24 avril 2015 : 100e anniversaire du génocide

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 avril 2015 : 100e anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
100 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Vendredi 24 avril 2015
Retrouvez les informations sur notre site :
http://www.collectifvan.org
Rubrique Info Collectif VAN :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
et Rubrique News (Revue de Presse) :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1
Génocide arménien : La diaspora arménienne le
commémore aussi en Turquie
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] - Communiqué de
Presse – 23 avril 2015
Il y a 100 ans, le gouvernement Jeune-Turc dirigé par Talaat Pacha,
donnait - dans l'actuelle Istanbul - le coup d'envoi du premier grand
génocide du 20ème siècle. En mémoire de ce jour, des Arméniens de la
diaspora, venus des quatre coins du monde, rejoignent les citoyens de la
République d'Arménie, afin de participer aux commémorations officielles
qui auront lieu demain au Mémorial de Dzidzernagaperd ("La forteresse de
l'hirondelle") à Erevan.
D'autres ont fait le choix, et c'est celui du Collectif VAN [Vigilance
Arménienne contre le Négationnisme], association créée à Issy-lesMoulineaux en 2004, d'être présents sur les lieux même du Crime, en
Turquie, en mémoire du 24 avril 1915 : cette nuit-là, une première vague
d'arrestation avait frappé 250 intellectuels arméniens de Constantinople.
Ils ont été arrêtés, envoyés en déportation, torturés, assassinés. Leur
martyre est considéré comme le prélude d'un génocide qui a effacé de la
surface de la terre les deux-tiers des Arméniens de l'Empire ottoman.
Au nom des 1.500.000 victimes arméniennes sans sépulture de 1915, le
Collectif VAN a choisi de commencer son pèlerinage de la mémoire avec la
délégation de l'historien Ara Sarafian (Institut Gomidas de Londres), dans
l'est de la Turquie actuelle, sur les terres où prospéraient les Arméniens
depuis l'antiquité et où ils ont été éradiqués il y a cent ans, comme l'ont
été les Assyriens, Chaldéens, Syriaques et Grecs qui ont subi le même
destin.
Dans la province de Bitlis, qualifiée en 1915 de "province-abattoir", le
Collectif VAN est parti à la rencontre des traces du génocide, qu'elles
soient de pierre ou de chair : églises en ruine qui parsèment encore la
région, ou "restes de l'épée", selon l'expression turque à propos des
Arméniens cachés qui ont été islamisés de force ou ont abandonné leur foi
chrétienne pour échapper aux massacres, et dont on découvre depuis peu
les descendants.
Ce voyage vers un monde disparu a été l'occasion de tisser des liens en
Turquie, avec ceux qui n'acceptent pas la politique négationniste relayée
dans toutes les instances nationales et internationales par les
gouvernements turcs successifs depuis 1923. C'est le cas notamment des
militants et élus progressistes kurdes du HDP que la délégation conduite
par Ara Sarafian a rencontrés. Conscients du rôle terrible joué par les
tribus kurdes dans l'exécution du génocide de 1915, ils ont tous martelé
un même message : "Ces terres sont aussi les vôtres, vous êtes ici chez
vous".
L'IHD [Association turque de Défense des Droits de l'Homme], partenaire
du Collectif VAN depuis 2008, et connue pour oeuvrer sans relâche en
faveur de la justice, de la reconnaissance par l'État turc du génocide
arménien et des réparations dues au peuple arménien, a cette année
officiellement sollicité le Collectif VAN comme soutien des
commémorations organisées à Istanbul ce 24 avril 2015 à 11:00, place
Sultanhamet et à 13:00, devant la gare HaydarPacha.
Par ailleurs, comme en 2013, le Collectif VAN a été invité à rejoindre la
délégation anti-raciste européenne conduite à Istanbul par l'EGAM et
l'UGAB : les deux associations viennent de lancer avec l'ONG turque
DurDe, la pétition Remember April 24 1915 et appellent au
rassemblement place Taksim le 24 avril à 19:15, à Istanbul.
Malheureusement, en Turquie, mais aussi dans les communautés turques
de l'étranger, le négationnisme schizophrène, imposé par l'État depuis un
siècle, fait le lit du racisme, du nationalisme et de la haine. A défaut
d'éprouver de véritables regrets pour les génocides pluriels commis sur
son sol il y a un siècle, il est temps pour la Turquie d'offrir une autre
perspective d'avenir à sa jeunesse que celle de s'enorgueillir de cet "acte
honteux".
100 ans de déni, ça suffit.
-------------------------------------Fait à Istanbul, le 23 avril 2015,
En mémoire du jeune Arménien d'Istanbul, Sevag Balikci, assassiné le 24
avril 2011 dans la caserne de Batman (Est de la Turquie) où il faisait son
service militaire.
En mémoire de Hrant Dink, journaliste arménien de Turquie exécuté à
Istanbul le 19 janvier 2007 par un jeune nationaliste turc de 17 ans.
Pour Sevan Nisanyan, brillant intellectuel arménien de Turquie, bâillonné
et emprisonné depuis le 2 janvier 2014.
Séta Papazian
Présidente du Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
Boite vocale : 09 50 72 33 46
[email protected] - www.collectifvan.org
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87810
Génocide arménien 2015 : Le Collectif VAN à Istanbul
avec l'EGAM et l'IHD
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Pour la troisième
année consécutive, l'EGAM, l'UGAB et DurDe! - respectivement un
mouvement antiraciste européen, un organisme arménien de
bienfaisance et une ONG antiraciste turque - conduisent une
délégation de la société civile européenne aux commémorations
du génocide arménien à Istanbul, en Turquie. Cette participation
revêt un tour particulier en cette année 2015, année du Centenaire
d'un génocide que l'Etat turc persiste à nier. Une quatrième
initiative, émanant des Etats-Unis, se joint cette année à
l'aventure. Intitulée Project 2015, elle agrège de nombreux
Arméniens de la diaspora qui souhaitaient se rendre sur les lieuxmêmes de la rafle du 24 avril 1915, par laquelle le gouvernement
Jeune-Turc procéda à la décapitation des élites arméniennes de
Constantinople, avant de procéder à l'élimination de tout un
peuple.
Enfin, l'IHD, Association turque des Droits de l'Homme, dont les
militants portent depuis plus d'une décennie le combat en faveur
de la reconnaissance du génocide arménien en Turquie - et par
ailleurs partenaire de longue date du Collectif VAN - organise les
commémorations de la matinée du 24 avril, à Sultahamet et
Haydar Pacha.
Les diverses initiatives se rejoignent lors des différentes
commémorations qui ont pour point d'orgue le rassemblement
organisé par DurDe et ses partenaires le 24 avril à 19:15, Place
Taksim. Le Collectif VAN apporte son soutien à l'ensemble de ces
actions et - à la demande de l'IHD - a l'honneur d'être partenaire
officiel de l'Association turque des Droits de l'Homme. Par ailleurs,
un concert exceptionnel, organisé par l'ONG turque Anadolu Kultur,
avec le soutien de la Fondation Galouste Gulbenkian, se tiendra à
Istanbul le 22 avril 2015 à 20:30.
Signez la pétition
http://www.remember24april1915.eu/
Programme Project 2015 http://www.armenianproject2015.org/
Site de l'IHD http://www.ihd.org.tr/
Site de l'Egam http://www.egam.eu/
Site de DurDe! http://www.durde.org/
Site de l'UGAB Europe http://agbueurope.org/events/24th-of-april-2015commemoration-of-the-armenian-genocide-in-istanbul/
Lire aussi :
Agenda - Istanbul : Concert "In memoriam | 24 avril"
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87403
--------------------------------------Pétition
Remember 24 april 1915
1915-2015 : Commémorons en Turquie le génocide arménien !
Européens, Arméniens et Turcs s’engagent ensemble
1915-2015. Cela fait cent ans qu’a débuté le génocide des Arméniens
dans l’Empire ottoman. Un massacre au cours duquel un million et demi
d’Arméniens ont été assassinés.
Cela fait cent ans, cent ans de trop, que le négationnisme de ce crime se
situe au cœur de la politique et de la diplomatie de l’Etat turc, qui a été
fondé notamment sur la spoliation des Arméniens et la destruction de leur
culture.
Cela fait cent ans que le négationnisme continue de faire des victimes,
nourrit le nationalisme, alimente des conflits et empêche le déploiement
de la liberté d’expression et de la démocratie en Turquie. Cela fait
quelques années que des voix, de plus en plus nombreuses et soutenues
par la société civile européenne, s’élèvent au sein de la société civile en
Turquie pour reconnaître la réalité du génocide et commémorer en Turquie
sa perpétration. C’est dans ce cadre que se tiennent, depuis 2010, les
commémorations en Turquie.
Cette année, l’Etat turc a cyniquement planifié les commémorations de la
bataille de Gallipoli pour le 24 avril, dans une nouvelle tentative d’éclipser
le génocide arménien. De plus, les autorités turques sont engagées dans
une offensive de charme afin d’éviter un engagement international pour
les commémorations du génocide arménien. Nous, Européens, Arméniens,
Turcs et Kurdes, qui avons initié, organisé, soutenu ou participé à ces
commémorations, appelons tous les individus épris de vérité à
commémorer, ensemble et pacifiquement, à Istanbul le 24 avril prochain
le génocide perpétré contre les Arméniens.
En effet, la commémoration de ce génocide n’est pas l’affaire uniquement
des Turcs et des Arméniens mais de l’humanité entière, et c’est au sein
notamment de la société turque que se situe aujourd’hui la ligne de front
du combat contre le négationnisme.
Notre démarche partagée est universaliste. C’est une démarche de
solidarité, de justice et de promotion de la démocratie, donc d’avenir.
C’est une démarche de solidarité entre tous ceux qui se battent pour la
vérité historique. La ligne de clivage n’est pas entre les Turcs et les
Arméniens, mais entre ceux qui combattent le négationnisme et ceux qui
le promeuvent, quelles que soient leurs origines et leurs nationalités.
C’est une démarche de justice. Le génocide est l’acte politique le plus
violent auquel le racisme puisse aboutir et le négationnisme en est le
prolongement. Lutter contre le négationnisme, c’est ainsi lutter contre le
racisme, donc pour une société plus égalitaire et plus juste.
C’est une démarche de promotion de la démocratie. Se souvenir des
disparus est un acte d’humanité et de réparation symbolique qui s’impose
à tous. Le faire en Turquie, c’est y accroître la liberté d’expression, c’est
remettre en cause les fondements-mêmes du caractère non-démocratique
du pouvoir turc.
Ainsi, commémorer en Turquie le génocide arménien permet à tous, en
particulier aux jeunes générations, rassemblés autour des valeurs
partagées de la démocratie, de se confronter à la vérité historique, donc
de pouvoir se projeter ensemble vers l’avenir.
Nous appelons tous ceux qui partagent ces valeurs et cette vision à nous
rejoindre et à commémorer, le 24 avril prochain à Istanbul, le centième
anniversaire du génocide arménien.
http://www.remember24april1915.eu/
Lire aussi :
Génocide de 1915 : Programme des commémorations en Turquie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87462
Génocide arménien : Initiatives 2015 à Istanbul et Pétition
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87447
Istanbul : Concert "In memoriam | 24 avril"
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87401
Projet 2015 : Commémoration internationale du génocide arménien à
Istanbul
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=84208
Commemorating the centennial of the Armenian Genocide in Bitlis, Mutki
and Diyarbakir
http://www.gomidas.org/projects-and-studies/show/17
Dossier Collectif VAN : Commémorations du génocide arménien en
Turquie – Avril 2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=87467
URL originale :
http://www.remember24april1915.eu/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87485
SOMMAIRE
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une
revue de presse des informations parues dans la presse
francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le
racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le
génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie,
l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous
suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les
articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les
traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par
ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont
disponibles que dans la newsletter Word que nous générons
chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média :
c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi
dans votre boîte email. Bonne lecture!
La Turquie face au tsunami du Centenaire du génocide arménien
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "En ce 24 avril 2015, malgré
tous ses efforts, la Turquie n'échappe pas au tsunami du Centenaire du
génocide arménien. Qu'il s'agisse des cérémonies étatiques que l'Arménie
organise à cette occasion et auxquelles des chefs d'État assisteront, ...,
qu'il s'agisse d'initiatives portées en Turquie par les sociétés civiles
européenne, turque ou kurde, de projets de l'Arménie ou des Arméniens
de la diaspora, de créations artistiques et cinématographiques, ..., il
semblerait qu'une vague de sang et de larmes venue de la nuit des temps,
mais aussi et surtout une vague d'indignation, s'abatte sur cet État qui,
depuis 100 ans, a érigé le négationnisme en dogme absolu." Le Huffington
Post a publié sur son site l'article de Séta Papazian, présidente du Collectif
VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] intitulé "La Turquie
face au tsunami du Centenaire du génocide arménien" le 24 avril 2015.
1915-2015 : La commémoration du génocide arménien en Turquie
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "1915-2015. Cela fait cent ans
qu’a débuté le génocide des Arméniens dans l’Empire ottoman. Un
massacre au cours duquel un million et demi d’Arméniens ont été
assassinés. Cela fait cent ans, cent ans de trop, que le négationnisme de
ce crime se situe au cœur de la politique et de la diplomatie de l’Etat turc,
qui a été fondé notamment sur la spoliation des Arméniens et la
destruction de leur culture. Cela fait cent ans que le négationnisme
continue de faire des victimes, nourrit le nationalisme, alimente des
conflits et empêche le déploiement de la liberté d’expression et de la
démocratie en Turquie." Le Collectif VAN diffuse ici ce communiqué de
presse publié sur le site du SOS Racisme le 23 avril 2015.
Génocide arménien : 100 ans de déni, ça suffit !
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Il y a 100 ans… La terre de
grandes civilisations au sud-est de l’Europe a été salie par le premier
génocide de l’histoire contemporaine… Le 24 avril 1915, le gouvernement
ottoman a procédé à l'arrestation de toutes les personnalités arméniennes
intellectuelles et politiques d’Istanbul. Cette opération a ouvert pour les
Arméniens, Assyriens-Araméens-Chaldéens-Syriaques, Juifs, Grecs
pontiques et Yézidis une période de déportations systématiques qui
tendait à l'élimination complète des peuples et communautés nonmusulmanes qui vivaient déjà en Anatolie avant l’arrivée des Turcs au 11e
siècle." Le Collectif VAN diffuse ici le communiqué de presse du Comité
des commémorations des victimes du génocide de 1915 qui regroupe 15
associations de Belgique.
France Inter : Géopolitique - "La Turquie face au centenaire du
génocide arménien"
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "La Turquie n’a, bien sûr, qu’à
s’en prendre à elle-même. Si elle sortait enfin du déni, si elle avait
anticipé ce centenaire du génocide arménien pour se préparer à
reconnaître ce qui fut, elle ne se trouverait pas, aujourd’hui, dans un
embarras de plus. Elle ne l’a pas fait. Elle dénonce au contraire, et sans
retenue, tous ceux qui se sont associés, comme le pape, à la douleur
arménienne et la voilà partout montrée du doigt ou suscitant, au moins, la
gêne de ceux, comme les États-Unis, qui ne veulent malgré tout pas se
brouiller avec elle." Le Collectif VAN vous invite à écouter l'émission
"Géopolitique" du 23 avril 2015 mise en ligne sur le site France Inter.
RFI/Grand reportage : "Arméniens de Turquie, la fin du silence"
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "C'est le 24 avril 2015, le
centenaire du génocide des populations arméniennes de l'Empire ottoman.
Les responsables de l’Etat turc refusent toujours de reconnaître leur
responsabilité dans ces massacres, qui auraient fait entre 1,5 million et
300 à 500.000 victimes. Mais dans la société turque, le tabou du génocide
s'est effrité et les Arméniens ont commencé à exposer leurs
revendications, sans pour autant réclamer ouvertement la reconnaissance
du génocide." Le Collectif VAN vous propose d'écouter le Grand reportage
de Jérôme Bastion, diffusé sur RFI le 23 avril 2015.
Collectif VAN : l'éphéméride du 24 avril
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à
retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste
d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de
l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien.
L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "24 avril
1915 -- Empire ottoman : le 24 avril 1915, le gouvernement turc procède
dans la nuit à l'arrestation de toutes les personnalités arméniennes
intellectuelles et politiques de Constantinople. Ces hommes sont d'abord
jetés en prison, puis déportés. En un mois, plus de mille intellectuels
furent déportés en Anatolie et massacrés en route, dont des députés du
parlement comme Krikor Zohrab, ami intime de Talaat. La nation s’en
trouva décapitée. Le 24 avril 1915 reste la date commémorative du
génocide des Arméniens. En deux ans, plus d'un million de personnes
trouvent la mort dans des conditions horribles de barbarie. En 1927, dans
la jeune République turque, on ne signale plus que 64 000 Arméniens,
parmi les minorités vivant en Turquie. Où sont donc passés tous les autres
?"
Génocide des Arméniens : « Nous n’oublierons jamais », dit
François Hollande
La cérémonie du centenaire du génocide des Arméniens de 1915, à
laquelle a participé François Hollande « au nom de la France », s’est
déroulée vendredi 24 avril au matin à Erevan, mais les commémorations
ont débuté dans le pays dès jeudi. Les cloches des églises ont retenti à 19
h 15 dans les rues de la capitale, à la mémoire des personnes tuées – 1,5
million – il y a un siècle.
Après le génocide, l'exil planétaire des Arméniens
Les routes de la déportation ont dispersé les descendants sur plusieurs
continents. La république d'Arménie a acquis péniblement son
indépendance, mais le fait diasporique demeure. A l'origine, contrairement
à une idée répandue, le fait diasporique arménien est largement le
résultat d'itinéraires individuels.
La turque Pinar Selek se bat pour la reconnaissance du génocide
des Arméniens
Dans son nouvel essai Parce qu'ils sont arméniens, Pinar Selek, la
sociologue et dissidente turque, persiste et signe. Après la question kurde,
elle s'attaque aujourd'hui au négationnisme du génocide arménien,
rejoignant ainsi la cohorte de plus en plus fournie d'intellectuels turcs
plaidant pour la reconnaissance du génocide par Ankara.
Reportage: Etre arménien en Turquie 100 ans après le génocide
A l'occasion du centenaire du génocide arménien, BFMTV est allé à la
rencontre d'Arméniens vivant en Turquie. Dans un quartier d'Istanbul
peuplé d'Arméniens réside celle que l'on surnomme affectueusement
mamie Varsen est l'une des rares rescapées du génocide arménien encore
en vie.
Génocide arménien: «Rien ne sera oublié»
Une cérémonie de commémoration s'est tenue ce matin, le 24 avril, à
Erevan, la capitale, pour rendre hommage aux victimes du génocide. Il y a
un siècle, le 24 avril 1915, le ministre de l'Intérieur du gouvernement
Jeunes Turcs de l'Empire ottoman ordonne l'arrestation d'intellectuels
arméniens. En 15 mois, 1,5 million de personnes sont assassinées, après
avoir été déportées ou encore victimes de la famine.
Génocide arménien : Hollande appelle "à la défense de toutes les
minorités"
L'Arménie célèbre vendredi le 100e anniversaire du génocide de 1915
perpétré par les Turcs ottomans, au lendemain de la canonisation par
l'Eglise arménienne des 1,5 million de morts dans ces massacres et
malgré les critiques de la Turquie qui rejette le terme de génocide.
Hollande invite Ankara à reconnaître le génocide
Le président français François Hollande a appelé à demi-mot la Turquie à
reconnaître le génocide arménien, ce matin, à Erevan, en Arménie. Le
chef de l'Etat y prenait part à la cérémonie marquant le centenaire du
déclenchement des massacres perpétrés par les Turcs ottomans en 1915,
lançant aussi un appel en faveur des chrétiens d'Orient.
La longue et difficile reconnaissance du génocide
En 1998, sur proposition du socialiste Philippe Mahoux, le Sénat votait une
résolution dans laquelle il invitait « le gouvernement turc à reconnaître la
réalité du génocide perpétré en 1915 par le dernier gouvernement de
l’Empire ottoman. » Aujourd’hui, vu ce que sont devenues les attributions
du Sénat, on jugerait cette position purement symbolique.
Lyon commémore ce vendredi le génocide arménien
100 ans après la tragédie qui a fait plus d'1,5 million de victimes, la Ville
de Lyon commémore ce vendredi le génocide arménien. Les célébrations
débuteront à 14h30 par un office religieux en l'église apostolique
arménienne, située dans le 3e arrondissement.
Critiques de Dogan Özgüden sur le négationnisme turc en Belgique
Le comité belge des commémorations des victimes du génocide arménien
de 1915 a lancé cette semaine un appel à la reconnaissance de ce
génocide, réfuté par le gouvernement turc. Des associations d'origine
turque figurent parmi la quinzaine d'organisations qui relaient cet appel en
Belgique.
La reconnaissance du génocide arménien dans le monde
Quelques jours avant la commémoration du centenaire des massacres, le
Parlement autrichien et le Pape François ont reconnu publiquement le
terme "génocide" que la Turquie nie catégoriquement.
Marseille : manifestations pour le centenaire du génocide
arménien
Les Arméniens de Marseille commémorent ce vendredi le centenaire du
génocide arménien. Plusieurs marches sont prévues dans la journée. Hier
soir, une veillée était organisée sous l'ombrière du Vieux-Port.
Génocide des Arméniens : « Mon grand-père a créé une milice
arménienne »
A l'occasion des commémorations du centenaire du génocide des
Arméniens, vendredi 24 avril, des lecteurs du Monde.fr ont partagé avec
nous l'histoire de leur famille. Nous publions une sélection de ces récits.
L’Arménie commémore le génocide
De nombreux chefs d’État se réunissent à Erevan à l’occasion du
centenaire des massacres, vendredi 24 avril. Les cérémonies interviennent
dans un contexte tendu avec la Turquie. François Hollande, son
homologue russe Vladimir Poutine, un émissaire du pape François, le
cardinal Koch, et des dizaines de milliers de personnes se tiendront aux
côtés du président arménien, Serge Sarkissian, ce 24 avril, à Erevan, pour
commémorer le génocide dont ses compatriotes furent victimes il y a cent
ans.
A Erevan, les amis de l’Arménie se souviennent
La cérémonie de commémoration du centenaire du génocide arménien se
déroule vendredi matin à Erevan, où des délégués du monde entier sont
venus pour honorer le souvenir des victimes. Une importante délégation
française, menée par le président François Hollande, est sur place.
"La canonisation a transformé en saints les victimes du génocide
arménien"
La canonisation des 1,5 million de martyrs du génocide arménien a eu
lieu, hier, à la veille du centenaire des massacres de centaines
d'intellectuels dans la ville de Constantinople, capitale de l'Empire
ottoman.
"Les Turcs veulent aujourd'hui se débarrasser des Kurdes"
Gérard Chaliand est géopoliticien, spécialiste des conflits armés. Il était
l'invité, mardi 21 avril d'une conférence organisée par la région RhôneAlpes, sur le centenaire du génocide arménien.
Pourquoi Israël ne reconnaît pas le génocide des Arméniens ?
Israël fait partie des pays qui ne reconnaissent pas officiellement le
génocide des Arméniens en 1915. Des voix s’élèvent contre cette position
diplomatique qui vise à éviter d’envenimer les relations déjà tendues avec
la Turquie.
À Erevan, la tragédie de 1915 reste le socle du sentiment national
arménien
Depuis le début du mois d'avril, des adolescents se relaient pour monter la
garde devant le Mausolée du génocide, sur la colline de Tsitsernakaberd,
au-dessus d'Erevan. Toutes les demi-heures, un groupe vient relever le
précédent devant les douze plaques de pierre qui s'ouvrent comme des
pétales géants en surplomb de la flamme du souvenir. D'autres écoliers
viennent déposer des fleurs, lire des poèmes ou jouer du violon.
Cent ans après, l’Arménie commémore le génocide
Les Arméniens commémorent les 100 ans des massacres ayant coûté la
vie à 1,5 million de leurs ancêtres sous l’Empire ottoman. Après avoir
canonisé, jeudi, 1,5 million de victimes, Erevan accueille ce vendredi des
centaines de milliers de personnes, parmi lesquelles les présidents
français et russe, pour une cérémonie commémorative au Mémorial dédié
aux victimes du génocide.
Génocide arménien: cérémonie de canonisations à Erevan
On commémore ce vendredi 24 avril les cent ans du génocide arménien. A
cette occasion, l'Eglise arménienne a canonisé jeudi les victimes de ce
massacre d'un million et demi de personnes. A Erevan, capitale de
l'Arménie, la population - qui comprend des membres de la diaspora - on
se prépare à l'événement.
Istanbul ou le silence du génocide
A Osmanbey, non loin de la place Taksim, au cœur de la partie
européenne d’Istanbul, une bannière flotte au vent, repérable dès la sortie
du métro. « Joyeuses Pâques à tous nos concitoyens chrétiens ! », est-il
écrit en turc, en grec, en arménien, en kurde et en arabe sur la bande de
plastique tendue au-dessus de l’avenue Ergenekon, toujours embouteillée.
Dzovinar Kévonian : «Le déni turc du génocide arménien est aussi
financier»
La Turquie nie catégoriquement que l'Empire ottoman ait organisé le
massacre systématique de sa population arménienne en 1915 et récuse le
terme de «génocide» repris par l'Arménie et une vingtaine de pays dont la
France, mais pas les Etats-Unis par exemple. Entretien avec Dzovinar
Kévonian, maître de conférence en Histoire à l’Université Paris-OuestNanterre La Défense.
«J’ai toujours un peu peur quand je pose le pied en Turquie»
A l’occasion des commémorations du centenaire du génocide, des Français
d’origine arménienne ont sillonné l’Arménie historique, sur les traces de
leurs origines. Ils sont chaque année plus nombreux à oser le voyage du
retour en Turquie. A l’occasion des commémorations du centenaire du
génocide, des Français d’origine arménienne ont sillonné l’Arménie
historique, sur les traces de leurs ancêtres.
Génocide de 1915 : trois générations d'Arméniens de France
témoignent
Le génocide arménien de 1915, ils ne l'ont pas vécu. Mais par leur histoire
familiale, ils le portent, et le transmettent. Albert Moscofian, né en 1927,
à Paris: «Les sales étrangers, ça reste au fond». «Mon père est arrivé à
Marseille, avec ses deux frères dans les années 20», explique-t-il. Il y
avait aussi un cousin, une cousine, et sa grand-mère. Sa mère, est arrivée
en France après s'être réfugiée à Istanbul, «où les massacres étaient
moins visibles». Elle devient enseignante, au Raincy, à l'école
Tebrotzassère: «En arménien, cela veut dire ‘ceux qui aiment l'école‘. Elle
avait appris le français petite, dans son village d'Ak-Chéhir».
Génocide arménien: Cinq dates pour comprendre ce qui s’est passé
il y a 100 ans
Ce vendredi marque le centenaire du génocide arménien perpétré par les
Turcs ottomans. Alors que la Turquie rejette toujours le terme, les
Arméniens estiment que 1,5 million de personnes ont été tuées de
manière systématique entre 1915 et 1917. Retour sur les cinq grandes
dates de ce que les Arméniens ont longtemps appelé "Medz Yeghern"
("grande catastrophe") avec l’historien chercheur associé au Collège de
France et conservateur de la BNF, Mikaël Nichanian.
L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision &
Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre
part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide
arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le
président de la République Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie
était prête à ouvrir ses archives militaires concernant les incidents de
1915".
Arménie : «La mémoire vive du génocide»
Le Président français François Hollande est attendu aujourd'hui à Erevan,
la capitale de l'Arménie. Il visitera le musée du génocide arménien avant
la signature d'un accord entre les directeurs de ce musée et du Mémorial
de la Shoah à Paris. Il rejoindra par la suite la cérémonie officielle de
commémoration du centenaire du génocide arménien où il s'exprimera
brièvement aux côtés de ses homologues arméniens, russe, chypriote et
serbe.
Le génocide arménien, un projet politique
Entre les décombres de l'Empire ottoman et la naissance de la République
turque moderne, le génocide des Arméniens s'inscrit dans une phase
dramatique de l'Histoire. En quelques mois, un peuple plus de deux fois
millénaire est effacé de son territoire d'origine. Le mécanisme de cette
extermination? Un projet politique.
Arménie, le peuple fidèle: histoire du génocide nié
L'histoire des Arméniens est indissociable de celle de la Turquie.
Contrairement à la Shoah, le génocide des Arméniens il y a un siècle n'a
pas été reconnu en tant que tel par son commanditaire et ses héritiers. Le
sujet demeure délicat en Turquie, mais aussi ailleurs.
Erdogan renforcé par les hésitations de Washington
Bien que la thèse des autorités turques assurant que Turcs et Arméniens,
ces derniers alors soutenus par les Russes, sont coresponsables des
tueries qui se sont produites entre 1915 et 1917 tienne de moins en moins
la route, il est permis de penser que, sous la pression des opinions
publiques, les alliés traditionnels de la Turquie vont sans doute finir par
reconnaître le génocide arménien.
Des bulles pour recadrer le génocide des Arméniens
Un siècle après que les Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale
furent systématiquement arrêtés, déportés et éliminés sur ordre du
comité «Union et Progrès» turc, deux albums reviennent sur cette
tragédie dont on estime qu’elle a coûté la vie à 1,2 million de personnes,
ce qui en fait le premier génocide du 20e siècle.
François Hollande à Erevan vendredi pour commémorer le
génocide arménien
François Hollande se rendra vendredi 24 avril à Erevan, la capitale
arménienne, pour la commémoration du génocide arménien. L'occasion
pour le chef de l'État de s’entretenir avec le président russe Vladimir
Poutine.
Génocide arménien: pour la commémoration des 100 ans, un
terme qui fait toujours débat
Un jour de mémoire. L'Arménie commémore ce vendredi 24 avril le
centenaire des massacres ayant coûté la vie à 1,5 millions des leurs sous
l'Empire ottoman. Des centaines de milliers de personnes sont attendues
dans la capitale Erevan pour une cérémonie au Mémorial dédié aux
victimes du génocide arménien. Parmi les invités, les présidents russe
Vladimir Poutine et français François Hollande.
24 avril 1915, premier jour d’un génocide
Quand les policiers l’interpellent à son domicile, dans la nuit du 24 au 25
avril 1915, dans le quartier chrétien de Pera, à Constantinople, la capitale
de l’Empire ottoman, Khatchadour Maloumian, alias Agnouni, est loin
d’imaginer qu’il fait partie d’une liste d’intellectuels arméniens arrêtés
cette nuit-là pour les déporter vers Ankara.
Le dilemme d'Israël face au génocide arménien
L'Etat hébreu, soucieux de ne pas froisser la Turquie et l'Azerbaïdjan, s'est
toujours refusé à qualifier ainsi les massacres survenus en 1915. Mais une
partie de l'opinion israélienne réclame la remise en cause de cette
posture.
La parole turque se libère sur la question arménienne
Fethiye Çetin, auteure du best-seller Le Livre de ma grand-mère, où elle
raconte la découverte de ses origines arméniennes, expliquait récemment
combien le génocide des Arméniens ne pouvait être vu sous le seul angle
des personnes massacrées, et qu’il fallait aussi interroger « le profond
silence de la société » turque. Le silence n’est plus aussi lourd en Turquie,
comme en témoigne le succès de son livre, réédité pour la onzième fois
cette année.
“Il n’y a rien dans l’histoire turque qui puisse nous embarrasser”
La Turquie campe sur ses positions : elle demande la mise un comité
international d’historiens pour trancher le débat et regrette que la
question ne serve de moyen de pression pour l’Arménie.
Face au négationnisme turc, la stratégie de la réparation
Elle s’appelle Zuart Sudjian. Elle a bientôt 95 ans et vit à New York. Elle
est devenue citoyenne américaine après que sa famille, les Basmadjian, a
dû quitter pendant le génocide de 1915 sa ville natale de Diyarbakir, en
Turquie, où elle possédait une propriété de plusieurs hectares.
Génocide arménien : 100 ans après, encore un tabou ?
La communauté arménienne s'apprête à commémorer les cent ans du
génocide. Un drame omniprésent au sein de la société turque, comme en
témoigne Pinar Selek, une sociologue exilée en France.
Des milliers de flammes pour la Mémoire du Génocide Arménien
Place de la République à Paris
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées jeudi soir place de
la République à Paris pour une veillée de commémoration du génocide
arménien, 100 ans après. Organisée à l’initiative de dix associations de
jeunes Arméniens de France, la soirée a eu lieu la veille de la
commémoration officielle, quand des millions de personnes à travers le
monde, dont plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, vont rendre
hommage aux victimes de ces massacres.
Le président arménien prêt à renouer des liens avec la Turquie
Serge Sarkissian a déclaré, en marge de la commémoration du génocide
des Arméniens, à l'occasion de son centième anniversaire, qu'il était prêt
à renouer des relations avec la Turquie. « Nous devrons avoir un jour des
relations normales avec la Turquie et ces relations doivent se faire sans
prérequis. »
Gérard Collomb : "La Turquie doit accepter son histoire sans en
trier les faits"
Le 24 avril prochain, nous commémorerons le centenaire du génocide des
Arméniens, tragédie inaugurale d'un siècle parmi les plus sanglants de
l'histoire. Orchestré par le régime ultranationaliste des Jeunes Turcs, il
anéantit en quelques mois les deux tiers de la population arménienne
d'Anatolie : 1 million 500 000 personnes mortes sans sépulture au terme
d'un indicible calvaire, et dont la trace s'est perdue aux portes du désert
de Syrie.
L’Arménie célèbre le centenaire d’un génocide, nié par la Turquie
A la veille des célébrations du centenaire à Erevan, l’Allemagne a reconnu
ce jeudi soir pour la première fois le génocide arménien. Ce geste a
provoqué l’ire de la Turquie, Ankara refusant de parler de génocide pour
décrire les tueries survenues entre 1915 et 1917.
Turquie : le verrou du génocide arménien
Les cicatrices de l’histoire n’en finissent pas de venir hanter les vivants ; et
de bousculer les stratégies politiques les plus élaborées, fondées sur ce
que Gérard Chaliand appelle en titre d’un livre collectif sur le génocide
arménien "Le Crime de silence".
Génocide arménien : un centième anniversaire pour l'Histoire
Malgré les critiques d'Ankara qui rejette toujours le terme de génocide, les
cérémonies du centenaire des massacres de 1915 sont placées sous le
signe de la diplomatie, avec les récentes reconnaissances de l'Allemagne
et du Vatican.
Génocide arménien : l’une des pages les plus noires du XXe siècle
Silvard a 103 ans. Elle en avait trois en 1915. Elle vit à Erevan où sa
famille s’est réfugiée après avoir échappé au massacre de son peuple
grâce à des soldats français. Ses parents, sa soeur et elle seront donc
sauvés, mais ses oncles, tantes et cousins seront tous tués.
Génocide arménien : le grand silence
1915 secondes de silence, pas une de moins. Les lèvres bâillonnées par un
bout de tissu. Les visages graves se reflétant par centaines sur le miroir
de l'Ombrière du Vieux-Port. 1915, comme l'année du génocide perpétré
par l'Empire ottoman au détriment des Arméniens. Le premier du siècle,
annonciateurs de tant d'autres tragédies.
Le président turc nie le génocide arménien
À la veille du centième anniversaire du massacre des Arméniens par les
Ottomans, le président turc Recep Tayyip Erdogan a nié que ses ancêtres
aient pu commettre un génocide. Lors d’un «sommet de la paix» en
Turquie, jeudi, M. Erdogan a déclaré que les allégations des Arméniens
concernant les événements de 1915 étaient «sans fondement».
Génocide arménien : la quête de mémoire
Erevan accueille ce vendredi les cérémonies de commémoration des cent
ans du massacre des Arméniens. La Turquie n’a jamais reconnu le
génocide, mais le tabou a disparu au sein de la société turque.
Génocide arménien : "Son éducation a consisté à jouer parmi les
cadavres"
A l'occasion du centenaire du génocide arménien, de nombreux
internautes ont partagé avec nous l'histoire de leur famille. Voici
quelques-uns de ces témoignages. Les rafles, les massacres, la
déportation vers le désert syrien, l'exil en France... A l'occasion des
commémorations du génocide des Arméniens, vendredi 24 avril, francetv
info a lancé un appel à témoignages aux descendants des victimes de ce
massacre, pour qu'ils nous racontent l'histoire de leur famille.
La bataille des Dardanelles occulte le génocide arménien
La Turquie célèbre, avec un jour d'avance, le centenaire de la grande
bataille de Gallipoli. Le 24 avril 1915 commençait le massacre des
Arméniens. Lorsqu’au début de l’année, à l’instar de ses homologues du
monde entier, le président arménien Serge Sarkissian a reçu l’invitation de
Recep Tayyip Erdogan, il a failli s’étrangler.
Le douloureux témoignage de Yevnige Salibian, survivante du
génocide arménien
Un siècle après le début du génocide des Arméniens, Yevnige Salibian,
une survivante, se souvient pour France 24 des épreuves traversées par
sa famille. Blessée lors des déportations, la vieille dame de 101 ans a
toujours gardé en elle cette douleur.
Génocide arménien : Obama renonce à froisser la Turquie
Le président américain a qualifié jeudi de "terrible carnage", le massacre
d'Arméniens pendant la Première Guerre mondiale. Pour la 7e année
consécutive, il a donc refusé, contrairement à sa promesse, de parler de
génocide.
Génocide arménien : l'Azerbaïdjan, l'allié négationniste de la
Turquie
Dans la guerre mémorielle que se livrent Ankara et Erevan, Bakou, qui
veut récupérer l'enclave du Haut-Karabakh, souffle sur les braises. À
mesure qu'approchaient les célébrations du centenaire du génocide
arménien organisées à Erevan et dans le monde entier ce 24 avril, le bras
de fer mémoriel avec la Turquie s'est intensifié.
La Mairie de Valence (Drôme) dévoile des bandeaux sur le 100ème
anniversaire du génocide des Arméniens
Jeudi 23 avril à 19h30 une foule de plus de 200 personnes était réunie
devant la Mairie de Valence (Drôme) pour assister au dévoilement de deux
larges bandeaux dédiés au 100ème anniversaire du génocide des
Arméniens. Nicolas Daragon, le Maire de Valence a rappelé le devoir de
mémoire et a appelé la Turquie à reconnaitre le génocide.
Reconnaissance du génocide arménien: comment les célébrités se
sont placées en première ligne
System of A Down, Kim Kardashian, Amal Clooney... Alors que le monde
commémore les cent ans du premier génocide du XXe siècle, la diaspora
arménienne mobilise ses forces vives médiatiques pour sensibiliser
l'opinion publique.
Génocide arménien: "La négation d'un crime ne relève pas de la
liberté d'expression"
Valérie Boyer, députée-maire, a déposé une proposition de loi à
l'Assemblée nationale en octobre 2014, visant à réprimer la négation des
génocides et des crimes contre l'humanité du XXe siècle.
André Manoukian, de la musique à l’Ararat
Depuis plus de 10 ans, ses envolées lyriques amusent et passionnent les
téléspectateurs. Fin mélomane et musicien accompli, le juré de la Nouvelle
star se confie aujourd’hui sur ses origines arméniennes à l’occasion du
centenaire du génocide. L’occasion de découvrir une de ses sources
d’inspiration et d’en apprendre un peu plus sur son héritage familial.
Génocide arménien: 1,5 million de victimes canonisées
L'Eglise arménienne a canonisé ce jeudi les 1,5 million de victimes du
génocide arménien, à la veille de la commémoration officielle du
centenaire des massacres perpétré par les Turcs ottomans. Il s'agit de la
plus importante canonisation, numériquement parlant, jamais décidée par
une Eglise chrétienne.
Le président allemand reconnaît le « génocide » des Arméniens
L'Allemagne, par la voix de son président Joachim Gauck, a reconnu jeudi
23 avril au soir le « génocide » des Arméniens, soulignant « une
coresponsabilité, et même, potentiellement, une complicité » allemande
dans ce crime.
INFO COLLECTIF VAN
La Turquie face au tsunami du Centenaire du
génocide arménien
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Huffington Post a
publié sur son site l'article de Séta Papazian, présidente du
Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
intitulé "La Turquie face au tsunami du Centenaire du génocide
arménien" le 24 avril 2015.
Le Huffington Post
Séta Papazian ,
Présidente du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le
Négationnisme]
Publication: 24/04/2015
En ce 24 avril 2015, malgré tous ses efforts, la Turquie n'échappe pas au
tsunami du Centenaire du génocide arménien. Qu'il s'agisse des
cérémonies étatiques que l'Arménie organise à cette occasion et
auxquelles des chefs d'État assisteront, tel François Hollande qui avait - le
premier - répondu à l'invitation du président Serge Sarkissian, qu'il
s'agisse d'initiatives portées en Turquie par les sociétés civiles européenne,
turque ou kurde, de projets de l'Arménie ou des Arméniens de la diaspora,
de créations artistiques et cinématographiques, d'émissions télévisuelles
et radiophoniques, d'articles innombrables dans les plus grands médias du
monde entier, d'expositions concernant 1915, de colloques, de
publications historiques, de romans, de bandes dessinées, de campagnes
d'affichage publicitaire, de déclarations officielles émanant de
personnalités (hormis Obama qui, une fois de plus, devrait faillir à sa
promesse de prononcer le "G word" à l'occasion de son communiqué
annuel du 24 avril, ce qui - à défaut de lui donner une stature historique lui évitera au moins d'être la cible de menaces de mort comme celles
visant le pape François), ou qu'il s'agisse de résolutions votées par des
parlements reconnaissant le génocide arménien (ce que l'Allemagne - allié
trop conciliant de la Turquie durant la Première Guerre mondiale s'apprêterait à faire aujourd'hui) et enjoignant la Turquie d'en faire autant,
il semblerait qu'une vague de sang et de larmes venue de la nuit des
temps, mais aussi et surtout une vague d'indignation, s'abatte sur cet État
qui, depuis 100 ans, a érigé le négationnisme en dogme absolu.
Lire et liker l'article sur le site du Huffington Post :
La Turquie face au tsunami du Centenaire du génocide arménien
http://www.huffingtonpost.fr/seta-papazian/la-turquie-face-autsunam_b_7133566.html
Lire aussi :
Génocide arménien : La diaspora arménienne le commémore aussi en
Turquie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87810
URL originale :
http://www.huffingtonpost.fr/seta-papazian/la-turquie-face-autsunam_b_7133566.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87895
Paris : 100ème anniversaire du genocide des
Arméniens
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Une cérémonie en
hommage aux Arméniens morts pour la France et pour la
commémoration du 100e anniversaire du génocide des Arméniens
en 1915 aura lieu à Paris, le 24 avril 2015. Le Collectif VAN publie
ici le programme des manifestations commémoratives, organisées
par l’ANACRA (Association nationale des Anciens Combattants et
Résistants arméniens) qui auront lieu aujourd’hui, à la capitale
française.
Rappelons-nous, rassemblons-nous et manifestons tous
ensemble
Une cérémonie en hommage aux Arméniens morts pour la France et pour
la commémoration du 100e anniversaire du génocide des Arméniens en
1915 aura lieu à Paris, le 24 avril 2015. Le Collectif VAN publie ici le
programme des manifestations commémoratives, organisée par l’ANACRA
(Association nationale des Anciens Combattants et Résistants arméniens)
qui auront lieu aujourd’hui, à la capitale française.
Programme
Le 24 avril 2015
- 18 h - Ravivage de la flamme du soldat inconnu à l’Arc de
triomphe avec l’ANACRA
Le rassemblement aura lieu sur les Champs-Élysées, à l'angle de la rue
Balzac, Métro Georges V ou Etoile, qui sera suivi du défilé d'une ampleur
inhabituelle sur les Champs-Elysées, accompagné par la musique militaire.
Les nombreuses gerbes ( une trentaine ) seront portées par
l'ambassadeur d'Arménie en France, les représentants du gouvernement
français, les élèves de l'Ecole Tarkmantchadz et les Scouts arméniens.
A l'issue de la cérémonie, dispersion rapide pour rejoindre les cars qui
seront mis en place autour du périmètre de l'Etoile.
- 19h15 - Les cloches des églises de France sonnent en mémoire des
victimes
- 19h30 - Discours de Manuel Valls à la statue de Komitas
- 20h - Le discours sera suivi par un défilé vers l'ambassade de Turquie
vers.
Lire aussi :
Agenda - Paris : Commémoration du Centenaire du génocide
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87505
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87873
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87505
1915-2015 : La commémoration du génocide
arménien en Turquie
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN diffuse
ici ce communiqué de presse publié sur le site du SOS Racisme le
23 avril 2015.
SOS Racisme
Le 23 avril 2015
Communiqué de presse
1915-2015 : nous commémorons en Turquie le génocide
des Arméniens !
1915-2015. Cela fait cent ans qu’a débuté le génocide des Arméniens
dans l’Empire ottoman. Un massacre au cours duquel un million et demi
d’Arméniens ont été assassinés.
Cela fait cent ans, cent ans de trop, que le négationnisme de ce crime se
situe au cœur de la politique et de la diplomatie de l’Etat turc, qui a été
fondé notamment sur la spoliation des Arméniens et la destruction de leur
culture.
Cela fait cent ans que le négationnisme continue de faire des victimes,
nourrit le nationalisme, alimente des conflits et empêche le déploiement
de la liberté d’expression et de la démocratie en Turquie.
Cela fait quelques années que des voix, de plus en plus nombreuses et
soutenues par la société civile européenne, s’élèvent au sein de la société
civile en Turquie pour reconnaître la réalité du génocide et commémorer
en Turquie sa perpétration. C’est dans ce cadre que se tiennent, depuis
2010, les commémorations en Turquie.
Cette année, l’Etat turc a cyniquement planifié les commémorations de la
bataille de Gallipoli pour le 24 avril, dans une nouvelle tentative d’éclipser
le génocide arménien. De plus, les autorités turques sont engagées dans
une offensive de charme afin d’éviter un engagement international pour
les commémorations du génocide arménien.
Nous, Européens, Arméniens, Turcs et Kurdes, qui avons initié, organisé,
soutenu ou participé à ces commémorations, appelons tous les individus
épris de vérité à commémorer, ensemble et pacifiquement, à Istanbul le
24 avril prochain le génocide perpétré contre les Arméniens.
En effet, la commémoration de ce génocide n’est pas l’affaire
uniquement des Turcs et des Arméniens mais de l’humanité
entière, et c’est notamment au sein de la société turque que se
situe aujourd’hui la ligne de front du combat contre le
négationnisme.
Notre démarche partagée est universaliste. C’est une démarche de
solidarité, de justice et de promotion de la démocratie, donc d’avenir.
C’est une démarche de solidarité entre tous ceux qui se battent pour la
vérité historique. La ligne de clivage n’est pas entre les Turcs et les
Arméniens, mais entre ceux qui combattent le négationnisme et ceux qui
le promeuvent, quelles que soient leurs origines et leurs nationalités.
C’est une démarche de justice. Le génocide est l’acte politique le plus
violent auquel le racisme puisse aboutir et le négationnisme en est le
prolongement. Lutter contre le négationnisme, c’est ainsi lutter contre le
racisme, donc pour une société plus égalitaire et plus juste.
C’est une démarche de promotion de la démocratie. Se souvenir des
disparus est un acte d’humanité et de réparation symbolique qui s’impose
à tous. Le faire en Turquie, c’est y accroître la liberté d’expression, c’est
remettre en cause les fondements-mêmes du caractère non-démocratique
du pouvoir turc.
Ainsi, commémorer en Turquie le génocide arménien permet à tous, en
particulier aux jeunes générations, rassemblés autour des valeurs
partagées de la démocratie, de se confronter à la vérité historique, donc
de pouvoir se projeter ensemble vers l’avenir.
Nous appelons tous ceux qui partagent ces valeurs et cette vision à nous
rejoindre et à commémorer, le 24 avril prochain à Istanbul, le centième
anniversaire du génocide arménien.
Dominique Sopo, président de SOS Racisme, Benjamin Abtan,
président de l’EGAM (Mouvement antiraciste européen fondé par SOS
Racisme), Charles Aznavour, chanteur, Bernard Kouchner, ancien
ministre des Affaires étrangères, Ahmet Insel, professeur à l’université
Galatasaray d’Istanbul (Turquie), Amos Gitaï, cinéaste (Israël), Alexis
Govciyan, président de l’Union générale arménienne de bienfaisance –
Europe, Levent Sensever, porte-parole de Durde! (Turquie), BernardHenri Lévy, écrivain, philosophe, Özütrk Turkogan, président de
l’Association pour les droits de l’homme – IHD (Turquie), Dario Fo, Prix
Nobel de littérature (Italie)
Lire aussi :
Génocide arménien : La diaspora arménienne le commémore aussi en
Turquie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87810
URL originale :
http://sos-racisme.org/genocide-des-armeniens/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87850
Génocide arménien : 100 ans de déni, ça suffit !
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN diffuse
ici le communiqué de presse du Comité des commémorations des
victimes du génocide de 1915 qui regroupe 15 associations de
Belgique.
Comité des commémorations des victimes du génocide de 1915
Communiqué de presse
100 ans de déni, ça suffit !
Condamnons l'Etat génocidaire turc
Il y a 100 ans… La terre de grandes civilisations au sud-est de l’Europe a
été salie par le premier génocide de l’histoire contemporaine… Le 24 avril
1915, le gouvernement ottoman a procédé à l'arrestation de toutes les
personnalités arméniennes intellectuelles et politiques d’Istanbul.
Cette opération a ouvert pour les Arméniens, Assyriens-AraméensChaldéens-Syriaques, Juifs, Grecs pontiques et Yézidis une période de
déportations systématiques qui tendait à l'élimination complète des
peuples et communautés non-musulmanes qui vivaient déjà en Anatolie
avant l’arrivée des Turcs au 11e siècle.
Le génocide réalisé par le Comité Union et Progrès après les «coups
d'essai» d’Abdülhamid II, le Sultan Rouge, en 1894-1896 fut en tout point
conforme à la définition donnée par la Convention de 1948 sur la
Prévention et la Répression du Crime de Génocide.
Le régime kémaliste, héritier de l’ultra nationalisme du Comité Union et
Progrès, n’a jamais cessé les pratiques génocidaires, non seulement
contre nos peuples non-musulmans, mais également contre ses
coreligionnaires Kurdes et Arabes.
La migration forcée consécutive au traité de Lausanne de 1923 a mené à
une élimination presque totale de la présence de la population grecque
d’Anatolie.
En 1934, il y a eu un important pogrom contre les Juifs de la province
d'Edirne.
Un génocide planifié dès 1932 et mis en place à partir de 1937 a conduit
au massacre de milliers de citoyens à Dersim.
Pendant la deuxième guerre mondiale, des citoyens chrétiens et juifs ont
été envoyés au camp de travail forcé à Askale car ils n'avaient pu payer
les lourds impôts auxquels étaient assujettis seulement les nonmusulmans.
En effet, une paranoïa chronique a continué à déterminer la politique des
gouvernements successifs, même après le passage à un régime
parlementaire en 1946 sous la pression des alliés occidentaux.
Les pogroms et pillages de 1955 contre les minorités chrétiennes à
Istanbul et Izmir sont des complots honteux du pouvoir du parti
démocrate.
Les putschistes de 1971 et de 1980 sont responsables de pendaisons, de
tortures, d’arrestations massives, de répressions des citoyens kurdes et
turcs progressistes et démocrates ainsi que des minorités ethniques et
religieuses.
Le peuple kurde lutte contre la répression étatique depuis le début de l’ère
républicaine.
Le lynchage médiatique demeure toujours une des méthodes honteuses
de l’Etat turc. Les pogroms de Hatay, Kahramanmaras et Corum dans les
années 60 et 70 contre des citoyens de gauche ou de confession alévie…
Le massacre par le feu de plus de trente intellectuels majoritairement
alévis à Sivas en 1993… Finalement, l’assassinat de notre frère Hrant Dink
devant son journal en 2007 à Istanbul.
Huit ans se sont écoulés depuis ce crime, mais l’Etat turc poursuit toujours
sa politique négationniste et, au centième anniversaire du génocide, en
2015, utilise tous les moyens diplomatiques, économiques et médiatiques
pour éclipser sa commémoration.
L’organisation des cérémonies le 24 avril aux Dardanelles et surtout, avec
la complicité des dirigeants de la Belgique, l’attribution du festival
Europalia à la Turquie en sont deux exemples les plus spectaculaires.
En raison des considérations électorales de tous les partis politiques
belges, les négationnistes turcs occupent déjà des postes clés dans les
assemblées fédérales, communautaires, régionales et communales.
Nos associations regroupant les descendants des victimes des pratiques
génocidaires de l’Etat turc et les exilés politiques alévis, arméniens,
Assyriens-Araméens-Chaldéens-Syriaques, grecs pontiques, juifs, kurdes,
turcs, et yézidis honoreront ensemble la mémoire des victimes du
génocide de 1915.
Nous revendiquons la reconnaissance de ce génocide par toutes les
instances de l’Union européenne et de ses pays membres.
Comité des commémorations des victimes du génocide de 1915
Ateliers du Soleil
ATIK (Confédération des Ouvriers de Turquie en Europe)
Centre Culturel Kurde de Bruxelles
Collectif d’immigres en Belgique
Comité de Coordination Belge du Centenaire du Génocide Arménien
European Syriac Union
Fédération des Araméens (Syriaque) de Belgique
Fédération des Associations Kurdes en Belgique
Fédération Union des Alévis en Belgique- FUAB
Fondation Info-Türk
Institut Assyrien de Belgique
Institut Kurde de Bruxelles
La Maison des Yézidis
La Maison du peuple – BXL
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87892
France Inter : Géopolitique - "La Turquie face au
centenaire du génocide arménien"
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "La Turquie n’a, bien
sûr, qu’à s’en prendre à elle-même. Si elle sortait enfin du déni, si
elle avait anticipé ce centenaire du génocide arménien pour se
préparer à reconnaître ce qui fut, elle ne se trouverait pas,
aujourd’hui, dans un embarras de plus. Elle ne l’a pas fait. Elle
dénonce au contraire, et sans retenue, tous ceux qui se sont
associés, comme le pape, à la douleur arménienne et la voilà
partout montrée du doigt ou suscitant, au moins, la gêne de ceux,
comme les États-Unis, qui ne veulent malgré tout pas se brouiller
avec elle." Le Collectif VAN vous invite à écouter l'émission
"Géopolitique" du 23 avril 2015 mise en ligne sur le site France
Inter.
France Inter
"Géopolitique" par Bernard Guetta
L'émission du jeudi 23 avril 2015
La Turquie face au centenaire du génocide arménien
Géopolitique : "Les quatre revers de la Turquie" by franceinter
http://www.dailymotion.com/video/x2nn0kb_geopolitique-les-quatrerevers-de-la-turquie_news
La Turquie n’a, bien sûr, qu’à s’en prendre à elle-même. Si elle sortait
enfin du déni, si elle avait anticipé ce centenaire du génocide arménien
pour se préparer à reconnaître ce qui fut, elle ne se trouverait pas,
aujourd’hui, dans un embarras de plus. Elle ne l’a pas fait. Elle dénonce au
contraire, et sans retenue, tous ceux qui se sont associés, comme le pape,
à la douleur arménienne et la voilà partout montrée du doigt ou suscitant,
au moins, la gêne de ceux, comme les États-Unis, qui ne veulent malgré
tout pas se brouiller avec elle.
La Turquie s’inflige un nouveau revers sur la scène internationale alors
qu’elle ne cesse plus de les accumuler. Elle était, hier, devenue un modèle
politique car ses islamistes avaient su renier toute violence et tout
fanatisme pour parvenir au pouvoir par les élections et se faire réélire
sans discontinuer depuis 2002 en respectant la démocratie et favorisant
un formidable essor économique.
Convertis à « l’islamo-conservatisme », version islamique, disaient-ils, de
la démocratie-chrétienne, ils avaient longtemps été considérés comme un
modèle porteur d’espoir, mais leur chef de file, Recep Tayyip Erdogan,
président après avoir été Premier ministre, n’a aujourd’hui plus rien
d’exemplaire. Ce n’est pas qu’il en revienne à ses années de jeunesse et
veuille maintenant imposer une théocratie à son pays. Non pas du tout.
C’est, plus banalement, qu’il sombre dans un autoritarisme toujours plus
inquiétant.
Le « Poutine turc », comme on l’appelle à Istanbul, n’a ainsi plus rien de
ce dirigeant qui avait été tant admiré et cette dérive personnelle contrarie
gravement la candidature de son pays à l’Union européenne. C’est le
deuxième revers de la Turquie car son entrée dans l’Europe, déjà si
compromise par les difficultés intérieures de l’Union et le rejet de cet
élargissement par une grande partie des opinions européennes, en est
désormais remise aux calendes grecques. La Turquie n’a plus d’horizon
européen, pas avant longtemps en tout cas, et ne peut plus rêver, non
plus, de se projeter au Proche-Orient.
C’est son troisième revers car c’était là son autre ambition, le substitut
qu’elle avait cru trouver à son rêve d’Europe. Forte de son taux de
croissance asiatique et de la compétitivité de ses moyennes et grandes
entreprises, elle s’était vue reprendre pied dans son ancien Empire perdu
depuis un siècle et le reconstituer, non pas par la force mais par
l’influence économique. Ce projet lui semblait d’autant plus crédible que
les révolutions arabes portaient aux commandes des islamistes que
l’évolution de leurs cousins turcs intéressait au plus haut point. C’est
pourtant là le quatrième revers de la Turquie car ce dessein s’est
naturellement évanoui dans les actuels chaos du Proche-Orient où l’Iran,
lui, parvient à s’affirmer. Ce n’est pas pour l’éternité mais, aujourd’hui,
rien ne va plus en Turquie que son déni du génocide vient encore affaiblir.
http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-la-turquie-face-aucentenaire-du-genocide-armenien
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87858
RFI/Grand reportage : "Arméniens de Turquie, la fin
du silence"
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "C'est le 24 avril 2015,
le centenaire du génocide des populations arméniennes de
l'Empire ottoman. Les responsables de l’Etat turc refusent toujours
de reconnaître leur responsabilité dans ces massacres, qui
auraient fait entre 1,5 million et 300 à 500.000 victimes. Mais dans
la société turque, le tabou du génocide s'est effrité et les
Arméniens ont commencé à exposer leurs revendications, sans
pour autant réclamer ouvertement la reconnaissance du
génocide." Le Collectif VAN vous propose d'écouter le Grand
reportage de Jérôme Bastion, diffusé sur RFI le 23 avril 2015.
RFI
Diffusion : jeudi 23 avril 2015
Grand reportage par Jérôme Bastion
C'est le 24 avril 2015, le centenaire du génocide des populations
arméniennes de l'Empire ottoman. Les responsables de l’Etat turc refusent
toujours de reconnaître leur responsabilité dans ces massacres, qui
auraient fait entre 1,5 million et 300 à 500.000 victimes. Mais dans la
société turque, le tabou du génocide s'est effrité et les Arméniens ont
commencé à exposer leurs revendications, sans pour autant réclamer
ouvertement la reconnaissance du génocide.
Écouter le Grand reportage ici :
http://www.rfi.fr/emission/20150423-armeniens-turquie-genocide-fin-silence/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87809
Collectif VAN : l'éphéméride du 24 avril
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique
Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du
Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque
entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif
VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 24 avril (les événements sont classés du plus
ancien au plus récent) :
24 avril 1288 -- Les juifs de la ville de Troyes sont accusés de meurtre
rituel. Lors de la Pâque juive, un cadavre a été dissimulé dans la maison
d'un notable juif, Isaac Châtelain. L'enquête est menée par les
franciscains et les dominicains. 13 juifs, la plupart appartenant à la famille
Châtelain, se sacrifient pour sauver le reste de la communauté. Ils sont
brûlés sur le bûcher le 24 avril.
Skynet : Souvenez-vous...24 avril
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/04/30/souvenez-vous24-avril.html
24 avril 1877 -- Déclaration de guerre de la Russie à la Turquie. La
Russie en profite pour entrer en Arménie. Le 24 avril 1877, la Russie
déclare la guerre à l'Empire ottoman au nom de la justice et pour la
libération des peuples chrétiens opprimés d'Orient. L'Europe, GrandeBretagne en tête, n'ignore pas que l'objectif principal de la Russie est
d'obtenir des réparations, matérielles et morales, pour relever son
prestige ébranlé depuis la guerre de Crimée (1853-1856). Mais l'arrivée
des troupes du tsar aux portes de Constantinople provoque une grande
inquiétude dans les chancelleries occidentales.
© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |
© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915
Imprescriptible : Chronologie sommaire du génocide arménien
http://www.imprescriptible.fr/aram/chronologie
Imprescriptible : La communauté arménienne de Trébizonde et le
mouvement national (1878-1896)
http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome1/trebizonde
24 avril 1905 -- Un groupe de 14 jeunes gens de Tchudnovo (Ukraine)
se rend à Jitomir afin d'aider les juifs qui y sont victimes des attaques de
la foule déchaînée. En traversant Trojanovo, 10 d'entre eux sont
sauvagement massacrés par des paysans.
Skynet : Souvenez-vous...24 avril
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/04/30/souvenez-vous24-avril.html
24 avril 1909 -- Empire ottoman : en avril 1909, le sultan, croyant
pouvoir s’appuyer sur l’agitation islamiste à Istanbul, mena une contrerévolution qui se traduisit notamment par la dissolution du Parlement. La
tentative du sultan échoua, car les Jeunes-Turcs levèrent une armée en
provenance de Macédoine avec à sa tête Mahmoud Chevket qui pénétra
dans Istanbul le 24 avril 1909.
Imprescriptible : La révolution de 1908 et la Réaction en 1909
http://www.imprescriptible.fr/photographies/revolution-1908
24 avril 1909 -- Empire ottoman/Cilicie : La Vérité, le cuirassé anglais
Triumph (se disposant à appareiller pour faire une tournée sur la côte) et
le croiseur italien Francesco Ferrucio, au mouillage devant Alexandrette,
observent une ville où le calme n’est que d’apparence ; la population
arménienne affolée étant réfugiée dans le quartier européen. Il est prévu
que le Jules-Michelet doit se rendre à Alexandrette pour y remplacer la
Vérité, qui doit aller mouiller à Souéïdié à l’embouchure de l’Oronte. Le
Jules-Ferry mouille à Beyrouth à 23h45.
© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |
© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915
Imprescriptible : L’intervention de la Marine française durant les
massacres de Cilicie d’avril 1909
http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p1d4a
24 avril 1915 -- Empire ottoman : le 24 avril 1915, le gouvernement turc
procède dans la nuit à l'arrestation de toutes les personnalités
arméniennes intellectuelles et politiques de Constantinople. 500 ou 600
pour les uns, 200 pour les autres, certainement au moins 235, chiffre
retenu et publié plus tard par le gouvernement turc lui-même. Ces
hommes sont d'abord jetés en prison, puis déportés ; « bien entendu, dit
Talaat devant un diplomate allemand, parmi les déportés beaucoup sont
tout à fait innocents ». Bien peu survivront à l'été. Le processus se
poursuivit les jours suivants. En un mois, plus de mille intellectuels furent
déportés en Anatolie et massacrés en route, dont des députés du
parlement comme Krikor Zohrab, ami intime de Talaat. La nation s’en
trouva décapitée. Le 24 avril 1915 reste la date commémorative du
génocide des Arméniens. Cette rafle ouvre pour les Arméniens une
période de déportations systématiques qui tend finalement, à partir des
provinces où la guerre se déroule, à l'élimination complète de l'élément
arménien du territoire turc. En deux ans, plus d'un million de personnes
trouvent la mort dans des conditions horribles de barbarie, histoire
inimaginable en un temps d'idéalisme encore triomphant. Ainsi se trouve
achevé le processus qui avait fait venir au jour la question arménienne
dans les années 1880 : les 100 000 morts des grands massacres de 1895,
les supplices quotidiens, tout cela aboutit, à l'ombre de la Grande Guerre,
à cette extermination si visible dans les statistiques de la jeune
République turque où l'on ne signale en 1927, parmi les minorités vivant
en Turquie, que 64 000 Arméniens. Où sont donc passés tous les autres ?
Ce génocide est toujours nié à ce jour par la Turquie.
Imprescriptible - Le 24 avril 1915 : une rafle
http://www.imprescriptible.fr/carzou/p3c1a
Imprescriptible : Le génocide parfait
http://www.imprescriptible.fr/brochure/b09
24 avril 1915 -- Aram Andonian était un journaliste arménien. Il avait
été arrêté une première fois à Constantinople au début de 1915 sur
dénonciation d'un de ses collègues. Il était accusé d'avoir communiqué au
Patriarcat arménien de Constantinople les rapports concernant l'assassinat
de l'archimandrite Sahak et les massacres de Seert. Le Conseil de guerre
de Constantinople n'avait pu confirmer cette accusation. Dans le doute, il
avait décidé de le révoquer et de le renvoyer à l'armée comme simple
travailleur. Andonian s'était enfui et avait regagné Constantinople. Il fut
une des 235 personnalités arrêtées à Constantinople le 24 avril 1915.
Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille,
Parenthèses, 1989
Imprescriptible : La collecte des documents Andonian
http://www.imprescriptible.fr/ternon/1_chapitre2
24 et 25 avril 1915 -- Empire ottoman/Erzerum : deux cents
personnalités locales sont arrêtées et internées. Le 26 avril, trente d’entre
eux sont « transférés » à Erzincan, mais exécutés en chemin.
*** (Agouni, 1921 :139; Kaiser, 2002 :133-134; Kévorkian, 2006 :356).
Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de
l’Empire ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916)
http://www.massviolence.org/IMG/pdf/Chronologie-de-l-exterminationdes-Armeniens-de-l-Empire-ottoman-par-le-regime-jeune-turc-19151916.pdf
24 avril 1920 -- Au cours d'un pogrom à Hodorkov (district de Kiev), des
unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura, commandées
par Sokolski et Ogorodnikov, égorgent près de 700 juifs et en blessent
800 autres en douze heures.
Skynet : Souvenez-vous...24 avril
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/04/30/souvenez-vous24-avril.html
24 avril 1921 -- Lors d’un discours, Hitler se met à crier : « C’est la
raison pour laquelle la résolution de la question juive est une question
centrale pour les nationaux-socialistes. Cette question ne peut être
résolue avec délicatesse; face aux armes terrifiantes de nos ennemis,
nous ne pouvons la résoudre que par la force brute. La seule façon de
combattre est de combattre durement. Lord Fischer l’a dit, “si vous
frappez, alors frappez dur! Le seul combat sérieux est celui qui fait hurler
votre ennemi.” »
PHDN : L’antisémitisme mortifère d’Hitler
http://www.phdn.org/histgen/hitler/declarations.html
24 avril 1941 -- Création d'un ghetto à Lublin : 34 000 juifs y sont
entassés. Il leur est interdit d'en sortir. 10 000 juifs seront dispersés dans
des ghettos plus petits du district de Lublin.
A Schkede, près de Liepaja (Lettonie), 40 femmes juives employées par la
Schupo (Schutz¬polizei, police de sécurité) sont fusillées par les nazis.
Israel Vivra : LE LIVRE DE LA MEMOIRE JUIVE DE SIMON
WIESENTHAL
http://israelvivra.com/calendavril.htm#24
24 avril 1942 -- 600 juifs de Kossov (R.S.S. d'Ukraine) qui ne possèdent
pas de permis de travail sont déportés au ghetto de Kolomyya. En même
temps, plusieurs centaines de juifs de Kuty (district de Stanislavov),
considérés comme trop vieux ou trop malades pour travailler, y sont
déportés aussi. De nombreux déportés meurent au cours des marches
forcées. A l'exception de 20 personnes, tous les juifs se trouvant encore à
Zablotov (province de Stanislavov) sont déportés au ghetto de Kolomyya.
La Gestapo pend 10 juifs à Warta (district de Sieradz, Pologne).
Un transport quitte Nuremberg avec 650 juifs déportés au camp
d'extermination de Belzec.
Skynet : Souvenez-vous...24 avril
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/04/30/souvenez-vous24-avril.html
24 avril 1942 -- Les Juifs ne peuvent utiliser les transports en commun.
Ajpn : Repères chronologiques 1905 à 1945
http://www.ajpn.org/1942.html
24 avril 1943 -- Au cours d'une Aktion, 4 000 juifs sont assassinés à
Izbica (district de Lublin).
Une Aktion est déclenchée contre les 3 500 juifs de Javorov (district de
Lvov, R.S.S. d'Ukraine) : une partie est massacrée, une autre déportée au
camp de Janovska à Lvov/Lemberg.
Israel Vivra : LE LIVRE DE LA MEMOIRE JUIVE DE SIMON
WIESENTHAL
http://israelvivra.com/calendavril.htm#24
24 avril 1943 -- Himmler s’exprimait devant des SS et leur tenait le
discours suivant: « Il en va de l’antisémitisme comme de l’épouillage.
Éliminer les poux ne relève pas d’une conception du monde (Es ist keine
Weltanschauungsfrage, daß man die Laüse entfernt). C’est une question
de propreté. De la même manière exactement, l’antisémitisme n’a pas été
pour nous une question de conception du monde, mais une question de
propreté qui sera bientôt réglée. Nous n’aurons bientôt plus de poux. »
PHDN : L’antisémitisme mortifère d’Hitler
http://www.phdn.org/histgen/hitler/declarations.html
24 avril 1975 -- Discours de Joseph Kessel : « Je me souviens très bien
que, même dans l'horreur de la Première Guerre mondiale, la tragédie
arménienne de 1915 a soulevé en moi une profonde émotion. Le mot
génocide n'avait pas encore cours à cette époque, mais j'ai senti alors tout
ce qu'il a signifié plus tard. »
Imprescriptible : Citations d'intellectuels et d'artistes
http://www.imprescriptible.fr/citations/intellectuels
24 avril 1981 – Publication du Comité de Défense de la Cause
Arménienne à l’occasion de la journée nationale d’action du 24 avril 1981.
Archives Imprescriptible
http://www.armenews.com/IMG/La_cause_armenienne_24_avril_1981_C
DCA.pdf
24 avril 1998 -- Les grands spécialistes du génocide juif, tels Yehuda
Bauer et d'autres, reconnaissent dans une déclaration du 24 avril 1998, le
caractère génocidaire du massacre arménien. Celui-ci n'enlève rien à la
spécificité du génocide des Juifs, chaque génocide ayant été perpétré
selon des méthodes particulières, liées à l'environnement et à la culture
du lieu et du moment.
Libération, rubrique « Rebonds », vendredi 29 avril 2005
Imprescriptible : Génocide arménien les raisons d'un déni
http://www.imprescriptible.fr/dossiers/benbassa/deni
24 avril 1998 -- Le Conseil de l'Europe (déclaration écrite de l'assemblée
parlementaire le 24 avril 1998) a reconnu le génocide.
Wikipédia : Reconnaissance politique du génocide arménien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Reconnaissance_politique_du_g%C3%A9nocid
e_arm%C3%A9nien
23-24 avril 2005 – Erevan, Arménie : François Bayrou a déposé samedi
une gerbe devant le monument du génocide arménien et a participé
dimanche 24 aux cérémonies officielles.
24 avril 2005 -- France : la ville de Paris et le Conseil régional d'Ile-deFrance ont affiché des kakémonos (banderoles verticales) géants à
l'occasion du 90ème anniversaire du génocide arménien qui a débuté le 24
avril 1915. "Génocide arménien : l'Ile de France se souvient", "Génocide
arménien : Paris se souvient", disent les bannières accrochées sur les
façades du Conseil Régional et de l'Hôtel de Ville. Ces banderoles ont été
conçues et réalisées par le Collectif VAN, membre du CCAF. Le Collectif
VAN a décliné son concept pour les villes d’Issy-les-Moulineaux, Arnouville,
Aix-en-Provence et Marseille.
Info-turk
http://www.info-turk.be/320.htm
24 avril 2005 -- France : durant 3 jours et demi, le Collectif VAN a mené
sa première opération sur le Parvis de Notre-Dame de Paris dans le cadre
des commémorations « 90 heures pour 90 ans » qu’il a organisées pour le
CCAF.
Collectif VAN : COMMEMORATION DU 24 AVRIL 2005 (5ème partie)
http://www.collectifvan.org/article_photo.php?r=6&id=55
24 avril 2005 -- Erevan : le président arménien Robert Kotcharian a
appelé Ankara à reconnaître le terme de "génocide" arménien, à
l'approche du 90e anniversaire des massacres d'Arméniens par la Turquie
ottomane. "En tant qu'Etat indépendant, l'Arménie a exprimé sa position:
la reconnaissance du génocide est importante pour empêcher de futurs
génocides", a déclaré le président Kotcharian.
Info-turk
http://www.info-turk.be/320.htm
24 avril 2008 -- les sites français http://www.imprescriptible.org,
http://www.imprescriptible.com,
http://www.imprescriptible.info, http://www.imprescriptible.net ont fait
l'objet de sabotages par des hackers turcs le 24 avril 2008 à 17 h 48.
Seuls les sites http://www.imprescriptible.fr/ et
http://www.imprescriptible.eu sont restés accessibles. Ce n'est pas la
première fois que des négationnistes turcs piratent des sites dédiés à la
mémoire des Arméniens. Mais ce vandalisme sur internet prend, en ce 24
avril, un sens particulier : c'est en effet le 24 avril 1915 qu'a débuté le
génocide des Arméniens vivant dans l'Empire ottoman et qui fit 1 500 000
victimes sur une population de 2 millions d'habitants.
Collectif VAN : Des hackers turcs piratent la mémoire du génocide
arménien
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=17829
24 avril 2009 -- USA : évoquant les massacres d'Arméniens par les Turcs
ottomans en 1915, le président américain Barack Obama n'a pas employé
le terme de "génocide", contrairement à ses promesses de campagne.
Collectif VAN : Turquie-Arménie: Obama n'emploie pas le mot
"génocide"
http://collectifvan.org/article.php?r=0&&id=30410
24 avril 2005 -- Istanbul : l’IHD [İnsan Hakları Derneği, Association des
droits de l’Homme de Turquie, affiliée à la FIDH] organise pour la
première fois une Veillée commémorative du génocide arménien dans une
salle.
24 avril 2010 -- Istanbul : l’IHD organise sa première commémoration
du génocide arménien, en extérieur. Quelques dizaines de militants se
sont réunis silencieusement à la gare Haydar Pacha d’Istanbul, lieu chargé
d’histoire, puisque point de départ en 1915, des convois des déportés
arméniens. Les manifestants tenaient les photos des 250 intellectuels
arméniens assassinés lors de la rafle du 24 avril 1915. L’avocate et
militante turque Eren Keskin a lu une déclaration soulignant l’importance
de la reconnaissance et de la justice. Dans la soirée, une autre
commémoration a eu lieu à Taksim, dans un climat très tendu et sous
haute protection policière.
Le Collectif VAN rend hommage aux militants turcs
http://www.collectifvan.org/article.php?r=2&id=42957
24 avril 2010 -- Les militants ultranationalistes du BBP [Büyük Birlik
Partisi] étaient aux premières loges, le 24 avril 2010, pour hurler leur
haine des Arméniens et des « traîtres » turcs et kurdes qui les soutiennent.
Voici la vidéo de la manifestation du BBP, le 24 avril 2010 dans le quartier
de Taksim (Istanbul) : le Parti de la Grande Union protestait contre des
militants de l’IHD et des intellectuels turcs et kurdes qui
commémoraient – pour la première fois dans l’espace public -, le génocide
des Arméniens perpétré par l’Etat turc en 1915. Cette vidéo était,
mercredi encore, en ligne sur le site du BBP : elle a mystérieusement
disparu ce jeudi 20 mai 2010 alors que le protocole d’amitié signé
récemment entre la Ville de Clermont-Ferrand (PS) et celle de Sivas en
Turquie, tenue par les islamo-fascistes du BBP, commence (enfin !) à
provoquer des remous en France. Mais le BBP, adoubé en France par un
maire PS, a encore de beaux jours devant lui : le sénateur-maire socialiste
de Clermont-Ferrand, Serge Godard, attendrait des preuves de la nature
fascisante de son homologue turc avant d’annuler le traité d’amitié… En
clair, s’il ne trouve pas de déclaration gênante émanant de Doğan Ürgüp,
tout sera donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Collectif VAN : BBP/PS : une alliance fâcheuse
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=43784
24 avril 2011 -- France : ce 24 avril 2011 est également la Journée de la
déportation. Quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale
(1939-45), la République française décide d'honorer la mémoire des
victimes de la déportation, en particulier des déportés de France dans les
camps de concentration ou d'extermination nazis. Depuis l'adoption de la
loi du 14 avril 1954, le dernier dimanche d'avril est consacré "Journée
nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation".
Chemins de mémoire : Les déportés de France pendant la Seconde
Guerre mondiale (1939-45)
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichecitoyennete.php?idLa
ng=fr&idCitoyen=3%3CBR%3E
24 avril 2012 -- France : mardi 24 Avril 2012, place du Canada,
attenante au Jardin d’Erevan inauguré le 12 mars 2009 par le maire de
Paris Bertrand Delanoë, les deux candidats à l’élection présidentielle,
François Hollande et Nicolas Sarkozy, ont tenu à se joindre aux
descendants des survivants du génocide perpétré sur ordre du
gouvernement ottoman en 1915 pour honorer la mémoire de ceux qui il y
a 97 ans ont été éliminé de la surface de la Terre dans une barbarie sans
nom, n’épargnant ni les enfants, ni les femmes ni les personnes âgées. Un
génocide non reconnu et nié 97 années plus tard par la Turquie.
Nouvelles d'Arménie Magazine
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=63419
24 avril 2014 -- Turquie : À l'occasion du 99e anniversaire du génocide
arménien de 1915, le Mouvement antiraciste européen (EGAM) et l'Union
générale arménienne de bienfaisance (UGAB) ont fait le déplacement en
Turquie pour la deuxième année consécutive. Invitée par les partenaires
turcs de l'EGAM, DurDe ! ("Dis stop au racisme !") et l’Association des
Droits de l’Homme (IHD), la délégation européenne a participé aux
commémorations du génocide du 21 au 25 avril. De nombreuses
personnalités ont soutenu l'initiative, à l'instar de Charles Aznavour
(auteur compositeur et interprète franco-arménien), l’avocat français
Serge Klarsfeld ou encore Bernard Kouchner (médecin et homme
politique).
