et aux alentours des bâtiments ; le Lézard vert, dans les zones de lisières créées par le débroussaillage DFCI ; la Tarente de Maurétanie, où plusieurs individus ont été observés au sein des préfabriqués ; la Cistude d’Europe, dans le ruisseau du Gaget, où un individu a été observé dans une vasque. D’autres données existent au sein du Réal collobrier ; la Couleuvre vipérine, également dans le ruisseau le Gaget, à l’affût dans l’eau. Habitats d’espèces sur la zone d’étude - © R. Garbé, Biotope, 2013 Cas particulier de la Tortue d’Hermann L’ISDND de Pierrefeu du Var se situe dans une zone de sensibilité très faible pour la Tortue d’Hermann, dans le cadre des inventaires réalisés pour le Plan National d’Action en faveur de cette dernière. De ce fait, selon la méthodologie recommandée par la DREAL Paca (du 4 janvier 2010 pour la prise en compte de la Tortue d’Hermann dans les projets d’aménagement), une évaluation de l’occurrence de l’espèce a été réalisée au sein de l’aire d’étude rapprochée. Les habitats présents sur l’aire d’étude rapprochée sont peu favorables à l’espèce. La bande DFCI sépare l’ISDND du début du Massif des Maures. Ces deux milieux sont peu accueillants pour l’espèce, le Massif des Maures étant très dense à ce niveau et la bande DFCI étant trop ouverte. Ainsi lors des inventaires de 2013, aucune Tortue d’Hermann n’a été observée. La densité d’individus est donc très faible à nulle sur le secteur. A une échelle plus large, seuls deux noyaux de populations importants à l’est, aux alentours de Collobrières, sont présents, à un peu plus de 2 km. Les échanges entre l’aire d’étude rapprochée et ces populations semblent inexistants du fait des habitats présents assez denses, du réseau de routes et des barrières naturelles existantes (cours d’eau). 65 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.4.2 Espèce protégée /rare/menacée Le tableau suivant présente les espèces de reptiles observés sur l’aire d’étude. Carte 10 : Présentation des reptiles observés Statuts Espèces PN DH Listes rouges LR Monde LR France Eléments d’écologie et population observée sur l’aire d’étude rapprochée Illustration de l’habitat de l’espèce identifié sur le site Enjeux Paca Aire d’étude Espèces observées sur l’aire d’étude Cistude d’Europe Emys orbicularis Art 2 An II et IV LR : nt NT Elle est particulièrement attachée au milieu aquatique. Elle fréquente les cours d’eau lents, les lacs, les étangs, les fossés, mares et marais. Elle apprécie les fonds vaseux où elle s’enfouit volontiers. Ces derniers permettent l’hivernation voire l’estivation. Lors de ses expositions au solaire quotidienne (9h-12h ; 17h19h), elle a besoin de zone d’insolation (arbres morts, mottes de terre, roseaux couchés). Fort 1 individu a été observés, dans le ruisseau du Gaget, en dehors de l’emprise de l’ISDND. Lézard vert occidental Lacerta bilineata Art 2 An IV LC LC Il occupe une vaste gamme d’habitats, composée végétation herbacée et arbustive bien exposés (forêts claires, talus ensoleillés, bruyères, maquis, haies, lisières, ronciers, bordures des champs et chemins, prairies). Dans le Sud, il est bien réparti dans les garrigues et les causses ; où il peut rentrer en compétition avec le Lézard ocellé. Faible Au moins 3 individus ont été observés de façon homogène sur le site. 66 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Statuts Espèces PN Lézard des murailles Podarcis muralis Art 2 DH An IV Listes rouges LR Monde LC LR France LC Eléments d’écologie et population observée sur l’aire d’étude rapprochée Illustration de l’habitat de l’espèce identifié sur le site Enjeux Paca Il est très ubiquiste car il fréquente aussi bien les milieux naturels qu’antrhropiques. C’est une espèce commensale de l’Homme (qui peut profiter de l’Homme pour accomplir son cycle biologique). Si on peut le trouver dans les zones sableuses bordant l'océan, il préfère cependant les substrats solides des endroits pierreux ensoleillés, vieux murs, rocailles, carrières, talus et voies de chemins de fer. Bien que préférant les milieux secs, on peut le rencontrer également dans des endroits humides. A noter que c’est une espèce qui vit en syntopie avec le Lézard vert occidental. Aire d’étude Faible Au moins 7 individus de Lézard des murailles ont été observés sur l’ensemble du site. Couleuvre vipérine Natrix maura Art 3 LC LC Ce serpent est inféodé aux zones humides naturelles (marais, étangs, lacs, ruisseaux, fossés, tourbières) ; mais également les zones artificielles (canaux, bassins, barrages). Cependant les individus peuvent s’aventurer au niveau des lisières forestières, voie de chemin de fer, bordures de chemin. Faible Au moins 1 individu a été observé dans le ruisseau du Gaget Tarente de Maurétanie Tarentola mauritanica Art 3 LC LC C’est une espèce méditerranéenne qui s’accommode parfaitement de l’habitat urbain. Elle s’observe dans de nombreuses villes, villages, agglomérations… Elle se maintient dans les interstices des murs, derrière les volets et parfois à l’intérieur des habitations et se nourrit à proximité des sources lumineuses. En Provence, on retrouve l’espèce dans les vergers, dans les arbres du vignoble. Faible Quelques individus ont été retrouvés au sein du bâti (accueil). 67 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.4.3 Fonctionnalité écologique D’un point de vue fonctionnel, l’aire d’étude rapprochée s’insère dans un paysage composé essentiellement de boisements de feuillus (suberaies) avec quelques résineux (pins) caractéristiques du Massif des Maures. Quelques zones ouvertes demeurent, liées le plus souvent à une activité agricole (vignes, prairies de fauches…) en bordure de cours d’eau (Réal Collobrier par exemple). A ce titre, de nombreux écotones favorables à l’expression d’une herpétofaune sont présents. Rares sont les secteurs naturels de zone ouvertes, hormis ceux entretenus par l’homme dans l’aire d’étude rapprochée : bordure DFCI et activité de l’ISDND. La majorité de l’aire d’étude rapprochée est très anthropisée. L’aller-retour des camions, l’activité et la surface de l’ISDND laissent peu de place à l’expression d’une faune reptilienne diversifiée, typique de la Plaine et du Massif des Maures. A l’intérieur du site, seules des espèces commensales de l’Homme sont présentes. Les habitats plus naturels en périphérie sont plus propices à l’expression d’autres espèces. Néanmoins, l’ensemble des espèces présentes trouvent de nombreux lieux d’hivernages sur le site : l’ensemble des boisements alentours, la zone DFCI avec ses tas de bois et amats rocheux permettent d’une manière générale de trouver des zones d’hivernage relativement calme. IV.4.4 Synthèse 5 espèces protégées ont été identifiées, dont trois au sein de l’emprise de l’ISDND (Lézard des murailles, Lézard vert et Tarente de Mauritanie). La plupart sont communes et ubiquistes et ne représentent pas d’enjeu local de conservation élevé, hormis, la Cistude d’Europe qui représente un enjeu fort. Cette dernière est située dans le ruisseau le Gaget. Enfin, une recherche de la présence de la Tortue d’Hermann a été effectuée sans qu’aucun individu ne soit identifié. 