Date : _____________________ Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec recommande aux jeunes de 14 à 16 ans de se présenter pour un rappel du vaccin dCaT. Il invite donc les élèves de la 3e secondaire à se faire vacciner. Sachant que la vaccination est un geste médical qui n’est pas sans risque, les parents de Vincent ne s’entendent pas sur la pertinence de ce rappel. Alors que le père est d’avis que la décision de se faire vacciner est très personnelle, la mère considère plutôt que ce geste relève de la solidarité et de la conscience sociale. Vincent ne sait plus quoi penser! Comment peut-il prendre une décision éclairée sans savoir comment les vaccins nous protègent contre certaines infections? Quels risques court une personne qui se fait vacciner? Courtoisie : WPClipart Vincent devrait-il recevoir ce vaccin? Mon nom : ______________________________________ Maxime Lavoie 303 Groupe : __________ NOTE Afin de respecter la confidentialité, le nom de la personne ayant participé à la mise à l’essai de cette évaluation a été modifié. Il faut noter que le contenu de ce document comporte des fautes d’orthographe, puisqu'il s'agit d'une retranscription textuelle d’une vraie copie d’élève. Situation d’apprentissage et d’évaluation conçue par les enseignants de la Commission scolaire des Affluents sous la supervision du Service des ressources éducatives Je dois expliquer le fonctionnement des vaccins. Je dois aussi m’informer de l’importance de la vaccination pour les individus et pour la société. Je dois relever des risques à se faire vacciner et déterminer si les risques de la vaccination sont plus importants que les risques de contracter la maladie. Le vaccin nous protège de développer la maladie. Un vaccin ne peut guérir la maladie, il faut être vacciné avant de contracter la maladie. Si une personne déjà infectée reçoit une dose de vaccin, elle peut devenir plus gravement malade. Qu’est ce qu’un vaccin? Comment distingue-t-on un vaccin d’un rappel? Que veulent dire les appellations DCT, dCaT, D2T5? Quels sont les risques réels de la vaccination? Qu’est-ce que les anticorps et comment sont-ils produits? Quels sont les impacts lorsque seule une partie de la population participe à une campagne de vaccination? Qui est Edward Jenner? Est-il nécessaire de se faire vacciner quand une maladie est pratiquement éradiquée? Quels sont les différences entre la vaccination et les antibiotiques? Un vaccin est une petite dose affaiblie de bactéries responsables d’une maladie. En l’administrant à une personne, son corps produira des anticorps. Si une personne entre en contact avec la maladie, les anticorps présents pourront combattre la maladie et même parvenir à l’éliminer sans même que la personne ne devienne malade. Les conséquences de la maladie sont toujours plus graves que les effets négatifs possibles de recevoir un vaccin. 2 La vaccination consiste à mettre en contact un agent infectieux dans un organisme vivant pour stimuler le système immunitaire. L’agent infectieux s’appelle un antigène et l’anticorps est l’agent de défense produit par les globules blancs. Chaque antigène provoque la production d’anticorps précis. C’est pourquoi on doit inoculer une personne avec un vaccin pour chaque maladie contre laquelle on souhaite la protéger. Il est parfois nécessaire de donner plusieurs doses d’un même vaccin à une personne, car parfois on n’est pas certain que sa production d’anticorps est assez grande pour la protéger de la maladie. Il faut alors redonner une nouvelle dose de vaccin un peu plus tard. C’est ce que l’on appelle un rappel. En plus, la production d’anticorps par les globules blancs diminue parfois avec le temps. On dit alors que le vaccin a perdu son efficacité. Après un certain nombre d’années, il faut administrer le vaccin de nouveau pour être certain que l’individu est protégé. C’est le cas du dCaT. Il existe trois types de vaccins : agents infectieux inactivés, agents vivants atténués, des sous-unités d’agents infectieux. Agents infectieux inactivés : vaccins produits à partir de bactéries