Motricite part III

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Motricite part III
•
L’aire motrice primaire M1 (aire 4) commande et
module les mouvements volontaires.
– Et déclenche la modulation de mouvements
rythmiques (la marche).
•
L’aire prémotrice ventrale PMv (aire 6) : mouvements
volontaires de type stimulus-réponse.
•
L’aire prémotrice dorsale PMd (aire 6) construit des
associations stimulus-réponse et les réponses
différées.
•
L’aire motrice supplémentaire SMA (aire 8) : exécution
et « visualisation » mental de séquences de
mouvements volontaires (plans d’action).
•
L’aire motrice présupplémentaire preSMA (aire 8) :
mémorisation de séquences de mouvements.
•
Des aires du cortex préfrontal (ex. 46) sont impliquées
dans l’élaboration de séquences de mouvements.
Toutes les aires motrices sont reliées
à des aires sensorielles.
Décharge précoce des neurones de l'aire prémotrice
Weinrich et Wise (1982..)
Neurophysiologie comportementale
-pour compléter les expé de
stimulations/lésions
-pour comprendre les séquences
d’activation des neurones moteurs :
enregistrement de neurones au cours d’un
comportement
==> Evarts dans les années ‘60
Enregistrement (extracellulaire) de l'activité
d'un neurone dans l’APM: ces cellules
déchargent avant le déclenchement du
mouvement et s’arrêtent une fois le
mouvement lancé.
Certains neurones sont sensibles à la direction
du mouvement.
LA SÉQUENCE D'ACTIVATION DES AIRES MOTRICES
Chronophotographie par Etienne Jules Marey
Le cerveau sert essentiellement à produire des comportements
qui sont d’abord et avant tout des mouvements.
Un comportement est un ensemble de mouvements produits par des muscles.
Ces muscles sont sous contrôle de notre système nerveux
Trois opérations nécessaire au déclenchement d’un mouvement volontaire :
1) sélectionner une réponse adaptée à la situation dans un répertoire de réponses
possibles. Cette réponse correspond à un objectif comportemental particulier ;
déterminée de façon globale et symbolique. Planification du mouvement : aires
préfrontales informées par d’autres régions de la situation
2) planification du mouvement.  définir les caractéristiques de la réponse sélectionnée
en terme de séquences de contractions musculaires pour réaliser la réponse.
Transmission à l’aire 6 : choix d’un ensemble de muscle à contracter pour le mouvement.
3) exécuter le mouvement proprement dit.  activation des MN responsables de la
mécanique du geste Puis vers cortex moteur primaire (aire 4) : exécution du mouvement
Ex : prendre un verre d’eau  augmentation de l’activité électrique dans la région
frontale du cortex qui va activer le cortex qui, avec l'aide de l'information fournie par
cortex visuel, va déterminer la trajectoire idéale pour atteindre le verre. Mise à
contribution des noyaux gris et ducervelet qui aident à initier et à coordonner la
séquence de muscles à activer.
Pour que les mouvements soient coordonnés, précis et rapides  informations
sensorielles pour adapter et corriger la trajectoire.
Surtout grâce au cervelet (proprioception: position des articulations et du corps dans
l'espace).
Par conséquent, les messages émis par le cortex moteur sont eux-mêmes déclenchés
par des messages provenant d’autres aires corticales. Le cortex moteur est aussi en
étroite relation avec des structures sous-corticales (ganglions de la base et cervelet)
qui communiquent avec le cortex via le thalamus
« Attention » : lobes pariétaux et frontaux
en activité avec les structures souscorticales impliquées dans la vigilance et
l’attention.
« prêt? » : activation des aires corticales
supplémentaires et prémotrices (stratégies
du mouvement élaborées et maintenue
jusqu’au signal du départ)
« partez ! » peut venir de l’extérieur ou du
sujet lorsqu’il décide que les conditions sont
réunies pour déclencher l’action.
Fait intervenir des informations issues de
structures sous-corticales (ganglions de la
base) qui vont influencer l’aire 6, puis
éventuellement le cortex primaire qui va
réaliser l’action
VIII. 3 Les voies descendantes du contrôle et de l’ordre moteur
VIII.3.1. Organisation générale entre systèmes sensitif et moteur
Moteur
Sensitif
VIII.3.2. Deux systèmes de voies descendantes
90
Les voies descendantes peuvent être divisées en:
a) Système latéral mvts volontaires  musculature distale. Sous contrôle du Cx
moteur.
b) Système ventro-médian  posture  musculature axiale. Sous contrôle du
tronc cérébral.