68 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 11 : Localisation des observations de reptiles 69 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.5 L’avifaune IV.5.1 Diversité spécifique en période de reproduction Les inventaires de terrain ont été réalisés durant la période de reproduction (avril-juin) afin d’identifier l’essentiel des enjeux. L’étude du peuplement ornithologique nicheur a été effectuée par la méthode des IPA (cf. partie méthodologique) et par des prospections complémentaires et ciblées (recherche des rapaces, oiseaux aux mœurs nocturnes etc.). 27 espèces d’oiseaux ont été observées sur ce secteur grâce à la mise en place de 4 points d’écoute. Parmi elles, 24 sont nicheuses dans ce secteur et 3 profitent de l’ISDND et des milieux alentours pour se nourrir. La richesse moyenne par point d’écoute (toutes espèces confondues – nicheur ou non) est de 13,5 espèces. D’une manière générale, la répartition des espèces au sein des points d’écoute est la même et proche de la moyenne. IV.5.2 Habitats d’espèces et cortèges associés Milieu semi-ouvert lié à la bande DFCI Ces milieux se partagent entre des secteurs boisés à Chênes lièges, à sous-strate gyrobroyée (débroussaillage notamment pour des raisons de sécurité contre les incendies), et des secteurs de végétation herbacée présentant différents degrés de rudéralisation : prairie méditerranéenne subnitrophile et pelouses sèches silicoles méditerranéenne. Ces milieux bordent l’ensemble de l’ISDND en activité. A cette mosaïque de milieux naturels s’ajoute du bâti en préfabriqué, un parking et quelques bassins de lixiviats et de traitements des eaux. Un cortège avifaunistique commun domine dans ces milieux. On y retrouve des espèces à dominante forestière typique : Pinson des arbres, Grimpereau des jardins, Geai des chênes, Mésange bleue, Rougegorge familier, Coucou gris, Pouillot de Bonelli, le Rossignol philomèle… Dans les zones les plus ouvertes, on note le Bruant zizi, le Serin cini, la Bergeronnette grise, le Faucon crécerelle (en chasse)… Parmi ces zones semi-ouvertes, une espèce patrimoniale a été observée, la Pie-grièche à tête rousse, à l’affût et avec action de chasse, puis transport de nourriture, à l’est à proximité des bassins. Les milieux sont assez influencés par l’action humaine : débroussaillage DFCI conformément à la réglementation, ISDND en activité… De ce fait, hormis la présence de la Pie-grièche à tête rousse (espèce considérée comme patrimoniale), l’intérêt pour l’avifaune des habitats présents est assez faible. A noter que les aménagements prévus au niveau de l’accueil du site (parking, bureaux…) ne sont pas situés dans la bande DFCI. 70 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Milieux semi ouverts et ouverts aux alentours de l’ISDND » © R. Garbé, Biotope 2013. ISDND L’ISDND en activité attire de nombreuses espèces communes pour l’alimentation comme les Goélands leucophées (en très grand nombre), des Corvidés comme le Choucas des tours, le Grand corbeau, la Corneille noire. De nombreux Milans noirs exploitent également cette zone pour se nourrir des déchets alimentaires. Les boisements situés sur la bande DFCI et aux alentours servent de perchoir pour les rapaces venant s’alimenter sur l’ISDND. IV.5.3 Fonctionnalité écologique Le site d’étude se situe dans un contexte assez boisé laissant peu de place à l’expression d’une mosaïque de milieux offrant une diversité en avifaune. En effet, le site est localisé en limite ouest du Massif des Maures, secteur vallonné de subéraies-yeuseraies et ruisseaux temporaires. La plaine de Pierrefeu du Var recèle une grande diversité d’espèces d’oiseaux protégées et patrimoniales, liée à une mixité de milieu ouvert et boisé (bocage, ripisylve…etc). Les échanges sont faibles avec la zone d’étude. Cependant une espèce patrimoniale, la Pie-grièche à tête rousse, fréquente la zone d’étude et constitue vraisemblablement le couple situé le plus à l’est à une échelle locale. En effet, plus à l’est, le Massif des Maures offre peu de milieux favorables à cette espèce inféodée aux milieux ouverts. 71 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Espèces protégées/ rares/ menacées présentes en période de reproduction IV.5.4 Parmis les 27 espèces recensées lors des prospections, une seule est considérée comme patrimoniale. Il s’agit de la Pie-grièche à tête rousse. Carte 12 : Présentation des espèces nicheuses patrimoniales d'oiseaux Listes rouges Statuts Espèces PN Pie grièche à tête rousse (Lanuis senator) DO I X LR Fr NT LR Paca D Eléments d’écologie et population observée sur l’aire d’étude rapprochée La Pie-grièche à tête rousse a besoin d'un milieu semi-ouvert situé dans un secteur ensoleillé et parsemé d'arbres aux branches basses, qui lui permettent de chasser les insectes à l'affût au-dessus d'un sol très dégagé, à végétation au moins partiellement rase, voire un sol nu. La présence de buissons et d'éléments artificiels comme les piquets de clôture est appréciée. Dans le sud de la France, elle occupe volontiers des secteurs ouverts, arides et à végétation arbustive basse (Genévriers sp. Juniperus sp., épines du Christ Euphorbia milii, ronciers Rubus sp., églantiers Rosa canina…). 1 couple a été identifié à l’est de l’ISDND, à proximité des bassins dans le secteur DFCI. l’espèce utilise un habitat d’environ 1,5 ha pour accomplir son cycle biologique (reproduction, alimentation) Enjeux Contexte et Tendances en PACA PACA La région PACA semble être, depuis quelques années, un nouveau foyer de disparition de l’espèce où la situation est catastrophique, et ce malgré la proximité du bastion languedocien L’intensification de l’arboriculture, mais aussi la fermeture des milieux induite par l’abandon des parcours ovins a considérablement affecté les populations du Vaucluse, du Var et des Alpes-de-HauteProvence Aire d’étude Modéré Protection nationale : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection Annexe I de la Directive Oiseaux : Espèces ayant permis la désignation des Zone de Protection Spéciale (ZPS) qui bénéficient de mesures de protection spéciales de leur habitat en raison de leur risque de disparition, de leur vulnérabilité à certaines modifications de leur habitat et de leur niveau de rareté. Liste Rouge d’après critères UICN (2001 et 2003) : Liste Rouge Monde (UICN, 2007) ; Liste Rouge France (UICN France, 2011) ; Liste Rouge PACA (Lascève & al., 2006) Les catégories UICN pour la Liste rouge : NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises). 72 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 13 : Avifaune patrimoniale 73 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.5.5 Synthèse Parmi les 27 espèces fréquentant la zone d’étude, 20 espèces sont protégées par la loi. Cependant ces dernières sont communes et ubiquistes et ne représentent pas d’enjeu local de conservation. Les habitats d’espèces sont peu attractifs pour une avifaune rare et diversifiée. Néanmoins, 1 espèce protégée est à considérer comme patrimoniale avec un enjeu modéré : la Pie grièche à tête rousse. 