Traduction: C. Tinturier D.O. De la recherche intéressante de la NASA (Etats-Unis) : Recherche et Technologie: Exploration humaine et développement d'entreprise de l'espace Centre de Recherches de la NASA Ames Dans l’étude suivante, les chercheurs de la NASA énoncent : "Bien qu'on assure souvent que le crâne est un récipient rigide avec un volume constant, beaucoup de chercheurs ont démontré que les os crâniens se déplacent en association avec des changements de la “PIC”. Mesure ultrasonique des formes d'onde intracrâniennes ToshiakiUeno, Richard E. Ballard, Laurent M. Shuer, William T. Yost, John H. Cantrell, Alan R. Hargens Les changements de la pression intracrânienne (PIC) sont importants pour la compréhension des réglages lors des modifications de la pesanteur. La PIC peut augmenter sous l’action de la micro gravité due à un déplacement des liquides de la tête. Déjà fréquemment observée dans diverses situations cliniques, une PIC élevée cause des céphalées, des nausées et des vomissements en jets, qui sont semblables aux symptômes du syndrome d'adaptation de l'espace. Au-dessus de 20 millimètres de mercure, la PIC peut compromettre la circulation cérébrale. Cependant, il n'y a aucun résultat expérimental pour confirmer l'hypothèse que la PIC est modifiée réellement pendant l'exposition aux forces de la micro gravité, principalement en raison de l’aspect invasif des techniques actuellement disponibles. Ames a développé et adapté un dispositif ultrasonique qui mesure des changements de la distance intracrânienne utilisant d'une façon non invasive une technique brevetée de boucle verrouillée par phase d'impulsion (PPLL). Bien qu'on assure que le crâne soit rigide, beaucoup d'investigateurs signalent que les os du crâne se déplacent de l’ordre de plusieurs micromètres en association avec la pulsation de la PIC résultant des variations de la pression artérielle. Le nouveau dispositif ultrasonique enregistre d'une façon non invasive des formes d'onde de la PIC issues des mouvements du crâne, permettant, par des analyses des composants pulsatiles des formes d'onde de la PIC, une évaluation de la PIC dynamique. Les amplitudes des composants pulsatiles de la PIC nous renseignent sur la conformité intracrânienne; elles mettent en évidence l'importance des changements de la PIC avec les variations de volume de n'importe quel composant intracrânien (cerveau, sang, ou liquide céphalo-rachidien). Cliniquement, il est important de surveiller la conformité intracrânienne parce qu'elle fixe la capacité volumique des tissus et des liquides intracrâniens. De plus, étant donné que la courbe de la relation entre la pression et le volume est généralement exponentielle, un rapport inverse existe entre la conformité intracrânienne et la pression. Ainsi, des changements du niveau moyen de la PIC peuvent également être estimés à partir des composants pulsatiles des formes d'onde de la PIC. Comme indiqué ci-dessus, les mesures par ce dispositif ultrasonique se corrèlent bien (R2 = 0.80) avec la PIC mesurée de façon invasive sur le cadavre. Dans ce contexte, de nouvelles données ont été obtenues chez des patients dans deux cas de figure. Premièrement, des formes d'onde de la distance intra-crânienne ont été observées chez un patient qui subissait une craniotomie. Un capteur ultrasonique a été placé directement sur la surface du crâne du patient après qu'une incision de peau ait été faite (le crâne était intact au moment de la mesure). Le premier cas prouve que des changements pulsatiles de la distance crânienne ont été associés à un cycle cardiaque. Dans l'autre cas, on a comparé les changements obtenus en tenant compte de la distance crânienne et de la PCI mesurée de façon invasive chez un patient victime d’un trauma crânien. Il y avait une bonne corrélation entre les deux mesures comme cela est représenté sur la deuxième figure. Bien qu'il y ait toujours une possibilité que la pulsation cutanée affecte la mesure quand un capteur est placé sur la peau, ces résultats indiquent que la technique est assez sensible pour mesurer, de façon non ivasive, les composantes pulsatiles des formes d'onde de la PCI, dues aux mouvements du crâne chez l'homme. Point de contact : T. Ueno/A. Hargens (650) 604-5747/5746 [email protected] L'évaluation non invasive de la pression pulsatile en utilisant des ultrasons intra-crânienne Toshiaki Ueno, Richard E. Ballard, John H. Cantrell, William T. Yost, Alan R. Hargens L’exposition à la micro gravité cause un déplacement de sang vers la tête qui peut élever la pression intra-crânienne (PCI). Comme souvent observé chez des patients présentant des tumeurs ou des hémorragies cérébrales, l'élévation de la PCI peut causer des céphalées, des nausées, ou des vomissements. Ces conditions suggèrent nettement qu’une PCI élevée dans une