ARTICLE ORIGINAL MODIFICATIONS DANS LES RAPPORTS DE L’ESPACE PARARENAL GAUCHE SELON L’AGE (Age changes in the relationships of the left pararenal space) Manyacka Ma Nyemb P1, Ndoye JM1,2, Ass Ndiaye2, Diakhaté IC3, Dia A2 1. Laboratoire d’Anatomie, UFR des Sciences de la Santé, Université Gaston Berger, Saint-Louis. 2. Laboratoire d’Anatomie et d’organogenèse, Faculté de Médecine, UCAD, Dakar. 3. Service de Radiologie et d’Imagerie Médicale, Hôpital Principal de Dakar. RESUME : But : La chirurgie percutanée du rein gauche est à l’origine de complications iatrogènes sur le colon descendant, notamment chez le sujet jeune. Nous avons recherché la corrélation entre la présence d’une localisation à risque du colon descendant dans l’espace pararénal gauche et l’âge.des sujets. Sujets et méthodes : Nous avons étudié les coupes de tomodensitométrie abdominale de 1084 sujets répartis en 2 tranches d’âge : de 15 à 50 ans et supérieur à 50 ans. La localisation du colon descendant a été étudiée par rapport à un plan frontal passant par le calice rénal. La situation du colon descendant était antérieure ou postérieure au plan caliciel. Résultats : Dans 76,39% des cas nous retrouvions un colon descendant en situation antérieure au plan du calice rénal avec une nette prédominance pour les sujets âgés de plus de 50 ans. Le colon descendant était retrouvé dans 39,38% des cas en arrière du plan caliciel chez les sujets âgés de 15 à 50 ans, contre 7,32% des cas chez les sujets âgés de plus de 50 ans. Conclusion:Le risque colique existe et il est plus important chez les sujets les plus jeunes. Lors des manœuvres percutanées du rein gauche, la prévention des plaies iatrogènes du colon descendant doit également tenir compte de l’âge des patients. Mots-clés : espace pararénal gauche, sujet jeune, colon descendant, risque colique. Correspondance et tirés à part : Philippe Manyacka Ma Nyemb, Laboratoire d’Anatomie et d’Organogenèse, Unité de Formation et de Recherche des Sciences de la Santé (UFR 2S) ; Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal. BP 234, Tel : (+221) 77 445 43 13, E-mail : [email protected] J AfrImagMéd 2013; (5),2: 96-103 P Manyacka Ma Nyemb et al SUMMARY: Purpose: Percutaneous surgery of the left kidney leads to iatrogenic complications of the descending colon, especially among young people. We studied the correlation between the presence of a location at risk of the descending colon in the left pararenal space and the age of subjects. Subjects and methods: We studied abdominal CT scans of 1084 subjects divided into two age groups: 15 to 50 years and above 50 years. The location of the descending colon was studied according to a frontal plane passing through the renal calyx. The situation of the descending colon was anterior or posterior to the caliceal plan. Results: In 76.39% of cases we found an anterior situation of the descending colon to the plane of the renal calyx with predominance in subjects older than 50 years. The descending colon was found in 39.38% of cases posterior to the caliceal plan in patients aged of 15 to 50 years, against 7.32% in patients older than 50 years. Conclusion: The colic risk exists and it is more important in younger subjects. During percutaneous procedures of the left kidney, preventing iatrogenic wounds of the descending colon must also take into account the patient's age. Key-words: Left pararenal space, Young subject, Descending colon, Colic risk INTRODUCTION : La chirurgie percutanée du rein connait un essor considérable depuis quelques années. Dans ce type de chirurgie la voie d’abord postérieure extrapéritonéale est la plus utilisée. Elle autorise un accès direct aux calices rénaux. De nombreux travaux rendent compte des complications iatrogènes que rencontre la réalisation de cette chirurgie. Ces complications incluent les plaies pleurales, péritonéales