PCR

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APPORT DU DIAGNOSTIC MOLECULAIRE
EN PATHOLOGIE INFECTIEUSE
Service de Microbiologie
Hôpital Robert-Debré
1
Diagnostic Bactériologique
• Isolement bactérie sur milieu de culture
• Caractérisation phénotypique (morphologie, caractères
biochimiques et AG)
Identification
• ABG
2
Identification Bactériologique en Défaut
• Caractérisation phénotypique difficile
– Réactifs non commercialisés
– Culture lente
• Caractérisation phénotypique non discriminante
• Bactérie non cultivable
• Infection décapitée
• Espèce jamais décrite.
3
Apport des Méthodes de Diagnostic moléculaire en Bactériologie
• Diagnostic
– Sonde
– PCR
• Etudes
Epidémiologiques
4
Détection directe des bactéries dans
les échantillons biologiques
• Intérêt pour les bactéries :
– difficilement ou non cultivables
– ayant des exigences nutritionnelles complexes
– ayant des délais de croissance élevés
– présentes en quantité infime dans l’échantillon
5
Amplification génique
= multiplication de cibles moléculaires (1)
• Un ADN bicaténaire chauffé au dessus d’une
certaine température (Tm)
deux brins
indépendants. (Dénaturation)
• Après chauffage à une température
refroidissement
nouvelle
entre séquences complémentaires.
au Tm,
hybridation
6
Amplification génique
= multiplication de cibles moléculaires (2)
• Les ADN polymérases : enzymes ayant la propriété de recopier
un brin d’ADN en « s’appuyant » sur un fragment
complémentaire préalablement hybridé (élongation).
• La PCR
synthèse de grandes quantités d’ADN, par la
multiplication sélective d’un fragment d’ADN donné.
Connaissance des 15 à 25 bases situées à chaque extrémité en
5’ de la séquence à amplifier. (amorces ou primers)
1 cycle = 3 étapes = Dénaturation, hybridation, polymérisation
7
PCR
• PCR principe général :
– Amorces de ~20 bases
complémentaires du gène
Cible amorce 1
recherché
Amorce 1
– Nucléotides (A, C, T, G)
– Polymérase thermorésistante (Taq)
– Cycles de T°(copies X2 / cycle) :
• Dénaturation
(séparation des brins d ’ADN) 95°C
• Hybridation des amorces :
P1
« annealing » (40-70°C selon Tm)
• Extension
(synthèse d ’ADN complémentaire par
la polymérase depuis l’amorce) 72°C
30 cycles >
230
=
109
copies
Région amplifié
amplifiée
Cible amorce 2
Amorce
Amorce22
95°C
Taq
P2
8
Amplification spécifique
•
Choix de l’ADN cible Trois paramètres sont déterminants :
– Amplification d’une séquence spécifique de genre ou d’espèce
– Nombre de copies dans le génome
– Taille du fragment amplifié
•
Choisir une cible ayant plusieurs copies dans le génome
− Avantages :
• augmente la sensibilité et la spécificité de la détection (IS 6110, amplification
à partir de l’ARN ribosomal)
•
Détection :
– hybridation avec sonde
– détermination de la taille du fragment amplifié
– profil de restriction du fragment amplifié
•
Avantage :
– simplifie l’interprétation des résultats et est particulièrement utile lorsque l’on
s’intéresse à une seule espèce bactérienne.
9
PCR classique
P1
Taq
PCR
P2
Hybridation
Electrophorèse
+/- Hybridation
•Temps technique important
•Manipulations répétées → Risques de
contaminations
10
11
Applications PCR
• Pathogènes respiratoires
– Mycobactérium tuberculosis, mycobactéries atypiques
– Légionella
– Bordetella pertussis
– Mycoplasma pneumoniae
– Chlamydia pneumoniae
• Pathogènes de l’appareil génital
– Treponema pallidum
– Chlamydia trachomatis
– Haemophilus ducreyi
– Mycoplasma genitalium
• Bactéries pathogènes de l’appareil digestif
12
TUBERCULOSE PULMONAIRE
PCR M. tuberculosis
• Echantillon Sputum
– ED (-)
Cult (+)
PCR : Sensibilité 25-40%
– ED (+)
Cult (+)
PCR : Sensibilité 95%
• ED (+) Identification rapide de M. tuberculosis
• ED (+) Patient HIV
•
– ED (-)
Différentiation M. tuberculosis / autres Mycobactéries
Cult (-)
PCR : Faux (+) 5%
• ED (-) Pas d’intérêt
Carpentier JCM 1995
Truffot – Pernot 13
1995
Analyse par PCR spécifique duplex
de liquides biologiques
Pneumocoque/méningocoque et Streptocoque B/E. coli
1 2 3 4 5 6 7 8
Pneumocoque (gène pneumolysine)