situation de micro gravité puisse causer ou aggraver les symptômes semblables à ceux observés lors de vols dans l’espace. En outre, de récentes observations cliniques suggèrent qu’une PCI élevée altère la circulation du sang dans le cerveau et l'activité neuronale normale. Par conséquent, la PCI est un paramètre pertinent pour comprendre l'adaptation physiologique à la micro gravité. Cependant, l'importance et les variations de la PCI sont toujours inconnues, principalement en raison de l’aspect invasif des techniques actuellement disponibles. Un nouveau dispositif d'ultrasons, pour mesurer les mouvements du crâne qui se produisent conjointement avec des changements de la PCI, a été développé et perfectionné. Le principe de ce dispositif est basé sur la boucle verrouillée par phase d'impulsion (PPLL), qui permet la détection des changements de la distance, de l’ordre de micromètres, entre un capteur d'ultrasons situé d'un côté du crâne et la surface intérieure opposée du crâne. Bien qu'on assurre que souvent le crâne soit un récipient rigide avec un volume constant, beaucoup de chercheurs ont démontré que les os crâniens se déplacent en association avec des changements de la PCI. Classiquement, l'instrument transmet un ultrason de 500 kilohertz au travers du crâne par l'intermédiaire d'un capteur placé sur la tête. L'onde ultrasonique traverse la cavité crânienne, se refléchi sur la surface intérieure du côté opposé du crâne, et est reçue par le même capteur. Dans la première expérience, des changements de la distance crânienne sur trois cadavres (âgés de 85 à 90 ans) ont été mesurés avec le dispositif d'ultrasons, alors que des changements pulsatiles de la PCI étaient produits par injection saline dans un ventricule léatéral. Pour corréler directement la mesure non invasive avec la PCI, une fibre optique a été introduite par un cathéter dans l'espace intra-crânien. Dans la deuxième expérience, des changements de la distance crânienne sur six volontaires en bonne santé (âgés de 18-31 ans) ont été mesurés tandis qu'ils étaient placés à 60 degrés, 30 degrés d’inclinaisons tête en haut, et des positions d'inclinaison de tête vers le bas de 10 degrés. La PCI n'a pas été mesurée directement. Dans les deux expériences, un capteur d'ultrasons était fixée sur la face latérale de la tête au-dessus de l'oreille droite. Dans l'étude sur cadavre, l'analyse des fréquences (transformation rapide de Fourier) a indiqué que des pulsations crâniennes ont été clairement associées aux pulsations de la PCI (voir la première figure). Dans l'étude avec inclinaison, l’importance des pulsations crâniennes a montré une corrélation linéaire avec les angles comme cela est représenté sur la deuxième figure. Le dispositif d'ultrasons a une sensibilité suffisante pour détecter la pulsation crânienne liée aux cycles cardiaques. Comme déjà indiqué, l'amplitude des pulsations de la PIC est étroitement liée à la conformité intra-crânienne. En d'autres termes, quand le volume et la pression des liquides intra-crâniens augmentent, la pulsation artérielle produit une pulsation plus élevée de l'amplitude de la PCI. La plus grande amplitude de pulsations de la PIC se manifeste par de plus grandes fluctuations dans la distance à travers le crâne. En conséquence, en analysant l'importance des pulsations crâniennes, les évaluations absolues de la PCI pendant les vols dans l’espece sont possibles. Point de contact : A. Hargens (650) 604-5746 [email protected] Fig. 1. Résultats d'étude sur cadavre. Des formes d'onde typiques de la boucle verrouillée par phase d'impulsion (PPLL) ressortent et les PCI sont montrées sous forme de ligne continues et de tirets, respectivement. Des pulsations de PCI ont été produites manuellement par infjection saline dans le ventricule à une cadence de 1 cycle/second (1 hertz). Les unités de la sortie de PPLL sont des tensions. Les résultats de l'analyse de fréquence sont superposés. Fig. 2. Les résultats de l’étude avec inclinaison (n = 6). Des amplitudes de changements pulsatiles de la sortie de PPLL sont montrées en opposition avec les angles d'inclinaison. Une ligne de régression linéaire est superposée. Fig. 3. Les formes d'onde de la distance crânienne et de la tension artérielle mésurée à l'artère brachiale apparaissent sous forme de lignes continues et tirets, respectivement. Des formes d'onde de la distance intra-crânienne ont été rassemblées pendant deux périodes séparées pour démontrer la reproductibilité des mesures. La distance crânienne est exprimée en tant que tension en volt du circuit de la PPLL . Fig. 4. Dans le serpent de boue (espèce aquatique), la PCI a grimpé jusqu'à 42 millimètres de mercure (mmHg) pendant l'inclinaison de tête vers le bas, tandis que dans le serpent jaune de rat (espèce semi-arborescente), la PCI a atteint 23 mmHg.