et coliques dont la gravité est redoutée[1,2]. Elles résultent d’une part de paramètres techniques[3,4]et de la l’anatomie de l’espace para-rénal gauche [5].D’autre part, elles tiennent compte de paramètres individuels tels que le sexe et surtout l’âge des sujets. Le présent travail a pour but de ressortir le lien entre la présence d’une localisation à risque du colon descendant dans l’espace pararénal gauche et l’âge des sujets, en vue d’identifier les tranches d’âge les plus exposées à une plaie iatrogène du colon survenant au décours d’une chirurgie percutanée du rein gauche. SUJETS ET METHODES : Sujets s’agissait d’une étude rétrospective exploitant les coupes de tomodensitométrie abdominale de 1084 sujets adultes. Les sujets ne soufraient d’aucune pathologie intra ou rétro péritonéale. L’étude s’est déroulée sur une période de 3 ans allant de juillet 2005 à septembre 2008 au service de Radiologie et d’Imagerie Médicale de l’Hôpital Principal de Dakar. Les sujets présentant une pathologie intra-abdominale préexistante étaient exclus de l’étude. Autant d’hommes que de femmes (542 sujets de chaque sexe) ont été inclus dans l’étude. Les patients ont été repartis en deux groupes en fonction de leur âge : ceux âgés de 15 à 50 ans d’une part, et ceux âgés de plus de 50 ans d’autre part. J AfrImagMéd 2013; (5),2: 96-103 P Manyacka Ma Nyemb et al Méthodes Toutes les coupes tomodensitométriques étaient réalisées en position de décubitus dorsal. Dans notre travail les coupes tomodensitométriques mettant en évidence le calice majeur inférieur ou les calices mineurs inférieurs (ventral ou dorsal) en regard du pole inférieur du rein gauche, ont été utilisées. Sur une coupe tomodensitométrique, la position du colon descendant était déterminée en région pararénale gauche en fonction d’un plan de coupe frontal passant par le calice du rein gauche (plan caliciel). Ceci nous a permis de distinguer 2 situations possibles du colon descendant : une situation antérieure(figure 1) ou à l’inverse postérieure (figure2) au plan passant par le calice rénal gauche. RESULTATS :Notre travail permet d’étudier les coupes tomodensitométriques de 1084 sujets. Il s’agit de 551 sujets âgés de 15 à 50 ans et 533 sujets âgés de plus de 50 ans. L’âge moyen est de 48 ans avec des extrêmes de 15 et 89 ans pour un sex-ratio de 1(soit 542 hommes et 542 femmes). Tableau I :Situation du côlon descendant chez tous des sujets SITUATION DU COLON DESCENDANT 15 - 50 ans > 50 ans TOTAL (%) (%) Antérieure au plan caliciel 334 (60,62) 494(92,28) 828 Postérieure au plan caliciel 217 (39,38) 39 (7,32) 256 TOTAL 551 (100) 533 (100) 1084 Tableau II: Situation du colon descendant chez les sujets de sexe masculin SITUATION DU COLON DESCENDANT 15 - 50 ans > 50 ans TOTAL (%) (%) Antérieure au plan caliciel 190 (41,76) 265(58,24) 455 (100) Postérieure au plan caliciel 74 (85,06) 13 (14,94) 87 (100) TOTAL 264 278 542 J AfrImagMéd 2013; (5),2: 96-103 P Manyacka Ma Nyemb et al Tableau III: Situation du colon descendant chez les sujets de sexe féminin SITUATION DU COLON DESCENDANT 15 - 50 ans > 50 ans TOTAL (%) (%) Antérieure au plan caliciel 144 (38,61) 229(61,39) 373 (100) Postérieure au plan caliciel 143 (84,61) 26 (15,39) 169 (100) TOTAL 287 255 542 Le tableau I illustre nos résultats selon les 2 tranches d’âge que nous avons étudié. Les tableaux II et III représentent les résultats retrouvés respectivement chez les hommes et chez les femmes. LEGENDE DES FIGURES 1 ET 2 1. Veine cave inférieure 2. Rein droit 3. Origine de l'artère rénale droite 4. Aorte 5. Rein gauche 6. Côlon descendant 7. Artère mésentérique supérieure 8. Veine mésentérique supérieure 9. Vésicule biliaire 10. Foie. _ _ _ _ _ _ : Plan frontal passant par le calice rénalgauche Avant Gauche Fig1 :Coupe tomodensitométrique horizontale de l’abdomen passant par les calices rénaux (situation