74 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.6 Les chiroptères IV.6.1 Habitats d’espèce, diversité et fonctionnalité L’aire d’étude immédiate est constituée essentiellement de terrains déjà très artificialisés (talus enherbés, pistes, bâtiments…). Peu d’espèces ont été contactées. Celles-ci correspondent à des espèces qui chassent haut dans le ciel (Molosse, Sérotines), à des espèces très communes (Pipistrelles) ainsi qu’à une espèce peu commune liée aux milieux ouverts (Murin de grande taille). Les aires d’étude rapprochée et éloignée se situent au sein de milieux naturels essentiellement constitués de maquis et de subéraies. Les chênes lièges sont de taille moyenne à grosse (plus de 30 cm de diamètre) mais la plupart présente des branches mortes et des parties creuses d’aspect très favorable pour que les chauves-souris y gîtent. Aucune cavité souterraine n’est répertoriée sur ce secteur (d’après le site du BRGM). IV.6.2 Espèce protégée /rare/menacée Toutes les espèces de chiroptères sont protégées par la loi française. 25 espèces sont présentes dans ce secteur, 11 d’entre elle ont été contactées au cours de notre expertise. L’évaluation de l’activité est présentée en annexe. Tableau 18 : Bioévaluation des espèces potentielles et présentes sur la zone d’étude Nom vernaculaire Nom scientifique PN DH LRM LR F ZNIEFF PACA Enjeu National Enjeu local Espèces contactées sur le site ou à proximité Petit murin Myotis oxygnatus X II/IV LC VU Rem Fort Modéré Murin de Bechstein Myotis bechsteinii X II/IV NT S Det Fort Fort Murin de Daubenton Myotis daubentonii X IV LC S Faible Faible Sérotine commune Eptesicus serotinus X IV LC S Faible Faible Noctule de Leisler Nyctalus leisleri X IV LC NA Rem Faible Faible Vespère de Savi Hypsugo savii X IV LC S Rem Modéré Faible Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus X IV LC S Faible Faible Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii X IV LC S Faible Faible Pipistrelle soprane Pipistrellus pygmaeus X IV LC NA Faible Faible Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii X II/IV NT VU Rem Fort Modéré Molosse de Cestoni Tadarida teniotis X IV LC R Rem Fort Faible Rem Fort Fort Fort Modéré Très fort Fort Espèces non contactées sur le site mais potentielles Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros X II/IV LC VU Grand murin Myotis myotis X II/IV LC VU Murin de Capaccini Myotis capaccinii X II/IV VU Det 75 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Nom vernaculaire Nom scientifique PN DH LRM LR F Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus X II/IV LC S Murin de Natterer Myotis nattereri X IV LC S Grande Noctule Nyctalus lasiopterus X IV NT I Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii X IV LC S Oreillard gris Plecotus austriacus X IV LC S ZNIEFF PACA Rem Enjeu National Enjeu local Fort Modéré Modéré Faible Det Modéré Modéré Rem Modéré Faible Modéré Faible Espèces non contactées sur le site dont la présence occasionnelle est possible Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale X II/IV NT VU Det Tres fort Tres fort Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum X II/IV LC VU Rem Fort Modéré Murin à moustaches Myotis mystacinus X IV LC S Faible Faible Noctule commune Nyctalus noctula X IV LC S Faible Faible Oreillard roux Plecotus auritus X IV LC S Faible Faible Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus X II/IV NT VU Fort Modéré Rem Rem Abréviations : PN : Protection nationale ; DH : Directive Habitat ; LRM : Liste rouge mondiale (2008) ; ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique ; NT – Quasi menacé ; LC Préoccupation mineur ; DD données insuffisantes ; R – rare, VU – vulnérable, S – à surveiller, I - statut inconnu, PC – peu commun, C – commun, LR -- faible risque (dc : dépendant de mesures de conservation, nt : quasi menacé). Sont présentées dans les paragraphes ci-dessous les 3 espèces d’intérêt communautaires qui ont été contactées sur la zone d’étude. Le Petit Murin (Myotis blythii ou Myotis oxygnatus) Le Grand Murin et le Petit Murin sont 2 espèces dites « jumelles » aussi bien du point de vue morphologique qu’acoustique (ARLETTAZ, 1995). Elles fréquentent également les mêmes gîtes ou elles forment des essaims mixtes. Elles se distinguent principalement par leur régime alimentaire, le Petit murin chassant plutôt sur la végétation herbacée ou buissonnante (notamment des sauterelles) et le grand Murin chassant sur sol nu (notamment des Carabes). Répartition : En France, le Petit Murin n’est recensé que dans le tiers sud du pays, le Grand Murin est présent dans tout le pays. En zone méditerranéenne les deux espèces sont présentes mais le Petit Murin est nettement dominant (HAQUART et al., 1997, BIOTOPE, 2008). En Languedoc Roussillon, la population reproductrice connue est évaluée à 3 500 individus (BIOTOPE, 2008). En Région PACA seules sept colonies de reproduction sont connues, comprenant chacune entre 80 et 500 individus. Ecologie : En été, en zone méditerranéenne, elles forment des colonies dans de vastes cavités souterraines avec d’autres espèces cavernicoles. En altitude elles utilisent les combles de grands bâtiments (églises, châteaux…). Ces espèces peuvent s’éloigner de plus de 20 km de leur gîte pour chasser mais les déplacements se cantonnent généralement entre 5 et 15 km (DIETZ, 2009, HAQUART in POITEVIN et al, 2010). Situation sur l’aire d’étude : L’activité sur ce site peut être considérée comme moyenne pour ce groupe d’espèces. Des contacts ont été enregistrés sur le talus de l’ISDND, il est possible que le Petit murin chasse sur cette zone herbeuse mais les pourtours de l’ISDND, pare feu et maquis, sont également très riche en sauterelles. La colonie de reproduction connue la plus proche se situe 25 76 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 km à l’ouest. Le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii) Répartition : En France, le Murin de Bechstein occupe tous les départements mais avec de très faibles effectifs de populations. En PACA la répartition de l’espèce est difficile à cernée, elle est potentielle dans tous les secteurs forestiers. Ecologie : Le Murin de Bechstein marque une préférence pour les forêts de feuillus âgées (100 à 120 ans) à sous-bois denses, en présence de ruisseaux, mares ou étangs dans lesquelles il exploite l’ensemble des proies disponibles sur ou au-dessus du feuillage. Cette espèce peut également exploiter la strate herbacée des milieux forestiers ouverts tels que les clairières, voire les prairies à proximité des forêts. Les terrains de chasse exploités par le Murin de Bechstein semblent être conditionnés par la présence d’un grand nombre de cavités dans les arbres (trous, fissures...) dans lesquelles il se repose au cours de la nuit. Situation sur l’aire d’étude : L’activité sur ce site peut être considérée comme forte bien qu’elle n’ait été contactée qu’une fois au niveau d’un pare-feu. Le contexte forestier et notamment les vieux chênes lièges, très nombreux aux environs de l’ISDND, lui sont particulièrement favorables. Tous les chênes lièges de ce secteur présentent des parties creuses consécutives aux incendies. Ce grand nombre de cavités potentiellement exploitables favoriseraient la présence du Murin de Bechstein. Le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersi) Répartition : En France, le Minioptère n’est présent que dans 10 régions du sud de la France. L’évolution des populations est suivi au niveau national par la Société Française d’Etude et de Protection des Mammifères. Au cours de l’été 2002, une épizootie a éradiqué plus de 50% des effectifs nationaux, fragilisant fortement son statut. Ecologie : Le Minioptère est strictement cavernicole. C’est une espèce très mobile qui peu chasser jusqu’à 40 km de son gîte dans de nombreux type de milieux. Il se déplace en longeant les structures du paysage. Il chasse principalement des papillons forestiers qu’il capture notamment audessus des lampadaires en limite d’agglomération. Situation sur l’aire d’étude : Le Minioptère a été contacté avec des niveaux d’activité faible à moyen. L’activité sur ce site peut être considérée comme faible. IV.6.3 Synthèse L’aire d’étude est potentiellement fréquentée par 25 espèces dont 10 sont d’intérêt communautaire. 