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78318
24 avril 2014 -- Turquie : Le monde a été témoin une fois encore d’une
crise de colère turque, lorsque la Commission des Affaires étrangères du
Sénat [américain], malgré les pressions intenses exercées par le régime
d’Ankara et ses entreprises de lobbying largement rétribuées, a adopté la
résolution 410 sur le génocide arménien par 12 voix contre 5. C’est la
première fois en un quart de siècle que cet organe adopte une telle
résolution. Les responsables à Ankara ont fait de la résolution du Sénat
leur toute première priorité. La diatribe turque contre le vote du Sénat
incluait également un avertissement de Davutoglu indiquant que « la
Turquie ne resterait pas silencieuse » si la résolution sur le génocide
arménien passait de la Commission à l’ensemble du Sénat. Le ministère
des Affaires étrangères a réagi encore plus durement, accusant la
Commission « d’outrepasser son autorité et sa responsabilité. » Davutoglu
s’est empressé de téléphoner au Secrétaire d’État, John Kerry, l’exhortant
à empêcher l’adoption de la résolution.
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78318
24 avril 2014 -- France : Le président français qui participait aux
commémorations du génocide à Paris, a salué « une évolution » dans le
discours de l'exécutif turc. Au sujet des condoléances de M. Erdogan,
François Hollande a déclaré : « C'est un mot qu'il faut entendre mais qui
ne peut pas encore suffire. » Il en a profité pour annoncer qu'il serait
présent en 2015 aux commémorations du centenaire du génocide.
François Hollande a annoncé aussi sa participation, le 24 avril 2015 à
Erevan, aux cérémonies du centenaire du génocide arménien.
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78318
Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=53655
Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des
articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN
suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours
(hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre
connaissance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.
COMMEMORATION /GENOCIDE ARMENIEN
Génocide des Arméniens : « Nous n’oublierons
jamais », dit François Hollande
Le Monde | 24.04.2015 à 11h02 • Mis à jour le 24.04.2015 à 13h09 | Par
Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) et Bastien Bonnefous
(Erevan – envoyé spécial)
La cérémonie du centenaire du génocide des Arméniens de 1915, à
laquelle a participé François Hollande « au nom de la France », s’est
déroulée vendredi 24 avril au matin à Erevan, mais les commémorations
ont débuté dans le pays dès jeudi. Les cloches des églises ont retenti à 19
h 15 dans les rues de la capitale, à la mémoire des personnes tuées – 1,5
million – il y a un siècle. Une minute de silence a été observée par les
habitants rassemblés devant les édifices religieux pour allumer un cierge
et se recueillir. Partout, le myosotis, emblème violet et noir du centenaire
du génocide, se distingue dans la ville : au revers des vestons, sur les
vitrines des boutiques, aux façades des bâtiments officiels, à l’arrière des
véhicules…
Sur les larges avenues, des jeunes, jeudi soir, passent en voiture en
klaxonnant et en agitant le drapeau arménien. Durant tout l’après-midi,
les chaînes de télévision arméniennes ont retransmis le même
programme : la cérémonie de béatification des victimes du génocide
depuis le Saint-Siège d’Etchmiadzine, à l’ouest d’Erevan. Dans la soirée, la
traditionnelle marche aux flambeaux, organisée par les Jeunesses de la
Fédération révolutionnaire arménienne, s’est rendue du centre de la
capitale au Mémorial du Génocide, sur la colline de Tsitsernakaberd. Ce «
fort des hirondelles », où se déroule la cérémonie officielle vendredi,
surplombe la ville avec à l’horizon le mont Ararat.
« L’allée du deuil »
Arrivé très tôt le matin, après le conseil européen extraordinaire de
Bruxelles consacré aux migrants de la Méditerranée, François Hollande a
amené avec lui une délégation d’une quarantaine de personnes, très
politique et culturelle. Bien sûr, l’incontournable Charles Aznavour,
véritable star nationale en Arménie, est là. « J’espère que ces cérémonies
du centenaire vont aider le peuple turc à se réveiller et à accepter le fait
historique », a expliqué à la presse le chanteur. M. Aznavour se veut
confiant : « La jeunesse turque évolue, elle n’est pas responsable de ce
qu’ont pu faire leurs grands-parents », confie-t-il, avant d’ajouter que « le
problème n’est pas la Turquie, mais le régime d’Ankara ».
D’autres artistes français d’origine arménienne sont du voyage : le
musicien André Manoukian – qui lui aussi a « beaucoup plus foi en la
jeunesse turque que dans son gouvernement » et se félicite que « la
société civile a déjà énormément bougé » en Turquie –, le producteur de
cinéma Alain Terzian, et l’auteur de livres pour enfants Sophie AudouinMamikonian. Les historiens Vincent Duclert et Annette Becker, et plusieurs
représentants de la communauté arménienne française dont Mourad
Papazian, le coprésident du Conseil de coordination des organisations
arméniennes de France, sont également présents, ainsi que Roger
Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de
France, et Jacques Fredj, le directeur du Mémorial de la Shoah à Paris, qui
a signé vendredi un accord avec le Musée-Institut du génocide arménien
d’Erevan.
François Hollande a été l’un des premiers chefs d’Etat à annoncer qu’il
assisterait aux cérémonies du centenaire. Il l’avait promis dès mai 2014,
lors de sa visite officielle en Arménie. Vendredi matin, comme chaque chef
étranger de délégation, il a remonté « l’allée du deuil » avant de prendre
place à la tribune du Mémorial, aux côtés du président arménien Serge
Sarkissian et du président russe Vladimir Poutine.
« Partage du chagrin, partage du destin »
Au pied de la flèche en granit, haute de 44 mètres et symbole de la
renaissance du peuple arménien, et de la stèle en basalte où brûle la
flamme du souvenir, M. Hollande a pris la parole pour livrer un discours
fort. « Je m’incline devant la mémoire des victimes et je viens dire à nos
amis arméniens que nous n’oublierons jamais », a-t-il déclaré. Depuis
Erevan, le chef de l’Etat français a voulu envoyer « un message de paix et
de réconciliation ». S’adressant aux autorités turques, le chef de l’Etat
s’est notamment réjoui que « des mots importants [aient] été prononcés
en Turquie ». « Mais d’autres sont encore attendus pour que le partage du
chagrin puisse être le partage du destin », a-t-il aussitôt ajouté.
M. Hollande a rappelé que, depuis la loi du 29 janvier 2001, « la France
reconnaît publiquement le génocide » et « proclame une évidence » par
cet acte qui était « un devoir » pour le pays. Mais « commémorer un
génocide n’est pas ouvrir un procès », a-t-il expliqué : « C’est reconnaître
une tragédie qui a frappé l’humanité tout entière. » M. Hollande a profité
de sa présence en Arménie pour tracer un parallèle avec la situation
actuelle au Moyen-Orient où l’organisation Etat islamique entreprend selon
lui une « entreprise systématique d’éradication ». « C’est toute une
mosaïque de religions dans cette région qui est devenue une cible », a-t-il
déclaré, ajoutant que, comme en 1915, « les terroristes veulent toujours
tuer le présent mais aussi ses racines ».
Poutine évite le mot « génocide »
Après François Hollande, Vladimir Poutine a prononcé à son tour un
discours relativement bref dans lequel le président russe n'a jamais
prononcé le mot « génocide » bien que la Russie a reconnu son existence
dès 1995. A la place, M. Poutine a évoqué « les événements de 1915 » et
une « tragédie meurtière » qui ont, a-t-il souligné, « choqué le monde
entier ». « Rien ne peut justifier les massacres de masse », a lancé le chef
du Kremlin, ajoutant aussitôt une touche d'actualité : « La communauté
internationale a le devoir de prévenir ces actes. Malheureusement, dans
plusieurs endroits du monde, on voit apparaître des mouvements
d'antisémitisme et néo-nazis. »
Mais hormis cette référence explicite au conflit qui se déroule en Ukraine
et qui, vu de Moscou, serait animé par des groupes néo-nazis, M. Poutine
s'est avant tout attaché à mettre en avant les liens qui unissent l'Arménie
à la Russie où réside une très importante communauté arménienne. Cette
forte présence d'émigrés dans l'ancienne puissance soviétique avait nourri
il y a quelques années déjà cette tirade restée célèbre dans les mémoires
à Erevan, lorsque Vladimir Poutine avait lancé sous forme de boutade à
son homologue arménien d'alors, Robert Kotcharian : « Ce n'est pas toi le
président, c'est moi le président des Arméniens ! »
« C’est ici que nous réclamons justice »
Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la
mémoire, est le seul membre du gouvernement à avoir accompagné
François Hollande à Erevan. En revanche, de nombreux parlementaires se
sont déplacés, comme Jean-Marc Germain, député socialiste des Hautsde-Seine et vice-président du groupe d’amitié France-Arménie à
l’Assemblée nationale, Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-deFrance, Bruno Le Roux, député PS de Seine-Saint-Denis, ou Luc
Carvounas, sénateur socialiste du Val-de-Marne.
Patrick Devedjian, le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine,
fait également partie de la délégation. « C’est important d’être ici parce
que c’est là que ça s’est passé. C’est ici que nos ancêtres, nos parents,
ont été exterminés et c’est ici que nous réclamons justice », a expliqué M.
Devedjian.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/04/24/nous-n-oublieronsjamais-dit-francois-hollande-aux-armeniens_4622035_823448.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87929
Génocide arménien : Hollande appelle "à la défense
de toutes les minorités"
Les Echos
Claude Fouquet / Journaliste | Le 24/04 à 10:24, mis à jour à 13:40
A l'occasion des cérémonies pour le 100e anniversaire du génocide
arménien, François Hollande a évoqué la lutte contre le terrorisme
L'Arménie célèbre vendredi le 100e anniversaire du génocide de 1915
perpétré par les Turcs ottomans, au lendemain de la canonisation par
l'Eglise arménienne des 1,5 million de morts dans ces massacres et
malgré les critiques de la Turquie qui rejette le terme de génocide.
Une minute de silence à la mémoire des victimes du génocide arménien a
été respectée vendredi par les dirigeants mondiaux présents à Erevan
pour commémorer les massacres en 1915 de plus de 1,5 million
d’Arméniens. Le président arménien Serge Sarkissian, a remercié les
dirigeants présents.
Hollande souhaite un rapprochement entre la Turquie et l'Arménie
Plus de 60 délégations étrangères sont présentes en Arménie pour
participer à ces commémorations dont Vladimir Poutine, François Hollande,
le président chypriote Nikos Anastasiadis et le dirigeant serbe Tomislav
Nikolic qui doivent tous quatre intervenir.
La France "s'incline" devant les victimes du génocide arménien et
"n'oubliera jamais" ce qu'elles ont enduré, a déclaré vendredi le président
François Hollande au cours des célébrations du centenaire du génocide
arménien à Erevan.
Mais le chef de l'Etat français a aussi profité de ces cérémonies de la
mémoire pour évoquer le présent. "Chaque fois que des chrétiens sont
tués parce qu'ils sont chrétiens, chaque fois que des juifs sont tués parce
qu'ils sont juifs, chaque fois que des musulmans sont tués parce qu'ils
sont musulmans, la France est présente" a affirmé François Hollande qui a
profité de ces cérémonies pour appeler à "la défense de toutes les
minorités" et évoqué les exactions commises par l'Etat Islamique.Et de
dénoncer "une entreprise méthodique et systématique d'éradication à
l'oeuvre" au Proche et au Moyen-Orient.
"La mémoire ne doit pas être utilisée pour séparer mais pour unir" a
encore déclaré le chef de l'Etat français qui en a profité souhaité "que la
frontière entre la Turquie et l'Arménie puisse se réouvrir prochainement" a
encore expliqué le chef de l'Etat français.
Une allusion directe au fait que la Turquie récuse toujours le terme de
génocide et évoque pour sa part une guerre civile en Anatolie, doublée
d'une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de
Turcs ont trouvé la mort.
Les Arméniens estiment qu'un million et demi des leurs ont été tués de
manière systématique entre 1915 et 1917, pendant les dernières années
de l'Empire ottoman, et une vingtaine de pays, parmi lesquels la France et
la Russie, ont reconnu qu'il s'agissait là d'un génocide.
La France attend "d'autres mots" de la Turquie. "Il y a en Turquie des
mots, et des mots importants, qui ont déjà été prononcés, mais d'autres
sont encore attendus pour que le partage du chagrin puisse devenir le
partage d'un destin", a ajouté François Hollande.
"Rien ne peut justifier les massacres de masse", selon Poutine
De son côté, Vladimir Poutine qui intervenait le dernier, après François
Hollande, a annoncé que des cérémonies et événements seront organisés
dans des centaines de villes russes en mémoire du génocide.
"Rien ne peut justifier les massacres de masse", a encore expliqué le
numéro un russe en faisant également allusion à la résurgence du néonazisme en Europe. Estimant que la Russie avait poussé à la
reconnaissance du génocide arménien, le président russe a par ailleurs
estimé que "le nationalisme et la russophobie constituaient un danger".
Canonisations jeudi
"Par millions, notre peuple a été déraciné et massacré de manière
préméditée, par le feu et l'épée, il a goûté aux fruits amers de la torture
et du chagrin", a déclaré jeudi le chef de l'Eglise arménienne, le Catholicos
Karékine II, pendant la plus importante canonisation en nombre jamais
décidée par une Eglise chrétienne.
"Au milieu de ces horribles tourments et face à la mort, ils sont restés
portés par l'amour du Christ", a-t-il continué. "La canonisation des
martyrs du génocide donne un nouveau souffle de vie, grâce et
bénédiction à notre vie nationale et ecclésiastique."
L'office a été célébré en plein air par Karékine II à Etchmiadzine, à une
vingtaine de kilomètres d'Erevan, la capitale arménienne, devant un
édifice datant du IVe siècle qui est considéré comme la cathédrale
chrétienne la plus ancienne du monde.
"Les âmes des victimes du génocide vont enfin trouver le repos éternel",
s'est félicité Vardoukhi Chanakian, 68 ans, un employé des services
sociaux de Erevan. Les 1,5 million de morts dans le génocide sont
désormais reconnus comme saints par l'Eglise arménienne. L'office a fini à
19H15 (15H15 GMT), un choix symbolique pour rappeler 1915, l'année où
les massacres ont commencé.
Les mots choisis de Barack Obama
L'Allemagne, par la voix de son président Joachim Gauck, a reconnu jeudi
soir pour la première fois le génocide arménien, soulignant sa
"coresponsabilité" dans ce crime attribué à son allié ottoman pendant la
Première guerre mondiale.
A deux jours de la date anniversaire, le Parlement autrichien a quant à lui
observé mercredi une minute de silence pour marquer ce génocide, une
première dans ce pays, allié à l'époque à l'Empire ottoman. Un geste qui a
provoqué la fureur de la Turquie: celle-ci a dénoncé une "injure au peuple
turc" et rappelé pour consultation son ambassadeur à Vienne. Dans un
communiqué aux mots soigneusement choisis, le président américain
Barack Obama a qualifié jeudi le massacre d'Arméniens pendant la
Première Guerre mondiale de "terrible carnage", évitant d'employer le mot
"génocide".
Ces derniers jours, le gouvernement turc avait déjà été très irrité par les
déclarations du pape François, qui a parlé pour la première fois du
"génocide" des Arméniens, et par le Parlement européen qui a demandé à
la Turquie de le reconnaître. Ankara a rappelé son ambassadeur auprès du
Vatican, et le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté le pape à ne
pas répéter cette "erreur".
En avril 2014, M. Erdogan, alors Premier ministre, avait fait un geste
inédit, en présentant ses condoléances pour les victimes arméniennes de
1915, sans pour autant cesser de contester toute volonté d'extermination.
"J'espère que le président Erdogan adressera un message plus fort le 24
avril et que les relations (bilatérales) pourront se normaliser", a de son
côté déclaré le président Sarkissian dans un entretien accordé à la chaîne
de télévision turque CNN-Türk diffusé jeudi.
http://www.lesechos.fr/monde/europe/02129486915-genocide-armenienhollande-appelle-a-la-defense-de-toutes-les-minorites-1114197.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87924
François Hollande à Erevan vendredi pour
commémorer le génocide arménien
Francetv info
Mis à jour le 23/04/2015 | 16:24 , publié le 23/04/2015 | 11:57
François Hollande se rendra vendredi 24 avril à Erevan, la capitale
arménienne, pour la commémoration du génocide arménien. L'occasion
pour le chef de l'État de s’entretenir avec le président russe Vladimir
Poutine.
Juste avant l'arrivée des délégations étrangères, les enfants sont venus se
recueillir sur le mémorial du génocide, comme l'a constaté l'envoyé spécial
de France 2 à Erevan, Alban Mikoczy. Les Arméniens, un des plus anciens
peuples chrétiens d'Orient, se rappellent ici le premier massacre à grande
échelle du XXe siècle, en 1915, quand 1,5 million de personnes avaient
été tuées. "Pour nous, il s'agit du premier holocauste de l'histoire. Hitler
s'en est inspiré pour l'holocauste contre les juifs", témoigne cette
institutrice.
32 pays ont reconnu le génocide
François Hollande et Vladimir Poutine seront les deux chefs d'État
importants de cette commémoration. Ils font partie des 32 pays qui ont
reconnu officiellement le génocide arménien. Les autres chefs de
gouvernement ont préféré déclarer forfait, de peur, sans doute, de se
fâcher avec la Turquie.
http://www.francetvinfo.fr/monde/asie/francois-hollande-a-erevanvendredi-pour-commemorer-le-genocide-armenien_884535.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87886
Hollande invite Ankara à reconnaître le génocide
Le Figaro
Mis à jour le 24/04/2015 à 13:42 Publié le 24/04/2015 à 13:35
Le président français François Hollande a appelé à demi-mot la Turquie à
reconnaître le génocide arménien, ce matin, à Erevan, en Arménie. Le
chef de l'Etat y prenait part à la cérémonie marquant le centenaire du
déclenchement des massacres perpétrés par les Turcs ottomans en 1915,
lançant aussi un appel en faveur des chrétiens d'Orient.
"Il y a en Turquie des mots, et des mots importants, qui ont déjà été
prononcés mais d'autres sont encore attendus pour que le partage du
chagrin puisse devenir le partage d'un destin", a-t-il lancé lors
d'émouvantes et solennelles cérémonies au Memorial du génocide, sur les
hauteurs d'Erevan. Faisant de ce centenaire "un appel à la paix et à la
réconciliation", François Hollande a ainsi souhaité que "la frontière entre la
Turquie et l'Arménie puisse se rouvrir prochainement".
En janvier 2014, le président turc Recep Tayyip Erdogan, alors Premier
ministre, avait fait un geste inattendu, présentant les condoléances de son
pays "aux petits-enfants des Arméniens tués en 1915". Mais l'Arménie
avait rejeté ces condoléances, réclamant reconnaissance du génocide et
"repentir".
Et un an plus tard, François Hollande avait déjà appelé la Turquie à
poursuivre son "effort de vérité", estimant qu'il était "temps de briser les
tabous".
Ankara a toujours refusé d'admettre une élimination planifiée des
Arméniens en 1915, évoquant la mort d'environ 500.000 d'entre eux alors
qu'Erevan chiffre le nombre des victimes à 1,5 million.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/04/24/9700120150424FILWWW00162-hollande-invite-ankara-a-reconnaitre-legenocide.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87922
Le président allemand reconnaît le « génocide » des
Arméniens
Le Monde.fr | 23.04.2015 à 23h44 • Mis à jour le 24.04.2015 à 04h45
L'Allemagne, par la voix de son président Joachim Gauck, a reconnu jeudi
23 avril au soir le « génocide » des Arméniens, soulignant « une
coresponsabilité, et même, potentiellement, une complicité » allemande
dans ce crime.
« Nous devons également, nous Allemands, faire notre travail de mémoire
», a-t-il déclaré lors d'une cérémonie religieuse à Berlin, à la veille des
commémorations officielles du centenaire des massacres perpétrés par les
Turcs ottomans, qui ont fait 1,5 millions de victimes entre 1915 et 1917.
Une première en Allemagne
C'est la première fois que l'Allemagne utilise officiellement le terme de «
génocide » pour évoquer ces massacres. Une vingtaine de pays, dont la
France, la Russie et l'Autriche mercredi, avaient déjà franchi le pas.
Ankara rejette toujours ce terme.
Evitant de stigmatiser la Turquie, M. Gauck, un ancien pasteur de RDA, a
insisté sur les responsabilités allemandes, dans son discours prononcé lors
d'une cérémonie œcuménique dans la cathédrale protestante de Berlin.
Des militaires allemands « ont participé à la planification et pour une part
à la mise en place des déportations » d'Arméniens, a-t-il relevé. « Des
informations d'observateurs et de diplomates allemands qui ont clairement
établi la volonté d'extermination contre les Arméniens ont été ignorées »
car le Reich allemand, allié à l'empire ottoman, « ne voulait pas
compromettre ses relations » avec lui.
Colère d'Ankara
M. Gauck prend le risque de froisser la Turquie, un important allié que
Berlin s'est toujours efforcé de ménager sur ce sujet. L'Allemagne abrite la
première communauté turque à l'étranger, estimée à environ trois millions
de personnes.
Dans un texte publié lundi, et qui devait être discuté vendredi au
Bundestag, les groupes parlementaires allemands n'étaient pas allés aussi
loin que M. Gauck, se contentant d'établir un lien entre le massacre des
Arméniens et les « génocides » du XXe siècle. L'initiative avait obtenu le
soutien du gouvernement allemand, après d'âpres débats.
Ankara avait déjà été très irrité par des déclarations du pape François, qui
a parlé pour la première fois du « génocide » des Arméniens le 12 avril,
par le Parlement européen qui a demandé aux Turcs de reconnaître le
génocide et plus récemment par l'Autriche dont Ankara a rappelé sont
ambassadeur pour consultation mercredi, en réaction à la reconnaissance
du massacre par les députés autrichiens.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/23/le-president-allemandreconnait-le-genocide-des-armeniens_4621763_3214.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87851
Génocide arménien: 1,5 million de victimes
canonisées
Par L'Express.fr, publié le 23/04/2015 à 21:06 , mis à jour à 21:07
A la veille des commémorations de centenaire du génocide arménien, le
chef de l'Eglise arménienne, le Catholicos Karékine II, a canonisé ce jeudi
les 1,5 million de victimes du massacre.
L'Eglise arménienne a canonisé ce jeudi les 1,5 million de victimes du
génocide arménien, à la veille de la commémoration officielle du
centenaire des massacres perpétré par les Turcs ottomans. Il s'agit de la
plus importante canonisation, numériquement parlant, jamais décidée par
une Eglise chrétienne.
"Plus d'un million d'Arméniens ont été déportés, tués, torturés, mais ils
sont restés fidèles au Christ", a déclaré le chef de l'Eglise arménienne, le
Catholicos Karékine II, lors de cette canonisation. En canonisant ces
victimes, "l'Eglise ne fait que reconnaître les faits, c'est à dire le génocide",
a-t-il déclaré.
L'office a été célébré par Karékine II à Etchmiadzine, à une vingtaine de
kilomètres d'Erevan, la capitale arménienne, devant un édifice datant du
IVe siècle qui est considéré comme la cathédrale chrétienne la plus
ancienne au monde.
Juste après la cérémonie, les cloches ont sonné dans toutes les églises du
pays, ainsi que dans plusieurs églises à travers le monde, notamment à
Madrid, Berlin, Venise et Paris, selon la télévision arménienne, et une
minute de silence a été observée.
Des centaines de milliers de personnes attendues vendredi à
Erevan
Vendredi, des millions de personnes à travers le monde, dont plusieurs
chefs d'Etat et de gouvernement, vont rendre hommage aux victimes de
ces massacres qui ont débuté il y a 100 ans. Des centaines de milliers de
personnes sont attendues vendredi à Erevan pour une cérémonie
commémorative au Mémorial des victimes du génocide arménien. Parmi
les invités, les présidents russe Vladimir Poutine et français François
Hollande.
Les Arméniens estiment que 1,5 million des leurs ont été tués de manière
systématique entre 1915 et 1917, lors des dernières années de l'Empire
ottoman, et une vingtaine de pays, parmi lesquels la France et la Russie,
ont reconnu qu'il s'agissait là d'un génocide. La Turquie récuse ce terme et
évoque pour sa part une guerre civile en Anatolie, doublée d'une famine,
dans laquelle 300 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la
mort.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/genocide-armenien-1-5million-de-victimes-canonisees_1674365.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87853
André Manoukian, de la musique à l’Ararat
Paris Match
Le 23 avril 2015 | Mise à jour le 23 avril 2015
Par Méliné Ristiguian
Depuis plus de 10 ans, ses envolées lyriques amusent et passionnent les
téléspectateurs. Fin mélomane et musicien accompli, le juré de la Nouvelle
star se confie aujourd’hui sur ses origines arméniennes à l’occasion du
centenaire du génocide. L’occasion de découvrir une de ses sources
d’inspiration et d’en apprendre un peu plus sur son héritage familial.
Paris Match. Comment votre famille a-t-elle survécu aux
massacres ?
André Manoukian. Du côté de ma mère nous sommes originaires d’AdaBazar en Turquie. Eux n’ont pas connu les atrocités du génocide car ils se
sont enfuis avant. Mon grand-père maternel qui était maire de la ville
avait dû sentir le vent tourner. Mon père, lui, est né en 1920 à Smyrne.
Son frère et sa sœur sont morts massacrés par les turcs. Mon grand-père
paternel avait été enrôlé dans l’armée turque pour combattre les russes. Il
a été fait prisonnier en Sibérie et lorsqu’il est rentré chez lui après 1915, il
n’a pas compris ce qu’il s’était passé. Sa femme avait été déportée avec
ses 7 frères et sœurs ainsi que ses parents et ses enfants. Tous sont
morts rapidement sauf ma grand-mère qui a survécu jusqu’au désert de
Deir ez-Zor en Syrie. Plus tard, mes grands-parents se sont retrouvés en
Bulgarie et ont décidé de retourner dans leur ville d’origine à Smyrne
pensant que les tensions s’étaient apaisées. Deux ans plus tard tout a
recommencé... Ils ont alors décidé de quitter la ville définitivement et se
sont retrouvés dans un camp de réfugiés. Là, des français de la CroixRouge leur ont dit qu’ils avaient besoin de main d’œuvre en France. Ils
sont donc partis travailler en Ardèche. Puis ont déménagé à Nice et enfin
à Lyon. La ville où je suis né.
Enfant, vos parents vous parlent-ils de ces massacres ?
Je m’intéresse à l’histoire du génocide depuis peu de temps. Mon père a
eu une enfance bercée par ces récits et il s’est fait un devoir de nous
épargner toutes ces horreurs. J’ai découvert cela sur le tard, avec les
attentats de l’ASALA dans les années 80. En regardant le journal télévisé,
j’ai vu pour la première fois des photos de soldats turcs en train de poser
avec des têtes d’arméniens décapités. Même s’ils ont occulté cette partie
de l’histoire qui était trop douloureuse pour eux, mes parents n’ont pour
autant pas rejeté la communauté. Petit, j’allais à l’école arménienne, c’est
même là que j’ai pris à 6 ans mes premiers cours de piano.
Commémoriez-vous quand même le 24 Avril ?
Pas du tout… C’est plus tard lorsque j’ai commencé à être connu que les
gens m’ont incité à aller aux manifestations. Au début, j’étais devenu un
emblème de la communauté arménienne malgré moi. Dans les rues de
Paris les gens me saluaient en me disant « Barev ! » (Bonjour). C’est ma
cousine qui m’a proposé un jour d’aller au rassemblement à Paris. C’était
très émouvant de voir tous ces arméniens en famille qui défilaient
tranquillement, avec presque une joie de se retrouver ensemble autour
d’une commémoration pourtant terrible. Après cela, j’y suis allé de plus en
plus dès que j’en avais l’opportunité. J’ai même joué le 23 avril en
Arménie, Place de la République. J’ai par la suite redécouvert la musique
arménienne et me suis encore plus imprégné de cette culture.
Vous sentez-vous arménien ?
Totalement ! Lorsque je rencontre une personne, j’ai toujours ce réflexe
d’essayer de comprendre ses codes et parler dans sa langue : c’est le
manuel de survie d’une minorité qui évolue dans un milieu hostile. On est
obligé de parler deux langues, celle de l’autre et celle de l’affection. J’ai
été élevé par ma grand-mère qui m’a appris à parler arménien avant
même que je ne parle français. J’ai également cette sensibilité
arménienne qui s’exprime à travers la musique. Il y a beaucoup de
musiciens en Arménie : d’ailleurs toutes les familles ou presque ont un
piano ! Mon père en jouait lui aussi ainsi que du violon et ma tante
chantait. Cela fait une dizaine d’années que je me suis immergé dans la
musique arménienne. C’est une mine d’or incroyable surtout pour le jazz,
avec des sonorités entre Satie et Bill Evans, entre Orient et Occident.
C’est une musique impressionniste dans laquelle il y a beaucoup de
similitudes avec le blues notamment dans l’expression de ce paradis perdu
et ce sentiment de mélancolie. Toute l’âme de ce peuple s’exprime de
cette façon. D’ailleurs aujourd’hui je prépare un album avec Lena
Chamamyan, une chanteuse arménienne formidable originaire de Syrie.
C’est la première fois que j’entends une voix mêlant classique et jazz avec
tous les mélismes orientaux et autant de sensualité. Voilà tout ce qui
compose mon « arménité ».
Que pensez-vous de la récente déclaration de Erdogan « Nous ne
portons pas la trace ou l’ombre du génocide » ?
Il doit tous nous regarder ! Nous sommes plusieurs millions d’arméniens
dans le monde. J’ai été à Istanbul il y a un mois pour jouer avec des
musiciens turcs ; cela m’a fait presque plus de bien d’aller en Turquie
qu’en Arménie. C’est la terre de mes grands-parents. Je pense que la
société civile et complètement différente des revendications de son
gouvernement. La jeunesse se réveille, il suffit de voir ce qu’il s’est passé
sur la place Taksim. Il y a aussi eu cette pétition « Nous demandons
pardons », ces manifestants lors de la mort de Hrant Dink avec des
affiches « Nous sommes tous arméniens » et le film « The Cut » sur le
génocide arménien qui a été réalisé par un turc… La cause arménienne est
défendue par cette intelligencia turque.
Pensez-vous qu’un jour le gouvernement turc reconnaitra
officiellement le génocide arménien ?
Non, je ne pense pas. Je n’attends rien des politiques. Plus on leur
imposera une pression extérieure plus ils se raidiront. Ils ont toujours
cette nostalgie de l’Empire Ottoman. Ils se sont construits sur ce déni.
Ataturk a condamné à mort les responsables du génocide pour ensuite
reconstruire des mausolées à leur gloire. Je souhaite dans l’avenir que
tout s’arrange pour l’Arménie. Le pays est enclavé et entouré d’ennemis :
à l’Ouest les turcs, à l’est les Azéris. Les frontières sont fermées. Derrière
la reconnaissance de ce génocide il y a aussi la question des réparations,
de toutes ces terres volées qu’il faudrait restituer et que certains
arméniens de la diaspora demandent. Pour moi c’est complètement
irréalisable ! Cela légitimerait également les revendications des Kurdes
d’avoir leur propre autonomie. C’est à la société civile de faire de
cheminement vers la reconnaissance.
Cette année, qu’allez-vous faire pour le 24 Avril ?
Je suis très honoré de faire partie de la délégation présidentielle. Au
départ je devais faire un concert à Villeurbanne le 23 Avril, mais j’ai
annulé pour pouvoir être présent en Arménie. Je ne pouvais pas rater ce
moment ! Mon père a 94 ans et est fier tout comme le reste de ma famille
que je puisse vivre ce moment à Erevan.
http://www.parismatch.com/People/Musique/Andre-Manoukian-de-lamusique-a-l-Ararat-750592
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87854
Génocide arménien: "La négation d'un crime ne
relève pas de la liberté d'expression"
L'Express
Par Valérie Boyer, députée-maire, et Sévag Torossian, avocat., publié le
23/04/2015 à 18:06
Valérie Boyer, députée-maire, a déposé une proposition de loi à
l'Assemblée nationale en octobre 2014, visant à réprimer la négation des
génocides et des crimes contre l'humanité du XXe siècle. Tribune.
Curieux anniversaires. L'année 2015 marque à la fois les Vingt-cinq ans de
la loi Gayssot et les cent ans du génocide des Arméniens. Vingt-cinq ans
de lutte contre le négationnisme en France. Cent ans de déni du premier
génocide du XXème siècle. Avec le recul, une analyse globale de tous les
phénomènes négationnistes, l'actualité du génocide des chrétiens d'Orient,
il est temps que la France adopte une vision globale et cohérente sur les
crimes contre l'humanité. Il est temps que le monde consacre le
négationnisme comme délit contre l'humanité.
En 1990, le législateur a fait du négationnisme un délit de presse. En
adoptant la loi Gayssot, il interdisait ainsi de contester publiquement un
ou plusieurs crimes contre l'humanité "tel que définis par le statut du
tribunal militaire international annexé à l'accord de Londres du 8 août
1945". Conçue à l'origine comme une limite à la liberté d'expression, cette
réponse pénale au mal irrationnel qu'est l'antisémitisme s'est cherchée
pendant vingt-cinq ans au gré des combats et inquiétudes de toutes parts.
D'un côté, les rescapés de la Shoah qui devaient, après avoir vécu
l'invivable, encore entendre que leur calvaire n'avait, comble du vice,
jamais eu lieu. De l'autre, les historiens et chercheurs -ceux de bonne foiqui s'inquiétaient d'être trainés en correctionnelle pour avoir exercé leur
métier.
Les Arméniens face au négationnisme d'Etat
En vingt-cinq ans, aucun historien sérieux n'a été empêché, par la loi
Gayssot, de conduire ses travaux sur la Shoah. Il s'agissait néanmoins de
trouver un juste équilibre entre protection de l'ordre public et garantie des
libertés. Une loi protectrice de tous. Pour l'heure, elle n'a apparemment
pas convaincu tout le monde. Pire, le Conseil constitutionnel invalidait, un
mois après son adoption, la loi Boyer de janvier 2012 qui proposait de
pénaliser la négation de tous les génocides reconnus par la France, car
elle portait, selon lui, une "atteinte inconstitutionnelle" à la liberté
d'expression. La liberté d'expression était donc au centre des débats.
Même si les détracteurs de la loi avaient affirmé, peu avant et peut-être
pour rassurer, que ''la réalité du génocide des Arméniens était indéniable'',
les 500.000 Français d'origine arménienne se sentaient abandonnés,
laissés sans défense par la République qu'ils avaient pourtant défendue,
parfois au prix de leur sang. Les descendants de la Shoah qui avaient à
faire aux négationnistes étaient protégés par la loi. Ceux du génocide des
Arméniens devaient faire face, seuls et désarmés, à un phénomène inédit:
le négationnisme d'Etat.
Un puissant négationnisme financé par les nombreux échanges
commerciaux entre la France et la Turquie. Relations entretenues par
François Hollande qui avait toujours plaidé pour l'entrée de la Turquie
dans l'Union Européenne et qui fût le premier chef d'Etat d'un grand pays
à se rendre en Turquie depuis la mobilisation citoyenne de la place Taksim
d'Istanbul, au printemps 2013 entraînant alors la mort d'au moins six
manifestants, qui fût à l'époque condamnée par les institutions
européennes. Le tout, seulement deux mois avant les élections
municipales en Turquie et véritable test pour la popularité de M. Erdogan.
"Le timing est vraiment mal choisi. Cela ne peut qu'être perçu comme un
soutien" à M. Erdogan, déclarait alors Cengiz Aktar, politologue à
l'université Sabanci d'Istanbul.
Si en 2011 et 2012, Nicolas Sarkozy avait tenu ses promesses en faisant
voter ma proposition de loi n°3842 réprimant la contestation de
l'existence des génocides malheureusement jugée inconstitutionnelle,
François Hollande, quant à lui promettait, entre les deux tours des
élections présidentielles, à l'occasion du 97e anniversaire du massacre des
Arméniens par la Turquie, devant la statue de Komitas, monument du
souvenir érigé près du pont des Invalides, "Quelles que soient les
pressions qui s'exercent, je tiendrai bon, votre histoire ne sera jamais
oubliée parce qu'elle ne pourra plus être contestée".
Hors, à ce jour, le président se terre dans son silence. Pire, en réponse à
une question écrite du député UMP Guillaume Larrivé n°3169, sur le
calendrier de ce projet de loi promis par François Hollande, la réponse du
cabinet du président est édifiante: "Il n'est donc pas indispensable
d'introduire de nouvelle disposition en la matière et dans l'immédiat le
Gouvernement n'envisage pas de soumettre au Parlement un projet de loi
transposant cette décision-cadre."
Révolution juridique
Doit-on en rester là? Quelque chose ne colle pas. Avec les vingt-cinq
années d'acquis et cent ans de déni, l'idée s'est imposée d'elle-même: la
négation d'un crime ne relève pas de la liberté d'expression (Sévag
Torossian, Vous n'existez pas, Négationnisme et mensonges d'Etat,
L'Harmattan, 2013). L'évidence même: c'est le cadre qu'il fallait changer.
Sortir l'infraction de la loi de 1881 sur la liberté de la presse et l'insérer
dans le code pénal. C'est pourquoi, avec le précieux concours de Bernard
Jouanneau, avocat et éminent spécialiste du négationnisme et l'expertise
de Maître Sévag Torossian, j'ai déposé une proposition de loi à
l'Assemblée nationale en octobre 2014, visant à réprimer la négation des
génocides et des crimes contre l'humanité du XXe siècle.
La loi Gayssot de 1990 a, en réalité, créé une infraction limitée. Le cadre
était trop étroit et s'enfermait de lui-même dans un débat sans fin sur la
liberté d'expression. La nature même du négationnisme avait été mal
perçue, mal expliquée, mal comprise. Le législateur aurait dû écouter
l'historien qui n'avait eu cesse de le répéter: un génocide a ceci de
particulier qu'en même temps que le criminel opère, il dissimule
systématiquement son crime (Yves Ternon, Du négationnisme, Mémoire et
tabou, Desclée de Brouwer, 1999). Les techniques sont variables d'un
génocide à l'autre, mais la dissimulation est constante et concomitante au
crime. Le négationnisme est une menace des valeurs d'une civilisation,
une menace particulière qui concerne l'humanité tout entière.
La dissimulation du crime
Aujourd'hui, nous nous devons de repenser entièrement le négationnisme,
qui n'est ni plus ni moins qu'un accessoire du crime de génocide.
Comment en effet lutter contre les génocides sans lutter également contre
le négationnisme? Impossible. Car les démocraties du XXIème siècle, pour
survivre, doivent évoluer et prendre en compte les violences liées au déni
des crimes contre l'humanité. L'apport du génocide des Arméniens à la
théorie du droit n'a pas encore été repéré. Ce que révèle cet apport
repose sur la notion de "dissimulation du crime". C'est une contribution
inédite que nous apportons à l'anthropologie juridique. Cette dissimulation
n'avait pas été repérée par le législateur en 1990, et ce pour une raison
simple: Nuremberg avait permis les débats judiciaires, les procès, les
condamnations. Or, il n'y a pas eu de procès international du génocide des
Arméniens. En cantonnant la loi Gayssot à la Shoah, on a donc cru qu'il
s'agissait de simples "opinions" et non d'actes positifs concomitants qu'il
fallait réprimer. C'est une dissimulation à grande échelle que nous
pouvons désormais repérer et dévoiler. Le négationniste est un
dissimulateur universel.
Cette proposition de loi est une véritable révolution juridique et culturelle.
Elle est évidemment nécessaire à la préservation de l'acquis, celui de la loi
Gayssot qui n'est pas à l'abri d'une question prioritaire de
constitutionnalité. Mais elle est surtout novatrice car nous créons là une
véritable assise législative à la Dignité de la Personne Humaine qui pourra
s'inscrire dans le prolongement des lois et conventions internationales
incriminant les génocides et tous les crimes contre l'humanité. De ce fait,
considérer le négationnisme comme une "atteinte à la dignité de la
personne" permettra au juge d'instruction d'intervenir, sans que ses
pouvoirs ne soient bridés comme ils le sont dans les procès de presse.
Le génocide est un crime contre l'humanité; le négationnisme est un délit
contre l'humanité!
Par Valérie Boyer, députée-maire, et Sévag Torossian, avocat.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/genocide-armenien-la-negationd-un-crime-ne-releve-pas-de-la-liberte-d-expression_1674115.html#
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87855
Reconnaissance du génocide arménien:
comment les célébrités se sont placées en
première ligne
Slate
Mathieu Martiniere
Monde 23.04.2015 - 18 h 30
mis à jour le 23.04.2015 à 18 h 31
System of A Down, Kim Kardashian, Amal Clooney... Alors que le
monde commémore les cent ans du premier génocide du XXe
siècle, la diaspora arménienne mobilise ses forces vives
médiatiques pour sensibiliser l'opinion publique.
La star du hip-hop américain Kanye West se jetant dans un lac lors
d’un concert surprise. Sa femme, la plus que people Kim
Kardashian, créant l’émeute sur les réseaux sociaux, et postant
sur son compte Instagram:
«Des milliers de personnes étaient là! Kanye a sauté dans le lac
pour se rapprocher de la foule postée sur l’autre rive et plein de
gens ont alors aussi sauté! C’était une nuit tellement folle et
excitante!»
La scène aurait pu se dérouler presque naturellement à New York,
Londres ou Paris. Elle s’est produite à Erevan, capitale de
l’Arménie, petit pays de 3 millions d’habitants coincé entre la
Turquie, l’Iran, l’Azerbaïdjan et la Géorgie. La famille Kardashian,
composée de Kim, sa sœur Khloe, le mari Kanye et leur fille North,
a organisé un surprenant voyage de mémoire en Arménie.
L’occasion d’une rencontre avec le Premier ministre arménien,
Hovik Abrahamian, avant de décoller pour Jérusalem et baptiser
leur enfant dans une cathédrale arménienne. Kim Kardashian,
productrice de télé-réalité, née à Los Angeles en 1980, est en effet
la fille de Robert Kardashian, avocat américain et descendant de
déportés du génocide arménien de 1915.
Georges Clooney avec Hollande et Poutine
A l’occasion du centenaire du génocide arménien, dont les
principales commémorations ont lieu le 24 avril, les célébrités
montent en première ligne pour la reconnaissance du génocide.
L’avocate Amal Alamuddin-Clooney et son acteur de mari George
feront le déplacement à Erevan le 24 avril aux côtés de chefs
d’Etats comme François Hollande ou Vladimir Poutine. Amal
Clooney, avocate chevronnée, défend déjà l’Arménie devant la
Cour européenne des droits de l’Homme dans le procès contre le
négationniste turc Dogu Perinçek.
Le groupe de rock américain System of A Down, dont les membres
sont tous d’origine arménienne, a de son côté programmé en avril
sept concerts spéciaux en Europe. Intitulée «Wake Up The Souls»,
la tournée a pour objectif de commémorer les 100 ans du génocide
et s’achèvera par un show gratuit à Erevan le 23 avril. Lors de leur
unique date française, à Lyon le 14 avril, le groupe avait déjà
attaqué avec la chanson Holy Mountain, qui fait référence au Mont
Ararat, symbole national de l’Arménie, bien que situé aujourd’hui
en Turquie.
La diaspora arménienne de France, troisième en nombre (400.000
personnes) derrière la Russie (1,5 millions) et les Etats-Unis (1,3
millions), n’est pas en reste. Le monde de la culture, très
importante dans la communauté arménienne, s’est fortement
mobilisé pour le centenaire, à l’image de l’auteur-compositeur et
juré de la Nouvelle Star André Manoukian, très présent dans les
médias ces dernières semaines, qui donne un concert spécial à
Villeurbanne le 23 avril. Mais aussi de l’acteur Simon Abkarian, à
l’affiche de deux films sur le génocide cette année: The Cut, du
Turc Fatih Akin, et 2015, The Movie de l’Américain Garin
Hovannisian. L’acteur français d’origine arménienne avait déjà reçu
le Molière du meilleur acteur en 2001, dans une pièce racontant la
vie d’un rescapé du génocide arménien. L’humoriste Mathieu
Madénian ou encore les chanteurs de variété Patrick Fiori et Hélène
Ségara, tous d’origine arménienne, complètent la liste des artistes
mobilisés côté français pour la reconnaissance du génocide.
«Aznavour ne s’engageait pas pour la communauté»
Dès les premiers massacres de 1894-1896, l’indifférence de la
communauté internationale face au premier génocide
contemporain indigne ceux qui comptent. «Afin de contrebalancer
la puissance des chancelleries et des médias gouvernementaux, ils
ont opposé leur notoriété, leur célébrité, pour informer et réveiller
l’opinion publique», rappelle Vincent Duclert, historien, professeur
à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et coauteur de
Comprendre le génocide des Arméniens. «Aussi, devant ce que l’on
a nommé le "crime de silence", des intellectuels, écrivains,
artistes, savants, comme Anatole France, Charles Péguy ou Max
Jacob, des parlementaires comme Jean Jaurès, des juristes comme
André Mandelstam, se sont-ils engagés, pour la connaissance et sa
transmission au monde.»
Après des années d’oubli, le séisme de 1988 et l’indépendance de
1991 vont être quant à eux les deux éléments déclencheurs du
réveil de la diaspora. À l’image de leur plus fameux représentant,
Charles Aznavour, classé en 2011 par le magazine de langue russe
Luxury Arménien le plus célèbre du monde parmi 57 personnalités.
«Charles Aznavour ne s’engageait pas du tout pour la
communauté», rappelle Jeanine Paloulian, ex-présidente du club
de la presse de Lyon et journaliste spécialisée sur les questions
arméniennes. «Mais à partir du séisme, il s’est senti impliqué et a
créé une ONG, Aznavour pour l’Arménie (APA).»
Le 7 décembre 1988, un tremblement de terre de 6,9 sur l’échelle
de Richter anéantit la région de Spitak en Arménie. Entre 25.000
et 30.000 personnes décèdent dans la catastrophe. Le pays est
meurtri. Aznavour, avec sa chanson caritative Pour toi Arménie,
mais aussi la chanteuse américaine d’origine arménienne Cher,
viennent en aide aux sinistrés. L’ONG Aznavour pour l’Arménie
permet, au lendemain du séisme, de commander 300 préfabriqués
pour les sans-abris, d’acheminer de l’aide d’urgence aux hôpitaux
et de la nourriture aux familles.
Désormais pleinement impliqué dans la cause arménienne, le
chanteur français obtient la nationalité arménienne en 2008.
L’année suivante, il est nommé ambassadeur d’Arménie en Suisse,
où il réside. A 90 ans, après avoir soufflé le chaud et le froid au
sein de la communauté arménienne de France, il décide de se
rendre à Erevan le 24-avril 2015 pour les commémorations du
centenaire et signe une longue tribune pour la reconnaissance du
génocide dans les pages du Monde.
«Les Arméniens étaient condamnés à réussir»
Comme Aznavour, quelques personnalités ont milité pour la
reconnaissance du génocide sur le tard, presque le signe d’une
trahison pour la diaspora. Edgar Boyadjian, cofondateur de Radio
Arménie, se souvient que le réalisateur français Henri Verneuil, de
son vrai nom Achod Malakian, «ne s’est engagé que sur la fin de
sa carrière». D’autres, comme l’actrice Sylvie Vartan ou le pilote
de F1 Alain Prost, n’ont jamais revendiqué leur arménité. Quant à
l’ex-Premier ministre Edouard Balladur, il a toujours nié avoir des
origines arméniennes, malgré des témoignages estimant le
contraire.
Militant ou non, la liste des célébrités d’origine arménienne reste
impressionnante pour les quelques 10 millions d’Arméniens dans le
monde (3 millions en Arménie, 7 millions en diaspora). Politique,
culture mais aussi sport (deux champions du monde 98 avec Youri
Djorkaeff et Alain Boghossian), l’intégration des Arméniens a été
rapide et efficace, au service d’une cause unique, inscrite dans leur
chair: la reconnaissance du génocide arménien. «Comme les Juifs,
les Arméniens sont arrivés sans retour possible», rappelle Jeanine
Paloulian. «On était condamnés à réussir. C’était même sur le
passeport de nos parents: "Sans retour possible".»
Mathieu Martiniere
http://www.slate.fr/story/100717/reconnaissance-genocide-armeniencelebrites
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87856
La Mairie de Valence (Drôme) dévoile des bandeaux
sur le 100ème anniversaire du génocide des
Arméniens
NAM
Jeudi 23 avril à 19h30 une foule de plus de 200 personnes était réunie
devant la Mairie de Valence (Drôme) pour assister au dévoilement de deux
larges bandeaux dédiés au 100ème anniversaire du génocide des
Arméniens. Nicolas Daragon, le Maire de Valence a rappelé le devoir de
mémoire et a appelé la Turquie à reconnaitre le génocide. Il a également
souligné l’engagement de la Ville de Valence pour les nombreuses
manifestations du génocide des Arméniens à l’occasion du centenaire.
Près de Nicolas Daragon, Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence,
Annie Koulaksezian-Romy conseillère communautaire, l’Adjoint Franck
Daumas-Diratzonian, les conseillers municipaux Georges Rastklan, Myriam
Kenan et Nathalie Iliozer. Après l’allocution Nicolas Daragon aidé d’Annie
Koulaksezian-Romy, de Marlène Mourier et de Frank Daumas-Diratzonian
déroula les banderoles sur lesquels étaient inscrits « 1915-2015, génocide
des Arméniens, défier l’amnésie ».
Krikor Amirzayan
vendredi 24 avril 2015,
Krikor Amirzayan ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=110866
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87859
Génocide arménien : l'Azerbaïdjan, l'allié
négationniste de la Turquie
Le Point - Publié le 24/04/2015 à 06:17 - Modifié le 24/04/2015 à 07:14
De notre correspondant à Istanbul, Quentin Raverdy
Dans la guerre mémorielle que se livrent Ankara et Erevan, Bakou, qui
veut récupérer l'enclave du Haut-Karabakh, souffle sur les braises.
À mesure qu'approchaient les célébrations du centenaire du génocide
arménien organisées à Erevan et dans le monde entier ce 24 avril, le bras
de fer mémoriel avec la Turquie s'est intensifié. Après le pape François, le
Parlement européen a lui aussi appelé le pays à faire face à son histoire
en reconnaissant le caractère génocidaire du massacre de plus d'un million
d'Arméniens en 1915, sous l'Empire ottoman.
Mais comme chaque printemps, même acculée diplomatiquement, la
Turquie d'Erdogan sait qu'elle peut compter sur l'infaillible soutien de son
voisin azerbaïdjanais. Mi-avril, le président de la République caucasienne,
Elkhan Suleymanov, avait d'ailleurs vertement critiqué l'Europe et sa
vision partiale des événements de 1915, l'accusant également de vouloir
attiser aujourd'hui "la haine et l'hostilité" entre Turcs et Arméniens.
Des saillies médiatiques qui s'expliquent par la haine viscérale entre
Arméniens et Azéris. Entre 1988 et 1994, les deux pays voisins se sont
livré une guerre sanglante (plus de 20 000 morts et des centaines de
milliers de déplacés), aboutissant à la prise de contrôle par les troupes
arméniennes de 15 % du territoire azerbaïdjanais, dont la région du HautKarabakh. Une région devenue par la suite autonome - bien que
largement financée par l'Arménie et la diaspora à l'étranger -, mais non
reconnue par la communauté internationale. Aujourd'hui, malgré le
cessez-le-feu toujours en vigueur, sur la ligne de front la tension est
omniprésente et les escarmouches sont monnaie courante.
Simulacres de colloques
Et dans ce conflit, la "bataille mémorielle" fait rage. "En Azerbaïdjan,
beaucoup de manuels scolaires et universitaires, de publications - plus ou
moins académiques - continuent de partager une des visions les plus
nationalistes de l'historiographie turque sur la question arménienne",
rappelle Elshan Mustafayev, doctorant azerbaïdjanais à Sciences Po Lyon.
Une vision relayée par la presse qui minimise à la fois le nombre de morts
et justifie les massacres de 1915 par des raisons de sécurité nationale,
certains Arméniens s'étant ralliés à l'époque à l'ennemi russe.
Voyant les caméras se tourner vers l'Arménie, centenaire oblige,
l'Azerbaïdjan a choisi de riposter par une "contre-stratégie" culturelle,
visant à offrir une histoire du Caucase et de ses drames. Aux États-Unis
surtout, des académiciens et des diplomates azéris "ont monté à coups de
pétrodollars quelques simulacres de colloques, tout ça pour essayer
d'influencer le Congrès américain avec leurs thèses négationnistes". En
vain, estime Ceginz Aktar, journaliste et écrivain turc engagé dans la
reconnaissance des crimes commis par la Turquie.
Le 10 avril dernier, l'académie des sciences d'Azerbaïdjan tenait à Bakou
une conférence au nom évocateur : "Le soi-disant génocide arménien :
fiction et réalité." On y rappelle également que c'est l'Arménie le seul État
assassin de la région, responsable notamment de nombreuses exactions
dans les années 1990. Comme le "génocide de Khodjali, la tragédie du
XXe siècle", rappelle le site de l'ambassade azérie à Ankara. Plusieurs
centaines de personnes ont été massacrées par les forces arméniennes en
1992.
Solidarité
Un massacre d'ailleurs commémoré par le gouvernement turc en février
2012 sur la place Taksim d'Istanbul, pour le vingtième anniversaire. Un
nouveau témoignage des liens forts entre Ankara et Bakou. "Les deux
pays ont de fortes affinités sur le plan culturel et ethnique, souligne
Elshan Mustafayev. Bakou, c'est la première visite officielle pour tout
nouveau président turc."
Une solidarité entre les deux peuples qui remonte au début du conflit pour
le Haut-Karabakh quand, en soutien à Bakou, Ankara avait fermé ses
frontières et rompu ses relations diplomatiques avec Erevan. Une décision
politique dont certaines régions voisines de l'Arménie paient encore le prix
aujourd'hui. Naif Alibeyoglu, ancien maire de la ville turque de Kars, peut
en témoigner : "Il n'y a presque plus d'industrie à Kars, le taux de
chômage est énorme et beaucoup de personnes désertent la ville. Pour
changer les choses, on a essayé de lancer des jumelages entre les villes,
de favoriser la coopération régionale, on a même construit une statue
pour la paix : le monument à l'Humanité".
En pure perte. Une à une les initiatives sont détricotées et les monuments
mis à bas. Oubliés aussi les espoirs des protocoles de Zurich, en 2009, qui
voyaient pour la première fois les présidents turc et arménien s'accorder
sur une feuille de route commune. "À chaque fois que la Turquie a fait un
pas pour le rapprochement avec l'Arménie, elle s'est fait rappeler à l'ordre
par l'opinion publique azérie", rappelle Elshan Mustafayev. À Kars, "le
consulat d'Azerbaïdjan surveille toutes les activités à la frontière et prend
des mesures pour contrer les tentatives comme celles favorisant
l'ouverture des frontières avec l'Arménie", explique Gengiz Aktar (1). Et
de conclure : "La Turquie semble avoir sous-traité à l'Azerbaïdjan sa
politique envers l'Arménie et les Arméniens."
Pétrodollars
Une confiance que l'Azerbaïdjan se paie à grand renfort de pétrodollars
dont le petit État caucasien regorge. Si Bakou ne fournit à la Turquie
qu'entre 7 et 10 % de ses importations énergétiques, ses tarifs pour
Ankara défient toute concurrence. Et son géant de l'hydrocarbure, le
groupe national Socar (10 % du PNB azéri) investit à tour de bras en
Turquie. Symbole de cette union énergie et géopolitique, le gazoduc
transanatolien Tanap, dont les deux pays (avec la Géorgie) viennent de
lancer la construction et qui raccordera bientôt les champs gaziers de la
Caspienne à l'Europe.
L'Azerbaïdjan et la Turquie, rappelle Elshan Mustafayev, ce sont aussi des
milliers d'entreprises partenaires, des échanges commerciaux se hissant à
5 milliards de dollars par an, un demi-million de touristes azéris foulant le
sol turc chaque année ainsi que le principal contingent d'étudiants inscrits
dans les universités turques. "Tous ces projets de coopération économique
ont bien évidemment renforcé le poids de l'Azerbaïdjan dans la politique
régionale de la Turquie, ce qui fragilise en retour l'Arménie en l'excluant
de tous les projets économiques régionaux et empêche la Turquie de se
réconcilier avec Erevan", conclut le chercheur.
Impasse
"C'est une situation ridicule", martèle l'ancien ambassadeur turc à Bakou,
Ünal Çevikoz : "La frontière entre la Turquie et l'Arménie est fermée
depuis 22 ans et ça n'a aidé ni la Turquie ni l'Arménie et encore moins
l'Azerbaïdjan." Et de préciser : "22 ans d'enclavement pour faire pression
sur l'Arménie afin de régler la question du Haut-Karabakh sans le moindre
résultat." Mais à l'approche des élections législatives de juin, "aucun parti
politique en Turquie n'est prêt à assumer les conséquences électorales
d'une détérioration des relations avec l'Azerbaïdjan", avance Elshan
Mustafayev.
Et surtout pas l'AKP. Malmené dans les sondages en raison de son bilan
économique, l'ancien parti du président Erdogan voit son électorat
s'effriter, notamment au profit de la formation ultranationaliste du MHP,
très véhémente sur la question arménienne. Pas sûr de voir les leaders de
l'AKP tendre prochainement la main à Erevan. La réconciliation devra
attendre.
(1) Dans un rapport pour le Parlement européen de 2013
http://www.lepoint.fr/monde/genocide-armenien-l-azerbaidjan-l-allienegationniste-de-la-turquie-24-04-2015-1923873_24.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87860
Génocide arménien : Obama renonce à froisser la
Turquie
France Info
par Charlotte Alix vendredi 24 avril 2015 05:47
Le président américain a qualifié jeudi de "terrible carnage", le massacre
d'Arméniens pendant la Première Guerre mondiale. Pour la 7e année
consécutive, il a donc refusé, contrairement à sa promesse, de parler de
génocide.
“Le génocide arménien n’est pas un point de vue, mais un fait largement
étayé par des preuves historiques accablantes". Voilà ce que déclarait en
2007 un jeune sénateur de l’Illinois. Barack Obama promettait alors de
reconnaître le génocide s’il était élu président suscitant beaucoup d’espoir
au sein de la diaspora arménienne des États-Unis, la deuxième plus
importante au monde, avec une population estimée à environ 1 million de
personnes. Mais pour la 7ème année consécutive, Barack Obama s’en est
tenu au terme de massacre et d’atrocités, comme tous les présidents
américains avant lui.
La capitulation du président face à la Turquie est une honte nationale et
une trahison de notre confiance a aussitôt réagi le président du Comité
arménien d’Amérique. Une promesse à nouveau trahie, sacrifiée sur l’autel
de la realpolitik : Washington ne veut pas, cette année plus encore que les
autres années, froisser la Turquie, qui constitue un allié, certes revêche,
mais un allié incontournable dans la région. Les Américains ont besoin des
Turcs dans leur stratégie contre l’Etat islamique... au moment où l’armée
américaine tente de convaincre Ankara de l’autoriser à utiliser une de ses
bases militaires pour des opérations offensives et alors que les Américains
vont commencer à former, sur le territoire turc, 200 rebelles syriens le
mois prochain. Pragmatique, Washington a donc renoncé, malgré nous
dit-on, d’intenses débats au sein de l’administration Obama.
par Charlotte Alix vendredi 24 avril 2015 05:47
http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/genocide-armenien-obamarenonce-froisser-la-turquie-671641
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87862
La bataille des Dardanelles occulte le génocide
arménien
Tribune de Genève
Par Bernard Bridel 23.04.2015
La Turquie célèbre, avec un jour d'avance, le centenaire de la grande
bataille de Gallipoli. Le 24 avril 1915 commençait le massacre des
Arméniens.
Lorsqu’au début de l’année, à l’instar de ses homologues du monde entier,
le président arménien Serge Sarkissian a reçu l’invitation de Recep Tayyip
Erdogan, il a failli s’étrangler. Avant de retourner illico le bristol à son
expéditeur, l’accusant de manipuler l’histoire et le calendrier.
C’est que, avançant volontairement la date de vingt-quatre heures, le
président turc conviait le gratin planétaire aux célébrations en grande
pompe du 100e anniversaire du début de la bataille de Gallipoli… le jour
même des commémorations, à Erevan et dans le monde, du lancement du
génocide arménien par les Ottomans, le 24 avril 1915.
Pour les Turcs, d’hier comme d’aujourd’hui, la bataille de Gallipoli – qui fit
quelque 120'000 morts entre le 25 avril 1915 et le 9 janvier 1916 – revêt
une importance quasi mythique. Opposant, sur mer et sur terre, l’armée
turque aux corps expéditionnaires franco-britanniques sur la rive sud des
Dardanelles, elle se conclut par l’une des dernières victoires de l’Empire
ottoman.
Mais surtout, elle vit s’illustrer, à la tête de son régiment, un certain
colonel Mustafa Kemal, le futur Atatürk (père des Turcs) fondateur de la
Turquie moderne.
Provocation
Lorsqu’au début de l’année, à l’instar de ses homologues du monde entier,
le président arménien Serge Sarkissian a reçu l’invitation de Recep Tayyip
Erdogan, il a failli s’étrangler. Avant de retourner illico le bristol à son
expéditeur, l’accusant de manipuler l’histoire et le calendrier.
C’est que, avançant volontairement la date de vingt-quatre heures, le
président turc conviait le gratin planétaire aux célébrations en grande
pompe du 100e anniversaire du début de la bataille de Gallipoli… le jour
même des commémorations, à Erevan et dans le monde, du lancement du
génocide arménien par les Ottomans, le 24 avril 1915.
Pour les Turcs, d’hier comme d’aujourd’hui, la bataille de Gallipoli – qui fit
quelque 120'000 morts entre le 25 avril 1915 et le 9 janvier 1916 – revêt
une importance quasi mythique. Opposant, sur mer et sur terre, l’armée
turque aux corps expéditionnaires franco-britanniques sur la rive sud des
Dardanelles, elle se conclut par l’une des dernières victoires de l’Empire
ottoman.
Mais surtout, elle vit s’illustrer, à la tête de son régiment, un certain
colonel Mustafa Kemal, le futur Atatürk (père des Turcs) fondateur de la
Turquie moderne.
Provocation
«Faire coïncider ces deux dates ne doit évidemment rien au hasard»,
commente Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’Ecole des hautes études
en sciences sociales à Paris et grand connaisseur de la Turquie. «Pour le
président Erdogan, célébrer Gallipoli le même jour que les
commémorations du génocide arménien est une manière de vider ce
dernier de son sens. Pour les Arméniens, c’est évidemment une insulte
insupportable.»
Par ailleurs, en présidant ce vendredi sur le champ de bataille de Gallipoli
une grande cérémonie internationale, après un «sommet pour la paix» la
veille à Istanbul, «Erdogan cherche à mettre sur le même pied les
souffrances de tous», dit encore Hamit Bozarslan. Avant de lâcher: «C’est
exactement ce qu’ont fait les nazis au procès de Nuremberg, lorsqu’ils
disaient que tout le monde avait souffert durant la guerre. C’est la thèse
de la souffrance partagée.»
Société divisée
Reste que, selon Hamit Bozarslan, la société turque d’aujourd’hui n’est
pas monolithique dans le refus de reconnaître le génocide arménien. «En
fait, la population est divisée en trois groupes très inégaux à ce sujet.
D’abord, il y a une petite minorité libérale et intellectuelle très courageuse
qui reconnaît le génocide. Puis il y a une majorité de Turcs qui sait ce qui
s’est passé mais ne veut pas en parler. Enfin, il y a l’establishment
politique qui assume ce qui s’est passé, mais refuse de reconnaître le
génocide: c’est le courant négationniste.»
(TDG)
(Créé: 23.04.2015, 18h23)
http://www.tdg.ch/monde/turquie-bataille-dardanelles-occulte-genocidearmenien/story/12371311
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87863
Génocide arménien: «Rien ne sera oublié»
Par RFI
Publié le 24-04-2015 Modifié le 24-04-2015 à 13:08
Une cérémonie de commémoration s'est tenue ce matin, le 24 avril, à
Erevan, la capitale, pour rendre hommage aux victimes du génocide. Il y a
un siècle, le 24 avril 1915, le ministre de l'Intérieur du gouvernement
Jeunes Turcs de l'Empire ottoman ordonne l'arrestation d'intellectuels
arméniens. En 15 mois, 1,5 million de personnes sont assassinées, après
avoir été déportées ou encore victimes de la famine.
Sous une fine pluie et un ciel de plomb, le long cortège officiel a emprunté
la route qui mène à une colline au dessus d'Erevan, où se trouve le
mémorial, raconte Anissa el-Jabri, envoyée spéciale de RFI à Erevan. Au
centre, une longue flèche de 44m de basalte surplombe la ville. A son pied,
le président arménien, puis les quatre chefs d’Etat et les 60 délégations
ont tour à tour déposé une fleur jaune, un gros bouquet pour le cœur d'un
myosotis violet, la fleur symbole de ces commémorations. Son nom se dit
ici « ne m'oubliez pas ».
Après une minute de silence, le président arménien Serge Sarkissian a
remercié les leaders mondiaux d'être venus rendre hommages aux
victimes. « La reconnaissance du génocide n'est pas l'hommage rendu par
le monde au peuple arménien et à nos martyrs, la reconnaissance du
génocide est un triomphe de la conscience humaine et de la justice sur
l'intolérance et la haine », a-t-il déclaré lors de son discours. « Rien ne
sera oublié », a-t-il ajouté devant les dirigeants étrangers, parmi lesquels
figuraient François Hollande et Vladimir Poutine.
La France et la Russie font partie de la vingtaine de pays qui ont reconnu
officiellement le génocide. Le président russe a notamment déclaré que «
rien ne peut justifier les massacres de masse ».
Le refus d'oublier, au cœur des commemorations
En ouvrant ces cérémonies le président arménien Serge Sarkissian à la
tribune a prononcé solennellement la devise de ces commémorations : «
Nous nous souvenons et nous exigeons ». Cette exigence, c'est celle de
reconnaître le caractère génocidaire des massacres perpétrés par les Turcs
ottomans. Ce à quoi se refuse la Turquie pour le moment. L'année
dernière, le président Erdogan, alors Premier ministre, avait fait un pas en
avant inédit en présentant des condoléances pour les victimes
arméniennes de 1915.
Lors de son discours, François Hollande a bien appelé Ankara à aller plus
loin. La Turquie a prononcé des « mots importants », a-t-il estimé, mais «
d'autres sont encore attendus pour que le partage du chagrin puisse
devenir le partage d'un destin ». Il a également souhaité un
rapprochement entre les peuples des deux pays. « La paix pour la
mémoire des victimes, la paix pour la sérénité des vivants, la paix pour la
région, la paix pour le Moyen Orient. Reconnaître, je dis bien reconnaître
le génocide arménien, commémorer son centenaire, c’est un acte de paix
», a-t-il lancé.
Des cérémonies dans le monde entier
Après la cérémonie officielle, des centaines de milliers d'Arméniens sont
attendus pour une procession au mémorial du génocide, l'endroit le plus
visité du pays, où ils déposeront des bougies et des fleurs près de la
flamme éternelle.
Des cérémonies commémoratives organisées par de nombreuses
diasporas arméniennes sont également prévues de Los Angeles à
Stockholm, en passant par Beyrouth ou Paris. La capitale française
éteindra ce soir la Tour Eiffel en signe de soutien.
Ces célébrations interviennent au lendemain de la canonisation par l'Eglise
arménienne des 1,5 million de morts.
http://www.rfi.fr/europe/2min/20150424-armenie-genocide-ceremoniecentenaire-commemoration/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87925
Après le génocide, l'exil planétaire des Arméniens
L'Express
Par Christian Makarian , publié le 24/04/2015 à 14:04 , mis à jour à 15:32
Les routes de la déportation ont dispersé les descendants sur plusieurs
continents. La république d'Arménie a acquis péniblement son
indépendance, mais le fait diasporique demeure.
A l'origine, contrairement à une idée répandue, le fait diasporique
arménien est largement le résultat d'itinéraires individuels. Et ce, depuis
des temps très anciens. C'est ainsi que l'on retrouve sur toute la carte du
monde des aventuriers, voyageurs ou commerçants, qui ont laissé des
traces un peu partout et au fil des siècles, dans l'Antiquité, au temps des
croisades ou dans la période moderne.
Deux exemples parmi mille. En 1672, un Arménien ouvre le premier débit
de café parisien, la Maison Caova. En 1835, deux frères qui ont fait
fortune à Singapour, y font ériger une ravissante église, laquelle trône
toujours au coeur résidentiel de la ville. Ce trait va s'inverser avec les
persécutions ottomanes, qui prennent toute leur ampleur au XIXe siècle,
et l'exode de familles entières, suivies parfois par tout un village ou tout
un quartier. Les premières vagues de migrants quittent le territoire turc
en direction des Etats-Unis ou de l'Argentine, dans la décennie 1890,
tandis que d'autres, issus de milieux plus aisés, partent vers la France ou
la Russie.
C'est véritablement le phénomène génocidaire de 1915-1916 qui provoque
le départ en masse de réfugiés, tout au long des années 1920, selon des
schémas qui empruntent des routes et des destinations souvent
communes, en fonction des itinéraires de la déportation, des divers
réseaux d'entraide ou des accointances locales, régionales, religieuses
(selon l'appartenance aux Eglises apostolique, catholique ou protestante)...
Cela sans sous-estimer l'immense part de hasard, relevant de conditions
chaotiques de survie, qui ont valu à certains de se retrouver en
Scandinavie ou en Inde.
Dans la plupart des cas, néanmoins, les chemins de l'exode ont conduit les
Arméniens vers trois directions principales : les pays du Moyen-Orient,
l'Europe occidentale (mais aussi orientale) et les Amériques. On retrouve
aujourd'hui 1,5million de leurs descendants répartis entre les Etats-Unis
(principalement New York, Boston et la Californie), le Canada et
l'Argentine (mais aussi le Chili, le Brésil et l'Uruguay), 600 000 dans
l'Union européenne (dont 450000 en France) et environ 500 000 au
Proche-Orient (Liban, surtout, puis Syrie, Iran, Irak, Egypte, Jordanie,
Israël...). Ajoutons qu'il reste seulement de 50 000 à 60000 Arméniens en
Turquie.
Plus de 2 millions d'Arméniens dans l'ancien espace soviétique
La république d'Arménie, née en 1918, avant d'être rapidement
bolchevisée (à la fin de 1920) et intégrée à l'URSS, constitue une autre
source migratoire, pour de tout autres raisons. Actuellement peuplée de 3
millions d'habitants, elle a dû traverser un siècle très difficile pour
n'acquérir de nouveau l'indépendance qu'en 1991.
Durant la période soviétique - et depuis, avec le conflit du Haut-Karabakh,
qui voit Erevan et Bakou s'affronter depuis vingt ans -, ses ressortissants
ont été naturellement portés à se diriger vers la Géorgie voisine (où la
présence arménienne a toujours été importante, surtout à Tbilissi), mais
aussi vers l'Ukraine et la Crimée (où une ville de taille notable se nomme
toujours Armiansk) ou vers la Russie. Le blocus que le pays doit subir de
la part de l'Azerbaïdjan et de la Turquie n'a fait qu'accentuer l'hémorragie
démographique.
Aujourd'hui, on compte plus de 2 millions d'Arméniens dans l'ancien
espace soviétique, principalement en Russie. Un afflux qui a autorisé
Vladimir Poutine à se livrer à cette plaisanterie devant son homologue
arménien : "Qui est le vrai président de l'Arménie, vous ou moi ?"
Cette double source migratoire définit aussi une dichotomie très spécifique.
Pendant près de mille ans, privée d'Etat national, l'arménité s'est
exprimée d'abord dans l'Empire ottoman, puis, après la concomitance de
la dispersion génocidaire et de la glaciation soviétique, au sein de la
diaspora. Si bien qu'Erevan n'a jamais été la capitale de ce vaste
ensemble humain, aujourd'hui éclaté sur la mappemonde. Désormais, ce
peuple "décentralisé" doit réapprendre à ressouder l'âme et le corps,
autrement dit l'identité et le territoire.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/apres-le-genocide-l-exilplanetaire-des-armeniens_1673621.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87928
La turque Pinar Selek se bat pour la reconnaissance
du génocide des Arméniens
TV5
24 avr 2015
Mise à jour 24.04.2015 à 07:05
par Hélène Février
Dans son nouvel essai Parce qu'ils sont arméniens, Pinar Selek, la
sociologue et dissidente turque, persiste et signe. Après la question kurde,
elle s'attaque aujourd'hui au négationnisme du génocide arménien,
rejoignant ainsi la cohorte de plus en plus fournie d'intellectuels turcs
plaidant pour la reconnaissance du génocide par Ankara.
Féministe, anti-militariste, pacifiste, Pinar Selek est de tous les combats.
Sociologue de formation, dans les années 90, elle réalise des recherches
sur les militants kurdes en Turquie. Une enquête qui lui vaudra
interrogatoires, prison et procès incessants .
« L'Etat profond », un Etat dans l’Etat aux pratiques autoritaires, fera de
la jeune femme turque « un exemple » pour tous ceux qui, comme elle,
voudraient mettre sur la place publique la question kurde, arménienne ou
encore l’homosexualité. Autant de sujets considérés par cet Etat profond,
majoritairement composé de nationalistes et de militaires, comme une
déclaration de guerre à la grandeur de la nation turque. Persécutée
physiquement et judiciairement Pinar Selek ne fléchira pas pour autant.
20 ans plus tard, elle continue « à toucher à des lignes rouges ». La
dernière d'entre elles, le génocide arménien dont cette année 2015
marque le centenaire.
Négationnisme d’Etat
Dans son livre, paru en France début février 2015, elle évoque un
négationnisme d'État et un endoctrinement de la société turque. Elle y
décrit la militarisation, la forte répression et comment l’Etat a éduqué les
différentes générations turques avec « des doctrines très nationalistes »,
surtout celle de la décennie 80/90. « Tout le discours était de dire "Quand
il y a des contestations, ce sont des Arméniens qui dirigent". "Quand
quelque chose ne va pas, c’est à cause des Arméniens." Un
conditionnement qui débute dès l’école « d’après les livres que nous
devions apprendre par cœur, ligne après ligne, le diable nommé arménien
était l’éternel ennemi du Turc », écrit-elle dans les première pages de son
essai.
Au fil des pages, Pinar Selek dévoile également son cheminement
personnel vers une sensibilisation à la cause arménienne. Celle qui se
considère comme « un petit point du grand tableau », raconte comment
elle a survécu à la torture grâce à des lettres envoyées tous les jours par
un anonyme. A sa sortie de prison elle découvrira qu’il s’agissait d’un «
vieux prêtre arménien ». Lors de leur première rencontre, il lui dira : « il
ne faut pas que l’on te voit avec moi, cela pourrait te nuire ». « Pendant
longtemps ils ont été considérés comme des traîtres, des ennemis
intérieurs de la société, surtout les rescapés du génocide », s’indigne-telle.
Tous Arméniens
Parmi les éléments qui ont « beaucoup joué dans sa transformation », elle
évoque aussi sa rencontre avec le journaliste turco-arménien, Hrant Dink,
assassiné en 2007 « parce qu’il était arménien ».
Fondateur de l’hebdomadaire bilingue Agos et homme de paix, il avait
beaucoup œuvré pour l’émergence d’une cause arménienne mais aussi
pour la démocratie en Turquie en général. « Malgré la répression, au
milieu des années 90, il s’était créé un véritable espace militant et le
journal Agos était devenu un lieu de rencontres. » Grâce à lui les
mouvements contestataires, notamment les mouvements de gauche, qui
jusqu’alors, niaient, eux aussi, le génocide, ont changé leur position. Un
phénomène qui, selon la militante, s’est amplifié après l’assassinat du
journaliste.
La récente tuerie de Charlie Hebdo, fait écho au meurtre de son ami. La
manifestation massive qui s’en est suivie aussi. « Il y avait des similitudes,
300 000 à 400 000 personnes sont sorties dans les rues en criant "Nous
sommes tous arméniens ". C’était la première fois que des Turcs
marchaient pour un Arménien ». Même si, précise-t-elle, « le contexte
était différent. Nous, nous accusions l’Etat. »
Au lendemain de l’événement, un nouveau mouvement émerge autour
d’Agos. La question du génocide n’est plus le propre d’une minorité
arménienne, de nombreux Turcs s’en emparent aussi. « Avant, on ne
pouvait pas utiliser le mot "Arménien" maintenant ce n’est plus un tabou.
En Turquie, il y a un changement qui vient du bas qui vient des
mouvements sociaux et qui commence à influencer le champ politique.
Maintenant on peut parler du sujet. Même si on a payé cher ! »
Un changement que l’auteure attribue au rapprochement des différentes
luttes sociales. Mouvement féministe, LGBT mais aussi, mouvements de
gauche, anti militariste, écologiste… A présent, ils luttent tous ensemble.
Et même si le chemin est encore long, la dissidente est optimiste la
transformation est en marche… « On a recréé un nouveau discours, un
nouveau souffle surtout parmi ma génération. » Et cela vaut aussi côté
arménien. La journaliste d’Agos, Karin Karakaşli, est désormais… la porte
parole du comité de soutien de Pinar Selek en Turquie. Tout un symbole.
16 ans d’acharnement judiciaire
Eté 1998, Pinar Selek, une jeune sociologue de 27 ans, est arrêtée alors
qu’elle mène des recherches sur le mouvement kurde en Turquie.
Refusant de livrer à la police l’identité des militants qu’elle a interviewés,
elle est emprisonnée et torturée. Malgré cela, elle ne cède pas. On
l’accuse alors, à tort, d’être membre du PKK et d’avoir posé une bombe
sur un marché d’Istanbul. Les policiers sur place évoquent un accident
provoqué par une fuite de gaz. Qu’importe. Pour l’Etat profond, son sort
est scellé.
Après deux ans de prison, les procès s’enchaînent. A trois reprises Pinar
Selek est acquittée par le tribunal pénal d'Istanbul mais la Cours de
cassation, sous influence de l’Etat profond, fait systématiquement appel.
Contrainte à l’exil en 2009, malgré tout, Pinar Selek tient bon. Le 19
décembre 2014, 16 ans après son arrestation, le tribunal reconnaît enfin
son innocence. Mais elle reste « prudente ». Deux jours seulement après
ce jugement, le Procureur, a une nouvelle fois fait appel. Le dossier est
renvoyé devant la Cour suprême qui sera l’ultime décisionnaire.
Néanmoins, insiste la dissidente « Il faut toujours voir la complexité des
choses (…) qui ne sont jamais tout noir ou tout blanc. Dans ce même Etat,
il existe aussi des juges qui ont résisté et qui m’ont acquittée. Mes livres
ne sont pas interdits… Je ne pense donc pas que tout l’Etat est contre moi.
