QUIZ SUR LES CANCERS DE L`OROPHARYNX :

publicité
QUIZ SUR LES CANCERS DE L’OROPHARYNX :
ANATOMIE RADIOLOGIQUE ET RÉPONSES À L'ORL
K Zaag, A Laifi, M Bacha,
F Bouhafs, R Lescure, M Cymbalista
Centre hospitalier Le RaincyRaincy-Montfermeil
93370 MONTFERMEIL
Introduction
• Le but de ce poster est de vous faire réviser de
façon interactive :
– L’anatomie radiologique indispensable à la description des
extensions des cancers de l’oropharynx.
– Comment répondre aux questions de l'ORL, du
cancérologue du radiothérapeute devant un cancer de
l’oropharynx.
• Des questions et quiz vous seront posées tout au
long de ce poster.
Plan
• Anatomie radiologique
– Atlas IRM
•
•
•
•
•
Techniques d’imagerie
Types histologiques
Classification TNM
Principes thérapeutiques
Extension ganglionnaire
– Atlas scannographique des ganglions cervicaux
• Extension péri nerveuse
• Check-list par localisation
• Cas cliniques
Anatomie radiologique
Plan
Comment sépare t’on l’oropharynx de la cavité orale ?
•
•
oropharynx
* Palais mou
M. Palatoglosse
(pilier antérieur)
L’oropharynx est séparé de la cavité
orale par l’isthme du gosier.
L’isthme du gosier contient les
structures suivantes appartenant à
l’oropharynx :
– En haut : le palais mou
– Latéralement : les piliers antérieurs
des tonsilles palatines (muscles
palatoglosses))
palatoglosses
– En bas : les papilles circumvallées
Papilles circumvallées
Comment l’oropharynx estest-il limité ?
•
L’oropharynx est limité :
– en haut : par la jonction de la
voûte palatinepalatine-voile du palais,
– en bas : par les vallécules
vallécules,,
– en avant : par le V lingual, et la zone
de jonction pilier antérieurantérieur-langue,
– en avant et latéralement par le pilier
M. Palatoglosse
antérieur du voile.
(pilier antérieur)
oropharynx
Papilles circumvallées
* Palais mo
Quelles régions distingue t’on en cancérologie
au sein de l’oropharynx?
•
L’oropharynx est constitué par 4 parois :
– une paroi latérale qui comprend :
• La tonsille (amygdale) palatine
• la fosse tonsillaire et les piliers du voile (antérieur
formé par le muscle palatoglosse et postérieur
formé par le muscle palato-pharyngien)
• Le sillon glosso-tonsillaire
– une paroi supérieure qui comprend :
• la face inférieure du voile du palais
• la luette
–
une paroi antérieure qui comprend :
• la base de la langue ou tiers postérieur de la
langue (portion située en arrière du V lingual)
• les vallécules
–
une paroi postérieure comprise entre la projection du
bord libre du voile en haut, la projection de l’os hyoïde
en bas et les piliers postérieurs latéralement.
Base de langue
pilier antérieur
(palatoglosse
palatoglosse))
tonsille
pilier postérieur
(palatopharyngien
palatopharyngien))
voile
Définir la base de la langue
•
•
•
•
•
•
La base de langue correspond au 1/3 postérieur de la langue. Elle appartient à
l’oropharynx.
Elle est limitée :
• En avant par les papilles circumvallées qui correspondent cliniquement au V lingual
• En DH par les sillons glosso-tonsillaires
Presque parallèle à la paroi pharyngée postérieure, sa musculature est continue avec celle de la langue
mobile et du plancher buccal .
Elle est recouverte par les tonsilles linguales.
Le bord libre de l’épiglotte limite en arrière la partie inférieure de la base de langue.
Les 2 vallécules constituent des franges graisseuses qui servent de transition entre la base de langue et
l’épiglotte.
Papilles circumvallées
Langue mobile
Base de langue
Comment est constitué le voile du palais ?
• Le voile du palais (ou palais mou) est constitué de 5 muscles qui s’insèrent sur l’aponévrose palatine :
– le muscle uvulaire : axe musculaire médian (= la luette)
– les muscles tenseur et élévateur du voile qui se dirigent en arrière vers le nasopharynx et la base du crane
– les muscles palatoglosse et palatopharyngien
Cartilage
de la trompe auditive
Muscle élévateur
du voile
Muscle tenseur
du voile
M. palatoglosse
Fx tubaire
M. palatoPharyngien
Fx ptérygoïdien
Muscle
palatopharyngien
Tonsille
palatine
Muscle
palatoglosse
M. constricteur moyen
Faisceau
thyroïdien
Oesophage
D’après Précis d’anatomie clinique, Kamina Maloine
Vue postérieure
d’après Kamina
Muscles du voile (palais mou)
Origine
Terminaison
Commentaires
Elévateur du
voile du palais
- Face inférieure de l’os
pétreux en avant du
canal carotidien)
- Et cartilage de la trompe
auditive
Face postérieure de
l’aponévrose palatine en
s’entrecroisant avec son
homologue
- En dedans du tenseur et en rapport avec cartilage de la
trompe auditive.
- Ce muscle appartient à l’espace pharyngé muqueux
- Son passage avec la trompe auditive au travers du
fascia pharyngobasilaire via le foramen de Morgagni
qui constitue une voie de propagation du tumeurs du
cavum.
-Elévateur du voile et constricteur de la trompe
Tenseur du
voile du palais
Couche superficielle :
berge antérieure de la
gouttière tubaire
couche profonde:
face latérale de la
trompe auditive
Couche superficielle :
Face antérieure de
l’aponévrose palatine
Couche profonde :
hamulus ptérygoïdien
-Tenseur du voile et dilatateur de la trompe
- Ce muscle est situé en dehors de l’espace
pharyngé muqueux
Palato-glosse
(pilier antérieur)
Surface inférieure du
palais mou
Latéral et dorsal de la
langue (se confond avec le
stylo-glosse et la langue)
- Pilier antérieur de l’amygdale
PalatoPharyngien
(Pilier
postérieur)
Face postérieure de
l’aponévrose palatine,
hamulus ptérygoïdien,
cartilage de la trompe
auditive
Oblique descendant,
s’irradie dans les parois
latérale et postérieure du
pharynx, cartilage thyroïde
-Pilier postérieur de l’amygdale
Repérer les muscles du voile
(coupes axiales pondérées en T2 successives centrée sur le cavum et l’oropharynx)
1
2
3
Fascia FB
4
5
6
uvule
uvule
Élévateur du voile
Tenseur du voile
Noter que le tenseur tourne autour de l’hamulus ptérygoïdien-->
Palatopharyngien (pilier postérieur)
Avez-vous vu la zone patholoqique ?
Quelles sont les structures anatomiques clés
permettant l’extension des tumeurs de de l’oropharynx ?