11 espèces dont 3 d’intérêt communautaire sont avérées sur l’aire d’étude. Les 3 espèces à enjeux sont le Petit Murin, le Murin de Bechstein, et le Minioptère. Le niveau d’activité peut être considéré comme moyen pour le Petit Murin, fort pour le Murin de Bechstein et faible pour le Minioptère. Seul le Petit Murin a été contacté sur l’aire d’étude immédiate. Le projet ne présente aucun enjeu pour le Murin de Bechstein (espèce forestière) et le Minioptère (espèce cavernicole). Sur l’aire d’étude immédiate le niveau d’enjeu parait donc faible pour le Petit Murin qui chasse vraisemblablement des sauterelles au niveau des talus enherbés. Les autres espèces ne sont pas spécifiquement liées au milieu ouvert et ne présentent pas d’enjeu pour le projet. 77 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IV.7 Autres mammifères IV.7.1 Les grands carnivores protégés Aucun grand carnivore n’est présent sur la zone d’étude et dans la région biogéographique du Var. IV.7.2 Les Ongulés sauvages Aucune espèce protégée ou patrimoniale n’a été observée sur l’aire d’étude. Uniquement des empreintes de quelques Sanglier (Sus scrofa) ont été observées au sein de l’ISDND ou à proximité immédiate. IV.7.3 Autres (mustélidés, petits carnivores…etc) Le Blaireau européen (Meles meles), le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus), la Fouine (Martes foina), le Renard roux (Vulpes vulpes), l’Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) et le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) ont été identifiés soit par l’intermédiaire d’indice de présence, soit par des observations visuelles. Parmi ces espèces observées, aucune ne relèvent d’un statut de patrimonialité élevé. Néanmoins, les deux dernières sont protégées par l’article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Cependant l’enjeu local de conservation pour ces espèces reste faible. Remarques : malgré des prospections ciblées sur le Campagnol amphibie (micromammifères protégés), le long des ruisseaux (Gaget et Réal collobrier), aucun indice de présence n’a été observé. IV.8 Les continuités écologiques Position de l’aire d’étude dans le fonctionnement écologique régional IV.8.1 Les études de références : Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de PACA étant en cours d’élaboration, il n’a pas pu être consulté dans le cadre de la présente étude, Le Schéma de Cohérence Territorale (SCOT) Provence-Méditérannée, Diagnostic des continuités écologiques à l’échelle du département du Var. 78 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Tableau 19 : Position du site vis-à-vis des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques connus dans l’aire d’étude éloignée Entité écologique Distance et position par rapport à l’aire d’étude Commentaire, source bibliographique et zonages associés Réservoirs de biodiversité Massif des Maures L’aire d’étude est entourée par le massif des Maures. Ensemble forestier de 200 ha ZNIEFF de type 2 « Maures» ZSC « Plaine et massif des Maures » Unité de continuité écologique dans l’étude des continuités écologiques terrestres sur l’aire du SCOT Provence Méditerrannée. Zone à fort potentiel de biodiversité dans l’étude des continuités écologiques du Var. Corridors écologiques Le Réal Martin 3.5 km au nord ouest Expertise BIOTOPE Le Réal Collobrier 500 mètres au nord Expertise BIOTOPE La carte suivante schématise la fonctionnalité écologique à proximité de l’aire d’étude. Elle montre que l’ISDND n’est ni concerné directement par un réservoir de biodiversité ni par un corridor écologique. Le projet de création de l’alvéole 56 n’induit pas d’obstacle à la libre circulation des espèces. On retiendra qu’il se situe néanmoins à proximité immédiate d’espaces à fort potentiel pour la biodiversité. 79 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 14 : L'aire d'étude dans le fonctionnement écologique global 80 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 V. Synthèse des enjeux et contraintes réglementaires Le tableau suivant synthétise les résultats des prospections sur l’aire d’étude et les contraintes réglementaires associées : Tableau 20 : Synthèse des résultats des prospections sur l’aire d’étude Groupe étudié Description Présence de deux habitats à enjeux modérés : Habitats naturels Cours d’eau temporaire (Code Corinne Biotope : 24.16/Code Natura 2000 : 3290) Suberaie (Code Corinne Biotope : 45.211/Code Natura 2000 : 9330) Flore Deux espèces protégées ont été observées l’aire d’étude rapprochée Serapis neglecta (en dehors de l’emprise de l’ISDND) et Aira provincialis (au sein de l’emprise de l’ISDND). Une espèce végétale rare dans le Var (mais fréquente au niveau de la plaine des Maures) mais non protégée dans le Var a été observée dans le site : Anacampris champagneuxii Insectes 57 espèces ont été mises en évidence. Parmis elles, une seule espèce est protégée. Il s’agit du Grand capricorne, présent au nord et est du site d’étude. Amphibiens Présence de Pélodyte ponctué dans les bassins (6 individus observés) qui ne peuvent être qualifiés d’habitat d’espèce. Reptiles 5 espèces protégées ont été identifiée, dont 3 situées au sein de l’emprise de l’ISDND. Seule la Cistude d’Europe représente un enjeu fort. Cette dernière est située dans le ruisseau le Gaget, en dehors de l’aire d’étude rapprochée. Oiseaux Parmi les espèces, les 27 espèces fréquentant la zone d’étude, 20 espèces sont protégées par la loi. Cependant ces dernières sont communes et ubiquistes et ne représentent pas d’enjeu local de conservation. Seule la Pie-grièche à tête rousse, nicheuse sur le site, constitue un enjeu de conservation. Chiroptères Les enjeux sont nul au niveau du site en exploitation et faibles au niveau des talus enherbés de l’ISDND. Le site est utilisé ponctuellement comme zone de chasse par une seule espèce patrimoniale, le Petit Murin. La carte suivante localise les contraintes réglementaires (espèces protégées) par rapport au projet. 