»
http://information.tv5monde.com/terriennes/pinar-selek-la-dissidenteturque-et-les-armeniens-14315
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87926
Génocide arménien : "Son éducation a consisté à
jouer parmi les cadavres"
Francetv info
Par Thomas Baïetto
Mis à jour le 24/04/2015 | 06:05 , publié le 24/04/2015 | 06:05
A l'occasion du centenaire du génocide arménien, de nombreux
internautes ont partagé avec nous l'histoire de leur famille. Voici
quelques-uns de ces témoignages.
Les rafles, les massacres, la déportation vers le désert syrien, l'exil en
France... A l'occasion des commémorations du génocide des Arméniens,
vendredi 24 avril, francetv info a lancé un appel à témoignages aux
descendants des victimes de ce massacre, pour qu'ils nous racontent
l'histoire de leur famille.
Voici quelques-uns de leurs émouvants récits, recueillis via notre appel,
parfois précisés par des échanges d'e-mails et quelques coups de
téléphone.
"Son éducation a consisté à jouer parmi les cadavres"
Hélène nous a raconté la vie de sa grand-mère, qui avait "entre 5 et 7
ans" au moment du génocide.
"Elle était fille d'instituteur. Ses grandes sœurs avaient reçu une certaine
éducation, mais la sienne a consisté à jouer parmi les cadavres. Elle y
récupérait des boutons et des pans de tissu pour habiller sa poupée. Sa
poupée, c'est la seule chose qu'elle prendra sous son bras, quelques
années plus tard, pour ses 13 ans, quand sa famille la mariera à mon
grand-père, qui en avait 19.
Un autre cauchemar, pour une enfance gâchée, ravagée, celle d'une
femme qui ne saura ni lire ni écrire, la seule de sa famille... Mais qui aura
eu la chance d'être une survivante. Venue en France avant la seconde
guerre mondiale, parce qu'elle avait peur que ça recommence, Diguine ne
parlera jamais l'arménien hors de la maison. Un baragouin de français, et
le turc dans les magasins arméniens d'Issy-les-Moulineaux. Une vie où la
peur ne s'effacera jamais de son esprit."
"Ses parents sont morts d'épuisement"
Samuel revient sur l'histoire de sa mère, une "survivante du génocide"
décédée en 2014. Elle était née à Marache (Turquie), en 1912, dans une
région brièvement contrôlée par la France à la fin de la première guerre
mondiale.
"Lors de la déportation des Arméniens de Marache, son père, qui se privait
de nourriture pour nourrir sa nombreuse famille, est mort d'épuisement,
abandonné au bord de la route. Puis ce fut sa mère, qui succomba pour
les mêmes causes, également abandonnée au bord de la route. Son jeune
frère, que sa mère allaitait, mourut à son tour, privé d'allaitement.
Puis ma mère, âgée de 3 ans, tomba, atteinte du choléra. Inanimée, elle
fut abandonnée pour morte au bord de la route. Le convoi poursuivant son
chemin, l'un de ses oncles entendit son dernier cri de sursaut pour
s'accrocher à la vie. Il revint sur ses pas pour la sauver. Après des séjours
dans divers camps en Syrie jusqu'en Palestine, la famille fut rapatriée à
Marache par l'armée française, mais elle dut à nouveau fuir après
l'abandon de la Cilicie par la France."
"Nous disparûmes sous les corps de mes parents"
Dzovinar rapporte le témoignage de la belle-mère de sa mère, née à
Konya (Turquie) "en 1899 ou 1900" dans une famille de trois enfants, et
rescapée des massacres.
"Si nous vivions chichement, notre sort n'était pas malheureux. Jusqu'à ce
terrible jour où des soldats, faisant irruption avec fracas dans notre
maison, nous en ont brutalement fait sortir. Leur visage était barbouillé de
sang, celui des victimes déjà exécutées, un sang qu'ils exhibaient tel un
trophée de leurs immondes besognes. Ils ont tué mes parents, distribuant
leurs coups aveuglément, de telle sorte que leurs corps, en s'abattant sur
nous – mon petit frère et moi – furent le rempart qui nous cacha aux yeux
des barbares. Nous disparûmes sous leur corps, mais j'eus le temps de
voir avec épouvante celui de ma sœur aînée tranché en deux, à la taille.
Lorsqu'ils s'éloignèrent, leurs macabres besognes accomplies, mon frère
et moi émergeâmes de dessous les cadavres de nos pauvres parents.
Nous avons erré par les rues, et quand nous aperçûmes la cohorte des
Arméniens qui fuyaient en emportant ce qu'ils pouvaient, nous nous
joignîmes à eux. Ce que fut notre existence sur ce chemin de l'exil est
impossible à décrire. La faim, la soif, l'effroi, l'humiliation, une inhumaine
fatigue, furent notre quotidien. La constitution de mon petit frère n'y
résista pas et il mourut."
"Elle rapporta la tête de son mari en hurlant au village"
Médecin en Suisse, Edouard partage le témoignage de son grand-père
paternel, qui vivait dans une région à l'est d'Ankara (Turquie).
"Je suis d'origine arménienne à 100%. Je peux narrer l'histoire de mon
grand-père paternel, dont la famille vivait près de Yozgat. Tous les
hommes du village furent attachés et sortis du village. Une femme les
suivit de loin pour voir avec horreur que tous furent décapités. Elle
rapporta la tête de son mari en hurlant dans le village.
Peu après, tous les enfants et les femmes furent parqués dans l'église.
Puis, on y mit le feu. La mère de mon grand-père parvint à le hisser par
une lucarne, et il s'enfuit. Là, il a été recueilli par une voisine turque qui le
cacha durant des jours dans un tas d'ordures. Enfin, il fut recueilli par des
sauveteurs français."
"La seule chose qui dépassait, c'était un doigt avec la chevalière
de son père"
C'est après avoir vu la série Holocauste sur Antenne 2, en 1979, que
Sylvie a demandé à sa grand-mère maternelle de lui raconter comment sa
famille avait traversé cette période.
"Elle m'a raconté l'histoire de mon grand-père. Son père était chef d'un
village, au nord de Constantinople. Ils avaient des chevaux, une vie
agréable. Je ne sais pas pour quelle raison, mais mon grand-père n’était
pas là au moment du massacre. Sa mère a été tuée, sa sœur enlevée, son
père enterré vivant. La seule chose qui dépassait, c’était un doigt avec sa
chevalière. C’est comme cela qu’il a su que son père était bien mort.
Il était le seul rescapé avec son frère. Un Turc les a sauvés. Il faut savoir
qu'avant, les différentes communautés se côtoyaient sans haine. Ce sont
des choses que ma grand-mère n'a pas vécu personnellement, puisque
ses parents ont fui la Turquie pour la Grèce, au moment des premiers
massacres de 1894-1896. Elle disait qu’elle avait eu extrêmement de
chance, que son père avait eu le nez fin. Ils n’ont rien perdu dans cette
lignée-là, si ce n'est leur fortune."
"L'une de mes grand-mères a été sauvée par un Turc"
Rose-Marie nous a envoyé ses notes sur l'histoire de ses grands-parents,
des gens illettrés, "qui n'ont pas laissé trop de traces de cette histoire si
douloureuse qu'ils n'ont eu de cesse d'enfouir et d'oublier". Nous avons
sélectionné un passage du récit de sa grand-mère, Nazéli, née en 1907 à
Govdun, une banlieue de Sébastia (Turquie).
"Sa famille est elle aussi décimée, et Nazéli prend les chemins de la
déportation. Elle devient tatouée au menton, signe de sévices subis par
les Turcs. Alors qu'elle se retrouve à Alep [une ville qui se trouve en Syrie,
une province de l'Empire ottoman] vers 10-11 ans, deux gendarmes, qui
ont dû remarquer ses tatouages, la prennent en chasse dans les ruelles de
la ville.
Elle s’engouffre dans une maison. La vieille dame lui recommande de
monter l’échelle pour aller se réfugier dans le grenier. Arrivés sur ses
traces, les gendarmes interrogent la vieille dame, qui assure n’avoir vu
personne. A la vue de l’escalier menant au grenier, ils hésitent et la dame
leur propose même de monter pour s’assurer qu’il n’y a personne. Cette
proposition les décourage, et sauve la vie de Nazéli. Elle est alors
recueillie dans un orphelinat à Alep, et sera envoyée d’abord à Marseille
puis dans la région lyonnaise".
http://www.francetvinfo.fr/monde/armenie/genocide-armenien/genocidearmenien-son-education-a-consiste-a-jouer-parmi-lescadavres_871383.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87864
Génocide arménien : la quête de mémoire
Libération
Marc SEMO 23 avril 2015 à 20:36
Erevan accueille ce vendredi les cérémonies de commémoration des cent
ans du massacre des Arméniens. La Turquie n’a jamais reconnu le
génocide, mais le tabou a disparu au sein de la société turque.
Ce fut le premier génocide du XXe siècle et les historiens sont aujourd’hui
quasi unanimes à le considérer comme tel. Les massacres et les
déportations des Arméniens de l’Empire ottoman entre 1915 et 1917 firent
près d’un million et demi de morts. Le combat de leurs descendants pour
que soit nommé et reconnu à la hauteur de sa gravité ce que leurs aïeux
ont subi, continue.
A Erevan, la capitale de l’Arménie, des centaines de milliers de personnes
sont attendues ce vendredi pour une cérémonie au mémorial dédié aux
victimes du génocide. Longtemps taboue, la question est désormais
ouvertement discutée dans la société civile turque, mais Ankara persiste à
nier toute intention exterminatrice à l’encontre de la population
arménienne de l’Empire, reconnaissant toutefois la réalité de centaines de
milliers de morts dans des déplacements forcés de population et des
massacres mutuels. Les autorités n’en ont pas moins fait un timide
premier pas l’année dernière, avec un message du leader islamoconservateur Recep Tayyip Erdogan, aujourd’hui président et alors
Premier ministre, qui présentait «ses condoléances aux petits enfants des
Arméniens tués en 1915».
Quel est l’enjeu du centenaire ?
La bataille de la mémoire est directement liée à celle pour la
reconnaissance du génocide, un processus qui a véritablement démarré en
1965, quand les descendants des rescapés ont commencé à sortir du
silence. Certains, un peu plus tard, iront jusqu’à lancer des attaques
terroristes contre les diplomates turcs. «Le génocide des Arméniens, c’est
non seulement la tragédie de notre peuple mais aussi un crime d’ampleur
mondiale contre la civilisation et l’humanité», a déclaré il y a quelques
jours le président arménien, Serge Sarkissian, en quête de respectabilité
internationale. Le niveau de la représentation des différents pays à Erevan
ce vendredi matin pour la cérémonie commémorative devant le monument
- douze stèles en basalte, une flamme éternelle et une flèche de 45
mètres symbolisant la renaissance du peuple arménien - illustre le degré
de leur engagement dans la cause arménienne. Les Etats-Unis, qui se
refusent toujours à reconnaître un génocide (lire page 6), ont envoyé leur
secrétaire au Trésor. François Hollande et son homologue chypriote seront
les seuls chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Union européenne présent
aux côtés de Serge Sarkissian et son allié russe, Vladimir Poutine. «C’est
l’illustration de nos liens avec l’Arménie et de l’importance de la
communauté arménienne en France», précise-t-on à l’Elysée, tout en
rappelant l’engagement de Paris pour la réconciliation entre l’Arménie et la
Turquie mais aussi voire surtout avec l’Azerbaidjan, où se rendra juste
après le chef d’Etat français.
Erevan et Bakou sont en effet toujours en état de guerre sur le HautKarabagh, enclave arménienne en territoire azéri qui, lors de l’éclatement
de l’URSS en 1991, a proclamé son indépendance et s’est rattachée à
l’Arménie.
Plus d’une vingtaine de pays ont reconnu par des motions parlementaires
ou des déclarations le génocide arménien, et l’Allemagne le fera à son tour
ce vendredi (lire page 6). La France avait été, dès 2001, le premier grand
pays de l’UE à franchir le pas avec une loi. Un nouveau texte pénalisant sa
négation sous la présidence de Nicolas Sarkozy avait en revanche été
bloqué par le Conseil constitutionnel.
Que s’est-il passé le 24 avril 1915 ?
Cette nuit-là, la police ottomane, sur ordre du gouvernement jeune-turc
du Comité Union et Progrès (CUP), procéda aux arrestations de plus de
200 personnalités de la communauté arménienne, aussitôt déportées vers
l’Est, les «politiques» d’un côté, les «intellectuels» de l’autre. Tous ou
presque furent tués dans l’année par l’Organisation spéciale, la structure
parallèle mise sur pied par le ministre de l’Intérieur, Talaat Pacha, pour
régler «définitivement» la question arménienne. Des déportations et des
massacres avaient commencé les mois précédents en Anatolie orientale,
où les autorités craignaient des révoltes des Arméniens, encouragés par
l’avancée des troupes russes. Mais ce jour est considéré comme le
véritable début du processus génocidaire. Seuls les Arméniens de la
capitale furent épargnés.
La mise en œuvre de l’extermination, au travers de déplacements forcés
de population ponctués de massacres, est différente de la machine de
mort industrielle mise en place par les nazis. Immense nettoyage ethnique
destiné à vider des territoires stratégiques et opération de pillage
généralisé des biens d’une minorité riche et puissante, l’anéantissement
des Arméniens ne se fondait pas sur des théories raciales. Des dizaines de
milliers d’enfants ou de jeunes femmes - «les restes de l’épée» comme on
les appelait en turc - furent enlevés et adoptés par des familles
musulmanes puis convertis. Les deux tiers de cette communauté
longtemps florissante, évaluée à 1,9 million de personnes, furent anéantis.
Pourquoi les autorités turques nient-elles ?
Elles récusent le mot «génocide» à cause même de la charge infamante
qui évoque directement le nazisme et nient toute volonté exterminatrice
préalable. Mais désormais, peu ou prou, le discours officiel admet la
réalité de centaine de milliers de morts. Comme Recep Tayyip Erdogan
l’an dernier, le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, a cette année réitéré
ses condoléances et assuré que «la défense de la mémoire des Arméniens
de l’Empire ottoman et leur héritage culturel est pour la Turquie un devoir
historique et humain». Dans le discours officiel, ces déplacements forcés
de population - un nettoyage ethnique similaire à ceux subis
précédemment par les populations musulmanes dans les Balkans et le
Caucase - ont tourné au carnage à cause de la famine, des épidémies et
des troubles dans un empire qui s’effondrait. «Reconnaître le génocide des
Arméniens serait admettre que les pères fondateurs de l’Etat turc
moderne étaient des criminels et des voleurs, enrichis par la spoliation des
biens arméniens. Les déclarations récentes des officiels turcs sont
essentiellement faites pour jeter du lest en évitant le mot de "génocide"»,
explique l’historien turc Taner Akçam, soulignant que nombre des
premiers cadres de la République venaient du mouvement jeune-turc.
Pourtant, Mustafa Kemal lui-même n’avait pas hésité à définir
publiquement l’extermination des Arméniens comme «un acte honteux» expression que reprend Taner Akçam comme titre de son livre (Folio,
2008).
Aujourd’hui, même si la Turquie multiplie les pressions diplomatiques, elle
est toujours plus isolée dans son déni. Cette année, les autorités ont
décidé de célébrer en grande pompe le 24 avril… le centenaire de la
bataille des Dardanelles, où les soldats ottomans ont résisté aux Français
et aux Britanniques. Mais les organisations arméniennes vont pouvoir
commémorer librement à Istanbul «la grande catastrophe», l’expression
traditionnelle arménienne pour les événements de 1915.
La société civile peut-elle faire bouger les choses ?
La question arménienne est depuis une dizaine d’années au cœur du débat
public et sans tabou. Fini l’époque où l’emploi du mot «génocide»
déclenchait des poursuites. On l’entend désormais sur les plateaux de
télévision, il est en une des journaux. «Cette dynamique a été rendue
possible grâce à la perspective de l’adhésion à l’Union européenne. Même
si aujourd’hui le processus est gelé, ce mouvement reste irréversible»,
remarque l’universitaire Ahmet Insel. Ce ne sont plus seulement les
intellectuels qui se mobilisent, comme en 2008 quand le même Ahmet
Insel, Baskin Oran et Cengiz Aktar lancèrent un «appel au pardon» envers
les Arméniens qui fut signé par 32 000 personnes. Le HDP, principal parti
kurde, a mis dans son programme la reconnaissance du génocide et
l’ouverture de la frontière avec l’Arménie. Les Arméniens cachés, ces
descendants de rescapés du génocide convertis à l’islam, commencent à
sortir de l’ombre et ces «âmes errantes», comme les appelait le grand
journaliste turc d’origine arménienne Hrant Dink, assassiné en janvier
2007, seraient au moins un million voire le double ou le triple (Libération
du 11-12 avril).
Un sondage pour le think tank européen Edam relevait récemment que
seuls 9% des Turcs interrogés désirent reconnaître le génocide. Mais
parmi les moins de 24 ans, ils sont 30% à le souhaiter. Rien ne sera plus
comme avant.
http://www.liberation.fr/monde/2015/04/23/genocide-armenien-la-quetede-memoire_1262262
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87865
Le président turc nie le génocide arménien
Métro
23/04/2015 Mise à jour : 23 avril 2015 | 15:41
Par Rédaction The Associated Press
ISTANBUL – À la veille du centième anniversaire du massacre des
Arméniens par les Ottomans, le président turc Recep Tayyip Erdogan a nié
que ses ancêtres aient pu commettre un génocide.
Lors d’un «sommet de la paix» en Turquie, jeudi, M. Erdogan a déclaré
que les allégations des Arméniens concernant les événements de 1915
étaient «sans fondement».
Les historiens estiment que près de 1,5 million d’Arméniens pourraient
avoir été tués par l’Empire ottoman, ce que certains n’ont pas hésité à
qualifier de génocide. Or, la Turquie refuse de le reconnaître depuis
toujours.
Le président turc a aussi condamné les pays européens pour leur
indifférence envers les réfugiés et les millions de migrants qui périssent
dans les mers pour se rendre sur leurs côtes.
Le prince Charles et les premiers ministres de l’Australie et de la NouvelleZélande participeront aux commémorations de vendredi pour marquer le
centenaire de la bataille Gallipoli, dans l’actuelle Turquie, lors de la
Première Guerre mondiale.
http://journalmetro.com/monde/762887/le-president-turc-nie-legenocide-armenien/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87867
Génocide arménien : le grand silence
La Provence
Vendredi 24/04/2015 à 06H10
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, hier soir sous
l'Ombrière à Marseille, pour une veillée du centenaire
1915 secondes de silence, pas une de moins. Les lèvres bâillonnées par un
bout de tissu. Les visages graves se reflétant par centaines sur le miroir
de l'Ombrière du Vieux-Port. 1915, comme l'année du génocide perpétré
par l'Empire ottoman au détriment des Arméniens. Le premier du siècle,
annonciateurs de tant d'autres tragédies. Celle-là, allait coûter la vie à 1,5
million de personnes, pour la plupart des civils désarmés, morts de
privations ou liquidés en plein désert. Il est 20 h 15, en cette soirée de
veillée. Une nuit pour en rappeler une autre. Celle où les lumières se sont
éteintes. Celle où près de 650 intellectuels arméniens, avocats,
journalistes, poètes, ceux qui auraient pu organiser la résistance, furent
capturés. Le premier acte planifié du génocide. Il est 20 h 15 tapante,
sous l'Ombrière. Et la foule vient de se taire, agenouillée et figée dans le
temps. "C'est un double silence symbolique, glisse Azad Balalas,
responsable d'une organisation arménienne, pour rappeler le silence du
passé. Quand tous les pays se sont tus pendant qu'on génocidait notre
peuple. Pour évoquer le présent, alors que des nations comme les USA, le
Royaume-Uni ou Israël restenttoujours dans ce même silence pour ne pas
froisser la sensibilité de l'allié turc."
"Le devoir de rester solidaires"
Au coeur de la foule, beaucoup de jeunes. Sero, 24 ans, étudiant en
médecine. "On est là pour la mémoire et les valeurs sentimentales qui
nous lient à nos ancêtres, dit-il. Pour eux, on a le devoir de rester
solidaires tout en restant ouverts aux autres communautés. Ce qui n'est
pas incompatible." Pas incompatible, non plus, d'afficher son soutien
quand on vient d'autres horizons. Douloureux, eux aussi. "Sans la
reconnaissance et les réparations, on a les rancoeurs et la haine", place
Zïane, un ingénieur algérien. Qui clame, les yeux levés au ciel : "Les
Arméniens sont un peuple formidable ! Pendant la guerre civile en Algérie,
c'est un Arménien qui m'a logé et donné du travail alors qu'il ne me
connaissait pas... Monsieur Muravian, merci !" Au premier rang, Seta, 70
ans, raconte son père, confié enfant à une famille kurde pour le sauver du
massacre. "Il ne les a plus revus mais il est retourné en Arménie plus bien
tard, souffle-t-elle. Et moi, j'ai passé ma vie à enseigner la langue et la
culture pour transmettre son héritage".
1915, 1914, 1913... Les secondes s'égrènent lentement sous l'Ombrière.
Accompagnée de son petit-fils, la femme âgée ferme ses grands yeux
marron et joint ses mains pour prier. Une même prière, vieille de cent ans.
Une journée chargée en commémorations
"J'appelle tous les Marseillais, et pas seulement ceux d'origine arménienne,
à marcher à nos côtés... Cette barbarie et sa non-reconnaissance
concernent chacun d'entre nous." Prononcés avec ce qu'il faut de gravité,
les mots sont d'Azad Balalas, le responsable local du Conseil de
Coordination des organisations Arméniennes de France. C'est que, en ce
24 avril chargé en émotion pour la communauté arménienne de Marseille
(estimée à 80 000 membres) la cité phocéenne va voir se multiplier les
moments de recueillement et les actions revendicatrices. Dès 9 heures,
avec deux messes de Requiem en l'église apostolique de Beaumont et au
temple évangélique arménien de Beaumont (12e). Une cérémonie suivie,
à 11h30, d'un rassemblement devant le Mémorial de Beaumont. Autre
temps fort, certainement le plus attendu (15h30), une grande marche
pour la reconnaissance du génocide au départ de la place Castellane (6e).
Des commémorations qui se termineront, à 18h30, par une nouvelle
messe de Requiem en la Cathédrale apostolique arménienne, avenue du
Prado (8e).
Laurent D'Ancona
http://www.laprovence.com/article/actualites/3376176/genocidearmenien-le-grand-silence.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87868
Génocide arménien : l’une des pages les plus noires
du XXe siècle
Euronews
23/04 16:09 CET
Silvard a 103 ans. Elle en avait trois en 1915. Elle vit à Erevan où sa
famille s’est réfugiée après avoir échappé au massacre de son peuple
grâce à des soldats français. Ses parents, sa soeur et elle seront donc
sauvés, mais ses oncles, tantes et cousins seront tous tués.
De son vivant, Silvard ne verra sans doute pas son voeu le plus cher
exaucé : “Si les Turcs reconnaissaient le génocide des Arméniens, alors
tous ces gens persécutés, leurs descendants, ceux qui ont dit au monde
ce qui était arrivé pourraient rentrer chez eux, leur mission sera achevée.”
Nous sommes en pleine Première guerre mondiale. La Turquie n’existe
alors pas encore, c’est l’Empire Ottoman qui étend son influence jusqu’aux
portes de la Russie et du Moyen-orient.
A sa tête, un parti, le Comité Union et progrès, plus connu sous le nom de
“Jeunes-Turcs” et un triumvirat d’officiers, qui vont organiser, planifier et
exécuter un plan d‘élimination des Arméniens.
Le 24 avril 1915, des milliers d’Arméniens, soupçonnés de sentiments
nationaux hostiles au gouvernement central vont être arrêtés. La plupart
d’entre eux seront ensuite exécutés ou déportés. La population
arménienne d’Anatolie et de Cilicie est alors contrainte à l’exode vers les
déserts de Mésopotamie. Un grand nombre d’entre eux seront tués en
chemin ou dans des camps. Beaucoup seront brûlés vifs, noyés,
empoisonnés ou victimes du typhus. Les Arméniens estiment que 1,5
million des leurs ont été tués de manière systématique.
A ce jour, une vingtaine de pays ont reconnu le génocide arménien, parmi
lesquels la France et la Russie. Le Parlement européen a fait la même
démarche.
Barack Obama qui, en 2008, lors de sa campagne électorale, avait promis
de reconnaître le génocide, n’a jamais employé le mot.
La Turquie rejette catégoriquement le terme, évoquant “une guerre civile
en Anatolie, doublée d’une famine, dans laquelle 300 à 500.000
Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort”.
“Il n’y aucune tache sombre, aucune ombre qu’on puisse nommer
génocide dans l’histoire de la Turquie”, a encore martelé le président turc,
qui, l’an dernier, alors Premier ministre, avait pourtant fait un pas en
avant inédit en présentant des condoléances aux victimes de 1915.
http://fr.euronews.com/2015/04/23/genocide-armenien-l-une-des-pagesles-plus-noires-du-xxe-siecle/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87869
Génocide arménien : un centième anniversaire pour
l'Histoire
Le Figaro
Par Régis Genté Mis à jour le 23/04/2015 à 21:18 Publié le 23/04/2015 à
19:19
De notre envoyé spécial à Erevan
Malgré les critiques d'Ankara qui rejette toujours le terme de génocide, les
cérémonies du centenaire des massacres de 1915 sont placées sous le
signe de la diplomatie, avec les récentes reconnaissances de l'Allemagne
et du Vatican.
De l'homme de la rue à l'intellectuel, en passant par les responsables
politiques ou les Arméniens de la diaspora qui circulent en ville, tout le
monde à Erevan se félicite des nouvelles reconnaissances du massacre
des Arméniens comme «génocide». Vatican, Allemagne, Autriche…
Mieux, on vit cela comme une importante victoire, indissociablement
diplomatique et morale. «Que le Pape le dise, c'est énorme. Il est comme
le chef spirituel d'un milliard de personnes. Quant à l'Allemagne, compte
tenu de son rôle négatif en 1915, de la taille de la communauté turque
qu'elle abrite et de l'importance de ce pays, cela est très important pour
nous que le Bundestag reconnaisse le ...
Lire la suite sur le site du Figaro
http://www.lefigaro.fr/international/2015/04/23/0100320150423ARTFIG00314-genocide-armenien-un-centieme-anniversairepour-l-histoire.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87870
Turquie : le verrou du génocide arménien
Nouvel Obs
Par Pierre Haski
Publié le 24-04-2015 à 07h01
Les "condoléances" de la Turquie sont restées sans suite, et les victimes
arméniennes restent sans bourreau connu ou reconnu.
Les cicatrices de l’histoire n’en finissent pas de venir hanter les vivants ; et
de bousculer les stratégies politiques les plus élaborées, fondées sur ce
que Gérard Chaliand appelle en titre d’un livre collectif sur le génocide
arménien "Le Crime de silence".
Ce "silence" a longtemps fonctionné : Chaliand rappelle dans sa préface
que, pendant un demi-siècle, "aucun manuel d’histoire traitant de la
Première Guerre mondiale ne mentionnait l’extermination programmée et
le nettoyage ethnique des Arméniens en Anatolie, pas même dans une
note en bas de page".
Cette époque est révolue : le centième anniversaire de l’événement
fondateur des massacres, l’arrestation de centaines d’intellectuels et
notables arméniens à Constantinople (aujourd’hui Istanbul) à partir du 24
avril 1915, fait l’objet de commémorations qui donnent à ce "Grand crime"
(Medz Yeghern) comme l’appellent les Arméniens, la place qui est la
sienne dans l’histoire.
En Turquie, un premier pas sans suite
L’an dernier, à l’approche de ce douloureux centenaire, le Premier ministre
(aujourd’hui président) turc, Recep Tayyip Erdogan, a semblé faire un
premier pas décisif en présentant les "condoléances" de la Turquie aux
"petits-enfants" des "Arméniens qui ont perdu la vie dans les
circonstances du début du XXe siècle". C’était un premier pas qui en
appelait d’autres, mais qui demeura sans suite.
Les victimes arméniennes ainsi honorées restent sans bourreau connu ou
reconnu, et la responsabilité de l’Etat turc dans la mort et la déportation
massive des Arméniens d’Anatolie fait l’objet d’un silence pesant. Le mot
si lourd de "génocide", que les historiens spécialisés, dans leur immense
majorité, s’accordent à utiliser pour décrire les massacres de masse de
1915, demeure un tabou absolu à Ankara.
La bataille mémorielle feutrée qui entoure ce centenaire place l’allié
américain de la Turquie dans l’embarras, avec un Barack Obama qui n’ose
pas employer le mot "génocide" depuis son élection ; durcit les rapports
avec les pays qui, comme la France, ont légiféré pour en reconnaître
l’existence ; et crée même des tensions communautaires là où les
diasporas turque et arménienne sont importantes.
Fragilité d'un pays
Mais le souvenir ravivé de 1915 vient surtout contrarier l’image que la
Turquie voudrait donner d’elle-même, et peut-être même celle qu’elle a
d’elle-même : une puissance régionale sûre d’elle, de sa force et de son
identité, dans un environnement chaotique et imprévisible. Alors que les
relations de la Turquie avec sa population kurde évoluent, avec des hauts
et des bas, dans le sens d’un compromis historique, la question
arménienne, pourtant moins brûlante, constitue un verrou indépassable.
Recep Tayyip Erdogan, le tout-puissant dirigeant turc depuis plus d’une
décennie, élu président l’an dernier, et qui tente aujourd’hui de réunir une
majorité pour faire évoluer la Constitution vers un régime présidentiel sur
mesure, s’est considérablement raidi face aux contestations internes et
aux défis externes. Notamment en raison de l’éloignement de toute
perspective européenne.
Cet islamo-conservateur puise à la fois dans l’autoritarisme de Kemal
Atatürk et dans le rayonnement des sultans ottomans pour bâtir sa
légende. La mémoire arménienne de la Turquie n’y trouve pas sa place car
elle est au cœur du processus historique, fait de sang et de larmes, qui a
produit la Turquie moderne.
L’impossible reconnaissance du génocide par Ankara est aujourd’hui le
symbole, non pas de la force, mais de la fragilité de la Turquie d’Erdogan.
Pierre Haski
http://tempsreel.nouvelobs.com/edito/20150421.OBS7656/turquie-leverrou-du-genocide-armenien.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87872
L’Arménie célèbre le centenaire d’un génocide, nié
par la Turquie
Euronews
24/04 05:41 CET
A la veille des célébrations du centenaire à Erevan, l’Allemagne a reconnu
ce jeudi soir pour la première fois le génocide arménien.
Ce geste a provoqué l’ire de la Turquie, Ankara refusant de parler de
génocide pour décrire les tueries survenues entre 1915 et 1917.
L’Arménie estime que l’Empire ottoman a procédé au massacre
systématique d’un million et demi de ses ressortissants : une thèse
appuyée par Joachim Gauck.
Pour le président allemand, “le sort des Arméniens est un exemple dans
l’histoire de la destruction de masse, du nettoyage ethnique, des
expulsions et des génocides, qui ont marqué si terriblement le XXe siècle”.
Joachim Gauck souligne la “coresponsabilitié” de l’Allemagne dans
le génocide arménien
Joachim Gauck a également souligné la “coresponsabilité” de l’Allemagne,
alors alliée de l’Empire ottoman.
Pour la Turquie, l’interprétation diverge : Ankara parle d’une guerre civile
doublée d’une famine qui a entraîné la mort de 300 000 à 500 000
Arméniens et d’autant de Turcs.
Recep Tayyip Erdogan a admis les souffrances du peuple arménien mais
nié à nouveau toute extermination planifiée.
Recep Tayyip Erdogan accuse la diaspora arménienne
d’instrumentaliser le débat sur les tueries
“Nous n’avons pas de problèmes avec les Arméniens. Nous avons un
problème avec ceux qui exploitent ces incidents. Nous avons un problème
avec la diaspora arménienne qui veut utiliser cette question à des fins
politiques. Nous serons toujours prêts à discuter avec les dirigeants
arméniens”, a déclaré le président turc.
Son pays célèbre, lui, ce vendredi, le centenaire de la bataille de Gallipoli,
sans François Hollande ou Vladimir Poutine qui ont préféré se rendre à
Erevan.
Une vingtaine de pays reconnaissent le génocide de 1915
La France et la Russie font partie de la vingtaine de pays ayant reconnu le
génocide arménien.
La bataille sémantique fait rage ces derniers jours.
A l’approche des célébrations du centenaire, le Pape François a ainsi parlé
du “génocide” des Arméniens, le Parlement autrichien a observé une
minute de silence pour rendre hommage aux victimes du génocide et
l’Union Européenne a demandé à Ankara de le reconnaître.
La Turquie reste cependant inflexible.
http://fr.euronews.com/2015/04/24/l-armenie-celebre-le-centenaire-dun-genocide-nie-par-la-turquie/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87874
Gérard Collomb : "La Turquie doit accepter son
histoire sans en trier les faits"
Le Point - Publié le 24/04/2015 à 06:06
Par Gérard Collomb
Le sénateur-maire de Lyon, engagé aux côtés de la diaspora, explique
pourquoi la Turquie devrait reconnaître le génocide arménien de 1915.
Le 24 avril prochain, nous commémorerons le centenaire du génocide des
Arméniens, tragédie inaugurale d'un siècle parmi les plus sanglants de
l'histoire. Orchestré par le régime ultranationaliste des Jeunes Turcs, il
anéantit en quelques mois les deux tiers de la population arménienne
d'Anatolie : 1 million 500 000 personnes mortes sans sépulture au terme
d'un indicible calvaire, et dont la trace s'est perdue aux portes du désert
de Syrie.
Un siècle après les faits, la Turquie n'a toujours pas reconnu l'existence du
génocide de 1915. Pour les Arméniens, où qu'ils vivent, ce négationnisme
d'État est une blessure qui ne se referme pas. Nourri par la pensée de
Jaurès et du mouvement arménophile qui ont fait de la France un phare
de la conscience universelle, je suis de ceux qui se battent depuis
longtemps aux côtés de la diaspora. Guidé par la force de la communauté
arménienne de Lyon, dont la culture et le dynamisme ont tant contribué
au développement de notre métropole, j'ai partagé son émotion à chaque
étape de la reconnaissance du génocide, en 1985 à l'ONU, en 1987 au
Parlement européen et en 2001 dans notre pays. C'est au nom de nos
valeurs communes de justice, de vérité et de paix que nous avons érigé
en 2006 le Mémorial lyonnais et soutenu en 2013 la création du Centre
national de la mémoire arménienne de Décines, lieu d'histoire et de
transmission du patrimoine culturel millénaire des Arméniens. Toutes ces
étapes furent décisives pour la communauté arménienne de Lyon et de la
France.
Mais un pas majeur reste à franchir : que ce grand pays qu'est la Turquie
accepte enfin son histoire sans en trier les faits. Reconnaître les crimes du
passé n'est pas se renier ou s'abaisser mais, au contraire, se grandir. À
Lyon, qui fut capitale de la Résistance mais qui vécut aussi les crimes de
la collaboration, nous savons qu'une société n'est en paix avec elle-même
qu'en acceptant de reconnaître son passé dans toutes ses dimensions. Car,
comme l'écrivait le grand historien Fernand Braudel, l'identité d'une nation
"est incompréhensible si on ne la replace pas dans la suite des
événements de son passé, car le passé intervient dans le présent, le
brûle". Que fût-il advenu de l'Europe si, après la Seconde Guerre mondiale,
l'Allemagne avait refusé sa responsabilité dans la Shoah ?
La réconciliation des peuples passe par leur capacité à cultiver une
mémoire commune en acceptant les pages sombres de leur histoire. En
portant ce message, nous sommes solidaires des Arméniens, mais aussi
de tous ceux qui, au sein de la société civile turque, veulent mettre un
terme à ces années de déni et de violence. Et nous n'oublions pas que
certains, comme le journaliste Hrant Dink, l'ont payé de leur vie. La même
détermination nous guide en cette année de commémoration du
centenaire du génocide de 1915. Nous l'exprimerons en nous rassemblant
une nouvelle fois le 24 avril prochain pour que vienne enfin le temps de
l'apaisement, du pardon et de la réconciliation.
http://www.lepoint.fr/politique/tribune-gerard-collomb-la-turquie-doitaccepter-son-histoire-sans-en-trier-les-faits-24-04-2015-1923869_20.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87875
Le président arménien prêt à renouer des liens avec
la Turquie
Le Monde.fr | 23.04.2015 à 10h43
Serge Sarkissian a déclaré, en marge de la commémoration du génocide
des Arméniens, à l'occasion de son centième anniversaire, qu'il était prêt
à renouer des relations avec la Turquie. « Nous devrons avoir un jour des
relations normales avec la Turquie et ces relations doivent se faire sans
prérequis. Nous n'avons pas demandé aux Turcs des prérequis. Nous ne
leur avons pas demandé de reconnaître le génocide avant d'établir des
liens normaux », a-t-il affirmé, faisant écho aux négociations en cours
avec Ankara.
Voir la vidéo : http://www.lemonde.fr/europe/video/2015/04/23/lepresident-armenien-pret-a-renouer-des-liens-avec-laturquie_4621109_3214.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87876
Des milliers de flammes pour la Mémoire du Génocide
Arménien Place de la République à Paris
NAM
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées jeudi soir place de
la République à Paris pour une veillée de commémoration du génocide
arménien, 100 ans après.
Organisée à l’initiative de dix associations de jeunes Arméniens de France,
la soirée a eu lieu la veille de la commémoration officielle, quand des
millions de personnes à travers le monde, dont plusieurs chefs d’Etat et de
gouvernement, vont rendre hommage aux victimes de ces massacres.
« Un siècle de passé. Il faut s’interroger sur la Turquie, et son travail de
mémoire », explique Karine Sarikas, une des organisatrices de la veillée,
faisant allusion à Istanbul qui ne reconnaît pas le terme de génocide.
Autour d’un « village de la mémoire », avec des panneaux explicatifs sur
l’Arménie et les génocides dans le monde, la soirée a été animée par une
conférence-débat, prises de parole, des concerts, avec notamment deux
artistes de l’émission de TF1 « The Voice ». Une ambiance presque festive,
due à l’âge des organisateurs : « Nous sommes la troisième, quatrième
génération après le génocide, il y un côté recueillement, mais pas
mélancolique... », explique Karine Sarikas.
Selon Véronique Kouyoumdjian, 51 ans, une participante au
rassemblement, la célébration ne peut être que « militante ». « C’est
comme si on avait une plaie ouverte. Même s’il a des chants, il y a
toujours un message derrière (...) Cent ans, il est temps ! Tant que c’est
pas reconnu, on continuera chaque année », déclare-t-elle.
« Que l’Etat turc actuel reconnaisse ce qu’ont fait les gouvernements
précédents ne fera pas d’eux des responsables », surenchérit Tania
Uckardes, une autre cinquantenaire. « Ce qui a été fait par l’empire
ottoman n’est pas de leur fait ».
Pour les plus jeunes, cet anniversaire revêt autant d’importance que pour
les aînés. « Si moi je suis ici (en France, ndlr), je suis la conséquence de
quelque chose qui est arrivée il y a cent ans. C’est bien qu’il y a eu une
immigration forcée », affirme Vasken Pekmezian, 32 ans.
Idem pour Nairi Pouillault, 14 ans, qui s’est enveloppée dans un drapeau
arménien. « Quand à quatre ans, on nous emmène au 24 avril, on sait
pourquoi on est là », raconte-t-elle, souhaitant à présent passer « le
grand cap, que la Turquie reconnaisse à son tour le génocide ».
Vendredi, le maire de Paris, Anne Hidalgo, commémorera le centenaire
lors d’une cérémonie aux côtés du Premier Ministre, devant la statue du
Père Komitas, le long de la Seine, près du Grand Palais, puis par
l’extinction de la Tour Eiffel, dont le scintillement sera pour la première
fois interrompu toute la nuit.
vendredi 24 avril 2015,
Stéphane ©armenews.com
http://armenews.com/article.php3?id_article=110859
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87878
Génocide arménien : 100 ans après, encore un tabou ?
Métronews
Mis à jour : 23-04-2015 18:15 - Créé : 23-04-2015 15:30
INTERVIEW - La communauté arménienne s'apprête à commémorer les
cent ans du génocide. Un drame omniprésent au sein de la société turque,
comme en témoigne Pinar Selek, une sociologue exilée en France.
"Etre arménien en Turquie, c’était déambuler sans révolte sur des avenues
baptisées du nom de gouvernants responsables du génocide." Pinar Selek
n’a pas attendu le centenaire des massacres qui se sont déroulés dans
l’Empire ottoman, commémoré ce vendredi, pour s’emparer du sujet.
Cette dissidente turque, née à Istanbul, est engagée depuis des années
pour la défense des droits des minorités dans son pays.
Un combat qui bascule en 1998 : accusée à tort d'avoir participé à un
attentat ayant fait sept morts, elle se réfugie en France où les autorités lui
accordent l’asile politique. Depuis, la sociologue poursuit ses recherches et
vient de publier Parce qu’ils sont arméniens*, réflexion sur la perception
du génocide dans la société turque.
Malgré les témoignages et les preuves, la Turquie nie toujours
l’existence du génocide. Pourquoi ce tabou ?
Ce tabou se casse peu à peu mais pas dans la classe politique, seulement
dans la société. Il se brise grâce aux luttes sociales qui ont beaucoup
progressé et à tous ceux qui résistent à la répression des autorités. Avant,
l’hégémonie de l’Etat écrasait. Depuis une dizaine d’années, il y a une
réelle évolution. Mais cela ne résout pas le problème : certes, les combats
deviennent plus visibles et les manifestations se multiplient mais un siècle
après le génocide, ces avancées ne sont pas suffisantes.
Est-il toujours compliqué, en 2015, d’être un Arménien en Turquie ?
C’est toujours le cas, oui. Moins qu’avant car la résistance gagne du
terrain. Mais au-delà d’être Arménien, il est surtout compliqué de
continuer à être "humain". Des massacres continuent, comme en Irak ou
en Syrie, et nous sommes incapables de résoudre le premier génocide du
XX siècle !
Selon un sondage de la Fondation de la mémoire de la Shoah, 33%
de la jeunesse turque reconnaît ce génocide...
Cette reconnaissance est une bonne chose pour les Turcs mais cela n’est
pas suffisant. Il y a dans ce pays un formatage depuis le plus jeune âge,
un nationalisme synonyme de maladie. Il empoisonne les citoyens dès leur
enfance.
Comment se fait-il que très peu de pays reconnaissent ce
génocide ?
Tout le problème est là. Il y a certes quelques pays qui commencent à
franchir le pas mais leur rareté est toujours une honte pour la
communauté internationale. Cela s’explique principalement par des
intérêts économiques avec la Turquie, des enjeux politiques qui
empêchent plusieurs pays de franchir le pas.
*Parce qu'ils sont arméniens, de Pinar Selek, aux éditions Liana Levi
Propos recueillis par Thomas Guien
http://www.metronews.fr/info/genocide-armenien-100-ans-apres-encoreun-tabou-en-turquie/modw!31VF2sskI9Xj/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87877
Face au négationnisme turc, la stratégie de la
réparation
LE MONDE CULTURE ET IDEES | 23.04.2015 à 16h27 • Mis à jour le
23.04.2015 à 16h34 | Par Nicolas Weill et Gaïdz Minassian
Elle s’appelle Zuart Sudjian. Elle a bientôt 95 ans et vit à New York. Elle
est devenue citoyenne américaine après que sa famille, les Basmadjian, a
dû quitter pendant le génocide de 1915 sa ville natale de Diyarbakir, en
Turquie, où elle possédait une propriété de plusieurs hectares. En 1967,
les autorités turques, qui veulent construire l’aéroport de Diyarbakir,
l’exproprient au motif que l’annonce publiée dans la presse locale sur la
recherche de l’identité du propriétaire est restée sans réponse. Or, il y a
quelques années, Zuart Sudjian a réclamé à la Turquie le droit de
récupérer son capital foncier. En avril 2013, la justice turque l’a déboutée.
Pourtant, en 2014, la cour d’appel de Diyarbakir a cassé le jugement,
reconnaissant que la famille Sudjian, établie aux Etats-Unis, ne disposait
d’aucun moyen pour être mise au courant de la notification publique.
Depuis, la presse turque s’est emparée de l’affaire, et Zuart Sudjian et les
siens attendent une décision de la Cour de cassation turque.
« Il y a dix affaires de ce type en cours en Turquie, précise le juriste
Philippe Kalfayan, ancien secrétaire général de la Fédération internationale
des droits de l’homme (FIDH), sans oublier la demande du catholicossat
de la Maison de Cilicie, dont le siège est à Antélias, au Liban, ancienne
province ottomane. » En effet, en septembre 2014, le catholicos Aram Ier
Kechichiana annoncé que si la justice turque ne rendait pas à l’Eglise
arménienne les biens spoliés avant et pendant le génocide, le Saint-Siège
se tournerait vers la Cour...
Lire la suite sur le site du Monde
http://www.lemonde.fr/international/article/2015/04/23/face-aunegationnisme-turc-la-strategie-de-la-reparation_4621637_3210.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87879
“Il n’y a rien dans l’histoire turque qui puisse nous
embarrasser”
Euronews
23/04 16:45 CET
Euronews a rencontré Volkan Bozkir, le ministre turc des affaires
européennes.
Au centre des discussions, un seul mot : “génocide”. Ankara refuse de
l’utiliser pour parler des “événements” de 1915.
La Turquie campe sur ses positions : elle demande la mise un comité
international d’historiens pour trancher le débat et regrette que la
question ne serve de moyen de pression pour l’Arménie.
- “Il existe une controverse qui oppose la Turquie et l’Arménie au sujet de
1915”, rappelle Bora Bayraktar, journaliste d’Euronews. “La Turquie
accepte ce qui s’est passé et évoque une peine partagée. Mais Ankara
refuse de définir les faits en utilisant le terme “génocide”. Pourquoi ?”
- “Vraiment, se focaliser sur une année, 1915, ce n’est pas bien”, répond
Volkan Bozkir, “au vu des 1 000 années de relations anciennes et de
bonne entente historique entre la Turquie, les Turcs et les Arméniens.
Placer le mot “génocide” au centre de tout, ce n’est pas bien.”
“Notre mémoire est commune. Mais cette mémoire commune doit être
juste. Pendant la Première guerre mondiale, des millions de personnes
sont mortes. On devrait peut-être analyser cela avec une autre
perspective, celles des années 1870 jusqu’aux années 1920. Il y a eu
beaucoup de souffrances. Pas uniquement pour nos frères arméniens. A
cette époque, les Turcs ont souffert et les Kurdes également. Tant de gens
ont souffert dans cette région.”
“Les archives de l’empire ottoman sont ouvertes. Et cela ne date pas
d’hier. C’est un processus qui a été engagé du temps du président Özal.
Toutes les archives sont accessibles depuis 20 ans. J’ai travaillé 38 ans et
demi au ministère des affaires étrangères. Les archives ottomanes, nos
archives à Paris, Londres, Berlin, les archives du ministère, tout est
accessible. Et je sais particulièrement à quel point ces documents ont été
analysés et à quelles conclusions ils mènent.”
“Nulle part nous n’avons vu un ordre ou une intention de commettre un
génocide. Voilà pourquoi nous sommes contre cette terminologie. La
nation turque peut être sûre d’elle-même car il n’y a rien dans l’histoire
turque ni dans l’histoire ottomane qui puisse nous embarrasser.”
“Nous disons que les incidents historiques ne devraient pas être utilisés
comme des outils politiques. Les politiciens ne peuvent pas rendre des
décisions au sujet d‘événements historiques.”
- “J’imagine que vous faites référence aux décisions du parlement
européen et à celles d’autres parlements, comme le parlement autrichien
par exemple ?”, demande Bora Bayraktar.
- “Le parlement européen a pris une position en faveur de l’utilisation du
mot “génocide”, note Volkan Bozkir. “En 1987, les groupes qui
soutenaient cette position ont saisi la Cour européenne de justice pour y
ajouter une dimension légale. Mais la Cour a rendu une décision à ce sujet
en 2003. Elle a dit : “les décisions politiques ne font pas loi”. C’est une
décision très claire.”
- “Un des points-clés de la position turque est : laissons faire les
historiens”, rappelle Bora Bayraktar. “Mais les Arméniens disent que si on
laisse le sujet aux seuls historiens, ils n’agiront pas en toute liberté. Les
historiens arméniens et turcs seraient sous le contrôle de leurs propres
pays et aucune conclusion objective ne serait possible. Êtes-vous d’accord
avec cela ?”
- “Cela montre bien comment l’Arménie aborde le sujet”, note le ministre.
“Nous ne sommes pas un pays qui met la pression sur ses historiens.
Nous avons ouvert nos archives. On ne force personne à venir les
consulter et à nous donner une opinion. Nous disons autre chose.
“Nous disons que les archives ottomanes sont ouvertes. N’importe quel
chercheur de n’importe quelle partie du monde, Canadien, Suédois,
Allemand, Arménien, Américain, peut venir et faire des recherches dans
nos archives.”
“Les Arméniens disent qu’ils ont des archives importantes à Boston. Mais
elles ne sont pas ouvertes. L’Arménie n’a pas ouvert ses archives. Les
chercheurs turcs ne peuvent pas y aller et étudier les archives
arméniennes. Le président arménien ne permet pas aux historiens
arméniens de consulter les archives ottomanes. Voilà la situation.”
“Nous disons que tout chercheur devrait avoir accès à toutes les archives.
Créons une commission d’historiens. Laissons les historiens prendre cette
décision. La république turque, à travers son président, son premier
ministre et ses représentants, a dit qu’elle accepterait la décision des
historiens.”
“Établir une commission d’historiens, c’est ainsi un des piliers de notre
position face à l’Arménie. Mais la diaspora arménienne et l’Arménie savent
bien à quelle conclusion aboutirait une telle commission. Voilà pourquoi ils
n’en veulent pas.”
- “En 2009, des protocoles ont été approuvés et un processus de
normalisation s’est enclenché”, rappelle Bora Bayraktar. “Mais la situation
du Haut-Karabagh a changé la donne. Qu’est-ce qu’il faudrait pour arriver
à une normalisation ?”
- “D’abord l’Arménie doit abandonner toutes ses revendications de
territoire auprès de la Turquie”, répond le ministre. Ses revendications ne
reposent sur aucune base si ce n’est des rêves.
“Ensuite, l’Arménie doit accepter la mise en place d’une commission
d’historiens plutôt que d’utiliser le terme “génocide” pour parler des
événements de 1915, comme elle s’y est engagée dans nos protocoles
d’accord.”
“C’est la seule façon d’avancer vers une normalisation. Mais nous avons
raté cette chance.
Le protocole est encore sur la table aujourd’hui mais pour le ranimer, de
nouveaux engagements devront naturellement être inscrits à l’ordre du
jour, comme souvent en politique. Le retrait arménien des territoires
azéris qu’elle occupe pourrait apparaître comme une nouvelle condition.”
http://fr.euronews.com/2015/04/23/il-n-y-a-rien-dans-l-histoire-turquequi-puisse-nous-embarrasser/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87880
La parole turque se libère sur la question arménienne
Le Monde | 23.04.2015 à 11h12 • Mis à jour le 23.04.2015 à 20h21 | Par
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Fethiye Çetin, auteure du best-seller Le Livre de ma grand-mère, où elle
raconte la découverte de ses origines arméniennes, expliquait récemment
combien le génocide des Arméniens ne pouvait être vu sous le seul angle
des personnes massacrées, et qu’il fallait aussi interroger « le profond
silence de la société » turque. Le silence n’est plus aussi lourd en Turquie,
comme en témoigne le succès de son livre, réédité pour la onzième fois
cette année.
Grâce à quelques chercheurs et intellectuels assez courageux pour tourner
le dos au discours négationniste, la parole s’est libérée. Il y a dix ans, la
Turquie vivait encore selon la règle du « consensus obligatoire »,
décryptée ainsi par le chercheur Etienne Copeaux : « un ensemble
d’opinions de comportements publics exigés du citoyen à propos de
certaines valeurs ». Concernant le problème kurde, le génocide des
Arméniens, le conflit chypriote, la tutelle exercée par les militaires sur le
pays, il ne pouvait y avoir qu’un seul point de vue, celui de l’Etat.
Les choses ont changé. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil sur
les journaux et revues publiés ces jours-ci, riches en analyses, débats,
récits sur les événements de 1915. Hormis les autorités, crispées sur
l’emploi ou non du terme « génocide », tout le monde se penche sur la
question arménienne.
« Il faut sauver 1915 du langage des nationalistes turcs qui pensaient
préserver l’empire par le nettoyage ethnique », écrit l’éditorialiste Oral
Çalislar dans le quotidien Radikal du...
Lire la suite sur le site du Monde
http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/23/la-parole-turque-selibere-sur-la-question-armenienne_4621357_3214.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87882
Le dilemme d'Israël face au génocide arménien
Le Figaro
Par Cyrille Louis Publié le 24/04/2015 à 06:00
Correspondant à Jérusalem
L'Etat hébreu, soucieux de ne pas froisser la Turquie et l'Azerbaïdjan, s'est
toujours refusé à qualifier ainsi les massacres survenus en 1915. Mais une
partie de l'opinion israélienne réclame la remise en cause de cette posture.
L'Etat hébreu, qui a toujours refusé de reconnaître le génocide arménien,
ne sera pas pour autant absent des cérémonies organisées à Erevan pour
en commémorer le centenaire. Sous pression d'une partie de son opinion
publique, le gouvernement a décidé de s'y faire représenter par une
délégation parlementaire. «Cette démarche reflète la sympathie et la
solidarité que nous éprouvons vis-à-vis du peuple arménien», explique
Emmanuel Nahshon, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
tout en soulignant qu'il n'est pas question, à ce stade, de remettre en
cause la position israélienne. «Nous continuons d'évoquer une tragédie, et
non pas un génocide, pour désigner les événements survenus en 1915»,
rappelle-t-il.
Avant de s'envoler pour Erevan, le député Nachman Shai (Union sioniste)
et sa collègue Anat Berko (Likoud) ont ainsi été priés par les diplomates
israéliens de choisir avec soin les mots qu'ils emploieront durant leur
mission. Pas question, les a-t-on mis en garde, d'afficher des positions qui
risqueraient de froisser la Turquie ou l'Azerbaïdjan. Mais la participation de
ces deux parlementaires aux cérémonies d'Erevan laisse penser que la
position israélienne n'est pas gravée dans le marbre. «Israël doit se
demander si l'heure n'est pas venue de reconnaître qu'un génocide s'est
déroulé en Arménie», explique Nachman Shai, qui, à titre personnel, parle
d'un «holocauste arménien». «En tant que Juifs, nous avons la
responsabilité de franchir ce pas, ajoute-t-il. Notre participation à ces
commémorations traduit un engagement fort et clair de la Knesset, qui a
régulièrement commémoré le souvenir des victimes, à réexaminer cette
question.»
Une pétition pour la reconnaissance du génocide
Le gouvernement, soulignant que seuls une vingtaine de pays ont à ce
jour reconnu le génocide arménien, considère qu'une telle démarche irait
à l'encontre de ses intérêts stratégiques. Elle risquerait d'aggraver encore
la brouille avec Ankara, l'un des rares alliés qu'Israël compte dans la
région, avec lequel les relations sont des plus fraîches depuis l'assaut
mortel contre le navire Mavi Marmara (2010). Elle ne manquerait pas, en
outre, de froisser l'Azerbaïdjan. Or l'Etat hébreu entretient depuis les
années 1990 un lien étroit avec Bakou, qui lui apporte une aide discrète
mais essentielle dans ses efforts pour surveiller le programme nucléaire
iranien. La relation entre les deux pays est «semblable à un iceberg»,
aurait jadis confié le président Ilham Aliyev, qui précisait alors: «Elles se
déroulent à 90% sous la surface…»
Cent ans après le génocide arménien, de nombreuses voix appellent
cependant les autorités israéliennes à ne pas sacrifier leurs principes à ces
considérations géopolitiques. «En tant que descendants d'un peuple qui a
connu l'Holocauste et qui se bat encore contre sa négation, il nous
incombe de montrer une sensibilité particulière aux désastres subis par
d'autres peuples», affirme une pétition récemment signée par une groupe
d'universitaires, d'artistes, d'ex-officiers généraux et de responsables
politiques israéliens. Le président Reuven Rivlin, élu au printemps 2014,
est lui-même un partisan notoire de la reconnaissance du génocide
arménien. Au nom de la raison d'Etat, il a récemment mis ce point de vue
en sourdine. «Rouvrir ce débat au moment du centenaire n'a pas paru
opportun, décrypte un responsable israélien, mais il ne serait pas
surprenant qu'il revienne sur la table une fois les commémorations
achevées…»
http://www.lefigaro.fr/international/2015/04/24/0100320150424ARTFIG00010-le-dilemme-d-israel-face-au-genocidearmenien.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87883
Pourquoi Israël ne reconnaît pas le génocide des
Arméniens ?
France 24
Texte par Bahar MAKOOI
Dernière modification : 24/04/2015
Israël fait partie des pays qui ne reconnaissent pas officiellement le
génocide des Arméniens en 1915. Des voix s’élèvent contre cette position
diplomatique qui vise à éviter d’envenimer les relations déjà tendues avec
la Turquie.
À la veille des commémorations officielles du centenaire du génocide des
Arméniens en 1915, des voix se sont élevées dans la communauté juive
en France et en Israël pour demander à I'État hébreux de reconnaître
officiellement le caractère génocidaire de ce massacre commis sous
l’Empire ottoman.
"Dans moins de 25 ans, ce sera au tour du centenaire du génocide des
juifs d’être célébré dans le monde entier, et – nous l’espérons – y compris
dans le monde musulman. Comment cultiver cette espérance d’unanimité
si l’État des juifs se refuse encore à cette reconnaissance formelle pour ne
pas indisposer son puissant voisin turc ?", se sont indignés, dans une
tribune du "Monde", Serge et Arno Klarsfeld, respectivement président de
l’association des "Fils et filles des déportés juifs de France" et ancien
avocat de cette même association.
Comme le rappellent le père et le fils, la non-reconnaissance du génocide
des Arméniens a joué un rôle historique dans le passage à l’acte des nazis
qui ont massacré plusieurs millions de juifs pendant la Seconde Guerre
mondiale. Ce que confirme Edy Cohen, chercheur au département
d'études du Moyen-Orient de l'université israélienne de Bar-Ilan. Des
archives montrent "que l'apathie de la communauté internationale, l'oubli
du massacre des Arméniens par les Turcs pendant la Première Guerre
mondiale et l'absence de réponse appropriée ont encouragé Adolf Hitler à
conquérir des territoires et à anéantir les juifs en Europe", écrit-il dans un
édito publié sur i24news, dans lequel il dénonce la position diplomatique
d'Israël.
Les tentatives lancées ces dernières années par des députés israéliens
pour faire reconnaître le caractère génocidaire des massacres perpétrés
par les Turcs envers les Arméniens ont échoué. En 2011, puis une
nouvelle fois en 2013, Zahava Gal-On du parti israélien de gauche Meretz
notamment, avait poussé la Knesset à examiner une reconnaissance du
génocide, sans résultat. Malgré les appels persistants de ces députés, et
une pétition signée par des artistes et intellectuels israéliens, l’État hébreu
n'a pas changé de position.
Relations dégradées entre Israël et la Turquie
Pour Israël, il s’agit de préserver des relations diplomatiques déjà tendues
avec la Turquie. Ankara était l’un des proches alliés de l’État hébreux dans
le monde musulman, avant que la situation ne se dégrade en 2010 avec la
prise d’assaut par l’armée israélienne d’un navire turc, le Mavi Marmara.
Le bateau faisait partie d'une "flottille pour Gaza" voulant briser le blocus
naval israélien autour de l'enclave palestinienne. Dix ressortissants turcs
avaient péri dans cette opération militaire.
Depuis, les rapports turco-israéliens ne se sont pas améliorés. Après la
marche organisée le 11 janvier à Paris pour condamner les attentats
terroristes, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, dérangé par la
présence de son homologue israélien Benjamin Netanyahou, l’avait
comparé aux terroristes islamistes. L’État hébreu avait alors répliqué par
la voix de son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, en
traitant le président turc Recep Tayyip Erdogan de "petit caïd antisémite".
Paradoxalement, les échanges commerciaux entre Israël et la Turquie sont
restés au beau fixe et ont continué de croître, s’élevant à 5,2 milliards
d'euros en 2014, selon le site d’information turc Today’s zaman.
Ne pas froisser l’Azerbaïdjan
D’après une source officielle israélienne citée par Al-Monitor, site
spécialisé dans l’actualité et la recherche sur le Moyen-Orient, la position
d'Israël s'explique également par ses liens avec l'Azerbaïdjan. Pour cet
ancien État membre du bloc soviétique, en conflit avec l’Arménie voisine,
le génocide est une "invention historique". Si Israël reconnaît le caractère
génocidaire du massacre des Arméniens, l’Azerbaïdjan pourrait se froisser.
Or, c’est un autre allié musulman de poids dans la région, et ce d’autant
plus que les relations avec la Turquie se sont détériorées. L’Azerbaïdjan,
qui comme Israël considère le nucléaire iranien comme une menace,
possède 611 kilomètres de frontière avec l’Iran. Une position stratégique
qui n’est pas sans intéresser Israël, pour qui l’Iran reste un ennemi à
surveiller.
Outre Israël, la position d'autres États concernant le drame arménien
reste encore ambigüe. Washington, qui appelle à reconnaître les faits,
n’utilise jamais le mot "génocide", tout comme le Royaume-Uni.
http://www.france24.com/fr/20150423-pourquoi-israel-reconnait-pasgenocide-armenien-reconnaissance-turquie/?aef_campaign_date=201504-23&aef_campaign_ref=partage_user
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87908
24 avril 1915, premier jour d’un génocide
Le Monde | 23.04.2015 à 09h58 • Mis à jour le 24.04.2015 à 08h32 | Par
Gaïdz Minassian
Quand les policiers l’interpellent à son domicile, dans la nuit du 24 au 25
avril 1915, dans le quartier chrétien de Pera, à Constantinople, la capitale
de l’Empire ottoman, Khatchadour Maloumian, alias Agnouni, est loin
d’imaginer qu’il fait partie d’une liste d’intellectuels arméniens arrêtés
cette nuit-là pour les déporter vers Ankara.
Dirigeant politique arménien proche des autorités jeunes-turques, il a dîné
la veille avec Talaat Pacha, le ministre de l’intérieur du gouvernement du
Comité union et progrès (CUP), le parti au pouvoir depuis le putsch des
Jeunes-Turcs, le 23 janvier 1913. Il croit donc à un malentendu. Il ne sait
pas encore que la rafle de 250 personnalités arméniennes de la capitale
fait partie d’un vaste plan d’extermination des Arméniens de l’Empire,
décidé entre le 20 et le 25 mars 1915 à l’issue de plusieurs réunions du
comité central du CUP.
En pleine guerre, soupçonnés de « trahison »
Les nouvelles du front ne sont pas bonnes pour l’Empire ottoman depuis
son entrée en guerre, le 2 novembre 1914, aux côtés de l’Allemagne et de
l’Autriche-Hongrie. Après la défaite de Sarikamich en janvier 1915 face à
la Russie, pouvoir et médias turcs accusent les 2 millions d’Arméniens
ottomans d’être au service des Russes et les soupçonnent de « trahison »
et de « complot contre la sécurité de l’Etat ».
Les neuf membres de la direction du CUP, dont Mehmet Talaat Pacha et
les docteurs Mehmet Nazim et Bahaeddine Chakir, profitent du contexte
de guerre et de la débâcle de Sarikamich – imputable au mauvais
commandement du ministre de la guerre, Ismail Enver Pacha – pour
accélérer le processus d’extermination des Arméniens et des AssyroChaldéo-Syriaques, un groupe ethnique chrétien originaire de
Mésopotamie.
Dès l’hiver 1914-1915, au sud de Van (dans l’est de l’actuelle Turquie) et
en Iran, où l’armée turque a lancé plusieurs incursions, les populations
arméniennes et syriaques locales sont massacrées par dizaines de milliers.
En février 1915, sur ordre d’Enver Pacha, les 120 000 soldats arméniens
de la IIIe armée, qui surveille le front caucasien, sont désarmés et
forment des bataillons de travail. La plupart sont exécutés sur place et, fin
mai, il ne reste plus de soldats arméniens dans l’armée d’Enver.
Le gouvernement compte sur l’Organisation spéciale (OS) pour remplir ces
sales besognes. Créé en 1914, ce groupe paramilitaire dirigé par le
docteur Bahaeddine Chakir représente une force de 12 000 hommes : ce
sont des Kurdes, des émigrés musulmans des Balkans et du Caucase et
des criminels amnistiés (assassins, violeurs, psychopathes). Son quartier
général se trouve au sein du siège du CUP dans la capitale et elle utilise
36 « abattoirs » répartis dans tout l’Empire. Outre ces escadrons de la
mort, le gouvernement jeune-turc s’appuie sur la direction générale de
l’installation des tribus et des migrants (DITM), chargée, dans les
provinces, de la planification des déportations.
Une première phase d’extermination
Ces deux organisations respectent à la lettre le programme en deux
phases d’extermination des Arméniens concocté par la direction du CUP,
ce parti-Etat. La première phase, d’avril à octobre 1915, consiste à vider
les six provinces orientales – Bitlis, Van, Sivas, Erzurum, Diyarbakir,
Mamuret ul-Aziz – de leur population arménienne. Il s’agit des territoires
historiques arméniens, objets, depuis le traité de Berlin de 1878, d’un
vague projet de réformes visant à améliorer leur sécurité. Défendu par les
puissances européennes, il ne sera jamais appliqué par le sultan.
Sur le terrain, tout ne se passe pas comme prévu. A Van, après les
massacres de 58 000 d’entre eux entre janvier et avril 1915, les
Arméniens organisent leur défense et comptent sur l’avancée des troupes
russes pour les sauver. Malgré leur infériorité numérique, ils résistent
jusqu’à la libération de Van par l’armée du tsar, en mai 1915. Les civils
sont évacués vers le Caucase.
A Constantinople, le gouvernement utilise le prétexte de cette rébellion
qualifiée de « trahison » pour décapiter l’élite arménienne. Dès la fin avril,
dans la capitale et toutes les grandes villes de l’Empire, intellectuels et
notables arméniens sont arrêtés puis déportés et exécutés par petits
groupes. A Constantinople et à Smyrne (aujourd’hui Izmir, dans l’ouest de
la Turquie), les Arméniens sont toutefois épargnés, la Sublime Porte
craignant une réaction diplomatique des puissances européennes.
Déportations de masse
Dès le 24 mai 1915, la Triple Entente, alertée sur l’ampleur des massacres
dans l’Empire, a mis en garde les autorités turques dans une déclaration
commune : « La France, la Grande-Bretagne et la Russie tiendront pour
personnellement responsables ceux qui auront ordonné ces crimes contre
l’humanité et la civilisation. »
Mais, trois jours après, le gouvernement jeune-turc leur répond par la
provocation en légalisant la déportation des Arméniens. Alors que 35 500
Arméniens sont déportés en avril 1915, les mois suivants, la cadence
augmente fortement : 131 408 déportations en mai, 225 499 en juin, 321
150 en juillet et 276 800 en août. Jusqu’à la fin de cette première phase,
en octobre, et en tenant compte des convois en provenance de Cilicie (sud)
et de la Cappadoce (centre), ce sont 1,2 million d’Arméniens qui sont
envoyés de force vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie,
conformément aux ordres du DITM.
Certains déportés sont arrivés à Alep, dans le nord de la Syrie, par chemin
de fer, raconte l’historien britannique Arnold Toynbee dans son Livre bleu
remis aux autorités britanniques pendant la guerre : « Ils étaient entassés
dans des wagons à bestiaux, souvent répugnants et toujours bondés, et
leur voyage était infiniment lent, car la ligne était congestionnée par leurs
nombreux convois et par le transport des troupes ottomanes. »
Au point de départ des déportations, les hommes, séparés de leur famille,
sont liquidés sur place, alors que les femmes et les enfants sont voués à
l’enfer des longues marches forcées vers les camps d’Alep, de Deir ez-Zor
(est de la Syrie) et de Mossoul (nord de l’Irak). Seuls 400 000 d’entre eux
arrivent à destination.
La liquidation des déportés
La deuxième phase peut donc commencer. Elle s’étend sur toute l’année
1916 et ne répond qu’à une seule question : que faire des 700 000
déportés massés dans la vingtaine de camps de concentration ouverts en
Syrie, en proie aux épidémies et vivant dans des conditions d’hygiène
effroyables ? Le 22 février 1916, alors que les troupes russes ont pris la
ville-garnison d’Erzurum, cette ancienne capitale arménienne (Garine)
totalement vidée de sa population chrétienne, le gouvernement turc
accélère la procédure d’extermination des Arméniens. Talaat Pacha
ordonne la liquidation de tous les déportés.
Les sites d’Alep, Rakka, Ras-Al-Aïn, Deir ez-Zor et Mossoul se
transforment en camps d’extermination, les fleuves Tigre et Euphrate sont
les témoins silencieux d’un crime sans précédent. Les membres de l’OS
redoublent de zèle et de cruauté, les bourreaux procèdent essentiellement
à l’arme blanche. En cinq mois, de juillet à décembre 1916, le préfet Salih
Zeki, qui a remplacé Ali Souad, jugé trop mou par la direction du CUP, fait
massacrer 192 750 déportés regroupés à Deir ez-Zor, qui deviendra le lieu
symbolique de la destruction d’une nation. Le 24 octobre 1916, près de 2
000 orphelins rassemblés à Deir ez-Zor par Ismail Hakki Bey, « inspecteur
général » des déportations, sont attachés deux par deux puis jetés dans
l’Euphrate.
En 1917, au moment où les armées turques s’effondrent sur tous les
fronts, les forces britanniques découvrent, lors de leur offensive
victorieuse en Syrie et en Palestine, près de 100 000 déportés arméniens
vivant dans des conditions répugnantes. Il s’agit d’individus surtout
originaires de Cilicie qui constitueront le premier noyau des communautés
arméniennes de Syrie et du Liban sous mandat français. A la fin de la
Grande Guerre, sur les 2 millions d’Arméniens recensés en 1914 dans
l’Empire ottoman, près de 1,5 million ont été massacrés, auxquels il faut
ajouter 250 000 chrétiens d’Orient (Assyro-Chaldéens, Syriaques).
L’exode des rescapés
Les 500 000 Arméniens rescapés des camps et des déportations ont connu
différents destins. Certains se sont installés dans le Caucase russe avant
d’être intégrés dans l’Union soviétique. D’autres ont immigré en Europe et
en Amérique avant d’y devenir des citoyens à part entière. Enfin, une
petite partie est restée à Istanbul, protégée par les clauses du traité de
Lausanne – signé en 1923 entre l’Empire ottoman et les puissances
alliées – sur le droit des minorités religieuses. Sans oublier ceux qui ont
été convertis de force à l’islam ou placés sous la contrainte dans des
familles musulmanes en Turquie.
Quant aux principaux membres du gouvernement jeune-turc responsables
du génocide, ils ont été exfiltrés vers l’Allemagne alliée avant d’être jugés
en 1919, puis condamnés à mort par contumace par des cours martiales
ottomanes. La sentence n’a jamais été appliquée, mais sept d’entre eux
seront toutefois exécutés en 1921 et 1922 par des commandos de
justiciers du génocide des Arméniens dans le cadre de l’Opération Némésis,
du nom de la déesse grecque de la vengeance.
Des documents historiques rares
Il existe peu d’images du génocide des Arméniens. Les autorités turques
ont menacé de mort toute personne qui s’aventurerait à prendre des
photographies des massacres. Cependant, outre les clichés pris par
l’armée russe lors de l’offensive sur le front caucasien dès 1915, d’autres
sources existent, notamment les images d’un officier de la Croix-Rouge
allemande, Armin T. Wegner (1886-1978). Ces photographes travaillant
dans la clandestinité, la plupart des documents qui nous sont parvenus ne
comportent ni date ni mention de lieu.
L’Association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne
(ARAM), basée à Marseille, recueille depuis 1997 tous les documents
relatifs à l’histoire du peuple arménien et au génocide. Elle met
régulièrement en ligne sur son site, Webaram.com, des photographies, livres, journaux, témoignages et documents administratifs.
En décembre 2014, Christian Artin, responsable d’ARAM, reçoit d’un
Français d’origine arménienne une carte postale de l’image reproduite cidessus. Au verso, un message manuscrit en français décrit la scène :
« Ceci n’est pas un trucage mais une photographie qui date d’avant
l’arrivée des Français à Constantinople [1918] et qui représente des
Arméniens pendus sur une place publique. C’est un contraste frappant,
dans ce pays d’Orient aux riches coloris, que des gens à l’aspect assez
débonnaires puissent avoir des mœurs si sanguinaires. Vous voyez les
passants circuler comme si rien n’était devant ces pendus, gratifiés d’un
écriteau, et continuer à vaquer à leurs occupations habituelles. » On ignore
le nom de l’auteur du message et celui de son destinataire.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/23/24-avril-1915-premierjour-d-un-genocide_4621054_3214.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87884
Génocide arménien: pour la commémoration des 100
ans, un terme qui fait toujours débat
Le HuffPost | Par Maxime Bourdier
Publication: 23/04/2015 21h14 CEST Mis à jour: il y a 3 heures
INTERNATIONAL - Un jour de mémoire. L'Arménie commémore ce
vendredi 24 avril le centenaire des massacres ayant coûté la vie à 1,5
millions des leurs sous l'Empire ottoman. Des centaines de milliers de
personnes sont attendues dans la capitale Erevan pour une cérémonie au
Mémorial dédié aux victimes du génocide arménien. Parmi les invités, les
présidents russe Vladimir Poutine et français François Hollande.
Et, pour cette commémoration, l'Allemagne a envoyé un signal fort. Pour
la première fois, le président allemand a reconnu le "génocide" arménien
et a admis une "coresponsabilité" de l'Allemagne. Le mot était jusqu'alors
tabou de l'autre côté du Rhin.
Recep Tayyip Erdogan comptera en revanche parmi les absents. Alors
premier ministre, le président turc avait fait un pas en avant en 2014,
présentant ses condoléances pour les victimes mais refusant toujours de
qualifier de "génocide" cette période noire du XXe siècle. Les Arméniens
estiment que leurs ancêtres ont été tués de manière systématique. Jeudi
23 avril, l'Eglise arménienne a canonisé, c'est à dire reconnu comme
saints, ces 1,5 million de personnes. Mais la Turquie évoque une guerre
civile en Anatolie doublée d'une famine, dans laquelle "seulement" 300 à
500.000 Arméniens et autant de Turcs auraient trouvé la mort.
A ce jour, une vingtaine de pays (ainsi qu'un certain nombre d'Etats
américains) ont reconnu le génocide arménien, parmi lesquels la France
depuis 2001 (voir la vidéo ci-dessus). C'est aussi le cas du Parlement
européen, mais pas de l'Onu. En 2008, lors de sa campagne électorale,
Barack Obama avait par ailleurs promis de le reconnaître mais depuis, il
s'est gardé d'employer ce terme. Sarkozy, de son côté, a demandé ce
jeudi 23 avril à la Turquie de "regarder son histoire en face et de
l'assumer". "Je ne sais pas combien de temps cela prendra mais je crois
que la raison et la lucidité finiront par l'emporter" a-t-il déclaré dans une
interview accordze à Politique Internationale. Pourquoi cette question
reste-t-elle taboue 100 ans après, et comment définit-on un génocide?
Comme le rappelle l'USHMM (United States Holocaust Memorial Museum),
le mot "génocide" est un néologisme façonné en 1944 par Raphael Lemkin.
Conseiller au secrétariat américain à la Guerre d'origine juive polonaise, il
l'a employé pour décrire la Shoah, processus d'extermination
systématique des juifs d'Europe par l'Allemagne nazie. Selon Lemkin, un
génocide correspond à un "plan coordonné de différentes actions menées
dans le but de détruire les fondations essentielles de la vie de groupes
nationaux, dans le but d'annihiler ces groupes".
S'appuyant sur la Convention pour la prévention et la répression du crime
de génocide de l'Onu, le Larousse en donne une définition large: "crime
contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe
national, ethnique, racial ou religieux". Le dictionnaire évoque des
"atteintes volontaires à la vie, à l'intégrité physique ou psychique, la
soumission à des conditions d'existence mettant en péril la vie du groupe,
les entraves aux naissances et les transferts forcés d'enfants".
Une définition "imprécise", juge le spécialiste des crimes contre l'humanité
Yves Ternon, selon lequel "il est préférable de la limiter à la destruction
physique, massive d'une partie substantielle d'un groupe humain dont les
membres sont tués pour leur appartenance à ce groupe et d'ajouter
'destruction intentionnelle'". Pour l'historien, le génocide est avant tout
"une définition juridique d'une infraction internationale", et "constitue la
forme extrême du crime de masse".
C'est pour qualifier la Shoah que le terme de génocide s'est imposé lors du
procès de Nuremberg (1945-46), avant de devenir le crime le plus grave
en droit international. Si les propos exacts et l'utilisation ou nom du terme
"génocide" prêtent à confusion, même l'Iran a fini par reconnaître et
condamner l'Holocauste par la voix de son président Hassan Rohani, alors
que son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad en niait l'existence. De par
son aspect exceptionnel, l'expression génocide reste maniée avec
précaution par la communauté internationale, et fait très rarement
l'unanimité.
Le génocide rwandais, qui a fait 800.000 morts parmi les Tutsis et Hutus
modérés en 1994, ainsi que le massacre de Srebrenica, au cours duquel
près de 8000 garçons et hommes musulmans ont été exécutés en 1995
par les Serbes de Bosnie, sont avec la Shoah, les deux seuls autres
génocides reconnus par les institutions internationales et la plupart des
pays. S'il est le plus grave, le génocide reste un crime difficile à établir sur
le plan légal, d'autant qu'il va souvent de pair avec des enjeux politiques.
Pour le cas arménien, le refus des Etats-Unis d'employer le mot
"génocide" au plus haut sommet de l'Etat a ainsi été interprété par
certains experts comme une volonté de ne pas froisser la Turquie, alliée
incontournable des Américains au Moyen-Orient. Par ailleurs, si
l'Allemagne a aussi reconnu les massacres commis par l'Empire ottoman,
elle est confrontée à la fois à une forte communauté d'origine turque,
mais évidemment aussi à son passé, qui explique pourquoi l'emploi du
terme "génocide" restait un tabou. Jusqu'à ce jeudi 23 avril où, pour la
première fois, le président allemand a reconnu le "génocide" arménien et
une "coresponsabilité" de l'Allemagne.
