Ebola : Ce qu’il faut savoir
21 septembre 2014
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Ebola : les points essentiels
Introduction
Cette fiche documentaire aidera les personnes qui n’ont pas l’habitude de
communiquer sur Ebola à comprendre cette maladie et la flambée actuelle. N’oubliez
pas que :
cette fiche est uniquement destinée à vous aider et à vous informer ;
il ne s’agit pas d’un « aide-mémoire » contenant des informations précises et des
faits à transmettre aux populations.
Elle ne doit pas être citée dans les journaux ou diffusée dans des programmes à
grande audience.
Les informations sur la nature du virus Ebola sont abondantes. La nouveauté réside
dans l’ampleur de la flambée et dans l’étendue des zones urbaines touchées. Les
professionnels, notamment les scientifiques et les travailleurs sanitaires,
l’appréhendent à mesure que la flambée progresse.
Vous pouvez rester informé ou accéder à des informations détaillées sur les sites Web
énumérés en fin de document ou dans les bureaux régionaux de l’Organisation
mondiale de la Santé (OMS), de l’Unicef et du Centre pour le contrôle des maladies
(CDC).
Informations générales
L’appellation officielle d’Ebola est « maladie à virus Ebola ». Les personnes atteintes
peuvent survivre si elles sont rapidement traitées. Toutefois, la maladie peut être
fatale. Actuellement, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, le taux de mortalité
se situe entre 50 et 70 % et est inférieur à celui des flambées précédentes.
(L’acronyme « EVD » est parfois utilisé, mais nous préférerons ici « Ebola », terme
plus courant pour désigner la flambée).
Ebola est causée par le
virus Ebola
qui se transmet d’humain à humain, bien qu’au
départ, il ait été transmis à l’homme par un animal sauvage (la chauve-souris
frugivore, le singe ou le porc-épic). Dans la flambée actuelle, la majorité des cas
résultent d’une transmission interhumaine.
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Ebola n’est pas une maladie courante et elle ne se transmet pas aussi facilement
que ne le suppose la rumeur.
Il n’est possible de contracter la maladie que si le virus pénètre dans le corps à
la suite de contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des
liquides biologiques de personnes infectées, et avec des objets ou des matériaux
contaminés par ces liquides.
Une personne n’est contagieuse que si elle présente des symptômes actifs :
fièvre, fatigue prononcée, diarrhée et vomissements.
Les survivants d’Ebola cessent d’être contagieux rapidement après leur guérison.
Ils ne sont pas immunisés à vie.
La prévention et le contrôle sont possibles. Pour cela, l’engagement collectif est
indispensable et cinq conditions doivent être réunies : un diagnostic précoce, le
repérage rapide des personnes ayant été en contact avec le malade, l’isolation
des patients, des mesures strictes de contrôle de l’infection et les conditions
d’hygiène des rites funéraires. Les médias de masse et la communication ont
également un rôle vital à jouer.
De petites flambées d’Ebola sont enregistrées depuis 1976.
La transmission et les symptômes
Le
virus Ebola
vit dans les liquides corporels sang, selles, urine, transpiration,
larmes, lait maternel, sécrétions muqueuses, sperme et sécrétions vaginales ainsi
que dans les organes.
La transmission se produit lorsque ces fluides corporels infectés pénètrent dans
ceux d’une autre personne par l’intermédiaire de lésions cutanées (petites et
grandes coupures, ampoules, etc.) ou des membranes muqueuses des yeux, de la
bouche et du nez.
La transmission se produit également par l’intermédiaire de matériaux contaminés
au
virus Ebola
tels que les draps, les vêtements, les serviettes et les seringues, ou
des plats, couverts ou verres utilisés par une personne contaminée ou décédée
d’une infection au
virus Ebola
. Ces objets ne doivent pas être touchés.
C’est pourquoi les travailleurs sanitaires qui soignent une personne contaminée
doivent porter des vêtements de protection qui n’absorbent pas les fluides, des
masques et un appareil de protection respiratoire. Ils doivent aussi suivre des
protocoles très spécifiques pour assurer leur hygiène et pour enfiler et enlever leurs
vêtements de protection. Il en va de même pour les personnes chargées d’enterrer
ceux qui succombent au virus.
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Le virus Ebola ne se transmet ni par l’intermédiaire de l’air (contrairement aux
rhumes ou à la grippe) ni par celui de l’eau.
Une personne n’est contagieuse qu’à partir de l’apparition des symptômes de la
maladie. Si elle a été exposée mais n’a pas de symptômes, elle n’est pas
contagieuse.
Les symptômes les plus fréquemment signalés dans cette flambée sont les
suivants : fièvre soudaine (87 %), fatigue intense (76 %), perte d’appétit (65 %),
diarrhée (66 %), céphalées (53 %) et douleurs abdominales (44 %).