81 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 15 : Synthèse des enjeux réglementaires 82 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Partie C. Evaluation des impacts du projet sur la faune, la flore et les milieux naturels 83 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 VI. Impacts prévisibles du projet Le tableau suivant liste les effets potentiels du projet, et les espèces et habitats concernés : Tableau 21 : Effets prévisibles du projet sur les groupes d’espèces considérées Nature de l’impact potentiel Type d’impact Principaux groupes concernés sur l’aire d’étude En phase chantier Emprise temporaire du chantier : Destruction direct temporaire Tous les habitats naturels et habitats d’espèces et d’habitats naturels et/ou d’habitats d’espèces ou permanent espèces végétales situés sur l’emprise du chantier direct temporaire Espèces qui se reproduisent sur le site : oiseaux nicheurs, reptiles … Pollutions accidentelles, émission de poussières : direct temporaire Dégradation des habitats et habitats d’espèces Toutes les espèces et les habitats naturels situés sur la zone des travaux Terrassement, débroussaillage, etc. : destruction direct permanent d’espèces et d’habitat d’espèce Destruction de populations de flore patrimoniales : Orchis champagneuxii Dérangement en phase chantier (bruit) En phase de fonctionnement Pollution des eaux due aux ruissellements direct permanent Espèces inféodées au cours d’eau 84 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 VII. Analyse des impacts du projet Le diagnostic de l’état initial (ou état de référence) a permis de réaliser l’inventaire de la faune et de la flore et d’évaluer les enjeux de chacun en fonction de leur état de conservation, puis de dégager les sensibilités vis-à-vis du projet. La prise en compte de ces éléments a permis d’apprécier les impacts de ce projet d’aménagement sur les habitats et espèces. Différents types d’impacts sont évalués : les impacts temporaires, liés à la phase de travaux, dont les effets sont réversibles une fois les travaux terminés ; les impacts permanents, liés à la phase de travaux, d’entretien et de fonctionnement du programme d’aménagement, dont les effets sont irréversibles. Les impacts temporaires et permanents peuvent eux-mêmes être divisés en deux autres catégories: les impacts directs, liées aux travaux touchant directement les habitats ou espèces, les impacts indirects, qui ne résultent pas directement des travaux ou du projet mais qui ont des conséquences sur les habitats et espèces. VII.1 Impacts temporaires Les impacts temporaires dus à la phase chantier sont habituellement restreints au délai de recolonisation par la faune et la flore après remise en état des secteurs concernés. Dégradation d’habitats naturels ou d’habitats d’espèce dues à l’emprise temporaire du chantier (IT1) Nature de l’impact : Ces impacts sont dus aux emprises temporaires supplémentaires nécessaires aux travaux sur les habitats naturels et les espèces remarquables : zones de stockage du matériel et des engins, zones de terrassements, zones de circulation des engins de chantier (accès au chantier), Ces emprises supplémentaires pourraient avoir pour conséquence la modification des habitats d’espèces protégées conduisant à la fragilisation ou à la destruction indirecte de ces stations et/ou des populations, la destruction/modification des habitats naturels situés en bordure de projet. Sur le site : Les secteurs naturels au nord de l’aire d’étude, à proximité de la zone d’emprise des travaux constituent un habitat d’espèce pour plusieurs espèces d’insectes et de reptiles non protégées ou communes. Cependant, au regard des surfaces de zones favorables à ces espèces aux alentours et du caractère très commun de ces espèces, l’impact du projet est jugé faible. Les secteurs naturels situés au nord de l’aire d’étude abritent également des habitats naturels à enjeu de conservation modéré. Impact direct faible à modéré 85 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Dérangement des espèces en phase travaux (IT2) Nature de l’impact : Le bruit et l’animation occasionnés par les travaux, et notamment la circulation d’engin de chantier, pourraient déranger certaines espèces animales lors de leurs activités quotidiennes (déplacements, recherche alimentaire…). Ces dérangements peuvent particulièrement concerner les espèces faunistiques pendant leur période de reproduction (avifaune, reptiles, amphibiens, etc.). Sur le site : La majorité des espèces nicheuses sur le site et à proximité sont communes et ne constituent pas d’enjeu de conservation. Seule la Pie-grièche à tête rousse constitue un enjeu de conservation modéré sur le site. De plus l’activité du site induisant déjà un certain dérangement, l’impact sur les espèces en phase travaux est considéré comme faible pour ces espèces. Impact direct faible Pollutions accidentelles (IT3) Nature de l’impact : La réalisation des travaux nécessitera l’intervention d’engins de travaux publics. Il existe un risque de pollution accidentelle : pollutions de l’eau et de la terre par infiltration ou ruissellement d’hydrocarbures (ravitaillement des engins, stockage, fuites de circuits hydrauliques, etc.). fuites d’huile et de carburant des engins de chantier etc. Sur le site : Le secteur concerné par les travaux (aménagements au niveau de l’accueil du site) abrite, sur la partie Est de l’entrée du site, une espèce végétale protégée (Canche de Provence), des habitats naturels à enjeux faibles à modérés (Suberaie avec sous-bois gyrobroyés, pelouse sèche silicole méditérannéenne) et des habitats d’espèces protégées communes. Impact direct faible Emissions de poussières (IT4) Nature de l’impact : Les opérations de terrassement et les circulations d’engins de chantier (émissions de gaz d’échappement, envol de poussières par roulage sur pistes) pourraient générer des flux de particules fines. Ces émissions de poussières risqueraient de toucher les habitats naturels et la flore présents aux alentours du projet. Sur le site : Les zones naturelles présentes à proximité de l’aire d’étude abritent des espèces protégées mais communes de reptiles ainsi qu’une espèce végétale protégée (Aira provincialis). Parmi ces espèces, les végétaux et les espèces à faible déplacement sont les plus sensibles aux émissions de poussières. Impact indirect modéré 86 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 VII.2 Impacts permanents Impacts permanents liés aux travaux et à l’emprise directe du projet VII.2.1 Les impacts permanents liés à la phase chantier peuvent correspondre à la destruction d’espèces et d’habitats naturels durant les travaux. Ces impacts sont de nature irréversible. Risques de destruction d’espèces dues à l’emprise temporaire du chantier (IP1) Nature de l’impact : Ces impacts sont dus aux emprises temporaires supplémentaires nécessaires aux travaux sur les habitats naturels et les espèces remarquables : zones de stockage du matériel et des engins, zones de terrassements, zones de circulation des engins de chantier (accès au chantier), mise en place de palissades, clôtures… Ces emprises supplémentaires pourraient avoir pour conséquence la destruction directe d’espèces protégées. Sur le site : Les secteurs naturels situés au nord de l’aire d’étude, à proximité de la zone d’emprise du projet abritent deux espèces protégées, la Canche de provence et le Grand capricorne. Impact direct fort Destruction d’espèce floristique patrimoniale (IP2) sur la zone d’emprise des travaux Nature de l’impact : Les débroussaillements en phase chantier pour la création de la voirie, des habitations, le terrassement