A l'image du cas arménien, d'autres massacres qualifiés de génocides par
les nations ou peuples qui en ont été victimes sont aussi très contestés.
On peut citer le génocide grec pontique, qui désigne les massacres
perpétrés entre 1914 et 1923 par l'Empire ottoman contre la minorité
grecque de la région du Pont (nord-est de la Turquie). Qualifié de
"génocide" par la Grèce, ces exactions auraient causé 350.000 morts mais
la Turquie nie la qualification de génocide, qui n'est reconnue ni par l'Onu,
ni par l'UE. Autre cas de figure, les Kurdes cherchent à faire reconnaître
comme génocide la campagne d'Al-Anfal en Irak: en 1988, le régime de
Saddam Hussein a massacré entre 100.000 et 180.000 Kurdes et fait
usage d'armes chimiques pour bombarder Halabja, où 5000 personnes ont
été tuées en trois jours.
Plus loin dans le passé, le terme de génocide a été utilisé par certains
auteurs et militants des droits civiques américains pour décrire le
massacre des peuples indigènes en Amérique, mais aussi la traite des
Noirs, voire en France le "génocide vendéen". Selon les défenseurs de
cette thèse, dont certains élus UMP et FN, la répression de l'insurrection
contre-révolutionnaire vendéenne, qui a fait 170.000 morts entre 1793 et
1796, est un "génocide". Une vision très contestée par les historiens.
http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/23/genocide-armeniencommemoration-100-ans-debat-turquie_n_7115014.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87885
Des bulles pour recadrer le génocide des Arméniens
20 minutes
Olivier Mimran
Publié le 23.04.2015 à 14:57
Mis à jour le 23.04.2015 à 14:57
Un siècle après que les Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale
furent systématiquement arrêtés, déportés et éliminés sur ordre du
comité «Union et Progrès» turc, deux albums reviennent sur cette
tragédie dont on estime qu’elle a coûté la vie à 1,2 million de personnes,
ce qui en fait le premier génocide du 20e siècle.
Leur singularité? Plutôt que d’énumérer et représenter des massacres, les
deux récits éludent l’idée de «masse» pour porter le drame à une échelle
individuelle, probablement encore plus poignante.
Varto, réalisé par deux auteurs issus de la diaspora arménienne, revient
sur le génocide à travers deux regards: celui d’un «juste» – comme il s’en
révèle lors de toute exaction — et celui de deux victimes. Le juste, c’est
un jeune turc à qui son grand-père confie les deux enfants d’un de ses
amis arméniens. Les tueries ayant déjà commencé, Hassan reçoit l’ordre
de mettre Maryam et Varto en sécurité. Leur périple à travers les
montagnes d’Anatolie, pour périlleux qu’il s’annonce, viendra à bout des
préjugés d’Hassan…
Le récit a remporté le Trophée du premier scénario du CNC et le
scénariste Gorune Aprikian a annoncé souhaiter le porter à l'écran.
Le fantôme arménien s’apparente davantage à une BD reportage puisque
ses trois auteurs ont couvert le premier voyage d’un Marseillais en Turquie,
sur les traces de ses aïeux arméniens (environ 10% des habitants de la
capitale phocéenne ont des racines arméniennes!). Varoujan, 54 ans, et
sa femme Brigitte ont décidé de présenter une exposition de portraits
d’Arméniens rescapés sur le site d’un des massacres… De ses différentes
rencontres, aussi bien avec des personnes qu’avec des lieux, le couple
prend la vraie mesure de l’ampleur du génocide.
SI le génocide a généralement été reconnu par de nombreuses nations, il
fait toujours objet de négationnisme en Turquie. Sobres et impartiales,
ces deux remarquables bandes dessinées poussent à relativiser ces
positions strictement politiques en se focalisant sur le seul aspect que ses
auteurs jugent désormais digne d’intérêt: la douleur à hauteur d’homme,
le traumatisme s’étant, à l’évidence, transmis de génération en génération.
«Varto», de Gorune Aprikian & Stéphane Torossian - Éd. Steinkis, 20
euros
«Le Fantôme arménien», de L. Marchand, G. Perrier & T. Azuélos - Éd.
Futuropolis, 19 euros
http://www.20minutes.fr/culture/1593867-20150423-bulles-recadrentgenocide-armeniens
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87887
Erdogan renforcé par les hésitations de Washington
L'Humanité
Hassane Zerrouky
Vendredi, 24 Avril, 2015
Si la France l’a reconnu dès 2001 et que l’Allemagne, voire l’Autriche,
s’apprête à le faire, les États-Unis continuent de faire la fine bouche. Le
président arménien demande à la Turquie un « geste fort ».
Bien que la thèse des autorités turques assurant que Turcs et Arméniens,
ces derniers alors soutenus par les Russes, sont coresponsables des
tueries qui se sont produites entre 1915 et 1917 tienne de moins en moins
la route, il est permis de penser que, sous la pression des opinions
publiques, les alliés traditionnels de la Turquie vont sans doute finir par
reconnaître le génocide arménien.
La France l’a fait en 2001. Une reconnaissance pour laquelle les députés et
sénateurs communistes (voir encadré) n’avaient cessé de se battre
inlassablement. L’Allemagne – le débat est en cours au Bundestag –
s’apprête sans doute à franchir le pas. Hier, en Autriche, les chefs des six
groupes parlementaires ont adopté une déclaration, premier pas vers une
reconnaissance du génocide arménien, suscitant le courroux de Melvet
Cavusoglu, le chef de la diplomatie turque, lequel a adressé une mise en
garde à Vienne. Huit jours avant, le 15 avril, le Parlement européen, qui
l’avait déjà reconnu en 1987, a de nouveau appelé la Turquie à
reconnaître le génocide arménien. Anticipant le vote des députés
européens, le président turc, Tayyip Erdogan, a alors répliqué : « Quelle
que soit la décision qu’ils pourraient prendre, cela entrera par une oreille
et sortira par l’autre » ! Trois jours avant, le même Erdogan a qualifié de
« délire » le propos du pape François estimant que le massacre des
Arméniens en 1915 est le premier génocide du XXe siècle !
Pour l’heure, seul Washington hésite à le reconnaître. Mardi, la MaisonBlanche s’est bornée à appeler à une reconnaissance « pleine, franche et
juste » des faits concernant le massacre d’Arméniens pendant la Première
Guerre mondiale, évitant d’utiliser le mot « génocide ». Et ce, à la grande
satisfaction d’Ankara. « Je n’aimerais pas entendre Obama dire quelque
chose comme ça, et je ne m’y attends pas de toute façon », s’est réjoui
mardi le chef de l’État turc. Pour lui, la position américaine est très claire,
elle est contre « la reconnaissance du génocide ».
Au Kurdistan de Turquie, en revanche, les municipalités dirigées par le
BPD admettent les responsabilités, dispensent maintenant des cours
d’arménien gratuits et utilisent le turc, le kurde et l’arménien aux frontons
des bâtiments publics. Erevan va commémorer, aujourd’hui, ce centième
anniversaire en présence d’une vingtaine de chefs d’État et de
gouvernements dont François Hollande. Hier, le président arménien, Serge
Sarkissian, a invité son homologue turc, Erdogan, à porter un « message
plus fort » en vue de normaliser les relations entre les deux pays.
http://www.humanite.fr/erdogan-renforce-par-les-hesitations-dewashington-572245
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87889
Le génocide arménien, un projet politique
L'Express
Par Claire Mouradian , publié le 23/04/2015 à 11:47
Entre les décombres de l'Empire ottoman et la naissance de la République
turque moderne, le génocide des Arméniens s'inscrit dans une phase
dramatique de l'Histoire. En quelques mois, un peuple plus de deux fois
millénaire est effacé de son territoire d'origine. Le mécanisme de cette
extermination? Un projet politique.
De 1915 à 1917, profitant du contexte de la Grande Guerre, le
gouvernement jeune-turc de l'Empire ottoman, allié aux Puissances
centrales contre celles de l'Entente, ordonne la déportation et
l'extermination de ses sujets arméniens. Dénoncés dès l'époque comme
un "crime contre l'humanité" et le "meurtre d'une nation" (A. Toynbee),
ces massacres sont définis par l'ensemble de la communauté historienne
comme un "génocide", depuis l'invention de ce terme par le juriste
Raphaël Lemkin, qui prit explicitement le cas arménien en exemple
lorsqu'il forgea ce terme en 1944, avant que l'ONU ne l'adopte dans sa
convention de 1948 définissant ce "crime des crimes".
La République turque, Etat successeur et héritier de l'Empire ottoman, si
elle ne nie pas les massacres, en conteste l'ampleur et la qualification. Ce
négationnisme d'Etat persistant est dénoncé par les survivants du
génocide et leurs descendants, comme par les historiens et par un nombre
croissant de pays, ainsi que, de plus en plus, par une partie de la société
civile turque.
En 1878, la "question arménienne"
L'éradication des Arméniens d'un territoire où leur présence était attestée
depuis près de trois millénaires s'inscrit dans une longue chaîne de
violences à l'encontre des minorités sous trois régimes différents. C'est
aussi l'une des pages sanglantes de la "question d'Orient", chronique de la
désagrégation de l'Empire ottoman dont les ultimes convulsions
continuent d'agiter ses anciennes marches les plus névralgiques.
Incapacité à établir l'égalité des droits entre sujets musulmans et non
musulmans malgré plusieurs rescrits impériaux en ce sens (Gülhane en
1839, Hatt-i Humayun en 1856, Constitution en 1876), anarchie et
insécurité provinciales dans les zones frontalières ou tribales, montée des
forces séparatistes, luttes d'influence des Puissances pour le partage des
dépouilles contribuent à un déclin dont la Russie apparaît comme la
première bénéficiaire.
Au début du XIXe siècle, après ses victoires sur les Persans et les
Ottomans, elle annexe l'Arménie orientale et s'affirme comme la
protectrice d'une population arménienne désormais partagée entre trois
empires. Plus de deux millions d'Arméniens demeurent sujets de l'Empire
ottoman; ils sont répartis entre Constantinople et six vilayets (provinces)
orientaux et regroupés comme les autres dhimmis (sujets non musulmans
de seconde zone soumis à diverses discriminations, notamment en
matière fiscale) dans un millet ("nation" ethnoconfessionnelle), jouissant
d'une relative autonomie religieuse et culturelle sous l'autorité de leur
patriarche.
C'est pour leur sécurité, en particulier contre les exactions des tribus
kurdes et circassiennes, qu'en 1878 le congrès de Berlin pose la nécessité
de réformes. La "question arménienne" entre ainsi sur la scène
internationale. Ce "droit d'ingérence" avant l'heure pour la protection des
minorités désigne ainsi les Arméniens à la vindicte de leur mauvais
souverain. L'"oubli" des promesses de Berlin par le sultan radicalisera
ensuite une partie des élites arméniennes, alors que la paysannerie se
trouve "écrasée" par une pression fiscale croissante et confrontée au
désordre suscité par l'afflux de centaines de milliers de réfugiés
musulmans des Balkans, de Crimée et du Caucase, chassés par
l'expansion russe. Prônant l'autodéfense et la lutte contre le despotisme,
des partis révolutionnaires arméniens osent défier un pouvoir qui se raidit.
La réaction des Puissances en reste aux protestations verbales
En 1894, une révolte fiscale de trois villages du Sassoun, présentée
comme un soulèvement général, déclenche une répression féroce par
l'armée et les régiments "hamidiye" kurdes. Pendant deux ans, les
massacres s'étendent à toutes les provinces et jusqu'à la capitale.
L'ampleur de ces violences en temps de paix est inédite : environ 200000
victimes, des dizaines de milliers de réfugiés au Caucase russe, en Europe
ou aux Etats-Unis, des conversions forcées massives, une marée
d'orphelins.
Malgré un puissant mouvement arménophile en France comme dans toute
l'Europe et aux Etats-Unis, la réaction des Puissances à l'encontre du
"Sultan rouge", Abdulhamid II (1876-1909), ne dépasse pas le stade des
protestations verbales. A posteriori, les massacres de masse hamidiens
peuvent apparaître comme la répétition générale du génocide, et leur
impunité, comme une incitation à poursuivre. Tout comme ceux d'Adana
(30000 morts), en avril 1909, qui se produisent quelques mois après la
révolution constitutionnelle menée par des officiers jeunes-turcs, en juillet
1908, qui avait pourtant soulevé l'espoir et entraîné la fraternisation bien éphémère - des différentes communautés de l'Empire.
Après la perte des Balkans en 1913, le nouveau régime, gouverné par le
Comité Union et Progrès (CUP), vire à une dictature ultranationaliste et
entreprend de mettre en oeuvre la turquification du territoire impérial
résiduel, de l'économie, de la population, comme de poursuivre une
politique extérieure panturquiste d'union des peuples turcs de la
Méditerranée à l'Asie centrale.
Pour le CUP, qui entre dans le conflit aux côtés des Puissances centrales
(Allemagne, Autriche-Hongrie) en novembre 1914, la guerre apparaît
comme une aubaine pour prendre une revanche sur la Russie, se
débarrasser de l'emprise des puissances occidentales, symbolisée par les
Capitulations et l'administration de la Dette ottomane et trouver une
"solution finale" à la question arménienne qui agite les chancelleries.
Le CUP est dominé par trois hommes : Talaat, ministre de l'Intérieur et
bientôt grand vizir (Premier ministre), qui en sera l'homme fort, Djemal,
ministre de la Marine, et Enver, ministre de la Guerre. Mi-novembre, le
cheikh al-Islam, la plus haute autorité religieuse de l'Empire, proclame le
djihad, ouvrant la voie à l'instrumentalisation de l'islam contre les sujets
chrétiens de l'Empire. Cette guerre totale se révélera fatale pour les
Arméniens, situés sur l'une des lignes de front des deux camps ennemis.
Un génocide prémédité et planifié
Si l'intention, la préméditation et la planification de la destruction des
Arméniens ne laissent pas place au doute, ne serait-ce que par le
caractère systématique, simultané et organisé des opérations, il reste des
incertitudes sur le moment de la décision. Est-elle déjà inscrite dans un
temps long, au fil des projets successifs de réformes pour l'égalité des
droits, inabouties et souvent concédées sous la pression des Puissances ?
Date-t-elle de la perte traumatique des territoires européens de l'Empire
ottoman dans les Balkans en 1913, après celle des territoires d'Afrique
(Tripolitaine, Egypte) ?
De février 1914, lorsque le gouvernement ottoman se voit imposer un
nouveau plan de réformes en faveur des Arméniens à l'initiative de la
Russie ? De fin juillet 1914, quand, tout en réaffirmant le loyalisme des
Arméniens à l'égard de leurs pays respectifs, la Fédération révolutionnaire
arménienne Dachnaktsoutioun, longtemps alliée des Jeunes-Turcs dans
l'opposition au sultan Abdulhamid, repousse le plan allemand de
subversion contre les Russes, présenté par le docteur Behaeddine Chakir,
chef de la branche orientale du Teskilat-i Mahsusa, l'Organisation spéciale,
chargée des basses oeuvres ?
Ou bien d'octobre 1914, quand sont formées des légions de volontaires
arméniens au Caucase russe ? Au regard du nombre des conscrits
arméniens de l'armée régulière ottomane (tous les hommes de 20 à 45
ans, soit sans doute quelque 250 000 hommes), l'effectif de ces corps de
supplétifs - dont on retrouve des équivalents sur toutes les marches des
empires où la guerre a divisé une même nation entre deux camps
ennemis - est assez faible (environ 5000 hommes au début, en partie
sujets ottomans, mais pour l'essentiel de jeunes Arméniens, sujets russes,
qui devancent l'appel). La formation de ces groupes sera néanmoins
exploitée comme "preuve" de la "trahison" arménienne.
Fin mars 2015, les premières déportations commencent
La date la plus probable de la décision finale se situe sans doute en
févriermars 1915, lorsque les premières défaites des deux chefs militaires
du triumvirat au pouvoir - Djemal, défait à Suez, et Enver, écrasé à
Sarikamis sur le front caucasien dans une attaque engagée en haute
montagne en plein hiver - poussent à trouver des boucs émissaires.
C'est le moment où les soldats armé - niens sont désarmés, versés dans
des bataillons de travail (amale taburi) - comme précédemment déjà les
hommes les plus jeunes (15-20 ans) ou les plus âgés (45-60 ans) - et
bientôt éliminés; de leur côté, les fonctionnaires arméniens sont démis.
Dès la fin de mars 1915, les premières déportations commencent loin du
front, à Zeïtoun, bastion montagneux traditionnellement rebelle, et en
Cilicie. Mi-avril, l'autodéfense des Arméniens de Van - menacés par les
troupes de Djevdet, beau-frère d'Enver, battant en retraite du front
caucasien - fournit le prétexte.
A la veille de la bataille de Gallipoli, dans la nuit du 24 avril, qui deviendra
la date commémorative du génocide, une première rafle de quelques
centaines de notables arméniens de la capi - tale, déportés en Anatolie
centrale et assassinés, décapite la nation. Puis vient le tour de l'ensemble
de la population, d'abord, d'avril à mai, celle des six vilayets orientaux
(Erzeroum, Bitlis, Kharpout, Van, Sivas, Diarbékir et, par extension,
Trébizonde) ; puis, à partir de l'automne 1915, celle de Cilicie et des
provinces de l'Ouest.
Massacrés dès la sortie des villages ou des villes, le plus souvent traînés,
après la liquidation des hommes de plus de 15 ans, vers les déserts de
Syrie et d'Irak dans une longue marche vers la mort, à travers les steppes
arides ou les sentiers de montagne, sans eau ni nourriture, rapidement
déshumanisés par les sévices des gendarmes et les harcèlements des
irréguliers de l'Orga - nisation spéciale et des tribus kurdes, bédouines ou
tchétchènes, les Arméniens sont violemment expulsés de leurs terres et
exterminés. Les femmes sont soumises aux pires atrocités : viols,
mutilations sexuelles, tortures. Les plus belles, ainsi qu'une partie des
enfants, sont enlevées et vendues comme escla - ves.
Des familles entières se suicident en se jetant dans les ravins ou les
fleuves, des mères abandonnent leurs enfants qu'elles ne peuvent plus
porter. Les rares survivants qui parviennent à destination, dans les
déserts de Deir-es-Zor, sont, dans une deuxième phase du génocide en
1916, transférés d'un camp de concentration à l'autre, parfois entassés
dans des cavernes et brûlés vifs, le plus souvent abandonnés sans
nourriture pour disparaître dans les sables.
En 1927, plus que 67 000 Arméniens
Trois jours après la déclaration solennelle de l'Entente (France, GrandeBretagne, Russie) du 24 mai 1915, qui s'émeut de ces "crimes contre
l'humanité et la civilisation" dont elle tient le gouvernement jeune-turc
responsable, la loi du 27 mai 1915 légalise la déportation déjà engagée de
toute la population civile arménienne, accusée de trahison et d'espionnage,
"loin des zones de guerre vers des centres de réinstallation". En
septembre 1915, la loi dite des "biens abandonnés" légalise une spoliation
intégrale. Même la conversion à l'islam ne permet plus d'échapper au
massacre.
Les tueries s'étendent aussi au Caucase russe et dans le nord de l'Iran,
lors des avancées de l'armée ottomane. Seuls les Arméniens de
Constantinople et de Smyrne sont relativement épargnés du fait de la
présence de représentants diplomatiques et de l'intervention du général
allemand Liman von Sanders à Smyrne. Le 10 août 1916, le patriarche de
Constantinople est destitué et exilé à Jérusalem : le millet n'existe plus. Il
n'y eut que de très rares cas de révolte. La plus connue est celle des
Arméniens du Musa Dagh, immortalisée par le roman de Franz Werfel.
On estime que les deux tiers de la population arménienne de l'Empire
ottoman ont été anéantis, soit entre 1,2 et 1,5 million de victimes. Le
premier recensement de la Turquie républicaine en 1927 ne dénombre
plus que 67 000 Arméniens. Les 600 000 à 800 000 rescapés, dont des
dizaines de milliers d'orphelins, qui ont pu se réfugier au Caucase ou en
Perse, ou ont été enlevés ou cachés par des familles turques, kurdes ou
arabes, recueillis par des missionnaires, constitueront avec leurs
descendants la "grande diaspora" éparpillée aux quatre coins du monde.
Les monuments érigés dans le monde entier, plus tard, en souvenir des
victimes de 1915 restées sans sépulture dressent la cartographie de la
dispersion. Cette dernière se poursuit, au fil des crises subies par les pays
d'accueil du Proche-Orient, mais aussi des difficultés que doit affronter la
République d'Arménie, née dans le Caucase russe en 1918, lors de
l'éclatement de l'empire tsariste, soviétisée par l'Armée rouge en 1920 et
qui a recouvré l'indépendance en 1991.
Les Arméniens exclus du passé ottoman
Prototype des génocides du XXe siècle, 1915 en a les composantes :
stigmatisation et déshumanisation des victimes, contexte de guerre totale,
darwinisme social et dictature d'un parti-Etat révolutionnaire, poursuivant
obstinément son objectif idéologique, mobilisant tout l'appareil étatique et
les moyens de communication modernes (réseau ferré quand il existe,
télégraphe) même au détriment de l'effort de guerre, camouflage du
crime par la censure et par la méthode principale de l'extermination que
furent la déportation et les exécutions loin des sites habités.
Les événements furent pourtant très tôt connus et dénoncés pour ce qu'ils
étaient. Le déni fut tout aussi immédiat. En 1919-1920, après l'armistice,
la preuve d'un plan, concerté au plus haut niveau de l'Etat ottoman, fut
apportée par les tribunaux turcs eux-mêmes, lors des procès en cour
martiale intentés contre les dirigeants jeunes-turcs, dont certains sont
condamnés à mort par contumace. Les sentences contre les criminels
libérés, ou en fuite à l'étranger, seront appliquées par des survivants du
génocide, qui exécuteront plusieurs responsables turcs dans le cadre de
l'"opération Némésis".
Talaat, le principal architecte du génocide, fut assassiné à Berlin en 1921.
Son meurtrier, Soghomon Tehlirian, fut acquitté par un tribunal allemand,
jugement retentissant qui inspira Raphaël Lemkin. Talaat, qui se vantait
auprès de l'ambassadeur américain Henry Morgenthau d'avoir "fait plus en
trois mois pour résoudre la question arménienne qu'Abdulhamid en trente
ans", et dont Adolf Hitler restitua la dépouille en 1943, fut honoré par un
mausolée dans la nouvelle Turquie. Depuis 1923, cet Etat successeur et
héritier de l'Empire ottoman persiste à nier un crime et des spoliations qui
remettent en cause le mythe fondateur d'une nation turque unitaire,
excluant les Arméniens du passé ottoman et de toute l'histoire de la
région.
Festival national du livre franco-arménien de Marseille
Samedi 25 avril dans le Grand Hall du Palais de la Bourse à Marseille.
Conférence "Calouste Gulbenkian, le Pétrole et l'Art" en présence de Pedro
Marinho da Costa, Consul général du Portugal. Débat animé par Norbert
Nourian, délégué général du Centre d'Etudes Economiques Politiques et
Sociales. Remise du Prix Charles Aznavour 2015.
Claire Mouradian est directeur de recherche au CNRS, Centre d'études des
mondes russe, caucasien et centre-européen. Cet article est largement
inspiré d'un texte paru dans la revue Historiens et Géographes, n° 427,
juillet-août 2014.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/le-genocide-armenien-unprojet-politique_1673415.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87893
Arménie : «La mémoire vive du génocide»
La Dépêche
Publié le 24/04/2015 à 03:48, Mis à jour le 24/04/2015 à 06:49
Stéphane Kojayan, président de l'Amicale des Arméniens de ToulouseMidi-Pyrénées
Dans quelles conditions est née votre Amicale des Arméniens de
Toulouse ?
Elle a tout juste cinquante ans, créée par les rescapés du génocide et
leurs enfants, qui sont arrivés en Midi-Pyrénées dès 1923. Nous avions un
besoin de nous retrouver pour proposer des activités et perpétuer notre
culture, avec des messes, des repas, des réunions… Mais nous avons dès
le début entrepris une action humanitaire en faveur des enfants
défavorisés arméniens, mais aussi toulousains : chaque année, nous
organisons un gala de bienfaisance. Nous accueillons des étudiants
arméniens à Toulouse, et nous finançons des projets en Arménie, pour
l'agro-pastoralisme, la culture, etc.
Êtes-vous nombreux ?
Les Arméniens sont arrivés par vagues successives, à Toulouse, mais
aussi Albi, Montauban, Tarbes, Rodez, Cahors. D'ailleurs, les descendants
des Arméniens rendent chaque année hommage à l'amiral Dartige du
Fournet, inhumé à Saint-Chamassy en Dordogne et qui avait sauvé les
Arméniens de Cilice en 1909 !
La mémoire collective du génocide est-elle encore vive chez des
descendants de Midi-Pyrénées ?
Tout à fait. Moi-même je fais partie de la troisième génération et je suis
ému quand j'en parle. Mon grand-père a été laissé pour mort dans un
champ plein de cadavre. Il a attendu que tout le monde soit parti pour
s'enfuir avec son cousin, c'est comme ça que je suis là aujourd'hui. C'est
un sujet dont on parle beaucoup, dans les familles, pour entretenir le
devoir de mémoire et rappeler ce qu'il y a eu d'indicible. Et le fait que la
Turquie ne reconnaisse pas ce génocide nous empêche de faire totalement
notre travail de deuil. Cette négation d'État nous fait mal. Ce qui est
terrible, c'est que dans les manuels d'histoire turcs, on trouve l'histoire
inverse, «les Arméniens qui massacrent des Turcs». Alors que tous les
historiens du monde entier affirment d'une manière indiscutable qu'il
s'agit d'un génocide. Du reste, ce qui se passe aujourd'hui nous interpelle
toujours : les chrétiens d'orient sont menacés. Et le mémorial du génocide
arménien, qui se trouvait en Syrie à Der-es-Zor, a été dynamité par
Daesh, qui a également détruit les quartiers arméniens d'Alep en Syrie.
Des cérémonies sont-elles prévues pour célébrer ce triste
anniversaire.
Oui, hier soir, il y a eu un cercle du silence, sur la place du Capitole à
Toulouse. Aujourd'hui, il y aura une messe de requiem à la cathédrale
Saint-Étienne et une cérémonie aux monuments aux morts, puis le
dévoilement d'une plaque, place d'Arménie, suivi d'une soirée cinéma à
l'ABC à Toulouse.
D'autres commémorations auront lieu à Albi (81) Parisot (82), Rodez (12)
Carcassonne (11) Tarbes (65) et Sarlat (24).
Hollande à Erevan aujourd'hui
Le Président français François Hollande est attendu aujourd'hui à Erevan,
la capitale de l'Arménie. Il visitera le musée du génocide arménien avant
la signature d'un accord entre les directeurs de ce musée et du Mémorial
de la Shoah à Paris. Il rejoindra par la suite la cérémonie officielle de
commémoration du centenaire du génocide arménien où il s'exprimera
brièvement aux côtés de ses homologues arméniens, russe, chypriote et
serbe. François Hollande sera accompagné d'une délégation française avec
notamment le chanteur Charles Aznavour, le député UMP Patrick
Devedjian et la maire de Paris Anne Hidalgo.
Recueilli par D.D.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/24/2092805-hollande-a-erevanaujourd-hui.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87896
Génocide arménien: Cinq dates pour comprendre ce
qui s’est passé il y a 100 ans
20 minutes
Bérénice Dubuc
Publié le 23.04.2015 à 22:37
Mis à jour le 23.04.2015 à 22:37
Ce vendredi marque le centenaire du génocide arménien perpétré par les
Turcs ottomans. Alors que la Turquie rejette toujours le terme, les
Arméniens estiment que 1,5 million de personnes ont été tuées de
manière systématique entre 1915 et 1917. Retour sur les cinq grandes
dates de ce que les Arméniens ont longtemps appelé "Medz Yeghern"
("grande catastrophe") avec l’historien chercheur associé au Collège de
France et conservateur de la BNF, Mikaël Nichanian*.
1894-1896: Les premiers massacres
Les massacres d’Arméniens n’ont pas commencé avec le gouvernement
Jeune-Turc, arrivé au pouvoir après la révolution de 1908. Alors que
l’ensemble des peuples non musulmans -qui ont le statut de dhimmi- sont
discriminés, à partir de 1878, le sultan Abdülhamid II se focalise sur la
population arménienne, soupçonnée de manquer de loyauté et de nourrir
des projets d'autonomie. «Entre 1894 et 1896, environ 200.000
Arméniens sont massacrés en Anatolie centrale et orientale», explique
Mikaël Nichanian.
24 avril 1915: L’arrestation des élites à Constantinople
(aujourd'hui Istanbul)
La discrimination que subissent les Arméniens est exacerbée après la prise
du pouvoir par les Jeunes-Turcs, qui cultivent un nationalisme radical
turco-musulman. Les défaites militaires de l’Empire -lors des guerres
balkaniques de 1912, mais aussi après son entrée dans la Première
Guerre mondiale en octobre 1914 (face aux Russes à Sarikamish en
janvier 1915, à Suez face aux Britanniques en février 1915...)- jouent
aussi un rôle dans le déclenchement du processus génocidaire. «La thèse
habituelle pour expliquer les arrestations du 24 avril est la volonté de
décapiter la communauté arménienne pour la priver de moyens d’action,
note Mikaël Nichanian. Mais, contrairement à ce que clamait le
gouvernement, il n’y avait pas de “révolte arménienne“. Mais ces
arrestations permettaient d’étayer le soupçon de complot arménien.»
Mai-septembre 1915: Massacres et déportations
Après ces arrestations, une loi spéciale autorise le 26 mai la déportation
des Arméniens «pour des raisons de sécurité intérieure». «Les hommes
sont massacrés et les femmes et les enfants sont déportés d’Anatolie et
de Cilicie vers les déserts de Mésopotamie», dans l’actuelle Syrie. En
chemin, une partie des déportés est massacrée, quand d’autres tentent de
survivre dans des conditions extrêmes. A l’été 1915, les ambassadeurs
européens et américains à Istanbul (qui avaient déjà publié en mai une
mise en garde contre les «crimes de la Turquie contre l'humanité et la
civilisation», menaçant les autorités turques de poursuites judiciaires
après guerre) «comprennent que la déportation est en fait le masque d’un
processus d’extermination», souligne Mikaël Nichanian.
Eté 1916: L’élimination des rescapés
Début 1916, une deuxième phase génocidaire est décidée par les autorités
turques. «Entre juillet et septembre, 200.000 rescapés des déportations
vont être assassinés par des milices tchétchènes dans le désert syrien, sur
des “sites abattoirs“, au nord-est de Deir Ez-Zor», indique Mikaël
Nichanian.
Mai-septembre 1918: La troisième phase du génocide
«A partir de mai 1918, les autorités ottomanes, qui tentent de conquérir le
Caucase russe, vont se livrer à des massacres d’Arméniens et d’AssyroChaldéens. Des massacres auront également lieu dans le nord de l’Iran.»
Ce programme d’extermination sera stoppé par la reddition de l'Empire
ottoman aux forces de la Triple Entente (Grande-Bretagne, Russie et
France), le 30 octobre 1918, lors de l’armistice de Moudros. En 1919, un
tribunal militaire à Constantinople reconnaît plusieurs hauts responsables
ottomans –absents– coupables de crimes de guerre, y compris contre les
Arméniens, et les condamne à mort par contumace.
* Auteur de Détruire les Arméniens, histoire d'un génocide (PUF)
http://www.20minutes.fr/monde/1594207-20150423-genocide-armeniencinq-dates-comprendre-passe-100-ans
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87897
Génocide de 1915 : trois générations d'Arméniens de
France témoignent
Le Figaro
Par Akhillé Aercke Mis à jour le 24/04/2015 à 11:20 Publié le 24/04/2015
à 06:00
Le génocide arménien de 1915, ils ne l'ont pas vécu. Mais par leur histoire
familiale, ils le portent, et le transmettent.
Albert Moscofian, né en 1927, à Paris: «Les sales étrangers, ça
reste au fond»
«Mon père est arrivé à Marseille, avec ses deux frères dans les années
20», explique-t-il. Il y avait aussi un cousin, une cousine, et sa grandmère. Sa mère, est arrivée en France après s'être réfugiée à Istanbul, «où
les massacres étaient moins visibles». Elle devient enseignante, au Raincy,
à l'école Tebrotzassère: «En arménien, cela veut dire ‘ceux qui aiment
l'école‘. Elle avait appris le français petite, dans son village d'Ak-Chéhir».
«Mon père a commencé à travailler, dans les usines de métaux. Il est
d'abord allé à Cusset, près de Vichy, avec un contrat de travail pour
immigrants. Comme il était qualifié, son patron l'a envoyé à Paris, porte
de Choisy, dans les ateliers Panhard & Levassor», se souvient Albert
Moscofian. Les jeunes gens se marient en 1926, à Ablon-sur-Seine. «Je
suis né en 1927, à Paris. Deux ans plus tard, mes parents ont fait une
demande de naturalisation pour moi. À l'époque, il n'y avait pas de droit
du sol. Il fallait confirmer sa volonté d'être Français à la majorité»,
explique Albert Moscofian.
1929, c'est aussi l'année de la grande crise. A partir de cette date, plus de
prototypes chez Panhard: les ouvriers étrangers sont licenciés. Son père
se retrouve sans droits, ni civiques ni aides sociales. Il est apatride. «Il est
devenu chauffeur de taxi à Paris, comme un de mes oncles. Et beaucoup
d'Arméniens, ou de Russes arrivés après la révolution d'Octobre».
Beaucoup d'Arméniens sont aussi devenus coiffeurs, tailleurs. «Ils ne
pouvaient plus être embauchés, ils devaient survivre, se mettre à leur
compte».
Puis vient la guerre, et la mobilisation pour une partie d'entre eux. «Le
plus jeune de mes oncles a été mobilisé en 1939. Il a passé cinq ans
derrière les barreaux allemands. Faite à la Libération, sa demande de
naturalisation a mis deux ans à aboutir. Il a repris son métier de taxi.»
Dans la fratrie, le troisième est parti à Nice, avec sa femme, ouvrir un
magasin de fruits et légumes. Il est resté apatride toute sa vie. «Pour
passeport, il avait un document en accordéon, de couleur verte, où était
inscrite la mention ‘réfugié d'origine arménienne'».
«Mes parents, eux, sont restés apatrides. À force d'être traités de sales
étrangers, ils n'avaient plus envie de devenir Français». Les souvenirs
sont douloureux pour Albert. «Moi, j'allais à l'école à Ivry, c'était avant la
guerre. À l'école, une maîtresse, à qui j'avais demandé de m'avancer
parce que je ne voyais pas bien, m'a répondu que les ‘sales étrangers, ça
reste au fond'. J'ai toujours entendu ce terme. Dans le quartier, une seule
famille nous a accueillis, ne nous considérait pas comme de sales
étrangers. Plus tard, Albert deviendra médecin. Il exerce toujours.
● Ara Aram S. Dzérounian, né en 1957, au Liban: «Ma mère est née
sur la route de la déportation»
Ses grands-parents n'ont jamais évoqué le génocide devant lui. «J'en ai
entendu parler par mes tantes, ma mère, par bribes, dans ma jeunesse.
Mes grands-parents voulaient m'épargner des histoires atroces. Je
comprends, pour moi, c'est aussi ça un Arménien: quelqu'un qui n'aime
pas pleurer, qui ne craque que quand c'est au-delà du supportable».
Pourtant, il s'en est passé, des choses atroces. Lorsqu'il parle de l'histoire
de sa grand-mère, du génocide, Ara retire ses lunettes de soleil, dévoilant
des yeux bleus perçants. «Elle a dû enterrer sa mère vivante, pendant la
marche, forcée par les soldats turcs. Sa mère tombait, elle était trop
fatiguée. Ils l'ont forcée à creuser un trou, avec son frère, avant de la
mettre dedans, le reboucher, et repartir.»
Son frère n'a pas survécu à cette marche. C'est lorsque les réfugiés ont
été rassemblés, plus tard, qu'elle a rencontré celui qui deviendra son mari.
Elle n'était plus seule, quelque part en Anatolie, près de la chaîne de
montagnes Taurus. Ara n'aime pas prononcer le mot de «Turquie».
La famille se retrouve au Liban. Après des études au lycée français de
Beyrouth, Ara rejoint l'International Collège, puis vient poursuivre ses
études en France. Finalement, il n'a jamais vraiment vécu dans un «cadre
arménien», sauf en famille. Et à l'église. «On est toujours un peu croyants,
chez les Arméniens. L'église, surtout pour la diaspora, c'est un peu la
patrie, ça n'est pas que Dieu», explique-t-il.
«En France, quand j'envoyais des CV, on me répondait par ‘Madame, ou
mademoiselle'. Mon prénom ne disait rien à personne. On me demandait
de quelle région j'étais originaire». Ni du nord, ni du sud, d'ailleurs, avec
un nom comme ça. C'était sa réponse.
«Mais j'ai toujours voulu m'intégrer. Je considère que c'est un devoir,
surtout vis-à-vis de mon père qui s'est engagé jeune dans l'armée
française, qui s'est battu pour la France. Le génocide, l'Arménie, personne
n'en parlait en France, personne n'était au courant, à part quelques
groupes d'intellectuels. Je me suis adapté, sans argent, mais j'ai fini par
m'en sortir. J'ai commencé comme commercial, puis j'ai évolué, j'ai
construit ma carrière.»
Ara commence à travailler tôt dans le deuxième œuvre, puis dans de
grands groupes d'ingénierie et de BTP, dans les pays du Golfe, en
Allemagne, et en France. «J'étais chargé des affaires avec le monde arabe,
souvent en déplacement.» Mais c'est en France qu'il a voulu faire vivre ses
enfants. «Quand ils étaient jeunes, en 1993, on a dû s'expatrier en
Allemagne, mais dès le départ, l'objectif était le retour en France».
● Astrid Sarkissian, née en 1987, à Issy-les-Moulineaux: «Du mal à
oublier, même à la quatrième génération»
Les arrière-grands-parents paternels d'Astrid sont arrivés en France après
avoir fui le génocide. «Ils sont arrivés à Issy-les-Moulineaux, où il y avait
les usines Renault, et donc du travail. Ils vivaient avec des Italiens, des
Portugais, dans des bidonvilles qu'ils ont construits à la hâte». Puis, son
arrière-grand-mère fait construire un immeuble, rue de la Défense à Issy.
«C'est devenu l'immeuble familial. Chaque membre avait son étage. Moimême je suis allé y vivre, lorsque je suis rentré de Londres, où je faisais
mes études.»
C'est à l'âge de 18 ans qu'Astrid est allée en Arménie pour la première fois.
«Je suis allée à Erevan deux étés de suite, en vacances. C'est dans cette
ville que mes parents se sont rencontrés. Ils y faisaient leurs études, en
pleine période soviétique. Pour mon père, qui y étudiait l'astrophysique,
l'intérêt des soviétiques pour les sciences a été capital. Ces vacances
étaient pour moi un peu comme un retour aux sources».
Astrid explique avoir toujours baigné dans la culture arménienne. «À
Londres, j'ai vraiment progressé en langue, je m'étais faite des amies
avec qui on parlait arménien». A son retour en France, elle fréquente des
écoles culturelles, le mercredi. «Il y avait des cours de langue, de dessin…
je passais mes journée dans les associations, comme la Croix Bleue».
Lancée dans la voie artistique, elle fait une dizaine d'expositions en 2007,
pendant l'année de l'Arménie en France. Aujourd'hui, devenue créatrice,
elle continue de se servir de sa culture. Mais elle est aussi inspirée par
l'histoire de sa famille. «J'utilise des photos, notamment une où on voit la
famille de mon arrière-grand père, la première génération. La femme de
son frère est morte durant le génocide. C'est une forme d'hommage, un
lien direct».
Un lien direct qu'elle garde grâce aux histoires de famille. Avec une
question: jusque quand va durer le traumatisme? «J'ai du mal à oublier,
même à la quatrième génération. Je ne veux pas parler de haine contre la
Turquie, mais cela reste une blessure. Aujourd'hui, j'aimerais aller en
Turquie, rien que pour y voir la culture, mais pour l'instant je ne peux pas
franchir le pas.» Astrid est aussi dubitative sur l'avenir: «Je me demande
jusque quand on va pouvoir sauver notre culture». Pour elle, participer
aux commémorations du 24 avril est en tout cas une obligation.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/04/24/0101620150424ARTFIG00009-genocide-de-1915-trois-generations-darmeniens-de-france-temoignent.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87899
A Erevan, les amis de l’Arménie se souviennent
Paris Match
Le 24 avril 2015 | Mise à jour le 24 avril 2015
Par Alfred de Montesquiou et Méliné Ristiguian, envoyés spéciaux à Erevan
La cérémonie de commémoration du centenaire du génocide arménien se
déroule vendredi matin à Erevan, où des délégués du monde entier sont
venus pour honorer le souvenir des victimes. Une importante délégation
française, menée par le président François Hollande, est sur place.
Une imposante cérémonie a lieu ce vendredi matin au site du mémorial de
Tsitsernakaberd, où une flamme éternelle commémore les 1,5 million de
victimes du génocide arménien de 1915. Des délégués venus du monde
entier y participent, sur ce site installé sur une des collines d'Erevan, la
capitale de l'Arménie.
Avec Vladimir Poutine, François Hollande est le plus haut représentant
étranger. Les patriarches des deux églises arméniennes sont présents,
ainsi que de nombreux dignitaires d'églises chrétiennes. La cérémonie a
commencé vers 11 heures, heure locale (9 heures en France). Des
monticules de milliers d'oeillets, de roses et de myosotis -symbole du
souvenir- entouraient la flamme éternelle. Chaque délégué s'est approché
à tour de rôle, une fleur dans une main, tenant un enfant arménien dans
l'autre. Deux prêtres en soutane noire portaient une large image figurant
les visages des victimes du génocide, entourés d'une auréole.
Jeudi soir, le pape des arméniens avait en effet procédé à la canonisation
collective de toutes les victimes du génocide. C'était la première fois
depuis cinq siècles que l'église arménienne procédait à une canonisation.
Elle s'est déroulée devant une foule immense à Etchmiadzine, le «Vatican»
des Arméniens, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale.
La Turquie, dans une apparente manoeuvre pour détourner l'attention
mondiale, a choisi ce même 24 avril pour commémorer le centenaire de la
bataille des Dardanelles. Le prince Charles et son fils Harry y sont
présents.
"C'est ici que nos ancêtres ont été exterminés"
Le président français est arrivé à Erevan vendredi matin, accompagné
d'une importante délégation. Le chanteur Charles Aznavour, inlassable
défenseur de la cause arménienne, en faisait partie. Il a souligné
l'importance de la commémoration du génocide et de sa reconnaissance
internationale en dépit des blocages diplomatiques d'Ankara. «Le
négationnisme, ce n'est pas la Turquie, c'est Ankara. (...) J'espère que la
cérémonie d'aujourd'hui va pousser un petit peu le peuple turc à se
réveiller», a-t-il expliqué.
Le musicien André Manoukian, que Paris Match avait interviewé jeudi, est
également aux côtés du chef de l'Etat. Pour lui, la situation a évolué en
Turquie.. «La société civile a énormément bougé. Il y a toute une
jeunesse qui se mobilise. (...) J'ai beaucoup plus foi en la jeunesse que
dans le gouvernement (turc)», a-t-il confié. Le député UMP Patrick
Devedjian a salué la présence de François Hollande. «C'est ici que nos
ancêtres, nos parents ont été exterminés et c'est ici que nous réclamons
justice. (…) C'est bien que le chef d'Etat français soit là, c'est très bien. (…)
La France avait notifié à la Turquie le 24 mai 1915, c'est-à-dire un mois
après le début du génocide, qu'elle devrait rendre compte de ses crimes
contre l'humanité. Donc la France avait pris une initiative en 1915 et elle
est fidèle à ce rendez-vous», a-t-il expliqué.
Autre membre de la délégation française, très remarqué à Erevan, le
président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif)
Roger Cukierman. «Nous avons vécu il y a 70 ans la Shoah, nous sommes
très sensibles à ce que les Arméniens ont vécu parce qu'il y a tellement de
similitudes que l'on comprend l'émotion qui les étreint et le désir d'une
reconnaissance historique qui est absolument indispensable pour que l'on
puisse penser à l'avenir», a souligné le dirigeant du Crif.
http://www.parismatch.com/Actu/International/A-Erevan-les-amis-de-lArmenie-se-souviennent-750922
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87910
"Les Turcs veulent aujourd'hui se débarrasser des
Kurdes"
Lyon Capitale
Par Guillaume Lamy
Publié le 24/04/2015 à 11:51
Gérard Chaliand est géopoliticien, spécialiste des conflits armés. Il était
l'invité, mardi 21 avril d'une conférence organisée par la région RhôneAlpes, sur le centenaire du génocide arménien. Lyon Capitale l'a rencontré.
Quelle est la réalité de la reconnaissance du génocide arménien
aujourd'hui ?
D'abord la chose est largement connue de la société civile mondiale, ce
qui est très important à l'heure où l'opinion publique joue un rôle essentiel.
Selon l'Institut national arménien, vingt-et-un pays ont reconnu les
massacres des Arméniens comme un "génocide" dont la France, la Russie
et aujourd'hui l'Allemagne qui vient de le faire en admettant aussi sa
coresponsabilité et sa complicité dans les massacres de 1915, ce qui est
extrêmement courageux et symboliquement très fort (l'Allemagne était, à
l'époque des faits, alliée de l'Empire ottoman, NdlR). Quant aux Etats-Unis,
ils ont toujours pris soin de ménager leur excellent allié qu'est la Turquie à
l'OTAN, la Turquie qui, d'ailleurs, a joué un rôle stratégique dans les
intérêts américains au Moyen-Orient.
Si ce génocide avait été perpétré par la Corée du Nord, ça aurait été plié.
Mais sur le plan géostratégique, avec la Turquie c'est très complexe. Les
gouvernements font de la real politik.
Pourtant, en 1919, une cour martiale turque a condamné les
principaux responsables du génocide...
À l'époque des massacres, les Allemands sont restés chez eux, alors qu'ils
savaient ce qui se passait, les Autrichiens aussi. Quant aux Jeunes Turcs,
ils quittent le pays parce qu'ils se savent criminels ; ils savent qu'ils vont
avoir des comptes à rendre aux alliés. Effectivement, en 1919, un procès
se tient devant un tribunal militaire ottoman. L'ensemble du comité
central des Jeunes Turcs, essentiellement réfugiés en Allemagne, est
condamné à mort.
Donc, au final, le génocide des Arméniens a été reconnu dès 1919...
Oui, mais le terme génocide n'existe pas à cette époque. C'est un juriste
juif polonais, Raphaël Lemkin, qui conceptualise le mot génocide pendant
la Seconde guerre mondiale pour qualifier les massacres perpétrés par les
nazis. Raphaël Lemkin dit clairement s'être inspiré de l'extermination des
Arméniens pour inventer le terme de génocide.
En 1915, les Anglais et les Français avaient parlé de "crime de lèsehumanité".
La reconnaissance du génocide des Arméniens est devenu l'objet
de conflits diplomatiques. La Turquie a joué un rôle important pour
les Etats-Unis au Moyen-Orient. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Aujourd'hui, la Turquie n'a pas le même agenda que l'Europe ou les EtatsUnis. Les Etats-Unis bombardent Daesh comme étant l'adversaire principal
et immédiat, alors que M. Erdogan souhaite qu'on s'attache directement
au régime de Bachar al-Assad et qu'on crée une zone de non-survol qui
permettrait de se débarrasser des Kurdes de Syrie parce qu'ils sont
justement à la frontière. Erdogan pourrait alors se poser en grand
champion du sunnisme. Autrement dit, les Turcs n'ont pas du tout les
mêmes objectifs que ceux que nous poursuivons.
Depuis 2008, on s'aperçoit que la politique turque a changé. Jusqu'à cette
date, les Turcs faisaient des manœuvres conjointes avec les Jordaniens et
les Israéliens. Mais ils ont changé. En 2010, ils ont créé l'incident du
bateau le Mavi Marmara qui voulait amener des vivres à Gaza. S'en sont
suivis de violents affrontements meurtriers avec la marine israélienne. On
a été au bord de la rupture diplomatique.
Les Turcs jouent désormais un rôle de leader du sunnisme alors que c'est
un Etat qui se réclamait d'une tradition séculière depuis Mustafa Kemal et
la suppression du califat en 1924. Aujourd'hui, force est de constater un
retour d'un islam de moins en moins modéré.
La Maison Blanche se refuse encore à employer le mot génocide.
Pensez-vous qu'elle le fera un jour ?
C'est possible. Ça dépendra de qui sera au pouvoir et de l'attitude de la
Turquie.
Et c'est envisageable que la Turquie reconnaisse ce génocide ?
Pour moi, c'est exclu. Je ne dis pas jamais mais dans l'agenda du court et
du moyen-terme, je n'y crois pas. Il est très difficile à un Etat de
reconnaître qu'il a menti depuis un siècle. On est dans le mensonge absolu.
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Les-Turcsveulent-aujourd-hui-se-debarrasser-des-Kurdes
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87909
«J’ai toujours un peu peur quand je pose le pied en
Turquie»
Libération
Mathieu MARTINIÈRE 23 avril 2015 à 18:25
A l’occasion des commémorations du centenaire du génocide, des Français
d’origine arménienne ont sillonné l’Arménie historique, sur les traces de
leurs origines.
Ils sont chaque année plus nombreux à oser le voyage du retour en
Turquie. A l’occasion des commémorations du centenaire du génocide, des
Français d’origine arménienne ont sillonné l’Arménie historique, sur les
traces de leurs ancêtres.
Edgar Boyadjian
«Tant que je suis debout, je continuerai»
Il y a ceux qui partent pour la première fois, bravant la peur et la
répulsion. Et puis, il y a Edgar Boyadjian. A 63 ans, à l’occasion du
centenaire du génocide de ses ancêtres, le Français d’origine arménienne
entame déjà son quarantième voyage en Turquie. «La première fois,
j’avais 8 ans. C’était en 1958, à Istanbul. Il fallait venir en bateau à
l’époque. Mais ma grand-mère n’a trouvé personne pour me
raccompagner. Je suis resté finalement sept mois, et j’ai appris le turc.»
Depuis plus de cinquante ans, Edgar sillonne le pays, d’Istanbul à Aksaray,
en Anatolie centrale, la ville de ses parents, jusqu’en Iran et en Syrie, où il
a retrouvé une partie de sa famille. Sa quête d’arménité est sans limites.
«A l’époque, on faisait le voyage en voiture d’une traite, de Lyon jusqu’en
Turquie, avec une vieille Mini. On ne dormait pas pendant quarante-huit
heures !»
Boucher le jour, il milite les soirs et week-ends au Dachnaktsoutioun, la
Fédération révolutionnaire arménienne (FRA), et s’engage pour la
reconnaissance du génocide arménien. «On avait 18-20 ans, c’était une
vraie vie de militant. On allait à la mairie, chercher les noms en "ian" sur
le registre électoral pour faire des listings !» Puis, avec une bande d’amis,
il cofonde en 1983 Radio Arménie, qui émet encore aujourd’hui. «Je me
souviens encore du séisme de 1988 en Arménie. On dormait dans les
locaux de la radio pour les directs. Même les médias internationaux
venaient nous interviewer !»
En 2015, l’esprit moins militant, il reprend la route. Sur les chemins de
l’Arménie historique, il rentre dans les échoppes turques, prend un thé,
sonne aux portes, et multiplie les rencontres. «Nous devons parler aux
Turcs. Tant que je suis debout, je continuerai.»
Nathalie Aybas dite «Nazo»
«Il y avait un tabou»
«C’est ma grand-mère qui me l’a confié. Quand je demandais à mon
grand-père, il me répondait : "Non, nous sommes Turcs !"» Nathalie
Aybas a 17 ans quand elle apprend qu’elle est Arménienne. Dans les rues
d’Eskisehir, cette petite ville d’Anatolie centrale où elle grandit, les secrets
d’arménité, de conversion et de massacres, restent bien enfouis. Dans la
peur, dans la honte. «Il y avait un tabou. Mon grand-père avait 4 ans
quand il est arrivé à Eskisehir, je ne sais rien d’autre. Ma famille avait été
islamisée, de tendance alévie. J’étais Arménienne et alévie !»
Elle s’envole pour Istanbul, la grande ville, se politise, et milite pour les
minorités. On la surnomme «Nazo», Nathalie en Arménien. Mais son parti,
à tendance communiste, est considéré comme «terroriste» par le
gouvernement. Syndicaliste dans l’hôpital où elle travaille comme
laborantine, elle doit fuir. «J’arrive en France en 1982, où je deviens
réfugiée politique.»
Elle refait sa vie à Paris, obtient la nationalité française, et élève deux
enfants, qui, chacun, choisissent leurs racines. «Ma fille est mariée à un
Français d’origine arménienne et mon fils s’intéresse aux questions kurdes,
les origines de son père.»
Pendant dix ans, elle n’ose mettre un pied en Turquie, de peur d’être
arrêtée. Depuis, elle revient, tous les deux, trois ans, avec la boule au
ventre. «J’ai toujours un peu peur quand je pose le pied en Turquie.
Pourtant, je suis révolutionnaire, pas fanatique.»
En 2015, à l’occasion du centenaire du génocide, elle risque pour la
première fois un voyage en Arménie historique. Dans le sud-est de la
Turquie, à quelques dizaines de kilomètres seulement de la guerre en
Syrie. «Je veux retrouver mes racines. Avant de partir, je me suis dit :
c’est un peu dangereux, j’y vais quand même !» A 58 ans, le regard perdu
dans les immenses plaines du Kurdistan, son foulard rouge dans les
cheveux, Nazo semble apaisée. «Je suis Française, Arménienne et Kurde.»
Elle rit. «Allez, peut-être un peu plus Arménienne !»
Seta Grigorian
«Quand Hrant Dink est mort, j’ai eu peur»
Dans le sombre lobby d’un hôtel de Gaziantep, près de la frontière
syrienne, elle dissimule ses yeux derrière des lunettes aux verres fumés.
Dehors, devant un minibus, un groupe de touristes de la diaspora
arménienne attend son guide. Lentement, Seta Grigorian, 60 ans, raconte
son histoire, loin des grandes oreilles turques. «Je suis née à Erevan, mais
j’habite depuis trente ans en Turquie. J’étais journaliste et je faisais des
traductions pour le journal Agos. Quand Hrant Dink est mort, j’ai eu peur.
Vous avez vu ce qu’il s’est passé ? Il avait juste écrit un petit article…»
En 2007, l’assassinat du rédacteur en chef d’Agos mobilise 100 000
personnes dans la rue, criant en silence «Nous sommes tous Hrant Dink,
sous sommes tous Arméniens». Trois ans plus tard, le 24 avril 2010, le
gouvernement autorise pour la première fois une manifestation à Istanbul
pour les commémorations du génocide. Une révolution en Turquie.
Seta, elle, décide de tout arrêter. Avec son mari Aram, elle s’improvise
guide, et profite de l’ouverture relative du pays aux Arméniens pour
emmener les touristes de la diaspora, chaque année plus nombreux, sur
les traces de leurs ancêtres en Turquie. Armés de photos d’époques et de
livres d’histoire, ils partent en quête de lointains cousins et de khatchkars
cachés, les fameuses croix arméniennes. «Les policiers sont toujours
derrière nous, il faut faire attention. Mais aujourd’hui, les Arméniens sont
tranquilles en Turquie», confie Seta, les yeux cachés par ses lunettes aux
verres fumés.
Mathieu MARTINIÈRE
http://www.liberation.fr/monde/2015/04/23/j-ai-toujours-un-peu-peurquand-je-pose-le-pied-en-turquie_1261360
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87901
Dzovinar Kévonian : «Le déni turc du génocide
arménien est aussi financier»
Francetv info
Par Mohamed Berkani | Publié le 23/04/2015 à 16H21, mis à jour le
23/04/2015 à 16H51
La Turquie nie catégoriquement que l'Empire ottoman ait organisé le
massacre systématique de sa population arménienne en 1915 et récuse le
terme de «génocide» repris par l'Arménie et une vingtaine de pays dont la
France, mais pas les Etats-Unis par exemple. Entretien avec Dzovinar
Kévonian, maître de conférence en Histoire à l’Université Paris-OuestNanterre La Défense.
Pourquoi, à votre avis, la Turquie refuse-t-elle de parler de
génocide, de reconnaître ce qui s'est passé ?
Le regard que l’historien pose sur le négationnisme institutionnel de la
Turquie impose de distinguer la politique du gouvernement jeune-turc
concepteur et réalisateur du génocide de 1915-1916, et celle du
gouvernement kémaliste qui se met en place à partir de sa victoire de
1922 dont l’héritage n’a pas été renié par la Turquie actuelle. En effet, les
principaux dirigeants et ordonnateurs du processus d’extermination fuient
le pays dès l’annonce de la défaite, des procès pénaux se tiennent dans
l’Empire ottoman contre des exécutants de ce crime de masse, les
puissances victorieuses s’engagent à faire justice de ce qu’elles qualifient
de «crime contre l’humanité et la civilisation», les lois de spoliations des
biens et avoirs sont abolies.
Or, les forces kémalistes, puis la nouvelle république de Turquie (qui
s’inscrit pourtant dans un discours de rupture avec l’héritage ottoman)
reprend à son compte la politique de son prédécesseur en provoquant
l’exode des rescapés du génocide revenus entre 1919 et 1921 dans leurs
foyers, en excluant les Arméniens de l’amnistie prévue par le traité de
paix de Lausanne qui va permettre à l’inverse de réhabiliter les auteurs du
génocide, en mettant un terme aux procédures judiciaires en cours.
Plus encore, la nouvelle république kémaliste va mettre en place une
nouvelle législation de spoliation systématique des biens fonciers, meubles
et immeubles, avoirs bancaires des populations arméniennes à partir de
1922. Afin de sécuriser ce gigantesque transfert économique, la Turquie
va empêcher les rescapés arméniens se trouvant hors des frontières de
l’Etat turc de revenir sur leur terre par une politique de dénationalisation
forcée. C’est un véritable «pacte social» que la dictature kémaliste a
conclu avec sa nouvelle bourgeoisie économique, pilier du régime et tiers
bénéficiaire de la politique d’expulsion et de pillage.
Reconnaître ce qui s’est passé implique de remettre en cause les
modalités fondatrices de la république turque comme de considérer que
des réparations s’imposent. L’enjeu économique et financier est l’un des
éléments explicatifs du déni actuel.
Que deviennent les descendants des survivants arméniens dans la
Turquie d'aujourd'hui ?
L’effervescence considérable qui s’est manifestée dans la société civile
turque depuis une quinzaine d’années, et plus encore l’assassinat du
journaliste arménien Hrant Dink en 2007, ont donné une visibilité à ces
descendants de survivants, quelques dizaines de milliers, qui ont pu rester
en Turquie après la victoire du kémalisme dans le silence du
négationnisme et la peur permanente de devenir à nouveaux des «parias».
La parution du livre de l’avocate et militante des droits de l’Homme turque
Fethiye Çetin en 2004 dévoilant l’origine arménienne de sa grand-mère a
fait apparaître dans l’espace public une catégorie nouvelle d’individus, les
descendants de ces femmes arméniennes enlevées, mariées de force ou
parfois sauvées par des Turcs. La libération de la parole a fait apparaître
ces êtres métis, ni bourreaux, ni victimes qui s’inscrivent résolument dans
le présent de la société turque. Leur existence même remet en question la
définition ethnique de l’identité turque, mettant en lumière le caractère
pluriel de cette société.
Quel est le sort des Syriens arméniens aujourd'hui ?
La situation actuelle des Arméniens en Syrie est terrible et effrayante. Ils
subissent, au même titre que l’ensemble de la population syrienne, la
violence de la guerre civile et connaissent la peur, le dénuement, la
destruction, l’exode. Mais deux réalités spécifiques concernent cette
population. La première est le danger extrême que représentent les
islamistes affiliés à Daech qui font aujourd’hui du massacre, de la torture
et du viol des chrétiens d’Orient l’un de leurs objectifs. Ainsi l’église et
l’ossuaire construits en mémoire du génocide à Deir-Ez-Zor, lieu de
destination des convois de déportations de 1915-1916 dans l’est de la
Syrie, ont été détruits récemment. La seconde concerne l’attaque
islamiste qui a eu lieu au printemps 2014 sur le bourg arménien de
Kessab à partir du territoire… de la Turquie, et qui a provoqué la fuite des
populations, la destruction et le pillage systématique.
L’avenir même de Arméniens de Syrie est source d’inquiétude et de
profonde incertitude. Quel vivre ensemble est-il possible lorsque
l’annihilation de toute altérité est l’objectif assumé d’un groupe ?
http://geopolis.francetvinfo.fr/dzovinar-kevonian-le-deni-turc-dugenocide-armenien-est-aussi-financier-59493
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87902
Istanbul ou le silence du génocide
Le Monde | 22.04.2015 à 12h00 • Mis à jour le 23.04.2015 à 20h11 | Par
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
A Osmanbey, non loin de la place Taksim, au cœur de la partie
européenne d’Istanbul, une bannière flotte au vent, repérable dès la sortie
du métro. « Joyeuses Pâques à tous nos concitoyens chrétiens ! », est-il
écrit en turc, en grec, en arménien, en kurde et en arabe sur la bande de
plastique tendue au-dessus de l’avenue Ergenekon, toujours embouteillée.
Le message est celui du Parti démocratique du peuple (HDP, prokurde).
Soucieux d’élargir sa base électorale à la veille des législatives du 7 juin,
le HDP courtise les minorités susceptibles d’être déçues par l’opposition
kémaliste. Traditionnellement, le quartier vote pour le Parti républicain du
peuple (CHP, social-démocrate), la formation créée en 1923 par Mustafa
Kemal Atatürk.
Avec ses ateliers de confection en sous-sol, ses cantines, ses petits hôtels,
ses travestis en goguette une fois la nuit tombée, Osmanbey est un
quartier populaire dont rien ne laisse entrevoir qu’il est le domaine des
Arméniens, loin devant Kadiköy, Besiktas, Bakirköy et même Samatya, où
se trouve le siège du patriarcat. Entre 1,2 et 2 millions d’Arméniens
vivaient dispersés dans l’Empire ottoman en 1912, ils ne sont plus que 60
000 aujourd’hui, majoritairement concentrés dans la ville des bords du
Bosphore.
Osmanbey, quartier multi-ethnique
A Osmanbey, la présence arménienne reste discrète. Selim, la
cinquantaine, Arménien de confession orthodoxe, aime la vie paisible du
quartier telle qu’il la voit depuis son échoppe de vendeur de fruits et
légumes. « Je n’ai aucun problème avec personne », assure-t-il entre
deux clientes. L’épicier en face est un Kurde, le tailleur à côté est de
confession alévie (une branche de l’islam), l’électricien un peu plus loin est
sunnite. Les relations sont cordiales, rythmées par les invitations à boire
des petits verres de thé brûlant.
Sans oublier les montées et descentes de paniers que les ménagères,
installées dans les étages, font passer avec la liste des courses par une
ficelle attachée au balcon. Ouverts de l’aube jusqu’à minuit passé, l’épicier
et le vendeur de primeurs sont attentifs au moindre désir de la clientèle.
Les paniers remontent avec les commissions et la note, puis redescendent
avec l’argent : le va-et-vient est incessant.
Selim n’attend rien des commémorations du génocide des Arméniens
prévues le 24 avril à Erevan, en Arménie, et aussi place Taksim, à
Istanbul, où les représentants d’ONG turques et de la diaspora se
rassembleront le même jour. Il sait que la réconciliation prendra du temps.
Difficile de se défaire des fantômes du passé, encore plus pour les gens de
sa génération : « Tout petit, on me répétait que les Turcs étaient cruels. »
Il évoque « un climat de méfiance, pas dans la vie de tous les jours mais
par rapport à la citoyenneté ». « Je me demande parfois si je suis
vraiment un citoyen à part entière. Je vote, je paie mes impôts, mais je
sais aussi que mon neveu ne pourra jamais devenir officier dans l’armée
ou chef de la police », confie-t-il avant de tirer le rideau de fer de sa
boutique. Comme beaucoup de chrétiens, Selim a deux prénoms, turc
pour un large public, arménien – Sarkis – dans le privé, « c’est une facilité
et une sécurité ».
La mémoire des pogroms des 6 et 7 septembre 1955, dirigés contre la
minorité grecque d’Istanbul, est encore vivace. La publication d’un
photomontage à la « une » du quotidien Istanbul Express – dont le
rédacteur en chef était Göksin Sipahioglu, futur fondateur de l’agence
Sipa – suffit à mettre le feu aux poudres. La photo, truquée, représentait
la maison natale d’Atatürk à Thessalonique (Grèce) en train d’être
incendiée par des Grecs. Sur fond de tensions à Chypre, la colère monta.
Istanbul Express tira ce jour-là à 290 000 exemplaires au lieu de 20 000
habituellement.
« Les Arméniens ne furent pas épargnés les 6 et 7 septembre 1955 »,
rappelle Zacharia Mildanoglu, 65 ans. Partisan du rapprochement, il écrit
pour l’hebdomadaire Agos (« Le Sillon », en arménien), dont le rédacteur
en chef, Hrant Dink, a été assassiné par un jeune nationaliste le 19
janvier 2007. La mort du journaliste, abattu de plusieurs balles dans le
dos cet après-midi-là, mit la société civile en état de choc. Désormais,
chaque 19 janvier, des dizaines de milliers de manifestants font le trajet
de la place Taksim jusqu’à la rédaction d’Agos, avenue Halaskargazi. Une
plaque a été scellée dans le pavé du trottoir, à l’endroit précis où Hrant
Dink s’est écroulé. Les lettres de cuivre scintillent au soleil, rare accroc
mémoriel dans un tissu urbain marqué par l’amnésie.
Qui se souvient ?
Qui se souvient aujourd’hui du fait qu’un vaste cimetière arménien
occupait jadis tout l’espace, de Taksim jusqu’au musée militaire ? Qui peut
savoir que la présence arménienne dans le quartier date du XVIe siècle,
quand Soliman le Magnifique offrit la place Taksim (le mot veut dire «
partage ») en cadeau à son cuisinier arménien, Manouk Karaseferian ?
« La grande catastrophe » (Meds Yeghern en arménien) – selon
l’expression consacrée pour éviter l’emploi du terme « génocide » – a
débuté le 24 avril 1915 à Istanbul (alors Constantinople) par l’arrestation
de 250 intellectuels arméniens, incarcérés puis déportés vers l’est, via la
gare de Haydarpacha, sur la rive asiatique de la ville. Très peu en sont
revenus. Cent ans ont passé, et l’ancienne prison, située à deux pas de la
Mosquée bleue, dans le quartier touristique de Sultanahmet, a fait peau
neuve. Elle est devenue le Musée des arts turcs et islamiques, un
bâtiment restauré de pied en cap, sans mention aucune de ce qui s’y
passa en 1915.
L’oubli prévaut aussi à Osmanbey. Pourtant, des dizaines d’intellectuels
arméniens y furent interpellés le 24 avril, notamment rue Papa-Roncalli –
nom de famille du pape Jean XXIII –, où la rédaction d’Agos vient juste de
déménager. « A Istanbul, il y eut des arrestations et des déportations,
mais pas de massacres, la ville étant sous les yeux des Occidentaux »,
explique Zacharia Mildanoglu. Les tueries, les pillages se produisirent dans
l’est et le sud du pays, avec les cohortes de femmes, de vieillards et
d’enfants chassés vers le désert mésopotamien. Le père de Zacharia avait
9 ans quand sa famille fut massacrée à Yozgat (Anatolie). Il dut son salut
à un missionnaire qui l’évacua vers Kayseri, à 150 km de là. « Jusqu’à un
âge avancé, il se souvenait de tout et le racontait », dit M. Mildanoglu.
Dans le quartier, la plupart des noms de rue font écho au nationalisme
turc : Ergenekon (le berceau mythique originel des Turcs), Türkbey,
Bozkurt (« loup gris », symbole des ultranationalistes), Savas (« guerre »)
et même Talat Pasa (Talaat Pacha), en référence à l’un des artisans du
génocide des Arméniens. L’ancienne rue grecque Tatavla a été rebaptisée
Kurtulus (« libération »).
« Nous avons proposé à la municipalité de rebaptiser l’avenue Ergenekon
en Hrant Dink, sans succès », rapporte Zacharia Mildanoglu. Il veut croire
qu’une page a quand même été tournée grâce à l’attitude pragmatique
adoptée par l’actuel gouvernement islamo-conservateur. « Des églises ont
été restaurées, des terrains ont été restitués et, en 2014, Recep Tayyip
Erdogan [alors premier ministre] nous a adressé un message de
condoléances. Tout cela est sans précédent. »
Tout près de là, dans la rue Teyyareci Fehmi, la galerie Birzamanlar
raconte l’histoire de la communauté arménienne à travers une collection
de vieilles cartes postales. Les clichés, datés du début du XXe siècle,
montrent des entrepreneurs prospères dans leurs ateliers, des églises et
des écoles, les pompiers de la rive européenne de Constantinople, dont le
matériel est frappé à l’effigie de la Vierge Marie. Des images montrent
l’accueil enthousiaste qui fut réservé au rétablissement de la Constitution
ottomane, en 1908, quand Arméniens, Turcs, Grecs, Juifs défilèrent bras
dessus, bras dessous dans les rues d’Istanbul, à la gloire du
parlementarisme. Un an plus tard, au moins 20 000 Arméniens allaient
être massacrés à Adana (Sud).
Désormais, un débat existe
Osman Köker, la soixantaine, éditeur et fondateur de la galerie, se décrit
comme « un archéologue » qui exhume les vestiges du passé. En 2005, sa
première exposition de cartes postales a vu passer « 10 000 visiteurs en
onze jours ». Si les lignes ont bougé, « c’est grâce à la société civile. Des
militants courageux ont pris des risques, les représentants de l’Etat ont
pris acte, c’est tout ». Malgré la volonté d’effacer cette mémoire, « elle a
fini par reprendre ses droits », se réjouit l’éditeur. Son refus du
négationnisme et du nationalisme l’a poussé « à s’engager ».
Gökhan Diler, la trentaine, journaliste à Agos, salue les étapes franchies
ces quinze dernières années. Désormais, la question arménienne fait
débat, les chercheurs ne sont plus systématiquement pénalisés dès lors
qu’ils l’abordent, la mémoire refait surface. Avec une inquiétude toutefois :
« Ce gouvernement a l’air de se préoccuper d’avantage du sort des
minorités que les précédents, mais, en réalité, il ne les considère pas
comme des citoyens à part entière. Les Arméniens et d’autres encore, tels
les alévis [10 % de la population], n’ont toujours pas de statut légal. »
L’espoir repose sur les jeunes générations, « plus intéressées », selon
Gökhan Diler, à faire la lumière sur ce qui s’est passé.
Le regard du souvenir arménien
« Même si nous nous sommes éparpillés pendant cent ans à travers le
monde, l’Arménie reste notre terre pour l’éternité. Les maisons construites
par mes grands-parents sont toujours là, comme les arbres que nous
avons plantés, les sillons dans les collines… »
La photographe Scout Tufankjian a 37 ans. Elle est née aux Etats-Unis et
a documenté la diaspora arménienne sur vingt pays, avant de se rendre,
en 2012, sur la « terre ancienne », comme l’appelait sa grand-mère.
Ruines des villages dévastés, plaines traversées par des milliers
d’Arméniens en fuite, églises rebâties, traditions retrouvées, Scout
Tufankjian collecte les empreintes de l’identité arménienne. Elle a publié
un ouvrage réunissant ses reportages, souvenir commun d’un peuple
disséminé (There Is Only the Earth. Images From the Armenian Diaspora
Project, Melcher Media, 224 p., 28 $).
http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/22/istanbul-ou-le-silencedu-genocide_4620525_3214.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87903
Génocide arménien: cérémonie de canonisations à
Erevan
Par RFI
Publié le 23-04-2015 Modifié le 24-04-2015 à 10:27
Avec nos envoyés spéciaux à Erevan, Régis Genté et Anissa el-Jabri
On commémore ce vendredi 24 avril les cent ans du génocide arménien. A
cette occasion, l'Eglise arménienne a canonisé jeudi les victimes de ce
massacre d'un million et demi de personnes. A Erevan, capitale de
l'Arménie, la population - qui comprend des membres de la diaspora - on
se prépare à l'événement.
La cérémonie s'est déroulée à une trentaine de kilomètres de la capitale
Erevan, dans la ville d'Etchmiadzin, où siège le patriarcat de l'Eglise
arménienne. Célébrée en plein air, la messe de canonisation était la
première depuis 500 ans dans l'Eglise arménienne.
Une longue cérémonie de deux heures qui s'est achevée à 19h15. Cent
coups de cloches ont été donnés, de toutes les églises du pays, mais aussi
de toutes les églises arméniennes dans le monde. Cent coups comme les
cent ans qui se sont écoulés depuis le début du génocide. Un moment
d'intense émotion.
Ce fut une très belle cérémonie avec une superbe liturgie orientale
conduite par Guaréguine II, patriarche de l'Eglise arménienne, émue, pas
si nombreuse, puisque beaucoup l'ont suivi depuis chez eux ou depuis les
places du pays. Des Arméniens de tous âges sont venus y allumer des
bougies du souvenir…
Pendant la cérémonie, des images des messes données aux quatre coins
du monde, à Téhéran, à Moscou, à Paris, étaient retransmises et cela
avait un sens très fort ici, donnant un sentiment d'unité à un peuple soudé
dans sa mémoire du génocide.
Ferveur à Erevan
Demain vendredi 24 avril seront officiellement lancées les cérémonies de
commémoration du génocide. A Erevan, l'événèment est attendu, on veut
marquer le coup. Les gens sont heureux - et tout le monde parle de cela du fait qu'un certain nombre de pays étrangers comme l'Allemagne ont
accepté de reconnaître les massacres de plus d'un million d'Arméniens
comme génocide. Tout cela est attendu avec une certaine ferveur, bien
que relativement retenue.
La population se prépare à aller au Mémorial du génocide pour, comme
tous les ans, mais sans doute seront-ils plus nombreux demain, porter des
fleurs à la mémoire des victimes. Ils sont d'ailleurs nombreux les
Arméniens de l’étranger à s'être rendus à Erevan pour ce 24 avril. Les
hôtels de la capitale sont complets depuis longtemps. Des myosotis
décorent chaque recoin de la ville, sur les banderoles en autocollants à
l'arrière des voitures, ou encore en affiches géantes. Cette fleur est
appelée ici « ne m'oubliez pas ». Symbole de la commémoration du
génocide, elle porte cinq pétales, cinq comme autant de continents ou la
diaspora s'est établie.
La procession se dirigera jusqu'au Mémorial du génocide sur les hauteurs
de la ville, puis une cérémonie avec 60 délégations et quatre chefs d'Etat
dont François Hollande, premier président à avoir annoncé sa venue.
Ecouter ici
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150423-genocide-armenien-ceremoniecanonisations-erevan/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87904
Cent ans après, l’Arménie commémore le génocide
Les Echos
Michel de Grandi / Journaliste, service international | Le 23/04 à 18:22,
mis à jour à 19:24
François Hollande et Vladimir Poutine présents aux cérémonies
Les Arméniens commémorent les 100 ans des massacres ayant coûté la
vie à 1,5 million de leurs ancêtres sous l’Empire ottoman. Après avoir
canonisé, jeudi, 1,5 million de victimes, Erevan accueille ce vendredi des
centaines de milliers de personnes, parmi lesquelles les présidents
français et russe, pour une cérémonie commémorative au Mémorial dédié
aux victimes du génocide.
François Hollande a plusieurs raisons de faire le déplacement. Déjà, et
cela relève presque de la politique intérieure, « la France abrite l’une des
plus fortes communautés arméniennes », analyse Thomas Gomart,
Directeur de l’IFRI. Un autre motif tient au fait que « l’Arménie constitue
un relais important de l’influence française au Caucase », poursuit l’expert.
Ce sont d’ailleurs les mêmes motivations qui poussent Vladimir Poutine à
se rendre, lui aussi, dans l’ex-république soviétique. Des trois pays du
Caucase, l’Arménie est celui qui entretient les liens plus étroits avec
Moscou. C’est un poste avancé où la Russie assure une présence militaire.
L’Arménie sert également à renforcer l’approche régionale d’union
eurasienne chère au président russe.
Voir la vidéo :
Arménie: l'Eglise va canoniser les victimes du... by 20Minutes
http://www.dailymotion.com/video/x2nobcg_armenie-l-eglise-vacanoniser-les-victimes-du-genocide-armenien_news#from=embediframe
Ankara fait diversion
Seule ombre au tableau, mais elle est de taille : la Turquie qui réfute
toujours le terme de génocide , a créé la polémique en avançant d’un jour,
c’est à dire le 24, les célébrations du centenaire de la bataille des
Dardanelles. Une façon pour Ankara de faire diversion.
Comme souvent, de telles réunions sont l’occasion de rencontres
bilatérales. Une nouvelle entrevue entre François Hollande et Vladimir
Poutine est prévue en marge des cérémonies et avant le départ du
président français pour l’Azerbaïdjan. Comme il l’a fait quelques jours plus
tôt à son homologue ukrainien Petro Porochenko, François Hollande va
redire son attachement au respect intégral des accords Minsk II. L’objectif
est que cette série de consultations débouche sur une nouvelle rencontre
à quatre, entre les présidents français, russe, ukrainien et la chancelière
allemande.
Un autre sujet va s’imposer aux deux chefs d’Etat, celui de la livraison de
deux navires de guerre Mistral. Tandis que Paris et Moscou semblent se
diriger vers un accord à l’amiable, François Hollande a admis pour la
première fois, ces derniers jours, que la France pourrait être amenée à «
rembourser » les sommes déjà perçues pour ce contrat signé en juin 2011
et évalué à 1,2 milliard d’euros.
http://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/02127710228larmenie-celebre-le-centenaire-du-genocide-1113943.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87906
À Erevan, la tragédie de 1915 reste le socle du
sentiment national arménien
Le Figaro
REPORTAGE - Le génocide continue de déterminer la politique étrangère
du pays, à bloquer son développement et à peser sur sa sécurité.