du colon descendant antérieure au plan frontal passant par le calice rénal gauche) J AfrImagMéd 2013; (5),2: 96-103 P Manyacka Ma Nyemb et al Avant Gauche Fig2 : coupe tomodensitométrique horizontale de l’abdomen passant par les calices rénaux (situation du colon descendant postérieure au plan horizontal passant par le calice rénal gauche) DISCUSSION : 76,39% des cas nous retrouvons un colon descendant en situation antérieure au calice rénal avec une nette prédominance pour les sujets âgés de plus de 50 ans. Cette situation est associée à un faible risque de perforation colique [3,4,5]. Notre travail permet de retrouver des localisations coliques postérieures au plan caliciel dans 23,61% des cas avec une prédominance chez les sujets âgés de 15 à 50 ans. Chez ces derniers, les situations postérieures du colon descendant sont retrouvées chez 39,38% des sujets. Ce pourcentage montre que dans cette tranche d’âge le risque de provoquer une plaie du colon est élevé. A l’inverse, ce chiffre diminue jusqu’à 7,32% chez les sujets de plus de 50 ans (tableau I).Chez les sujets de sexe masculin, le colon descendant est retrouvé en arrière du plan passant par le calice rénal gauche dans 16,05% (87) des cas. Pour les 87 cas illustrant cette situation 85,06% (74) sont représentés par les sujets de 15 à 50 ans. Pour les sujets de sexe féminin, le colon descendant est retrouvé en arrière du plan passant par le calice rénal gauche dans 31,18% (169) des cas. Pour les 169 cas illustrant cette situation 84,61% (143) sont représentés par les sujets de 15 à 50 ans. Il apparait donc que le risque de perforation du colon descendant est plus important dans les tranches d’âges les plus jeunes. Par ailleurs pour les sujets âgés de 15 à 50 ans, ce risque est plus important chez les femmes. La vulgarisation de la chirurgie percutanée du rein s’accompagne ces dernières années d’un nombre J AfrImagMéd 2013; (5),2: 96-103 P Manyacka Ma Nyemb et al lui aussi croissant des complications qui en découlent. Ces complications sont abondamment documentées dans la littérature[5,6,7]. Selon Zagoria [8]le colon serait même l’organe de voisinage le plus atteint dans les néphrostomies percutanées. Hooper et Sherman [3, 9, 10]retrouvent quand à eux la présence d’un colon rétro-rénal pouvant intéresser jusqu'à 10% des patients. Parallèlement Prassopoulos [11] retrouve dans une très large série (1708 patients) un risque colique variant de 0,9 à 14,2%. Pour Boon [12], dans 16% des cas le colon descendant peut être retrouvé sur le trajet d’un trocart de néphrostomie contre 9% pour le colon ascendant. Les travaux comparés de Noor[2], de LeRoy [13]et de Vallancien [14]montrent que ce risque colique existe même dans de faibles séries, et qu’il doit toujours être pris en considération[5,12]. Les facteurs à l’origine des variations anatomiques des rapports du colon descendant et du rein gauche sont nombreux et beaucoup d’entre eux demeurent controversés [6,15]. Les causes les plus fréquemment évoquées sont d’ordre technique [12,16],embryologique [16,17] et mécanique [18,19]. Hadar et Gadoth [18] retrouvent des résultats similaires aux nôtres. A savoir qu’il existe une prédominance du colon descendant en situation postérieure chez la femme jeune, et antérieure chez l’homme. Ils retrouvent un colon descendant de façon prédominante en situation antérieure chez les sujets âgés de plus de 50 ans.Leur étude montre également que cette tendance est conservée en regard des pôles rénaux supérieurs, même si elle s’inverse chez le sujet de moins de 19 ans. En effet, la graduation de la couche graisseuse périnéphrique fait état d’une accumulation progressive de la graisse avec l’âge, et ce de façon plus importante chez le sujet de sexe masculin [18]. Unal B. [19] va dans le même sens en citant l’absence de graisse rétropéritonéale comme étant un facteur