•
Le plan des muscles constricteurs : L’extension antérolatérale est la plus
commune dans les tumeurs de la tonsille palatine : La tumeur longe et infiltre
d’arrière en avant le plan latéral des muscles constricteurs supérieurs du pharynx
jusqu’au RPM
•
Les attaches du raphé ptérygo-mandibulaire (RPM)
– Au niveau de l’ogive tonsillaire
– Au niveau de la tonsille palatine
– Au niveau du sillon glosso-tonsillaire
•
Les attaches des muscles palatoglosse (formant le pilier antérieur de la tonsille
palatine) et palatopharyngien (formant le pilier postérieur)
•
Les lymphatiques
•
Les nerfs
Définir le raphé ptérygomandibulaire (RPM)
Raphe ptérygomandibulaire : Bande fibreuse tendue entre l'hamulus (crochet de l'aile
médiale) du processus ptérygoïde et la partie postérieure de la ligne mylo-hyoïdienne
mandibulaire (au niveau de la corticale interne de la mandibule, en arrière de la 3éme molaire).
Fascia
pharyngo-basilaire
hamulus du
processus
ptérygoïde
Muscle constricteur
supérieur du pharynx
Muscle buccinateur
Raphé
ptérygo-mandibulaire
Muscle mylo-hyoïdien
Muscle hyoglosse
Vue latérale
Raphé ptérygo
ptérygo--mandibulaire
Vue postérieure
Raphé ptérygo
ptérygo--mandibulaire
Modifié d’après Netter
Quelles sont les rapports anatomiques du raphé PM ?
•
•
Le RPM est un épaississement fibreux de la couche moyenne du fascia cervical profond qui recouvre
latéralement le muscle buccinateur en avant et le muscle constricteur supérieur du pharynx en arrière. Il
correspond à une ligne d’attache fibreuse entre ces 2 muscles. Le RPM permet ainsi la jonction entre la
cavité orale en avant et l’oropharynx en arrière par la constitution d’un anneau musculo-aponévrotique
complet .
Le RPM soulève un relief muqueux : la commissure intermaxillaire qui appartient à la cavité orale. Le
RPM est ainsi situé entre en avant le trigone rétromolaire appartenant à la cavité orale et en arrière le
pilier antérieur de l’amygdale (muscle palatoglosse) qui appartient à l’oropharynx.
m. buccinateur
RPM
RPM
m. constricteur
supérieur du pharynx
Définir les rapports entre oropharynx et commissure
intermaxillaire (CIM), trigone rétromolaire,
rétromolaire, région rétromolaire
Commissure
intermaxillaire
soulevé par le RPM
trigone rétromolaire : dépression
limité en dehors par le ramus
ramus,, en
dedans par la CIM
oropharynx
Région rétromolaire
M. Palatoglosse
(pilier antérieur)
Le RPM soulève un relief muqueux : la
commissure intermaxillaire qui appartient à la
cavité orale. Le RPM est ainsi situé entre en
avant le trigone rétromolaire appartenant à la
cavité orale et en arrière le pilier antérieur de
l’amygdale (muscle palatoglosse) qui appartient
à l’oropharynx.
Point clé : la proximité de ces structures
explique que l’extension et le traitement des
tumeurs de ces régions puissent être similaires
D’après Sobotta
Quelles sont les rapports anatomiques du RPM
au niveau de l’ogive tonsillaire ?
•
Les rapports supérieurs du RPM explique les possibles extensions des tumeurs de l’ogive tonsillaire :
–
–
–
L’attache du RPM sur l’hamulus
l’hamulus ptérygoïdien explique la possibilité d’extension des tumeurs de l’ogive
amygdalienne vers la fosse ptérygopalatine et la base du crane.
En arrière le RPM est uniquement en rapport avec le muscle ptérygoïdien médial. Le RPM est séparé du ramus
par la partie postérieure de l’espace buccal et l’espace graisseux ptérygo-mandibulaire (contient le nerf lingual et
le nerf alvéolaire inférieur, branches du V3).
En avant avec la tubérosité du maxillaire et l’os alvéolaire.
ESPACE
BUCCAL
Palais dur
Voile du palais
Anneau
buccinateur -RPM- constricteur
M. buccinateur
M.Masseter
Insertion inférieure
du m. temporal
Tubérosité
maxillaire
Raphé PM
M.ptérygoïdien
médial
Ramus
mandibulaire
M. Constricteur sup.
ESPACE
ptérygo--mandibulaire
ptérygo
Légender
la figure
Quelles sont les rapports anatomiques du RPM
au niveau de la tonsille palatine ?
•
Le RPM entre en contact avec la corticale antérieure du ramus et le m. ptérygoïdien
médial.
Légender
la figure
M.buccinateur
uvule
Raphé PM
Ramus
mandibulaire
M.Masseter
M. Ptérygoïdien
médial
Tonsille
palatine
M.styloglosse
m. constricteur sup
Ventre post.
Du digastrique
Pilier postérieur
(m.palatopharyngien)
Quelles sont les rapports anatomiques du RPM
au niveau du sillon glosso
glosso--tonsillaire?
tonsillaire?
•
Le RPM a un rapport direct avec le muscle mylohyoïdien
permettant une extension des tumeurs du sillon glossoglosso-tonsillaire
vers la cavité orale
orale..
Partie horysontale
de la mandibule
Espace sublingual
M. Génioglosse
RPM
M.mylo-hyoïdien
M. hyoglosse
M.constricteur
sup
Sillon glosso
tonsillaire
Base de langue
Glande
submandibulaire
Légender
la figure
Décrire les modes d’extension
via les muscles palatoglosse et palatopharyngiens
Zone de jonction linguale : zone de
pénétration du muscle palatoglosse au
niveau du bord libre de la langue à
l’union des 2/3 antérieurs et du 1/3
postérieur. Son envahissement explique
l’extension possible vers la langue
mobile.
Pour certaines équipes, l’atteinte
tumorale de la zone de jonction
constitue une contre indication
à la radiothérapie
Le muscle palato-pharyngien (pilier
postérieur) descend vers la face
latérale du sinus piriforme expliquant
les extensions hypopharyngées .
Quelle sont les extensions fréquentes
des tumeurs de l’ogive amygdalienne ?
Extension supérieure
vers le voile
via le palatoglosse
•
•
•
M. palatoglosse
M. palatoPharyngien
Tonsille
palatine
•
•
•
Extension préférentielle au voile via le muscle
palatoglosse (Si l'extension dépasse la ligne
médiane, elles sont inopérables)
Si atteinte du cavum : inopérable
Extension dans la fosse ptérygo-palatine via
l’insertion haute du RPM sur l'hamulus
ptérygoïdien.
Extension vers le muscle ptérygoïdien médial via
la partie haute du RPM.
Extension vers la tubérosité maxillaire et l’os
alvéolaire adjacent.
Fréquence des récidives après chirurgie radicale
dans la fosse infra-temporale et la base du crâne.
Fascia
pharyngobasilaire
d’après Kamina
m.buccinateur
m. constricteur sup.