De notre envoyé spécial à Erevan
Depuis le début du mois d'avril, des adolescents se relaient pour monter la
garde devant le Mausolée du génocide, sur la colline de Tsitsernakaberd,
au-dessus d'Erevan. Toutes les demi-heures, un groupe vient relever le
précédent devant les douze plaques de pierre qui s'ouvrent comme des
pétales géants en surplomb de la flamme du souvenir. D'autres écoliers
viennent déposer des fleurs, lire des poèmes ou jouer du violon. Une
double pointe de béton qui se dresse vers le ciel et un grand mur gris,
tous construits à l'époque soviétique, viennent compléter le décor où se
déroulent chaque 24 avril les cérémonies qui commémorent le génocide
de 1915.
Mais à Erevan, le centième anniversaire des événements n'appartient pas
uniquement à la mémoire. «En Arménie, le génocide reste un sujet
d'actualité», dit le professeur David Hovhannisyan, ancien diplomate et
directeur de la faculté d'études orientales à l'université d'Erevan. «Il
continue ...
Lire la suite sur le Figaro :
http://www.lefigaro.fr/international/2015/04/23/0100320150423ARTFIG00305--erevan-la-tragedie-de-1915-reste-le-socle-dusentiment-national-armenien.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87905
Génocide des Arméniens : « Mon grand-père a créé
une milice arménienne »
Le Monde | 24.04.2015 à 11h29 • Mis à jour le 24.04.2015 à 11h46
A l'occasion des commémorations du centenaire du génocide des
Arméniens, vendredi 24 avril, des lecteurs du Monde.fr ont partagé avec
nous l'histoire de leur famille. Nous publions une sélection de ces récits.
« Mon père se souvient de trois noms »
Nathalie T., 44 ans, Viroflay
Mon grand-père paternel s'appelait Boghos Djindian. Il est né en 1901
près de Palu, au centre de l'Anatolie, dans le village de Havav. Les noms
de son père, Melkon, et de sa sœur Kohar, qui fut enlevée et jamais
retrouvée, sont les seuls dont mon père se souvient. L'événement le plus
tragique qui revient à mon père résonne toujours dans ma tête. Il a vu
ses parents se faire tuer sous ses yeux et le cadavre de son père
ensanglanté derrière la maison.
Boghos a pu s'échapper en dérobant le fusil du « maire » du village, Tefig
Bey. Un voisin Kurde l'a accueilli. Mais il était recherché par les autorités :
il a préféré partir pour ne pas mettre sa famille d'accueil en danger. Arrivé
en Syrie, il rejoint un orphelinat américain pendant quatre ans. Il se
retrouve par la suite au Liban où il se marie à Archalouis et travaille
comme cocher pendant sept ans.
Il rejoint Marseille en passant par le camp Oddo. Il travaille dans les
mines un an à Gardanne, puis en Ardèche pendant quatre ans et enfin à
Lyon avec sa femme dans les usines de soierie Gillet. Entre-temps, la
seconde guerre mondiale éclate et il se déclare volontaire pour aller
défendre la France, sa terre d'accueil.
A son retour, il décide de partir en famille avec ses quatre enfants en
Arménie en 1947, sur l'appel de Staline, où ils vivront des années dans le
silence et la peur d'être déportés en Sibérie. Mon père me parle souvent
d'un second génocide perpétré par les communistes. C'est seulement en
1968 qu'il pourra retrouver Lyon et s'éteindra dix ans plus tard à Marseille
auprès de sa famille.
« Réfugiés en Palestine »
Vahram S.
Je suis le fils d'un orphelin rescapé du génocide : une colonne de déportés
de la ville de Marash, femmes et enfants, marchant sans savoir vers où…
A 7 ans, Missak, séparé de ses parents, est pris dans cette marche forcée
par des gendarmes à cheval. Ils vendent ce gamin à un berger kurde,
comme « boy », pour s'occuper des moutons. Après des semaines, des
passants parlant arménien, qui fuyaient les massacres, sauvent Missak. Ils
marchent jusqu'à Alep, en Syrie, où ils le laissent dans un orphelinat.
Quelques mois plus tard, les orphelins sont si nombreux qu'une partie est
transférée vers Jérusalem, où un couvent arménien les reçoit et les
scolarise. Il passe sa jeunesse dans le couvent et rencontre ma mère, qui
a eu le même parcours. Je suis né à Jérusalem ; la guerre araboisraëlienne les oblige à se réfugier dans un autre couvent arménien de
Bethléhem. Ils deviennent réfugiés pour la deuxième fois, mais cette fois
de Palestine.
Ils réussissent a élever deux garçons et deux filles. Ils resteront hébergés
au couvent durant vingt ans. Missak est enterré à Bethléhem. J'ai émigré
en France et le reste de la famille est parti aux Etats-Unis.
« Ma grand-mère inoxydable »
Alex S., Marseille, urbaniste retraité et plasticien
Ma grand-mère, décédée centenaire en France à Saint-Raphaël, est née
Victoria Kouyoumdjian autour de 1895 dans la partie nord-est de la
Turquie, blonde aux yeux bleus, de type caucasien. Mariée jeune à un
jeune époux (14/15 ans), son mari est ensuite porté disparu.
Elle rencontre mon grand-père, Hovaghim Yorgandjian, mais après les
événements de 1915, ils sont séparés et elle est déportée, comme des
milliers d'Arméniens, et attrape le typhus en buvant de l'eau contaminée
par des cadavres dans un lac. Elle survit malgré tout et toujours en
déportation sur les plateaux désertiques, elle prend un coup de sabre sur
la tête par un janissaire et est laissée pour morte sur un tas de cadavres.
Une femme kurde la découvre encore en vie et la recueille.
Sa beauté particulière lui permet d'être prise comme favorite par un «
préfet ottoman », qui sera en fait le père biologique de ma mère. Rejointe
par son mari qui la cherchait, elle s'enfuit avec lui de Constantinople pour
rejoindre la France à Marseille avec un passeport Nansen d'apatride. Ils
s'installent à Tours, puis à Cannes, où ils exercent la profession de
tapissiers-ébénistes de mon grand-père.
Ma mère, née en 1920, rencontre à Nice mon père, Eugène Saliceti,
d'origine corse. Mon grand-père, Hovaghim, décède en 1955 à l'âge de 80
ans, ma grand-mère se remarie quelques années après avec un
compatriote, Vassilian, qui décède rapidement. Elle vivra encore trentecinq ans à Saint-Raphaël, au « home » arménien de la fondation
Gulbenkian.
« Les tombes de l'ancien cimetière ont été déterrées »
Mélinée, 24 ans, étudiante, Paris
Mes arrière-grands-parents sont nés dans un village à deux heures de
route d'Istanbul. Ils ont tous les deux survécu au génocide. Mon arrièregrand-père a été déporté jusqu'à Alep, dans un camp de concentration, à
1 200 kilomètres de son village. Mon arrière-grand-mère, elle, passait des
vacances chez des cousins lors de la rafle : ses parents, ses frères et
sœurs ont été tués ou sont morts lors de leur déportation. Ils se sont
rencontrés quand ils sont revenus dans ce village, et se sont rapidement
rendu compte que plus rien ne les y retenait. Ils ont donc débarqué à
Marseille, en 1927.
Ma grand-mère et ses frères sont nés en France. Ma grand-mère n'a pas
appris l'arménien à ma mère. Je n'ai pas été élevée dans une culture
arménienne. Ma mère a toujours poussé la sienne à raconter ce que lui
avaient transmis ses parents, ce qu'ils avaient vécu. A chaque fois qu'elle
en parle, nous sentons que c'est pour elle extrêmement douloureux.
Douloureux de penser à la souffrance qui était celle de ses parents, qui se
sont d'ailleurs suicidés ensemble, quand elle avait 30 ans.
Ma mère s'est rendue l'année dernière dans le village de ses grandsparents. L'église tombe en ruine. Des villageois lui ont fait comprendre
que les tombes de l'ancien cimetière avaient été déterrées. Ma grandmère a 85 ans. Elle nous a dit il y a quelques jours, avec une grande
tristesse, qu'elle ne verrait pas, de son vivant, la reconnaissance du
génocide par l'Etat turc.
« Mon grand-père avait créé une milice arménienne »
Jean K., 78 ans, retraité
Depuis des siècles, nous vivions paisiblement avec les Ottomans. La
première guerre mondiale a été l'élément déclencheur. En 1915, les
Russes ont commencé à pénétrer avec des soldats dans le nord de la
Turquie. Nous, Arméniens, voulions profiter de l'arrivée des Russes, de
nos frères, pour nous libérer des Ottomans, comme les Grecs. Mon grandpère et ses amis avaient créé une milice arménienne grâce aux armes que
les Russes leur fournissaient.
Alors mon grand-père a commencé à attaquer des villages turcs ; il n'y
avait pas beaucoup de résistance, puisque tous les hommes en âge de se
battre étaient partis au front. Les Turcs étaient très surpris de la visite des
Arméniens armés. Ma maman racontait que grand-père disait : «
Aujourd'hui nous avons une armée, demain un pays. » Pour stopper cette
milice, l'armée turque ne s'est pas fait attendre.
La population s'est vengée et a commencé à nous persécuter. Un village
voisin d'Arméniens a été massacré. Nous vivions près de Samsun (dans le
nord du pays, au bord de la mer Noire). Mon grand-père a voulu rester et
se battre.
En 1920, mes parents se sont enfuis à Istanbul avec un voisin, cachés
dans de la paille, pour se rendre ensuite en France. Ils avaient tous
déguisé leurs identités. Un été, je suis allé dans la région de mon grandpère. J'ai rencontré un Turc qui m'a dit que toute sa famille était d'origine
arménienne, mais qu'ils étaient devenus musulmans.
« Un rapport à l'Histoire plus qu'une mémoire familiale »
Hélène B., 30 ans, Paris, journaliste
D'origine arménienne par mes deux parents, j'ai hérité de deux histoires
différentes. Mes ancêtres maternels, qui habitaient près d'Amasya, sont
partis de leur plein gré vers 1922 quand l'arrivée au pouvoir des JeunesTurcs a mis un terme à tout espoir de vivre en paix en Turquie ; on
suppose que c'est le métier de meunier de mon arrière-grand-père qui l'a
sauvé des massacres, car il savait faire tourner les moulins. Du côté de
mon père, en revanche, certains ont péri en résistant aux Turcs en 19151917, d'autres sont morts brûlés vifs dans une église : ceux qui restaient
ont fui dans la misère.
Une fois en France, ce fut Marseille pour les premiers, Sumène (Gard)
pour les seconds, avant de monter à Paris après la guerre. Enfants, mes
parents ont souffert du poids de l'histoire du génocide : ils ont tant
entendu pleurer et parler du « grand malheur » qu'ils ont voulu nous en
préserver en coupant les ponts avec leur arménité. Alors que ma mère –
née en France – ne parlait pas français en arrivant à l'école et que mon
père est allé dans un collège arménien, mes sœurs et moi ne connaissons
même pas la langue.
Ce n'est qu'à l'âge adulte que nous avons commencé à nous intéresser à
cette histoire, mais à froid, dans une approche historique plus
qu'émotionnelle. Les vieilles photos ont été ressorties, les noms écrits en
arménien déchiffrés, les arbres généalogiques tracés. Aujourd'hui, je
connais mon histoire ; j'aurais voulu qu'elle ne s'arrête pas net à mes
arrière-grands-parents.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/24/genocide-desarmeniens-mon-pere-se-souvient-de-trois-noms_4621648_3214.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87914
La reconnaissance du génocide arménien dans le
monde
L'Express
Par Marie Le Douaran , publié le 24/04/2015 à 10:28, mis à jour à 12:54
Quelques jours avant la commémoration du centenaire des massacres, le
Parlement autrichien et le Pape François ont reconnu publiquement le
terme "génocide" que la Turquie nie catégoriquement.
Alors que l'Arménie commémore ce vendredi le centenaire des massacres
perpétrés contre les Arméniens de Turquie au cours de la Première Guerre
mondiale, 24 pays dans le monde reconnaissent actuellement le génocide
arménien. Le Parlement européen et l'ONU qualifient aussi ces
événements de "génocide".
Ces actes de reconnaissance sont très divers: parmi les 24 Etats, seuls
quatre -la France, l'Uruguay, l'Argentine et Chypre- ont promulgué des
lois en ce sens. La plupart du temps, il s'agit de résolutions adoptées par
le Parlement ou une des chambres du Parlement.
Les termes employés dans les déclarations ne sont pas toujours les
mêmes: 22 pays nomment bien un "génocide" -contrairement à l'Uruguay,
placé dans la catégorie "reconnaissance partielle" de la carte. En
Allemagne, le texte adopté par le Parlement en 2005 n'emploie pas le
terme mais le président Joachim Gauck l'a prononcé jeudi 23 avril,
reconnaissant dans la foulée une "coresponsabilité" de son pays dans les
massacres.
Des variations existent aussi sur l'identification de la responsabilité du
génocide. Tous les pays n'évoquent pas la Turquie. Ainsi, la France et le
Vatican ne mentionnent pas du tout Ankara, quand la Belgique, l'Italie, la
Suisse, le Liban, la Syrie ou le Chili parlent de "l'Empire ottoman".
La reconnaissance du génocide donne lieu à des tensions diplomatiques.
Ainsi, la Turquie a rappelé son ambassadeur en Autriche cette semaine,
après que Vienne a reconnu les massacres. Pour ne pas froisser la Turquie,
Israël ne reconnaît toujours pas le génocide, mais évoque une "tragédie",
et la Knesset n'a pas adopté de résolution. C'est également un des sujets
qui ont pu freiner les discussions entre l'Union européenne et la Turquie,
en vue d'une adhésion.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/carte-quel-pays-reconnaissent-legenocide-des-armeniens_1674237.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87917
Marseille : manifestations pour le centenaire du
génocide arménien
France3
Par Ghislaine Milliet
Publié le 24/04/2015 | 12:06, mis à jour le 24/04/2015 | 12:17
Les Arméniens de Marseille commémorent ce vendredi le centenaire du
génocide arménien. Plusieurs marches sont prévues dans la journée. Hier
soir, une veillée était organisée sous l'ombrière du Vieux-Port.
Pour les Arméniens, qui n'ont jamais oublié le génocide de leur peuple,
cette année marque le centenaire de cette terrible page de l'histoire, où
plus d'un million de personnes perdirent la vie.
A Marseille, qui représente la plus forte communauté arménienne de
France, plusieurs marches et manifestations sont organisées aujourd'hui.
Ce matin, une procession est partie de l’Eglise Beaumont pour se rendre
au mémorial de la communauté. Elle est passée par l’avenue du 24 avril
1915.
Cet après-midi, une autre marche est prévue pour se rendre à à la
cathédrale Arménienne Apostolique située sur le Prado.
Hier soir, les jeunes arméniens de Marseille avaientorganisé une veillée
sous l’ombrière du Vieux Port, respectant 1915 secondes de silence, en
référence à l'année du génocide.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/provencealpes/2015/04/24/marseille-manifestations-pour-le-centenaire-dugenocide-armenien-711435.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87915
Lyon commémore ce vendredi le génocide arménien
LyonMag
24-04-2015 à 07:16
100 ans après la tragédie qui a fait plus d'1,5 million de victimes, la Ville
de Lyon commémore ce vendredi le génocide arménien.
Les célébrations débuteront à 14h30 par un office religieux en l'église
apostolique arménienne, située dans le 3e arrondissement. Michel
Delpuech, le préfet du Rhône, assistera notamment à cet office. Un
cortège se rendra ensuite sur la place Bellecour, où une gerbe de fleurs
sera déposée devant le mémorial, place Antonin Poncet, à 17h.
Cette cérémonie sera également marquée par les allocutions des
représentants du CCAF (Conseil de Coordination des organisations
Arméniennes de France) et des autorités.
A 19h15, toutes les cloches de France sonneront en mémoire des victimes
du génocide. Enfin, un concert exceptionnel sera programmé le soir même
à l'Auditorium de Lyon.
Lyon a une relation particulière avec l'Arménie, une forte communauté
s'est installée entre Rhône et Saône et à Villeurbanne ces dernières
décennies. On estime à 40 000 le nombre d'habitants de la Métropole de
Lyon d'origine arménienne.
http://www.lyonmag.com/article/72277/lyon-commemore-ce-vendredi-legenocide-armenien
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87920
Critiques de Dogan Özgüden sur le négationnisme
turc en Belgique
Info-Türk
Belga: Des militants d'origine turque au côté de la communauté
arménienne
Le comité belge des commémorations des victimes du génocide arménien
de 1915 a lancé cette semaine un appel à la reconnaissance de ce
génocide, réfuté par le gouvernement turc. Des associations d'origine
turque figurent parmi la quinzaine d'organisations qui relaient cet appel en
Belgique. Le rédacteur Dogan Özgüden déplore que les autorités belges
demeurent frileuses à ce sujet, pour des raisons électorales. Le centenaire
du génocide sera commémoré dans le monde vendredi, notamment à
Bruxelles.
Le comité belge des commémorations des victimes du génocide arménien
de 1915 est composé de la coordination belge du centenaire du génocide
arménien, ainsi que des fédérations syriaque, kurde, yézidie ou alévie,
mais aussi d'associations d'origine turque comme la confédération des
ouvriers de Turquie en Europe ou la fondation Info-Türk.
Le rédacteur en chef du bulletin Info-Türk, Dogan Özgüden, déplore
mercredi "n'avoir jamais entendu, de la part d'élus belges d'origine turque,
de prise de position démocrate au sujet du génocide arménien et déviant
de la ligne du gouvernement turc".
L'appel porté par le comité belge regrette dans la même veine que "des
négationnistes turcs occupent des postes clés dans les assemblées
fédérales, communautaires, régionales et communales, en raison des
considérations électorales de tous les partis politiques belges".
Environ 160.000 personnes nées avec la nationalité turque résident en
Belgique, dont trois-quarts ont acquis la nationalité belge ensuite, estimait
en 2013 le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme.
La communauté arménienne en Belgique est, quant à elle, estimée à
30.000 personnes, d'après le Comité des Arméniens de Belgique.
Cette communauté ne bénéficie pas de "la même bienveillance électorale"
que la communauté d'origine turque, estime M. Özgüden. Il déplore que
"les autorités belges, dans ces circonstances électorales, ne veulent pas
intervenir dans l'injustice". Le sénat belge a toutefois reconnu en 1998 le
massacre arménien en tant que "génocide" dans une résolution invitant le
gouvernement turc à emboîter le pas.
L'appel du comité des commémorations des victimes du génocide
arménien sera relayé lors d'une manifestation à Bruxelles le 24 avril, le
jour des commémorations du centenaire du génocide arménien. (Belga,
Marie-Pauline Desset, 22 avril 2015)
http://www.info-turk.be/440.htm#Critiques
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87919
La longue et difficile reconnaissance du génocide
Le Soir
JEAN-FRANÇOIS LAUWENS et CATHERINE JOIE
Mis en ligne il y a 3 heures
Seul le Sénat a reconnu le génocide arménien de 1915-16 par les Turcs.
La position officielle belge reste ambiguë.
En 1998, sur proposition du socialiste Philippe Mahoux, le Sénat votait une
résolution dans laquelle il invitait « le gouvernement turc à reconnaître la
réalité du génocide perpétré en 1915 par le dernier gouvernement de
l’Empire ottoman. » Aujourd’hui, vu ce que sont devenues les attributions
du Sénat, on jugerait cette position purement symbolique. Ce n’était pas
le cas alors. Il n’en reste pas moins qu’à ce jour, l’État belge n’a pas
reconnu le génocide arménien. La Belgique adopte un profil bas dans ce
dossier. Sa position reste ambiguë, et pas seulement aux yeux des 30.000
membres de la communauté arménienne. Ce vendredi, jour anniversaire
du centenaire du génocide, ses représentants demanderont aux autorités
belges de pénaliser la négation du génocide, au même titre que celle de la
Shoah.
Ce n’est pas gagné car, on l’a compris, notre pays a tendance à éviter
soigneusement le sujet. Le ministre des Affaires étrangères, Didier
Reynders (MR), sera lundi en Arménie, mais une avancée majeure n’est
pas attendue. A ce jour, la position des Affaires étrangères, qui ne sont
évidemment pas liées par la résolution du Sénat, reste la suivante :
encourager le rapprochement voire la réconciliation entre Ankara et
Erevan et laisser historiens et juristes se prononcer sur la pertinence du
mot « génocide ». « Il ne paraît pas opportun que le politique se substitue
au pouvoir judiciaire », dit la diplomatie belge. Ce qui ne diffère pas
énormément de la position des États-Unis ou de la Turquie…
L’appartenance de la Turquie musulmane au camp occidental explique
évidemment la prudence de certains. Mais, en Belgique, d’aucuns pointent
une autre explication : le poids électoral de la communauté turque dans
certaines communes. Quand il était en politique chez Ecolo, irréprochable
sur le dossier, Jean-Claude Defossé a tenté à plusieurs reprises de faire
voter des résolutions condamnant la Turquie. « C’est impossible, peste-t-il.
Le PS, aidé par le CDH, fait blocage pour ne pas indisposer l’électorat PS
turc de Schaerbeek et Saint-Josse. Ce qui est insultant car cela laisserait
penser que tous les Turcs sont des fascistes. »
Une thèse d’ailleurs corroborée par… des Turcs de Belgique. Dogan
Özgüden, rédacteur en chef du bulletin Info-Türk, a ainsi déploré mercredi
n’avoir « jamais entendu de la part d’élus belges d’origine turque de prise
de position démocratique déviant de la ligne du gouvernement turc,
d’autant que des négationnistes turcs occupent des postes clés en raison
de considérations électorales : il y a 160.000 Turcs en Belgique et 30.000
Arméniens… »
Un site a d’ailleurs répertorié les élus ou candidats du PS (3), du MR (3),
du CDH (1) ou du FDF (1) ayant assisté à des réunions ou tenu des
propos qualifiés de « négationnistes ». Interrogés par nos soins, ces partis
marchent sur des œufs. Tous appellent à la « prudence » et à la «
vigilance ». Le MR adopte le discours des Affaires étrangères. Le PS et le
CDH affirment que leur position est celle de « la réalité historique du
génocide arménien ». Cela n’a pas empêché, mercredi, le PS de faire
capoter l'idée d’une minute de silence au Parlement bruxellois afin,
raconte La Libre, que « les députés socialistes d’origine turque n’aient pas
à pratiquer une ostensible politique de la chaise vide ».
La position du PS est pourtant « une et indivisible », selon sa porte-parole.
Façon de se démarquer de la position de certains de ses membres ? Emir
Kir, bourgmestre de Saint-Josse qui réfute le mot « génocide », avait été
interpellé en 2004, quand il était ministre bruxellois. « Je n’ai pas changé
d’avis depuis, mais je n’ai pas souhaité rouvrir cette discussion, répond-il
aujourd’hui. Je reconnais les faits de 1915 et leur gravité, je trouve
normal que la Turquie présente ses condoléances. Je ne suis pas
négationniste mais le mot que vous utilisez doit être cautionné par des
historiens et des juristes. Si vous voulez y voir une divergence de vue
avec mon parti, libre à vous. Pour moi, il ne s’agit que d’une question
sémantique. » Et de rappeler la proposition… du président turc Erdogan
(alors premier ministre) en 2006 : une commission de l’ONU qui
trancherait pour l’Histoire, piste restée lettre morte car d’aucuns y virent
un enterrement de première classe.
Historiens: «Appeler le cas arménien génocide va de soi»
Parmi les arguments des personnes qui refusent d’employer le mot «
génocide » pour qualifier le massacre d’une partie du peuple arménien
entre 1915 et 1917, figure celui du « désaccord » entre les historiens sur
le sujet. Autrement dit, tant qu’un comité international d’historiens n’a pas
écrit noir sur blanc que le génocide arménien en est un, il n’y aurait pas
de raison de qualifier le génocide arménien comme tel…
Pourtant, à écouter Philippe Raxhon, professeur d’histoire contemporaine
à l’ULg, les historiens sont presque unanimes sur le cas arménien : « Il est
tout à fait légitime, d’un point de vue historique, de qualifier le massacre
des Arméniens de génocide. Il s’agit bien d’un cas de tentative de
destruction d’un groupe humain, où la destruction du groupe était une fin
en soi, pas un moyen. Pour un historien, qualifier le cas arménien de
«génocide» va de soi. »
Des millions de documents
Seuls certains historiens turcs ou certains turcologues remettent en
question le concept de génocide pour le cas arménien, selon le professeur.
« Certains historiens sont liés au contexte dans lequel ils évoluent. Mais
quiconque pratique une méthode historienne empreinte de liberté ne peut
nier le génocide arménien. »
Pour Laurence van Ypersele, historienne à l’UCL et spécialiste de la
Première guerre mondiale, le travail scientifique a aujourd’hui permis «
d’établir les faits ». « Depuis 40 ans, les historiens exhument des
documents. Il n’est plus possible de nier… »
Parmi les « preuves » aux mains des historiens : des télégrammes, des
rapports de sources diplomatiques de l’époque, des statistiques, des
archives allemandes… Des millions de documents. « En cent ans, les
efforts cumulés des historiens ont permis de constituer un faisceau
d’informations suffisamment important pour affirmer qu’il y a bien eu
génocide, poursuit Philippe Raxhon. Le temps a agi comme un acteur : il
nous a amené des arguments. »
« La preuve ultime est la disparition du peuple arménien sur sa terre
historique. De deux millions, les Arméniens sont passés à 60.000. Cela ne
s’explique pas uniquement par l’immigration », selon Joël Kotek,
professeur d’histoire contemporaine à l’ULB, qui ajoute que la version
turque des événements, à savoir une guerre civile entre Ottomans
musulmans et Arméniens, n’a pas lieu d’être. Il n’y avait pas d’équilibre
entre les forces : c’était l’appareil étatique contre les Arméniens, explique-
t-il.
Et à ceux qui estiment qu’il n’est pas approprié d’utiliser le terme «
génocide » pour le cas arménien parce que le concept de génocide n’est
apparu qu’après la Seconde guerre mondiale et l’extermination du peuple
juif, Philippe Raxhon répond que c’est un « argument technique, sans
fondement ». « En histoire, on ne cesse d’utiliser des concepts a
posteriori ! Il est tout à fait légitime de le faire pour le cas arménien. »
Le professeur de l’ULg ajoute que le débat sur la reconnaissance du
génocide n’est pas figé. Que la crispation est forte, mais que la lecture
turque des événements évolue. « Regardez la question des Justes Turcs,
les Turcs qui ont aidé les Arméniens entre 1915 et 1917. C’est un épisode
qui est de plus en plus reconnu et qui favorise la décrispation des Turcs
autour du génocide arménien. »
http://www.lesoir.be/860002/article/14-18/actualites-14-18/2015-0424/longue-et-difficile-reconnaissance-du-genocide
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87921
L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT
(Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas
commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos
négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres
informations à prendre sous toute réserve.
TRT
Erdogan : nous sommes prêts à ouvrir nos archives militaires
Publié 24.04.2015 Mis à jour 24.04.2015
"Conférence de paix" dans le cadre du Centenaire de la Bataille des
Dardanelles
Le président de la République Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la
Turquie était prête à ouvrir ses archives militaires concernant les incidents
de 1915.
Lors de la Conférence de paix, tenue à Istanbul dans le cadre du
Centenaire de la Bataille des Dardanelles, M. Erdogan a noté que la
Première Guerre mondiale se poursuivait de manière cachée et que la
coopération internationale était nécessaire pour instaurer la prospérité et
la sérénité.
Rappelant que les assertions de la diaspora arménienne sur les incidents
de 1915 étaient entièrement infondées, le président turc s’est adressé à
l’Union européenne en ces mots : " Je dis toujours qu’il s’agit de près de 1
million de documents. Je dis également que nous sommes prêts à ouvrir
nos archives militaires. Nous n’avons aucune inquiétude, aucune crainte à
ce sujet. Nous croyons et savons que nos ancêtres n’ont pas commis
d’oppression."
Soulignant qu’il publierait son second message à propos de ce qui a été
vécu dans le passé durant les activités commémoratives qui seront
organisées vendredi à Çanakkale, M. Erdogan a indiqué que le fait de
favoriser les tragédies ne servirait à personne.
« Faire de l’histoire un instrument pour attiser la haine ne sera bénéfique
ni pour la communauté arménienne ni pour les autres. Le message de
paix et d’amitié que nous allons donner lors de la cérémonie à Çanakkale
reflète totalement la vérité alors que les prises de position hostiles via les
assertions arméniennes dans plusieurs pays sont fausses. J’appelle ceux
qui soutiennent les assertions arméniennes infondées et ceux qui
partagent les douleurs des Arméniens à ne pas ignorer non plus 4 millions
de Turcs qui ont péri. Ne faites pas de distinction entre les tragédies » a-til affirmé.
http://www.trt.net.tr/francais/turquie/2015/04/24/erdogan-noussommes-pr%C3%AAts-%C3%A0-ouvrir-nos-archives-militaires-211930
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87900
RUBRIQUE EN ANGLAIS
Armenian tragedy still raw in Turkey 100 years on
By Mark Lowen BBC News, Istanbul
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22 April 2015
Sevag Balikci never got to see his new bedroom.
His family, ethnic Armenians from Turkey, moved into their Istanbul
apartment at the start of 2011.
Sevag was finishing his military service in the south-east. On 24 April,
aged 25, he was shot dead by a fellow recruit.
The judge called it an accident, sentencing the killer to four years in
prison. The family is convinced it was an intentional act by a Turkish
nationalist, timed for maximum effect.
The 24th April is the date on which Armenians commemorate the darkest
moment in their history: when - 100 years ago this week - they began to
be rounded up in a crumbling Ottoman Empire and were deported or
killed.
Armenia says 1.5 million were systematically murdered, calling it
"genocide".
Turkey fiercely rejects the label, insisting far fewer died - many of
starvation or disease - and that the deaths of Turks have been ignored.
'The same fate'
As the centenary of the tragedy approaches, historical narratives are
colliding.
"The genocide was being commemorated and the killer wanted to
intimidate people through my son," says Ani Balikci, Sevag's mother.
"An Armenian had to die on that day - and Sevag was available.
"The authorities have leant on witnesses to change statements - it suits
them to say it's an accident."
She shows me her son's room, which she has kept as it was.
"We can't throw out his belongings because it would be like saying
goodbye to him," she says, her tears flowing.
"A century ago, my family were killed in the genocide - and now one of
their descendants, my son, has met the same fate."
Hushed up
Armenians had long been treated as second-class citizens in the Ottoman
Empire, their sporadic revolts ruthlessly suppressed.
As World War One raged, Ottoman leaders blamed faltering national
cohesion for losses in the Balkans and elsewhere, seeing the Armenian
minority as a threat.
Armenian genocide dispute
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Hundreds of thousands of Armenians died in 1915 at the hands of
the Ottoman Turks, whose empire was disintegrating
Many of the victims were civilians deported to barren desert regions
where they died of starvation and thirst. Thousands also died in
massacres
Armenia says up to 1.5 million people were killed. Turkey says the
number of deaths was much smaller
Most non-Turkish scholars of the events regard them as genocide as do more than 20 states including France, Germany and Russia,
and some international bodies such as the European Parliament
Turkey rejects the term 'genocide', maintaining that many of the
dead were killed in clashes during World War One, and that many
ethnic Turks also suffered in the conflict
Find out more about what happened
From a pre-war Armenian population of two million, just 50,000 remain in
Turkey today.
Around 20 countries, including France, Italy and Canada, officially
recognise the killings as genocide.
But for decades Turks grew up unaware of what happened in 1915.
Textbooks omitted it; political leaders hushed it up, pursuing the
"Turkification" of society.
When it was finally talked about here, the official Turkish version called it
"the Armenian events".
But in the past decade, history classes at some universities have begun to
address the period and a small liberal fringe has spoken out.
Three hundred Turkish intellectuals signed a petition asking Armenia for
forgiveness, among them Ahmet Insel, a professor at Galatasaray
University.
"This was a genocide and a crime against humanity," he says, standing
outside the Islamic Arts museum in Istanbul, the site where the first
Armenians were rounded up.
"Turkey has a moral obligation to recognise it as such, so as to become a
civilised modern democracy."
He says he does not expect formal recognition within the next 10 years.
"The charge of genocide could mean Armenians claim financial
compensation from Turkey - that's one factor holding it back."
Rhetoric hardened
The current government has slowly moved forward on the issue, returning
some confiscated properties to Armenians.
And, last year, the then Prime Minister Recep Tayyip Erdogan - now
President - offered his "condolences" to families of the victims, calling the
killings "inhumane".
It was the furthest a political leader had gone in Turkey, but was rejected
by Armenia for dodging the word "genocide".
In the run-up to the centenary, the rhetoric has again hardened.
When Pope Francis said two weeks ago that Armenians had suffered "the
first genocide of the 20th Century" Mr Erdogan hit back, saying he
"condemned" the Pope, warning him not to "repeat the mistake".
Partly the president is shoring up core nationalist votes ahead of an
election in June. But partly too, Turkey, which cares so much for its
prestige and strongman image, recoils at a word linked with Rwanda,
Srebrenica and Auschwitz.
'Distract attention'
Perhaps no clearer example of the reluctance to mark the killings will
come on the anniversary itself, when Turkey will instead lavishly
commemorate 100 years since the Gallipoli campaign: the victory of
Ottoman forces over invading Allied troops.
It is never remembered on 24 April but this year the ceremony will fall on
that day - critics say to overshadow the Armenian anniversary.
President Erdogan invited world leaders to Gallipoli, including Armenia's
president, who sent an angry rejection, calling it "an attempt to distract
attention".
Most leaders have declined the invitation.
On the shores of the Bosphorus in Istanbul, the far-right MHP party is
campaigning for the election, repeating its unrepentant line on Armenia.
"There was no genocide," says Hakan Aslan, the party's regional head.
"All the ethnic groups who paid their taxes to the Ottoman Empire and
weren't traitors lived in peace."
Meanwhile at the heart of Istanbul's Armenian cemetery lies the grave of
Sevag Balikci. A marble slab bears his name, picture and the date: 24
April 2011.
But among the surrounding graves, not a single one dates from 1915.
In fact, there is no cemetery in Turkey dedicated to those victims, such is
the refusal to mark what happened.
A sign, say Turkey's critics, of a country still unable to face its past.
http://www.bbc.com/news/world-europe-32396080
Armenia ready for normalization of ties, President
Sargsyan says
Cansu ÇAMLIBEL- YEREVAN
Yerevan is prepared to normalize its relations with Ankara without any
preconditions, Armenian President Serzh Sargsyan has said ahead of April
24, “Genocide Remembrance Day” for Armenians.
“I declare that we are ready for the normalization of relations with Turkey,
for starting a process of rapprochement between the Armenian and
Turkish nations without any preconditions,” Sargsyan told daily Hürriyet,
noting that Armenia was willing to normalize ties even as it mourned the
100th anniversary of the mass killing of Ottoman Armenians.
Opening the border between Turkey and Armenia would create an
atmosphere of trust, benefit business and help develop Turkey’s eastern
provinces, the president said.
“Opening the border will also make contacts between our civil societies
more active, making them more informed about each other’s approaches
and perceptions, which, I believe, will also have a positive impact on the
two nations’ rapprochement,” he said.
Sargsyan also said the window of opportunity was missed because of “the
unconstructive Turkish policies.”
Here is the full text of the interview:
As a politician who has invested great efforts into the process of
reconciliation between your country and Turkey, what scenario
would you dream of having on April 24 Remembrance Day this
year?
I believe one such option would be giving tribute to the innocent victims of
the Armenian Genocide jointly with the Turkish president on the hill of
Tsitsernakaberd, and proclaiming from the memorial to the whole world
that we join our efforts in condemning the crimes of genocide of the past,
thus preventing the possible recurrence of genocide and other crimes
against humanity.
This was exactly our aim when we sent an invitation to the president of
Turkey to participate in the commemoration events on April 24.
Unfortunately, this became another missed opportunity for Turkey.
If the protocols were implemented, would Armenia still continue
its aggressive campaign calling upon states and international
organizations to recognize genocide claims?
First of all, the characterization of being “aggressive” is misplaced. The
steps we have taken should not be misconstrued as an attack, and are not
against the Turkish people. And, secondly, I would rather avoid any
hypothetical questions.
It was a process, which had not reached its logical conclusion. Should it
have been crowned with success, perhaps, we would have found ourselves
in another reality: it is possible that eventually Turkey itself could have
acknowledged the Armenian Genocide, and with that we would enter a
new phase of a genuine reconciliation between our nations. Today we
have what we have.
The present tendencies of recognition and condemnation of the Armenian
Genocide by various states and organizations demonstrate in practice the
international community’s awareness that impunity for the crimes against
humanity is inadmissible, and we shall join efforts to devise effective
mechanisms for the prevention thereof.
The continuous process of the Armenian Genocide recognition by the
international community should be a serious signal to the Turkish
authorities that the denials stance of Turkey on this issue does not in any
way or shape fit the values and realities of the 21st century.
What have you gained from the latest statement by Pope Francis?
Did you anticipate it? What possible consequences do you think it
may entail?
World leaders are vested with a unique mission to prevent crimes against
humanity. In this context, the Mass at St. Peter’s Basilica served by Pope
Francis on April 12 to commemorate the Armenian Genocide Centennial,
who followed the lead of Pope John Paul II in defining the well-known
events as genocide, was a clear demonstration to that effect. The pope’s
statement was a message of humanism, tolerance, struggle against
xenophobia, and crimes against humanity addressed to the entire
humankind. I hope it will become a landmark to guide especially those
countries that subordinate universal values to their political interests.
The emotional and non-diplomatic reaction of the Turkish leadership was
yet another proof that Turkey continued its policy of evident denial
pursued at a state level, thus taking upon it the burden of the
responsibility for the crime perpetrated by the authorities of the Ottoman
Empire. If Turkey does not share this view, if it disagrees with numerous
countries and international organizations that have recognized the
Armenian Genocide, that is Turkey’s problem, and not the one of the
international community.
What are your expectations from U.S. President Obama on April 24
this year? If the United States decides to take into account its
strategic interests in the region, and not to initiate any steps that
might infuriate Turkey, what would be your reaction?
Every country pursues its strategic interests, but there are universal
interests and universal priorities. One of them is to build a secure and
peaceful world, which is possible through straightening out disputes we
presently that exist today. And that means that one needs to face its own
past, learn lessons from it by taking the necessary steps.
The 28th president of the United States, Woodrow Wilson, 95 years ago
actually formulated the need for the international recognition of the
Armenian Genocide, since the prevention of the crimes of genocide and all
other future sufferings starts with the acknowledgement.
As a mighty power and champion of democratic values, the United States
has on numerous occasions stated its position regarding the Armenian
Genocide. Out of 51 U.S. constituent states 44 recognized and condemned
the Armenian Genocide. Throughout history various American presidents,
such as Ronald Reagan, Gerald Ford, described the atrocities against the
Armenian people as genocide. Even those U.S. presidents that had not
used the word “genocide” during their tenure had used that term while
campaigning. It means that they never questioned the veracity of what
had happened, and only due to certain political considerations refrained
from uttering the word “genocide.” We strongly believe that universal
values will eventually prevail over ephemeral political interests.
In spite of the European Parliament recognition of the Armenian
claims in 1987, and a similar resolution adopted on April 15 this
year, I have met numerous European liberals in past years that
happened to support the Turkish views that history is better left to
historians.
I do not know which representatives of the European Parliament you have
met, but the resolution of April 15, 2015, was adopted by a sheer majority
in the European Parliament that represents 28 European states, and
around half a billion people. That in itself is already a very vocal fact that
testifies the clear-cut position of the European family with regard to the
Armenian Genocide.
By adopting that document, the European legislative body paid tribute to
the memory of 1.5 million victims of the Armenian Genocide, and once
again underscored its commitment to the protection of human rights and
universal values.
There was also a reference to that effect in the Armenian-Turkish
protocols too, aiming at the establishment of a special commission.
Despite this we have noticed the position of the Armenian
authorities that history is not a matter of discussion. This is a kind
of controversial stance, isn’t it?
On the notion of leaving history to historians: the veracity of the Armenian
Genocide has been studied by various scholars, social and political figures,
international law experts, the International Association of Genocide
Scholars, lawmakers, and also a number of Turkish historians for about a
century now. The unanimous view of all of them was that what happened
to the Armenian people in the Ottoman Empire definitely constituted
genocide. Under the light of this, it becomes obvious that the Turkish
proposal of establishing the so-called commission of historians has only
one goal, which is to delay the process of the Armenian Genocide
recognition, and divert the attention of international community from that
crime. That is not only our view but also the view of the international
community that goes on recognizing and condemning the Armenian
Genocide.
The protocols contain no clause of establishing any commission on
historical studies. The respective paragraph in the protocol envisages a
dialogue aimed at restoring mutual confidence between the two nations,
which entailed the establishment of a sub-commission. Throughout the
negotiations, the Armenian side has stressed on numerous occasions at
various levels also to the Turkish side that the veracity of the genocide
cannot be questioned under any circumstances.
On Feb. 16 you recalled the protocols from your parliament. On the
other hand, the protocols are still in the Turkish Parliament
waiting for a politically expedient time for ratification. Isn’t this
move by Armenia perceived as a step back from the reconciliation
efforts on your side? Does this mean the 2009 process has failed
totally?
I will ask a rhetorical question: when will the expedient time arrive
according to Turkish standards? It is already the sixth year since the
protocols have been signed: when is the expedient time? On the part of
Turkey, this signifies a lack of any basic respect not only toward the side
that the protocols have been concluded with but also toward its
international obligations. The years past have demonstrated that Turkey is
looking forward not to some convenient moment, but instead is trying to
prevent the manifestation of the unambiguous position of the international
community on the Armenian Genocide by imitating a process of the
Armenian-Turkish rapprochement, claiming that recognitions were
something that hindered the reconciliation.
The process of the Armenian-Turkish reconciliation was launched upon my
initiative, and pursued a very simple goal – to establish diplomatic
relations without any preconditions, and unseal the last closed border in
Europe, safeguarding peaceful and neighborly coexistence of our nations.
Unfortunately, the lack of political will on the part of the Turkish
authorities, distortion of the letter and spirit of the protocols, fresh
manifestations of denial, and continuously brought up preconditions
intended to feed groundless demands of Azerbaijan thwarted the
implementation of the protocols. Everyone is well-aware that it was
Armenia that could have brought up some preconditions in the first place,
but we have not resorted to it yet since we are guided by our vision of
establishing an environment of cooperation in the region.
After six years of unfulfilled expectations, I have decided to recall the
protocols from the parliament. On one occasion I said the Armenians are
not going to wait indefinitely for the Turkish authorities to be able to find a
convenient moment to finally ratify those protocols.
It was not Armenia that closed the Armenian-Turkish border, and it is not
Armenia that is shutting the doors to reconciliation. Unfortunately, the
window of opportunity to arrive at historic reconciliation between our
nations was missed because of the unconstructive Turkish policies.
We, however, are ready to embark upon a constructive dialogue with
Turkey in case it faces its own history, heeds the calls of the international
community, and guides itself by the vision of creating a peaceful future for
the Armenian and Turkish peoples.
Does the Republic of Armenia have any territorial claims on Turkey?
The Republic of Armenia has never declared any territorial claims either on
Turkey, or any other country since our independence. There has never
been such an issue on the foreign policy agenda of our country, and there
is none today. That is a clear-cut position. We are a fully-fledged and
responsible member of the international community. As a member to the
United Nations, we recognize our role in international affairs, we respect
the principles of international law and, incidentally, we anticipate the
same from our neighbor to the west. The one that illegally keeps the
border with our country shut, turning it into the last closed border in
Europe, and brings up unacceptable preconditions for the establishment of
the diplomatic relations with Armenia is disrespect toward the
international community that mediated the Zurich Protocols – the Zurich
Protocols, I remind you, which bears Turkey’s own signature underneath.
And, finally, I would like to register: you might have noticed that the talk
of Armenia’s territorial claims toward Turkey or any intentions of our to
that effect is mainly carried in Turkey, not in Armenia. I will stop here to
let each of us draw his own conclusions as to why it is so.
Why did Armenia consider the Turkish invitation to participate in
the ceremonies dedicated to the Battle of Çanakkale on April 24 as
offensive? Turkish officials say that for the past 20 years they
have been marking that event, and the present year has been
significant because of the 100th anniversary of the Çanakkale
battle. It seems around 20 plus heads of states are going to
participate in that ceremony. Is Armenia concerned about that?
The events scheduled for the commemoration of the Armenian Genocide
Centennial are not a matter of competition for us. If the Turkish
authorities are in pursuit of securing more state leaders in attendance at
any cost in order to overshadow the Armenian Genocide Centennial events,
we have got much more serious and forward-looking goals, that is, to
establish a vigorous platform together with the international community in
struggling against the past and future crimes against humanity.
In contrast to Turkey, we neither force, nor threaten, nor blackmail the
international community to partake in our commemoration events. The
representatives of states and international organizations are coming to
Armenia guided not by political or economic gains, but principles,
universal values and moral imperatives.
As you have indicated, it has been for only 20 years that Turkey has been
holding those ceremonies. But let us also register that in the course of
those 20 years, it has never been held on April 24. This is the first year
that the celebration is planned on the very same day of April 24, when the
Armenian people for a 100 years has been firmly getting together to
commemorate the innocent victims of the Armenian Genocide.
Regardless of what name the Turkish authorities ascribe to the Armenian
Genocide, such an indelicate move manifested a disrespectful attitude
toward their own citizens – the memory of 1.5 million murdered
Armenians. Meanwhile, had Turkey the slightest willingness to normalize
our relations, figuratively speaking, “it should not have organized a feast
and celebration on the day when the neighbor is mourning at home.”
Do you think that opening the border will change the existing
difficulties in the relations?
Opening the border will change many things. First of all, it will create a
certain atmosphere of trust, lay the foundation of establishing beneficial
business ties, and make a considerable contribution to the economic
development of the eastern provinces of Turkey. Opening the border will
also make contacts between our civil societies more active, making them
more informed about each other’s approaches and perceptions, which, I
believe, will also have a positive impact on the two nations’
rapprochement.
Now, as April 24 passes, what will be the strategy of the Armenian
state in the upcoming years? Will there be a place for renewed
efforts to start a new process of rapprochement? Do you
personally have the political will to change this process of
stalemate, which does not make it possible for the two states to
live as neighbors?
We have stated many times that our struggle does not end in 2015 – it
will just enter a more mature phase. Let us not forget that we have had
an opportunity to raise the issue of the Armenian Genocide, and condemn
it only after the declaration of independence of the third Republic of
Armenia. And that means that our struggle has just started. And it will be
more coordinated and purposeful in the upcoming years.
The bridges of rapprochement are not burned yet and we even initiated
rapprochement ourselves. However, it is impossible to open the door
whose key we don’t have. And even now, when we commemorate the
centennial of our innocent victims, I declare that we are ready for the
normalization of relations with Turkey, for starting a process of
rapprochement between the Armenian and Turkish nations without any
preconditions.
Prime Minister Davutoğlu of the Republic of Turkey made a
statement on April 19, which was unexpected for us. He said, “I
express my condolences to the grandchildren of Ottoman
Armenians who lost their lives during WWI.” There were also
expressions like sharing the pain, true memory, honestly
confronting the past in the statement. Another surprise is that on
April 24, a liturgy will be served in the Armenian Patriarchate.
How do you assess the content of this message?
It is interesting that this message was published on April 19. If it had
been made public on April 24, i.e., on the day of the centennial of the
genocide or a day before that, I would have considered it as an ordinary
statement whose denialist content we know from the previous statements.
However, since it was made public so early, in our opinion, it is an
attempt to resist or affect the larger process related to the recognition of
the genocide that is under way around the world. It is understandable why
it was made public on April 19. And I think it was inappropriate to distort,
manipulate or respond to His Holiness Pope Francis’ words.
I don’t want to talk about the content of that spurious statement – I
expect that on April 24, Mr. Erdoğan, the president of Turkey, will prove to
be more robust and rational and will make a real statement, in which he
will say what happened, which will make it possible for us to start a
process of rapprochement between our two nations. To be more accurate,
perhaps, one needs to say – not between the nations, but between
ourselves and the Turkish government because I don’t blame the Turkish
people, the Turks for anything whatsoever.
If you are ready to share your feelings toward the Turkish people,
I would like to ask the following question. What does the pain
suffered by the Turkish and Muslim societies during the same war
signify to you? Does Armenia admit the pain, sufferings, and
deportations of Turks during the same period?
The Armenian people cannot but understand that suffering because the
Armenian people have suffered many defeats and won many victories
during their three-millennia-old history. There have been both sufferings
and joys; therefore, the Armenian people can understand very well what
any people, including the Turkish people, can undergo during war.
However, it is one thing to suffer and another thing to undergo genocide.
If the Turkish people also went through genocide during the Ottoman rule,
let the current government of Turkey recognize the genocide of both
Armenians and Turks, which was committed by the Ottoman government.
It is one thing when residents of one, two, or three villages move to
another place, or individual citizens change their places of residence,
which we pity, but when a whole people is eliminated, it is quite another
thing. I suggest that you pay attention to two facts: first, the statements
of the Young Turks’ leaders about their intentions to eliminate Armenians.
Secondly, there are interviews with Raphael Lemkin, during which he was
asked, “What does genocide mean?” He answered, “Genocide is what
happened to Armenians and Jews.” What can one add to this?
I hope that some years on from now, there will be so many people in
Turkey who realize what happened, that it will be impossible to make
statements like the one the prime minister made [on April 19].
April/24/2015
http://www.hurriyetdailynews.com/armenia-ready-for-normalization-ofties-president-sargsyansays.aspx?pageID=238&nID=81490&NewsCatID=510
Armenian genocide survivor's vivid memories of the
day the soldiers came
Movses Haneshyan was five years old in 1915 when the mass deportations
began. Now he wants Turkey to recognise the genocide before he dies
Like millions of Armenians, Movses Haneshyan will mark the centenary of
the 1915 genocide today. He will visit the village cemetery near
Vagharshapat, where he will say a prayer for all of those killed in the
tragedy – and for his wife who died earlier this month.
But unlike others attending solemn ceremonies around the world, the 105year-old has first-hand memories of the events 100 years ago in which he
lost his mother and most of his family.
Haneshyan was a five-year-old boy when soldiers entered his village as
part of a campaign to eradicate Armenians from Anatolia in present-day
eastern Turkey. He still has vivid memories of that day.
“Soldiers came and gathered us in the village, pushing their rifles against
us,” he said. “My mother was visiting a neighbouring town - we never
found out what happened to her.”
“I was with my father, holding his hand. Half the road was covered with
dead people.”
Up to a million and a half Armenians died during the mass deportations
into the Syrian desert. Haneshyan and his father, Ibrahim, might have
shared that fate had their march not passed through the town of a
wealthy Arab man his father had once worked for.
“He saw us and he bribed the soldiers to free my father and me. He put us
on his horse and took us to his house, a big house with a garden full of
animals,” Haneshyan said.
The pair hid in the house for three years, terrified of being discovered. His
father worked as a servant for the family while Haneshyan spent his time
playing with the rabbits and chickens. Only when France occupied Hatay in
1918 were they able to return to their village.
After the province was returned to Turkish rule in 1938, Haneshyan
moved to Lebanon, then Armenia, where he worked as a grape farmer
and factory worker in a village close to the historic capital of Vagharshapat.
With six children, 20 grandchildren, and more great-grandchildren than he
can remember, he lives surrounded by family. But the death of his wife
Iskuhi, at the age of 99, has left a massive hole.
“We spent 80 years together. She always looked after me. After her death,
there is nothing left here for me,” he said, nodding at a portrait of his wife
opposite his bed. “Now I will wait for recognition and then I will die.”
By “recognition”, Haneshyan is referring to the ongoing controversy over
Turkey’s failure to acknowledge the Ottoman-orchestrated massacres and
deportations of Armenians as genocide. The ongoing debate has
threatened to overshadow the commemorations, but for Haneshyan,
demanding recognition is what the centenary is all about.
“Turkey has to recognise it so it never happens again. If they do not
recognise the genocide, they leave open the door for another one,” he
said.
“If you had seen it with your own eyes, if you had heard the noises on the
way to Deir Ezzor [the site of concentration camps in Syria], you would
know it’s all very simple: thousands were killed. You cannot deny that.”
Haneshyan’s bedroom is decorated with a large poster of his village
Kebussieh near Musa Dagh, where he lived before being deported in the
summer of 1915. Despite his age he still tends to his garden, trying to
grow a tree from seeds he brought from his childhood home. Even now,
though, he says he is afraid to return to the village.
“I should be happy to see my place of birth again. Just for one day. But
how? If I go back, they will kill me,” he said.
http://www.theguardian.com/world/2015/apr/24/armenian-genocidesurvivor-turkey-recognition
Armenian genocide survivors' stories: 'My dreams
cannot mourn'
To mark the centenary of the massacre, we asked readers to tell us how a
legacy of mass killings and deportations has affected the way Armenians
live now
Maeve Shearlaw
Friday 24 April 2015 05.00 BST
On a bright spring day a 12-year-old girl called Vartoughy was cleaning
her porch when she saw a bird’s nest. Reaching up with her broom handle,
the young Armenian knocked it down and swept it away. A neighbour was
watching and chided her. “How would you feel if someone pushed you out
of your home?”
A few weeks later all of the Armenians in Everek – which was then part of
the Ottoman empire – would be told they had to leave.
Around the same time in a village not so far away, Ohanes
Babasoloukian’s mother was talking to her five-year-old son: “You are the
most handsome, sweet and adorable boy in this whole entire village.”
Their extended family lived in the Turkish village of Kilis and grew figs and
olives. “It seemed like the perfect existence,” Babasoloukian said. But his
life would change abruptly.
“We heard gunshots. Then we heard screaming. Then we smelled smoke.
I felt my mother squeeze me … without even a moment [for us] to think
of what to do next, the soldiers kicked down the door and pulled everyone
out.”
Centenary of the Armenian genocide: descendants tell their
family’s stories
Read more
These are just two of the individual testimonies sent to the Guardian to
mark the centenary of what Pope Francis has called “the first genocide of
the 20th century”.
Widely accepted historical accounts say that between 1 million and 1.5
million Armenians lost their lives at the hands of Ottoman forces in what
was then eastern Turkey.
Between 1915 and 1922 the Teskilat e-Mahsus (special organisation)
carried out a campaign of mass murder, deportation, pillage and rape
against the minority Christian Armenians.
Mass deportations: ‘Slow walkers were shot’
Many were sent on convoys, commonly described as caravans, into the
Syrian desert. On Vartoughy’s journey “anyone who walked too slow was
shot” and her sister was forced to give birth on a horse after soldiers
refused to let them stop moving.
The baby’s chance of survival was slim but when Turkish villagers offered
to take her, her sister refused: “This baby came into this world a
Christian, and she is going to leave a Christian.”
Vartoughy and her brother were the only two members of her family to
survive the 600-mile journey to Deir Ezzor in the Syrian desert, where
they were abandoned. Their story was recorded by her family before she
died and was sent to the Guardian by her great-grandson Jeremy Badach.
What happened next is hazy, Badach says. “Like other survivors of
genocide, my great-grandma did not enjoy recounting her story.” But she
and her brother would both eventually join their father in the US.
According to the memories collected by Babasoloukian’s grandson Armen
Babasoloukian, by the third day of the march his mother was dead: “They
left her body for the sun. Blistered and eventually dried like a prune,” he
said.
On the fourth day the soldiers abandoned them, leaving him and elderly
companions to find their way out of the desert alone. He talked of quickly
adopting a Turkish name to avoid being identified as Armenian: “From
that day on I became Ohanes Babasoloukian, the boy whose father is
dead.”
‘My dreams cannot mourn. They are deferred’
The Guardian received more than 500 responses to a callout for first-hand
experiences of persecution. Some are based on transcripts and audio
recordings, others are stories recited through the generations.
While it is impossible to independently verify every detail, the stories
contribute to an overwhelming narrative of death, loss and destruction.
It was night-time in Dalvor when 12-year-old Beso Gasparian’s family
were warned of the proximity of Ottoman soldiers. She fled with her
mother and her eight-year-old brother, Manuk, to a hill above the village
to hide their valuables and wait for the rest of their family to join them.
But as dawn came a massacre erupted. They watched as the soldiers
beheaded her father and stabbed her two-year-old nephew before turning
on the boy’s mother, Kveh. She was seven months’ pregnant.
The three of them returned to the village the following night to bury the
dead. “The scene was hellish. We put the killed baby on my sister’s chest
and covered them with stones. But we couldn’t find my father’s corpse,”
wrote Lusya Araqelyan, recounting the story told to her by her
grandmother.
Many ancestors we heard from described the stoical sadness carried by
survivors for the rest of their lives. When asked about his mother,
Babasoloukian said: “My dreams cannot mourn her. They are deferred. I
did not have enough energy to mourn her.”
Gasparian said she didn’t shed a tear when her family were slaughtered.
Years, later, when asked why, she said: “Have you ever seen a stone
crying?”
Melissa Selverian shared a picture of the Ghazikian family – three sons,
Garabed, Vartan and Avedis, and three daughters, Eliza, Nevart and
Meline – who lived a prosperous and happy life in Erzerum, known to
Armenians as Garin.
As the deportation began, the three sons and their father were separated
and murdered, their homes and property were seized, and the girls and
their mother, Hripsime, were sent on a “death march” through the desert.
They survived, eventually making it to the US.
Hripsime wore black every day for the rest of her life. Her story was
filmed by Selverian, her great-granddaughter, in 1988 as part of a
documentary project.
Living histories
There is added impetus now to document stories . As with the Holocaust
of Nazi Germany, living survivors are dying out. The campaign group 100
Lives says there are just 33 left in Armenia.
Some still live in diaspora pockets around the world. Lalai Manjikian sent
us the “living histories” of three women residing in care homes near each
other in Montreal: Keghetzik Hagopian-Zourikian, who is 104; Knar
Bohjelian-Yeminidjian, 106; and Armenouhie Tenkerian-Piliguian, 101.
Hagopian-Zourikian was separated from her family and lived as an
orphaned refugee in Greece and Egypt. Years later she was reunited with
her mother. Bohjelian-Yeminidjian credits her family’s survival to
(reluctantly) adopting a Turkish identity. And Tenkerian-Piliguian, who
moved to Montreal in 1963, talked of remaining dedicated to Armenian
poetry and literature while living abroad.
Collective mourning
A reader who gave his name as Ruben told us: “There is almost no
Armenian family in the world without a story about 1915.” A number of
Armenian-led campaigns have made a concerted effort to collate them this
year.
Birthrights Armenia says it wants younger members of the Armenian
community “to experience their homeland”. The programme coordinator,
Shant Meguerditchian, says chronicling painful stories can give people a
sense of where they come from: collective mourning to come to terms
with history.
Diaspora groups have long campaigned for global recognition of the term
genocide. Turkey’s failure to recognise it was likened by the pope to
“allowing a wound to keep bleeding without bandaging it”. On Wednesday,
President Barack Obama disappointed US-based campaigners by stopping
short of giving his official support.
Living survivor: ‘I would like another childhood’
Araxie Altounian’s grandmother Sirvard Kurdian lives in Toronto. She was
born three years before the forced deportations began, when she was
forced with her siblings and grandfather to walk from Erzerum in eastern
Turkey to Mosul in Iraq. The journey took six months.
The family lived in Mosul for four years, carving out a small living by
making clothes with a sewing machine, which Kurdian still owns today.
From Mosul she moved to Aleppo, in Syria, and met her husband, Khachig
Kurdian, an orphan from the same town who had lost his entire family.
Last year, on her 102nd birthday, Kurdian received a visit from her local
parish priest. He asked what she’d wish for if she were to live life again.
She replied: “I would like to have a childhood. I never had one.”
http://www.theguardian.com/world/2015/apr/24/armenian-genocidesurvivors-stories-my-dreams-cannot-mourn
RUBRIQUE EN ALLEMAND
Berlin, 23. April 2015: „Erinnerung und Gedenken an
die Vertreibungen und Massaker an den Armeniern
vor 100 Jahren“ - Antrag der Fraktionen der
CDU/CSU und SPD
23.04.2015 14:39
http://www.aga-online.org/news/detail.php?locale=de&newsId=595
Na ja. Nach 100 Jahren bekommt der deutsche Gesetzgeber gerade noch
knapp vor Terminschluss die Kurve, auch wenn das Ergebnis nicht wirklich
zu begeistern vermag. In der Überschrift „tarnt“ sich die Resolution wie
gehabt mit den sachlich nicht wirklich angemessenen Umschreibungen
„Vertreibungen“ und „Massaker“. Dann gelangt die Beschlussvorlage im
dritten Absatz zum G-Wort, um gleich anschließend die Singularität des
Holocaust zu beschwören:
„Ihr Schicksal (der Armenier; AGA) steht beispielhaft für die Geschichte
der Massenvernichtungen, der ethnischen Säuberungen, der
Vertreibungen, ja der Völkermorde, von denen das 20. Jahrhundert auf so
schreckliche Weise gezeichnet ist. Dabei wissen wir um die Einzigartigkeit
des Holocaust, für den Deutschland Schuld und Verantwortung trägt.“
Der Autor der UN-Genozidkonvention, Raphael Lemkin, hat die Genozide
beider Weltkriege – den osmanisch-türkischen, wie auch die
nationalsozialistische Vernichtung jüdischer Europäer – seinem
Vertragsentwurf zugrunde gelegt. Angesichts dieser rechtshistorischen
Bedeutung klingt die Formulierung des Bundestages reichlich matt. Aber
wir verstehen, dass hier ein Kompromiss zwischen der bisherigen
Ausweich-Formel und der Wertung als Genozid gesucht und anscheinend
gefunden wurde.
Der Bundestag wolle beschließen:
Der Deutsche Bundestag verneigt sich vor den Opfern der Vertreibungen
und Massaker an den Armeniern, die vor 100 Jahren ihren Anfang nahmen.
Er beklagt die Taten der damaligen türkischen Regierung, die zur fast
vollständigen Vernichtung der Armenier im Osmanischen Reich geführt
haben. Ebenso waren Angehörige anderer christlicher Volksgruppen,
insbesondere aramäisch/assyrische und chaldäische Christen von
Deportationen und Massakern betroffen.
Der Deutsche Bundestag bedauert die unrühmliche Rolle des Deutschen
Reiches, das trotz eindeutiger Informationen über die organisierte
Vertreibung und Vernichtung der Armenier nicht versucht hat, diese
Verbrechen gegen die Menschlichkeit zu stoppen. Das Gedenken des
Deutschen Bundestages ist auch Ausdruck besonderen Respektes vor der
wohl ältesten christlichen Nation der Erde.
Im Auftrag des damaligen jungtürkischen Regimes begann am 24. April
1915 im osmanischen Konstantinopel die planmäßige Vertreibung und
Vernichtung von über einer Million ethnischer Armenier. Ihr Schicksal
steht beispielhaft für die Geschichte der Massenvernichtungen, der
ethnischen Säuberungen, der Vertreibungen, ja der Völkermorde, von
denen das 20. Jahrhundert auf so schreckliche Weise gezeichnet ist. Dabei
wissen wir um die Einzigartigkeit des Holocaust, für den Deutschland
Schuld und Verantwortung trägt.
Der Deutsche Bundestag bekräftigt seinen Beschluss aus dem Jahr 2005
(Drs. 15/5689), der dem Gedenken der Opfer wie auch der historischen
Aufarbeitung der Geschehnisse gewidmet war und das Ziel verfolgte, zur
Versöhnung zwischen Türken und Armeniern beizutragen. Dieser
Versöhnungsprozess ist in den vergangenen Jahren ins Stocken geraten
und bedarf dringend neuer Impulse. Auch Deutschland ist in der Pflicht,
sich der eigenen Verantwortung zu stellen. Dazu gehört, Türken und
Armenier dabei zu unterstützen, über die Gräben der Vergangenheit
hinweg nach Wegen der Versöhnung und Verständigung zu suchen.
Der Deutsche Bundestag ehrt mit seinem Gedenken an die unvorstellbar
grausamen Verbrechen nicht nur deren Opfer, sondern auch all die vielen
Deutschen und Türken, die sich vor 100 Jahren unter schwierigen
Umständen und gegen den Widerstand ihrer jeweiligen Regierung in
vielfältiger Weise für die Rettung von armenischen Frauen, Kindern und
Männern eingesetzt haben.
Heute kommt schulischer, universitärer und politischer Bildung in
Deutschland die Aufgabe zu, die Aufarbeitung der Vertreibung und
Vernichtung der Armenier als Teil der Aufarbeitung der Geschichte
ethnischer Konflikte im 20. Jahrhundert in den Lehrplänen und materialien aufzugreifen und nachfolgenden Generationen zu vermitteln.
Dabei kommt insbesondere den Bundesländern eine wichtige Rolle zu.
Der Deutsche Bundestag ist der Ansicht, dass das Gedenken an die Opfer
der Massaker und Vertreibungen der Armenier unter Berücksichtigung der
deutschen Rolle einschließlich seiner Vermittlung an die aus der Türkei
stammenden Mitbürgerinnen und Mitbürger auch einen Beitrag zur
Integration darstellt.
Der Deutsche Bundestag begrüßt die Zunahme von Initiativen und
Beiträgen in den Bereichen von Wissenschaft, Zivilgesellschaft, Kunst und
Kultur auch in der Türkei, welche die Aufarbeitung der Verbrechen an den
Armeniern und die Versöhnung zwischen Armeniern und Türken zum Ziel
haben.
Der Deutsche Bundestag ermutigt die Bundesregierung weiterhin, dem
Gedenken und der Aufarbeitung der Vertreibungen und Massaker an den
Armeniern von 1915 Aufmerksamkeit zu widmen. Auch begrüßt der
Deutsche Bundestag jede Initiative, die diesem Anliegen Anschub und
Unterstützung zu verleihen.
Der Deutsche Bundestag nimmt die seit 2005 unternommenen Versuche
von Vertretern Armeniens und der Türkei wahr, in Fragen des Erinnerns
und der Normalisierung der zwischenstaatlichen Beziehungen aufeinander
zuzugehen. Das Verhältnis beider Staaten ist jedoch weiterhin
spannungsreich und von gegenseitigem Misstrauen geprägt. Deutschland
sollte Türken und Armenier dabei unterstützen, über die Gräben der
Vergangenheit hinweg Wege der Versöhnung zu beschreiten. Eine
konstruktive Aufarbeitung der Geschichte ist dabei als Basis für eine
Verständigung in Gegenwart und Zukunft unerlässlich. Eine Entspannung
und Normalisierung der Beziehungen zwischen der Republik Türkei und
der Republik Armenien ist auch für die Stabilisierung der Region des
Kaukasus wichtig. Deutschland sieht sich dabei im Rahmen der EUNachbarschaftspolitik aufgrund seiner geschichtlichen Rolle in den
deutsch- armenisch-türkischen Beziehungen in einer besonderen
Verantwortung.
Der Deutsche Bundestag fordert die Bundesregierung auf,
- die türkische Seite zu ermutigen, sich mit den damaligen Vertreibungen
und Massakern offen auseinanderzusetzen, um damit den notwendigen
Grundstein zu einer Versöhnung mit dem armenischen Volk zu legen,
- sich weiterhin dafür einzusetzen, dass zwischen Türken und Armeniern
durch die Aufarbeitung von Vergangenheit Annäherung, Versöhnung und
Verzeihen historischer Schuld erreicht wird,
- türkische und armenische Regierungsvertreter zu ermutigen, den derzeit
stagnierenden Normalisierungsprozess der zwischenstaatlichen
Beziehungen beider Länder fortzuführen,
- weiterhin wissenschaftliche, zivilgesellschaftliche und kulturelle
Aktivitäten in der Türkei und in Armenien zu im Rahmen verfügbarer
Haushaltsmittel fördern, die dem Austausch und der Annäherung sowie
der Aufarbeitung der Geschichte zwischen Türken und Armeniern dienen,
- dafür einzutreten, dass die in jüngster Zeit begonnene Pflege des
armenischen Kulturerbes in der Republik Türkei fortgesetzt und
intensiviert wird,
- im Rahmen finanzieller Möglichkeiten auch weiterhin innerhalb
Deutschlands Initiativen und Projekte in Wissenschaft, Zivilgesellschaft
und Kultur zu fördern, die eine Auseinandersetzung mit den
Geschehnissen von 1915/1916 zum Thema haben,
- gerade anlässlich des 100. Jahrestages zu einer breiten öffentlichen
Auseinandersetzung mit der Vertreibung und fast vollständigen
Vernichtung der Armenier 1915/1916 sowie der Rolle des Deutschen
Reiches beizutragen.
Berlin, den 21. April 2015
Volker Kauder, Gerda Hasselfeldt und Fraktion
Thomas Oppermann und Fraktion
Begründung
Die Vernichtung der Armenier im Osmanischen Reich während des Ersten
Weltkrieges war die größte und folgenschwerste Katastrophe in der
mehrtausendjährigen Geschichte des armenischen Volkes. Den
Deportationen und Massenmorden fielen nach unabhängigen
Berechnungen über einer Million Armenier zum Opfer. Zahlreiche
unabhängige Historiker, Parlamente und internationale Organisationen
bezeichnen die Vertreibung und Vernichtung der Armenier als Völkermord.
Das Gedenken an diese Vertreibungen und Massaker ist deshalb neben
Religion und Sprache von zentraler Bedeutung für die Identität dieses
Volkes.
Der Deutsche Bundestag gedenkt der Ereignisse auch im Zusammenhang
des aktuellen Erinnerns an den Ersten Weltkrieg. Das Deutsche Reich war
militärischer Hauptverbündeter des Osmanischen Reiches. Die damalige
deutsche Reichsregierung, die über die Verfolgung und Ermordung der
Armenier informiert war, blieb dennoch untätig. Die Bundesrepublik
Deutschland sieht sich in der Verantwortung, die Aufarbeitung dieses
Verbrechens zu fördern und die Erinnerung daran wach zu halten.
Bis heute bestreitet die Türkei entgegen der Faktenlage, dass der
Vertreibung, Verfolgung und Ermordung der Armenier eine Planmäßigkeit
zugrunde gelegen hätte bzw. dass das Massensterben während der
Umsiedlungstrecks und die verübten Massaker von der osmanischen
Regierung gewollt waren.
Insgesamt wird das Ausmaß der Massaker und Deportationen in der Türkei
immer noch angezweifelt. Allerdings gibt es auch gegenläufige Tendenzen.
Im Jahre 2008 gab es Anlass zur Hoffnung auf eine türkisch-armenische
Annäherung, als die Staatspräsidenten beider Länder gemeinsam ein
Fußballländerspiel besuchten und damit ihren Willen für weitere Gespräche
demonstriert hatten. 2009 wurde zwischen den Außenministern beider
Länder ein gemeinsames Protokoll unterzeichnet, in dem u.a. die
Gründung einer Kommission vorgesehen war, welche die Geschichte
wissenschaftlich untersuchen sollten. Dieses Protokoll wurde aber bis
heute in keinem der Parlamente beider Länder verabschiedet.
Eine Versöhnung der beiden Völker ist nur dann denkbar, wenn die
Ereignisse vor 100 Jahren grundlegend aufgeklärt und die Fakten nicht
weiter bestritten werden. Dazu ist es erforderlich, dass Wissenschaftler
und Journalisten in der Türkei bei der Aufarbeitung der Geschichte der
Vertreibung und Ermordung von Armeniern frei und ohne Angst vor
Repressionen arbeiten können. Es gibt bereits zahlreiche Initiativen in der
Türkei, die die Aufarbeitung der Massaker zum Thema haben. Das Thema
wird seit einigen Jahren in der türkischen Öffentlichkeit vermehrt
kontrovers diskutiert. Diese Entwicklungen sind genauso zu begrüßen, wie
grenzüberschreitende zivilgesellschaftliche Projekte, die vom Auswärtigen
Amt seit vielen Jahren finanziell unterstützt werden. Das Deutsche Reich
war als militärischer Hauptverbündeter des Osmanischen Reiches ebenfalls
tief in diese Vorgänge involviert. Sowohl die politische als auch die
militärische Führung des Deutschen Reichs war von Anfang an über die
Verfolgung und Ermordung der Armenier informiert. Als der evangelische
Theologe Dr. Johannes Lepsius am 5. Oktober 1915 im Deutschen
Reichstag die Ergebnisse seiner im Juli/August 1915 in Konstantinopel
durchgeführten Recherchen vortrug, wurde das gesamte Thema von der
deutschen Reichsregierung unter Zensur gestellt. Ebenso wurde sein
„Bericht über die Lage des Armenischen Volkes in der Türkei“, den er
direkt an die Reichstagsabgeordneten geschickt hatte, 1916 von der
deutschen Militärzensur verboten und beschlagnahmt und den
Abgeordneten erst nach dem Ende des Ersten Weltkriegs 1919
ausgehändigt. Trotz dringender Eingaben vieler deutscher Persönlichkeiten
aus Wissenschaft, Politik und den Kirchen, darunter Politiker wie Philipp
Scheidemann, Karl Liebknecht oder Matthias Erzberger und bedeutende
Persönlichkeiten aus der evangelischen und katholischen Kirche wie z. B.
Adolf von Harnack und Lorenz Werthmann, unterließ es die deutsche
Reichsregierung, auf ihren osmanischen Verbündeten wirksamen Druck
auszuüben.
Auch die Akten des Auswärtigen Amts, die auf Berichten der deutschen
Botschafter und Konsuln im Osmanischen Reich beruhen, dokumentieren
die planmäßige Durchführung der Massaker und Vertreibungen. Sie stellen
die wichtigste staatliche Überlieferung zu den damaligen Geschehnissen
dar. Das Auswärtige Amt hat diese Akten bereits vor vielen Jahren
zugänglich gemacht. Bereits 1998 wurde Armenien ein kompletter Satz
dieser Akten auf Mikrofiche übergeben. Die Türkei hat anschließend
ebenfalls einen Satz erworben.
Link:
Antrag der Fraktionen der CDU/CSU und SPD
Berlin, 24. April 2015, 18:00 Uhr: „Nach der
Vernichtung: Befund und Ausblick“ –
Gedenkveranstaltung mit Gebet
http://www.aga-online.org/event/detail.php?locale=de&eventId=87
Die Vernichtung der geistigen und geistlichen Führungsschicht des
armenischen Volkes, die mit der Massenverhaftung von Hunderten ab dem
24. April 1915 in der osmanischen Hauptstadt Konstantinopel begann,
wurde zum Inbegriff der Vernichtung des gesamten westarmenischen
Volkes. Der 24. April wird seit 1921 und auf Veranlassung des damaligen
Katholikos Geworg V Surenjanz alljährlich als kirchlicher und nationaler
Trauertag „zur Erinnerung an unsere hunderttausenden Märtyrer während
des Großen Krieges“ und zum Gedenken an die „Aprilmärtyrer“ begangen.
Diese Tradition des Märtyrergedenkens setzen wir mit unserer
Gedenkveranstaltung fort. Zugleich nehmen wir das Datum als Anlass, um
Bilanz zu ziehen: Wo stehen wir nach Jahrzehnten fortgesetzten
Engagements für historische Gerechtigkeit, für eine auf der Aufarbeitung
von belasteter Geschichte beruhenden Aussöhnung zwischen den
Nachfahren von Opfern und Tätern? Wie gehen wir mit den Schmerzen um,
die uns durch die Gleichgültigkeit der internationalen Gemeinschaft
zugefügt wurden und werden? Welche Erfahrungen wollen wir an die
nachfolgenden Generationen weitergeben? Wie blicken wir, die Nachfahren
von Überlebenden und Opfern, in die Zukunft?
Wir freuen uns über alle, die an diesem einzigartigen Gedenktag, in
diesem besonderen Gedenkjahr an unserer Seite stehen. Wir laden
besonders herzlich unsere Schwestern und Brüder aus jenen
Gemeinschaften ein, die in der letzten Dekade osmanischer Herrschaft
ebenfalls Opfer einer sowohl aus nationalistischem, wie religiösem
Fanatismus erwachsenen Vernichtungspolitik wurden: aramäischsprachige
und griechisch-orthodoxe Christen! Wir freuen uns ebenso über alle, die
aus der türkeistämmigen Gemeinschaft Berlins zu uns finden und werten
ihre Anwesenheit als unschätzbares Zeichen echter Menschlichkeit.
Gebet und stilles Gedenken
Vorträge:
Der Genozid an den Armeniern 1915/6: Befund und Ausblick aus
deutscher Sicht (Dr. phil. Tessa Hofmann)
Der Genozid an den Armeniern 1915/6: Befund und Ausblick aus
armenischer Sicht (Dr. rer. nat. Gerayer Koutcharian)
Musikalisches Rahmenprogramm: „Musik lindert Schmerzen“
Ort:
Ev. St. Marienkirche,
Karl-Liebknechtstr. 8,
10178 Berlin-Mitte
Verkehrsverbindung: S-Bhf. Alexanderplatz, Busse 100, 200
Spandauer Straße/Marienkirche
Zeit: 24. April 2015, 18:00 Uhr
Veranstalter: Arbeitsgruppe Anerkennung – Gegen Genozid, für
Völkerverständigung e.V. (AGA) + Association of the European and
Armenian Experts e.V. (AEAE)
AGENDA TV ET RADIO
Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et
parutions mars-juin 2015
Le Collectif VAN réunit ici un listing des émissions télévision et
radio, de mars à juin 2015, ainsi que les numéros spéciaux de la
presse magazine, à propos du génocide arménien dont on
commémore le centenaire le 24 avril 2015.
Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions mai 2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87488
Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions avril 2015 - I
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87486
Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions avril 2015 - II
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87489
Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions mars 2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87487
URL :
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86426
RUBRIQUE AGENDA
RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS
Agenda - Financement participatif pour le film
"Choeurs en exil"
Agenda - Financement participatif pour le film "Choeurs en exil" Collectif VAN - www.collectifvan.org - Un appel à boucler de toute
urgence le financement du film "Choeurs en exil", initié par Aram
et Virginia Kerovpyan, bien connus du public de la Péniche Anako,
est mis en ligne sur le site de crowdfunding Ulule. Les dons
atteignent à ce jour 59% du modeste montant souhaité (6000€).
Ils serviront à la promotion du documentaire en avril 2015, pour le
Centenaire du génocide arménien. "Pour transmettre une tradition
de chant ancestral Aram et Virginia, un couple d'Arméniens de la
diaspora, emmène une troupe d’acteurs européens dans un voyage
initiatique en Anatolie sur les lieux originels de cet art. Chemin
faisant, leur questionnement fait re-émerger la richesse d'une
culture anéantie: le chant et le théâtre deviennent alors langue de
création et de partage, souffle de vie." Découvrez ce beau projet et
faites un don si vous le pouvez pour contribuer à sa promotion. Le
film est soutenu par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la
PROCIREP et l’ANGOA | le Fond Odra (Fond Régional Silésien), le
PISF (Polish Film Institute), TVP Kultura et l’Institut Grotowski de
Wroclaw | la Fondation Anadolu Kültür à Istanbul, Andon Akayyan,
Louise & Béatrice Mast et André Gumuchdjian (donateurs privés
en Belgique).