et le bruit, les poussières et les activités de chantier peuvent avoir un impact sur les populations d’espèces floristiques. Sur le site : IP2-a : Orchis champagneuxii Un individu est localisé au niveau de la zone de projet (emprise de la plateforme de pré-tri). Cependant, de nombreuses stations sont présentes au nord-est du site et généralement au sein de clairières de la suberaie. A noter que cette espèce est fréquente dans toute la plaine des Maures. Impact direct faible Risque de destruction d’espèces faunistiques protégées (IP3) sur la zone d’emprise des travaux Nature de l’impact : Les débroussaillements en phase chantier pour la création de la voirie, des habitations, le terrassement et les activités de chantier peuvent avoir un impact sur les populations d’espèces à faibles capacités de fuites comme les reptiles 87 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Sur le site : IP 3 – a : Oiseaux nicheurs communs Le projet peut induire la destruction d’individus d’espèces communes d’oiseaux nicheurs (juvéniles, œufs) présents sur le site présentant des enjeux faibles de conservation (abandon des couvées si les adultes sont dérangés) si les travaux sont réalisés lors de la période de nidification. Impact direct faible IP 3 –b : Reptiles protégés communs Deux espèces de reptiles protégées et communes sont présentes sur l’aire d’étude. Il s’agit du Lézard vert et du Lézard des murailles. Le projet peut induire la destruction de ces espèces aux capacités de fuites notables présentant des enjeux faibles de conservation. Impact direct faible Destruction d’habitats d’espèce (IP4) Nature de l’impact : L’emplacement même du projet (aménagements prévus au nivaeu de l’accueil du site) induit la destruction des habitats d’espèce présents sur le site. Sur l’aire d’étude : IP 4 –a : Espèces d’oiseaux et de reptiles protégées communes Le projet entraînerait également la destruction des habitats d’espèces pour de nombreuses espèces communes mais néanmoins protégées d’oiseaux nicheurs et de reptiles présentant des enjeux faibles de conservation. Cependant, au regard des surfaces de zones favorables à ces espèces aux alentours et du caractère très commun de ces espèces, l’impact du projet est jugé faible. Impact direct faible IP 4 –b : Espèces d’oiseaux protégées patrimoniales Le projet impliquera la destruction d’une partie de l’habitat d’espèce de la Pie-grièche à tête rousse identifié sur la zone d’étude. Toutefois, la faible surface concernée (3% de l’ensemble du domaine vitale) amène à définir l’impact comme faible. Impact direct faible Destruction d’habitats naturels (IP5) Nature de l’impact : L’emplacement même du projet (aménagements prévus au niveau de l’accueil du site) induit la destruction d’un habitat naturel présents sur le site. Sur l’aire d’étude : Les habitats naturels situés sur la zone d’emprise du projet constituent des 88 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 enjeux faibles à modérés. Impact faible à modéré VII.2.2 Impacts du projet en phase de fonctionnement Risques de pollutions par les eaux de ruissellement (IP5) Nature de l’impact : Les risques de pollution en phase de fonctionnement concernent : Les eaux de ruissellement qui, en traversant le site, peuvent être chargées en hydrocarbures, en produits phytosanitaires…, et ainsi polluer les milieux situés en aval. Sur le site : Le site est équipé de bassin de récupération et de traitement des lixiviats d’une part et de bassins de rétention des eaux pluviales d’autre part. La pollution devrait y être contenue. De plus, si les eaux sont chargées elles ne sont pas rejetées dans le milieu naturel (conformément à l’arrété préfectoral du 6 novembre 2003). Les zones de rejets pluviaux abritent des espèces protégées communes d’amphibiens (Grenouille rieuse et Rainette méridionale). Impact direct très faible à faible 89 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 VII.3 Synthèse des impacts Le tableau ci-dessous présente une synthèse des différents impacts du projet. Tableau 22 : Synthèse des impacts du projet Nature de l’impact Intensité Commentaire En phase chantier – Impacts temporaires IT1 Emprises temporaires du chantier : Présence d’espèces communes et d’habitats à enjeu de dégradation des habitats naturels et Faible à modéré conservation modéré habitats d’espèces IT2 Dérangement (bruit, etc.) IT3 IT4 en phase chantier Faible à très faible Espèces principalement communes qui se reproduisent sur le site : oiseaux nicheurs, reptiles … , hormis la Piegrièche à tête rousse mais contexte déjà perturbé du site. Pollution accidentelles Faible Présence d’espèces communes Emission de poussières Modéré Présence d’espèces protégées communes à proximité de l’aire d’étude En phase chantier – Impacts permanents IP1 Risques de destruction d’espèces dus Fort à l’emprise temporaire du chantier Présence d’une espèce végétale protégée à proximité de la zone d’emprise du projet (Aira provincialis). IP2 Risque de végétales Espèce patrimoniale mais non protégée. De nombreuses stations sur le site ne sont pas impactées par le projet. IP3 - a Risque de destruction d’espèces faunistiques protégées : Oiseaux Faible nicheurs communs IP3-b Risque de destruction d’espèces faunistiques protégées : Reptiles Faible protégés communs IP4 - a Destruction d’habitats d’espèces protégées : Oiseaux nicheurs et Faible reptiles communs Espèces très communes Destruction d’habitats protégées : Oiseaux patrimoniaux Espèce patrimoniale protégée (Pie-griècehe à tête rousse). Surface impactée très faible. destruction d’espèces Faible Espèces très communes IP4-b d’espèces nicheurs Faible IP5 Destruction d’habitats naturels Présence d’habitats naturels présentant des enjeux Faible à modéré faibles à modérés dans la zone d’emprise du projet. En phase de fonctionnement - Impacts permanents IP5 Risques de pollutions Très faible à faible Présences d’espèces communes d’amphibiens protégés dans les zones de rejets des eaux de ruissellement. 90 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 VIII. Effets cumulés prévisibles avec d’autres projets Dans le cadre de l’étude d’impact, une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus doit être menée. Il s’agit des projets ayant fait l’objet, à la date du dépôt de la présente étude d’impact : d’un document d’incidence pour demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau et d’une enquête publique (article R214-6 du code de l’environnement) ; et/ou d’une étude d’impact, et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a été rendu public. VIII.1 Liste et description sommaire des autres projets intégrés à l’analyse La liste de ces projets a été précisée par une réponse du 25 mars 2013 de l’autorité environnementale (DREAL PACA) : « Aucun avis de l’autorité environnementale n’a été rendu public sur ce secteur. En revanche, le projet de déviation de Pierrefeu du Var doit être pris en compte ». Tableau 23 : Liste des projets intégrés à l'analyse des effets cumulés Intitulé et nature du projet Maîtrise d’ouvrage Etat d’avancement du projet Distance à l’aire d’étude rapprochée Documentation disponible Localisation Projet de contournement Nord de Pierrefeu-du-Var – RD14 CG 83 En cours 3 km VNEI et dossier CNPN Biotope, 2012 A noter que ce projet vise à : - désengorger le bourg de Pierrefeu-du-Var, - Amener directement les moyens lourds de lutte contre les incendies vers Collobrières, - assurer le désenclavement de Collobrières. 