La composante majeure du système latéral est la voie corticospinale
VIII.3.2.1. Le système latéral
1) faisceau corticospinal
2) faisceau rubrospinal.
Ces systèmes sont croisés : projections
finales contralatérales
Le faisceau corticospinal est le plus
important. Un million d'axones, dont
2/3 issus des aires corticales 4 et 6 et
1/3 du cortex somatosensoriel et du
lobe pariétal.
Les noyaux rouges (mésencéphale)
projettent leurs axones dans la partie
supérieure du bulbe pour rejoindre la
partie latérale de la moelle.
Attention : moelle cervicale seulement
92
VIII.3.2.2 Le système ventromédian
quatre faisceaux descendants dont l'origine se situe au niveau du tronc cérébral.
a) Faisceaux réticulospinaux d’origine pontique et bulbaire (n=2)
b) voies vestibulospinales et tectospinales (origine : nyx vestibulaires et tectum =
tubercules quadrijumeaux) (n=2)
a) faisceaux réticulospinaux
Origine au niveau de la formation
réticulée dans le tronc cérébral.
Le faisceau réticulospinal pontique
action facilitatrice sur les muscles
anti-gravitaires  facilitation des
extenseurs des membres inférieurs.
Cette voie agit également sur les
muscles fléchisseurs des membres
supérieurs.
C’est l’inverse pour le faisceau
réticulospinal bulbaire
Projections ipsilatérales
b)voies vestibulospinales et tectospinales
93
Mésencéphale
Attention
Moelle cervicale
seulement
Ils contrôlent :
-la position de la tête par rapport aux épaules
-le maintien de la tête dans une position déterminée lorsque le corps se déplace dans l'espace.
-l'orientation de la tête en réponse à des nouveaux stimuli.
Le faisceau vestibulospinal à pour origine les noyaux vestibulaires (appareil vestibulaire)
94
VIII.4. Résumé des voies descendantes
4) faisceau réticulospinal
1) faisceau corticospinal
2) faisceau rubrospinal
pontique et bulbaire
3) faisceau vestibulospinal
et tectospinal
En résumé, on peut considérer qu'il existe quatre voies qui permettent le contrôle du mouvement
IX. Les Ganglions de la Base
95
L'aire 6 reçoit des informations d'origines
sous corticale issues principalement des
noyaux du thalamus (noyau VL).
Les informations provenant du cortex sont
traitées au niveau des ganglions de la base
puis retournent au cortex :
Boucle cortico-striato-corticale
Les ganglions de la base=le striatum (le noyau caudé+le
putamen), le globus pallidus et les noyau sous-thalamiques
(NST). + la substance noire (substancia nigra ou locus niger).
Les neurones de VL excitent ceux du cortex.
Sans mouvements, le globus pallidus est spontanément actif
et inhibe le VL pas d’activation du Cx moteur.
L'activité corticale (mvt) inhibe les neurones du globus pallidus
 lève l'inhibition sur VL et donc stimule l'AMS
IX. 1) Rôle des noyaux gris centraux (ganglions de la base)
•
Impliqués dans le contrôle du mouvement volontaire,
mais ne peuvent pas le déclencher
•
Ils sont impliqués dans l'initiation des mouvements
volontaires (Parkinson)
•
Ils sont impliqués dans l'inhibition des mouvements
indésirés
(Chorée de Huntington)
•
Moins impliqués dans les mouvements bien
automatisés et déclenchés en externe.
La maladie de Parkinson
Atteinte neurodégénérative :
perte de neurones dopaminergiques
de la substance noire
Mauvais contrôle de la fonction des ganglions de la base
Retour vers le cortex moteur défectueux
- chronique, évolutive et pour le moment incurable
- étiologie inconnue
- pas de différence homme-femme (Shastry 2001)
- Symptômes moteurs
Quelques chiffres
La plus fréquente des affections neurologiques dégénératives.
- 4 millions de personnes affectées dans le monde
- En Europe, la prévalence
estimée à 1,6 % chez les personnes de plus de 65 ans.
- En France, 70 000 à 100 000 malades, 8 000 nouveaux / an.
- La maladie débute généralement entre 55 et 65 ans
mais 5 à 10 % des patients sont atteints entre 30 et 55 ans.
- Après 6 ans d'évolution, 60 % des malades = fluctuations motrices.