Ulule
"CHOEURS EN EXIL" - un documentaire de création
Bande-annonce
SINGING IN EXILE (Choeurs en Exil)
Synopsis:
Pour transmettre une tradition de chant ancestral Aram et Virginia, un
couple d'Arméniens de la diaspora, emmène une troupe d’acteurs
européens dans un voyage initiatique en Anatolie sur les lieux originels de
cet art. Chemin faisant, leur questionnement fait re-émerger la richesse
d'une culture anéantie: le chant et le théâtre deviennent alors langue de
création et de partage, souffle de vie.
Tout le long de leur cheminement, Aram et Virginia vont à la rencontre de
témoins du passé, des restes oubliés sur les traces du Génocide Arménien.
Ils se souviennent et tentent de reculer le temps où le chant traditionnel
et liturgique disparaîtra.
Cet art menacé est de moins en moins employé dans les offices des
églises arméniennes et les générations actuelles s'intéressent peu à la
transmission de cette culture même si certains continuent d'y croire. Ces
derniers forment une minorité, à Paris, à Istanbul, et peut-être ailleurs…
page fb: https://www.facebook.com/singinginexile
AKN (chorale): http://akn-chant.org/fr
Teatr ZAR: http://www.teatrzar.art.pl/en/armine-siste
Une lettre de l'auteur:
A l’origine d’un projet de film, il doit y avoir pour nous, une rencontre avec
des hommes ou des femmes qui luttent avec courage et passion pour leur
vie ou celle des autres, qui gardent l’espoir malgré un passé tragique ou
qui se préparent à l’indicible drame pouvant faire irruption à n’importe
quel moment de notre vie.
Nous voulons transmettre leur part d’humanité et permettre ainsi à tout
un chacun d’imaginer un monde meilleur. Si le film en plus parvient à
«bousculer» les certitudes de celui qui le regarde, le pousse à reconsidérer
ses propres préjugés, s’il lui offre un point de vue différent sur le monde,
alors nous penserons avoir fait quelque chose d’utile et notre travail
trouvera son sens.
Comme disait Paul Eluard : « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des
rendez-vous ». Il en a été ainsi de notre rencontre avec Aram et Virginia
Kerovpyan.
Qui pourra jamais les consoler du Génocide de 1915, eux, dont le peuple a
été privé de justice, parce qu’on n’a pas voulu qu’elle ait lieu, et que le
temps qui passe a rendu impossible, puisque ceux qui ont été directement
impliqués sont morts ? Comment les consoler, eux et leurs frères
arméniens, aujourd’hui encore bafoués par les négationnistes avec la
complicité des indifférents, de ceux qui préfèrent garder le silence et des
faiseurs de beaux discours mensongers ? Si, tant que par peur et par
lâcheté, ou pour des intérêts économiques et financiers, on préfère nous
taire et couvrir la vérité de l’Histoire par un mensonge, le génocide – ne
nous y trompons pas – est encore en acte. Et à ceux qui osent dire : « Qui
peut s’intéresser aux Arméniens ? », nous répondons que nous sommes
tous responsables de ce qui continue à se passer, et nous sommes sûrs
que si nous ne faisons rien, tôt ou tard, cette haine jamais éteinte va
retomber sur nous tous avec d’autant plus d’horreur.
Mais quelle est la voie ?
Où trouver une lueur d’espoir ?
Aram et Virginia ont trouvé leur voie : ils chantent. Et leur chant est la
mémoire de tout un peuple. Ils ont compris une chose fondamentale que
beaucoup d’Arméniens et de Turcs (et cela pourrait s’étendre à bien
d’autres) n’ont pas encore compris : ce n’est pas par la haine, la colère ou
la rancœur que le changement aura lieu, mais bien à travers le dialogue,
en rétablissant la communication comme dans ce concept idéal de justice
réparatrice.
Aram et Virginia chantent non seulement pour les Arméniens, à l’intérieur
des églises, mais aussi dans des workshops, partout en Europe, dans des
concerts, ou lors de rencontres avec des villageois kurdes ou turcs ; et
leurs chants sont un souffle de vérité. Des chants «religieux» dans le plus
beau sens du terme, c’est-à-dire qu’ils relient. Ils relient la terre au ciel,
les morts aux vivants, les Arméniens aux Turcs, les fils des victimes aux
fils des bourreaux.
Un chant qui se propage et se partage.
Et cette lueur magnifique qu’ils sont parvenus à nous transmettre par leur
chant, nous essaierons de la transmettre à notre tour à travers ce
documentaire pour continuer à en inspirer d’autres avec l’espoir d’une
possible réconciliation.
Nathalie Rossetti
documentaire et qui a remporté de nombreuses reconnaissances dont: •
Award from the Public (ex æquo), Faito DOC Festival (Naples - August
2008) • Special Mention from the Jury, Premio Libero Bizzarri (San
Benedetto, Italy - November 2008) • Award for best European
documentary on Eastern Europe - Astra Film Festival (Sibiu, Romania November 2009) • Award for Best Film (ex æquo in the HUMAN LIFE
sector), Festival Cinema e Diritti (Naples - November 2009) • Special
Award for Human Rights 'ADEM DEMAÇI', One World Human Rights
International Documentary Film Festival in Prishtina 2009 (Kosovo –
December 2009) • Grand Prix for Creative Documentaries, 8th
International Human Rights Film Festival (FIFDH) - March 2010 (Paris)
Ainsi qu' avec "Yiddish Soul" un travail d'immersion dans la chanson
Yiddish et aussi traitant de sa transmission AUSSI dans des milieux nonjudaïques:
https://vimeo.com/20462628
(aussi sous forme de concert sur Arte France:
http://boutique.arte.tv/f1191-concertyiddishsoul)
Festivals:
• Jewish Motifs International Film Festival in Warsaw - Poland 2008 •
Chicago European Union Film Festival - USA, March 2006 • Jewish Eye
Film Festival - Israel 2006 • 20th Pärnu International Film Festival Latvia, July 2006 • Festival of Jewish Cinema - Australia 2006 • Festival di
San Benedetto del Tronto - Italy 2006 • Klezmer Musica Festival - Ancona,
Italy 2006 • Festival dei Popoli - Italy 2006 • International Jewish Film
Festival in Argentina (FICJA) - Argentina, November 2007 • San Francisco
Jewish Film Festival - USA 2007
A quoi va servir le financement ?
Notre documentaire a besoin de vous pour voir le jour...
Avec 6.000€ nous pourrions facilement:
- Assurer la fin du montage image (monteur image et assistant) > pour
des raisons de coproduction, les finitions sonores seront faites en bonne
partie en Pologne.
- Couvrir les coûts de promotion qui doivent se faire impérativement au
niveau international (France, Pologne, Belgique, Turquie, Arménie et Italie
et la diaspora arménienne aux Usa, Canada et Australie) auusi en vue du
centenaire de la commémoration du génocide en avril 2015 ...sans
promotion le film n'existe pas!
Si on parvenait à 7.500 € on, pourrait aussi espérer des:
- Sous-titrages et adaptations dans les langues suivantes: français,
anglais et polonais mais aussi en arménien, turc et italien
ENFIN, l'objectif de 10.000 pourrait 'bétonner' la promotion en nous
pemettant de:
- Organisation des trois principales avant-premières (Paris, Bruxelles et
Wroclaw)
- Deux attaché(s) de presse (Europe + USA/Canada&Australie) sont
réellement indispensables pour assurer une promotion efficace.
- Amorcer la communication autour d'un évènement en invitant
l'Ensemble AKN: https://vimeo.com/67084723) à une des avant-première
du film.
Ce film est un travail de très longue haleine et il a été mis en
chantier en 2008...
Même s'il est soutenu par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la
PROCIREP et l’ANGOA | le Fond Odra (Fond Régional Silésien), le PISF
(Polish Film Institute), TVP Kultura et l’Institut Grotowski de Wroclaw | la
Fondation Anadolu Kültür à Istanbul, Andon Akayyan, Louise & Béatrice
Mast et André Gumuchdjian (donateurs privés en Belgique) il n'est pas
encore complètement financé... Malheureusement Choeurs en exil n'a pas
eu le soutien des institutions belges (Centre du cinéma et Ateliers de
production) ce qui nous occasionne un cruel manque de trésorerie
éstimable à 50.000 environ. Votre soutien permettra, dans tous les cas,
une réelle visibilité du film et sa possible participation aux festivals et
projections parallèles.
Les 6 000 € de cette campagne de crowdfounding vont nous permettre, en
tout les cas, de finaliser le documentaire proprement dit et dans le délai
prévu de début 2015 (très important vu que la sortie du film est AUSSI
liée à la commémoration du centenaire du génocide)
A propos du porteur de projet
Pourquoi filmons-nous?
Bio-filmographie de Nathalie Rossetti (certains films visibles sur:
https://vimeo.com/borakfilms)
Après des études à l’Université DAMS de Bologne et l’école de théâtre de
Orazio Costa à Florence Nathalie Rossetti travaille dans le secteur de
l’audiovisuel comme scénariste, documentariste et assistante à la
réalisation pour réalisateurs et producteurs (en Italie et Belgique).
A partir de 2000, avec son mari Turi Finocchiaro, ils réalisent et
produisent leurs propres documentaires de création. Nathalie Rossetti est
particulièrement sensible aux sujets liés à l’Art, l’Anthropologie et la
Justice.
En 2007 elle crée en Italie le «Faito Doc Festival» un Festival International
du documentaire.
2006 "Yiddish Soul"
2008 "Au delà de la Vengeance "
2009"Plein ciel"
"Au-delà du ring"
2014 "La fabuleuse histoire de Sevgi et Andon" .
http://fr.ulule.com/singing-in-exile/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85640
Agenda - Reportages sur l'identité arménienne en
Turquie : "Aksor, le retour des enfants arméniens"
Agenda - Reportages sur l'identité arménienne en Turquie :
"Aksor, le retour des enfants arméniens" - Collectif VAN -
www.collectifvan.org - Pendant deux semaines, du 12 au 26 avril
2015, le collectif de journalistes indépendants We Report suivra le
parcours de neuf Français de la diaspora arménienne dans le sudest de la Turquie, près de la frontière syrienne. D’Adana, la grande
ville du sud, aux villages de l’Anatolie profonde, en passant par
Diyarbakir, la « capitale » du Kurdistan turc, jusqu'à Istanbul, à
l’occasion du centenaire de la commémoration du génocide
arménien. Le voyage servira de fil rouge à un reportage
multimédia (texte, photos, sons, vidéo) sur l’identité arménienne
en Turquie. Le collectif "We Report" lance une campagne de
collecte de fonds qui serviront à couvrir les frais de reportage.
We Report présente
Aksor, le retour des enfants arméniens
------Présentation détaillée du projet
"Aksor", աքսոր : la déportation, l'exil.
(Projet soutenu par le Centre national de la mémoire arménienne (CNMA),
le Club de la presse de Lyon, Profession pigiste et L'Atelier des médias)
L’HISTOIRE
Dans la nuit du 24 au 25 avril 1915, entre 235 et 270 intellectuels sont
arrêtés à Constantinople. Des médecins, des journalistes, des avocats, des
hommes politiques. Parce qu’ils sont Arméniens, ils sont enfermés,
déportés puis, pour la plupart, assassinés. Cet épisode sanglant marque le
début de l’un des génocides les plus tragiques du XXe siècle, qui coûtera
la vie à près d’1,5 million Arméniens.
Cent ans plus tard, ils sont 9 à oser le voyage du retour. Des déracinés,
attachés à une terre ancestrale qui leur « colle à la peau ». Arpig,
Edouard, Annie… Tous sont des petits-fils et arrières-petites-filles de
rescapés du génocide. De Décines, « la petite Arménie » de la banlieue
lyonnaise, jusqu’au sud-est de la Turquie, en plein cœur de l’ « Arménie
historique », ils partent en quête d’identité et de mémoire. Pour certains,
c’est le quarantième voyage. Pour d’autres, c’est la première fois.... Cent
ans après, ils suivent les traces du génocide de leurs ancêtres.
LE PROJET
Pendant deux semaines, du 12 au 26 avril 2015, le collectif de journalistes
indépendants We Report suivra le parcours de neuf Français de la diaspora
arménienne dans le sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne.
D’Adana, la grande ville du sud, aux villages de l’Anatolie profonde, en
passant par Diyarbakir, la « capitale » du Kurdistan turc, jusqu'à Istanbul,
à l’occasion du centenaire de la commémoration du génocide arménien,
toujours officiellement nié par les autorités turques.
UN REPORTAGE MULTIMEDIA
Le voyage servira de fil rouge à un reportage multimédia (texte, photos,
sons, vidéo) sur l’identité arménienne en Turquie. À travers la question de
la reconnaissance du génocide, se détachent des histoires fortes de
survivants, surnommés les « restes de l’épée », de familles islamisées,
d’enfants cachés, d’églises dévastées et de tabou arménien. Un voile qui
commence à se lever depuis l’assassinat tragique et médiatisé en 2007 du
journaliste turc d’origine arménienne, Hrant Dink.
Les reportages ont pour vocation d’être publiés dans la presse française et
européenne, sur des supports web, radio et papier. Le collectif collabore
avec différents médias européens, parmi lesquels Radio France
Internationale (RFI), Mediapart, Slate, La Tribune de Genève ou Les
Inrockuptibles.
QUI SOMMES-NOUS ?
We Report est un collectif international de journalistes indépendants créé
en juillet 2014.
L’objectif est de développer des projets communs, multimédias et
transfrontaliers, en toute indépendance éditoriale. Basés dans 7 pays, ses
journalistes collaborent avec la presse francophone (RFI, Europe 1, Le
Monde, Libération, Mediapart, Slate, La Tribune de Genève, RTS, La
Cité…), mais aussi européenne (Die Zeit, Der Spiegel, Der Standard, La
Stampa, Il Corriere della Sera…).
------Quatre journalistes de We Report, Jean-Baptiste Cocagne, Daphné
Gastaldi, Pierre Gouyou Beauchamps et Mathieu Martiniere sont du
voyage en Turquie :
Jean-Baptiste Cocagne
Journaliste de radio, il s’est plongé pendant deux ans dans la culture
arménienne au sein de Radio Arménie, à Lyon. Après un voyage en
Arménie en 2011, Jean-Baptiste a couvert les débats au Parlement
français à propos de la proposition de loi Boyer sur la pénalisation de la
négation du génocide, en 2012. Aujourd'hui installé à Rome depuis deux
ans, il continue à suivre de près l'actualité de la communauté arménienne.
Dans le projet, il sera à Istanbul pour suivre des Turcs qui ont récemment
découvert leurs racines arméniennes, et pour qui le 24 avril ne sera
désormais plus une date comme les autres.
Daphné Gastaldi
Journaliste radio et presse écrite sur le projet, co-fondatrice du collectif
We Report, Daphné Gastaldi collabore avec Radio France Internationale,
France Télévisions ou encore Slate et Lyon Capitale. Dernièrement,
Daphné a réalisé de nombreux reportages sur les questions des
migrations. Marquée par ses études d’histoire, elle s'intéresse à la
question de la récupération de la mémoire arménienne.
Pierre Gouyou Beauchamps
Journaliste indépendant depuis 2007, photographe et rédacteur sur le
projet, ce Lyonnais d'adoption travaille à la fois sur des sujets de société
pour L’Humanité et sur des grands reportages pour des publications
nationales comme Terre sauvage, Alpes magazine ou le Journal du WWF.
Le voyage et le reportage sont ses deux moteurs.
Mathieu Martiniere
Journaliste presse écrite et web sur le projet, basé à Lyon et indépendant
depuis 2011, Mathieu Martiniere collabore sur des sujets de société pour
la presse française (Slate, Mediapart, RFI, Lyon Capitale) et européenne
(La Tribune de Genève, Die Zeit). Il s’est notamment spécialisé sur les
questions d’immigration et a signé plusieurs reportages sur la liberté
d’expression en Turquie pour Les Inrockuptibles et Le Mouv’.
------À quoi servira la collecte ?
La collecte servira à couvrir les frais de reportage des quatre journalistes
de We Report en Turquie, du 12 au 26 avril 2015 (transports,
hébergement, fixeurs). A savoir :
- Transports (x4) : avions AR Lyon-Istanbul (1 150 €) + vols intérieurs
(800 €) + transports terrestres (400 €) = 2 350 €
- Hébergement (x4) = 1 150 €
- Fixeur/Traducteur : 1 000 €
Au-delà des frais de reportages, le dépassement des dons de campagne
servira au développement d’un webdocumentaire et à l’organisation
d’expositions-débats avec les journalistes et nos partenaires : le Centre
national de la mémoire arménienne (CNMA), le Club de la presse de Lyon,
Profession pigiste et l’Atelier des médias.
------Voir la vidéo :
Aksor, le retour des enfants arméniens. VOST English
http://youtu.be/7V80YY8r2yM
http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/aksor-le-retour-desenfants-armeniens
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85814
Agenda - Pétition pour sauver le Musée arménien de
France
Agenda - Pétition pour sauver le Musée arménien de France www.collectifvan.org - Inauguré à Paris en 1953 en présence du
Président de la République Française, le Musée Arménien de
France abrite des œuvres inestimables, dont certaines furent
exposées au Musée du Louvre. Ses collections, réunies par les
descendants des victimes du Génocide de 1915, ont été léguées à
l’État Français en 1978 et reconnues d’utilité publique.
Aujourd’hui, le Musée Arménien va disparaître à cause du
Ministère de la Culture. "Monsieur Hollande, Madame Pellerin, au
nom de l’Histoire, au nom de la Culture, au nom du respect du legs
que la France a reçu et accepté, permettez la réouverture du
Musée Arménien de France" demande une Pétition en ligne sur le
site Change.org.
Sauvez le Musée Arménien de France
Inauguré à Paris en 1953 en présence du Président de la République
Française, le Musée Arménien de France abrite des œuvres inestimables,
dont certaines furent exposées au Musée du Louvre. Ses collections,
réunies par les descendants des victimes du Génocide de 1915, ont été
léguées à l’Etat Français en 1978 et reconnues d’utilité publique.
Aujourd’hui, le Musée Arménien va disparaître.
Nous demandons que l’Etat respecte l’héritage qu’il a reçu et
permette la réouverture du Musée Arménien de France.
Des salles d’exposition très convoitées…
En août 2011, projetant des travaux dans l’immeuble parisien qu’il
occupe, le Ministère de la Culture demande au Musée Arménien de
France de déplacer temporairement ses collections, tout en lui
assurant un retour à l’identique dans ses salles à l’issue des travaux, en
mai 2012.
Mais une fois les travaux terminés, le Musée Arménien se voit
interdire son retour, le Ministère de la Culture refusant de libérer les
salles qui servent désormais de débarras.
Le musée se lance alors dans un véritable combat, alerte tous les services
de l’Etat, demande au Ministère le respect de ses engagements, mais
aucune réponse n’est apportée.
Plus inquiétant, début 2014, les serrures de l’immeuble parisien sont
soudainement changées : l’accès au Musée Arménien est donc
maintenant totalement impossible, et nul ne sait ce qu’il est advenu
d’une partie de ses collections restées à l’intérieur de l’immeuble.
Le Musée Arménien de France, témoin du parcours d’un Peuple.
Ce témoignage culturel unique, illustrant 3 000 ans d’Histoire, et
regroupant près de 1 200 œuvres, certaines transmises au péril de
leur vie par les survivants du génocide, va s'éteindre.
Aujourd'hui, cet héritage culturel va disparaître. L’Etat en est le
fossoyeur silencieux, alors même qu’il s’apprête à commémorer en 2015,
le centenaire du génocide arménien.
Monsieur Hollande, Madame Pellerin, au nom de l’Histoire, au nom
de la Culture, au nom du respect du legs que la France a reçu et
accepté, permettez la réouverture du Musée Arménien de France.
Comité de soutien au Musée Arménien de France
Pour la pétition cliquez sur
https://www.change.org/p/fleur-pellerin-sauvez-le-muséearménien-de-france
http://www.le-maf.com
Facebook : https://www.facebook.com/ArmenianMuseumOfFrance
Twitter : Armenian Museum (@Musarmen) | Twitter
https://twitter.com/Musarmen
https://www.change.org/p/fleur-pellerin-sauvez-le-mus%C3%A9earm%C3%A9nien-de-france
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85946
Agenda - Film sur l'Arménie : Crowdfunding pour
aider le projet "Resident Forever"
Agenda - Film sur l'Arménie : Crowdfunding pour aider le projet
"Resident Forever" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Lyang
Kim aborde le travail de finition de son film Resident Forever dédié
à l'Arménie. Lyang est documentariste, elle se consacre à la
question de la frontière (conflictuelle) et de la vie (souvent
heureuse) dans de telles régions. Lyang Kim cherche à financer
une partie de la postproduction (mixage et étalonnage) par
crowdfunding. Elle a été attirée par l’Arménie pour des raisons
évidentes : un petit pays, chargé d’histoire, aux frontières
difficiles. Elle y a passé au total 3 mois entre 2013 et 2014, et est
revenue avec un matériel splendide, d’où elle tire un long métrage
actuellement en phase finale de montage, Resident Forever. Voici
donc un appel à contribution ; quel qu'en soit le montant, elle vous
vaudra la reconnaissance de Lyang Kim (et les «récompenses»
décrites sur le site touscoprod). €2,970 ont déjà été levés sur les
€4,000 minimum pour boucler le budget.
touscoprod
Lyang Kim aborde le travail de finition de son film Resident Forever dédié
à l'Arménie. Lyang est documentariste, elle se consacre à la question de la
frontière (conflictuelle) et de la vie (souvent heureuse) dans de telles
régions. Lyang Kim cherche à financer une partie de la postproduction
(mixage et étalonnage) par crowdfunding. Son premier long métrage,
Dream House by the Border (2013, à la frontière des deux Corées) a été
sélectionné au festival de Busan, au FIFE à Paris et montré dans plusieurs
autres festivals.
Elle a été attirée par l’Arménie pour des raisons évidentes : un petit pays,
chargé d’histoire, aux frontières difficiles. Elle y a passé au total 3 mois
entre 2013 et 2014, et est revenue avec un matériel splendide, d’où elle
tire un long métrage actuellement en phase finale de montage, Resident
Forever . Comme il arrive parfois en cinéma, elle rencontre des problèmes
de production.
Grâce entre autres à l'aide généreuse de certains, plus des deux tiers de
la somme nécessaire sont déjà assurés, mais la campagne se termine
dans 12 jours, et si le plancher fixé n'est pas atteint, les sommes versées
seront remboursées. Voici donc un appel à contribution ; quel qu'en soit le
montant, elle vous vaudra la reconnaissance de Lyang Kim (et les
«récompenses» décrites sur le site touscoprod).
€2,970 ont déjà été levés sur les €4,000 minimum pour boucler le budget.
Vous trouverez les détails du financement participatif à cette adresse :
http://www.touscoprod.com/en/project/produce?cleanname=residentfore
ver
Si vous ne pouvez pas ou ne souhaitez pas contribuer financièrement,
peut-être pouvez-vous transmettre cette information autour de vous, ce
qui est aussi une aide appréciable.
http://www.touscoprod.com/en/project/produce?cleanname=residentfore
ver
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87423
Agenda - Paris : Commémoration du Centenaire du
génocide
Agenda - Paris : Commémoration du Centenaire du génocide Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose le programme des événements commémoratifs marquant
le centième anniversaire du génocide arménien qui auront lieu à
Paris. Nota CVAN : Le dernier programme mis en ligne par le CCAFMission 2015 sur son site date du 22/01/2015 (!) et est à
télécharger ICI. En l'absence de toute information réactualisée, les
informations réunies ci-dessous sont celles glanées par le Collectif
VAN ou communiquées par les institutions françaises et par les
associations arméniennes que Mission 2015 était supposée
fédérer.
Du 3 avril au 30 septembre : Exposition au Mémorial de la Shoah «
le génocide des Arméniens en 1915 : Stigmatiser, exclure, détruire
» (Claire Mouradian- Yves Ternon -Haroutioun Kevorkian)
Mini-site dédié à cette exposition : Le génocide de l'Empire ottoman
Agenda - Paris/Exposition au Mémorial de la Shoah « Le génocide des
Arméniens en 1915»
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86406
-------------------------------Du mercredi 29 avril au samedi 4 juillet 2015
Arménie 1915, Centenaire du génocide
Hôtel de ville de Paris / Salle des Prévots
Place de l’Hôtel de ville 75004 Paris
Entrée libre
Agenda - Hôtel de Ville de Paris : Exposition Arménie 1915, centenaire du
génocide
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86796
-----------------------------du 16 avril au 2 mai
Paris accueillera dans ses salons du 16 avril au 2 mai prochain, la nouvelle
exposition de Francine Mayran “Témoigner de ces Vies“.
Exceptionnellement enrichie de nouvelles toiles et de céramiques sur les
mémoires de la Shoah, du génocide arménien ainsi que de celui des Tutsis
au Rwanda ; cette exposition se situe dans la continuité du parcours
européen entrepris par Francine Mayran.
Après une première visite commentée le 16 avril à 18h30, le vernissage
officiel aura lieu le mercredi 22 avril à 18h30 en présence de Mme Bürkli,
maire du 9ème arrondissement, de survivants de la Shoah et de
descendants de victimes du génocide arménien.
(Mairie du 9ème arrondissement - 6 rue Drouot - 75009 Paris)
--------------------------------UN 24 AVRIL EXCEPTIONNEL
à 18 h
Ravivage de la flamme du soldat inconnu à l’Arc de triomphe avec
l’ANACRA
*********
La cérémonie du ravivage de la Flamme a été compactée afin d'arriver à
temps à la statue de Komitas pour la prise de parole du Premier Ministre,
annoncée vers 19H15.
- Il est vivement conseillé d'arriver à l'angle de la Rue Balzac et des
Champs Elysées avant 17 H 45.
- A 18 H précises, la musique militaire ouvrira le défilé d'une ampleur
inhabituelle, cette année.
- Les nombreuses gerbes ( une trentaine ) seront portées par les élèves
de l'Ecole Tarkmantchadz et les Scouts arméniens, suivies par les
drapeaux.
- L'ambassadeur d'Arménie, le Primat ainsi que le Représentant du Haut
Karabagh et de nombreux élus marcheront avec nous sur les Champs
Elysées.
- Puis le ravivage de la Flamme, les hymnes nationaux, et une surprise....
- A l'issue de la cérémonie, dispersion rapide pour rejoindre les cars qui
seront mis en place autour du périmètre de l'Etoile.
- Les cars partiront, très rapidement, sous escorte de motards de la police
afin que nous puissions être présents à l'arrivée du Premier Ministre.
****************
19:15 Les cloches des églises de France sonnent en mémoire des victimes
(d'autres informations situent cet événement au soir du 23 avril et non du
24)
Minute de silence au Parlement
--------------------------------26 avril : Messe du Centième Anniversaire du Génocide de 1915 à Notre
Dame de Paris (Église catholique arménienne)
------------------------------3 mai au 31 mai : Exposition « 1915, le Golgotha des femmes »
(Hélena Demirdjian, CBAF .Mairie du 9 ème arrondissement)
----------------------------25 mai : Messe célébrée à Lisieux en présence de représentants du
Vatican
----------------------------27 28 Mai 2015 : Colloque de l’ AFAJA à la Maison du Barreau sur le
thème « 100 ans après le génocide les Arméniens face à la Justice
»
----------------------------------Mai : 5 ème Assise Nationale de lutte contre le négationnisme « Il y a
100 ans le génocide des Arméniens » organisée par l ’ESG
Management School en partenariat avec le CCAF et la ville de Paris
---------------------------------Mai : Exposition « Le génocide des Arméniens de 1915 » (MIGAE) à
la mairie du Xème (UCFAF),
----------------------------------Mai 2015 : hors série de la Règle du jeu et de Nouvelles d’Arménie
Magazine « De Jaurès à BHL les grands textes français sur la cause
arménienne »
--------------------------------19 Juin 2015 : Colloque « Justice et réparations pour le peuple
arménien » à l’Assemblée Nationale (CDCA) en présence du Catholicos
de Cilicie Aram 1er
------------------------------Septembre ou novembre 2015 : Hommage militaire aux généraux
français cérémonies aux Invalides (ANACRA / CCAF) en présence du
Ministre des Anciens Combattants
-------------------------------22-25 octobre : 100 œuvres pour 100 ans - vente exceptionnelle
d’œuvre unique au profit de l’association Aram (Galerie Sobering - FIAC)
------------------------------
24 octobre : Théâtre « le patient de l’hôpital de Villejuif » au
théâtre Montmartre Galabru par l’AFTAF
TÉLÉCHARGER :
Commémoration du Centenaire du génocide arménien : Le programme
http://www.collectifvan.org/pdf/11-59-12-15-04-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87505
Agenda - Paris/24 avril : « Mémoire arménienne » de
Jacques Kébadian
Agenda - Paris/24 avril : « Mémoire arménienne » de Jacques
Kébadian - Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'occasion du
centenaire du génocide arménien une rencontre avec le réalisateur
Jacques Kébadian est organisée au Café Politique (32 rue SaintYves 75014 Paris (métro Alésia)). Il est prévu la projection de son
film unique sur le sujet « Mémoire arménienne ». Il retrace par
des témoignages, des documents et un commentaire historique, le
génocide des Arméniens à partir de 1915 dans l’Empire ottoman.
Vendredi 24 avril à 18h30
Le centenaire du génocide arménien
Projection « Mémoire arménienne » film unique sur le sujet
Il retrace par des témoignages, des documents et un commentaire
historique, le génocide des Arméniens à partir de 1915 dans l’Empire
ottoman. Les survivants du massacre arménien, réfugiés, apatrides ou
orphelins arrivèrent à Marseille. Ce sont ces rescapés qui témoignent ici.
Par leurs mots simples, ces étrangers, intégrés à leur terre d'accueil et
silencieux jusqu'alors, reconstituent le puzzle d'une mémoire enfouie dans
le brouillard du temps.
Rencontre avec le réalisateur Jacques Kébadian
Adresse : Le Café Politique - 32 rue Saint-Yves 75014 Paris (métro
Alésia)
Entrée libre
Renseignements www.paris14.pcf.fr
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87815
Agenda - Clermont-Ferrand : Commémoration du
génocide arménien
Agenda - Clermont-Ferrand : Commémoration du génocide
arménien - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'association
"Rencontres et Culture arménienne" vous invite aux événements
commémoratifs marquant le centième anniversaire du génocide
arménien, qui auront lieu du 18 au 26 avril 2015 à ClermontFerrand.
Clermont-Ferrand
Centenaire du génocide arménien
L'association "Rencontres et Culture arménienne" vous invite aux
événements commémoratifs marquant le centième anniversaire du
génocide arménien, qui auront lieu du 18 au 26 avril 2015 à ClermontFerrand.
Programme
---------Vendredi 24 avril 2015
13
16
17
19
h
h
h
h
: Présence de l'association R.C.A. Place de Jaude
30 : Défilé vers la place des Vignerons
: Discours du maire
: Rencontre Salle Poly à Monferrand - Film, danses arméniennes, etc.
---------Dimanche 26 avril 2015
Messe à l'église de Chamalières - 16 h 30
Adresse :
30 Avenue Joseph Claussat,
63400 Chamalières, France
http://www.clermont-ferrand.fr/CENTENAIRE-DU-GENOCIDE-ARMENIEN22003.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87361
Agenda - Septèmes-les-Vallons: Commémoration du
100ème anniversaire du génocide arménien
Agenda - Septèmes-les-Vallons: Commémoration du 100ème
anniversaire du génocide arménien - Collectif VAN www.collectifvan.org - André Molino, maire de Septèmes-lesVallons le Conseil municipal et l’association culturelle des Français
d’origine arménienne de Septèmes-les-Vallons et de ses environs
seraient honorés de votre présence le samedi 25 avril 2015 lors de
la commémoration du 100ème anniversaire du génocide arménien.
A cette occasion sera inauguré le nouveau monument du rondpoint du 24 avril 1915.
Commémoration du 100ème anniversaire du génocide arménien
André Molino, Maire de Septèmes-les-Vallons
le Conseil municipal et l’association culturelle des Français d’origine
arménienne de Septèmes-les-Vallons et de ses environs seraient honorés
de votre présence le samedi 25 avril 2015 lors de la commémoration du
100ème anniversaire du génocide arménien.
A cette occasion sera inauguré le nouveau monument du rond-point du 24
avril 1915.
9h45 office de requiem en l'église Sainte Anne de Septèmes-les-Vallons
par le Père Dertad Bazikyan
10h30 formation du cortège et marche jusqu'au rond point du 24 avril
1915.
Prises de paroles.
Inauguration officielle du nouveau monument en hommage aux Arméniens
massacrés durant le génocide
11h00 Dépôt de gerbes au rond-point du 24 avril 1915
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87574
Agenda - Saint-Mandé : Exposition "Et maintenant
survivre et transmettre"
Agenda - Saint-Mandé : Exposition "Et maintenant survivre et
transmettre" - Collectif VAN -www.collectifvan.org – Une
exposition de Francine Mayran "Et maintenant survivre... et
transmettre" des peintures et céramiques commémorant la Shoah
avec des toiles inédites memoire de la libération des camps,
mémoire du génocide arménien et mémoire du genocide des Tutsi
au Rwanda. L'exposition sera visible du 14 au 26 avril à la mairie
de Saint-Mandé, sous le haut patronnage de son excellence Yossi
Gal, Ambassadeur d'Israel en France.
Du 14 au 26 avril
"Et maintenant survivre... et transmettre"
exposition de Francine Mayran
Venez partager avec l'artiste une visite commentée
Mairie de Saint-Mandé
10 Place Charles Digeon
94160 Saint-Mandé
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87359
Agenda - France 24 : Programmation spéciale pour
commémorer le centenaire du génocide arménien
Agenda - France 24 : Programmation spéciale pour commémorer
le centenaire du génocide arménien - Collectif VAN www.collectifvan.org - Depuis le 18 et jusqu’au 24 avril prochain,
à l’occasion des commémorations du centenaire du génocide
arménien, France 24 propose une programmation spéciale en
français, en anglais et en arabe. Correspondants, envoyés
spéciaux, invités, reportages : la chaîne met en place un dispositif
exceptionnel en France et en Arménie pour rendre compte sur ses
trois antennes des enjeux mémoriel et politique de ce centenaire.
Programmation spéciale
Commémorations du centenaire du génocide arménien
Depuis le 18 et jusqu’au 24 avril prochain, à l’occasion des
commémorations du centenaire du génocide arménien, France 24 propose
une programmation spéciale en français, en anglais et en arabe.
Correspondants, envoyés spéciaux, invités, reportages : la chaîne met en
place un dispositif exceptionnel en France et en Arménie pour rendre
compte sur ses trois antennes des enjeux mémoriel et politique de ce
centenaire.
Découvrir la bande-annonce :
https://youtu.be/nHKjwfpkB1s
Programme prévisionnel* :
Du 18 au 24 avril :
REPORTERS - Première diffusion samedi 18 avril à 22h10 (en
multidiffusion)
Format : 17mn
Présentation : Antoine Cormery
L’émission de grands reportages de France 24 est consacrée aux turcs
d’origine arménienne qui redécouvrent leurs racines cachées. Une
démarche forte qui rencontre de nombreux obstacles et qui brise l’un des
plus gros tabous de la République turque moderne.
Un reportage d’Achren Verdian et Johan Bodin.
En savoir plus: France24/Reporters : Les Arméniens cachés de Turquie
------------------------------------Les 23 et 24 avril :
FOCUS - Premières diffusions à 06h45 (en multidiffusion)
France 24 consacrera deux reportages long format à deux villes qui
concentrent d’importantes communautés arméniennes : la ville libanaise
d’Anjar, dans la plaine de la Bekka, et Marseille, berceau de la
communauté arménienne de France.
Reportage au Liban de Selim El Meddeb et Adam Pletts.
Reportage à Marseille de Noufissa Charai et Luke Shrago.
------------------------------------Le 24 avril :
Dès 06h30 et tout au long de la journée, France 24 retransmettra en
direct et en trois langues les cérémonies qui se tiendront dans la capitale
arménienne, en présence de nombreux chefs d’Etat.
A 12h15, l’émission culturelle de France 24 A l’affiche ! ( Encore ! sur la
chaîne en anglais) sera également dédiée aux artistes arméniens avec une
émission spéciale réalisée à Erevan. Sonia Patricelli et Eve Jackson
recevront notamment Tigram Hamazyan, pianiste de jazz, et le
photographe Antoine Agoudjian.
La chaîne ponctuera également ses éditions d’information par des
interventions et des reportages de ses correspondants et envoyés
spéciaux en Arménie, en France et à travers le monde. Enfin, cette
programmation spéciale sera agrémentée par la rediffusion d’extraits des
récents entretiens exclusifs avec les présidents arménien et turc, Serge
Sarkissian et Recep Tayyip Erdogan.
---------------------------France24.com proposera aussi un webdocumentaire inédit consacré aux
survivants du génocide de 1915 qui ont réussi à transmettre leur histoire
et leur culture millénaire aux générations suivantes. Les internautes
pourront découvrir quelques portraits de descendants de rescapés qui ont
repris le flambeau en cultivant, à leur manière, l’héritage de tout un
peuple (bande - annonce : https://youtu.be/Oxj7BG5tuT4 ).
*heure de Paris
A propos de France 24, une chaîne du groupe France Médias Monde
(france24.com)
Lire aussi:
France24/Reporters : Les Arméniens cachés de Turquie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87638
Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions mars-juin 2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86426
TÉLÉCHARGER :
France 24 : Programmation spéciale
Agenda - LCP/Public Sénat : "Turquie, le printemps
des Arméniens"
Agenda - LCP/Public Sénat : "Turquie, le printemps des
Arméniens" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Samedi 18
avril 2015 à 22h00, première diffusion sur Public Sénat du
documentaire "Le printemps des Arméniens" réalisé par Gilles
Cayatte. Guillaume Perrier, journaliste, est co-auteur de ce
documentaire. Il signe également avec la journaliste Laure
Marchand et le dessinateur Thomas Azuélos, une bande dessinée
documentaire, Le Fantôme arménien, parue le 2 avril 2015 aux
éditions Futuropolis. Laure Marchand et Guillaume Perrier sont
également auteurs de La Turquie et le fantôme arménien. Sur les
traces du génocide, paru chez Solin, Actes Sud, en 2013, avec une
préface de Taner Akçam.*
Docu-info - Société | Inédit | 2015 | 60min. ( 22H00 / 23H00 )
sur Public Senat - LCP AN
Rediffusions de Le Printemps des Arméniens
Public Senat - LCP AN
Le 25/04/2015 à 15:15
Le 26/04/2015 à 10:00
Le 29/04/2015 à 12:30
Public Senat 24/24
Le 25/04/2015 à 15:15
Le 26/04/2015 à 10:00
Le 29/04/2015 à 12:30
Turquie, le printemps des Arméniens
Prochaine diffusion TV :
Samedi 18 Avril à 22h00
Programme LCP - Public Senat
Société - France - 2014 Durée : 1h00
Réalisé par : Gilles Cayatte
Résumé du programme
Un siècle après le génocide arménien, et après cent ans de négationnisme,
les survivants des massacres entrevoient de nouveau un avenir en Turquie.
La parole se libère, les Arméniens islamisés de force se convertissent à
nouveau et la population issue de la diaspora ose enfin revenir sur la terre
de ses ancêtres.
Lire aussi:
Laure Marchand et Guillaume Perrier, La Turquie et le fantôme arménien.
Sur les traces du génocide
http://eac.revues.org/408
Agenda - À paraître le 2 avril 2015 : Bande dessinée "Le Fantôme
arménien" http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85490
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87514
Agenda - Le mois d’Arménie à l’université Toulouse 1
Capitole
Agenda - Le mois d’Arménie à l’université Toulouse 1 Capitole Collectif VAN - www.collectifvan.org – Quatre expositions pour
découvrir l’Arménie, son histoire, son fardeau, sa culture et sa
richesse artistique : "sur l'Arménie, la foi des montagnes " ; "Le
génocide des Arméniens" ; Peintures contemporaines arméniennes
; Artisanat et instruments de musique arméniens ; Présentations
de documents de la Bibliothèque universitaire de l’Arsenal et du
Centre Culturel Franco-Arménien de Midi-Pyrénées. Bibliothèque
universitaire de l’Arsenal -2, rue du Doyen Gabriel Marty Toulouse ,Lundi-vendredi : 9h-22h ; Samedi : 9h30-17h30 - Entrée
libre et gratuite.
----------------------------------------------------------------------------------Vendredi 24 avril, Cérémonies commémoratives du Centenaire du
génocide des Arméniens
17h : Messe de Requiem, à la mémoire des victimes du génocide des
Arméniens, officiée par Mgr Robert Le Gall en la Cathédrale Saint-Etienne
de Toulouse
18h : commémoration solennelle au monument aux morts en présence du
Maire de la Ville de Toulouse, les représentants des collectivités locales,
territoriales, des autorités publiques et en présence des porte-drapeaux.
Intervention des écoliers arméniens de Toulouse et des environs.
18h45 : marche vers la Place d’Arménie
19h : cérémonie, avec la participation des écoliers arméniens de
Toulouse, de dévoilement par le Maire de Toulouse d’une plaque en
hommage aux victimes du génocide des Arménien sur le Khatchkar (stèle
arménienne) offert par l’Arménie reconnaissante du soutien prodigué lors
du séisme de 1988.
20h : collation arménienne au cinéma ABC
21h : projections de deux films consacrés au génocide des Arméniens :
- court-métrage « Manoug, le sans souci », retraçant le destin d’un ancien
membre de la Communauté arménienne de Toulouse, rescapé du
génocide, en présence de son fils Bernard.
Picture
- projection du film « L’Arbre », écrit et réalisé par Hakob Melkonyan, en
présence du réalisateur.
« L’Arbre » est l’histoire de ma grand-mère Azniv Martirossian. C’est elle
qui m’a raconté le génocide de 1915 dont elle fut la seule survivante des
38 membres de ma famille. Involontairement, cela est devenu une partie
de ma vie. J'étais si profondément impressionné que j’ai le sentiment
d’avoir tout vu de mes propres yeux. Ses récits sur les massacres des
enfants se sont imprimés dans ma conscience. Je me souviens que lorsque
ma grand-mère me racontait son histoire, elle devenait parfois silencieuse
et son visage restait distant, froid ; elle disait qu’elle ne se souvenait plus
de rien. Plus tard, après sa mort, j'ai compris qu'elle se souvenait de tout
mais qu’elle ne voulait pas gâcher notre insouciance d’adolescents avec
ses récits d’horreurs perpétrés par le gouvernement turc. Après un siècle
de séparation, ponctué par le souvenir et une lettre, le silence, mon
silence, va peut-être trouver une parole. Je reviens en Anatolie qui fut
autrefois l’Arménie occidentale, pour refaire le parcours de sa déportation.
Produit par Cinérgie Productions ([email protected]),
membre de l'APIAMP (Association des Producteurs Audiovisuels de MidiPyrénées)Souscription pour le film L'Arbre écrit et réalisé par Hakob Melkonyan.
20 € le DVD avec bonus + port offert (pour 5 DVD commandés, le 6ème
est offert).
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87142
Agenda - Marseille/Centenaire du génocide arménien
: tables rondes "
L’immigration arménienne se raconte au pluriel" www.collectifvan.org - Dans le cadre du centenaire du génocide
arménien la Ville de Marseille organise des tables rondes sur le
thème "L’immigration arménienne se raconte au pluriel" avec
l’association Paroles vives. Autour de la table, les témoins et les
historiens échangeront des savoirs et des expériences, ponctués
par la diffusion d’extraits de témoignages récoltés auprès de la
communauté arménienne du département en 2008 (Archives
départementales, 18 Rue Mirès - 13003 Marseille).
Marseille.fr
Jeudi 28 mai à 18h30
Des cultures arméniennes en exil : entre échange et permanence
Avec Martine Hovanessian, anthropologue, URMIS, Université Paris
Diderot et Karine Michel, anthropologue, IDEMEC, Aix Marseille Université.
“Je sais qu’il y a des choses dans la culture arménienne qui me touchent,
me parlent [...] Mais à côté de ça, je me sens pas plus Arménien que
Français […] Je crois qu’aujourd’hui quand tu es enfant, en France, de
troisième génération d’Arméniens ou de n’importe quel autre immigré ou
exilé, je crois que tu es fait d’identités multiples ou de bribes et que tu vas
faire avec et essayer de construire quelque chose de propre à toi, quelque
chose d’intelligent.” Extrait du document sonore : AD13 12 AV 17 1 / 12
AV 17 2.
Mardi 2 juin à 18h30 (sous réserve)
Une nouvelle vie
Avec Marie-Françoise Attard-Maraninchi, historienne, TELEMME, Aix
Marseille Université.
“Mes parents par leur profession fréquentaient quelques fabricants de
chaussures qui sont naturellement d’origine arménienne, ils fréquentaient
des commerçants, des détaillants qui étaient pour la plupart d’origine
arménienne et puis ils avaient leurs représentants qui étaient ou pas
d’origine arménienne.” Extrait du document sonore : AD13 12 AV 89 1.
http://www.marseille.fr/siteagenda/jsp/site/Portal.jsp?page=agendacultur
el&id=13EVT056354
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85852
Agenda - Bruxelles/24 avril : "100 ans de déni ça
suffit"
Agenda - Bruxelles/24 avril : "100 ans de déni ça suffit" - Collectif
VAN - www.collectifvan.org - Le comité des commémorations des
victimes du génocide de 1915 organise une marche à Bruxelles à
l'occasion du centenaire du génocide arménien. Le 24 avril 2015 à
14h de la gare Centrale vers la place Luxembourg.
1915-2015 : 100 ans de déni ça suffit
24 avril 2015 à 14h
La justice pour les peuples victimes du génocide en 1915
dép : gare Centrale - arr : place Luxembourg
APPEL
100 ans de déni ça suffit!
Condamnons l'Etat génocidaire turc
Il y a 100 ans… La terre de grandes civilisations au sud-est de l’Europe a
été salie par le premier génocide de l’histoire contemporaine… Le 24 avril
1915, le gouvernement ottoman a procédé à l'arrestation de toutes les
personnalités arméniennes intellectuelles et politiques d’Istanbul.
Cette opération a ouvert pour les Arméniens, Assyriens-AraméensChaldéens-Syriaques, Juifs, Grecs pontiques et Yézidis une période de
déportations systématiques qui tendait à l'élimination complète des
peuples et communautés non-musulmanes qui vivaient déjà en Anatolie
avant l’arrivée des Turcs au 11e siècle.
Le génocide réalisé par le Comité Union et Progrès après les «coups
d'essai» d’Abdülhamid II, le Sultan Rouge, en 1894-1896 fut en tout point
conforme à la définition donnée par la Convention de 1948 sur la
Prévention et la Répression du Crime de Génocide.
Le régime kémaliste, héritier de l’ultra nationalisme du Comité Union et
Progrès, n’a jamais cessé les pratiques génocidaires, non seulement
contre nos peuples non-musulmans, mais également contre ses
coreligionnaires Kurdes et Arabes.
La migration forcée consécutive au traité de Lausanne de 1923 a mené à
une élimination presque totale de la présence de la population grecque
d’Anatolie.
En 1934, il y a eu un important pogrom contre les Juifs de la province
d'Edirne.
Un génocide planifié dès 1932 et mis en place à partir de 1937 a conduit
au massacre de milliers de citoyens à Dersim.
Pendant la deuxième guerre mondiale, des citoyens chrétiens et juifs ont
été envoyés au camp de travail forcé à Askale car ils n'avaient pu payer
les lourds impôts auxquels étaient assujettis seulement les nonmusulmans.
En effet, une paranoïa chronique a continué à déterminer la politique des
gouvernements successifs, même après le passage à un régime
parlementaire en 1946 sous la pression des alliés occidentaux.
Les pogroms et pillages de 1955 contre les minorités chrétiennes à
Istanbul et Izmir sont des complots honteux du pouvoir du parti
démocrate.
Les putschistes de 1971 et de 1980 sont responsables de pendaisons, de
tortures, d’arrestations massives, de répressions des citoyens kurdes et
turcs progressistes et démocrates ainsi que des minorités ethniques et
religieuses.
Le peuple kurde lutte contre la répression étatique depuis le début de l’ère
républicaine.
Le lynchage médiatique demeure toujours une des méthodes honteuses
de l’Etat turc. Les pogroms de Hatay, Kahramanmaras et Corum dans les
années 60 et 70 contre des citoyens de gauche ou de confession alévie…
Le massacre par le feu de plus de trente intellectuels majoritairement
alévis à Sivas en 1993… Finalement, l’assassinat de notre frère Hrant Dink
devant son journal en 2007 à Istanbul.
Huit ans se sont écoulés depuis ce crime, mais l’Etat turc poursuit toujours
sa politique négationniste et, au centième anniversaire du génocide, en
2015, utilise tous les moyens diplomatiques, économiques et médiatiques
pour éclipser sa commémoration.
L’organisation des cérémonies le 24 avril aux Dardanelles et surtout, avec
la complicité des dirigeants de la Belgique, l’attribution du festival
Europalia à la Turquie en sont deux exemples les plus spectaculaires.
En raison des considérations électorales de tous les partis politiques
belges, les négationnistes turcs occupent déjà des postes clés dans les
assemblées fédérales, communautaires, régionales et communales.
Nos associations regroupant les descendants des victimes des pratiques
génocidaires de l’Etat turc et les exilés politiques alévis, arméniens,
Assyriens-Araméens-Chaldéens-Syriaques, grecs pontiques, juifs, kurdes,
turcs, et yézidis honoreront ensemble la mémoire des victimes du
génocide de 1915.
Nous revendiquons la reconnaissance de ce génocide par toutes les
instances de l’Union européenne et de ses pays membres.
Comité des commémorations des victimes du génocide de 1915
Ateliers du Soleil
ATIK (Confédération des Ouvriers de Turquie en Europe)
Centre Culturel Kurde de Bruxelles
Collectif d’immigres en Belgique
Comité de Coordination Belge du Centenaire du Génocide Arménien
European Syriac Union
Fédération des Araméens (Syriaque) de Belgique
Fédération des Associations Kurdes en Belgique
Fédération Union des Alévis en Belgique- FUAB
Fondation Info-Türk
Institut Assyrien de Belgique
Institut Kurde de Bruxelles
La Maison des Yézidis
La Maison du peuple – BXL
pour tous renseignements Khatchik Demirci: e-mail
:[email protected]
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87659
Agenda - Nice : commémoration du génocide
arménien à l'Église Sainte-Marie
Agenda - Nice : commémoration du génocide arménien à l'Église
Sainte-Marie - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Pour la
commémoration du centenaire, L’Église Arménienne Sainte-Marie
de Nice restera ouverte pendant ces 3 jours pour permettre à
toutes les personnes, adhérentes ou pas, ainsi qu’à leurs familles
de se recueillir et d’avoir une pensée forte en mémoire de leurs
ascendants, et plus massivement de nos 1,5 million d’arméniens
martyrs, victimes de ce génocide.
Commémoration du centenaire du génocide
Vendredi 24 avril
· Ouverture de l’Église dès 10h.
· Fermeture de l’Église à 16h pour la marche.
· Marche commune avec tous les arméniens - 18h.
· Monuments aux morts 19h15.
· Réouverture de l’Église à 20h45.
· Messe de requiem commémorative en mémoire des victimes–
Hokéhantis- 21h
· Bougie Blanche du souvenir 21h30
· Veillée jusqu’à minuit.
------------------Samedi 25 Avril
· Ouverture de l’Église de 10h30 – 16h.
-----------------Dimanche 26 Avril
· Ouverture de l’église de 10h30 – 16h.
· Messe de requiem 10h30.
· Arbre de la mémoire : plantage de l’olivier du centenaire 12h00. Cet
événement sera médiatisé par Nice-Matin. Venez nombreux .
C'est dans le quartier de Magnan, boulevard de la Madeleine, à Nice, que
se situe le centre "historique" de la Communauté arménienne de la Côte
d'Azur.
281 Boulevard de la Madeleine 06000 Nice
http://eglisearmeniennesaintemarienice.jimdo.com/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87678
Agenda - Suisse/Génocide arménien : Manifestations
commémoratives dans les églises
Agenda - Suisse/Génocide arménien : Manifestations
commémoratives dans les églises - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le Collectif VAN diffuse ici la liste des
événements commémorant le centenaire du génocide arménien
qui auront lieu dans les églises de Suisse du 24 avril au 7 juin.
Manifestations
24 avril 2015, 13h30 - Messe de requiem à la mémoire de un
million et demi de victimes du Génocide des Arméniens
La cloche de l’Eglise sonnera 100 fois pour les 100 ans du Génocide.
Eglise St-Hagop, Troinex-Genève
Adresse : 64, Route de Troinex, 1256 Troinex - Genève
*****
24 avril 2015, 19h15 - Concert de musique sacrée
-Berner Münster, avec récits en français, en allemand et en arménien
-Musique tirée du requiem
-Discours de personnalités politiques suisses
*****
25 avril 19h15 - Messe de requiem pour les victimes
Eglise Fraumünster de Zurich
Adresse : Munsterhof 2, 8001 Zurich, Suisse
*****
25 avril, 19h30 - Concert
à l’Eglise d’Hundwil/Appenzell
Journée de commémoration du génocide des Arméniens.
Avec Robert Virabyan, Stadttheater St. Gallen
*****
6 juin, 17h-17h45 - Concert de chants arméniens
Suivi à 18h d’un culte protestant avec communion, en prière pour le
Moyen Orient.
Eglise Saint-François, Lausanne
Adresse : 1003 Lausanne (VD) - Suisse
*****
7 juin, 18h - Grande célébration oecuménique
Avec des représentants des Eglises arméniennes, syriaques et des Eglises
membres de la CECCV.
Personnalité invitée : Charles Aznavour, ambassadeur d’Arménie en
Suisse.
Cathédrale de Lausanne
Adresse : Place de la Cathédrale, 1005 Lausanne, Switzerland
http://www.agck.ch/fr/accueil/312-declaration-de-la-communaute-detravail-des-eglises-chretiennes-en-suisse-pour-le-100e-anniversaire-dugenocide-des-armeniens-le-24-avril-2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87675
Agenda - Le centenaire du génocide arménien
commémoré à Biarritz
Agenda - Le centenaire du génocide arménien commémoré à
Biarritz - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’association Agur
Arménie fondée en 2007 commémore le centenaire du génocide
des Arméniens à Biarritz. Elle organise une série de conférences
ainsi qu'une exposition photographique sur le génocide à la
Médiathèque de Biarritz (du 24 mars au 11 avril), à l’église Sainte
Eugénie à Biarritz, (du 20 au 26 avril) et dans d'autres lieux
publics de la région.
Exposition photographique
sur le génocide
- à l’église Sainte Eugénie à Biarritz, du 20 au 26 avril,
et dans d'autres lieux publics de la région
VENDREDI 24 AVRIL 2015, DATE ANNIVERSAIRE
DU DÉBUT DU GÉNOCIDE
-15 h – En l'église Sainte Eugénie de Biarritz :
- Messe de requiem à la mémoire des martyrs du génocide.
(Sonnerie du glas dans les églises à 19 heures15)
- 17 h - Au Monument aux Morts de Biarritz :
En présence de Monsieur Michel VEUNAC, Maire de Biarritz,
de Monseigneur Marc AILLET, évêque de Bayonne, Lescar et
Oloron, de Maires et personnalités du Pays Basque.
- Cérémonie en hommage aux victimes du génocide
- Dépôt de gerbes
- Rappel du nom des victimes des familles de l’association
- Minute de silence
- Allocutions
-18 h 30 - Au cinéma le Royal :
- bref rappel des circonstances et des conséquences du génocide
- Projection du documentaire suédois « Back to Ararat » - Questions débat - Apéritif dinatoire.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86933
Agenda - Allauch commémore le génocide arménien :
Exposition de Garik Karapetyan
Agenda - Allauch commémore le génocide arménien : Exposition
de Garik Karapetyan - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Dans
le cadre du centenaire du génocide arménien, la Ville d'Allauch et
l’association AZAD vous proposent une exposition de Garik
Karapetyan, un artiste étonnant et passionné d'art abstrait, du 10
au 24 avril à la galerie d'exposition de l'Usine électrique – Allauchvillage - Entrée libre. Le vernissage aura lieu le vendredi 10 avril
2015 à partir de 18h30.
Dans le cadre du centenaire du génocide arménien, la Ville d'Allauch a
décidé de rendre hommage aux victimes et d'honorer leur mémoire en
vous proposant une exposition de Garik KARAPETYAN, un artiste étonnant
et passionné d'art abstrait.
Exposition Solo de Garik Karapetyan
Du 10 au 24 avril
Galerie d'exposition de l'Usine Électrique
Avenue Du Général de Gaulle, 13190 Allauch
-----------------Garik KARAPETYAN est né en 1973 à Davtachen, en Arménie.
Il y a gardé, aujourd'hui encore, son atelier pour créer, loin du tumulte
d'Erevan, des toiles originales où l'art abstrait et le minimalisme se
côtoient.
Il présente au public sa première exposition, à l'âge de 10 ans seulement.
Après le lycée, il intègre l'école des Beaux-arts d'Erevan et y étudie
pendant 6 ans. Très tôt, il se sent attiré par l'abstrait. Et le succès est là,
depuis plusieurs années déjà. En 2005, il expose une première fois à
Marseille. En 2007, il participe à l'année de l'Arménie en France avec un
projet dans les écoles qui vise à présenter, expliquer l'art arménien aux
élèves. En octobre de la même année, sa fresque réalisée non loin du
mémorial du génocide arménien, est inaugurée, à Marseille.
TÉLÉCHARGER :
L’annonce de l'exposition
http://www.collectifvan.org/pdf/03-25-21-8-04-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87269
Agenda - Paris/25 avril : Concert "Le Génocide
Arménien... 1915-2015 Mémoire d'un siècle"
Agenda - Paris/25 avril : Concert "Le Génocide Arménien... 19152015 Mémoire d'un siècle" - Collectif VAN - www.collectifvan.org A l'initiative du baryton-basse Adam Barro, la salle Gaveau
accueillera le 25 avril 2015, une soirée de commémoration pour le
100e anniversaire du Génocide Arménien.
Le Génocide Arménien...
1915-2015 Mémoire d'un siècle
Le 25 avril à 20h30
A l'initiative du baryton-basse Adam Barro, la salle Gaveau accueillera le
25 avril 2015, une soirée de commémoration pour le 100e anniversaire du
Génocide Arménien.
De nombreux artistes ont choisi de se réunir sur la scène de Gaveau pour
interpréter de grands airs d’opéra et des chants arméniens en hommage
aux victimes du Génocide Arménien.
Nous dédions ce concert exceptionnel à la mémoire de chaque victime du
Génocide Arménien :
enfant, femme, vieillard, instituteur, poète, prêtre, cultivateur, artisan,
commerçant, avocat, médecin, ingénieur…
*****
Programme
Grands airs d'opéra et chants d'Arménie
Interprètes
Adam Barro baryton-basse
Fanny Crouet soprano colorature
Julia Knecht soprano
Rémy Poulakis ténor
Pierre Bedrossian doudouk
Hildegarde Fesneau violon
Iris Torossian harpe
Antoine de Grolée piano
Davide Perrone piano
Anahit Topchian récitante
Frédéric de Verville récitant
Emmanuel Garcia Professeur d’Histoire
Adresse :
SALLE GAVEAU
Salle de concert
Adresse : 45-47
Rue La Boétie,
75008 Paris, France
TÉLÉCHARGER :
Affiche
http://www.collectifvan.org/pdf/09-21-50-26-03-15.pdf
http://www.sallegaveau.com/la-saison/898/adam-barro
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=86953
Agenda - Lyon/6 mai : Conférence "Regards croisés
100 ans après le génocide des Arméniens"
Agenda - Lyon/6 mai : Conférence "Regards croisés 100 ans après
le génocide des Arméniens" - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le laboratoire Triangle (CNRS-UMR 5206),
le Centre Max Weber (CNRS-UMR 5283) et le Collegium de Lyon
sont heureux de vous inviter à cette journée d’études qui se
déroulera le mercredi 6 mai 2015 de 9h30 à 19h à l’ENS de Lyon (5
parvis René Descartes - BP 7000 69342 Lyon Cedex 07 - France).
Manifestation scientifique
Regards croisés cent ans après le génocide des Arménien.ne.s :
Mobilisations, Revendications, Justice
Le laboratoire Triangle (CNRS-UMR 5206), le Centre Max Weber (CNRSUMR 5283) et le Collegium de Lyon sont heureux de vous inviter à cette
journée d’études qui se déroulera le mercredi 6 mai 2015 de 9h30 à
19h à l’ENS de Lyon .
Attention : le plan Vigipirate « alerte attentat » étant toujours actif ,
l’inscription à la journée d’étude est obligatoire. Elle reste cependant
gratuite et ouverte à tou·tes. Pour s’inscrire, cliquer ici.
PRESENTATION
En cette année 2015 est commémoré le centenaire du génocide des
Arménien.ne.s de 1915. Généralement considéré comme le premier
génocide du 20e siècle, il n’a pas, à ce jour, fait l’objet d’une véritable
politique de reconnaissance, de justice et de réparation en Turquie. Pour
les communautés arméniennes en exil, comme pour celles présentes
encore en Turquie il s’agit là d’un point de mémoire vive alors même que
la dispersion dans de nombreux pays en a fragmenté l’expression et la
dimension revendicative. En effet, dans les communautés arméniennes
déterritorialisées, la reprise mémorielle de 1915 été réalisée
progressivement et la mobilisation pour la reconnaissance du génocide par
la Turquie et les institutions internationales s’est en grande partie inscrite
dans le cadre de la Convention pour la prévention et la répression du
crime de génocide de 1948. Ce cadre et les débats qui l’animaient ont
ainsi fourni des points de comparaison et des ressources à ces
revendications. Ils ont aussi permis, à partir des années 1960, une plus
grande visibilité internationale des actions de la diaspora et la
reconnaissance du génocide par la sous-commission des Droits de
l’homme des Nations unies en 1986, par le Parlement européen l’année
suivante et par un nombre important d’États. Aujourd’hui, c’est un
discours de réparation qui se développe de plus en plus dans la diaspora
occidentale arménienne et, fait nouveau, cette thématique fait désormais
irruption dans le mouvement arménien en Turquie. L’émergence de
nouvelles manières de penser les revendications relatives à la mémoire de
1915 transforme – mais dans quelle mesure ? – l’horizon d’action des
organisations arméniennes mobilisées dans les différents pays.
Dans ce contexte, la journée d’études « Regards croisés cent ans après le
génocide des Arméniens : mobilisations, revendications, justice » a pour
objectif de questionner les recompositions contemporaines des
mobilisations des différentes organisations arméniennes et d’analyser les
transformations de leurs cadres d’analyse et horizons d’action. Elle
interrogera en particulier les proximités et les différences (sur le plan des
revendications et des répertoires d’action) entre les organisations de la
diaspora et celles qui existent en Turquie, en les mettant en rapport avec
leur histoire et leur contexte d’action. Elle interrogera également leurs
convergences possibles ainsi que leur rapprochement avec d’autres
mouvements citoyens en Turquie. Enfin, elle comparera les demandes de
reconnaissance et de justice des Arméniens avec celles qui ont suivi les
autres génocides du XXe siècle.
Cette journée d’études est organisée conjointement par le laboratoire
Triangle (CNRS-UMR 5206), le Centre Max Weber (CNRS-UMR 5283) et le
Collegium de Lyon, en partenariat avec le Labo GENERE, PAMEXIAL et
MISSION 2015. Elle est ouverte à tous les chercheurs et les étudiants de
l’Université de Lyon, et, au-delà, à l’ensemble de la communauté
académique. Elle vise également un public associatif, les acteurs
arméniens en diaspora, comme, plus largement, les citoyens que ces
enjeux historiques et mémoriels intéressent.
*****
PROGRAMME
Ouverture (9h30)
Par Christine Detrez, Centre Max Weber, chargée de mission pour les SHS
auprès du VP recherche ENS de Lyon et Georges Kepenekian, 1er adjoint
de la Ville de Lyon
----Le génocide des Arméniens de 1915, cent ans après (10h)
Yves Ternon (Université Paul-Valéry de Montpellier): Les génocides du
XXème siècle, le processus génocidaire et la problématique du
négationnisme.
Cengiz Aktar (Université de Suleyman Şah): L’évolution de l’Etat turc face
au génocide arménien : la situation actuelle
----Première session Génocide, cadrage juridique de la
reconnaissance, réparations (11h – 13h)
Isabelle Delpla (Triangle, Lyon) : Que peut-on apprendre des autres
expériences de génocide et de la justice?
Albane Geslin (Triangle, Lyon): Quelle justice internationale pour la
reconnaissance du statut de victime de crime de masse ?
Yeriche Gorizian ( Droit, Contrats et Territoires, Université Lyon 2): La
justice transitionnelle peut-elle s’appliquer au génocide arménien ?
Discutant : Marie Vogel (CMW, Lyon)
----Deuxième session : Les évolutions dans les revendications de la
reconnaissance du génocide des Arméniens ? (14h30 – 16h30)
Karin Karakaşlı, (Journal Agos- Turquie) : Les mobilisations autour de la
cause arménienne, en Turquie. Quelles revendications ?
Dzovinar Kevonian (Université de Nanterre): L’histoire des revendications
arméniennes après le génocide
Gaidz Minassian (IEP de Paris): Du tournant du cinquantenaire du
génocide en 1965 à sa commémoration en 2015, un demi-siècle de
revendications
Discutant : Boris Gobille (Triangle, Lyon)
----Table Ronde : En Turquie et ailleurs : quels projets pour la justice
? (17h- 19h)
Animée par: David Garibay (Université d’Auvergne)
Gaidz Minassian, Karin Karakaşlı, Yeriche Gorizian
Conclusion de la journée : Pınar Selek (Collegium de Lyon).
*****
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE DE LYON, AMPHI DESCARTES
Adresse :
15 parvis René Descartes / 69007 Lyon
TÉLÉCHARGER :
Affiche
http://www.collectifvan.org/pdf/10-25-45-22-04-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87751
Agenda - Bruxelles : With You Armenia, un concert
exceptionnel de l'ONB à Bozar
Agenda - Bruxelles : With You Armenia, un concert exceptionnel de
l'ONB à Bozar - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Orchestre
National de Belgique invite les solistes Maxim Vengerov (violon), Sergei
Nakariakov (trompette) and Mischa Maisky (violoncelle)
internationalement reconnus pour un concert exceptionnel le 26 avril
2015 à 20h00 au Bozart, Salle Henry Le Boeuf. Au programme, sous la
baguette du Maestro George Pehlivanian, des pièces de Khachaturian,
Tchaikovsky, Harutyunyan, Bruch, et la première de “DNA 15-15” du
jeune compositeur Iradyan avec la participation de Julien Liebeer.
publié le 9 avril 2015
Bozar
Concert exceptionnel le 26 avril 2015 à 20h00
Mischa Maiksy, violoncelle
Maxim Vengerov, violon
Sergei Nakariakov, trompette
&
l’Orchestre National de Belgique
sous la direction de Georges PEHLIVANIAN
au BOZAR, Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf
Programme:
Aram Khachaturian: Two fragments from Suite No. 1 from Ballet Spartacus:
Introduction & Dance of the Nymphs - Variation of Aegina and Bacchanale
Alexander Iradyan: “DNA 15-15” /world premiere/
Alexander Harutyunyan: Trumpet Concerto
Pyotr Tchaikovsky: Nocturne for cello and orchestra
M. Bruch: Kol Nidrei for cello and orchestra
Pyotr Tchaikovsky: Capriccio Italian
Pyotr Tchaikovsky: Violin Concerto
------------------------
L’Orchestre National de Belgique invite les solistes Maxim Vengerov (violon),
Sergei Nakariakov (trompette) and Mischa Maisky (violoncelle)
internationalement reconnus pour un concert exceptionnel. Au programme,
sous la baguette du Maestro George Pehlivanian, des pièces de Khachaturian,
Tchaikovsky, Harutyunyan, Bruch, et la première de “DNA 15-15” du jeune
compositeur Iradyan avec la participation de Julien Liebeer.
Dans le cadre des commémorations du centenaire du génocide des Arméniens
de 1915, ce concert fait partie d’une série de huit concerts de commémoration
produits et organisé à Jérusalem, Londres, New York, Tallinn, SaintPétersbourg, Rome et Vienne par "Yerevan Perspectives" International Music
Festival.
INFOS : Palais des Beaux-Arts (Bozar), Rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles
www.bozar.be - tickets
http://www.bozar.be/activity.php?id=15836&selectiondate=2015-03-05
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87552
Agenda - Hommage à l’Arménie du 13 mars au 26 avril
2015 à Marciac
Agenda - Hommage à l’Arménie du 13 mars au 26 avril 2015 à Marciac
- Collectif VAN - www.collectifvan.org - Saty Emrignian et la galerie
L'Ane Bleu vous invitent à faire découvrir les valeurs du patrimoine
culturel arménien, sa culture, son histoire, son passé et son présent. Du
13 mars au 26 avril une dizaine de manifestations seront organisées
pour rendre hommage à l'Arménie à Marciac. La première manifestation
aura pour cadre «L'Ane Bleu» avec le vernissage, le vendredi 13 mars,
à 18 h 30, de l'exposition de deux artistes peintres, Jean-Pierre
Seferian : «Le désert nous appartient», et de Saré.
Hommage à l’Arménie
du 13 mars au 26 avril 2015 à Marciac
Expositions
Jean-Pierre Seferian et Saré : À l’Âne Bleu du 13 mars au 26 avril - Ouvert
du mardi au dimanche 15h - 19h
Gaëlle Hamalian Testud et Guillaume Toumanian : Aux Granges de la Mairie du
13 mars au 26 avril - Ouvert du mardi au dimanche 15h - 19h
Annie Kurkdjian: À l’Espace Eqart du 17 avril au 30 mai - Ouvert du mercredi
à samedi 14h - 18h
----------------------------------Atelier d’écriture
Présentation de l’ouvrage « Orphelins arméniens du Gers “
Entre novembre 1923 et avril 1924, près de deux cents orphelins arméniens,
âgés de treize à dix-sept ans, sont accueillis, à la demande de la Préfecture du
Gers, dans notre département. Principalement placés chez des agriculteurs, ces
adolescents devront apprendre à s’intégrer dans un pays qu’ils ne connaissent
pas et devenir des hommes malgré les aléas qu’ils rencontreront sur leurs
chemins. Mais qui étaient-ils ? Comment ont-ils abordés ces années
tumultueuses ? Que sont-ils devenus ?
Plusieurs années de recherches ont été nécessaires à l’auteur pour retracer la
vie de ces enfants, depuis leur arrivée à Auch à partir de 1923 jusqu’à la
seconde guerre mondiale, aboutissant à la rédaction de cet ouvrage, synthèse
des informations issues des services d’archives départementales et nationales,
d’entretiens et d’analyse de documents officiels.
Présentation de l’ouvrage « Meguerditch, Des rives de l’Arménie aux
rives du Gers »
Printemps 1915. L’ordre d’exterminer la communauté arménienne est donné
par le gouvernement nationaliste Jeune-Turc. Près de deux millions de morts, le
premier grand génocide de l’Histoire…
Meguerditch avait six ans. Petit garçon perdu dans la tourmente, il a vécu
l’atroce exode de tout un peuple massacré, dépouillé et violé. Il a découvert la
mort, la faim, la soif, la souffrance d’être arraché aux siens… Mais c’est un
enfant et il veut vivre. Il veut continuer à croire.
Des rives de l’Euphrate aux rives du Gers, cette biographie romancée retrace le
parcours d’un jeune orphelin arménien, arrivé par hasard dans le département
du Gers à la fin de l’année 1923, qui, malgré la seconde guerre mondiale, les
mauvaises rencontres ou les difficultés professionnelles auxquelles il a dû faire
face, a toujours su rester digne et fier de la famille qu’il a reconstituée.
Vous n’oublierez plus jamais cet enfant emporté par le tourbillon de la folie des
hommes.
-----------------------------------
Lecture
« Conversations au bord du vide » de Martin Melkonian
Aux Granges de la Mairie vendredi 24 avril à 18h30
----------------------------------Cinéma
« The Cut »
À Ciné Jim samedi 25 avril à 17h
Film de Fatih Akin
----------------------------------Concert
Macha Gharibian Quartet
À l’Astrada dimanche 26 avril à 17h
----------------------------------La Médiathèque Intercommunale accompagne les classes du territoire dans
leur travail de découverte
de l’Arménie. Une place privilégiée est faite au conte traditionnel arménien «
Le poisson d’or »(Ed le Sablier), lu, commenté et nourri par un atelier de
création d’instruments de musique.
Lire aussi:
Marciac: Vibrant hommage à l'Arménie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=86496
TÉLÉCHARGER :
Invitation à l’inauguration
http://www.collectifvan.org/pdf/11-21-28-12-03-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86528
Agenda - Agenda - Conférence-débat : "Quelles
perspectives pour les revendications arméniennes ?"
Agenda - Conférence-débat : "Quelles perspectives pour les
revendications arméniennes ?" - Collectif VAN -www.collectifvan.org La FRA Nor Seround présente sa tournée de la conférence débat :
Centenaire du génocide des Arméniens : Quelles perspectives pour les
revendications arméniennes ? Justice, réparations, Imprescriptibilité
du crime.
Quelles perspectives pour les revendications arméniennes ?
La FRA Nor Seround présente sa tournée de la conférence-débat :
CENTENAIRE DU GENOCIDE DES ARMENIENS :
Quelles perspectives pour les revendications arméniennes ?
Justice, réparations, Imprescriptibilité du crime.
Avec comme intervenant Yeriché Gorizian, chercheur en droit.
- Dimanche 26 Avril à 18h au Centre Culturel de Hamaskaïne de Marseille
Adresse : 60 boulevard Pinatel à Marseille (12e)
http://heyevent.com/event/1602768796618948/conferencequellesperspectives-pour-les-revendications-armeniennes
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86707
Agenda - ARTE : Programmation spéciale "Centenaire du
génocide arménien" en avril
Agenda - ARTE : Programmation spéciale "Centenaire du génocide
arménien" en avril - Collectif VAN -www.collectifvan.org - À l’occasion
du centenaire du génocide arménien le 24 avril, ARTE consacrera une
programmation spéciale à cet anniversaire en diffusant un
documentaire inédit, « La vengeance des arméniens - Le procès
Tehlirian » et un film, « Le mas des alouettes ».
Programmation spéciale "Centenaire du génocide arménien" en avril
sur ARTE
À l’occasion du centenaire du génocide arménien le 24 avril, ARTE consacrera
une programmation spéciale à cet anniversaire en diffusant un documentaire
inédit, « La vengeance des arméniens - Le procès Tehlirian » et un film, « Le
mas des alouettes ».
------Lundi 27 avril à 22h20 - Le Mas des alouettes
Un film de Paolo et Vittorio Taviani avec Paz Vega, Moritz Bleibtreu, Angela
Molina, André Dussollier, Tcheky Kary…
-------Mardi 28 avril à 22h20 - La vengeance des arméniens - Le procès
Tehlirian
Documentaire de Bernard Georges / Ecrit par Laurence Chassin / Avec la voix
de Simon Abkarian
En 1921, Talaat Pacha, un haut dignitaire turc en exil à Berlin, est abattu en
pleine rue. Son agresseur, Soghomon Tehlirian, est un jeune Arménien.
Quelques mois plus tard, son procès connaît un basculement inattendu : plutôt
que de condamner l’accusé, les audiences établissent la culpabilité de Talaat
Pacha dans le génocide arménien. Mais ce que l’auditoire ignore, c’est que
Soghomon Tehlirian n’est pas l’étudiant qu’il prétend être...
À l’heure des commémorations du centenaire du génocide arménien, le film
dévoile les mécanismes du premier crime contre l’humanité du XXe siècle, et
pose la question de sa reconnaissance internationale, qui fait encore débat un
siècle après les faits.
http://www.lezappingdupaf.com/2015/03/programmation-speciale-centenairedu-genocide-armenien-en-avril-sur-arte.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86340
Agenda - 27 avril/Ris Orangis : Projection-débat
"Rwanda, un cri d'un silence inouï"
Agenda - Ris Orangis : Projection-débat "Rwanda, un cri d'un silence
inouï" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les Cinoches ont proposé
à Anne Lainé, réalisatrice en résidence pour l'écriture et le
développement du film Tony Lainé, l'enfant qui voulait sauver le
monde, de faire découvrir l'un de ses anciens films, "Rwanda, un cri
d'un silence inouï" (France documentaire, 52 mn, Palindromes et Little
Bear productions, 2003), lors d'une projection exceptionnelle, le lundi
27 avril 2015, à 20 h 30, aux Cinoches Plateau (3 allée Jean-Ferrat,
91130 Ris-Orangis).
Publié le 14 avril 2015
Projection-débat "Rwanda, un cri d'un silence inouï"
Le 27 avril 2015
Les Cinoches ont proposé à Anne Lainé, réalisatrice en résidence pour l'écriture
et le développement du film Tony Lainé, l'enfant qui voulait sauver le
monde , de faire découvrir l'un de ses anciens films, "Rwanda, un cri d'un
silence inouï" (France documentaire, 52 mn, Palindromes et Little Bear
productions, 2003), lors d'une projection exceptionnelle, le lundi 27 avril
2015, à 20 h 30, aux Cinoches Plateau.
A la suite de la projection, un débat aura lieu en présence de la réalisatrice et
de Jean-François Dupaquier, journaliste et auteur d'ouvrages sur le Rwanda.
Séance aux tarifs habituels.
Adresse :
Cinoches Plateau
3 allée Jean-Ferrat,
91130 Ris-Orangis
*****
"Rwanda, un cri d'un silence inouï", d'Anne Lainé
France documentaire, 52 mn, Palindromes et Little Bear productions, 2003
Réalisé 9 ans après le génocide, ce documentaire témoigne de la difficile
reconstruction psychique des survivants.
...Neuf ans après le génocide des Tutsi, les souffrances qu'endurent des
centaines de milliers de personnes rescapées du génocide entravent les
stratégies de reconstruction de la société. Les coups de machettes ont blessé,
mutilé, le viol systématique des femmes et des petites filles a propagé le sida,
et partout il y a cette plaie béante qu'est la souffrance traumatique. En se
situant délibérément sur le terrain de la subjectivité des victimes, ce film fait
entendre un cri qui n'eut comme écho à l'époque que le silence inouï de la
communauté internationale.
