Bernard et la croisade Bernard de Clairvaux prêche la croisade Saint-Bernard prêchant la 2e croisade, à Vézelay, en 1146. Il n'y eut pas d'enthousiasme populaire pour la croisade comme on avait pu l'observer en 1095 et 1096. Cependant, Bernard de Clairvaux, un des hommes les plus célèbres et les plus estimés de la chrétienté de l'époque, eut l'idée de promettre l'absolution de tous les péchés commis à ceux qui prendraient la croix. Le pape Eugène III dépêcha Bernard de Clairvaux, connu comme prédicateur hors pair, pour prêcher la deuxième croisade et accorda les mêmes indulgences que le pape Urbain II avait accordées pour la première croisade2. Le 31 mars 1146, jour de Pâques, en présence du roi Louis VII et de la reine Aliénior d'Aquitaine, il prêcha la croisade à une foule immense, à Vézelay en Bourgogne au lieu dit "la croix Saint-Bernard" à quelques centaines de mètres de la basilique, en contre-bas,à mi-flanc de coteau sur le penchant face à Asquins et non au sommet de la colline en raison de l'exiguïté de l'abbatiale qui s'avéra bien trop petite pour contenir la foule, évaluée selon la tradition orale à 100 000 personnes ! Pour commémorer l’événement, l'abbé du monastère, Ponce de Montbroissier fera élever une chapelle commémorative "la chapelle Sainte Croix" consacrée en 1152 et une croix en pierre qui fut détruite à la Révolution. Elle est alors remplacée par une croix en fer dressée sur deux blocs de granit du Morvant. Un demi siecle plus tard une nouvelle croix est érigée, suivie en 1991 d'une autre en sapin. Atteinte de maladie, elle sera remplacée, le 16 mars 2013 par une croix plus haute et plus lourde de 600 kg de chêne St Louis reviendra à plusieurs reprises dans ce lieu. Bernard de Clairvaux (futur St Bernard) né au château de Fontaine près de Dijon, fut Moine à Cîteaux en 1112, et premier abbé de Clairvaux en 1115. Pour accéder à pied à ce haut lieu, emprunter un sentier pédestre depuis la basilique, ou se rendre en voiture à Asquins et suivre le panneau La Cordelle chapelle du XIIe S. À la suite de son prêche, Louis VII et sa femme, Aliénor d’Aquitaine, et les princes et seigneurs et toute l'assistance se prosternèrent aux pieds de Bernard et se mirent à réclamer des croix de pèlerin, à tel point que l'on raconte que le tissu vint à manquer et que Bernard de Clairvaux lui-même donna son habit pour que l'on y taille des croix. Bernard se rendit alors en Germanie et la rumeur des miracles qui se multiplièrent à chacun de ses pas ont certainement contribué à la réussite de sa mission. À Spire, l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Conrad III de Hohenstaufen, et son neveu Frédéric Barberousse reçurent la croix des mains de Bernard3. Le pape Eugène vint en personne en France pour encourager l'entreprise4. Malgré tout son zèle, Bernard n’était par nature ni bigot, ni persécuteur. Comme lors de la première croisade, le prêche provoqua par inadvertance des attaques contre les juifs ; un moine français nommé Rodolphe inspira des massacres de juifs en Rhénanie, à Cologne, Mayence, Worms et Spire, en déclarant que les juifs ne contribuaient pas financièrement au secours de la Terre sainte. Bernard, l’archevêque de Cologne et l’archevêque de Mayence étaient farouchement opposés à ces accusations, et Bernard se rendit en Germanie pour résoudre le problème et apaiser la foule. Bernard trouva Rodolphe à Mayence, parvint à le réduire au silence et le fit retourner dans son monastère5. La nouvelle entreprise attira des souverains de toute l'Europe, à l'instar d'Aliénor d'Aquitaine, qui était alors reine de France, mais aussi Thierry d'Alsace, comte de Flandres ; Henri, futur comte de Champagne ; Robert Ier de Dreux, frère de Louis VII ; Alphonse Ier de Toulouse ; Guillaume II de Nevers ; Guillaume III de Warenne, 3e comte de Surrey ; Hugues VII de Lusignan, Amédée III de Savoie, et de nombreux autres nobles et évêques. http://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxi%C3%A8me_croisade