Evolution de la maladie
5 stades :
Stade 1 à 3:
tremblements et rigidité, bradykinésie du stade 1 le plus léger
au stade 3 ou il faut une aide pour marcher car les réflexes posturaux commencent à
diminuer
Stade 4 et 5
perte d'efficacité de la L-Dopa. Très forte akinésie
Perte de l’autonomie, patient souvent alité
Symptômes
1. Tremblements des membres au repos
2. augmentation du tonus musculaire (rigidité, ou hypertonie)
3. akinésie (mouvements volontaires rares et lents) ou
bradikinésie (ralentissement moteur, difficulté à engager un
mouvement)
4. Parfois atteintes intellectuelles
5. Stades plus avancés, la maladie peut s'accompagner de
confusion mentale ou de démence (10 à 15% des cas).
6. Dans 30 % des cas, le malade peut présenter une dépression.
7. D'autres symptômes peuvent s'ajouter : amaigrissement,
constipation, hypersalivation, troubles du sommeil, de la parole et
de l'écriture.
Physiopathologie
Maladie de Parkinson
Perte des neurones dopaminergique de la substance noire
Sujet normal:
500 000 neurones DA dans chaque SN
Sujet Parkinsonien: (premiers symptômes)
100 000 neurones dans chaque SN
Mauvais contrôle de la fonction des ganglions de la base
Retour vers le cortex moteur défectueux
Trouble du déclenchement des mouvements volontaires
Vieillissement
SPECT normal
Niveau de L-DOPA chez un sujet sain et un sujet parkinsonien
Striatum
Neurones de la SN chez
un sujet sain et un
Parkinsonien
Physiopathologie
La dopamine a un effet facilitateur sur la boucle motrice
Dans Parkinson, le déficit de DA aboutit à
l’apparition d’un frein moteur excessif sur le cortex moteur
Effet inhibiteur
sur la motricité
Moins de
dopamine
Globus
pallidus
interne
FREIN
MOTEUR
Plus de
dopamine
Effet facilitateur
sur la motricité
Les acteurs de la maladie
SYSTEME EXTRA-PYRAMIDAL
- La substance noire
- Les ganglions de la base
Striatum= noyau caudé et putamen Noyau gris centraux:
Globus pallidus externe et interne déclenchement
du mouvement volontaire
Noyau sous-thalamique
-Le thalamus
-Le cortex moteur
(Aire 6:
aire prémotrice
aire motrice supplémentaire)
Les acteurs de la maladie
Les acteurs de la maladie
Ganglions de la base
1er problème: l’akinésie
Due à un frein moteur excessif
Effet inhibiteur
sur la motricité
Moins de
dopamine
Globus
pallidus
interne
FREIN
MOTEUR
Plus de
dopamine
Effet facilitateur
sur la motricité
Gbase
VL
Les axones des neurones du noyau VL (ou VLo) projettent dans l'aire 6 du cortex
Régulation centrale de la motricité
Normal: Le GPi exerce un frein moteur sur thalamus
Cortex
Cortex Prémoteur
+
Glu
Glu
+
Striatum
Thalamus VL
n. GABA
Peu actifs au repos
-
GP int.
n. GABA
toniques au repos
Gaba
VOIE DIRECTE et INDIRECTE
Normal: l’activité tonique de repos du GPi est réglée par 2 voies:
directe et indirecte
Prémoteur
+
Striatum
Thalamus VL
n. GABA
Peu actifs au repos
-
GPe / GP int.
n. GABA
toniques au repos
+
Voie Directe
Voie Indirecte
Nyx Sous-Thalamiques
VOIE DIRECTE = voie D1
Normal: activité de la voie directe = levée du frein moteur
or, la stim D1 active la voie directe (+AC+AMPc)
Prémoteur
+
D1
SN
Striatum
Thalamus VL
n. GABA
Peu actifs au repos
-
GP int.
n. GABA
toniques au repos
Voie Directe
Modulation
VOIE INDIRECTE = voie D2
Normal: activité de la voie indirecte: maintient le frein moteur
Or , la stim D2 inhibe la voie indirecte
(-Ac-AMPc)
Prémoteur
+
D1
Striatum
SN
D2
-
Thalamus VL
+
n. GABA
Peu actifs au repos
-
-
GPe / GP int.
Au repos, les NST sont
Inhibés par GPe.
Le GPi est sous influence
de la voie directe
n. GABA
toniques au repos
Nyx Sous-Thalamiques
+
Voie Directe
Voie Indirecte
Modulation
Régulation centrale de la motricité
Normal:
Le GPi exerce un frein moteur sur thalamus
La dopamine a un effet facilitateur sur la motricité
la stim D1 inhibe le GPi: levée du frein moteur
la stim D2 inhibe le ny ss thal. Renforce le frein moteur
Parkinsonien: balance du frein moteur est déréglée
Inhibition du GPi par voie directe D1 est insuffisante
La stimulation du GPi par la voie indirecte D2 est accrue
Le GPi est anormalement excité
FREIN MOTEUR ACCRU
akinésie
2ème problème: hypercholinergie
Les IN Ach du striatum sont normalement
inhibés par les voies DA de la voie nigro-striée.