"Rwanda, un cri d'un silence inouï" : Part 1
https://www.youtube.com/watch?v=lYxeuUFfs1Y
TÉLÉCHARGER :
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87428
Agenda - Bruxelles : Prière œcuménique en la Cathédrale
des Saints Michel et Gudule
Agenda - Bruxelles : Prière œcuménique en la Cathédrale des Saints
Michel et Gudule - Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'occasion du
100ème Anniversaire du Génocide des Arméniens l’Eglise Apostolique
Arménienne avec la participation des Eglises Chrétiennes de Belgique
organise une prière oecuménique de commémoration le mardi, 28 Avril
2015 à 20 Heures, en la Cathédrale Saint Michel et Sainte Gudule
(Parvis Ste Gudule 1000 - Bruxelles).
A l'occasion du 100ème Anniversaire du Génocide des Arméniens
l’Eglise Apostolique Arménienne
avec la participation des Eglises Chrétiennes de Belgique
organise
Une prière œcuménique de commémoration
le Mardi, 28 Avril 2015
à 20 Heures
En la Cathédrale Saint Michel et Sainte Gudule
(Parvis Ste Gudule 1000 - Bruxelles)
Soyons présents, pour respecter la mémoire de
1 500 000 martyrs et saints innocents
TÉLÉCHARGER :
L'Affiche
http://www.collectifvan.org/pdf/09-30-24-12-04-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87374
Agenda - ARTE/28 avril : La vengeance des Arméniens
Agenda - ARTE/28 avril : La vengeance des Arméniens - Collectif VAN www.collectifvan.org - À l’occasion du centenaire du génocide
arménien ARTE diffusera le documentaire de Bernard George "La
vengeance des Arméniens - Le procès Tehlirian " le mardi 28 avril à
22h25 (52 min). Comment, en 1921 à Berlin, un meurtre et un procès
cathartiques ont rendu aux Arméniens une petite part de justice.
Retour sur une page spectaculaire et méconnue de l'histoire du
génocide de 1915, dont on commémore le centenaire. En s’appuyant
sur les minutes du procès, reconstitué à travers des scènes de fiction,
des images d’archives, et les analyses éclairantes de nombreux
spécialistes (Claire Mouradian, Taner Akçam, Gérard Challiand, Tessa
Hofmann, Raymond Kévorkian, Gaïdz Minassian), ce documentaire
retrace aussi l'histoire terrible du génocide et du silence qui l'a
entouré.
ARTE
La vengeance des Arméniens
Le procès Tehlirian
mardi 28 avril à 22h25 (52 min)
Réalisation: Bernard George
Ecrit par Laurence Chassin / Avec la voix de Simon Abkarian
Comment, en 1921 à Berlin, un meurtre et un procès cathartiques rendirent
aux Arméniens une petite part de justice. Retour sur une page spectaculaire et
méconnue de l'histoire du génocide de 1915, dont on commémore le
centenaire.
En 1921, Mehmet Talaat Pacha, ancien chef du gouvernement turc en exil à
Berlin, est abattu en pleine rue par un jeune étudiant arménien, Soghomon
Tehlirian. Aussitôt arrêté, ce dernier est jugé quelques semaines plus tard. Au
fil des audiences se produit un renversement inattendu : le procès devient celui
des horreurs perpétrées six ans plus tôt par l'Empire ottoman contre sa
population arménienne, sous l'égide notamment de Talaat Pacha, grand
ordonnateur des massacres et des déportations. Deux tiers des Arméniens de
l'empire, soit quelque 1,2 million d'hommes, de femmes et d'enfants, ont ainsi
été exterminés de façon planifiée entre avril 1915 et juillet 1916.
En deux jours de débats sous haute tension, le jeune Tehlirian, qui a lui-même
perdu une partie de sa famille dans les massacres, est reconnu innocent de
meurtre avec préméditation et acquitté. Le verdict est embarrassant pour
l'Allemagne, qui en 1915, a armé et équipé son allié turc dans la Grande
Guerre, puis a délibérément ignoré le crime de masse dont ses officiers ont
pourtant été témoins. Par cette reconnaissance de ce qu'ils ont subi, même si
les notions de génocide et de crime contre l'humanité n'existent pas encore
juridiquement, les rescapés, pour la plupart dispersés dans l'exil, se voient ainsi
restituer une petite part de justice. Pourtant, cet acquittement, si légitime soit-il
sur le fond, est erroné : car Soghomon Tehlirian, membre d'un réseau
clandestin mis sur pied pour venger le peuple arménien, l'organisation Némésis,
a en réalité minutieusement préparé son acte. Entre 1920 et 1922, le réseau
Némésis aura exécuté au total huit personnalités impliquées dans le génocide,
dont cinq avaient été condamnées à mort par contumace en 1919 par une cour
de Constantinople.
Déni
En s’appuyant sur les minutes du procès, reconstitué à travers des scènes de
fiction, des images d’archives, et les analyses éclairantes de nombreux
spécialistes (Claire Mouradian, Taner Akçam, Gérard Challiand, Tessa Hofmann,
Raymond Kévorkian, Gaïdz Minassian), ce documentaire retrace aussi l'histoire
terrible du génocide et du silence qui l'a entouré. En écho aux rescapés appelés
à la barre, aux plaidoyers des avocats, aux dénégations des hauts gradés
allemands, est rappelée l'histoire des massacres - genèse, planification,
contexte, chronologie des faits. Est souligné aussi le spectaculaire revirement
de la Turquie qui, après avoir reconnu l'ampleur des crimes et condamné leurs
responsables, a choisi de faire d'eux des héros pour s'enfermer dans un déni
qui dure toujours.
http://www.arte.tv/guide/fr/053411-000/la-vengeance-des-armeniens#detailsvideos
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87397
Agenda - Lyon : Exposition "Alep 1915... Témoignages"
Agenda - Lyon : Exposition "Alep 1915... Témoignages" - Collectif VAN www.collectifvan.org - La Bibliothèque municipale de Lyon vous
propose l'exposition "Alep 1915... Témoignages" du 5 mars au 16 mai
2015 du mardi au samedi de 13h à 19h.
Alep 1915... Témoignages
Photographies de Rajak Ohanian
Exposition
du 5 mars au 16 mai 2015
du mardi au samedi de 13h à 19h
entrée libre
Fondation Bullukian
26 place Bellecour - Lyon 2e
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86402
Agenda - Lyon commémore le centenaire du génocide
arménien
Agenda - Lyon commémore le centenaire du génocide Arménien Collectif VAN - www.collectifvan.org - 2015, année de recueillement et
de mémoire du génocide des Arméniens qui a fait plus d’un million et
demi de victimes. 100 ans après cette tragédie, la Ville de Lyon se
souvient et se mobilise à travers ses institutions et ses partenaires,
pour offrir une déclinaison d’événements : colloques, expositions,
concerts… dans des lieux emblématiques de la ville : Place Bellecour,
Auditorium, Bibliothèque municipale, Fondation Bullukian, Institut
Lumière, Halle Tony Garnier, galeries d’art…
Lyon.fr
Tour d’horizon des manifestations soutenues par la Ville…
EXPOSITIONS
Alep 1915… Témoignages – photographies de Rajak Ohanian, à la
Fondation Bullukian. Du 5 mars au 16 mai.
Parti d’un travail personnel sur l’histoire de son père rescapé du génocide,
Rajak Ohanian réalise une oeuvre universelle de dénonciation de la barbarie.
Ce témoignage saisissant du photographe lyonnais d’origine arménienne est
composé de 14 photographies grand format en noir et blanc. Elles représentent
des vues de la ville syrienne d’Alep, hachurées de phrases de philosophes et
d’historiens, de documents historiques, telle une tentative de sauver de l’oubli
l’ensemble des victimes de la barbarie humaine.
Cette exposition est proposée par la Bibliothèque municipale de Lyon, en
partenariat avec la Fondation Bullukian et le CNMA de Décines.
-----"Le cri du silence" Antoine Agoudjian. Galerie le Bleu du Ciel. Du 3 avril
au 13 juin.
Depuis près de 30 ans, le photographe Antoine Agoudjian, s’attache à faire
vivre la mémoire des Arméniens. Lui qui est né en France et appartient à la
troisième génération de la diaspora propose une vision qui associe une
introspection artistique à un témoignage vivant et pionnier sur la cause
arménienne. Il est le seul photographe à avoir exposé dans une galerie d’art en
Turquie sur le thème de la mémoire du peuple arménien.
*****
CONCERT
"Cent Concerts à la mémoire du génocide des Arméniens de 1915". Auditorium
de Lyon : concert Steinbacher et Mamikonian - 24 avril 20h30.
------Le 24 avril, jour officiel de la commémoration internationale du génocide des
Arméniens, l’auditorium de Lyon accueille un concert exceptionnel dans le cadre
du projet "Cent Concerts à la mémoire du génocide des Arméniens de 1915" et
sa programmation des "grands interprètes".
Le grand pianiste arménien Vardan Mamikonian, spécialiste du répertoire
romantique, se produira aux côtés de sa complice la violoniste mondialement
reconnue Arabella Steinbacher.
Au programme Bach, Chopin et Arno Babajanian.
*****
CONFERENCES / DEBATS
Conférence : "Histoire des Exactions contre les Arméniens". Mairie du 3e
arrondissement, le 24 mars.
Proposée par l’A.P.E.C.L.E (Association Pour les Echanges et la Coopération
entre Lyon et Erevan), animée par Maxime Yevadian, Professeur à l’Université
Catholique de Lyon.
------Conférence : "Les Arméniens : histoire d’un peuple en diaspora".
Bibliothèque municipale de Lyon 1er, le 3 avril à 19h30.
Organisé par le C.N.M.A. et l’A.C.A.L Association Culturelle Arménienne de Lyon
------Conférence : "Regards croisés 100 ans après le génocide des
Arméniens".
ENS Lyon (Amphithéâtre Descartes), le 6 Mai.
En présence de Pinar Selek, docteur honoris causa de l'ENS de Lyon. Cette
écrivaine turque, sociologue, militante antimilitariste féministe vit en exil en
France.
------Conférence internationale : "Rôle du facteur religieux dans le processus
génocidaire".
Université Lyon II (grand amphithéâtre), le 20 Juin.
Sous la direction de Jean-Pierre Mahé et présidée par le Dr Yves Ternon,
historien spécialiste des crimes contre l’humanité. En partenariat avec le CCAF
MISSION 2015 et le conseil scientifique international.
*****
LE 24 AVRIL 2015 : CEREMONIE D’HOMMAGE SOLENNEL
Lyon : au coeur de la commémoration régionale
A la suite de l’office religieux en l’Eglise apostolique arménienne située dans le
3e arrondissement, un cortège se rendra place Bellecour. Un dépôt de gerbe
aura lieu devant le mémorial lyonnais du génocide des Arméniens à 17 heures.
Une minute de silence sera respectée avant les allocutions des représentants
officiels de la Ville de Lyon, du CCAF et de l’ensemble des autorités.
La cérémonie sera ponctuée d’intermèdes musicaux.
A 19h15, les cloches de France sonneront pour la mémoire des victimes.
Et aussi...
Du 24 mars au 20 juin, à Lyon
Mémoire et justice
Conférence
Du 3 avril au 23 mai, au Bleu du Ciel
Le cri du silence
Exposition
Du 5 mars au 16 mai, à la Fondation Bullukian
Alep 1915
Exposition
http://www.lyon.fr/actualite/solidarite/memoire-et-justice-lyon-commemore-lecentenaire-du-genocide-armenien.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86575
Agenda - Belgique : Commémoration des 100 ans du
génocide arménien
Agenda - Belgique : Commémoration des 100 ans du génocide arménien
- Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose le
calendrier des événements commémoratifs du centenaire du génocide
arménien qui auront lieu en Belgique au mois d'avril 2015.
24 avril 1915 – 24 avril 2015
100ème COMMEMORATION DU GENOCIDE DES ARMENIENS
Programme
Vendredi 24 avril 2015 à 10h - Messe suivie d’un Requiem
Eglise Apostolique Arménienne Sainte Marie-Madeleine - rue Kindermans 1 A à
1050 Bruxelles
***
Vendredi 24 avril 2015 à 12h30 - Cérémonie officielle de recueillement
Mémorial du génocide des Arméniens de 1915 - Square Henri Michaux à 1050
Bruxelles
***
Vendredi 24 avril 2015 entre 14h et 18h - Manifestation
Parcours : Gare centrale, rue des Colonies, rue Royale, rue du Congrès, Madou,
boulevard du Régent, Arts-Loi, avenue des Arts, Ambassade de Turquie, place
du Luxembourg.
En savoir plus :
https://www.facebook.com/events/346322202234630/
***
Vendredi 24 avril 2015 – de 8h45 à 16h - Journée d'étude « Le génocide
des Arméniens »
Nara Noïan Au Café du Monde
CC Dison - rue des Ecoles, 2 à 4820 Dison
En savoir plus :
https://www.facebook.com/events/1618635758355394/
***
Dimanche 26 avril 2015 à 20h - Orchestre National de Belgique : A Concert
to Commemorate the Centennial of the Armenian Genocide
Palais des Beaux-Arts (Bozar) – Salle Henry Le Bœuf
rue Ravenstein 23 à 1000 Bruxelles
En savoir plus :
https://www.facebook.com/events/584635101640093/
***
Mardi 28 avril à 20h - Xavier Vanandruel et Donatella Fedeli : "Arménie, terre
de Noé" - récit de voyage à deux voix
Cathédrale Saint Michel et Sainte Gudule
En savoir plus :
https://www.facebook.com/events/359534170907711/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87606
Agenda - Musée d'Histoire de Marseille : 100 portraits de
l'exil, la quête d'identité des réfugiés arméniens
Agenda - Musée d'Histoire de Marseille : 100 portraits de l'exil, la quête
d'identité des réfugiés arméniens - Collectif VAN - www.collectifvan.org
– Intitulée "100 portraits de l'exil, la quête d'identité des réfugiés
arméniens", une exposition - coproduite par la Mairie de Marseille,
l'Association ARAM et le Musée d'Histoire de Marseille - se tiendra du
20 mars au 27 septembre 2015 au Musée d'Histoire de Marseille, dans
le cadre des commémorations autour du Centenaire du génocide des
Arméniens de 1915.
Intitulée "100 portraits de l'exil, la quête d'identité des réfugiés arméniens",
cette exposition est une coproduction Mairie de Marseille / Association ARAM /
Musée d'Histoire de Marseille réalisée dans le cadre des commémorations du
centenaire du génocide des Arméniens de 1915.
Elle se tiendra du 20 mars au 27 septembre 2015 au Musée d'Histoire de
Marseille.
Marseille a connu au début des années 1920 une arrivée massive de rescapés
arméniens. D'abord hébergés dans des camps de transit, ils vont peu à peu se
reconstruire et s'intégrer en s'appuyant sur une solidarité communautaire très
forte, au travers d'associations notamment.
L'exposition mettra en avant 100 portraits de survivants, photographiés à leur
arrivée à Marseille entre 1922 et 1926 et suivra le parcours spécifique de trois
d'entre eux, depuis l'arrachement à la terre natale jusqu'à l'obtention d'un
statut de résident étranger.
Conférence programmée dans le cadre des mardis de l’Histoire, rendez-vous
bimensuels à l’auditorium du musée d’Histoire de Marseille en partenariat avec
l'association ARAM dans le cadre de l'exposition « 100 portraits de l'exil, la
quête d'identité des réfugiés arméniens », du 19 mars au 27 septembre 2015.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=86617
Agenda - Ile-de-France et Région Nord : Commémoration
du Centenaire du génocide arménien
Agenda - Ile-de-France et Région Nord : Commémoration du Centenaire
du génocide arménien - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le
Collectif VAN vous propose le programme des événements
commémoratifs marquant le centième anniversaire du génocide
arménien qui auront lieu en Ile-de-France et Région Nord.
Commémoration du Centenaire du génocide en Ile-de-France et Région
Nord
*****
Charenton-le-Pont
27 avril 2015, Charenton-le-Pont, Commémoration du Centenaire du Génocide
arménien de 1915 La Municipalité de Charenton-le-Pont et l’Association
Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée vous invitent à assister à la
cérémonie de Dépôt de gerbe devant le Khatchkar de Charenton-le-Pont
(94220), rue Paul-Éluard-angle rue des Bordeaux, le lundi 27 avril 2015 à 17
h 30.
La cérémonie aura lieu en présence de :
- M. Jean-Marie BRETILLON, Maire de Charenton-le-Pont
- M. Michel HERBILLON- Député-Maire de Maisons-Alfort
- Membres des conseils municipaux de Charenton-le-Pont et Maisons-Alfort
- Membres du Conseil d’administration de l’ACAM
- Donateur du monument
- Anciens combattants et résistants arméniens
- Autres personnalités civiles et religieuses Prises de parole, Recueillement,
Chants, Prières Accès : Autoroute, sortie Charenton-le-Pont, Quai des Carrières
à Charenton, tourner à droite Rue des Bordeaux ; Métro : Station CharentonÉcoles, prendre Rue de Conflans, tourner à gauche Rue des Bordeaux.
La cérémonie sera suivie à 19 heures d’une Messe de Requiem célébrée par
Père Didier, curé de la Paroisse à l’Église Saint-Pierre de Charenton (place de
l’Église).
-----À visiter aussi, l’exposition de dessins au fusain du peintre Jean-Pierre
Séférian du 22 avril au 3 mai 2015, de 10 heures à 18 heures.
*****
Du 28 mars au 2 mai 2015
Alfortville, Arnouville, Arcueil, Asnières, Bagneux , Cachan, Bois Colombes,,
Chaville, Clamart, La Garenne Colombes, Issy les Moulineaux, Meudon, Plessis
Robinson, Sarcelles, Sceaux, Sevran : plantation d’un arbre en hommage aux
femmes arméniennes victimes du génocide (CBAF)
*****
Le Raincy - Samedi 25 avril 2015 à 14 heures
Dépôt de gerbe organisé dans le cadre de la commémoration du centenaire du
génocide arménien.
Adresse :
Ecole Tebrotzassère
1 Boulevard du Nord,
Carrefour d'Arménie,
93340 Le Raincy
*****
Alfortville
Exposition : Génocide des Arméniens de 1915 (du 20 au 30 avril)
Adresse : 148 rue Paul Vaillant Couturier, Alfortville
Exposition : La presse française au temps du génocide des Arméniens à la
médiathèque
Cycle de conférences à la MCA (septembre)
Exposition : « 1915, le Golgotha des femmes » (Hélena Demirdjian, CBAF)
*****
Arnouville
Exposition : ARAM le génocide des Arméniens
Exposition : artistes APAF
Veillée : 27 avril
Conférence : Raymond Kevorkian « Le génocide arménien et ses
conséquences »
*****
Antony
Artistes arméniens : 9 juin 26 juin
Musique avec ensemble Navasart : 21 juin
Conservatoire d’Antony Chorale CFAA et Chorale Koghtan : 28
novembre, organisé par le Club Franco Arménien d’Antony et la mairie
*****
Issy les Moulineaux
Timbre spécifique de la Mairie
Exposition de sanguines sur le génocide, de Dir Vahaken - du 17 avril au 17
mai
Exposition « Se reconstruire en exil » (du 1er au 30 mai, Espace Jeunes)
Colloque « Vérité, Justice, Reconnaissance, Réparation, Réconciliation » de
l’Eglise Evangélique Arménienne (du 14 au 16 mai, auditorium St Nicolas)
Théatre « Vérité Justice et Réconciliation » Eglise Evangélique Sketch up (14
mai)
Exposition « 1915, le Golgotha des femmes » (Hélena Demirdjian, CBAF - du
14 au 25 mai, le Temps des cerises)
Cérémonie œcuménique (sous réserve présence Catholicos Karekine II, mai)
*****
Meudon
Exposition « Le génocide des Arméniens de 1915 » du MIGAE (avril)
Conférence au lycée de Meudon d’Arsène Tchakarian (mai)
Spectacle à définir (Ballet EGAYAN ou troupe de danse Ararat) à l’espace
culturel Robert-Doisneau (automne 2015)
*****
Clamart
Exposition « Le génocide des Arméniens de 1915 » MIGAE (avril 2015)
La commémoration officielle du génocide des Arméniens aura lieu le samedi
25 avril.
à 9h30 un petit déjeuner devant le monument du 24 Avril Khatchkar près de
l’hôpital Percy.
À 10h, un grenadier sera planté par la Croix Bleue des Arméniens de France.
Après les discours, dépôts de gerbes et les prières, les participants seront
invités au madar traditionnel de l’UCIA (5, allée Charles Louis). Cette cérémonie
est ouverte à tous sans distinction.
*****
Livry Gargan
Exposition « l’Arménie et le génocide des Arméniens » préparée par la MCA de
Sevran Livry Gargan au château de la Foret (8 au 30 avril)
Exposition « Surtout n’en oubliez aucun - les génocides dans la BD »
Médiathèque (12 au 30 mai)
Cycle de films et documentaires avec débats au cinéma Montand (de février
à mai)
Salon du livre arménien (28 et 29 novembre)
*****
Cachan
Exposition « La Cathédrale de la Mémoire » (du 13 avril au 6 mai)
*****
Tours
Exposition à la mairie « Les Arméniens, la quête d’un refuge (du 11 au 30
avril)
TÉLÉCHARGER :
Commémoration du Centenaire du génocide arménien : Le programme
http://www.collectifvan.org/pdf/03-58-18-7-04-15.pdf
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108814
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87056
Agenda - Paris/Exposition: Éclats d’Arménie d'Aïda
Kebadian
Agenda - Paris/Exposition: Éclats d’Arménie d'Aïda Kebadian Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Espace des femmes Antoinette Fouque et Aïda Kebadian vous invitent le mercredi 29 avril
2015 à partir de 19 heures au vernissage de l’exposition "Éclats
d’Arménie" avec quelques gouaches de sa mère, Chouchan. Du 29 avril
au 12 mai 2015, du mardi au samedi de 14 à 19 heures. Espace des
femmes 35, rue Jacob.
Publié le 21 avril 2015
L’Espace des femmes - Antoinette Fouque
et Aïda Kebadian
vous invitent
mercredi 29 avril 2015 à partir de 19 heures
au vernissage de l’exposition
Éclats d’Arménie
avec quelques gouaches de sa mère, Chouchan
En commémoration des cent ans du génocide des Arméniens
Du 29 avril au 12 mai 2015, du mardi au samedi de 14 à 19 heures
Aïda Kebadian
Espace des femmes - Éditions - Librairie - Galerie
35, rue Jacob - 75006 Paris - www.desfemmes.fr
TÉLÉCHARGER :
L'Affiche http://www.collectifvan.org/pdf/03-16-15-21-04-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87721
Agenda - Hôtel de Ville de Paris : Exposition Arménie
1915, centenaire du génocide
Agenda - Hôtel de Ville de Paris : Exposition Arménie 1915, centenaire
du génocide - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Du 29 avril au 4
juillet 2015, l'Hôtel de Ville de Paris commémore le centenaire du
génocide qui a touché les Arméniens de l'Empire ottoman, avec une
exposition de plus de 350 photos et 150 objets qui font revivre ce
tournant historique, cette transition tragique vers un monde de
violence.
Paris.fr
Exposition
Arménie 1915, centenaire du génocide
Informations pratiques :
Date: Du 29 avril au 4 juillet 2015
Lieu : Hôtel de Ville - Salle Saint-Jean
Place de l'Hôtel de ville
75004 Paris 4
Ligne 1,11: Hôtel de Ville (137m)
Ligne 4: Cité (302m)
7 place de l’Hôtel de ville - 75004 Paris (94m)
3 rue Lobau - 75004 Paris (169m)
Horaires : 10h-19h lundi-samedi
Entrée libre
Organisée à l’occasion du centième anniversaire du génocide des Arméniens,
cette exposition présente un état de nos connaissances sur cet événement
marquant de l’histoire du XXe siècle, illustrant les violences de masse commises
contre les populations civiles et leurs conséquences.
LES VIOLENCES DE MASSE PERPÉTRÉES CONTRE LES ARMÉNIENS OTTOMANS
EN 1915-1916 PAR LE RÉGIME JEUNE-TURC ONT INAUGURÉ « LE SIÈCLE DES
GÉNOCIDES », LE XXE SIÈCLE, CELUI DES DEUX GUERRES MONDIALES ET DES
IDÉOLOGIES TOTALITAIRES.
Le génocide des Arméniens montre que le contexte de la Première Guerre
mondiale et l’émergence d’un régime totalitaire, celui des Jeunes-Turcs, ont
constitué les deux conditions dont le pouvoir avait besoin pour mettre en
oeuvre son programme génocidaire.
Cette exposition produite par la Ville de Paris, avec le prêt exceptionnel de 350
documents photos et de 150 pièces provenant du Musée-Institut du Génocide
Arménien et de la bibliothèque Nubar à Paris, vise à présenter au grand public
une synthèse des savoirs dont on dispose aujourd’hui sur ces violences
extrêmes et leurs conséquences.
Au tournant du XXe siècle, les Arméniens sont principalement concentrés dans
les six provinces orientales de l’Empire ottoman, leur terroir ancestral, ainsi
qu’à Constantinople et dans les principales villes d’Anatolie. C’est ce monde
vivant qui va subir des massacres dès 1895, puis en Cilicie en 1909, avant
d’être définitivement éradiqué en 1915.
De 1908 à 1918, l’Empire a été dirigé par le Comité Union et Progrès.
L’efficacité de son programme génocidaire a largement été déterminée par
l’association de l’État-parti avec les notables locaux, les cadres religieux et les
chefs tribaux.
Le génocide s’est opéré en plusieurs phases : l’élimination des conscrits ; l
’élimination des élites ; l’élimination des autres hommes adultes ; la déportation
des femmes et des enfants entre mai et septembre 1915 ; l’internement des
survivants dans des camps de concentration du désert syrien, fermés à
l’automne 1916.
À la fin de la guerre, des refuges pour femmes et des orphelinats dispersés au
Proche-Orient assurent la réhabilitation des rescapés qui constitueront la base
de la diaspora en formation dans les années 1920, trouvant en France, et
notamment à Paris, un de ses points d’ancrage.
Entre 1922 et 1927, 58 000 réfugiés débarquent à Marseille, transitent par des
camps de fortune, puis s’installent en ville ou remontent la vallée du Rhône. La
région parisienne capte une partie de ces réfugiés qui s’établissent dans la
petite couronne, à Alfortville, Issy-les-Moulineaux, Arnouville et, à Paris, dans
les quartiers de Belleville et de Cadet.
http://quefaire.paris.fr/fiche/107676_armenie_1915_centenaire_du_genocide
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86796
Agenda - Issy : Exposition Edgar Chahine, Un regard
arménien
Agenda - Issy : Exposition Edgar Chahine, Un regard arménien Collectif VAN - www.collectifvan.org - Du mercredi 22 avril au vendredi
19 juin 2015, l'espace Boullée de l’Hôtel de Ville d'Issy-les-Moulineaux
présentera une exposition intitulée "Edgar Chahine : Un regard
arménien". Edgar Chahine (1874-1947), Arménien de Paris, fut le
peintre et le graveur des types humains, de la femme, de l’élégance
parisienne et des visages secrets de Venise. Une sélection de ses
œuvres sur papier replongera les visiteurs au cœur de la « Belle
Époque » aux multiples facettes.
Publié le 8 mars 2015
Du mercredi 22 avril au vendredi 19 juin 2015
Edgar Chahine : Un regard arménien
Espace Boullée
Hôtel de Ville
62, rue du général Leclerc
92130 Issy-les-Moulineaux
Métro : Mairie d'Issy
PORTRAITS
Edgar Chahine :
Un regard arménien
Edgar Chahine (1874-1947), Arménien de Paris, fut le peintre et le graveur des
types humains, de la femme, de l’élégance parisienne et des visages secrets de
Venise. Une sélection de ses oeuvres sur papier nous replonge au coeur de la «
Belle Époque » aux multiples facettes.
EXPOSITION : du mercredi 22 avril au vendredi 19 juin, espace Boullée
de l’Hôtel de Ville
Il disait : « Je suis rebelle à la scène composée et artificielle… Je ne fais que le
portrait ». Arrivé à Paris à l’âge de vingt ans après une enfance à
Constantinople et des études d’art à Venise, Edgar Chahine devient rapidement
un graveur virtuose et connaît de son vivant un grand succès, relayé avec
enthousiasme par la critique. Naturalisé français en 1924, il entretient une
longue amitié avec Anatole France, l’intellectuel Archag Tchobanian et la
diaspora artistique arménienne.
L’exposition offre un parcours à travers son oeuvre gravé mais présente
également des dessins, pastels et peintures rarement montrés. « Élève de la
rue », Chahine se consacre aux visions d’un Paris en pleine transformation, où
des tombereaux charrient la terre sous le fouet des cochets et où des
saltimbanques, lutteurs et danseuses de corde égayent les fortifs. Sous sa
pointe, les contrastes de noir et de blanc, les effets de lumière rendent à
merveille le monde du théâtre, de la nuit parisienne, du caf’-conc’ et des
élégantes alanguies. De quelques traits, il croque des visages arméniens. Il fait
aussi le portrait de Venise et de ses habitants, grave et dessine des paysages
de Normandie ou du Croisic. Ces oeuvres sont pour lui l’occasion d’utiliser
toutes les ressources du papier ancien, souvent teinté, et des encrages sur la
plaque.
L’exposition s’achève sur un hymne à la beauté féminine (souvent celle de sa
femme, Simone), saisie sur le vif, entrant dans son lit ou à sa toilette. La
couleur et la délicatesse du pastel et de la tempera dévoilent un aspect moins
connu de cet artiste, unanimement célébré comme graveur, qui se révèle aussi
un peintre sensible et accompli.
TÉLÉCHARGER :
CRI - L’annonce de l'exposition http://www.collectifvan.org/pdf/09-45-31-803-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86407
Agenda - Sarcelles : Commémorations du centenaire
du génocide arménien et assyro-chaldéen
Agenda - Sarcelles : Commémorations du centenaire du génocide
arménien et assyro-chaldéen - Collectif VAN www.collectifvan.org - Cent ans ont passé et la ville de Sarcelles
s’apprête à commémorer à partir du 10 avril 2015 le premier
génocide du 20e siècle. Celui des Arméniens, des Assyrochaldéens, des deux millions de victimes exterminées en 1915 en
Turquie, par les autorités ottomanes. Le Collectif VAN vous
propose le programme des manifestations du centenaire du
génocide arménien et assyro-chaldéen qui auront lieu à Sarcelles
durant toute l'année 2015.
Sarcelles.fr
*****
Madame, Monsieur,
Cent ans ont passé et Sarcelles s’apprête à commémorer le premier
génocide du 20e siècle. Celui des Arméniens, des Assyro-chaldéens, des
deux millions de victimes exterminées en 1915.
Commémorer, c’est se souvenir du destin tragique de ces innocents
assassinés, de leur parcours, de leur courage.
Une série d’événements, dont vous trouverez le détail dans ces pages,
vise à faire vivre leur mémoire, en images, en paroles ou en musique.
Sarcelles a pu, grâce à la mobilisation du tissu associatif et des diasporas
respectives que je veux remercier, proposer une programmation riche et
mettant en avant, l’art et la créativité de ces populations millénaires d’Asie
mineure. C’est donc avec fierté que je vous invite à vous joindre à
l’ensemble de ces manifestations.
Commémorer, c’est aussi honorer la résistance des disparus, c’est offrir un
deuil digne aux familles de descendants. Dans ce sens — car je suis
convaincu que la mémoire est plus forte lorsqu’elle ne se divise pas — une
cérémonie unique aura lieu le 25 avril pour les Arméniens et les Assyrochaldéens, une première à Sarcelles.
Commémorer, c’est enfin refuser la fatalité. Fatalité d’une reconnaissance
du terme « génocide » qui tarde à être pleinement et totalement
assumée. Fatalité d’une Histoire qui recommence ; sur la même terre,
celle des premiers hommes de Mésopotamie ; contre les mêmes cibles, les
Chrétiens d’Orient, arméniens ou assyro-chaldéens ; avec la même
volonté d’exterminer et dans la même indifférence.
François Pupponi
Député du Val-d’Oise
Maire de Sarcelles
*****
1915-2015 : cultiver notre devoir de mémoire
Cette année 2015 commémore le centenaire du génocide arménien et
assyro-chaldéen perpétré en 1915 sur le territoire ottoman par les
autorités ottomanes.
Si les massacres de ces minorités avaient commencé bien avant 1915, ils
n’avaient pas alors le côté systématique, organisé et orchestré qu’ils
prennent à partir d’avril 1915.
Dès le 24 avril 1915 et l’élimination de six cents notables arméniens à
Constantinople sur ordre du gouvernement des jeunes Turcs, la volonté
d’exterminer les Chrétiens ne fait plus de doute. C’est le début du
génocide.
Une tragédie qui durera plus d’un an ; année où rien ne sera épargné aux
populations chrétiennes. Exil, déportation, exécutions, au total ce sont
presque deux millions de personnes (arméniennes, assyro-chaldéennes,
grecques pontiques) qui périront dans cette purification ethnique aux
seuls motifs de leurs origines et de leur religion.
Un bilan effroyable qui anéantit deux tiers des Chrétiens d’une terre où ils
vivaient depuis deux millénaires.
Le monde a alors les yeux rivés sur la Grande Guerre et rares sont les voix
qui s’élèvent pour condamner ce premier génocide du 20e siècle : c’est
dans l’indifférence générale que l’entreprise visant à l’homogénéisation
des peuples d’Asie mineure se met en place dans les déserts de
Mésopotamie.
Ce n’est que plus tard, grâce à l’effort toujours plus important des
descendants, que la vérité s’imposera partiellement. L’histoire et de
nombreux pays (dont la France) reconnaissent aujourd’hui la réalité du
génocide arménien mais l’extermination des Assyro-chaldéens reste
encore méconnue et la Turquie, héritière de l’Empire Ottoman, refuse
toujours d’assumer sa responsabilité.
Les commémorations du centenaire de cette « grande tragédie » doivent
servir à obtenir une reconnaissance pleine et entière des événements de
la part de tous les protagonistes. Elles doivent aussi mettre en lumière
une page de l’histoire souvent, injustement, occultée.
Sarcelles, terre d’asile des Arméniens exilés en 1915 puis des Assyrochaldéens dans les années 80, continue aujourd’hui d’accueillir des
Chrétiens d’Orient, chassés d’Irak ou de Syrie. Pour que l’histoire ne se
répète pas, les associations et la municipalité ont mis en place un
parcours fait de représentations théâtrales et cinématographiques, de
conférences, d’expositions pour commémorer les cent ans du génocide.
Ces événements ont pu voir le jour grâce à la documentation riche,
abondante et précise mise à disposition par les familles des victimes. C’est
grâce à elles que tout au long de l’année 2015, Sarcelles va cultiver son
devoir de mémoire.
Programme entier à découvrir ICI.
http://www.sarcelles.fr/media/media352762.pdf
http://www.sarcelles.fr/media/media352762.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87049
Agenda - Valence : expositions sur le génocide
arménien
Agenda - Valence : expositions sur le génocide arménien - Collectif
VAN -www.collectifvan.org - Deux expositions. La première :
"Avant la nuit. Les Arméniens en Turquie à la veille du génocide".
La seconde : "Fantômes d'Anatolie". Du vendredi 6 mars au
dimanche 24 mai de 14h à 17h30 (sauf lundis et jours fériés) au
Centre du Patrimoine Arménien.
Armenoscope
Du vendredi 6 mars au dimanche 24 mai de 14h à 17h30 (sauf
lundis et jours fériés)
Centre du Patrimoine Arménien
Deux expositions. La première : "Avant la nuit. Les Arméniens en Turquie
à la veille du génocide". Une immersion dans la Turquie d'avant le
génocide. L'exposition donne à voir la présence arménienne sur ses terres
ancestrales, des quartiers et des villages aujourd'hui disparus. Ainsi que le
quotidien de ses habitants. Réalisée en partenariat avec l'association
Cartofila dans le cadre du programme « 1915-2015. Mémoire(s) du
génocide des Arméniens ».
La seconde : "Fantômes d'Anatolie". Photographies de Pascaline Marre qui
a sillonné la Turquie, photographiant ces lieux où il ne reste que quelques
vestiges. Elle explore l'effacement de l'Histoire, mais également son
indéfectible volonté de se faire entendre et reconnaître, malgré le déni et
les actes de destruction. Rens. : 04 75 80 13 00. Infos : Patrimoine
Arménien.
http://www.patrimoinearmenien.org/
CPA, 14 rue Louis Gallet, 26000 Valence
http://www.armenoscope.com/agenda/rech.asp?type_info=ponctuelle
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86697
Agenda - Strasbourg : L'exposition de Bruce Clarke
"Les Hommes Debout"
Agenda - Strasbourg : L'exposition de Bruce Clarke "Les Hommes
Debout" - Collectif VAN -www.collectifvan.org - La Médiathèque
André Malraux de Strasbourg présente une sélection des œuvres
originales du projet Les Hommes Debout, ainsi que d’autres
œuvres du plasticien Bruce Clarke du 17 avril au 16 juin 2015. Le
vernissage aura lieu le 17 avril 2015 à partir de 18h à la
Médiathèque Malraux (1 presqu’île André Malraux, 67000
Strasbourg).
Médiathèque-CUS
Exposition
"Les Hommes Debout" de Bruce Clarke
Localisation : Médiathèque Malraux
En partenariat avec Histoire & Anthropologie et le Laboratoire
Dynamiques Européennes (UMR 7367, CNRS-UDS)
Du 17/04/2015 au 13/06/2015
Salle d’exposition :
Médiathèque André Malraux
1 presqu’île André Malraux,
67000 Strasbourg
1994, Rwanda, un génocide se déroule dans l’indifférence générale.
Entre avril et juillet plus d’un million de personnes seront exterminées
parce que leur carte d’identité ou leur faciès les désignaient comme «
Tutsi ».
2014, 20 ans plus tard, le plasticien Bruce Clarke et le Collectif pour les
Hommes debout rendent hommage à ce million de fois une personne en
donnant corps à ces hommes, ces femmes, ces enfants, debout. Ces
silhouettes tendent à redonner une présence aux disparus, à restaurer
leur individualité, à leur rendre leur dignité.
Afin de ne pas devenir amnésique Les Hommes debout sont installés et
projetés sur les lieux des massacres au Rwanda en partenariat avec les
associations de rescapés et la Commission Nationale de Lutte Contre le
Génocide (CNLG), mais aussi dans plusieurs villes de par le monde (Kigali,
Paris, Lille, Ivry, Lausanne, Luxembourg, Limoges, Genève, Bègles, Liège,
Bruxelles, Strasbourg, Ouidah …).
La Médiathèque André Malraux s’associe à la démarche dans cette
tentative de réparation symbolique envers les morts à l’usage des vivants.
Elle présente une sélection des œuvres originales du projet Les Hommes
Debout, ainsi que d’autres œuvres du plasticien Bruce Clarke.
Plus d’info : www.uprightmen.org
https://www.mediathequescus.fr/AgendaCulturel/portal/Event.aspx?INSTANCE=EXPLOITATION&ID=
4944
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87431
Agenda - "Erevan en solo" : 3 soirées
poésie/musique en Ile de France
Agenda - "Erevan en solo" : 3 soirées poésie/musique en Ile de
France - Collectif VAN - www.collectifvan.org – La Compagnie La
Chaise et le Grain de sable présente Erevan, un recueil de poésies
écrites entre 1995 et le passage à l’an 2000. Mariné Petrossian,
poétesse née en 1960 à Erevan où elle vit, y décrit des sensations
et des impressions sur la ville, pointant la pauvreté de ses
habitants et de ses rues, des immeubles dégradés ou des (rares)
cafés chics de la ville. Claude Tchamitchian, contrebassiste et
compositeur de jazz, Français d'origine arménienne, né également
en 1960, invite à une suite de poésies sonores. C’est ainsi que ses
différentes pièces musicales font écho à la poésie de Mariné
Petrossian. Et c’est également ainsi que les Arménies, celle de
l’ancrage ethno-géographique et celle de la diaspora, peuvent
dialoguer vers une compréhension mutuelle du monde regardant
l’avenir. Trois soirées poético-musicales se tiendront en avril et
mai en Ile de France, à Guyancourt, Gentilly, et Paris.
Publié le 7 avril 2015
EREVAN EN SOLO
COMPAGNIE LA CHAISE ET LE GRAIN DE SABLE
poésie, musique
Texte Mariné Petrossian
Traduction de Vahé Godel
Musique Claude Tchamitchian
Mise en scène Serco Aghian
Avec Nathalie Bitan et Claude Tchamitchian
La Compagnie La Chaise et le Grain de sable présente Erevan, un recueil
de poésies écrites entre 1995 et le passage à l’an 2000. Mariné
Petrossian, poétesse née en 1960 à Erevan où elle vit, y décrit des
sensations et des impressions sur la ville, pointant la pauvreté de ses
habitants et de ses rues, des immeubles dégradés ou des (rares) cafés
chics de la ville, parcourant les avenues en solitaire, s’adressant à un
improbable interlocuteur muet, découvrant des quartiers et des
immeubles où l’histoire ressurgit par petites touches. Claude
Tchamitchian, contrebassiste et compositeur de jazz, Français d'origine
arménienne, né également en 1960, improvise dans son album Another
Childhood une poétique sensible de la corde, de la rondeur et de la
douceur ou de la violence animale et guerrière. C’est pourtant à une
guerre pacifique qu’il invite ainsi dans une suite de poésies sonores. C’est
ainsi que ses différentes pièces musicales font écho à la poésie de Mariné
Petrossian. Et c’est également ainsi que les Arménies, celle de l’ancrage
ethno-géographique et celle de la diaspora, peuvent dialoguer vers une
compréhension mutuelle du monde regardant l’avenir.
Trois soirées poético-musicales se tiendront en avril et mai en Ile
de France, à Guyancourt, Gentilly, et Paris :
Dimanche 10 mai 2015 à 16h
Plateau 31
31, rue Henri Kleynhoff
94250 Gentilly
Réservation : au 01 45 46 92 02
[email protected]
Mercredi 13 & jeudi 14 mai 2015 à 19h30
Péniche Anako,
Bassin de la Villette, face au 61 quai de la Seine.
Métro Riquet, Stalingrad ou Jaurès.
Réservation : Tél: 09 53 14 90 68
[email protected]
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87236
Agenda - Marseille : Commémoration des 100 ans du
génocide Arménien
Agenda - Marseille : Commémoration des 100 ans du génocide
Arménien - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'année 2015
correspond à un triste anniversaire. C'est celui du génocide
arménien qui s'est déroulé il y a 100 ans. Afin de commémorer la
mémoire des victimes, plusieurs manifestations seront prévues à
Marseille.
Frequence-Sud
Du 13/03/2015 au 08/10/2015 - Marseille - Château de la Buzine
Parce qu'il est de notre devoir de ne pas faire oublier l'Histoire. Parce qu'il
faut parler des drames de cette Histoire, pour que l'horreur ne se
reproduise pas, une série de manifestations commémoratives seront
prévues à Marseille du 13 mars au 8 octobre.
Ces événements honoreront la mémoire de ceux morts pendant le
génocide arménien. Ce crime contre l'humanité s'est passé il y a 100 ans,
et l'année 2015 correspond à son triste anniversaire.
Yeraz : Songes poétiques
Dans le cadre de la commémoration des cent ans du génocide arménien,
ce spectacle sera donné au Château de la Buzine le 13 mars.
L'Everest pour la Mémoire
L'Everest pour la Mémoire, un ciné/conférence, pour commémorer les 100
ans du génocide arménien. A voir au Château de la Buzine le 19 mars.
1915 : Le Golgotha des Femmes Arméniennes
1915 : Le Golgotha des Femmes Arméniennes, une exposition à découvrir
au Château de la Buzine du 31 mars au 12 avril.
Mes Ararats
Témoin du passé, les Ararat(s) ont été contemplés par Jean Kéhayan. Une
exposition à voir du 14 au 26 avril au Château de la Buzine.
Festival de Musique - Samedi 9 Mai à 16h – Lycée L'Olivier
Festival de Musique et d'expression artistique des jeunes arméniens de
Paris, Lyon, Valence et Marseille sur le thème « Messagers de paix ».
Samedi 20 Juin à 20h30 - Parc de la Mirabelle
Le Cinéma Arménien est mis à l’honneur par l'association Marseille-Ararat,
dont l'objectif est de promouvoir et entremêler les cultures marseillaises
et arméniennes. Une séance de cinéma en plein air est ainsi proposée au
Parc de la Mirabelle avec la projection du Film sur la vie de Garegin Njdeh.
http://www.frequence-sud.fr/art-32840commemoration_des_100_ans_du_genocide_armenien_marseille.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86492
Agenda - Marseille : "Un siècle après" avec
l’ensemble Araxe Sassoun de la JAF
Agenda - Marseille : "Un siècle après" avec l’ensemble Araxe
Sassoun de la JAF - Collectif VAN -www.collectifvan.org L’ensemble Araxe Sassoun de la JAF propose son nouveau
spectacle : "Un siècle après". 40 danseurs, 35 musiciens live, 25
choristes envahiront la scène du Silo les 29 et 30 mai 2015. Le Silo
35, quai du Lazaret 13002 Marseille.
Le Silo
vendredi 29 mai 2015 à 20:30
Placement numéroté assis
40 danseurs, 35 musiciens live, 25 choristes envahiront la scène
du Silo les 29 et 30 mai 2015.
Après le succès international de ses 2 spectacles précédents, l’ensemble
Araxe Sassoun de la JAF revient en 2015 avec sa nouvelle création « Un
Siècle Après ».
Une suite de « preuves de vie artistiques », pour explorer la danse et la
musique traditionnelles arméniennes magnifiées et sublimées par des
chorégraphies et une mise en scène étonnantes.
Ou comment les fils et filles de rescapés du premier génocide du 20ème
siècle, livrent leurs émotions à travers leur esthétique et leur talent, un
siècle après…
Un hymne à la vie et un message d’espoir pour du grand spectacle en
perspective
Ce spectacle est proposé par le JAF
Le Silo
35 quai du Lazaret
13002 Marseille
http://www.silo-marseille.fr/Programmation/Agnda-UN-SIECLE-APRES63058.htm
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85569
Agenda - France/Expositions : Le cri du silence
d'Antoine Agoudjian
Agenda - France/Expositions : Le cri du silence d'Antoine
Agoudjian - Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'occasion du
centenaire du génocide arménien, le photographe Antoine
Agoudjian publie chez Flammarion un livre dédié à la mémoire de
l'Arménie. "Le cri du silence - Traces d'une mémoire arménienne",
avec une préface de Simon Abkarian. Antoine Agoudjian exposera
ses photos dans plusieurs villes de France.
Le cri du silence
du 3 avril au 23 mai, au Bleu du Ciel
À l'occasion du centenaire de la commémoration du génocide arménien
(24 avril 1915-2015) la Galerie présente le travail photographique
d'Antoine Agoudjian
À l'occasion du centenaire de la commémoration du génocide arménien
(24 avril 1915-2015) le travail photographique d'Antoine Agoudjian, qui
depuis près de trente années s'attache à faire vivre la mémoire des
arméniens, sera présenté au Bleu du Ciel en même temps que la
publication d'un livre aux Éditions Flammarion. Son oeuvre, unique du fait
de son étendue dans le temps est aussi représentative d'une époque
dense en bouleversements qui associe une introspection artistique à un
témoignage vivant et pionnier sur la cause arménienne.
Du 03/04/15 au 23/05/15 - Ouvert du mercredi au samedi de
14h30 à 19h00
Galerie Le Bleu du Ciel
12 rue des Fantasques
69001 Lyon
Entrée libre
lyon.fr : Evénements > Le cri du silence
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Exposition
Du 11 mai au 7 juin
Le centre d’art, Espace Chabrillan, Montélimar
Le cri du silence, Antoine Agoudjian
Il y a 27 ans, Antoine Agoudjian, petit-fils de rescapés du génocide de
1915, s’est lancé à la recherche des lieux imprégnés de l’histoire de son
peuple. Après l’Arménie et le Caucase, il poursuit son travail sur la
mémoire à Jerusalem, au Liban, en Syrie, en Turquie, en Irak, en Iran.
Par la puissance esthétique de ses photographies comme par l’intégrité de
sa démarche, Antoine Agoudjian se pose en témoin, questionne et
transmet un message d’espoir, celui de la puissance indomptable de
l’esprit humain.
Organisé par l’association Mémoires et cultures Arménienne Montélimar
11 mai à 19 h : Vernissage de l’exposition et présentation de
l’ouvrage Le cri du silence, ed: Flammarion
Du 12 mai au 7 juin 2015 au Centre d’art Espace Chabrillan
« Le cri du silence » Antoine Agoudjian
127, rue Pierre-Julien
26200 Montélimar
ladrome.fr : Centenaire du génocide des arméniens
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Bordeaux
Du Vendredi 3 Avril 2015 au Jeudi 30 Avril 2015
Lieu : Bibliothèque du Grand Parc
34 rue Pierre Trébod 33300 Bordeaux
05 56 50 28 35 Public : Adulte
Venez découvrir le travail photographique d'Antoine Agoudjian autour de
l'Arménie à la bibliothèque du Grand-Parc !
Cette exposition vous est proposée dans le cadre de la manifestation
Itinéraires des photographes voyageurs...
Le cri du silence : Traces d'une mémoire Arménienne
http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=885174d7-f3434b4d-a805-c07104c35b57&jscheck=1
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86647
Agenda - Génocide de 1915 : Action du Relais
arménien à Rouen
Agenda - Génocide de 1915 : Action du Relais arménien à Rouen Collectif VAN - www.collectifvan.org- Dans le cadre des
événements commémoratifs du centenaire du génocide arménien,
l’Association "Le Relais Arménien", avec le soutien de la LICRA de
Rouen, organise une conférence-débat avec la participation de
Séta Papazian, présidente du Collectif VAN (Vigilance Arménienne
contre le Négationnisme). La conférence aura lieu le vendredi 29
mai 2015 à partir de 19h00 à la Halle aux Toiles (Place de la Basse
Vieille Tour - 76100 Rouen).
Conférence-Débat
Vendredi 29 Mai 2015 à partir de 19h00
Avec la participation de Séta PAPAZIAN, présidente du Collectif VAN
(Vigilance Arménienne contre le Négationnisme).
Soirée organisée par l’association "Le Relais Arménien", avec le soutien de
la LICRA de Rouen.
Lieu : La Halle aux Toiles
Adresse :
Place de la Basse Vieille Tour - 76100 Rouen
*****
Le Relais Arménien, association rouennaise vous invite aussi :
- A un Rassemblement - Le 24 avril 2015 à 18h
Place de la Cathédrale 76000 - Rouen
TÉLÉCHARGER :
Brochure
http://www.collectifvan.org/pdf/10-09-32-17-04-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87602
Agenda - Orléans/24 avril : Centenaire du génocide
des Arméniens
Agenda - Orléans/24 avril : Centenaire du génocide des Arméniens
- Collectif VAN -www.collectifvan.org – Au cours de l’année 2015,
le Cercil (Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv), poursuivant
ainsi le travail entamé il y a plusieurs années avec les associations
arméniennes, propose divers rendez-vous, à partir du 24 avril,
date retenue par les Arméniens pour commémorer cette tragédie :
expositions, films, rencontres… Le Collectif VAN publie ici le
programme des événements commémoratifs qui auront lieu le 24
avril à Orléans.
Cercil
Centenaire du génocide des Arméniens
Il y a un siècle, 1,3 million d’Arméniens, sur les 2 millions qui vivaient
alors dans l’Empire ottoman, furent victimes du premier génocide du 20e
siècle, perpétré par le gouvernement dit des « jeunes Turcs ». Les
condamnations de ce génocide furent nombreuses au début, mais
disparurent totalement à partir de 1923.
Au cours de l’année 2015, le Cercil, poursuivant ainsi le travail entamé il y
a plusieurs années avec les associations arméniennes, propose divers
rendez-vous, à partir du 24 avril, date retenue par les Arméniens pour
commémorer cette tragédie : expositions, films, rencontres…traditionnels.
Vendredi 24 avril 2015
- de 14h à 17h Signature à Legend BD à Orléans
Le dessinateur de la bande dessinée Varto (2015, éd. Steinkis), Stéphane
Torossian dédicacera les bandes dessinées de 14h à 17h.
Avril 1915. Alors que les premières déportations des chrétiens d'Anatolie
ont commencées, un adolescent turc, Hassan, se voit confier par son père
une périlleuse mission : accompagner en lieu sûr deux enfants arméniens,
Maryam et Varto.
- à 18h Inauguration de l'exposition - Աղետ : Aghet : catastrophe
en présence de Laurent Mélikian, journaliste aux Nouvelles d’Arménie
Magazine
- à 18h30 Collation avec des spécialités arméniennes
- à 20h Projection - Aghet 1915, le génocide arménien
Téléfilmdocumentaire réalisé par Eric Friedler (2011, 93 minutes,
Allemagne, Arte, VF)
« Aghet », se traduisant par « catastrophe » en arménien, est le mot
utilisé pour désigner le massacre de plus d’un million d’Arméniens de
l’Empire ottoman de 1915 à 1917. Le documentaire débute en évoquant le
meurtre du journaliste Hrant Dink puis le refus de la Turquie de
reconnaître le génocide et les déclarations du premier ministre turc Recep
Tayyip Erdogan.
Le film se présente sous la forme de témoignages de personnalités de
l’époque – diplomates américains et allemands, médecins, enseignants,
journalistes, survivants... – interprétés par des acteurs allemands.
*****
Musée Mémorial du CERCIL
Adresse :
45 , Rue Du Bourdon Blanc, Orléans 45000
http://cercilactu.blogspot.fr/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87764
Agenda - Belgique/Exposition "Les Arméniens.
Images d'un destin" à Charleroi
Agenda - Belgique/Exposition "Les Arméniens. Images d'un
destin" à Charleroi - Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le
musée de la Photographie à Charleroi présente une exposition de
photos d’archives prises avant et après le génocide arménien de
1915. L'exposition a été ouverte le 13 décembre 2014. Les photos
seront exposées musée de la Photographie de Charleroi jusqu'au
17 mai 2015.
Les Arméniens
IMAGES D’UN DESTIN 1906-1939
13.12.14 > 17.05.15
Dans les collections de la Photothèque de la Bibliothèque orientale de
l’Université Saint-Joseph de Beyrouth
Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l'Empire ottoman,
sept cents notables et intellectuels arméniens sont arrêtés et assassinés
sur ordre du gouvernement jeune-turc. Cette date marque le début d'un
vaste programme de déportation et d’extermination d’un peuple intégré
depuis des siècles avec d’autres communautés dans l’Empire ottoman. Le
premier génocide du XXe siècle coûtera la vie à près d’un million trois cent
mille Arméniens et laissera des milliers de réfugiés et d’orphelins
éparpillés en Europe et au Proche-Orient.
Des horreurs de ces massacres, peu d’images sont connues. Mais, des
photographies de ruines, de déportés ou d’orphelins dans les centres de
réfugiés d’Alep ou de Beyrouth, ont été collectées par des missionnaires
jésuites présents dans cette partie du monde dès 1881 ou prises
directement par eux. Certains de ces Jésuites se révélèrent photographes
de talent, tels Antoine Poidebard (1878-1955) ou Guillaume de Jerphanion
(1877-1948). Si certaines de ces photographies ont parfois été
reproduites, l’exposition Les Arméniens.
Images d’un destin permet à la majorité des clichés qui la composent de
sortir pour la première fois des collections de la Bibliothèque orientale de
l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, dont la photothèque est d’une
remarquable richesse historique.
Près de cent photographies constituent cette exposition partagée entre
des épreuves originales et des tirages réalisés à partir des négatifs par le
laboratoire du Musée de la Photographie à Charleroi.
Si l’exposition Les Arméniens. Images d’un destin résonne
malheureusement comme un effroyable écho de l’actualité du ProcheOrient, son propos n’est pas de témoigner de la tragédie même du
massacre des Arméniens, mais bien de ses conséquences. Elle permet en
outre de mettre un visage sur ce peuple, de découvrir leurs conditions de
vie avant 1915 et leurs tentatives de reconstruction dans l’exil, dans les
camps ou les écoles.
Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre la Photothèque de la
Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, la
Fondation Boghossian et le Musée de la Photographie à Charleroi, dans le
cadre du mécénat de la Fondation Boghossian consacré au développement
de cette photothèque visant à la préservation des collections
photographiques de la Bibliothèque orientale, sur les conseils du Musée de
la Photographie à Charleroi.
Adresse :
Musée de la Photographie à Charleroi
Avenue Paul Pastur 11,
6032 Charleroi,
Belgique
Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h
http://www.museephoto.be/actuelles.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86333
Agenda - Paris/Exposition au Mémorial de la Shoah «
Le génocide des Arméniens en 1915»
Agenda - Du 3 avril 2015 au 30 septembre : Paris/Exposition au
Mémorial de la Shoah « Le génocide des Arméniens en 1915» Collectif VAN - www.collectifvan.org - À l’occasion du Centième
anniversaire du génocide des Arméniens, le Mémorial de la Shoah
a décidé de dédier une exposition à ces événements qui
préfigurent les meurtres de masse qui se sont produits au cours
du XXe siècle, en mettant également en exergue le déni dont il
continue à faire l’objet.
Publié le 8 mars 2015
Mémorial de la Shoah
Le génocide des Arméniens en 1915
stigmatiser, exclure, détruire
Du vendredi 3 avril 2015
au mercredi 30 septembre 2015
Exposition DOSSIER
Durant la Première Guerre mondiale, le comité Union et Progrès, partiÉtat au nationalisme exclusif gouvernant l’Empire ottoman, a mis en
oeuvre la destruction systématique de ses sujets arméniens et syriaques,
rompant ainsi avec la tradition impériale multiethnique.
Le contexte de guerre a constitué la condition nécessaire, propice à ces
violences de masse planifiées qui ont été menées en deux étapes :
massacres des hommes adultes et des conscrits d’avril à octobre 1915,
puis déportation des femmes et des enfants ; élimination progressive des
déportés dans les camps de concentration établis dans le désert syrien et
en Mésopotamie. Interdits de retour par la république kémaliste, les
rescapés et leurs descendants forment aujourd’hui une diaspora mondiale.
À l’occasion du Centième anniversaire du génocide des Arméniens, le
Mémorial de la Shoah a décidé de dédier une exposition à ces événements
qui préfigurent les meurtres de masse qui se sont produits au cours du
XXe siècle, en mettant également en exergue le déni dont il continue à
faire l’objet.
Entrée libre niveau Crypte et entresol
Comissariat
Claire Mouradian, directrice de recherche, CNRS, Raymond Kévorkian,
directeur émérite de recherche, Institut français de géopolitique,
université Paris 8, et Yves Ternon, docteur en histoire à l’université Paris
4.
Coordination
Caroline François, assistée de Marlène Ayala, Mémorial de la Shoah
Recherches et documentation
Lior Lalieu-Smadja, Ariel Sion, Karen Taieb, et le centre de documentation
du Mémorial de la Shoah
L’exposition bénéficie du soutien de la Direction de la mémoire, du
patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la Défense, du Service
historique de la Défense, du Musée de la Légion étrangère, de l'Office
national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), de
l’Union des engagés volontaires, anciens combattants juifs 1939-1945,
leurs enfants et amis (UEVACJ-EA), et des Archives nationales.
Adresse :
17 Rue Geoffroy l'Asnier,
75004 Paris, France
http://www.memorialdelashoah.org/index.php/fr/calendrier-desevenements/expositions/event/250-le-genocide-des-armeniens-en-1915
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86406
Agenda - Parution : Le Petit Nicolas en arménien
occidental
Agenda - Parution : Le Petit Nicolas en arménien occidental Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Petit Nicolas de Goscinny
et Sempé parle désormais l’arménien occidental et s’inscrit ainsi
dans notre collection des « Langues de France ».
Le Petit Nicolas en arménien occidental - Edition bilingue arménien
occidental / français
Auteurs : Sempé & Goscinny
Traduction : Anaïd Donabédian et Chaghig Meguerditchian
142 pages / couverture souple / Format : 18,2 x 18,7 cm
Prix public : 15 euros
• 6 histoires en arménien occidental
présentées en regard du texte en français
EN 2015, LE PETIT NICOLAS REND HOMMAGE À LA COMMUNAUTÉ
ARMÉNIENNE
Voici le célèbre chef-d’œuvre de Goscinny et Sempé, traduit en arménien
occidental, langue de la communauté arménienne de France et de la
diaspora.
Des milliers d’enfants ont accédé au plaisir de la lecture avec Le Petit
Nicolas. Désormais, à l’école ou en famille, ils pourront découvrir les
aventures du célèbre écolier en arménien occidental.
Cet ouvrage s’adresse à la fois aux élèves et aux professeurs d’arménien
occidental ainsi qu’à tous ceux qui ont à cœur de faire vivre leur
patrimoine linguistique.
Le Petit Nicolas de Goscinny et Sempé parle désormais l’arménien
occidental et s’inscrit ainsi dans notre collection des «Langues de
France».
Cette langue a en effet le même statut que les 75 langues régionales
telles que le breton, le corse.
ou le picard, statut qu’elle partage aussi avec les langues de France dites
non territoriales.
Vous pouvez commander dès à présent le livre – qui sera disponible dès le
4 mars 2015 – chez votre libraire habituel ou sur Amazon !
***
Des milliers d'enfants ont accédé au plaisir de la lecture avec Le Petit
Nicolas.
Désormais, à l'école ou en famille, ils pourront découvrir les aventures du
célèbre écolier en arménien occidental.
Cet ouvrage s'adresse à la fois aux élèves et aux professeurs d'arménien
occidental ainsi qu'à tous ceux qui ont à coeur de faire vivre leur
patrimoine linguistique.
http://www.petitnicolas.com/le-petit-nicolas-bientot-disponible-enarmenien-occidental/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87344
Agenda - Écritures de la Shoah : Parution du livre de
Catherine Coquio
Agenda - Écritures de la Shoah : Parution du livre de Catherine
Coquio - Collectif VAN - www.collectifvan.org – L’Arachnéen est
heureux d'annoncer la parution du livre de Catherine Coquio, La
Littérature en suspens. Écritures de la Shoah : le témoignage et les
œuvres. En librairie à partir du 2 avril.
Publié le 11 mars 2015
L’Arachnéen
La littérature en suspens.
Écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres
Catherine Coquio
Ce livre est consacré aux textes de ceux qui ont entrepris de témoigner
des camps nazis et de la Shoah en faisant œuvre. Il réfléchit le statut
incertain et le caractère tourmenté de ces œuvres qui témoignent d’une
forme de «désappartenance» humaine, et cherche en elles les effets de
cette scission : quelle tension produit le fait de témoigner d’une rupture
anthropologique à l’intérieur du système de valeurs qu’est la «littérature»
? Ce qui a lieu alors n’est pas un adieu à la littérature, ni sa complète
disqualification, mais sa crise et sa critique, implicite ou explicite, à la
manière d’une mise en «suspens».
«Quand on écrit sur Auschwitz, il faut savoir que, du moins dans un
certain sens, Auschwitz a mis la littérature en suspens», disait Imre
Kertész en 2002 (L’Holocauste comme culture). On tente ici de
comprendre ce «certain sens» et la manière dont il se démultiplie selon
les histoires et les aires où ces œuvres ont été produites.
La Littérature en suspens distingue les «Théories et paradigmes» (I) et les
«Œuvres» (II), en prenant un double parti : celui d’abord d’historiciser les
discours critiques et paradigmes qui se sont développés à ce sujet, en
différenciant ce qui s’est joué en Occident et en Europe orientale (URSS et
Pologne), selon les expériences historiques, les expériences politiques et
leurs horizons culturels d’inscription ; celui ensuite de s’immerger dans
certaines œuvres où l’art se voit à la fois requis et rejeté, ou mobilisé et
questionné : celles en particulier de trois déportés politiques (David
Rousset, Charlotte Delbo, Jean Cayrol), puis d’écrivains juifs rescapés de
l’extermination (Etty Hillesum, Piotr Rawicz, Jean Améry, Imre Kertész,
Georges-Arthur Goldschmidt, Aharon Appelfeld). La question des rapports
entre «témoignage» et «littérature» est ainsi reposée en considérant un
corpus plus vaste et différencié que le canon d’où émergent les théories
du pseudo «genre testimonial» jusqu’ici mobilisées ; au parti pris d’une
philologie critique se joint une approche de type anthropologique attachée
à préciser le rapport entre l’acte de témoigner et le jeu de la création, et à
comprendre la place du serment et du rituel dans ces écritures
sécularisées.
Ce livre montre que l’intégration du témoignage dans la «littérature» s’est
faite sur un mode suspensif, schismatique et souvent ironique, dans tous
les cas dans une forme de distance dont la signification réclame d’être
davantage réfléchie, à l’heure où le supposé «passage de témoins» fait
parler d’une «littérature de la troisième génération». Le legs précieux de
cette littérature pensante ne doit pas se dissoudre dans notre culture de la
mémoire. La conjugaison de l’acte de témoignage et du jeu de l’œuvre
créatrice produit une ritualité spécifique, étrangère à toute sacralisation
du témoignage en tant que tel. Le livre tente de comprendre le rapport
spécifique au sacré qu’élabore cette littérature de la désappartenance,
profane et iconoclaste, en se penchant sur les relations complexes
inventées pas chaque auteur au monde de la littérature, et, à travers elle,
sur les liens entre la terreur mythique associée au passé et l’intensité
nécessaire d’une vie à venir.
http://www.editions-arachneen.fr/?p=3173
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86510
Agenda - Génocide arménien: Le Conte de la dernière
pensée d'Edgar Hilsenrath
Agenda - Génocide arménien: Le Conte de la dernière pensée
d'Edgar Hilsenrath - Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Conte
de la dernière pensée s’inspire de recherches sur le génocide de
1915 et la culture arménienne tout en révélant un imaginaire hors
norme. Le Conte de la dernière pensée témoigne une nouvelle fois
du génie d’Edgar Hilsenrath. L’auteur, survivant de la Shoah, y
rend un hommage extraordinaire aux victimes du génocide
arménien de 1915.
Avril 2015 - Centenaire du génocide arménien
* Un roman majeur d'Edgar Hilsenrath
* Venue de l'auteur à Paris en avril
Seul texte d'Edgar Hilsenrath à ne pas être directement d’essence
autobiographique, Le Conte de la dernière pensée s’inspire de recherches
sur le génocide de 1915 et la culture arménienne tout en révélant un
imaginaire hors norme.
En 2006, Robert Kotcharian, le président de la République d’Arménie lui a
remis le Prix national de littérature. La même année, Hilsenrath a été
nommé Docteur honoris causa de l’Université d’État d’Erevan.
Le Conte de la dernière pensée
Edgar Hilsenrath
Traduction : Bernard Kreiss
Parution : 9 avril 2015
Roman | 560 pages | 24 euros
Le livre
Le vieux Thovma Khatisian n’est plus particulièrement séduisant. « Tu es
affreux, Thovma Khatisian. Aucune femme ne s’éprendrait de toi, à part ta
mère. Tes yeux sont chassieux et rivés au sol. De ta bouche entrouverte
s’écoule de la salive puante. » Le pauvre bougre est même sur le point
d’expirer. Et il se souvient dans une dernière pensée de sa vie
tumultueuse. Né en 1915, durant le génocide arménien, il porte dans sa
chair la mémoire d’un peuple décimé...
Le Conte de la dernière pensée témoigne une nouvelle fois du génie
d’Edgar Hilsenrath. L’auteur, survivant de la Shoah, y rend un hommage
extraordinaire aux victimes du génocide arménien de 1915. Le livre mêle
avec virtuosité le tragique et la farce ; il rejoint ainsi par sa puissance les
autres romans, désormais cultes, de l’auteur : Nuit, Le Nazi et le Barbier
et Fuck America.
Le Conte de la dernière pensée a reçu en 1989 le prix Alfred Döblin.
EDGAR HILSENRATH EN FRANCE EN AVRIL
Né en Allemagne en 1926, Edgar Hilsenrath a connu les ghettos durant la
guerre, avant de partir pour Israël, puis pour New York. Ses livres
s’inspirent de cette expérience, le plus souvent sur un mode burlesque et
satirique. Longtemps écarté par les éditeurs allemands, qui craignent les
réactions à son approche très crue de la Shoah, il est d’abord publié aux
États-Unis, où ses romans deviennent des best-sellers.
Edgar Hilsenrath sera en France en avril 2015
La bibliographie d'Edgar Hilsenrath est à consulter en cliquant ici.
http://issuu.com/letripode/docs/hilsenrath-publications
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85161
Agenda - À paraître le 2 avril 2015 : Bande dessinée
"Le Fantôme arménien"
Agenda - À paraître le 2 avril 2015 : Bande dessinée "Le Fantôme
arménien" - Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Fantôme
arménien, une bande dessinée documentaire de Laure Marchand,
Guillaume Perrier et Thomas Azuélos, aux éditions Futuropolis.
Sortie le 2 avril 2015.
Publié le 04 février 2015
"Le Fantôme arménien"
Cette bande dessinée documentaire suit le périple de C. Varoujan, un
représentant de la diaspora arménienne, depuis Marseille jusqu'en
Arménie, sur les traces de sa famille.
Avec sa femme Brigitte Balian, ils ont interrogé les descendants de
rescapés du génocide de 1915, restés en Turquie. Ils racontent leur
histoire et aspirent à la reconnaissance de leur identité.
CARACTÈRISTIQUES
Titre : Le Fantôme Arménien
Date de sortie : 02/04/2015
Auteur(s) : Thomas Azuélos, Laure Marchand, Guillaume Perrier
Traducteur(s) : Collectif
Éditeur : Futuropolis
Résumé
« Nous ne devons pas rester figés sur la mémoire. Les vivants sont plus
importants que des pierres ou des livres. »
Ce livre propose un état des lieux. C’est l’histoire d’un réveil ou selon les
mots de Christian Varoujan, le témoin central du livre, d’un véritable saut
dans le réel. Un regard contemporain et authentique sur l’identité
arménienne, 100 ans après le génocide.
Pour ce récit de bande dessinée documentaire, Laure Marchand, Guillaume
Perrier et Thomas Azuélos ont suivi le voyage de Christian Varoujan Artin,
depuis Marseille jusqu’en Turquie, sur les traces de sa famille. Varoujan,
54 ans, vit à Marseille où 10 % des citadins de la cité phocéenne ont des
racines en Arménie. Militant, il s’occupe d’animer le centre Aram pour la
reconnaissance du génocide et assure la préservation de la mémoire et de
la culture de la diaspora arménienne, comme son père et son grand-père
avant lui. Il décide de monter une exposition de portraits d’Arméniens en
Turquie, pays des bourreaux de ses ancêtres. Avant 2014, Varojan n’avait
jamais envisagé d’aller en Turquie, au risque de « piétiner les ossements
de ses ancêtres ». Le voyage jusqu’à cet « Auschwitz à ciel ouvert »
représentait donc un enjeu très fort pour lui et pour sa femme, Brigitte
Balian, qui l’accompagnait. Mais ce n’était pas seulement un pèlerinage.
Varoujan et Brigitte ont également rencontré les descendants des
Arméniens qui ont réchappé aux massacres et sont restés en Turquie en
1915. Car aujourd’hui ces Arméniens kurdes, turcs, alévis, musulmans,
sortent de l’ombre, racontent leurs histoires et aspirent à retrouver une
identité perdue. Le fantôme arménien révèle aussi l’embarras actuel des
Turcs d’aujourd’hui, enfants des tortionnaires qui ont reçu en héritage une
conscience atrophiée et qui ne « trouveront la paix et ne pourront
construire une démocratie que s’ils font face à leur histoire. » Il aura fallu
attendre le 23 avril 2014 pour que le Premier ministre turc Recep Tayyoip
Erdogan présente les condoléances du pays aux « petits-fils des
Arméniens tués en 1915 » lors des massacres qui ont coûté la vie à près
d’un million d’Arméniens, sous l’empire ottoman. Un geste hautement
symbolique pour Ankara, qui ne reconnait pas le génocide.
Pour obtenir plus de renseignements, veuillez visiter la page officielle du
projet su Facebook :
https://www.facebook.com/lefantomearmenien?fref=nf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=85490
Agenda - Marseille : Exposition "Mémoires
arméniennes dans les Bouches-du-Rhône"
Agenda - Marseille : Exposition "Mémoires arméniennes dans les
Bouches-du-Rhône" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Du 20
au 30 avril et du 26 mai au 5 juin exposition "Mémoires
arméniennes dans les Bouches-du-Rhône". Cycle "Histoire des
Arméniens en Provence" aux Archives départementrales des
Bouches-du-Rhône.
Culture 13
Conception et réalisation Paroles Vives et les Archives départementales
avec la collaboration
de l’association ARAM.
Marseille, et plus largement les Bouches-du-Rhône, ont accueilli
différentes vagues migratoires arméniennes, celles moins connues entre le
XVIIe et le XIXe siècle, puis l’exode après le génocide. Les installations
successives des Arméniens se sont essentiellement faites par le travail
grâce au développement de savoir-faire renommés mais aussi par la
création d’associations, liens fédérateurs de la communauté. Aujourd’hui,
l’héritage culturel inscrit, tout en les interrogeant, les plus jeunes
générations dans la continuité et le renouvellement des cultures
arméniennes.
Cette exposition sur panneaux est composée de reproductions de
documents d’archives, d’extraits de témoignages et de textes de
contextualisation historique.
Exposition disponible en prêt à l’extérieur sur demande à partir de
septembre 2015.
Modalités pratiques : Exposition itinérante réalisée sur panneaux et
conditionnée pour le transport. Prêt gratuit faisant l’objet d’une
convention. Transport et assurance à la charge de l’emprunteur.
Informations pratiques
Dates
Du 20 au 30 avril et du 26 mai au 3 juin 2015
Tarifs
Gratuit
Lieu
Archive départementales des Bouches-du-Rhône
18, rue Mirès
Marseille (3e)
http://www.culture-13.fr/agenda/memoires-armeniennes-dans-lesbouches-du-rhone-25727.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87766
Agenda - Film documentaire : "Les chemins arides"
Agenda - Film documentaire : "Les chemins arides" - Collectif VAN
-www.collectifvan.org - Le film "Les chemins arides", c'est
l'histoire d'un voyage à travers l'Anatolie Orientale. Arnaud
Khayadjanian entame un périple en Turquie, terre de ses ancêtres
qu'il ne connaît pas. Ce n'est pas un retour "chez lui", mais c'est
tout de même un retour, un retour sur le passé. Ainsi, on découvre
avec lui les lieux qu'ont parcouru les Arméniens lors de leur
déportation en 1915. Le documentaire sera diffusé sur la chaîne
locale BIP TV au mois d'avril.
LES CHEMINS ARIDES
Les chemins arides, c'est l'histoire d'un voyage à travers l'Anatolie
Orientale. Arnaud Khayadjanian entame un périple en Turquie, terre de
ses ancêtres qu'il ne connaît pas. Ce n'est pas un retour "chez lui", mais
c'est tout de même un retour, un retour sur le passé.
Ainsi, on découvre avec lui les lieux qu'ont parcouru les Arméniens lors de
leur déportation en 1915. En marchant sur les pas de son arrière-grandpère, le jeune réalisateur tente de percevoir les strates du temps dans les
paysages arides de la vallée de Kemah. À partir de récits familiaux, il
explore la situation méconnue des Justes, ces anonymes qui ont sauvé
des vies en 1915.
LES CHEMINS ARIDES : une nouvelle vision du génocide arménien,
au cœur des paysages spectaculaires d'Anatolie.
Auteur / Réalisateur : Arnaud Khayadjanian
Forme : Documentaire de création
Durée : 70’
Production déléguée : Adalios
*****
Présentation détaillée du projet
LES PETITS PRINCES et ADALIOS présentent
LES CHEMINS ARIDES un documentaire d'Arnaud Khayadjanian
Je m'appelle Arnaud Khayadjanian et je suis réalisateur de films.
À l’âge de vingt-ans, j’ai découvert qu’en 1915, mes arrière-grandsparents avaient survécu au génocide arménien grâce à l'aide de Justes.
Ce récit bouleversa mon rapport au génocide, aux Turcs, au "prochain".
Depuis, j’ai voyagé sur les traces de mes origines en Arménie et en
Turquie ; j’ai été soutenu par la Fondation Hrant Dink pour mener une
recherche historique ; et j'ai écrit ce film documentaire : Les chemins
arides.
SYNOPSIS
En Anatolie, une marche de 47 kms sur les traces de mes arrière-grandsparents, rescapés du génocide arménien. Au fil du chemin, celui-là même
emprunté par les déportés, les paysages enneigés entrent en dialogue
avec les voix des descendants de survivants et de Justes.
INTENTIONS
Je souhaite explorer les lieux témoins de l’Histoire, dernières traces du
passé.
Sur les montagnes, le fleuve, la terre, le ciel - où le temps humain s’est
arrêté, laissant place au rythme imposé par la nature.
Ces paysages, dont l’immensité semble propice à la contemplation, se font
pour moi l'écho impalpable des souffrances passées.
Que reste-t-il à prélever sur ces lieux abandonnés par l’action, livrés au
"rien"?
Que se cache-t-il dans ce vide ?
Je ne me limiterai pas seulement à faire honneur à la mémoire et à la
douleur des Arméniens, victimes du Génocide ; je ferai aussi entendre la
parole de ces descendants de Justes que leur monde condamne à rester
sans voix.
Par le biais du tableau d'Aimé-Nicolas Morot, Le Bon Samaritain, qui
m'avait bouleversé par son écho avec le récit familial, j’explorerai le
vertige de questions qu'il pose sur mon rapport au Génocide, aux Turcs,
au "prochain".
Ce tableau interviendra d’abord comme une énigme, avant de révéler peu
à peu sa résonance avec ce qui me préoccupe.
L'ÉQUIPE
Auteur, réalisateur, co-producteur : Arnaud KHAYADJANIAN
Productrice déléguée : Magali CHIROUZE
Chef opérateur : Thomas FAVEL
Ingénieur du son : François BAILLY
Traducteur : Şafak DUYAN
Monteuse : Aurélie JOURDAN
Compositeur : Jack BARTMAN
DIFFUSEUR TV
LES CHEMINS ARIDES sera diffusé sur la chaîne locale BIP TV.