91 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Carte 16 : Localisation des aires d'étude pour l'analyse des impacts cumulés 92 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 VIII.2 Analyse des impacts cumulés Le tableau suivant synthétise les impacts résiduels du projet sur les espèces et habitats naturels mis en évidence lors des prospections de 2010 réalisés dans le cadre de l’étude d’impact du projet de de contournement de Pierrefeu, après mise en place de mesures de réduction et d’évitement. Espèce ou habitat Type d’impact résiduel Niveau d’impact résiduel Tortue d’hermann Destruction d’habitat Fort Rollier d’Europe Destruction d’habitat Modéré Petit-duc Scops Destruction d’habitat Modéré Bois de frênes riverains et méditerranéens Destruction Modéré lIsoète de Durieu Destruction Modéré Tulipe précoce Destruction Modéré Aucune de ces espèces n’est présente sur le site d’étude du projet de création d’une nouvelle alvéaole sur l’ISDND de Roumagayrol. Ainsi, l’impact cumulé des deux projets est jugé comme nul. 93 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Partie D. Mesures de suppression, réduction des impacts, et des mesures d’accompagnement 94 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IX. Mesures de réduction des impacts IX.1 Limiter l’emprise des travaux (M1) L’objectif de cette mesure est de limiter l’emprise des travaux dans l’emprise permanente du projet (stationnement des engins, stockage des matériaux, zones de vie et d’atelier, etc.). Cette mesure permettra de ne pas créer d’emprise supplémentaire à l’implantation du projet. Pour cela, un balisage strict de la zone de chantier, des zones de vie et des aires de retournement est nécessaire afin que les emprises des travaux soient les plus réduites. IX.2 Mise en défens des stations de Aira provincialis (M2) A proximité de la zone d’emprise des travaux, une station de Canche de provence a été mise en évidence. Afin d’éviter tout risque de destruction d’individus pendant la phase de travaux, un balisage de la station devra être mis en place en amont du lancement des travaux. A noter que l’emprise de la plate forme de pré-tri a été modifiée et réduite dans le but d’éviter les stations de Canches de Provence contactées en 2013. IX.3 Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des arbres adaptée (M3) L’abattage des arbres et le débroussaillage nécessaires à la mise en place du projet devront avoir lieu en hiver (même si les travaux de construction se déroulent plus tard). Ceci afin d’éviter la période de nidification des oiseaux, la période de végétation des plantes (période de production des graines) et la période d’activité des insectes et des reptiles. Les périodes les plus sensibles s’étendent de mars à août ; de plus, les reptiles ont une reprise d’activité de septembre à octobre. La programmation du débroussaillage et de l’abattage des arbres en dehors des périodes sensibles permettra de limiter fortement le risque de dérangement de la faune et de destruction d’individus. Des travaux menés entre novembre et février permettront d’éviter la période de nidification des oiseaux (espèces protégées), la période de végétation des plantes (période de production des graines) et la période d’activité des insectes, des reptiles et des amphibiens. La période conseillée pour les travaux de débroussaillage et d’abattage est début novembre – fin février. 95 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IX.4 Choix d’une période de travaux adaptée (M4) Bruits, débroussaillement : La programmation du débroussaillage et de l’abattage des arbres en dehors des périodes sensibles (mars à octobre) permettra de limiter fortement, voire de supprimer le risque de dérangement de la faune et de destruction d’individus lors du débroussaillage manuel (cf. mesure précédente). Terrassement, aménagement, construction : Au contraire du débroussaillage et de l’abattage des arbres, ces travaux peuvent être effectués durant une période plus large, de juillet à mars. Seule la période de reproduction d’un grand nombre d’espèces sensibles au dérangement doit être évitée (avril à juin). Cette mesure permettra de limiter les risques liés à la destruction d’individus et au dérangement des espèces en période de nidification. IX.5 Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles (M5) Pour lutter contre les risques de pollutions accidentelles, différentes mesures sont à prévoir dans le projet : Le stationnement des engins, le stockage de produits pouvant avoir un effet nocif sur l’environnement, le ravitaillement, le nettoyage des engins et du matériel, devront être réalisés dans une zone spécialement définie et aménagée à cet effet (plateforme étanche, confinement des eaux de ruissellement) ; Aucun rejet de substances non naturelles sans autorisation ; Export des produits du déboisement, défrichement et dessouchage en dehors du site vers les filières de traitement appropriées ; Elimination et traitement de l’ensemble des déchets produits (inertes et autres substances) dans les filières de traitement appropriées. Des dispositifs de gestion et de contrôle des eaux sont mis en place sur le site : - collecte des eaux pluviales dans le bassin étanche et suffisamment dimensionné, - contrôles périodiques de la qualité de ces eaux conformément à l’Arrêté Préfectoral du 6 novembre 2003. A noter que les perméats (eaux épurées assimilables à de l’eau déminéralisée) sont utilisés en interne pour l’arrosage des pistes afin d’emêcher l’envol de poussières. IX.6 Lutte contre les pollutions en phase de fonctionnement : gestion des eaux (M6) Le site est d’ores et déjà équipé de bassins de stockage et d’unités de traitement limitant tout risque de pollution. La nouvelle alvéole sera réalisée dans le respect de la règlementation en 96 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 vigueur et de la même manière, les lixiviats seront traités et les eaux de pluie contrôlées avant rejet dans le milieu naturel (plus de détails disponibles dans la description technique du projet). IX.7 Bonnes pratiques pour le débroussaillement réglementaire pour la lutte contre le risque incendie Le débroussaillage réglementaire autour du site en activité a permis l’expression d’une espèce végétale protégée inféodée aux milieux semi-ouverts, la Canche de provence. L’impact du débrouissallage pour cette espèce est donc positif. Une hauteur de 20 cm est respectée pour conserver au mieux l’entomofaune. Cependant, certaines préconisations concernant les pratiques permettent une expression optimale de l’espèce. Ainsi, il est recommandé d’exporter les déchets végétaux induisant un enrichissement des milieux. De plus, le cycle végétatif de l’espèce s’étalant de février à juillet-août, il est conseillé d’attendre la fin de l’été pour la mise en œuvre du débroussaillement. IX.8 Suppression du risque d’impact sur les amphibiens (M8) Bien que cet impact ne résulte pas du projet de création de la nouvelle alvéole, une