RPM
tubérosité
maxillaire
RPM
Espace
Ptérygomandibulaire
m. ptérygoïdien
médial
Quelle sont les extensions fréquentes
des tumeurs de la tonsille palatine ?
•
•
•
•
•
Extensions vers les espaces profonds de la face, la commissure intermaxillaire et la mandibule.
Le Ramus mandibulaire et le muscle ptérygoïdien médial sont souvent envahis (attache du RPM
avec les deux structures).
Extension profonde dans l'espace ptérygo-mandibulaire et pénétration dans la mandibule par le
canal alvéolaire inférieur (canal dentaire).
Extension latérale pour le muscle masséter.
Extension dans la partie toute antérieure de l'espace para-pharyngé d'avant en arrière.
Tubérosité maxillaire
Ramus
mandibulaire
Espace
Ptérygomandibulaire
Canal dentaire
m. ptérygoïdien
médial
RPM
Quelle sont les extensions fréquentes
des tumeurs du sillon amygdalo
amygdalo--glosse ?
•
•
•
•
Extension préférentielle à la base de
langue.
Extension vers la cavité orale via le
muscle mylo-hyoïdien (rapport direct
du RPM).
Extension vers la partie horizontale
de la mandibule.
Fréquence des récidives après
chirurgie radicale dans la cavité
orale (langue mobile, plancher
buccal latéral).
muscle mylo-hyoïdien
RPM
Base
de langue
Sillon glosso
tonsillaire
Quelles sont les autres voies d’extension
d’une tumeur de la région amygdalienne ?
•
•
•
atteinte de l'espace parapharyngé par transfixion du plan latéral des muscles
constricteurs (classique mais rare)
Extension antérieure pure au travers du pilier antérieur vers la base de langue et la
zone de jonction linguale : rare.
Extension inférieure vers la face latérale du sinus piriforme via le palatopharyngien.
M. palatoglosse
M. palatoPharyngien
Tonsille
palatine
Extension antérieure
vers la zone de jonction
RPM
m. constricteur sup.
Espace
parapharyngé
M. constricteur moyen
Extension inférieure
vers la face latérale
du sinus piriforme
d’après Kamina
Pilier postérieur
ATLAS IRM :
Réviser l’anatomie radiologique
• Légendez les coupes suivantes :
– Sagittale médiane pondérée en T1 (patient
(patient sain)
sain)
– axiales pondérées en T2, réalisées de la base du crane à l’os hyoïde
parallèles au palais osseux (patient
(patient sain)
sain)
•
Cf. le poster sur la cavité orale pour l’atlas sur les coupes coronales
perpendiculaires au plan osseux :
QUIZ SUR LES CANCERS DE LA CAVITÉ ORALE : ANATOMIE RADIOLOGIQUE ET
RÉPONSES À L'ORL
JF Groscarret, K Dhahbi, I Mahjoubi, R Allani, H Caugant, M Cymbalista
Montfermeil - France
Plan
Coupe sagittale T1
Nasopharynx
Palais mou
Palais dur
M. génioglosse
Oropharynx
M. Génio
hyoïdien
Corps de
lamandibule
M. Mylo
hyoïdien
Base de langue
Vallécule
Coupes axiales T2
Fosse Ptérygopalatine
Foramen ovale et V3
Canal du nerf
hypoglosse
Corps adipeux
de la joue
M temporal
Processus
ptérygoïde
Facia
PharyngoBasilaire
M ptérygoïdien lat
Récessus latéral
Fosse
ptérygo palatine
M.tenseur du
Voile du palais
Corps adipeux
de la joue
Lame médiale
du proc. Pt.
M temporal
Lame latérale
du proc. Pt.
M.Ptérygoïdien
latéral
M.ptérygoïdien
médial
M.Masseter
M.tenseur du
Voile du palais
Trompe
auditive
M.élévateur
du palais
torus
tubaire
Ramus
mandibulaire
CI
Récessus latéral
M.prévertébraux
Glande
parotide
mastoïde
Ventre post.
du digastrique
Condyle occipital
(naissant dans
l’incisure
mastoïdienne)
Processus
ptérygoïde
M temporal
M.Ptérygoïdien
latéral
M.ptérygoïdien
médial
M.Masseter
Ramus
mandibulaire
M.tenseur du
Voile du palais
M.élévateur
du palais
V. rétromandibulaire
Glande
parotide
M. prévertébraux
Masse latérale de C1
Ventre post.
Du digastrique
Palais dur
Raphé PM
M.Masseter
m. tenseur
du voile
tournant autour
de l’hamulus
ptérygoïdien
m. élévateur
du voile
M. Constricteur
sup.
Espace Para
pharyngé
Glande
parotide
Masse latérale de C1
Tubérosité
maxillaire
Hamulus
ptérygoidien
Espace graisseux
ptérygomandibulaire
Ramus
mandibulaire
M.ptérygoïdien
médial
Ventre post.
Du digastrique
M. prévertébraux
M. buccinateur
M.Masseter
Voile (palais mou)
M.ptérygoïdien
médial
Espace graisseux
ptérygomandibulaire
Canal alvéolaire
inférieur
m. constricteur
supérieur
EPP
Glande
parotide
Ramus
mandibulaire
Nerf alvéolaire
inférieur
m. élévateur
du voile
Uvule
Ventre post.
du digastrique
M.buccinateur
Raphé PM
(Région rétromolaire)
M. Masseter
M.ptérygoïdien
médial
Veine
rétromandibulaire
Ramus
mandibulaire
Tonsille
palatine
Pilier
post
Glande
parotide
Ventre post.
Du
digastrique
M.buccinateur
Uvule palatine
palatoglosse
M.masséter
Ramus
mandibulaire
M. Ptérygoïdien
médial
Tonsille
palatine
Pilier postérieur
m. constricteur sup
M.styloglosse
Glande
parotide
M. sternocléidomastoïdien
Ventre post.
Du digastrique
M.prévertébraux
M.buccinateur
Rebord alvéolaire
de la mandibule
Septum lingual
Sillon
glosso tonsillaire
M. Génio
glosse
M. masséter
Base de langue
M. Ptérygoïdien
médial
M. constricteur
sup
Tonsille
palatine
M.styloglosse
Pilier postérieur
Glande
parotide
Ventre post.
Du digastrique
M.prévertébraux
SCM
Rebord alvéolaire
de la mandibule
Espace sublingual
Septum lingual
M. Génio
glosse
M. hyoglosse
Tonsille
palatine
M.constricteur
sup
Pilier postérieur
Glande
parotide
SCM
M.mylo-hyoïdien
Glande
submandibulaire
M.styloglosse
Ventre post.
Du digastrique
Espace sublingual
Base de langue
Sillon glosso
tonsillaire
Tonsille
palatine
M. Génio
glosse
M. hyoglosse
M.mylo-hyoïdien
M.constricteur
sup
Glande
submandibulaire
Pilier postérieur
Ventre post.
