Niveau : première F. Demoulin Fiche méthode : axe de symétrie ¡ − → ¢ On rapporte le plan à un repère orthogonal O ; → ı , − . Soient ∆ la droite d’équation x = a et f une fonction définie sur D f . On note C f sa courbe représentative dans ce repère. 1 Rappels de cours On donne trois propriétés permettant de prouver qu’une droite est axe de symétrie d’une courbe. Rappel : formules de changement de repère par translation. ¡ − → ¢ ¡ − → ¢ Dans le repère O ; → ı , − , soient A(a ; b) et M(x ; y). Dans le repère A ; → ı , − , si on note (X ; Y ) les coordonnées de M, alors : x = X +a y = Y +b y Y × M ~ j b A ~ i X ~ j O a ~ i x Propriété 1.1 A un point de ∆ (par exemple le point de coordonnées (a ; 0)). Dans le repère ¡ Soit −ı , → − ¢, C est la courbe représentative d’une certaine fonction g et a donc pour orthogonal A ; → f équation Y = g (X ). La droite ∆(x = a) est axe de symétrie de C f si, et seulement si, g est paire. Propriété 1.2 La droite ∆(x = a) est axe de symétrie de C f si, et seulement si, pour tout x de D f : (i) (2a − x) ∈ D f . (ii) f (2a − x) = f (x). ∆ Cf f (x) = f (2a − x) M × × H × M′ ~ j O ~ i x a 1 2a − x Niveau : première Fiche méthode : axe de symétrie F. Demoulin Propriété 1.3 La droite ∆(x = a) est axe de symétrie de C f si, et seulement si, pour tout réel h tel que (a + h) ∈ D f : (i) (a − h) ∈ D f . (ii) f (a + h) = f (a − h). 2 Méthodes et exemples 2.1 Première méthode : changement de repère Point méthode 1 Pour montrer que la droite ∆ d’équation x = a est axe de symétrie de C : ➀ on établit les formules de changement de repère ; ➁ on donne l’équation de C dans le nouveau repère en la mettant sous la forme Y = g (X ) ; ➂ on montre que la fonction g est paire. Exemple. Soit f la fonction définie sur R par f (x) = x 2 + 2x − 3. Montrer que la droite ∆ d’équation x = −1 est axe de symétrie de C f . ➀ On commence par établir les formules de changement de repère. ¡ − → ¢ Dans un repère orthogonal O ; → ı , − , soient A le point de ∆ de coordonnées 0) et M le point ¡ (−1; −ı , → − ¢. Les formules de coordonnées (x ; y). On note (X ; Y ) les coordonnées de M dans le repère A ; → de changement de repère sont, d’après le rappel : x = X −1 y =Y −ı , → − . ➁ On donne ensuite l’équation de C f dans le repère A ; → ¡ ¢ On a : M ∈ Cf ⇐⇒ y = f (x) ⇐⇒ Y = f (X − 1) ⇐⇒ Y = (X − 1)2 + 2(X − 1) − 3 ⇐⇒ Y = X2 −4 ¢ −ı , → − , l’équation de C est Y = g (X ) où g : X 7−→ X 2 − 4. Dans le repère A ; → f ¡ ➂ On montre enfin que g est paire. g est définie sur R donc D g est centré en 0. Pour tout X de R, g (−X ) = (−X )2 − 4 = X 2 − 4 = g (X ). g est donc paire. D’après la propriété 1.1, la droite ∆ d’équation x = −1 est donc axe de symétrie de C f . 2.2 Deuxième méthode Point méthode 2 Pour montrer que la droite ∆ d’équation x = a est axe de symétrie de C : ➀ on vérifie que (2a − x) ∈ D f ; ➁ on montre que f (2a − x) = f (x). 2 Niveau : première Fiche méthode : axe de symétrie F. Demoulin Exemple. Soit f la fonction définie sur R par f (x) = −3x 2 +4x+1. Montrer que la droite ∆ d’équation x = 32 est axe de symétrie de C f . ➀ On commence par vérifier que ¡4 3 ¢ −x ∈Df . f est définie sur R et, pour tout x de R, ➁ On montre ensuite que f ¡4 3 ¡4 3 ¢ − x ∈ R. ¢ − x = f (x). Pour tout x de R : f ¡4 3 ¢ ¡ ¢2 ¡ ¢ − x = −3 43 − x + 4 43 − x + 1 ¡ ¢ 16 8 2 = −3 16 9 − 3 x + x + 3 − 4x + 1 = −3x 2 + 4x + 1 = f (x) D’après la propriété 1.2, la droite ∆ d’équation x = 2 3 est donc axe de symétrie de C f . 2.3 Troisième méthode Point méthode 3 Pour montrer que la droite ∆ d’équation x = a est axe de symétrie de C : ➀ on vérifie que D f est centré en a ; ➁ on montre que f (a + h) = f (a − h). Exemple. Soit f la fonction définie sur R par f (x) = sin x + 12 cos 2x. Montrer que la droite ∆ d’équation x = π2 est axe de symétrie de C f . ➀ On commence par vérifier que D f est centré en π2 . f est définie sur R et, pour tout h de R tel que ➁ On montre ensuite que f ¢ ¡π sin 2 − x = sin 2 + x 2 2 ¢ ¡ ¢ + h ∈ R, π2 − h ∈ R donc D f est centré en π2 . ¢ ¡ ¢ − h = f π2 + h . Pour tout h de R : Angles associés : ¡π ¡π ¡π ¢ cos(π − x) = cos(π + x). f ¡π 2 ¢ ¡ ¢ ¡ ¢ − h = sin π2 − h + 12 cos 2 π2 − h ¡ ¢ = sin π2 + h + 12 cos(π − 2h) ¡ ¢ = sin π2 + h + 12 cos(π + 2h) ¡ ¢ ¡ ¢ = sin π2 + h 12 cos 2 π2 + h ¡ ¢ = f π2 + h D’après la propriété 1.3, la droite ∆ d’équation x = 3 π 2 est donc axe de symétrie de C f .