CALENDRIER
6 au 22 décembre 2014 : Tournage en Anatolie
Janvier-Mars 2015 : Post-production
Avril 2015 : Sortie du film
http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/les-chemins-arides
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85482
Agenda - Blood For Memory : 1.5 millions de dons de
sang pour le Centenaire du génocide arménien
Agenda - Blood For Memory : 1.5 millions de dons de sang pour le
Centenaire du génocide arménien -www.collectifvan.org - Blood
For Memory a pour but d’atteindre 1.5 millions de dons de sang à
la mémoire des victimes de génocides et de crimes contre
l’humanité. Il y a 100 ans, 1.5 millions de personnes périssaient
dans le génocide des Arméniens en Turquie. Pour chacune de ces
pertes, dès aujourd’hui et jusqu’à la fin 2015, Blood For Memory
vous encourage à sauver une vie. Ce projet a été initié par des
jeunes de Suisse sous l’égide du Comité suisse pour le centenaire
du génocide des Arméniens et il a besoin d'une mobilisation
générale afin d'arriver à ce million et demi de dons de sang. Le
Collectif VAN relaye ici cette campagne.
Communiqué de presse
Blood For Memory est un mouvement international consacré à la 100ème
commémoration du génocide des Arméniens. Il a pour but d’atteindre 1.5
millions de dons de sang à la mémoire des victimes de génocides et de
crimes contre l’humanité. Il y a 100 ans, 1.5 millions de personnes
périssaient dans les génocide des Arméniens. Pour chacune de ces pertes,
dès aujourd’hui et jusqu’à la fin 2015, nous vous invitons à sauver une
vie. Ce projet a été initié par des jeunes en Suisse, sous l’égide du Comité
suisse pour le centenaire du génocide des Arméniens.
Donner du sang sauve des vies. Comment mieux commémorer ces vies
perdues? Votre don servira aux malades et aux accidentés de votre propre
ville. Vous pouvez d’ors et déjà donner du sang. Plus tôt vous le ferez,
plus de dons vous pourrez faire.
Le principe est simple :
1. Allez dans l’hôpital de votre région, clinique ou organisme de don du
sang
2. Donnez du sang
3 . « Dédiez » le don du sang sur le site www.bloodformemory.org. Vous
verrez le compteur tourner avec votre dédicace.
Blood For Memory nécessite l’attention des médias et l’engagement
d’équipes « satellites » partout dans le monde pour organiser des
campagnes de dons du sang et la médiatisation du projet (médias, soutien
de célébrités). N’hésitez pas à nous contacter si vous désirez vous-mêmes
contribuer à la réussite du projet.
Website : http://www.bloodformemory.org
Facebook : https://www.facebook.com/bloodformemory
Email : [email protected]
Twitter : @bloodformemory
Instagram : #bloodformemory (photo des dons !)
Nous espérons pouvoir compter sur vous,
Mémorablement vôtre,
L’équipe Blood For Memory
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=83608
Agenda - Hasan Cemal : "1915: Le génocide
arménien" aux Éditions Les Prairies ordinaires
Agenda - Hasan Cemal : "1915: Le génocide arménien" aux
Éditions Les Prairies ordinaires - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le livre 1915, Le génocide arménien de
Hasan Cemal paru aux Editions Les Prairies ordinaires est un
retour sur l’histoire du génocide arménien. Hasan Cemal, petit-fils
du dernier ministre de la Marine et gouverneur de Syrie en 19161918, Djemal Pacha (1872-1922), considéré comme l’un des
instigateurs du génocide. Il a choisi de raconter ici son expérience
individuelle et familiale. Ce livre, qui a fait grand bruit en Turquie,
retrace aussi le parcours d’un homme de gauche qui, d’Erevan aux
États-Unis en passant par la France, dans la diaspora arménienne,
désire tendre la main et rendre hommage à son ami Hrant Dink, le
journaliste à l’origine de ce processus, qui fut assassiné en 2007.
Un essai essentiel dans une démarche inaugurée il y a dix ans et
qui entend prendre en compte la part arménienne du peuple de
Turquie.
publié le 13 avril 2015
Les Prairies ordinaires
1915, Le génocide arménien
Hasan Cemal
288 pages, 23 €
ISBN 978-2-35096-106-4
Editions: Les Prairies ordinaires
traduit du turc par Pierre Pandelé
La déportation et le massacre des Arméniens en 1915, la question de leur
reconnaissance et les débats relatifs à l’effondrement de l’Empire
ottoman, cette période de la Première Guerre mondiale où les terres
impériales ont subi des attaques conjointes de la part des Alliés et de la
Russie tsariste n’ont cessé d’agiter la Turquie depuis sa fondation. En
2005, des versions antinomiques de l’Histoire se font face lorsqu’un
groupe d’intellectuels turcs se prononce pour la reconnaissance du
génocide.
Parmi eux, Hasan Cemal, petit-fils du dernier ministre de la Marine et
gouverneur de Syrie en 1916-1918, Djemal Pacha (1872-1922), considéré
comme l’un des instigateurs du génocide. Il a choisi de raconter ici son
expérience individuelle et familiale. Ce livre, qui a fait grand bruit en
Turquie, retrace aussi le parcours d’un homme de gauche qui, d’Erevan
aux États-Unis en passant par la France, dans la diaspora arménienne,
désire tendre la main et rendre hommage à son ami Hrant Dink, le
journaliste à l’origine de ce processus, qui fut assassiné en 2007. Un essai
essentiel dans une démarche inaugurée il y a dix ans et qui entend
prendre en compte la part arménienne du peuple de Turquie.
TÉLÉCHARGER :
1915, Le génocide arménien - extrait
http://www.collectifvan.org/pdf/12-47-00-13-04-15.pdf
http://www.lesprairiesordinaires.com/1915-le-geacutenocidearmeacutenien.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87415
Agenda - À paraître le 1er avril 2015 : "Le génocide
arménien : de la mémoire outragée à la mémoire
partagée"
Agenda - À paraître le 1er avril 2015 : "Le génocide arménien : de
la mémoire outragée à la mémoire partagée" - Collectif VAN www.collectifvan.org - Cent ans après le génocide arménien
perpétré en avril 1915, Michel Marian fait revivre deux histoires
singulières et passionnelles, celle des Arméniens et celle des
Turcs. Il suit les Arméniens sur le chemin séculaire de leur quête
de justice, exigeant la réintégration de leur malheur dans la
mémoire universelle. Il retrace le travail difficile mais remarquable
qu’une partie du peuple turc a entrepris depuis une décennie pour
se réapproprier un passé tragique et coupable. Le livre sera en
librairie le 2 avril 2015.
LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN
De la mémoire outragée à la mémoire partagée
Auteur(s) : Michel Marian
Éditeur : Albin Michel
Reliure : Broché
Date de sortie : 01/04/2015
Collection : Bibliothèque Albin Michel
Rayon : Histoire / Histoire de l'Europe
Cent ans après le génocide arménien perpétré en avril 1915, Michel
Marian fait revivre deux histoires singulières et passionnelles, celle des
Arméniens et celle des Turcs. Il suit les Arméniens sur le chemin séculaire
de leur quête de justice, exigeant la réintégration de leur malheur dans la
mémoire universelle. Il retrace le travail difficile mais remarquable qu’une
partie du peuple turc a entrepris depuis une décennie pour se réapproprier
un passé tragique et coupable. Il dévoile les surprises, les personnalités,
les hasards, les occasions trouvées ou manquées qui ont séparé ces
histoires, avant de leur donner une chance de se rencontrer. Peut-on
qualifier de génocide un événement antérieur à la création du mot ? Faut-
il pénaliser sa négation ? Pourquoi les gouvernements turcs successifs
persistent-ils à le refuser ? Faudrat-il attendre encore cent ans pour
qu’advienne cette reconnaissance ou y a-t-il aujourd’hui une solution ?
Michel Marian n’esquive aucune difficulté, mais rend accessibles et vivants
tous ces débats. Il propose des réponses et ouvre la perspective d’un
avenir partagé, tel qu’on peut espérer qu’il se dessine à la fin de cette
année de commémoration.
L’AUTEUR
Michel Marian, élève de L’ENS (Ulm) et de l’ENA, agrégé de philosophie
est engagé dans la cause de la reconnaissance du génocide depuis trente
ans. Il est depuis dix ans un des artisans du dialogue arméno-turc. Il a
publié en 2009 avec Ahmet Insel un Dialogue sur le tabou arménien
(éditions Liana Lévi), qui est encore une référence pour la forme originale
et personnelle choisie.
http://www.albinmichel.fr/multimedia/Documents/espace_journalistes/communiques_de_p
resse/201504/MARIAN.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86365
Agenda - Parution/"Jugement à Istanbul" de Taner
Akçam et Vahakn Dadrian
Agenda - Parution/"Jugement à Istanbul" de Taner Akçam et
Vahakn Dadrian - Collectif VAN - www.collectifvan.org - En 1915, à
la faveur de la Première Guerre mondiale, débutait l’assassinat
organisé du peuple arménien d’Anatolie. À la fin de la guerre, dans
l’Empire ottoman – allié de l’Allemagne – vaincu et occupé, un
procès est mené par des tribunaux militaires sur ordre du sultan,
qui accuse le pouvoir Jeune-Turc d’avoir organisé
intentionnellement ce massacre. Les représentants de ce pouvoir
seront condamnés à mort in absentia. Et Mustafa Kemal entre en
triomphateur à Istanbul début novembre 1922 tandis que l’État
turc n’a jamais, depuis, reconnu sa responsabilité dans ce
génocide. Ce livre – pièce capitale versée au dossier de ce que l’on
désigne comme le génocide des Arméniens – relate ce procès des
dirigeants Jeunes-Turcs tenu en 1919-1920, alors que la plupart
d’entre eux avaient pris la fuite. Une page d’histoire
minutieusement étudiée par deux chercheurs, l'un turc et l'autre
arménien, Taner Akçam et Vahakn Dadrian, publiée aux Éditions
de l'Aube à l'initiative de l'AFAJA, Association Française des
Avocats et Juristes Arméniens, dans le cadre du Centenaire du
génocide arménien.
Publié le 17 mars 2015
Les éditions de l'aube
Jugement à Istanbul
Taner Akçam
Vahakn N. Dadrian
Trouver ce livre en librairie
Traduction Juliette Minces
Année 2015
Date de parution 19 mars 2015
Maison d'édition : Editions de l'Aube
Pages 400
Dimensions 143 x 220
Format 2015
Prix 26 €
ISBN 978-2-8159-1053-8
EAN 9782815910538
Les auteurs :
Taner Akçam, né en 1953 en Turquie, est sociologue. Professeur au
Centre pour l’étude de l’Holocauste et des génocides à l’Université du
Minnesota (USA), il est un des premiers intellectuels turcs à reconnaître le
génocide arménien de 1915 et à en parler publiquement. Militant
d’extrême gauche, il fut condamné à dix ans de prison en Turquie en 1976
(il s’évada un an plus tard et se rendit en Allemagne en tant que réfugié
politique).
Vahakn N. Dadrian, né à Istanbul en 1926 fut le directeur des
recherches sur le génocide au Zoryan Institute (USA). Il dirigea le grand
projet d'étude sur le génocide soutenue par la National Science
Foundation et la Foondation Guggenheim HF.
Résumé
En cette année 1331 de l’ère en vigueur au sein de l’Empire ottoman,
l’assassinat organisé du peuple arménien d’Anatolie débutait à la faveur
de la Première Guerre mondiale. À la fin de la guerre, dans l’Empire
ottoman – allié de l’Allemagne – vaincu et occupé, un procès est mené par
des tribunaux militaires sur ordre du sultan, qui accuse le pouvoir JeuneTurc d’avoir organisé intentionnellement ce massacre. Les représentants
de ce pouvoir seront condamnés à mort in absentia. Et Mustafa Kemal
entre en triomphateur à Istanbul début novembre 1922 tandis que l’État
turc n’a jamais, depuis, reconnu sa responsabilité dans ce génocide.
Ce livre – pièce capitale versée au dossier de ce que l’on désigne comme
le génocide des Arméniens – relate ce procès des dirigeants Jeunes-Turcs
tenu en 1919-1920, alors que la plupart d’entre eux avaient pris la fuite.
Dans ce remarquable travail, les auteurs, l’un turc, l’autre arménien, ont
travaillé ensemble sur les archives et documents de l’époque ottomane et
restituent toute l’ambiguïté de cette période charnière qui va de 1919 à la
victoire de Mustapha Kemal.
Une page d’histoire tragique minutieusement étudiée.
Préface de Gérard Chaliand
Postface de Alexandre Couyoumdjian et Stéphane Mirdikian
Traduit de l’anglais par Juliette Minces
Jugement à Istanbul, publié à l'origine en anglais, est pour la
première fois traduit en français.
En cette année de commémoration du centenaire du génocide des
Arméniens de 1915, l’Association française des avocats et juristes
Arméniens (AFAJA), co-présidé par Alexandre Couyoumdjian, et
l’association belge des avocats et juristes Arméniens (ABAJA), présidé par
Stéphane Mirdikian, ont pris l’initiative de faire traduire ce livre.
Ce livre sera notamment le support de nombreuses conférences
programmées en France, Belgique et Suisse, autour des thèmes du
génocide arménien, du négationnisme et de la justice. En mai 2015, le
sociologue turc Taner Akçam viendra en France à l’occasion du premier
colloque organisé dans ce cadre. Il se tiendra à la Maison du Barreau,
place Dauphine, sous l'égide de l'Ordre des Avocats au Barreau de Paris
les 27 et 28 mai prochains.
TÉLÉCHARGER :
Jugement à Istanbul - Taner Akçam, Vahakn N. Dadrian
http://www.collectifvan.org/pdf/03-41-45-17-03-15.pdf
http://editionsdelaube.fr/catalogue/jugement%C3%A0istanbul
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86667
Agenda - La Vie (N°3633, Édition du 16 avril 2015) :
"Les Arméniens, 100 ans après le génocide"
Agenda - La Vie (N°3633 Édition du 16 avril 2015) : " 100 ans
après le génocide, les Arméniens" - Collectif VAN www.collectifvan.org - L'hebdomadaire chrétien "La Vie" consacre
un numéro du mois d'avril (N°3633) au génocide arménien "Les
Arméniens, 100 ans après le génocide".
La Vie
N°3633, Édition du 16 avril 2015
Dossier : Les Arméniens, 100 ans après le génocide
Le sommaire
Editorial - L'Arménie, une mémoire qui résiste
Le Bloc-notes -Qu'est-ce qu'une "guerre juste" ?
C'est vous Les réseaux d'Étienne
Courrier
C'est ma foi - Arsen
C'est vous - Bravo !
C'est vous ...Encore bravo !
L'oeil du géographe - L'Arménie, miracle montagnard
Arménie - Marseille et la mémoire du génocide arménien
Histoire - Le génocide arménien : retour sur les origines d'une
extermination
Histoire - Assyro-Chaldéens : le génocide oublié
Portrait - Pinar Selek, une sociologue turque aux côtés des Arméniens
Portrait - Isabelle Estournet-Djehizian, dis-moi comment tu t'appelles...
Monde - La République d'Arménie en plein spleen
Arménie - Au Liban, une communauté affirmée
Arménie - Tels des charniers de pierres...
Arménie - La quête de l'Arche de Noé sur le mont Ararat
Essentiels - Sevag Hammalian, le génocide inscrit dans le sang
Essentiels - Sevag Hammalian : Mes conseils pour aimer ses ennemis
Essentiels - Sevag Hammalian : Ma figure spirituelle, Grégoire-Pierre XV
Agagianian
Jean 2, 1-15a Garder sa parole
Chronique - L'infini du don
Les dimanches et les fêtes racontés aux enfants L'initiation
chrétienne
Chronique - Nos superpouvoirs
Les amis de La Vie - Le temps de célébrer
Les amis de La Vie - L'agenda solidaire
Religion - Le christianisme, pierre d'angle de la nation arménienne
Le christianisme, pierre d'angle de la nation arménienne Chronologie
Catholicisme - Grégoire de Narek : moine, poète et docteur de l'Eglise
Symbole - La croix, arbre de vie
Saveurs - Invitation à la table arménienne
Invitation à la table arménienne - Les beureks
Invitation à la table arménienne - Les dolmas, feuilles de vigne farcies
au riz
Invitation à la table arménienne - Les burmas
Culture Le renouveau du cinéma arménien
Le renouveau du septième art arménien - ayat Nova
Livres jeunesse - Dans les yeux d'Anouch par Roland Godel
Livres jeunesse - Le Petit Nicolas, en arménien occidental par Sempé et
Goscinny
Expositions - Fantômes d'Anatolie
Expositions - Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman :
stigmatiser, détruire, exclure
Expositions - Avant la nuit : les Arméniens en Turquie à la veille du
génocide
http://www.lavie.fr/papier/2015/3633/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87699
Agenda - Éditions Parenthèses : Identité graphique
24 avril 2015/2016
Agenda - Éditions Parenthèses : Identité graphique 24 avril
2015/2016 - Collectif VAN -www.collectifvan.org - Une identité
graphique a été spécialement élaborée par les Éditions
Parenthèses, à Marseille, pour leurs publications du centenaire du
génocide arménien. 24 avril 2015/24 avril 2016, une année de
publications : en attendant les nouveautés à venir, relire les
incontournables témoignages déjà parus dans la collection
Diasporales...
24 avril 2015 - 2016
Pour les publications du centenaire une identité graphique spécialement
élaborée
Et en attendant les nouveautés à venir, relire les incontournables
témoignages déjà parus dans la collection Diasporales...
***
Yervant Odian - Journal de déportation
http://www.editionsparentheses.com/journal-de-deportation
Collection : Diasporales
16,5 x 23 cm, 448 pages, présentations, cartes, biographies, index.
ISBN 978-2-86364-196-5
PRIX : 24 €
Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian
est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va
l’entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au
sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes
arméniens, bien que se considérant presque comme un « privilégié », en
raison de son statut d’écrivain reconnu.
Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d’horreur devant les
situations d’humiliation, les impitoyables persécutions que subissent les
déportés et, pour finir, les exécutions et l’extermination, un rare instinct
de survie préserve Yervant Odian. L’écrivain satirique et journaliste,
survivant à ces « années maudites », ce cauchemar, revient à Istanbul en
1918 au terme d’un long voyage en enfer et retrouve sa table de
rédacteur. Aussitôt, il s’attache à consigner ses souvenirs témoignant ainsi
au nom de tous ces anonymes disparus, et il sera l’un des rares écrivains
arméniens à s’y consacrer au lendemain du génocide. De ce travail de
mémoire résulte un récit à la fois distancié, précis et dépouillé, pour
surtout « être fidèle à la réalité, n’altérer en rien les faits, n’en exagérer
aucun ».
***
Berdjouhi - Jours de cendres à Istanbul
http://www.editionsparentheses.com/jours-de-cendres-a-istanbul
Récit traduit de l'arménien par Armen Barseghian.
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 224 p., 2004.
ISBN 2-86364-122-0
Prix : 18 €
En une nuit, six cents intellectuels arméniens sont arrêtés dans tous les
quartiers de la cosmopolite Istanbul. Cette rafle du 24 avril marque le
début du génocide de 1915.
La jeune Berdjouhi est l’une de ces épouses qui attendront en vain le
retour des déportés. Elle devra vivre seule dans la grande capitale
ottomane, devenue hostile.
Le récit débute le jour où son mari, le militant Sarkis Barseghian, est
emmené. Suivent alors cinq années de solitude où Berdjouhi va lutter
contre le désespoir, surmonter ses peurs et organiser son quotidien. Elle
milite avec les autres femmes et participe notamment à la recherche des
enfants arméniens enlevés par les dignitaires turcs.
Ce texte constitue un véritable document sur une période dont on ne
retient souvent que les aspects purement événementiels. Ici, le
témoignage le plus fidèlement autobiographique se nourrit d’un travail de
la mémoire : plus de vingt ans après, Berdjouhi ne se lasse pas de
raconter, esquissée dans tous les modes possibles, son histoire d’amour
dont une narration strictement documentaire n’aurait pas su dire la
saturation de douleur et de passion. Les « jours calcinés » de toute une
vie commencent ici, à Istanbul, dans les quartiers de pêcheurs, dans les
parcs, dans les grandes demeures, dans les hammams, dans un paysage
de rives, au sein de ces nombreuses communautés qui ont vécu
longtemps leur identité et qui font l’épaisseur historique de la ville.
***
Jean-Claude Belfiore - Moi, Azil Kémal, j’ai tué des Arméniens
Carnets d’un officier de l’armée ottomane
http://www.editionsparentheses.com/moi-azil-kemal-j-ai-tue-des
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 208 pages, 2013.
ISBN 978-2-86364-279-5
Prix : 19 €
Le capitaine de l’armée ottomane Azil Kemal est marié à Enza, une
Arménienne. En 1915, il reçoit l’ordre de procéder à l’extermination des
Arméniens des villages de la région d’Erzeroum. Il va rédiger alors un
journal qui relate ces semaines de tourments entre trahison des siens et
mission militaire.
Le récit s’articule autour de la traduction de ce carnet retrouvé dans les
archives familiales du narrateur qui replace les interrogations d’un des
acteurs du crime collectif dans un contexte historique plus large où tous
les événements et les personnages rencontrés ou cités sont réels.
De nombreux témoignages et récits ont été consacrés au génocide
arménien. Mais, pour la première fois, le texte de Jean-Claude Belfiore
met au centre des événements un personnage turc, avec toute la
complexité de ses conflits intimes entre destin personnel et devoir
d’obéissance. Ou comment la littérature peut aussi éclairer l’Histoire.
***
Fethiye Çetin - Le livre de ma grand-mère
Suivi de : Les fontaines de Havav
http://www.editionsparentheses.com/le-livre-de-ma-grand-mere
Traduit du turc par Marguerite Demird
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 128 pages, 2013.
ISBN 978-2-86364-282-5
Prix : 18 €
Toute une vie invisible… C’est dans son grand âge que cette grand-mère
adorée choisit de partager son secret et de transmettre « l’inoubliable ».
« Mes enfants, n’ayez pas peur des morts, ils ne peuvent pas vous faire
de mal. Le mal vient toujours des vivants, pas des morts », disait
Héranouche Gadarian devenue Seher, la grand-mère de Fethiye Çetin qui
écrit ce livre pour « créer une brèche dans le mur et permettre l’écoute,
pour ouvrir le cœur et la conscience des gens en Turquie ». Dans ce pays
où, dès que l’on aborde le sujet du génocide de 1915, tout se fige et une
atmosphère de peur s’installe, il lui était impossible de raconter sa
véritable histoire, dévoiler ses origines arméniennes, révéler dans quelles
circonstances elle avait été enlevée par un soldat turc alors qu’elle avait à
peine dix ans.
C’est donc sa petite-fille, avocate engagée dans le combat pour la justice
et la liberté, qui sera dépositaire de cette vérité enfouie : « En me
révélant son histoire, elle a transmis ce poids sur mes épaules... et même
si c’est très difficile, je considère que c’est une chance pour moi de
connaître la vérité, je ne veux pas laisser ce problème aux générations
suivantes. »
Fruit de longs et multiples entretiens familiaux, ce témoignage tout en
tendresse et douleur contenue a marqué une rupture dans la mémoire
collective turque face à la version officielle imposée depuis tant d’années :
il est passé de main en main, a été réédité une dizaine de fois, traduit
dans de nombreuses langues.
En postface, le récit de la restauration des fontaines de Havav, village
natal de sa grand-mère, que Fethiye Çetin a réussi à mener à bien après
le choc provoqué par la publication de son livre.
***
Henri Aram Hairabédian - Dis-lui son nom
http://www.editionsparentheses.com/dis-lui-son-nom
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 160 p.
ISBN 978-2-86364-254-2
Prix : 19 €
L’île de Ré et La Rochelle comme décor. Autour de l’atelier de reliure et
Costa, Jean se retrouve plongé dans une obsédante recherche pour
recouvrer la mémoire. Une malle, un carnet, des photos jaunies, quelques
coupures de journaux, des protagonistes de pays lointains…
À Chypre ou dans les rues d’Athènes, des prénoms d’ailleurs rappellent
une douleur et un combat enfouis. Des armes, des diplomates, des
attentats… un terrorisme oublié.
Ce récit haletant, enrichi d’éclairages couleur sépia, vient documenter une
histoire qui trouve son origine il y a près d’un siècle, ressurgit dans les
années soixante-dix et, « le temps passant », se conclut dans une capitale
caucasienne à l’ombre d’une montagne symbole.
Dire son nom, c’est toujours retrouver ses origines.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87330
Agenda - Revue d'histoire de la Shoah nº202 - Se
souvenir des Arméniens 1915-2015: Centenaire d'un
génocide
Agenda - Revue d'histoire de la Shoah nº202 - Se souvenir des
Arméniens 1915-2015: Centenaire d'un génocide - Collectif VAN www.collectifvan.org - La Revue d'histoire de la Shoah nº202
intitulée "Se souvenir des Arméniens 1915-2015: Centenaire d'un
génocide" est consacrée au génocide des Arméniens. La rédaction
de la revue a choisi de publier, pour commémorer le centenaire de
la tragédie, des documents (archives diplomatiques et militaires,
correspondances, rapports et témoignages) qui exposent le
déroulement des événements caractérisant le crime de génocide
en privilégiant une perspective comparatiste. (Les Editions
Calmann-Lévy, Parution : 11 mars 2015, 400 pages.)
Les Editions Calmann-Lévy
Revue d'histoire de la Shoah nº202 - Se souvenir des Arméniens
1915-2015: Centenaire d'un génocide
Broché – 11 mars 2015 de Mémorial de la Shoah (Auteur)
Broché: 400 pages
Editeur : Calmann-Lévy (11 mars 2015)
Collection : Diffusés
Langue : Français
ISBN-10: 2916966110
ISBN-13: 978-2916966113
Dimensions du produit: 15 x 3,5 x 24 cm
Après le numéro spécial consacré en 2003 au génocide des Arméniens,
nous avons choisi de publier, pour commémorer le centenaire de la
tragédie, des documents (archives diplomatiques et militaires,
correspondances, rapports et témoignages) qui exposent le déroulement
des événements caractérisant le crime de génocide en privilégiant une
perspective comparatiste.
Le génocide des Arméniens, perpétré sur le territoire de l'empire ottoman,
avait été ourdi depuis plusieurs décennies. Le Parti jeune-turc (Comité
Union et Progrès) passe à l’action à la faveur du déclenchement de la
Grande Guerre au côté des puissances centrales. Ces documents montrent
que, depuis longtemps, en Turquie, flottait dans l’air l’idée de « liquider la
question arménienne en liquidant les Arméniens » pour reprendre les
mots d’un responsable turc. Sans compter que pour les milieux
nationalistes jeunesturcs, la charia était incompatible à la notion moderne
d’égalité civique.
Parallèlement, le Comité Union et Progrès avait mis sur pied en 1911 une
organisation spéciale (O.S.) chargée des basses besognes. C’est elle qui, à
partir du mois d’avril 1915, entreprend l’extermination.
Le processus d’homogénéisation islamique et turc du pays portait en lui
(avec parfois la complicité tacite de l’ambassade d’Allemagne) une
politique de « purification ethnique » qu’on qualifiera plus tard de
génocide. On ne peut lire ces témoignages qu’à la condition de
comprendre que le monde turcomusulman n’obéissait pas au logiciel
intellectuel occidental. Et que de ne pas avoir entendu ce massacre
annoncé a conduit à ce million et demi de morts qui nous interroge sur la
force du panturquisme et de la violence propre à un islam conquérant.
http://calmann-levy.fr/livres/revue-dhistoire-de-la-shoah-no202-sesouvenir-des-armeniens-1915-2015/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87350
Agenda - Parution : deux ouvrages sur le génocide
des Arméniens aux Editions Privat
Agenda - Parution : deux ouvrages sur le génocide des Arméniens
aux Editions Privat - Collectif VAN -www.collectifvan.org – A
l’occasion du 100ème anniversaire du génocide des Arméniens, les
Editions Privat publient deux ouvrages pour ne pas oublier : Du
génocide des Arméniens à la Shoah – Typologie des massacres du
XXe siècle et Histoire de la diaspora arménienne. Le premier
ouvrage aborde, entre autres, la reconnaissance de ce génocide,
prolongé par l’élimination des Assyro-Chaldéens, des Syriaques et
des Yézidis, et mis en relation avec la Shoah et le génocide des
Tsiganes. Le second ouvrage montre comment la dispersion des
Arméniens, conséquence depuis l’Antiquité d’une périlleuse
situation géopolitique, et surtout du génocide, a su conjuguer
esprit créateur, intégration et préservation d’une identité
profondément humaniste, enracinée dans les valeurs chrétiennes.
Ces deux ouvrages complètent l’oeuvre de mémoire commencée avec
l’Histoire du peuple arménien, ouvrage réédité à l’occasion de cette
commémoration.
Du génocide des Arméniens à la Shoah
Typologie des massacres du XXe siècle
Sous la direction de Gérard Dédéyan & de Carol Iancu
Premier livre à aborder, sous forme analytique et comparatiste, deux des
plus grands génocides perpétrés au XXe siècle qui ont marqué l’histoire :
la Shoah et le génocide des Arméniens, cet ouvrage paraît à l’occasion du
100e anniversaire du génocide des Arméniens et du 70e anniversaire de la
libération des camps nazis (Auschwitz, Buchenwald, Mauthausen…). Ce
livre est un véritable prélude à l’impérieux devoir de mémoire qu’imposent
ces crimes contre l’humanité commis au début et au milieu du XXe siècle.
Histoire de la Diaspora arménienne
Sous la direction d’Aïda Boudjikanian & Gérard Dédéyan
Soucieuses, depuis une trentaine d’années, de s’interroger sur la
persistance d’une identité arménienne trois fois millénaire mais
constamment mise en péril en raison de la situation géopolitique de
l’Arménie - trait d’union entre l’Europe et l’Asie - et par là même exposée
au choc des grands Empires, voire aux massacres et au génocide, les
Editions Privat ont décidé, conjointement avec les Professeurs Aïda
Boudjikanian et Gérard Dédéyan, de donner une suite substantielle au
livremonument Histoire du peuple arménien, publié par Privat en 1982,et
largement actualisé et enrichi en 2007.
TÉLÉCHARGER :
Deux livres sur le génocide des Arméniens
http://www.collectifvan.org/pdf/01-12-52-10-04-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87354
Agenda - Vient de paraître "Atom Egoyan et la
diaspora arménienne"
Agenda - Vient de paraître "Atom Egoyan et la diaspora
arménienne" - Collectif VAN -www.collectifvan.org - Vient de
paraître le livre "Atom Egoyan et la diaspora arménienne.
Génocide, identités, déplacements, survivances" de Nellie
Hogikyan. Cet ouvrage propose d’examiner la culture survivante,
en l’occurrence arménienne post-génocidaire, à travers sa
transmission discontinue que donne à voir Egoyan.
Atom Egoyan et la diaspora arménienne
Génocide, identités, déplacements, survivances
Nellie HOGIKYAN
ISBN : 978 2-343-05113-0 • 24 € • 238 pages
Collection Logiques sociales
L'Harmattan
Eclectique, fragmentaire et multi/intermédiale, la production filmique
d’Atom Egoyan incarne l’esprit diasporique par excellence. Malgré cette
dispersion symptomatique d’une culture survivante, ou peut-être grâce à
elle, le travail d’Egoyan maintient une continuité et une cohérence
percutantes. En effet, parmi son oeuvre cinématographique, l’on peut
identifier un genre spécifique au cinéaste, celui du post-exil, mettant en
scène les structures émotives de la dissociation que seules l’itération et la
mêmeté de ses acteurs et actrices pourront transmettre. La perte dans le
monde d’Egoyan est structurante. Ce paradoxe de l’itération des mêmes
personnages diasporiques d’une part, et des histoires d’absence d’autre
part, est au coeur des problématiques chères au cinéma égoyanesque.
Cet ouvrage propose d’examiner la culture survivante, en l’occurrence
arménienne post-génocidaire, à travers sa transmission discontinue que
donne à voir Egoyan. L’auteure se limite à l’analyse des quatre longmétrages (Next of Kin, Family Viewing, Calendar et Ararat) dans lesquels
le cinéaste filme, ouvertement et parfois moins directement, les diverses
représentations des identités de la diaspora arménienne, mais toujours
dans un Canada multi/interculturel.
L’AUTEUR
Nellie Hogikyan est titulaire d’un doctorat en littérature comparée de
l’Université de Montréal (2007). Elle a co-dirigé l’anthologie Femmes et
exils : formes et figures avec Dominique Bourque en 2010 et le collectif La
Survivance en héritage : passages de Janine Altounian au Québec, avec
Simon Harel et Michel Peterson en 2013.
Contact Service de promotion et de diffusion
Raphaële Lombard
5, rue de l’Ecole polytechnique 75005 Paris
TÉLÉCHARGER :
http://www.collectifvan.org/pdf/09-04-31-19-03-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86722
Agenda - L’Étrangère : Premier roman de Valérie
Toranian
Agenda - L’Étrangère : Premier roman de Valérie Toranian Collectif VAN - www.collectifvan.org - Valérie Toranian, la
narratrice, retrace alternativement le destin d'Aravni, sa grandmère, et ses propres souvenirs d'enfance à ses côtés. Aravni a
échappé de justesse au génocide arménien et ne s'est ouverte à sa
petite-fille que peu de temps avant sa mort, à l'âge de 96 ans. Le
premier roman de Valérie Toranian, L’Étrangère, paraîtra chez
Flammarion le 6 mai 2015.
Publié le 02 avril 2015
Flammarion
Littérature française - L'étrangère - Flammarion éditions
Valérie Toranian, la narratrice, retrace alternativement le destin d'Aravni,
sa grand-mère, et ses propres souvenirs d'enfance à ses côtés. Aravni a
échappé de justesse au génocide arménien et ne s'est ouverte à sa petitefille que peu de temps avant sa mort, à l'âge de 96 ans. Premier roman.
Petite-fille d'Arméniens rescapés du génocide qui ont débarqué à Marseille
dans les années 1920, Valérie Toranian a une grand-mère paternelle
arménienne, Aravni, couturière à domicile pour des façonniers du Sentier.
Pigiste au milieu des années 1980, Valérie Toranian signe en 1989 ses
premiers articles dans Elle. En 1994, elle dirige la rubrique beauté du
magazine, devient rédactrice en chef en 1998, puis directrice de la
rédaction en 2002. Après avoir épousé et vécu avec Ara Toranian, avec
qui elle a deux enfants, elle devient la compagne de Franz-Olivier
Giesbert.
En septembre 2014, Valérie Toranian quitte ses fonctions de directrice de
la rédaction du magazine Elle. En décembre, elle devient directrice
générale de la Revue des deux Mondes.
Son premier roman, L’Étrangère, paraîtra chez Flammarion le 6 mai 2015.
Bibliographie
Pour en finir avec la femme, Grasset, 2004
D'après Wikipedia.
http://editionsflammarion.flammarion.com/Albums_Detail.cfm?ID=48024
&levelCode=litterature
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87136
Agenda - Revue des deux mondes/"Génocide
arménien, Kurdes, Daesh : la Turquie face à ses
tabous"
Agenda - Revue des deux mondes/"Génocide arménien, Kurdes,
Daesh : la Turquie face à ses tabous" - Collectif VAN www.collectifvan.org - La Revue des Deux Mondes est la plus
ancienne revue vivante d'Europe, dans laquelle ont écrit toutes les
grandes signatures depuis le XIXe siècle. Le nouveau numéro de la
mensuelle aborde le thème du génocide arménien et de son déni
par l'Etat turc, dans le dossier entitulé "La Turquie face à ses
tabous".
Revue des deux mondes
"Génocide arménien, Kurdes, Daesh : la Turquie face à ses
tabous"
Sommaire
Avril 2015
Éditorial
Valérie Toranian — Voltaire est-il la solution ?
Événement - Voltaire suffit-il ?
Régis Debray, Franz-Olivier Giesbert, Valérie Toranian — GRAND
ENTRETIEN - Régis Debray. Contre les fanatismes
Charles Dantzig — La manière Voltaire
Michel Delon — Comment Voltaire est devenu voltairien
Marin de Viry — Le premier prince de gauche
Hervé Loichemol, Yves Laplace — Représenter Mahomet : généalogie d'un
désastre
Dossier - La Turquie face à ses tabous
Jean Marcou — La diplomatie turque entre déconvenues et
repositionnement stratégique
Jean-François Pérouse — Les enjeux de l'éducation depuis l'avènement de
l'AKP au pouvoir
Dorothée Schmid — L'AKP et les Kurdes : l'ouverture inachevée
Fatma Müge Goçek — Génocide arménien : le déni de l'État
Ahmet Insel — La société civile turque face aux tabous de l'histoire
Raymond H. Kévorkian — L'expérience des Arméniens dans la turquie
kémaliste
Sema Kaygusuz — Abel enseveli par le corbeau
Études, reportages, réflexions
Eryck de Rubercy — Peter Sloterdjik et la conscience malheureuse de la
France
Philippe Trétiack — La destruction, un acte constructif ? Partout sauf à
Paris
Annick Steta — Le mariage renforce-t-il les inégalités ?
Critiques
Frédéric Verger — Livres - Le piège
Patrick Kéchichian — Livres - Un père en vaut-il un autre ?
Marin de Viry — Livres - La trajectoire nihiliste et ratée des ambitieux à
tête de vent
Jean-Luc Macia — Disques - Bach, jeunes pianistes et stars
*****
Génocide arménien : le déni de l'État
Numéro : Avril 2015
Auteur : Fatma Müge Goçek
Sujet : Dossier - La Turquie face à ses tabous
Le déni, disent certains, est la phase ultime du génocide. À travers lui, les
dénégateurs empêchent les victimes d’entamer le processus du deuil ; à
cause de lui, les victimes vivent enfermées dans un passé violent sans
pouvoir espérer de guérison. Mais les dénégateurs en souffrent eux aussi :
le refus de rendre des comptes pour les violences passées conduit à
l’institutionnalisation et à la normalisation de la violence dans la société,
laquelle peine alors à devenir véritablement démocratique. Ce type de
déni existe dans de nombreux pays, en particulier dans les États-nations
dont les élites ont tiré avantage des violences. On peut citer, par
exemple...
Fatma Müge Göçek est professeur de sociologie à l’université Ann Arbor du
Michigan. Dernier ouvrage publié: Denial of Violence: Ottoman Past,
Turkish Present, and Collective Violence against the Armenians, 17892009 (Oxford University Press, 2014).
http://www.revuedesdeuxmondes.fr/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=87067
Agenda - Arménie, mémoire de la Bible
Agenda - Arménie, mémoire de la Bible - Collectif VAN www.collectifvan.org - Cent ans après le dramatique génocide
arménien, Le Monde de la Bible publie un livre numérique sur
l’exceptionnel patrimoine religieux et scripturaire de l’Arménie,
première nation chrétienne dans l’Histoire.
Arménie, mémoire de la Bible
Livre umérique
La longue mémoire arménienne
Première nation chrétienne selon la volonté du roi Tiridate dès 301,
l’Arménie possède un patrimoine à nul autre pareil. L’héritage d’une
longue histoire, vieille de plusieurs millénaires si l’on remonte jusqu’au
Royaume d’Ourartou (XIIIe siècle avant J.-C.), sur une terre aujourd’hui
semée d’églises et de monastères aux styles caractéristiques et dont les
plus anciennes remontent au VIIe siècle.
Mais l’héritage qui nous intéresse prioritairement dans ce livre numérique
est littéraire et scripturaire. Ce patrimoine a vu le jour sous la main du
moine Machtots qui, au seuil du IVe siècle, traduit les proverbes de
Salomon selon une écriture arménienne qu’il a lui-même inventée. Depuis
c’est non seulement toute la Bible qui fut traduite dans la foulée, mais
bien d‘autres textes grecs, de Platon aux Pères de l’Eglise, en passant par
les grands auteurs du judaïsme hellénistique dont Philon d’Alexandrie.
Malgré les heurts de l’Histoire, l’Arménie a su conserver le fonds et la
mémoire de cette riche bibliothèque qui possède des textes (traduits)
parfois plus complets que les originaux hérités de Byzance. Des textes
mais aussi une liturgie, celle de Jérusalem, vers qui ses regards sont
toujours restés orientés.
A travers l’histoire de l’Arménie, de ses textes, de sa liturgie, des signes
de sa présence en Terre sainte… ce livre numérique permet de découvrir
dans toute sa profondeur et sa spiritualité une vieille nation restée fidèle à
elle-même.
Benoit de Sagazan
*****
Au sommaire :
Histoire de l’Arménie par Jean-Luc Pouthier
Les origines
Première nation chrétienne
Une civilisation florissante
La future Arménie
Aux sources d’une histoire nationale par Jean-Pierre Mahé
Les chroniques
Fin d’une historiographie nationale
Vers une théologie de l’histoire
La traduction arménienne de la Bible par Jean-Pierre Mahé
De l’interprétation orale à la version écrite
Une langue unifiée
Un conservatoire de l’exégèse ancienne par Folker Siergert
À la marge de l’univers biblique
L’École hellénophile
Un conservatoire de l’Antiquité
À la rescousse des textes grecs
Apocryphes arméniens
Une conscience de l’histoire
Les Arméniens et la liturgie de Jérusalem par Charles Renoux
Le Lectionnaire de Jérusalem en Arménie
L’hymnographie arménienne
Les Arméniens en Terre sainte par Igor Dorfmann-Lazarev
Les Arméniens, gardiens des lieux saints
http://www.mondedelabible.com/armenie-memoire-de-la-bible/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=86850
Agenda - Magazine "Histoire &
Civilisations"/"L'Arménie : Deux mille ans de
résistance"
Agenda - Magazine "Histoire & Civilisations"/"L'Arménie : Deux
mille ans de résistance" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le
numéro d'avril du magazine "Histoire & Civilisations", co-édité par
Le Monde et National Geographic, consacre une rubrique à la
présentation du patrimoine de l'Arménie.
AVRIL 2015
Histoire & Civilisations
Voyagez au cœur de l'Histoire !
Avec Histoire & Civilisations, vivez une odyssée à travers les siècles.
De l'Antiquité aux Temps Modernes, de l’Égypte aux Amériques, des
historiens de renom vous guident sur les traces des grandes civilisations
et vous livrent tous les secrets des grands événements de l'Histoire. Dans
chaque dossier, retrouvez des repères chronologiques, des analyses de
spécialistes, des documents d'archives et de belles illustrations. Histoire &
Civilisations est le rendez-vous mensuel de tous les amateurs d'histoire,
désireux d'associer le plaisir de lire au développement de leurs
connaissances. Un magazine co-édité par Le Monde et National
Geographic.
LANGUE : Français
PAYS : France
ÉDITEUR : MALESHERBES PUBLICATIONS GROUPE
http://fr.zinio.com/magazine/HistoireCivilisations-/pr-500791208/catcat1960177
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=86851
Agenda - Parution du livre "Sonate Arménienne" aux
éditions Arcadia
Agenda - Parution du livre "Sonate Arménienne" aux éditions
Arcadia - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Trouvez le livre
Sonate Arménienne de Franck Perrussel & Llatie Amor Sarkissian
aux éditions Arcadia en librairie à paraître le 1er avril 2015. "Arax
a 100 ans, elle est aveugle et avant de mourir raconte sa vie à sa
petite fille, transmettant la mémoire d’une Arménienne de
Constantinople née au 19e siècle, dont la vie, après une enfance
très heureuse, a été bouleversée par l’Histoire."
Franck Perrussel & Llatie Amor Sarkissian
Sonate Arménienne
aux éditions Arcadia
Date de publication : 1 avril 2015
Genre : roman historique
Format : 140 x 205
Pagination : 300 p.
Prix : 20 euros
ISBN: 978-2-913019-89-8
http://sonatearmenienne.blogspot.fr/
Franck Perrussel, Sonate arménienne (le roman)
Arax a 100 ans, elle est aveugle et avant de mourir raconte sa vie à sa
petite fille, transmettant la mémoire d’une Arménienne de Constantinople
née au 19e siècle, dont la vie, après une enfance très heureuse, a été
bouleversée par l’Histoire.
La Guerre Mondiale et le génocide de 1915 la poussent à fuir vers l’est de
la Turquie, à Van, puis en exode à Erevan, en passant par Batoum, Tbilissi
et Moscou aux prémices de la Révolution russe. Après un bref retour à
Constantinople, elle doit à nouveau s’exiler à Paris où elle vit jusqu’après
la deuxième Guerre mondiale, travaillant dans les ateliers de couture.
Le génocide, dont elle est une des survivantes, et les aléas qui en
découlent vont lui faire perdre la trace de sa fille de 4 ans, pour la
retrouver 25 ans plus tard sur les quais du port de Tanger. Arax raconte
l’Histoire, entremêlée à son histoire, marquée par la quête incessante pour
retrouver son enfant. Elle nous entraîne aussi dans ses histoires d’amour
et évoque les personnages pittoresques qu’elle a côtoyés (on y croise
entre autres l’enfant Charles Aznavour, le joaillier Jean Vendôme…).
Par la voix d’Arax, l’auteur nous fait vivre une fresque historique et intime,
nous livrant un récit poignant, où l’amour de la vie, l’humour et le
fantasque côtoient la tragédie et l’horreur. Soutenu par des faits et des
rebondissements qui semblent parfois sortir de l’imagination alors qu’ils
furent le fil de la vie d’Arax, son livre souhaite témoigner d’une histoire
terrible et en parallèle transmettre la force de vie de certains de ces
survivants, nous laissant un magnifique roman.
Llatie Amor Sarkissian, Lettres à Arax
L’auteur nous offre une correspondance à sa grand-mère, mêlée de
portraits de personnages. De Casablanca à Istanbul, en passant par Paris,
Tanger, Cannes, Le Caire, Madrid, comme en écho au récit d’Arax, elle
questionne par une écriture d’une grande tendresse la mémoire de ses
origines arméniennes, s’adressant à celle qui fut son seul lien avec un
passé bouleversant, grand-mère sublime et aveugle dont elle tint la plume
dès son enfance. Cette correspondance réinventée est aussi un acte de
reconnaissance à une personne qui lui donna malgré le tragique un
immense goût de la vie et la force de pouvoir la réussir.
TÉLÉCHARGER :
"Sonate Arménienne"
http://www.collectifvan.org/pdf/10-02-54-30-03-15.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=87041
Agenda - Vient de paraître / Pinar Selek : "Parce
qu'ils sont arméniens"
Agenda - Vient de paraître / Pinar Selek : "Parce qu'ils sont
arméniens" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - 2015 marque
le centenaire du génocide arménien. Une page noire de l’Histoire
turque, toujours controversée, toujours tabou. Quel regard peut
porter sur cette communauté une Turque née dans les années 70 ?
Pinar Selek répond par Parce qu’ils sont Arméniens, récit publié
aux éditions Liana Levi. Tissé de ses souvenirs, observations et
rencontres, c’est un témoignage sensible et polémique de la part
d’une femme engagée.
"Parce qu'ils sont arméniens"
Auteur : Pinar Selek
Traduit du turc par Ali Terzioğlu
Editions : Liana Levi
Prix : 7,99
Le génocide arménien a un siècle. Une page noire de l’histoire turque,
toujours controversée, toujours taboue; un drame qui hante les esprits et
les cœurs de génération en génération. Pinar Selek interroge son rapport à
cet épisode et à la communauté victime. Au fil des souvenirs et des
rencontres, elle raconte ce que signifie se construire en récitant des
slogans qui proclament la supériorité nationale, en côtoyant des
camarades craintifs et silencieux, en sillonnant Istanbul où les noms
arméniens ont été effacés des enseignes, en militant dans des
mouvements d’extrême gauche ayant intégré le déni.
Au-delà de la question arménienne, ce témoignage sensible, engagé,
parfois autocritique, dénonce les impasses de la violence et sonde les
mutations de l’engagement collectif.
Lire un extrait ICI.
http://www.lianalevi.fr/images/30/extrait_522.pdf
*****
À propos
«Pinar Selek témoigne ici de façon crue, nue, sans pathos, ni
grandiloquence, de sa prise de conscience d'un drame qu'elle a appris à
faire sien.»
Le Monde
http://www.lianalevi.fr/userfiles/Parceque-LEmonde.pdf
«Un petit livre mais un grand texte.»
Mediapart
http://www.lianalevi.fr/userfiles/parceque-mediapart.pdf
«Un pamphlet aux accents intimistes.»
L’Express
http://www.lianalevi.fr/userfiles/parceque-L'express.pdf
«Elle raconte par petites touches et toujours sur le mode émotif, sa
découverte rogressive des Arméniens de Turquie.»
France Arménie
http://www.lianalevi.fr/userfiles/Parceque-FranceArme%CC%81nie.pdf
«Elle a écrit son livre comme on paie une dette. Avec l’espoir qu’il
contribuera à ouvrir la porte de la mémoire aux Arméniens de Turquie.»
DNA
http://www.lianalevi.fr/userfiles/parceque-PS-DNA.pdf
URL originale :
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86195
Agenda - Vient de paraître : Trois ouvrages autour
des Arméniens (Gaïdz Minassian)
Agenda - Vient de paraître : Trois ouvrages autour des Arméniens
(Gaïdz Minassian) - Collectif VAN -www.collectifvan.org - A
l'occasion du centenaire du génocide arménien en 1915, Gaïdz
Minassian, Journaliste au Monde.fr, docteur en sciences politiques
et enseignant à Sciences Po Paris, publie trois ouvrages distincts
et complémentaires sur l'Histoire des Arméniens.
Arméniens
Le temps de la délivrance
Editions : CNRS
Date de publication : 22/01/2015
Prix : 23,75 €
Jamais le débat autour du génocide des Arméniens de 1915 n’a été aussi
acerbe que ces dernières années entre défenseurs et opposants aux lois
dites « mémorielles ».
Pourquoi cette question suscite-t-elle tant de passions ? Analyse
approfondie de l’histoire et de la mémoire arméniennes, cet ouvrage
explore les spécificités d’un peuple dont l’identité nationale ne peut pas se
construire à partir du seul génocide. L’histoire a commencé avant et s’est
poursuivie après. L’auteur appelle ainsi les Arméniens à désacraliser 1915
afin de libérer la pensée et désinhiber les comportements collectifs.
Par le passé, les empires successifs ont, en effet, empêché l’Arménie de
développer une tradition de souveraineté au sein d’un territoire dont les
frontières étaient trop mouvantes pour constituer un État aux fondations
durables. Et la religion s’est souvent substituée à celui-ci pour organiser la
société et nourrir une vision mythifiée d’une nation multiséculaire.
Comment sortir de ces logiques de domination ?
S’affranchir de la mémoire, se délivrer du poids du passé et devenir le
sujet de son propre destin : tels sont les enjeux actuels du peuple
arménien.
************
Trois mille ans d’historiographie arménienne
Marquer le temps et l’espace
Editions : CNRS
Date de publication : 22/01/2015
Prix : 23,75 €
Pour le peuple arménien dont l’histoire remonte à plus de trois mille ans, il
n’existe curieusement que peu d’études sur son historiographie. La
majeure partie des travaux se concentrent sur son passé antique ou
médiéval, prennent la forme de synthèses, ou pèchent par leur caractère
idéologique.
Souvent dominés et écartelés en plusieurs États, les Arméniens ont très
tôt acquis une expérience transnationale du récit historique incarnée par
un personnage clé, Moïse de Khorène. Auteur du Ve -siècle pour les uns,
du VIIIe siècle pour les autres, mais « père de l’histoire arménienne »
pour tous, Moïse de Khorène a imposé son modèle historiographique
jusqu’au XVIIe -siècle en combinant documents d’archives et sources
orales. Au XVIIIe- siècle, la rencontre avec la modernité a bouleversé cet
héritage khorénatsien sans pour autant favoriser l’émergence d’une
histoire critique. Le temps n’est-il pas venu, à l’heure du centenaire du
génocide de 1915, d’ouvrir la réflexion à des approches nouvelles,
d’énoncer les ambivalences de l’écriture historique arménienne et de
s’interroger sur l’existence de ce qui ressemble à un roman national ?
Cet ouvrage a pour but de mesurer, des origines à nos jours, l’impact des
récits historiques et des représentations sur les consciences arméniennes,
sur la notion d’héritage collectif et sur la construction d’une identité
mutilée par l’histoire mais préservée par la mémoire.
************
Le rêve brise
Le carnage arménien ou la fin d'un monde
Editions : Flammarion
Date de publication : 25/02/2015
Prix : 23 €
C'est dans la nuit du 23 au 24 avril 1915, à Constantinople, qu'eut lieu la
première rafle d'Arméniens, annonçant la longue série de déportations,
tueries et massacres qui vont durer plus de trois ans. 1 500 000
personnes y perdent la vie, soit deux tiers des Arméniens de l'Empire
ottoman.
Les autres fuient la fureur des soldats, constituant une diaspora
importante en Europe, au Proche-Orient et en Amérique. Depuis un siècle,
la Turquie nie toujours ce génocide.
Mais que s'est-il passé exactement ? Comment en est-on arrivé là ? Pour
saisir cette histoire dans toute son ampleur. Gaïdz Minassian a choisi de la
raconter à travers les parcours des révolutionnaires arméniens, fascinés
par le modèle français des Lumières et prêts à tout pour faire reconnaître
leurs droits mais aussi défendre légalité entre les peuples. De leur
mobilisation politique, encore pacifique, à la radicalisation armée, l'auteur
retrace l'aventure de ces idéalistes grâce à leurs Mémoires ou journaux
qui témoignent de leur vie clandestine, de leurs doutes et leurs espoirs
perdus. Parmi eux, au premier rang, la figure charismatique de Christapor
Mikaelian, le fondateur de la Fédération Révolutionnaire Arménienne (FRA)
et chef de file du mouvement de libération nationale, hante ces pages...
Quoi de mieux, quoi de plus vibrant que ces éclats de vie pour raconter
cette histoire au souffle épique. Le dénouement - tragique - est à l'image
du rêve brisé de ce peuple, partagé entre Orient et Occident et condamné
à l'exil...
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86194
Agenda - Revue "L'Histoire" - "Arméniens : le
premier génocide du XXᵉ siècle"
Agenda - Revue "L'Histoire" - "Arméniens : le premier génocide du
XXᵉ siècle" - Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le numéro 408
du mensuel "L'Histoire" aborde le thème du génocide arménien
dans un article éditorial, "Arméniens : le premier génocide du XXᵉ
siècle".
MENSUEL - ACTUELLEMENT EN KIOSQUE
Mensuel n°408 daté de février 2015
Il y a cent ans le gouvernement des Jeunes-Turcs commettait le premier
génocide du XXe siècle décimant la communauté arménienne, pourtant
bien intégrée à l’Empire ottoman. On comprend mieux aujourd’hui
l’idéologie qui a motivé les responsables et la mécanique implacable du
massacre.
Par Boris Adjemian, Taner Akçam, Annette Becker, Hamit Bozarslan, Pierre
Chuvin, Vincent Duclert, François Georgeon, Raymond Kévorkian, Claire
Mouradian, Mikaël Nichanian et Yves Ternon.
L'Histoire : Mensuel n°408
http://www.histoire.presse.fr/mensuel/408
Lire aussi :
Génocide des Arméniens : Cent ans d'historiographie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=85074
URL originale :
http://www.histoire.presse.fr/mensuel/408
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85084
Agenda - Vient de paraître "Détruire les Arméniens.
Histoire d'un génocide"
Agenda - Vient de paraître "Détruire les Arméniens. Histoire d'un
génocide" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Vient de
paraître "Détruire les Arméniens. Histoire d'un génocide", une
synthèse de Mikaël Nichanian sur le génocide arménien qui inclut
les dernières avancées historiographiques. Elle propose de
nouvelles pistes d’interprétation sur les causes et les
conséquences du génocide, dans le contexte de la naissance du
nationalisme turc et de la Turquie moderne. Cet ouvrage qu'on
peut se procurer en librairie ou en ligne est paru aux PUF (Presses
Universitaires de France).
Détruire les Arméniens. Histoire d'un génocide
Mikaël Nichanian
Sommaire
1
2
3
4
Caractéristiques
L'ouvrage
Table des matières
A propos des auteurs
Cette synthèse sur le génocide arménien, qui inclut les dernières avancées
historiographiques, propose de nouvelles pistes d’interprétation sur ses
causes et ses conséquences dans le contexte de la naissance du
nationalisme turc et de la Turquie moderne.
Caractéristiques
280 pages
21.00 €
Numéro :
ISBN : 978-2-13-062617-6
Collection "Hors collection"
N° d'édition : 1
Date de parution : 14/01/2015
Discipline : Histoire / Géographie / Arts
Sous-discipline : Histoire contemporaine
L'ouvrage
Premier génocide du XXe siècle, l’extermination des Arméniens d’Anatolie
est aussi le seul à n’être pas reconnu à ce jour par l’État qui l’a perpétré,
cent ans après les faits. En pleine guerre, la destruction des populations
arméniennes et assyro-chaldéennes s’inscrivait au cœur d’un vaste
programme de «?turquification?» à marches forcées de l’Anatolie.
Suppression des Arméniens et déplacements de certaines populations
musulmanes poursuivaient un même but : faire de la Turquie une nation
homogène et moderne.
L’observation de cette «?révolution nationale?» à l’œuvre en Anatolie a
ainsi inspiré au juriste Raphael Lemkin une réflexion sur les crimes de
masse et l’invention du terme de «?génocide?», qui trouve sa
consécration en droit international en 1948. À l’heure où le processus de
négociation avec la Turquie pour une adhésion à l’Union européenne est
enclenché, il est utile de revenir sur cette première tentative de «
?modernisation ?» lancée par les Jeunes-Turcs, car l’analyse de ses
mécanismes demeure une nécessité pour prévenir leur répétition.
Table des matières
Introduction
Chapitre 1 – La naissance de la « Question arménienne » sous
Abdülhamid II (1878-1908)
Les communautés non musulmanes de l’Empire ottoman
Déclin de l’empire et tentatives de modernisation
La crise de 1875-1878 et le traité de Berlin
Les conséquences du traité de Berlin sur la politique intérieure ottomane
Les partis politiques arméniens
La politique arménienne du sultan
La dimension internationale des pogroms des années 1894-1896
La « question arménienne » et les « six vilayets » (1878-1908) : une
bataille de chiffres et de frontières
Chapitre 2 – Les Jeunes-Turcs et leur montée en puissance (19081914)
La phase révolutionnaire (1889-1908)
La « révolution » de 1908
L’opposition au CUP et la contre-révolution de 1909
Aspirations totalitaires : « économie nationale » et « turquification »
Relations entre le CUP et les Arméniens en 1908-1909
Les guerres balkaniques (1912-1913)
« Brutalisation » et nationalisme intégral
La question des « réformes » arméniennes de 1913-1914
Chapitre 3 – Entrée en guerre et logiques génocidaires (19141915)
Participation de l’Empire ottoman à la guerre en 1914
Premières opérations militaires (novembre 1914-janvier 1915)
Débats au sein du CUP concernant l’extermination des Arméniens (janviermars 1915)
Premières mesures anti-arméniennes (août 1914-avril 1915)
La résistance de Van (20 avril 1915)
Le 24 avril 1915 : arrestation des personnalités arméniennes d’Istanbul
Le procès des chefs hentchaks (28 avril 1915)
L’attitude des populations arméniennes : trahison ou soumission ?
Chapitre 4 – Le processus génocidaire : déportation,
extermination, colonisation (1915-1918)
Le processus génocidaire : la première phase (1915)
Des études de cas : vilayet de Bitlis, Constantinople, l’Anatolie occidentale
Oppositions turques au programme d’extermination
Les provinces occidentales (Thrace, régions d’Izmit et de Bursa)
La deuxième phase du génocide : l’extermination dans le désert (1916)
Processus génocidaire et radicalisation
Le volet économique du processus génocidaire
La politique des unionistes à l’égard des autres peuples non-turcs
La situation militaire sur le front oriental de 1915 à 1917
Offensive ottomane en Anatolie orientale et dans le Caucase en 1918
Les massacres d’Arméniens dans le Caucase en 1918
Le bilan : estimation du nombre de victimes
Les rescapés du processus génocidaire
Chapitre 5 – La Turquie d’après-guerre : la question de la
responsabilité
Les conséquences de la guerre et le bilan de la politique unioniste
La question des responsabilités : le procès des unionistes (1919-1920)
Quelle valeur accorder à ces procès ?
L’attitude de la société musulmane à l’égard du génocide arménien
La lutte armée des unionistes contre le partage de l’Anatolie
Mustafa Kemal et les unionistes
Bilan de la politique unioniste entre 1914 et 1922
Conclusion – Les conditions de possibilité d’un génocide
Un héritage hamidien déterminant
L’idéologie unioniste et le contexte de guerre
L’héritage du processus génocidaire
A propos des auteurs
Ancien élève de l’École normale supérieure et docteur en histoire, Mikaël
Nichanian est conservateur à la Bibliothèque nationale de France.
Chercheur-associé au Collège de France, il co-anime, avec Vincent
Duclert, un séminaire sur le génocide arménien à l’EHESS.
Accédez aux fiches auteurs : Mikaël Nichanian
http://www.puf.com/Autres_Collections:D%C3%A9truire_les_Arm%C3%A
9niens._Histoire_d%27un_g%C3%A9nocide
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85420
Agenda - Le génocide des Arméniens: Cents ans de
recherche 1915-2015
Agenda - Le génocide des Arméniens: Cents ans de recherche
1915-2015 - Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le génocide des
Arméniens. Un siècle de recherche (1915-2015) est publié à
l’occasion de la tenue à Paris, du 25 au 28 mars 2015, du colloque
international « Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman
dans la Grande Guerre. 1915-2015 : cent ans de recherche ». Il
réunit les contributions scientifiques présentées à la Sorbonne, au
Mémorial de la Shoah, à l’École des hautes études en sciences
sociales et à la Bibliothèque nationale de France. Ce colloque
introduit par le président de la République est organisé par le
Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des
Arméniens (CSI), avec le soutien de la Mission du centenaire 2015
et de nombreuses institutions savantes.
Cents ans de recherche 1915-2015
Auteur(s) : Annette Becker, Hamit Bozarslan, Vincent Duclert, Raymond
Kévorkian, Gaïdz Minassian, Claire Mouradian, Mikaël Nichanian, Yves
Ternon
Éditeur : Armand Colin
Collection : Hors collection
Format : Brochée - 368 pages
Dimension (en cm) : 15,3 x 23,5
EAN13 : 9782200294427
Public : GRAND PUBLIC
Domaines : Histoire moderne
Date de parution : 25/03/2015
Présentation
Le génocide des Arméniens. Un siècle de recherche (1915-2015) est
publié à l’occasion de la tenue à Paris, du 25 au 28 mars 2015, du
colloque international « Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman
dans la Grande Guerre. 1915-2015 : cent ans de recherche ». Il réunit les
contributions scientifiques présentées à la Sorbonne, au Mémorial de la
Shoah, à l’École des hautes études en sciences sociales et à la
Bibliothèque nationale de France. Ce colloque introduit par le président de
la République est organisé par le Conseil scientifique international pour
l’étude du génocide des Arméniens (CSI), avec le soutien de la Mission du
centenaire 2015 et de nombreuses institutions savantes.
Un siècle après le déclenchement à Constantinople, le 24 avril 1915, de
l’extermination des Arméniens ottomans par l’État unioniste, la recherche
internationale démontre par cette publication l’étendue de la connaissance
scientifique sur le premier génocide contemporain. Cet ouvrage s’inscrit
dans le mouvement des études sur les génocides, en plein développement
en France comme dans le monde. Le centenaire de 1915 marque un
tournant dans la résonnance publique des savoirs scientifiques les plus
élevés et l’affirmation d’une conscience internationale de prévention des
génocides.
Annette Becker est professeur d’histoire contemporaine à l’université
Paris-Ouest Nanterre-La Défense, membre du comité scientifique du
Mémorial de la Shoah et membre de l’Institut universitaire de France.
Hamit Bozarslan est directeur d’études à l’École des hautes études en
sciences sociales (EHESS).
Vincent Duclert est historien, enseignant-chercheur au Centre d’études
sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS).
Raymond Kévorkian est directeur émérite de recherche à l’Institut
français de géopolitique, Université de Paris VIII.
Gaïdz Minassian est docteur en sciences politiques, enseignant à
Sciences Po Paris et chercheur associé à la Fondation pour la Recherche
Stratégique.
Claire Mouradian est directrice de recherche au CNRS.
Mikaël Nichanian est conservateur à la bibliothèque nationale.
Yves Ternon est historien et membre du conseil scientifique du Mémorial
de la Shoah, président du Conseil scientifique international pour l’étude du
génocide des Arméniens.
Satenig Toufanian est secrétaire scientifique du Conseil scientifique
international pour l’étude du génocide des Arméniens.
Ouvrage publié avec le soutien de la Mission du Centenaire
Sommaire
Les étapes du processus génocidaire - D’autres minorités de l’empire,
extermination et persécution - Logiques de guerre, économiques,
idéologiques - Relations internationales et droit pénal - Historiographies
arménienne et turque en mouvement - Regards croisés sur l’effacement
des traces ou le fantôme arménien - Mémoire, transmission, histoire,
négation
Lire aussi:
Agenda - Paris : Colloque international sur le génocide des Arméniens
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=85402
http://www.armand-colin.com/livre/585336/le-genocide-des-armeniens-cents-ans-de-recherche-1915-2015.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86328
Agenda - Vincent Duclert : La France face au
génocide des Arméniens
Agenda - Vincent Duclert : La France face au génocide des
Arméniens - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Historien à
l'École des hautes éludes en sciences sociales (CESPRA), Vincent
Duclert est venu à l'étude du génocide des Arméniens par l'affaire
Dreyfus, Jean Jaurès et la recherche sur les engagements
démocratiques dont il est l'un des spécialistes. La France face au
génocide des Arméniens de Vincent Duclert. La date de parution :
31 mars 2015, aux éditions Fayard Histoire.
Fayard
Vincent Duclert
La France face au génocide des Arméniens
Historien à l'École des hautes éludes en sciences sociales (CESPRA),
VINCENT DUCLERT est venu à l'étude du génocide des Arméniens par
l'affaire Dreyfus, Jean Jaurès et la recherche sur les engagements
démocratiques dont il est l'un des spécialistes.
En 1915, un événement — l'extermination des Arméniens ottomans — fait
basculer le monde dans l'ère des tyrannies et des crimes de masse. Le
traité de Lausanne signé avec la Turquie, huit ans plus tard, scelle la
disparition de l'Arménie plurimillénaire, à l'exception de la Petite
République des régions russes, soumise à la terreur stalinienne. Parmi les
Alliés, la France porte une lourde responsabilité dans le premier génocide
du XXme siècle et l'abandon des survivants.
Critiques d'une telle politique impériale, des savants, des écrivains, des
intellectuels, des parlementaires et diplomates français, des hommes de
foi, rejoints par leurs homologues belges et suisses, choisissent de
défendre un devoir d'humanité. Dès la fin du XIXme siècle, ils s'engagent
contre l'injustice des grands massacres qui se répètent dans l'Empire
ottoman. À la suite de Séverine, Jaurès ou Anatole France, une majorité
de dreyfusards se mobilisent. La solidarité devient une cause morale et
politique majeure, débouchant sur la formation d'un large « parti
arménophile ».
Dans cette étude passionnante, Vincent Duclert révèle l'histoire française
de ce génocide tombé dans l'oubli. Il faudra attendre le 29 janvier 2001
pour que le Parlement, retrouvant la mémoire de ses engagements pour
les Arméniens, adopte une loi de reconnaissance, tandis qu'intellectuels et
historiens réinvestissent le champ de la connaissance du premier
génocide.
Historien à l’École des hautes études en sciences sociales (CESPRA),
Vincent Duclert est venu à l’étude du génocide des Arméniens par l’affaire
Dreyfus, Jean Jaurès et la recherche sur les engagements démocratiques
dont il est l’un des spécialistes.
Date de parution : 31 mars 2015
Maison d'édition : Fayard Histoire
N° ISBN : 978-2-213-68224-2
Nombre de pages : 435
Prix éditeur :22,00 €
http://www.fayard.fr/la-france-face-au-genocide-des-armeniens9782213682242
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86644
Agenda - Parution/Lignes de vie d’un peuple : "Les
Arméniens"
Agenda - Parution/Lignes de vie d’un peuple : "Les Arméniens" Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Quand on évoque les
Arméniens, on pense Aznavour, chrétiens d’Orient, montagnes et
mont Ararat, églises et monastères, génocide, contentieux avec la
Turquie, problèmes avec l’Azerbaïdjan, et conflit du Karabagh.
Mais l’on se rend vite compte des limites de nos connaissances. De
ce peuple que nous croyons connaître, nous n’avons en réalité
qu’une perception réduite et embrouillée". Les Ateliers Henry
Dougier publient dans la Collection Lignes de vie d'un peuple, "Les
Arméniens", écrit par Sèda Mavian, journaliste, correspondante à
Erevan en Arménie, des Nouvelles d’Arménie Magazine.
Publié le 17 mars 2015
HD ateliers henry dougier
Les Arméniens, 100 ans après
Sèda Mavian
Informations
ISBN : 979-10-93594-42-2
Prix : 12 €
Pages : 144 pages
En librairie le 2 avril 2015
Diffusion Le Seuil/Volumen
Sèda Mavian est journaliste, correspondante à Yèrèvan en Arménie des
Nouvelles d’Arménie Magazine (Nam), le principal mensuel arménien de
France. Historienne de formation, elle a collaboré à L’Histoire du peuple
arménien sous la direction de Gérard Dédéyan (Éd. Privat, 2006) et est
l’auteur d’un essai intitulé « Ma mémoire du Génocide », paru dans La
Règle du Jeu (n° 49, mai 2012, Paris).
*************
Quand on évoque les Arméniens, on pense Aznavour, chrétiens d’Orient,
montagnes et mont Ararat, églises et monastères, génocide, contentieux
avec la Turquie, problèmes avec l’Azerbaïdjan, et conflit du Karabagh.
Mais l’on se rend vite compte des limites de nos connaissances. De ce
peuple que nous croyions connaître, nous n’avons en réalité qu’une
perception réduite et embrouillée.
Écrit par une spécialiste de l’Arménie, tant de sa mémoire que de son
actualité, ce livre a l’intérêt d’exposer avec clarté et originalité la situation
présente du peuple arménien, d’en révéler franchement les diverses
facettes, les débats qui l’animent, les combats qu’il mène, et les
nombreux défis, souvent graves, auxquels il a à faire face. Faisant écho à
la commémoration du centenaire du Génocide de 1915, ce livre est
indispensable à ceux que son destin ne laisse pas indifférents.
******
A l’aube du XXIè siècle, les Arméniens se trouvent dans la situation
paradoxale d’avoir réussi à matérialiser quelques-unes de leurs vieilles
aspirations nationales jusque-là empêchées par une histoire de bout en
bout placée sous le signe de la tragédie, restauration d’un Etat, d’une
armée, de l’Eglise, du Karabagh, tout en continuant à rester, comme par
le passé, en proie aux vicissitudes de la dispersion et à la menace de la
perte territoriale (Karabagh) ou de la souveraineté (Arménie). C’est
pourquoi, tout en continuant à se prétendre éternels en vertu du miracle
de leur survie et de leurs récentes victoires, ils sont aujourd’hui
secrètement saisis par le doute quant à leur avenir et leur pérennité, non
sans raison. Ainsi, 100 ans après 1915, les Arméniens sont, plus que
jamais, à la croisée des chemins.
*****
LE VOYAGE AU YERKIR
« Armen Aroyan est voyagiste en Turquie depuis 1991, mais ce n’est pas
un voyagiste ordinaire. Ce qu’il y organise en effet, ce ne sont pas des
circuits touristiques pour vacanciers, mais la rencontre de groupes
d’Arméniens avec le Yerkir (pays). Dans ces singuliers voyages qui
tiennent de la chasse au trésor ou du rallye, le but des participants est de
retrouver la maison de leurs grands-parents ou arrière-grands-parents, ou
du moins des traces de ce qui était arménien avant 1915 dans l’ancien
Empire ottoman devenu République de Turquie, en puisant leurs indices
dans les récits de famille.
On l’aura compris, ce qu’offre Armen Aroyan à ces groupes d’Arméniens
venus de partout, aussi bien des Etats-Unis que d’Europe, ce sont moins
des trouvailles spécifiques, hélas assez rares, que leurs retrouvailles avec
l’environnement d’origine, la possibilité de replacer le récit familial dans
son décor, de fouler la terre que foulaient leurs aïeux, de respirer l’air
qu’ils respiraient, de boire à l’eau qu’ils buvaient, et de regarder les
paysages qu’ils regardaient. Bref, de ressentir la troublante et inédite
impression d’un « chez nous » où ils seraient nés, où ils auraient grandi,
et où ils auraient vécu, si 1915 n’avait pas eu lieu. »
Public visé
Tout public : curieux, voyageurs, chercheurs, étudiants, universitaires,
hommes d’affaires…
Points forts
*Un ouvrage qui aborde l’Arménie sous un autre angle, celui du peuple,
totalement méconnu
*Une actualité forte avec l’anniversaire du génocide arménien en 2015
*Une enquête de terrain sur les acteurs qui font l’Arménie d’aujourd’hui et
de demain
*Une redécouverte de la culture et de la beauté de ce pays.
*Une collection centrée sur la vie réelle des gens
Actualités et informations
*E-books simples et enrichis avec la participation de la fondation
GoodPlanet (Yann Arthus-Bertrand)
*Teasers par l’Ecole des Gobelins et nombreuses vidéos Youtube (chaine
des Ateliers henry dougier)
*Courts métrages de 3min disponibles sur le site internet et la chaine
Youtube (début 2015)
*Exposition des couvertures-signatures, une création originale de Céline
Boyer
*En projet : une web-série sur la collection
Lignes de vie d’un peuple
Conçue par Henry Dougier (fondateur des Editions Autrement) au sein de
sa nouvelle structure les ateliers henry dougier, cette collection « raconte
» les peuples du monde entier, trop souvent invisibles.
Ce n’est ni un guide ni un récit de voyage, mais une grande enquête faite
par un auteur qui se propose d’aller dans les coulisses d’un peuple et de
partager ses émotions, ses valeurs, les passions qui l’animent, les
personnes et les lieux qui l’incarnent.
La collection Lignes de vie d’un peuple c’est aussi une couverture originale
qui mêle tracé cartographique du pays et empreinte unique de la main
d’un ressortissant arménien.
TÉLÉCHARGER :
"Les Arméniens" - Présentation
http://ateliershenrydougier.com/livres/les-armeniens-100-ans-apres/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86651
Agenda - Vient de paraître - "Les Assyro-Chaldéens
et les Arméniens massacrés par les Turcs"
Agenda - Vient de paraître - "Les Assyro-Chaldéens et les
Arméniens massacrés par les Turcs" -www.collectifvan.org L'auteur Joseph Naayem, aumônier des prisonniers de guerre
alliés en Turquie et Officier de l'Instruction publique, rassemble ici
les témoignages de victimes et survivants des massacres
perpétrés par les Turcs après la Première Guerre Mondiale.
"Les Assyro-Chaldéens et les Arméniens massacrés par les Turcs"
L'auteur Joseph Naayem, aumônier des prisonniers de guerre alliés en
Turquie et Officier de l'Instruction publique, rassemble ici les témoignages
de victimes et survivants des massacres perpétrés par les Turcs après la
Première Guerre Mondiale.
Ceci dans le but de porter à la connaissance du public le génocide
Arménien et Assyro-Chaldéen et d'évoquer sa négation.
Cet ouvrage, illustré par des photographies d'époque, constitue une base
documentaire précieuse et unique de la situation des Chrétiens AssyroChaldéens en cette période.
Les récits successifs se terminent avec pudeur sur le témoignage de
l'auteur lui-même.
Une lecture poignante et enrichissante.
Prix : 20 euros (contact : [email protected])
Réédité par l'AACF qui remercie et salue le travail remarquable de M.
Georges OCLIN (Bircan).
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85740
DOSSIERS PERMANENTS
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés
depuis 2006.
SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105
Ephémérides
La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6
décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
Revue de Presse des dépêches AFP
Le Collectif VAN répertorie sur cette page toutes les dépêches AFP
en lien avec le génocide arménien et la Turquie.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=60725
SITES INTERESSANTS
Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7
QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN
Rubrique Info Collectif VAN
Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou
turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse
anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du
Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de
la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand
nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de
l'actualité.
Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines
organisations externes.
- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.
- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de
notre part).
- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France
en Arménie.
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Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des
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et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que
nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de
temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible,
nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en
ne gardant que les initiales des sympathisants) :
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France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9
Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00
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Email : http://www.france5.fr/contact/
Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :
http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm
Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex
Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00
Internet : www.arte-tv.com
Email : [email protected]
M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex
Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10
Internet : www.m6.fr
iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris
Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01
Internet : www.itelevision.fr
LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50
Internet : www.lci.fr
Quelques émissions TV :
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Relations.france2
Participez
"On n'est pas couché"
Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent
Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron.
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Contactez l'émission au 01 41 11 11 11
On n'est pas couché
Participez au débat sur le Forum.
Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï.
Tous les vendredis, en direct à 22h30
Participez au débat sur le Forum.
Mots croisés avec Yves Calvi
Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et
nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité.
Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum.
Quelques émissions Radio :
Europe 1 www.europe1.fr
Semaine de 10h30 à 12h00
Jean-Marc Morandini
Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit
tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes
dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star
du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé
de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de
cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32
42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.
RTL www.rtl.fr
En semaine de 13h00 à 14h00
Pierre-Marie Christin "Les auditeurs ont la parole"
Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la
Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet.
Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et
après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans
oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer
à l'émission.
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En semaine de 19h20 à 20h00
Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à
l'antenne...
- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h
- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".
- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre
téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question
puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du
sms)
Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur
un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone
sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission
dans son intégralité.
Là-bas si j'y suis
En semaine, à 15h
Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37
ou par mail : [email protected].
RMC www.rmcinfo.fr
BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info
Du lundi au vendredi de 6h à 10h.
Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &
Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de
liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même
enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos
réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des
échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir :
Appelez le 3216 (0,34€/min).
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L'association des auditeurs de France Culture
L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984,
rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette
chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de
nos frontières.
L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture
pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :
- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;
- la préservation de son identité et de sa spécificité ;
- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;
- son ouverture aux différents aspects de la culture ;
- son rayonnement et développement de son influence ;
- sa pérennité.
L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France
Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut
pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel,
syndical et philosophique.
Association des auditeurs de France Culture
83 boulevard Beaumarchais
75003 Paris
Téléphone : 01 42 09 03 67
Courriel : [email protected]
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----------------------------------------------------------------------------------Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France
Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]
http://www.collectifvan.org
Les Infos Collectif VAN sur :
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