majeur de risque colique. D’ailleurs il n’est pas superflu de penser que le sérum physiologique utilisé par Langen [20] dans son étude agisse en fait comme une couche graisseuse rétropéritonéale. L’espace ménagé autour du rein permettrait de limiter ainsi le risque de perforation accidentelle du colon. Pinto A. [21] retrouve quand à lui une diminution ou une absence de graisse périnéphrique chez la moitié de ses 428 patients. Pour lui ce facteur explique pourquoi les perforations iatrogènes du colon sont liées au sexe et à l’âge : les femmes jeunes seraient donc les plus exposées à une perforation iatrogène du colon descendant, en raison de la raréfaction de la graisse périnéphrique. Les personnes âgées présenteraient un risque faible. Ces résultats rejoignent ceux que nous retrouvons dans notre travail. Dans 2 autres séries relatant les travaux de Hooper et Sherman [9,10], le colon descendant est retrouvé en situation retro-rénalechez l’homme et chez la femme dans les mêmes proportions. Mais ici, une explication purement embryologique est évoquée sans tenir compte de l’âge. Les phénomènes évoqués sont la fusion entre les fascias rénaux antérieur et postérieur d’une part, et la formation du fascia latéroconal d’autre part. Tout dépendrait donc du point de naissance du fascia latéroconal. Plus récemment, Raptopoulos[22] dans 8 dissections cadavériques a retrouvé lui aussi d’importantes variations quand à la naissance du fascia latéroconal : dans 74% des cas le point de division est postérieur en regard du pole inférieur du rein. Le facteur embryologique expliquant les variations anatomiques du colon descendant fait appel à la « théorie de l’adhésion péritonéale ». Cette théorie énonce le développent des organes abdominaux et leur couverture péritonéale par une croissance parallèle et simultanée de l’intestin et de son mésothélium[16,23,17]. Raptopoulos [22]dans son travail a conclut que le fascia rétro-rénal est constitué en fait de 2 feuillets accolés : l’un en position antérieure et qui se continue latéralement J AfrImagMéd 2013; (5),2: 96-103 P Manyacka Ma Nyemb et al au contact du rein avec le fascia rénal antérieur, et l’autre en position postérieure se continuant par le fascia latéroconal. Il explique par ailleurs que le fascia rénal antérieur est relié au fascia latéroconal de façon lâche, donnant lieu à un espace virtuel dans lequel une boucle colique rétro-rénale peut s’insinuer. Marks [24] arrive aux mêmes conclusions que Raptopoulos[22]. Il précise que le point de séparation du fascia rétrorénallatéralement en fascia latéroconal et médialement en fascia rénal antérieur varie considérablement d’un sujet à l’autre. Mindell [25], et Langen [20]ont eux aussi étayé cette assertion en montrant qu’il existe une communication directe entre les principaux espaces rétropéritonéaux et le pelvis. Ces espaces sont notamment mis en évidence dans les travaux de Langen [20] par l’injection de CO2 et de sérum physiologique. Il apparait que la position rétrocalicielle du colon descendant peut être dans une certaine mesure expliquée par l’origine variable du fascia latéroconal. Cependant l’âge du patient joue un rôle primordial. En situation pararénale, le vieillissementdes tissus est associé à une accumulation de graisse périnéphrique. Cette couche graisseuse agit en limitant le déplacement postérieur du colon descendant chez les sujets les plus âgés. A plus de 50 ans, le risque de plaie iatrogène du colon est donc moindre. La réalisation d’une fluoroscopie avant tout acte invasif présente un intérêt principalement chez les sujets les plus jeunes. CONCLUSION : Lo rs des manœuvres percutanées du rein gauche, le risque de plaie iatrogène du colon existe. Pour des raisons anatomiques, ce risque est majoré chez les sujets les plus jeunes. Afin de minimiser le risque colique, toute procédure invasive réalisée sur le rein gauche doit tenir compte de cette variabilité anatomique. REFERENCES 1. 