ou de virus qui ont été tués ou traités pour les rendre inoffensifs. Agents vivants atténués : vaccins produits à partir de bactéries ou de virus qui ont été affaiblis, ne pouvant entièrement développer la maladie, mais conservent tout de même certaines propriétés qui forcent le système immunitaire à produire des anticorps. Sous-unités d’agents infectieux : vaccins contenant des substances que l’on retrouve naturellement sur un virus ou une bactérie et qui ne sont pas toxiques. Cela permet aux globules blancs de produire des anticorps qui reconnaîtront ces substances sur le virus et qui pourront les détruire avant que ne se développe la maladie. C’est le cas du vaccin dCaT. 3 La diphtérie La diphtérie est une maladie contagieuse qui s’attaque aux voies respiratoires, les bloquant jusqu’à causer la mort. Elle s’attaque surtout aux enfants entre 6 mois et 15 ans. Avant 6 mois, les bébés héritent de l’immunité maternelle qui les protège jusqu’à l’âge de 9 mois environ. Avant la découverte d’un traitement vers 1894, la diphtérie était la plus grande cause de mortalité infantile, avec des dizaines de milliers de cas chaque année. Depuis le milieu des années 1990, on observe une recrudescence des cas chez les adultes, surtout dans les pays de l'Ex-URSS, en raison de l'absence de revaccination La coqueluche La coqueluche est une maladie infectieuse très contagieuse qui s’attaque aux voies respiratoires, provoquant de fortes quintes de toux très épuisantes pour le malade. Sa durée habituelle est de quatre à huit semaines. Encore de nos jours, cette maladie est souvent mortelle chez les bébés de moins de 4 mois. Elle affecte surtout les jeunes enfants, mais peut aussi contaminer les adultes. La bactérie à l’origine de la maladie se propage par des gouttelettes de salive lorsque le sujet malade tousse. Le tétanos Le tétanos est une maladie grave et potentiellement mortelle. Elle est causée lorsqu’il y a contamination d’une plaie ouverte par une bactérie. Celle-ci est responsable du tétanos et peut survivre très longtemps dans le sol ou sur des objets. Elle produit une substance toxique qui s’attaque surtout au système nerveux. Elle provoque des contractions des muscles et peut même entraîner la mort. Il est possible de prévenir cette maladie par l’administration d’un vaccin et le lavage des plaies. Le vaccin doit toutefois être administré aux cinq ans, toute la vie durant. Différences entre le D2T5 et le dCaT Depuis le début des années 1990, on assiste à une résurgence de la coqueluche. Les adolescents nés entre 1985 et 1992 courent un risque accru de coqueluche car le vaccin utilisé jusque-là, le D2T5, n’est pas aussi efficace que l’on croyait. En plus, le vaccin acellulaire produit moins d’effets secondaires que le D2T5. 4 Les effets secondaires du dCaT Il est possible que l’administration d’un vaccin provoque certains effets secondaires tels qu‘une diminution de l’appétit, de l’irritabilité, de la somnolence ainsi que de l’agitation, des pleurs inhabituels et des convulsions fébriles. Les réactions allergiques graves sont rares. Encore plus rare, des douleurs intenses et de la faiblesse dans un membre supérieur peuvent être notées (de cinq à dix cas par million de doses administrées). Puisque la vaccination demande un effort supplémentaire au système immunitaire, il est important que la personne soit en bonne santé avant de recevoir le vaccin. Sinon, cela pourrait augmenter les risques d’effets secondaires. C’est pourquoi on demande au patient s’il a de la fièvre ou s’il est malade au moment de le vacciner. 