Du digastrique
ADP IIa
SCM
ADP IIa
Espace sublingual
Base de langue
Sillon glosso
tonsillaire
M. Génio
glosse
M. hyoglosse
M.mylo-hyoïdien
M.constricteur
sup
Glande
submandibulaire
Pilier postérieur
Ventre post.
Du digastrique
ADP IIa
SCM
ADP IIa
Espace sublingual
Base de langue
M. Génio
glosse
Sillon glosso
tonsillaire
M. hyoglosse
M.mylo-hyoïdien
M.constricteur
sup
Glande
submandibulaire
Ventre post.
Du digastrique
ADP IIa
ADP IIa
Pilier postérieur
SCM
M.prévertébraux
Tonsilles
linguales
Base de langue
M. Génio
glosse
Sillon glosso
tonsillaire
M. hyoglosse
M.mylo-hyoïdien
M.constricteur
sup
Glande
submandibulaire
Ventre post.
du digastrique
ADP IIa
Pilier postérieur
SCM
M.prévertébraux
Tonsilles linguales
Ventre ant
du digastrique
Base de langue
M. GénioGlosse
+ Géniohyoïdien
M. hyoglosse
M.mylo-hyoïdien
M.constricteur
sup
Glande
submandibulaire
Pilier postérieur
SCM
M.prévertébraux
Tonsilles linguales
Ventre ant
du digastrique
M. Géniohyoïdien
M. hyoglosse
Vallécule
M.mylo-hyoïdien
M.constricteur
sup
Glande
submandibulaire
pli glossoépiglottique
médian
Bord libre de
l’épiglotte
SCM
M.prévertébraux
Techniques d’imagerie (1)
1. L’IRM est plus performante que le scanner qui sous estime l’extension de ces
tumeurs qui sont peu vascularisées :
–
–
–
–
–
–
–
–
Antenne « tête et cou » permettant l’étude ganglionnaire « de la base du crâne (recherche
d’adénopathies rétro pharyngées), à la base du cou (recherche d’adénopathies sus
claviculaires)..
claviculaires)
Séquence axiale pondérée T2 pour l’étude ganglionnaire
Séquences Spin écho T1 avant injection de gadolinium
et T2 (avec ou sans saturation de graisse selon les équipes) en coupes axiales dans le plan du
palais osseux de 3 mm (si possible) à 4 mm
Séquence axiale T1 après injection de gadolinium et saturation de graisse *
(*sauf si artéfacts dentaires importants)
L’étude dans un deuxième plan orthogonal est systématique
L’étude tri
tri--planaire peut être nécessaire (cf
(cf.. tableau)
Elle doit être réalisée avant toute biopsie et toute extraction dentaire +++
Plan complémentaire indispensable
Plan complémentaire parfois utile
Voile , palais mou
Coronal
Sagittal
Loge amygdalienne
Coronal
Paroi pharyngée postérieure
Sagittal
Base de langue
Sagittal
Plan
Techniques d’imagerie (2)
Séméiologie IRM en ORL
Muscle sains
Muqueuse
Sous - muqueuse
Formations
lymphoïdes
Glandes
salivaires
Tumeur
Signal T2
Hyposignal
Hyper +++
Hyper++
Hyper +
Hyper +
Signal T1
avant
gadolinium
- Hyposignal constant pour
* mylo-hyoïdien,
* génio-hyoïdien
*ventre ant. du digastrique
Iso à hyper
ISOSIGNAL
Iso à hyper
HYPOSIGNAL
Hyper +++
Hyper++
Hyper ++
Hyper ++
-Hypo ou isosignal pour les
autres muscles selon
transformation graisseuse
Signal T1
après
gadolinium
Hypo faiblement rehaussé
Intérêt de comparer les séquences T2 et T1
pour différencier les formations lymphoïdes normales d’une tumeur
Modifié d’après C. Aleaddinne et al.
al. JFR 2004, FMC N°29.
Quels sont les signes IRM d’extension osseuses en IRM ?
•
•
•
•
Hyposignal sur la séquence en pondération T1 sans saturation de graisse
Hypersignal en pondération T2 avec saturation de graisse
Rehaussement de la graisse sur la séquence T1 avec saturation de graisse après
injection de gadolinium
Lyse corticale osseuse (perte de l’
l’hyposignal
hyposignal cortical en IRM nécessitant un
complément par scanner)
•
L’hyposignal en pondération T1 sans saturation de graisse, à une sensibilité 80 à
100 %
•
La spécificité de l’hyposignal en pondération T1 est variable :
–
Spécificité de 50 à 80 % au niveau de la branche horizontale, compte tenu d’une
éventuelle inflammation d'origine dentaire qui peut durer jusqu’à 6 mois après une
extraction dentaire.
–
Spécificité proche de 100% au niveau du ramus (pas d’inflammation d'origine dentaire à
ce niveau contrairement à la branche horizontale)
Point clé : l’atteinte de la spongieuse
osseuse se fait volontiers sans lyse corticale
associée, par extension sous muqueuse via
le rebord alvéolaire chez ces patients au
mauvais état dentaire
dentaire..
Quels sont les types histologiques
rencontrés dans les cancers de l’oropharynx ?
•
La grande majorité des cancers de l’oropharynx correspond à des
carcinomes épidermoïdes développés sur la muqueuse. Ils se rencontrent
chez l’alcoolo-tabagique.
•
Des lymphomes non hodgkinien peuvent se developper à partir des
structures lymphatiques de l’anneau de Waldeyer.
•
Les tumeurs des glandes salivaires sont rares et se développent à partir
des glandes salivaires accessoires situées dans la sous muqueuse de
l’oropharynx.
•
D’exceptionnels rhabdomyosarcomes peuvent se developer à partir des
muscles constricteurs et élévateur du voile
Plan
CLASSIFICATION TNM
• T1 : tumeur ≤ 2 cm dans sa plus grande dimension
• T2 : tumeur > 2 cm mais ≤ 4 cm dans sa plus grande
dimension
• T3 : tumeur > 4 cm dans sa plus grande dimension
• T4 :
– T4a : tumeur envahissant le larynx, les muscles extrinsèques
de langue, le muscle ptérygoïdien médial, le palais dur ou la
mandibule
– T4b : tumeur envahissant le muscle ptérygoïdien latéral, les
processus ptérygoïdes, le nasopharynx latéral, la base du
crâne ou englobant l'artère carotide
Cette classification de l’AJCC va être
modifiée fin 2009, en particulier pour
le staging de l’atteinte des muscles
extrinsèques.
Remarque : Une tumeur T3 atteint
plusieurs parois de l’oropharynx mais
respecte la cavité orale, le cavum et
l’hypopharynx.