mesure simple peut être prise afin de limiter les impacts sur la population de Pélodyte ponctué utilisant le bassin de stockage des eaux pluviales pour la reproduction. Afin de supprimer la pénétration pour la reproduction du Pélodyte ponctué l’impact négatifs de ces bassin sur l’espèce, il est proposé d’installer un grillage à mailles très serrées afin d’empécher l’accès au bassin pour les amphibiens. X. Mesures d’accompagnement (MA) du projet et suivis X.1 Présence d’un coordinateur environnemental et rédaction d’un Plan d’Assurance Environnement (MA1) 97 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 L’objectif de ce suivi est de permettre à l’autorité administrative qui délivre l’autorisation de réaliser les travaux de s’assurer de la mise en place effective des mesures d’intégration environnementales. Muni d’une bonne expérience dans les domaines des chantiers et de la protection de l’environnement, le chargé de l’environnement devra s’assurer : du respect des normes par les entreprises chargées de l’exécution des travaux, de la bonne application des mesures de suppression et de réduction d’impact définies dans la présente étude, de la possibilité d’agir rapidement en cas de problème ou de dysfonctionnement. Cette personne pourra également assurer la sensibilisation des personnes intervenant sur le site sur la vulnérabilité du patrimoine naturel présent (réunion de chantier, formation des entreprises…). Une attention particulière sera portée sur le phasage des travaux (en dehors des périodes d’activités des espèces) et sur le balisage des espèces protégées. 98 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 XI. Réevaluation des impacts après mesures et coût des mesures envisagées XI.1 Réévaluation des impacts après mesures 99 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Tableau 24 : Réévaluation des impacts après mesures IT1 Nature de l’impact Niveau de l’impact Emprises temporaires du chantier : dégradation des Faible à modéré Mesures de réduction M1 : Limitation de l’emprise des travaux Impact résiduel Faible à très faible habitats naturels et habitats d’espèces IT2 Dérangement en phase chantier (bruit, etc.) Faible à très M2 : Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des faible arbres adaptée Nul M3 : Choix d’une période de travaux adaptée IT3 Pollution accidentelles Faible MA1 : Présence d’un coordinateur environnemental et rédaction Faible d’un Plan d’Assurance Environnement M9 : Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles IT4 Emission de poussières Modéré MA1 : Présence d’un coordinateur environnemental et rédaction Faible d’un Plan d’Assurance Environnement M 5 : Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles. IP1 Risques de destruction d’espèces dus à l’emprise Fort temporaire du chantier Destruction d’espèces végétales IP3-a Risque destruction Faible M2 : Mise en défens des stations de Aira provincialis IP2 de M1 : Limitation de l’emprise des travaux d’espèces faunistiques Faible / Faible Faible M2 : Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des Nul protégées : Oiseaux nicheurs communs arbres adaptée M3 : Choix d’une période de travaux adaptée IP3-b Risque de destruction d’espèces protégées : Reptiles protégés communs faunistiques Faible M2 : Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des Faible arbres adaptée M3 : Choix d’une période de travaux adaptée 100 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 IP4-a Nature de l’impact Niveau de l’impact Mesures de réduction Impact résiduel Destruction d’habitats d’espèces protégées : Oiseaux Faible / Faible Faible / Faible nicheurs et reptiles communs IP4-b Destruction d’habitats d’espèces protégées : Oiseaux nicheurs patrimoniaux IP5 IP5 Destruction d’habitats naturels Risques de pollutions Faible à modéré Très faible à faible Faible à modéré M11 : Lutte contre les pollutions en phase de fonctionnement : Très faible gestion des eaux 101 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 XI.2 Coût estimatif des mesures envisagées Tableau 25 : Coût estimatif des mesures Mesures Coût M1 : Limitation de la zone d’emprise des travaux Coût de l’installation (piquets, filet): environ 5000 euros M2 : Mise en défens des stations de Aira provincials Coût de l’installation (piquets, filet): environ 2000 euros M3 et M4 : Choix d’une période de travaux adaptée Coût intégré à la conception du projet : pas de surcoût M5 : Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles Coût intégré à la conception du projet : pas de surcoût M6 : Lutte contre les pollutions des eaux : gestion des eaux Coût intégré à la conception du projet : pas de surcoût pluviales M7 : Bonne pratiques pour le débroussaillement réglementaire pour la lutte contre le risque incendie M8: Suppression du risque d’impact sur les amphibiens MA1 : Présence d’un coordinateur environnemental rédaction d’un Plan d’Assurance Environnement TOTAL des mesures / Environ 5000 euros et 5000 euros en phase travaux (basée sur une estimation de 5 jours d’accompagnements) 17 000 euros environ 102 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Bibliographie Botanique: ABOUCAYA A., 1999 – Premier bilan d'une enquête nationale destinée à identifier les xénophytes invasifs sur le territoire français (Corse comprise). 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Birdlife Conservation Series N°3, BirdLife International. 600p. 108 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Annexes Annexe 1 : Relevé floristique 110 Annexe 2 : Liste des espèces d'oiseaux contactées 110 109 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013 Annexe 1 : Relevé floristique Annexe 2 : Liste des espèces d'oiseaux contactées Espèces Point d'écoute 1 Bergeronnette grise (Motacilla alba) 2 Bruant zizi (Emberiza cirlus) Point d'écoute 2 2 Point d'écoute 3 1 1 1 Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) Point d'écoute 4 1 1 1 1 1 Choucas des tours (Corvus monedula) 15 ind Corneille noire (Corvus corone) 20 ind 3 ind Coucou gris (Cuculus canorus) 1 Epervier d'Europe (Accipiter nisus) 1 1 ind Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) 1 Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) 1 Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) 3 Geai des chênes (Garrulus glandarius) 1 Goéland leucophée (Larus cachinnans) 1 ~ 60 ind 2 ~150 ind Grand Corbeau (Corvus corax) 2 Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) 2 1 Grive draine (Turdus viscivorus) 1 1 1 2 2 ind Merle noir (Turdus merula) 1 Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) 3 Mésange bleue (Parus caeruleus) 1 2 1 Mésange charbonnière (Parus major) 2 Milan noir (Milvus migrans) 1 1 4 ind Pie bavarde (Pica pica) 2 2 ~ 15 ind 1 Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator) 1 Pigeon ramier (Columba palumbus) 1 Pinson des arbres (Fringilla coelebs) Pouillot de Bonelli (Phylloscopus bonelli) 1 Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) 1 1 1 1 1 2 2 1 1 3 2 4 2 2 3 Serin cini (Serinus serinus) 1 2 Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) 1 1 Total 14 espèces 1 2 2 1 15 espèces 13 espèces 12 espèces 110 Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu) Biotope, Décembre 2013