Méningocoque (gène crgA)
E. Coli (gène béta-glucuronidase)
S. Agalactiae (gène CAMP factor)
14
Détection de gènes de virulence bactériens
par PCR
•
•
•
•
•
•
•
SGA
S. aureus
E. coli entéropathogènes
Shiga-toxines de E. coli O157:H7
E. coli uropathogènes
Toxine de Bordetella pertussis
Toxines de Clostridium difficile
15
Staphylococcus aureus:détection de la résistance et
de la virulence par PCR
Leucocidine
Panton-Valentine: lukS/lukF
Résistance
à la méticilline: mecA
Toxine du syndrome
de choc toxinique: tst
Coagulase : coa
16
PCR
• PCR multiplexe :
– Plusieurs couples d’amorces dans un même tube de PCR
– Mise au point particulière
– Pouvoir discriminant dpt du nb de gènes analysés (limité)
Escherichia coli groupage phylogénétique
A
A B1 D
Streptococcus pyogenes gènes de toxines
D B2 B2
chuA
yjaA
TspE4c2
speB
ssa
smeZ
sic
speA
17
Diagnostic bactériologique des infections à VTEC(1)
Selles ou écouvillonage rectal
Recherche des gènes de virulence
Gélose Mac Conkey - Sorbitol
Ecouvillon
Sorbitol +
E.coli
Sorbitol Incubation 6h 37°
Eau peptonée
agglutination antisérum O157
identification biochimique
E.coli O157 : H7
Escherichia hermanii
PCR
- extration ADN
Hybridation sur colonie - PCR/ amorces spécifiques
- électrophorèse
avec sonde spécifique
isolement
Recherche de gènes de virulence
18
Recherche de gènes de virulence connus
• PCR d’un gène de virulence
• PCR multiplexe :
– Ex 1 : recherche des gènes de Shiga-toxines et de l’intimine
chez les EHEC
1
2
1 : eae + stx1
2 : eae + stx2
Dr Mariani-Kurkdjian
CNR associé E. coli O157:H7
19
ExPEC: empreinte de virulence par PCR nonaplex
Sidérophores
Toxines
Adhésines
Yersiniabactine
Hémolysine
S fimbriae
P fimbriae
Aerobactine
Adhésine
PapGIII
Cytotoxic
necrotizing
factor
Adhésine
PapGII
Salmocheline
20
Bordetella pertussis:
Séquences d’intérêt pour le diagnostic
Séquence
d’insertion
IS481
Plus de 200 copies / chromosome
Spécificité non absolue:
présente chez quelques isolats de
B.bronchiseptica et B. holmesii
1 copie /chromosome
Spécificité absolue:
La toxine pertussis n’est présente
que chez B. pertussis
Toxine
Pertussis
21
Diagnostic de la Coqueluche et PCR
Toxine Pertussis
Béta-globine
IS 481
22
Rémanence de l’ADN de
B. pertussis après traitement
Durée de positivité en jours de la PCR de l’ IS481
Patients
Tel, ko
Kon, am
Dia, mel
Dji, ch
Yaf, kh
Cav, pi
Mad, mi
Maq, sa
Nou, ba
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 18 19 20 21 >3sem
+
+
+
+
+
+
+ +
+
+
+
+
+ (31 j)
+
+
23
+ (51j)
Méthodes génétiques de détection de la résistance
aux antibiotiques
Bactérie
Gène
Antibiotiques
Méthodes
génétiques
Staphylococcus sp.
mec A
Méthicilline
Sondes, PCR
S. pneumoniae
plp 1A, 2B, 2X
β-lactamines
PCR
Enterococcus sp.
van A, B, C, D
Glycopeptides
Sondes, PCR
Entérobactéries
tem, shv, autres
β-lactamines
Sondes, PCR
M. Tuberculosis
rpo B
kat G
Rifampicine
Isoniazide
PCR
CID 1997
24
Méthodes Génétiques de détection de la résistance
• Avantages
– Détermination Pvt pathologique
– Rapidité même si culture lente
– Mise en évidence génotype
• Limites
– Manque de sensibilité
– Différents gènes à tester
– Non exhaustif
– En défaut si nouveau mécanisme de R
– Absence d’expression phénotypique
– Absence de Standardisation
25
GENE ARNr 16S
− Présents dans toutes les bactéries
• Régions très conservées
• Régions variables
− Séquences Є Zones identiques chez toutes les bactéries
≠ gènes codant pour ARN ribosomal homme
on pourra « isoler » ADN bactérien/ADN humain
avec amorces permettant amplifier que gènes codant pour
ARNr 16S bactérien
− Séquences Є Zones identiques pour bactéries
d’un même phylum bactérien (G+, G-)
−Séquences Є Zones spécifiques de genre ou d’espèce
bactérienne identification bactérie
Séquençage des gènes codant pour ARNr 16S
Approche pour l’identification des germes non cultivables
26
Organisation schématique du gène codant pour
l’ARNr 16S
0
517 F
1513R
1191R
1546
779F
5’
3’
408 pb
995 pb
Séquence non conservée
Séquence conservée
27
METHODOLOGIE
Lyse Tissu Infecté
Extraction de l’ADN