Plan
AJCC 6ème édition 2002
CLASSIFICATION « N »
•
•
•
•
Nx : évaluation ganglionnaire régionale impossible
N0 : pas d’adénopathie
N1 : adénopathie unique homolatérale ≤ 3 cm de grand axe
N2 :
– N2a : adénopathie unique homolatérale > 3 cm et ≤ 6 cm
– N2b : multiples adénopathies homolatérales ≤ 6 cm
– N2c : adénopathies bilatérales ou controlatérale ≤ 6 cm
• N3 : adénopathie > 6 cm
L’atteinte ganglionnaire constitue un élément majeur
du pronostic de ces patients
AJCC 6ème édition 2002
Principes thérapeutiques
•
Pour une même tumeur, la place de la chirurgie, de la radiothérapie et de la chimiothérapie varie
d'une institution à l'autre et évolue au cours du temps.
temps.
•
Le radiologue doit connaître les recommandations thérapeutiques utilisées par ses
correspondants ORL et radiothérapeutes afin de pouvoir répondre précisément aux questions
qu’ils se posent
posent..
•
En fonction du siège et du stade de la tumeur, les oropharyngectomies peuvent se pratiquer
par voie endobuccale,
endobuccale, cervicotransorale ou transmandibulaire conservatrice ou interruptrice
selon l’extension osseuse.
osseuse.
•
Le curage ganglionnaire dépend du siège et du stade de la lésion et des adénopathies et des
recommandations institutionnelles
institutionnelles.. Quand il est pratiqué, il sera bilatéral, non seulement en
cas d’atteinte ganglionnaire bilatérale (N
(N2
2c) mais également si la tumeur dépasse la ligne
médiane et/ou si les adénopathies sont : unique et > à 3 cm (N
(N2
2a) et/ou sont homolatérales
multiples (N
(N2
2b) . Il sera suivi de radiothérapie en cas d’effraction capsulaire et /ou si les
adénopathies sont multiples
multiples..
Plan
Quels sont les types de curage ganglionnaire ?
• Evidement complet radical : deux types
– Evidement complet radical classique
Enlève l'ensemble du tissu cellulo-ganglionnaire de toutes les aires du cou
ainsi que le sternocléïdo-mastoïdien (SCM), la jugulaire interne (JI), le nerf
spinal (XI)(I + IIA + IIB + III + IV + V).
– Evidement complet radical modifié = évidement complet conservateur
Enlève le tissu cellulo-ganglionnaire de toutes les aires du cou en conservant
le SCM, JI et le XI.
• Evidement sélectif : évidement partiel.
– On distingue l'évidement sélectif sous maxillaire (I) + sous digastrique (IIA) +
sus omohyoïdien (III)
– Evidement sélectif sous digastrique (IIA) + sus omohyoïdien (III)
Check list extension ganglionnaire
1.
2.
Utiliser la numérotation internationale AJCC
AJCC--UICC pour décrire les
adénopathies
Décrire les critères en faveur de la malignité des ganglions *
1.
2.
3.
4.
5.
3.
4.
5.
6.
7.
TAILLE classiquement : Petit axe > 12
12mm
mm (jugulaire haute), ≥ 9 mm (rétropharyngé),
rétropharyngé),
> 10mm
10mm (autre siège)
FORME : arrondie = grand axe / petit axe <2
NECROSE CENTRALE : indépendamment de la taille (centre hypodense au
scanner, hypersignal T2 en IRM)
NOMBRE : 3 ganglions dans un même site de drainage
SUSPICION DE RUPTURE CAPSULAIRE : Contours irréguliers, Infiltration de la
graisse péri
péri--ganglionnaire
Préciser le contact de l’ADP avec la carotide interne en %
Préciser le rapport avec la veine jugulaire interne : importance moindre
car elle peut être réséquée.
réséquée.
Signaler impérativement si il existe un drainage veineux jugulaire interne
exclusif pouvant contre indiquer un curage radical sous peine d’ischémie
cérébrale veineuse +++
Préciser si les adénopathies sont situées sous le cricoïde (moins bon
pronostic car cela témoigne d’une extension au delà du premier relais
GG)
Donner la classification TNM ganglionnaire suspectée par l’imagerie
Plan
Sigal et al European radiology 2002
Classification ganglionnaire internationale
No
I
Définition
• Au dessus de l‘os hyoïde
• Sous le mylohyoidien
• En avant de la partie postérieure de la glande sous mandibulaire
• Anciennement dénommées chaînes sous-mentale et sous-maxillaire
Ia
• Entre les berges internes des ventres antérieurs des digastriques
• Anciennement dénommée chaîne sous mentale
Ib
• De chaque coté, en DH de Ia et en avant de la partie postérieure de la glande
sous mandibulaire
• Anciennement dénommées chaîne sous-mandibulaire
II
De la base du crâne jusqu’au niveau de la partie inférieure de l’os hyoïde
• En arrière de la partie postérieure de la glande sous-mandibulaire
• En avant de la partie postérieure du SCM
IIA
• En avant, en DD, en DH ou postérieur à la veine jugulaire interne
• Au contact de la VJI (si postérieure à la veine)
• Anciennement dénommée chaîne ganglionnaire jugulaire interne supérieure
(sous-digastrique)
IIB:
•Postérieur à la veine jugulaire interne dont il est séparé par un plan graisseux
• Anciennement dénommée chaîne ganglionnaire spinale accessoire supérieure
(rétro-spinale)
III
•Entre partie basse du corps de l’os hyoïde et partie basse du cartilage cricoïde
•En avant de la partie postérieure du SCM
•Anciennement dénommée chaîne ganglionnaire jugulaire moyenne (sus-omohyoidiennne).
(NB jonction III et IV à hauteur du cricoïde = gg jugulo-omohyoïdien :
lymphatiques de la langue +++)
Classification ganglionnaire internationale
No
Définition
IV
•Entre la partie basse du cartilage cricoïde et au dessus des
clavicules
• antérieurs à une ligne reliant la partie postérieure du SCM et le bord
postéro-latéral du scalène antérieur
• En DH de la carotide
• Anciennement dénommée chaîne ganglionnaire jugulaire inférieure
sous-omo-hyoidiennne.
V
• En arrière de la partie postérieure du SCM, depuis la base du crâne
jusqu’au niveau de la partie inférieure du cartilage cricoïde
• Depuis le niveau de la partie inférieure du cartilage cricoïde
jusqu’au niveau des clavicules
• D’une ligne reliant la partie postérieure du SCM et le bord postérolatéral du scalène antérieur
• En avant du bord antérieur du trapèze.
VA
•Base du crâne jusqu’ à partie inf. du cartilage cricoïde
• En arrière de la partie postérieure du SCM
• Anciennement dénommée chaîne ganglionnaire V supérieure
VB
• Partie basse du cartilage cricoïde jusqu’au niveau des clavicules
• Postérieure à une ligne reliant la partie postérieure du SCM et le
bord
postéro-latéral du scalène antérieur
• Anciennement dénommée chaîne ganglionnaire V inférieure
VI
• Compartiment ganglionnaire antérieur central depuis la partie
inférieure du corps de l’os hyoïde jusqu’à la fourchette
sternale
• Limité en DH par le bord interne de chaque carotide
• Anciennement dénommée chaîne ganglionnaire viscérale
VII
Entre les artères carotides, en dessous de la fourchette sternale
• Au dessus du niveau de la veine innominée.