5 L’immunité est un procédé par lequel le corps se protège des infections. Elle se déroule en deux temps : d’abord lorsque le corps humain entre en contact avec un organisme étranger, un virus ou une bactérie (les antigènes). Les globules blancs produisent des anticorps pour éviter qu’ils se développent et empêchent le bon fonctionnement de l’organisme. Malheureusement, cette production d’anticorps peut être lente, donnant à la bactérie ou au virus le temps de se multiplier et d’envahir le corps. C’est souvent à ce moment que la personne se sent malade. Le système immunitaire s’attaque par ses anticorps aux antigènes et les antigènes sont tous détruits. Nous nous sentons alors beaucoup mieux. Les anticorps demeureront longtemps, parfois toute la vie, pour nous protéger de ce même antigène. C’est sur ce principe que fonctionne le vaccin : on introduit dans le corps soit un virus ou une bactérie morts ou très affaiblis ou même juste un morceau, pour inciter notre système immunitaire à produire des anticorps. Ainsi, nous ne risquons pas de développer la maladie, car l’antigène est presque inoffensif et notre corps prépare ses défenses comme s’il était réellement attaqué, et, par la suite prêt à nous protéger si jamais nous entrons en contact avec le vrai virus ou la bactérie. Je crois que toutes les personnes qui sont capables de se faire vacciner devraient le faire, car le vaccin dCaT permet de prévenir le développement de maladies. En plus de se protéger, Vincent protège les gens qui l’entourent, puisque la diphtérie et la coqueluche sont des maladies très contagieuses. Il est logique que s’il ne développe pas la maladie, il ne peut la transmettre. Il existe tout de même des risques à la vaccination, mais cela est peu probable de se produire. Ces risques sont souvent beaucoup moins graves que les conséquences de la maladie pour une personne infectée. Même ici, au Québec, il y a encore des cas de diphtérie et de coqueluche puisque certaines personnes ne sont pas vaccinées et que la vaccination ne fonctionne pas à 100 %. Il existe toujours un risque d’attraper la maladie. 6 En ce qui concerne le tétanos, ce n’est pas une maladie contagieuse. Toutefois, cette maladie est facile à attraper, car elle peut survenir chaque fois qu’une personne se blesse avec un objet qui perce la peau, par exemple marcher sur un clou. Se faire vacciner contre le tétanos devient alors un geste de prévention pour la personne seulement. Mes recherches ont confirmé ce que je savais déjà sur les vaccins. Toutefois, je suis étonné de savoir que les vaccins ne nous protègent pas à 100 % et que certaines personnes ne peuvent se faire vacciner, car les médecins jugent que pour eux, c’est trop dangereux. Courtoisie : Clipart FCIT En plus, je pensais que l’on vaccinait seulement les gens pour éviter qu’une maladie contagieuse se propage à d’autres. J’ai appris que parfois on vaccine simplement pour protéger les gens contre des maladies évitables. 7 Il y a plusieurs avantages pour les individus et pour la société d’administrer des vaccins : les individus pourront profiter d’une meilleure santé et en même temps de ne pas propager des maladies contagieuses. En plus, il est sûrement moins coûteux d’administrer des vaccins que de traiter des gens malades pendant parfois de très longues périodes. Les désavantages sont surtout liés à l’inconfort que peuvent ressentir les gens lorsqu’ils se font vacciner : certains ont peur des injections et d’autres ressentent de la douleur. Il faut aussi prévoir que certaines personnes devront être soignées si jamais elles souffrent d’effets secondaires plus graves. http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/piq/chap1_18/chap18.pdf http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/piq/mise_jour/nov_07.pdf http://www.unicef.org/french/immunization/23245_safety.html Interprétation CRITÈRE D’ÉVALUATION Indicateurs Formulation d’un questionnement approprié Propose une première explication. Utilisation pertinente des concepts, des lois, des modèles et des théories de la science et de la technologie Mobilise correctement les concepts appropriés. Production d’explications ou de solutions pertinentes Propose une analyse complète et cohérente du problème. Se réfère à ses données. Justification adéquate des explications, des solutions ou des décisions Fournit des justifications adéquates. Reconnaît les avantages et les inconvénients des solutions envisagées. Indices observables démontrant une compétence : 5 : marquée; 4 : assurée; 3 : acceptable; 2 : peu développée; 1 : très peu développée. 5 4 3 2 8 1