2. 3. 4. Juan YS, Huang CH, Chuang SM.Colon perforation: a rare complication during percutaneous nephrolithotomy. Kaohsiung J Med Sci 22(2):99-102, 2006. 60(3):388-92, 2002. 5. Doré B.Facteurs de risques et prise en charge des complications de la néphrolithotomie percutanée. Ann Urol 40 (2) :139-148, 2006. 6. Hopper KD, Sherman JL, Luethke JM.The retrorenal colon in the supine and prone patient. Radiology 162(2):443-6, 1987. El-Nahas AR, Shokeir AA, El-Assmy AM.Colonic perforation during percutaneous nephrolithotomy: study of risk factors. Urology 67(5):937-41, 2006. 7. Shoma AM, Eraky I, El-Kenawy MR.Percutaneous nephrolithotomy in the supine position: technical aspects and functional outcome compared with the prone technique. Urology Gerspach JM, Bellman GC, Stoller ML.Conservative management of colon injury following percutaneous renal surgery. Urology 49(6):831-6, 1997. 8. Zagoria RJ, Dyer RB.Do's and don't's of percutaneous nephrostomy. AcadRadiol 6(6):370- Noor Buchholz NP.Colon perforation after percutaneous nephrolithotomy revisited. UrolInt 72(1):88-90, 2004. J AfrImagMéd 2013; (5),2: 96-103 7, 1999. 9. Hopper KD, Sherman JL, Williams MD.The variable antero-posterior position of the retroperitoneal colon to the kidneys. Invest Radiol 22(4):298-302, 1987. 10. Sherman JL, Hopper KD, Greene AJ.The retrorenal colon on computed tomography: a normal variant. J Comput Assist Tomogr 9(2):339-41, 1985. 11. Prassopoulos P, Gourtsoyiannis N, Cavouras D.A study of the variation of colonic positioning in the pararenal space as shown by computed tomography.Eur J Radiol 10(1):44-7, 1990. 12. Boon JM, Shinners B, Meiring JH. Variations of the position of the colon as applied to percutaneous nephrostomy. SurgRadiolAnat 23: 421-425 , 2001. 13. Leroy AJ, Williams HJ Jr, Bender CE. Colon perforation following percutaneous nephrostomy and renal calculus removal. Radiology 155(1):835, 1985. 14. Vallancien G, Capdeville R, Veillon B.Colonic perforation during percutaneous nephrolithotomy. J Urol 134(6):1185-7, 1985. 15. Maillet PJ, Dulac JP, Barth X.Colonic perforations during interventional urinary radiology. J Radiol 67(3):225-9, 1986. 16. Faure JP, Richer JP, Chansigaud JP.A prospective radiological study of the position of the colon in the left pararenal space. SurgRadiolAnat 23:335-339, 2001. 17. Rouvière A, Delmas D : Anatomie humaine descriptive et topographique. Tome II : le tronc, 13ème édition. Masson, Paris, pp 418-427, 1994. 18. Hadar H, Gadoth N.Positional relations of colon and kidney determined by perirenal fat. AJR Am J Roentgenol143(4):773-6, 1984. 19. Unal B, Kara S, Aktaş A.Anatomic variations of the colon detected on abdominal CT scans.TaniGirisimRadyol 10(4):304-8, 2004. 20. Langen HJ, Jochims M, Günther RW.Artificial displacement of kidneys, spleen, and colon by injection of physiologic saline and CO2 as an aid to percutaneous procedures: experimental results.J VascIntervRadiol 6(3):411-6, 1995. 21. Lim JH, Kim B, Auh YH.Anatomical communications of the perirenal space. Br J Radiol 71(844):450-6, 1998. 22. Raptopoulos V, Kleinman PK, Marks SJr. Renal fascial pathway: posterior extension of pancreatic effusions within the anterior pararenal space. Radiology 158(2):367-74, 1986. 23. Sadler TW:Langman’s Medical Embryology. Sixth edition. William and Wilkins, Baltimore, pp 262-264, 1990. 24. Marks SC Jr, Raptopoulos V, Kleinman P.The anatomical basis for retrorenal extensions of pancreatic effusions: the role of the renal fasciae. SurgRadiolAnat 8(2):89-97, 1986. 25. Mindell HJ, Mastromatteo JF, Dickey KW. Anatomic communications between the three retroperitoneal spaces: determination by CTguided injections of contrast material in cadavers.AJR Am J Roentgenol164(5):1173-8, 1995. J AfrImagMéd 2013; (5),2: 96-103