• Anciennement classé chaîne ganglionnaire médiastinale supérieure
Classification ganglionnaire internationale
Sus claviculaire
• Depuis la partie supérieure de la clavicule
• En dehors de la carotide
• Au dessus et à la face interne des côtes
Autres groupes
Ganglions rétro-pharyngés : dans la zone
des 2 cm en dessous de la base du crâne,
en dedans des carotides internes.
GG sous-occipital,
parapharyngé,
buccinateur (facial),
préauriculaire,
périparotidien et intraparotidien
Adp rétropharyngé
Adénopathie rétropharyngé gauche
(T1 du cavum)
Numérotation ganglionnaire internationale :
Atlas scannographique
Plan
DIGASTRIQUE
(ventres ant.)
IA
IA
IB
IB
IA et IB
Liseré
graisseux
Sous
maxillaire
Sous
maxillaire
IIA
IIA
IIA
SCM
IIB
IIB
IIB
IIB
IIB
SCM
IIB
IIB
IIB
IIB
VA
La chaîne ganglionnaire VA est en arrière de IIB
III
III
III
III
III
SCM
SCM
III
III
III
III
III
III
VA
La chaîne ganglionnaire VA est en arrière de III
IB
IB
IB
Sous
maxillaire
IIA
IIA
IIB
IIB
Sous
maxillaire
IIA
IIB
IIB
IIB
VA
III
SCM
SCM
III
III
III
III
III
VA
III
SCM
SCM
III
III
III
III
VA
VA
La chaîne ganglionnaire VA est en arrière de III
VA
SCM
IV
SCM
IV
Scal. ant.
IV
Scal. ant.
VB
VB
VB
VB
VB
La chaîne ganglionnaire VB est en arrière de IV
SCM
IV
SCM
IV
IV
Scalène
ant.
SC
IV
Scalène
ant.
IV
IV
SC
SC
SC
SC
SC
SCM
SCM
IV
IV
SC
SC
SC
IV
Scal.
ant.
Scal.
ant.
SC SC
SC
SC
SC
VI
VI
VI
CI
CI
L’extension tumorale péri nerveuse :
ce qu’il ne faut pas oublier
•
L’extension tumorale péri-nerveuse est fréquente dans les cylindromes (carcinome
adénoïde kystique) mais est également non rare dans les carcinomes épidermoïdes*
•
L’extension péri-nerveuse des tumeurs ORL se fait le plus souvent le long du nerf trijumeau
et du nerf facial. Elle peut se faire de façon antégrade ou rétrograde ou les deux.
•
Elle peut se faire de façon discontinue avec des intervalles de nerf sain (« skip metastatis »)
•
L’atteinte du sinus caverneux peut être isolée.
•
Les anastomoses nerveuses ne doivent pas être oubliées afin de ne pas méconnaitre une
diffusion tumorale sur un autre nerf (cf. tableau diapo suivante).
•
La symptomatologie clinique est souvent aspécifique ou absente. L’extension périnerveuse doit donc être systématiquement recherchée car elle modifie la stratégie
thérapeutique et le pronostic.
•
L’atteinte perinerveuse habituelle dépend du site tumoral initial :
– Tumeurs voisines de la base du crâne ou infiltrant les espaces profonds de la face :
extension rétrograde le long du nerf mandibulaire (V3), du nerf maxillaire (V2) ou de la
carotide vers le sinus caverneux et les autres régions endocrâniennes.
– Pour les tumeurs oro-bucco-pharyngées : extension le long du pédicule lingual et du
nerf alvéolaire inférieur (branche du V3) et du nerf hypoglosse.
* Caldemeyer et al, Radiographics 1998 : 97-110).
Plan
Anastomoses nerveuses
Nerfs
Branches du :
Anastomose avec
Siège de l’anastomose
Lingual
V3
Corde du tympan
(VII sensoriel)
Fosse infratemporale
Auriculo-temporal
V3
VII sécrétoire
Parotide
V2
V2
Nerf vidien
Ganglion Ptérygo-palatin
(à la face interne et légèrement inférieure
du V2, situé dans la partie haute de la fosse
ptérygopalatine,, en regard du foramen
sphéno-palatin, juste en avant de l’orifice
antérieur du canal ptérygoïdien )
(constitué du :
- nerf grand pétreux, branche du VII
- et du rameau communicant du IX
(collatéral du nerf tympanique, branche
du IX))
Ganglion Otique
(situé à la face
médiale du nerf
mandibulaire
immédiatement au
dessous du
foramen ovale)
V3
Nerf pétreux profond
(collatéral du nerf tympanique,
branche du IX )
Nerf petit pétreux
(collatéral du VII
né au niveau du ganglion géniculé)
Fosse infratemporale
(ancienne fosse ptérygo-maxillaire)
D. Doyon et al, Nerfs crâniens, Masson 2002
Nb : grand nerf pétreux superficiel = grand nerf pétreux
Nb :nerf petit pétreux superficiel = nerf petit pétreux
Quels sont les signes d’infiltration péri neurale
et le rôle respectif du scanner et de l’IRM dans leur identification ?
•
•
•
•
•
•
Élargissement d’un foramen (TDM, IRM)
Destruction de la paroi du foramen (TDM>IRM)
Comblement de la graisse péri-neurale (IRM>TDM)
Augmentation de la taille d’un segment nerveux (IRM>TDM)
Rehaussement d’un nerf (IRM>>TDM)
Atrophie neurogène (IRM>>TDM) : 3 phases
– Atteinte aiguë : muscles épaissis en hyper signal T2
– Atteinte subaigu : muscles épaissis rehaussés par le gadolinium
– Atteinte chronique avec atrophie musculaire et infiltration graisseuse des
muscles (hyper signal T1)
•
Atteinte intracrânienne (augmentation de la taille du sinus caverneux
rehaussement du VII intracisternal (IRM>>TDM)
Marsot Dupuch Savoir faire en imagerie ORL 2005
Quelles sont les voies de communication
de la fosse ptérygo
ptérygo--palatine ?
Canal vidien
FPP
F. lacérum
La Fosse ptérygoptérygo-palatine communique :
En latéral : * à la FIT par la fissure
ptérygo--maxillaire
ptérygo
En médial : *à la FN par le foramen sphénosphéno-palatin
En Inf. : * au palais par les canaux grand et
petit palatins
En post. : *au foramen lacérum par le canal vidien
*au toit du cavum par les canaux
vomero--vaginal et palatovomero
palato-vaginal
En ant. : *à la région sous orbitaire par le canal
sous orbitaire
*à l’orbite par la fissure orbitaire inf.