Ce rétro-contrôle négatif est restreint car le système manque de DA
Hypercholinergie striatale
Hypertonie (rigidité)
Tremblements
Hypersalivation
Cx moteur
Cx moteur
GG base
GG base
DASN
AchStriatum
Cx moteur
Cx moteur
DA stimule
+
DA absente
+
+
-
GG base
-
F réticulée
+
+
GG base
F réticulée
-
Inhibition
effective
Ach inhibe
+
Ach inhibe
Eveil =
FRA puissante
+
Moelle épi.
Activité Muscul
contôlée
Sain
-
Moelle épi.
Aug. Tension et
trembements
Parkinson
+
+
VOIE DIRECTE et INDIRECTE
Normal: l’activité tonique de repos du GPi est réglée par 2 voies:
directe et indirecte
Prémoteur
+
Striatum
Thalamus VL
n. GABA
Peu actifs au repos
-
GPe / GP int.
n. GABA
toniques au repos
+
Voie Directe
Voie Indirecte
Nyx Sous-Thalamiques
Nouvelles stratégies thérapeutiques
1) Stimulation des nyx sous thalamiques
Levée du frein moteur
Prémoteur
+
Striatum
La fréquence de stimulation
utilisée inhibe le
noyau sous-thalamique
+
Thalamus VL
n. GABA
Peu actifs au repos
-
GPe / GP int.
n. GABA
toniques au repos
-
+
Voie Directe
Voie Indirecte
Nyx Sous-Thalamiques
2) Implantation d’électrodes stimulatrice des noyaux ss thalamiques
4 électrodes sont insérées dans les noyaux sous-thalamiques
2 générateurs (batterie) d’impulsions éléctriques sont implantés sous les clavicules
(comme les pacemakers cardiaques).
Le patient contrôle le générateur à l’aide d’un transmetteur manuel
électromagnétique.
En fonction du lieu d’implantation des électrodes, le signal électrique va bloquer les
symptômes
2) Implantation de cellules souches
PET-SCAN de 18F-DOPA d’un sujet sain et d’un malade Parkinsonien
Notez la réduction de capture de DOPA dans les ganglions de la base chez le malade.
Après transplantation de cellules fœtales qui synthétisent la DOPA dans le striatum, l’image de
recapture de DOPA est améliorée
X. Le cervelet
Localisation
Connexions générales
110
X. 1. Rôle du cervelet
111
•
Le cervelet est impliqué dans le contrôle du
mouvement volontaire, mais ne peut pas le
déclencher.
•
Il est impliqué dans la motricité fine et la coordination
des mouvements.
•
Il est impliqué dans l'apprentissage d'automatismes
(enchaînements).
Les voies cérébelleuses : afférences
le cervelet entretient d’étroites relations avec
le cortex.
Aires motrices, somatosensorielles et
pariétales postérieures envoient un important
contingent d’axones vers les noyaux du pont
(tronc cérébral). Les neurones du pont
projettent ensuite leurs axones dans le
cervelet.
Voie corticopontocérébelleuse : 20 millions
d’axones, 20 fois plus que le faisceau pyramidal
!
Les voies cérébelleuses : efferences
Les deux hémisphères cérébelleux projettent en retour
vers le cortex moteur par une voie qui fait relais au
niveau du noyau ventrolatéral (VL) du thalamus.
Les hémisphères cérébelleux influencent la
musculature des membres via le cortex et le système
moteur latéral
Les deux hémisphères du cervelet ne sont pas
divisés en deux comme les hémisphères du
cerveau.
La partie médiane = le vermis cérébelleux.
Le vermis ne présente pas de latéralisation et
envoie des axones vers le tronc cérébral qui, par
l’entremise du système ventromédian, contribue
au maintien de la posture
X.2. La cellule de Purkinje:centre intégrateur du cervelet
Afférence
Efférence
Afférence
Pont (cortex)
ME (noyau de
Clarck) :
Ordre moteur
Ia
Olive inférieure
Proprioception musculaire
/articulaire et équilibre
Afférences
sensorielles
Ordre moteur Afférences
sensorielles
Voies motrices descendantes
X.2. La cellule de Purkinje:
centre intégrateur du cervelet
X.3. Résumé des Boucles Motrices Passant par le Cervelet
VL
Pont
Cervelet
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