Bien que les hémorragies spontanées (internes et externes, notamment de la
bouche, des yeux, du nez, des oreilles et de l’anus) fassent partie des symptômes,
dans cette flambée, peu d’hémorragies graves ont été constatées. Certains ont
toutefois signalé des saignements et des hématomes inexplicables.
De nombreux symptômes ressemblent fortement à ceux d’autres maladies (malaria,
méningite, choléra, typhoïde, dysenterie et dengue). Les gens peuvent facilement
confondre les symptômes et ne pas en tenir compte ou se soigner comme ils le
feraient habituellement.
Quelle qu’en soit la cause, si une personne présente des symptômes semblables à
ceux de la maladie Ebola, elle doit se rendre dans un centre médical et subir des
tests le plus rapidement possible. S’il s’agit d’Ebola, elle peut être rapidement
traitée, ce qui accroît ses chances de survie. Les possibilités de contaminer les
autres membres de sa famille et de son entourage sont aussi réduites et elle sera
soignée par un personnel correctement formé et protégé. Tous ces facteurs
réduisent la possibilité de propagation.
La période d’incubation d’une personne infectée au
virus Ebola
peut aller de 2 à 21
jours. Dans la flambée actuelle, il s’écoule en moyenne 11 jours entre le contact
avec le virus et l’apparition des symptômes.
Certains comportements et activités sont plus risqués que d’autres. Les activités à
risque élevé sont celles qui placent une personne dans une situation où elle peut
aisément entrer en contact avec les liquides corporels d’un malade ou d’un défunt.
Il est également risqué d’avoir un contact avec des matériaux souillés par ces
fluides. Ces activités ou comportements sont notamment :
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soigner une personne présentant les symptômes de la maladie Ebola sans
équipement de protection personnel. Étant donné que les liquides corporels sont
présents dans de nombreux symptômes (diarrhée et vomissements), il est très
difficile de s’occuper d’une personne très malade sans entrer en contact avec ces
liquides.
les rites funéraires traditionnels. Même sans vie, un corps infecté contient le
virus et est hautement contagieux. C’est pourquoi les personnes qui manipulent
les dépouilles sont exposées à un risque extrême de contamination. Il est
conseillé de ne pas toucher le corps ou les vêtements et draps d’une personne
morte de la maladie Ebola ou suspectée de l’avoir contractée. Les travailleurs
sanitaires et les équipes chargées des funérailles doivent donc porter des
vêtements de protection intégrale.
le contact intime avec une personne contaminée ou présentant des symptômes
pouvant être ceux de la maladie Ebola. Le virus est transporté par la salive, la
sueur, le sperme et les sécrétions vaginales. Ainsi, les baisers ou les relations
sexuelles peuvent contribuer à la transmission du virus. De plus, le virus peut
rester dans le sperme pendant 7 semaines après la guérison. Il est donc
important que les personnes ayant contracté la maladie évitent toutes relations
sexuelles ou utilisent des préservatifs pendant 7 semaines après avoir quitté le
centre médical.
le partage de lames ou de seringues non stérilisées. Par exemple, l’utilisation
d’un rasoir usagé chez le barbier ou, dans le cas d’incisions rituelles, d’un
couteau qui a déjà servi pour une personne infectée. Le virus se transmet
également par l’intermédiaire de seringues non stérilisées, dans le cas
d’injections. Idéalement, les rasoirs, seringues ou couteaux doivent être jetés
après usage.
l’allaitement. Si une femme ou l’enfant qu’elle allaite sont suspectés d’avoir
contracté le virus, ils doivent se rendre immédiatement dans un centre médical
pour y subir des tests et recevoir conseils et traitement. Cependant, la femme ne
doit pas arrêter d’allaiter, sauf si cela lui est spécifiquement recommandé par un
travailleur sanitaire formé.
Les personnes les plus exposées au risque de contracter la maladie Ebola sont :
les travailleurs sanitaires ;
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les personnes qui ont en général la responsabilité de soigner les malades au sein
d’une famille, et qui sont donc en contact étroit avec eux en général les
femmes ;
les pleureuses qui sont en contact direct avec les dépouilles des patients
décédés.
La durée de la maladie est assez courte. La période la plus critique se situe entre le
3e et le 7e jour, période durant laquelle se joue l’issue de la maladie – guérison ou
décès. En moyenne, les patients guéris quittent l’hôpital au bout de 11 jours, et les
autres décèdent au bout de 6,4 jours. Une fois qu’une personne est infectée, la
maladie se propage rapidement, c’est pourquoi il est préférable que le malade soit
pris en charge le plus vite possible.
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