En sup. : *à la loge caverneuse par le foramen
rond
FPP
Canal vidien
Check--list par localisation
Check
Plan
Check--list : tumeurs de la région amygdalienne
Check
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Localisation précise de la lésion (ogive amygdalienne, tonsille*, piliers*, sillon glosso-tonsillaire)
Taille de la lésion (classification de T1 à T3).
Extension vers le voile : la lésion dépasse t'elle la ligne médiane (Contre-indication chirurgicale) ?
Extension vers le palais dur et sinus maxillaire = T4b
Extension le nasopharynx (Contre-indication chirurgicale)
Extension vers la base du crâne , vers la fosse ptérygo-palatine, processus ptérygoïdes (T4a)
Extension vers la fosse infra-temporale muscle temporal, ptérygoïdien latéral, médial, masséter
Extension dans le ramus mandibulaire
Extension vers l'espace ptérygo-mandibulaire.
Extension para-pharyngée via le plan des constricteurs (rare).
Extension la base de langue (ligne médiane ?).
Extension dans la cavité orale (Zone de jonction, langue mobile, plancher latéral).
Extension vers le corps de la mandibule (partie horizontale).
Extension inférieure vers région sous amygdalienne, vallécules, l’hypopharynx (via l'attache
inférieure du muscle palato-pharyngien).
Englobement de la carotide par la tumeur ou les adénopathies
Extension sur la paroi pharyngée postérieure ( ligne médiane ?)
Envahissement de l’espace prévertébral et des muscles prévertébraux
Extension péri-nerveuse associée.
Noter que cette check-list est similaire à
Extension ganglionnaire (cf. check-list extension ganglionnaire) celle utilisée dans le CR d’une tumeur de
la région rétro-molaire
¾
¾
Donner une classification T du TNM prévisible par l'imagerie.
Donner une classification N du TNM prévisible par l'imagerie.
* Pour certains le traitement chirurgical d’une tumeur T1 du pilier
postérieur est identique à celui d’un T2 du pilier antérieur ou de l’amygdale,
compte tenu du trajet du muscle palato-pharyngien depuis la base du crane
jusqu’à la partie postéro-latérale de l’hypopharynx.
* Certains traitent les tumeurs
amygdaliennes « pures » par
radiothérapie seule.
* Certains considèrent l’extension à
la zone de jonction linguale, ou
l’extension osseuse comme une
contre indication à la radiothérapie.
Check--list : tumeurs de la base de langue
Check
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Siège de la lésion : médian ou latérale
latérale..
Taille de la lésion.
lésion.
Rapport avec le pédicule lingual homo
homo--latéral
Franchissement de la ligne médiane, rapport avec le pédicule
contro--latéral (Contre indication chirurgicale)
contro
Extension dans le plancher de bouche et les structures avoisinantes.
avoisinantes.
Extension vers la zone de jonction, langue mobile
mobile..
En bas, extension vers les vallécules et au
au--delà l’épiglotte, la loge HTE
HTE..
Englobement de la carotide par la tumeur ou les adénopathies
Extension sur la paroi pharyngée postérieure ( ligne médiane ?)
Envahissement de l’espace prévertébral et des muscles prévertébraux
Extension péri
péri--nerveuse associée.
associée.
Extension ganglionnaire (cf. checkcheck-list extension ganglionnaire)
¾ Donner une classification T du TNM prévisible par l'imagerie
l'imagerie..
¾ Donner une classification N du TNM prévisible par l'imagerie
l'imagerie..
lingual
Check--list : tumeurs des tumeurs du voile
Check
•
Siège de la lésion : Franchissement de la ligne médiane (Contre indication
chirurgicale)
• Extension au cavum
cavum.. (Contre indication chirurgicale)
• Extension à l'ogive amygdalienne.
amygdalienne.
• Extension au sinus maxillaire,
maxillaire, palais dur avec possible atteinte des canaux
palatins et extension vers FPP le long du V
• Extension vers les espaces cervicaux profonds (CI chirurgicale)
• Englobement de la carotide par la tumeur ou les adénopathies
• Extension péri
péri--nerveuse associée le long du V ou du VII.
• Extension ganglionnaire (cf
(cf check
check--list extension ganglionnaire. Attention aux
adénopathies rétropharyngées qui contre indiquent la chirurgie)
¾ Donner une classification T du TNM prévisible par l'imagerie.
¾ Donner une classification N du TNM prévisible par l'imagerie.
L’extension osseuse CI la radiothérapie
Check--list : tumeurs de la paroi pharyngée postérieure
Check
•
•
•
•
•
•
Siège de la lésion et hauteur
hauteur..
Extension crâniale vers le cavum
Extension caudale vers l'
l'hypopharynx
hypopharynx..
Extension latérale vers la paroi pharyngée latérale (tonsilles palatines,sinus
piriformes.
Extension auau-delà de la ligne médiane ?
En arrière : muscles constricteurs du pharynx,
pharynx, espace prévertébral
prévertébral,, muscles
prévertébraux,, vertèbres.
prévertébraux
(Contre--indication chirurgicale si envahissement de l'espace pré
(Contre
pré--vertébral et des muscles long du cou).
•
•
•
Englobement de la carotide par la tumeur ou les adénopathies
Extension péripéri-nerveuse associée.
Extension ganglionnaire (cf
(cf check
check--list extension ganglionnaire)
(ne pas oublier de rechercher des adénopathies rétro
rétro--pharyngées)
¾ Donner une classification T du TNM prévisible par l'imagerie.
¾ Donner une classification N du TNM prévisible par l'imagerie.
CAS CLINIQUES
Plan
CAS 1 : Patiente de 53 ans, alcoolo
alcoolo--tabagique,
difficultés à la déglutition évoluant depuis 4 mois
2
1
Coupes 1 à 10 axiales
de haut en bas
Ou se situe la lésion ?
T1
T2 FS
Extension ?
3a
T2 FS
3b
T1 FS gado
4
5a
T1
T2 FS
5b
T1 FS gado
6
Coupes 1 à 10 axiales
de haut en bas
• Ou se situe la lésion ?
• Extension ?
T1 FS gado
7
8a
T1
9
T2 FS
10
8b
T1 FS gado
Coupes 1 à 10 axiales
de haut en bas
• Ou se situe la lésion ?
• Extension ?
T1 FS gado
T1 FS gado
CAS 1 : Réponse
Carcinome épidermoïde de l’ensemble
de la région tonsillaire palatine
2
1
Extension
Respect de la partie supérieure du voile
m. Tenseur du voile normal
m. élévateur du voile normal
Atteinte de l’ogive amygdalienne
T1
T2 FS
3a
T2 FS
3b
T1 FS gado
10
T1 FS gado
4
5a
T1
T2 FS
7
8a
6
T1 FS gado
Atteinte de la tonsille palatine G
Atteinte du m. palatoglosse
Atteinte de la zone de jonction linguale
Atteinte du pilier postérieur
pilier postérieur dt normal
Discrète infiltration du sillon glosso
glosso--tonsillaire
T1
T2 FS
Base de langue respectée
Espace graisseux parapharyngé respecté
Cas 2 : Tuméfaction cervicale sous digastrique et douleurs
pharyngées depuis 1 mois. Alcoolo
Alcoolo--tabagique
Coupe axiale T1
Coupe axiale T2
Coupe axiale T2 fat sat
•Ou se situe la lésion ?
Carcinome épidermoïde de la région amygdalienne droite
Extension
Respect du pilier antérieur
Atteinte du pilier postérieur (muscle palato-pharyngien). Comparer au coté opposé.
Cas 2 : suite
Coupe axiale T1 fat sat gadolinium
Coupe axiale T1
Coupe axiale T2 fat sat
•Quelle est l’extension basse ?
Atteinte de la paroi latérale droite de l’ oropharynx.
Atteinte hypopharyngée avec extension à la paroi
latérale du sinus piriforme et à la paroi postérieure de
l’hypopharynx dépassant la ligne médiane. (extension
inférieure du muscle palatopharyngien)
Adp II a
Coupe scanner
Cas 3 : Douleur pharyngé et otalgies gauches,
alcoolo--tabagique
alcoolo
2
1
3
T2
T2
T1 FS gado
T2
T1 FS gado
T1 FS gado
Cas 3 : réponse
2
1
3
Carcinome épidermoïde du
repli glosso tonsillaire G
Envahissant le pole inférieur
de la tonsille
Envahissant l’hémi base de
langue gauche
Jouxtant la ligne médiane
T2
T1 FS gado
T2
T2
T1 FS gado
T1 FS gado
Envahissement partiel du muscle
hyoglosse gauche.
Respect de la sangle mylohyoïdienne
Prise de contraste du repli
glosso-épiglottique
latéral
et
pharyngoépiglottique, mais pas
d’envahissement significatif des
vallécules, épiglotte normale;
Extension vers le plancher postérieur
Adp IIa bilatérales
Cas 4 : femme 75 ans, gêne à la déglutition
•Ou se situe la lésion?
toute la loge amygdalienne
•Quelle est votre orientation
diagnostique
On peut évoquer un lymphome
devant :
-l’aspect homogène de la lésion
et un signal identique aux
adénopathies.
-La présence d’adénopathies
multiples (taille de 1 à 3 cm)
surtout non nécrotiques
rendent le diagnostic fortement
probable.
-L’absence de nécrose au sein
d’adénopathies supérieures à 3 cm
(inhabituelle en cas de carcinome
épidermoïde avec des
adénopathies de cette taille)
Bibliographie
•AJCC Cancer staging manual. Springer
6th
ed. 2002
•Ala Eddine C. , Piekarski JD, Imagerie des tumeurs de l’oropharynx et de la cavité orale JFR 2007
•Ala Eddine C, Williams M, Piekarski JD. L’IRM des tumeurs pharyngo-laryngées et de la cavité buccale : pourquoi, quand, comment ? JFR 2004.
Formation médicale continue n°29.
•Bonfils P, Chevalier JM. Anatomie ORL. Médecine-Sciences 2ème ed. 2005
•Caldemeyer KS, Mathews VP, Righi PD, Smith RR. Imaging features and clinical significance of perineural spread or extension of head and neck
tumors. Radiographics 1998; 18: 97-110
•Castillo M. Imaging of the upper cranial nerves I, III-VIII, and the cavernous sinuses. Magn Reson Imaging Clin N Am. 2002 ;10 :415-31
•Chevrel JP. Anatomie clinique. Tête et cou tome 3. Springer ed. 1996
•Doyon D, Marsot-Dupuch K, Francke JP. Nerfs crâniens. Anatomie, clinique, imagerie. Masson ed. 2002
•Ginsberg LE. MR imaging of perineural tumor spread.Magn Reson Imaging Clin N Am. 2002 ; 10 :511-25
•Guerrier Y. Traité de technique chirurgicale ORL et cervico-faciale. Masson ed 1987
•Halimi P, Bely N, Chevallier JM, Bernier P, Frija G. Radioanatomie de l’oropharynx. J Radiol 1999 ; 80:223-32
•Harnsberger HR, Osborn AG, Ross JS et al . Diagnostic and surgical anatomy, brain, head and neck , spine . Amirsys 2006
•Harnsberger HR. Handbook of head and neck imaging. Mosby 2nd ed. 1995
•Harnsberger HR, Wiggins RH, Hudgins PA, Michel MA, Swartz J, Davidson HC, Macdonald AJ, Glastonbury CM, Curé JK, Branstetter B. Diagnostic
imaging. Head and neck. Amirsys ed. 2004
•Hurtevent-labrot G. , Bruge-Grivet H. Imagerie des tumeurs de l(oropharynx et de la cavité orale. JFR 2005 G.
•Kamina P. Précis d’anatomie clinique. Tome II. Tête osseuse, appareil manducateur, dos, tête et cou, organes des sens. Maloine 2nd ed. 2004
•Laine FJ, Underhill T. Imaging of the lower cranial nerves. Magn Reson Imaging Clin N Am. 2002 ;10 :433-49
•Marandas P. Cancer des voies aéro-digestives supérieures. Données actuelles. Masson ed. 1995
•Marsot-Dupuch K. Savoir faire en imagerie ORL et cervico-faciale. Tome 1. Sauramps médical 2nd ed. 2005
•Mukherji SK, Pillsbury HR, Castillo M. Imaging squamous cell carcinomas of the upper aerodigestive tract: what clinicians need to know. Radiology.
1997 ; 205 :629-46
•Netter F.H. Atlas d’anatomie humaine. Masson 3rd ed. 2004
•Sigal R, Zagdanski AM, Schwaab G, Bosq J, Auperin A, Laplanche A Francke JP, Eschwege F, Luboinski B, Vanel D. CT and MR imaging of
squamous cell carcinoma of the tongue and floor of the mouth. Radiographics. 1996 ; 16 :787-810
•Sigal R, Vogl T, Casselman J, Moulin G, Veillon F, Hermans R, Dubrulle F, Viala J, Bosq J, Mack M, Depondt M, Mattelaer C, Petit P, Champsaur P,
Riehm S, Dadashitaezehozi Y, de Jaegere T, Marchal G, Chevalier D, Lemaitre L, Kubiak C, Helmberger R, Halimi P. Lymph node metastases from
head and neck squamous cell carcinoma: MR imaging with ultrasmall superparamagnetic iron oxide particles (Sinerem MR) - results of a phase-III
multicenter clinical trial. Eur Radiol. 2002 ;12 :1104-13.
•Sobotta. Atlas d’anatomie humaine Sobotta. Tome 1 Tête, cou, membre supérieur. Editions Médicales internationales 4ème ed 2000
•Waysberg A, Sigal R . Radio- anatomie de la commissure inter-maxillaire. Application à l’étude des extensions tumorales. Thèse de doctorat en
médecine 1997
•
Téléchargement