+
Amplification gène ARNr16S
(remplace culture )
Séquençage du fragment amplifié
Comparaison Banque Données
(Banque : 1802 séquences d’ARNr 16S)
Si séquence déjà connue Bactérie identifiée
Si séquence inconnue Positionnement phylogénétique
28
Principales applications de la PCR 16S
• Découverte de nouvelles bactéries
– Tropheryma whippelii (Relman NEJM 1992)
– Bartonella henselae (Relman NEJM 1990)
• Identification de bactéries présentant des caractères
phénotypiques inhabituels
• Diagnostic d ’infections bactériennes à culture négative
– Germes à croissance difficile
– Infections décapitées par des antibiotiques
29
Apport de la PCR 16S dans le
diagnostic microbiologique
• Diagnostics étiologiques d’infections sans diagnostic
microbiologique
• 2 diagnostics d’arthrites
– Kingella sp
– Neisseria meningitidis (PCR spécifique W135)
• 3 diagnostics de méningites
– Haemophilus influenzae (PCR spécifique b négative)
– Neisseria meningitidis (PCR spécifique négative)
– Streptococcus agalactiae (PCR spécifique positive)
• 3 diagnostic d’infections à anaérobies
– 2 Fusobacteriumies necrophorum, 1 peptostreptococcus sp
30
Cinétique de la PCR 16S dans le sang chez un
patient présentant un sepsis à méningocoque
T- J0 J1 J2 J2 J3
J7
Début de
l’antibiothérapie
31
Temps après début d ’ATB (h)
Etude de la persistence de l’ADN bactérien sous ATB
N. Meningitidis (J6)
120
n=2
100
80
60
S.
S. agalactiae
40
S.
S. pneumoniae
n=2
S. pneumoniae
20
0
H.
S.H. influenzae
N.
0
N. meningitidis
LCR=6
Liquides
Pleuraux n=6
PCR 16S+
PCR 16S -
32
PCR classique
P1
Taq
PCR
P2
Hybridation
Electrophorèse
+/- Hybridation
•Temps technique important
•Manipulations répétées → Risques de
contaminations
33
PCR en temps réel
• Avantages :
– Réduction du temps technique
– Réduction des manipulations
(moins de risque de
contaminations)
– Quantification
Excitation :
Captation :
LASER, Filtre
Caméra CCD
Fluorescence
• Captation d’un signal de fluorescence
au cours de la PCR
– Non spécifique : SybrGreen, BET
– Spécifique : Sondes fluorescentes
1
10
20
30
40
Cycles de PCR
R
Q
Sonde Taqman
R
R
Q
Q
34
Prévention de l’IMF à Streptocoque B
PCR entièrement automatisée en 30 min
POSITIF
30min
Antibio
Prophylaxie
IV
Salle de travail:
Prélèvement vagilna
Cartouche réactionnelle
Prête à l’emploi
35
Remco Lancet Inf Dis 2004
36
Remco Lancet Inf Dis 2004
37
Les Limites de La PCR
• Faux négatif :
– paramètres d’amplification inappropriés
– quantité d’ADN cible inadéquate
– présence d’un inhibiteur de la Taq polymérase
• Faux positif :
– dus à la contamination des échantillons
– constituent le problème majeur de cette technique qui impose
des mesures expérimentales draconiennes.
38
Recherche de gènes de virulence connus /
inconnus
• DNA array
– Macro-array :
• Membrane de Nylon
• ADN marqué P33
– Micro-array :
• « Puce à ADN »
• marquage fluorescent
39
DNA arrays : le principe
Sonde 1 Sonde 2..
Extraction
d’Ac nucléiques
Echantillon X
Analyse
quantitative
hybridation
marquage
lavage
Détection
du signal
Empreinte d’hybridation
40
DNA array
22
F
G
23
22
24
(O45)
23
24
F
(O2)
ECMN
colon
S 50
nnC59
G
~1000 ORF
spécifiques
des ExPEC
41
Marqueurs moléculaires
et pathologie infectieuse
• Surveillance des infections nosocomiales
• Analyse des voies de contamination des KT
42
MARQUEURS PHENOTYPIQUES
•
•
•
•
Aspect des colonies
Antibiotypes (sensibilité aux ATB)
Biotypes (typage biochimique) Enzymes métaboliques
Sérotypes (Ag de surface)
LPS, capsule, protéines
• lysotypes (sensibilité aux bactériophages)
• électrophorèse de protéines (PAGE)
Ac
LPS
Paroi
43
APPROCHE MOLECULAIRE
Analyse de l ’ADN = molécule porteuse de l’information
génétique et donc caractéristique d ’une souche
Progrès décisifs dans l’identification précise des souches
Pallier aux difficultés inhérentes à l ’analyse phénotypique
44
TECHNIQUES DE GENOTYPAGE
DE L’ADN CHROMOSOMIQUE
• Basées sur la digestion par une
enzyme de restriction
– RFLP
– RFLP + hybridation : Ribotypage, IS,
gènes divers
– ECP
• Basées sur la PCR
– PCR multiplexe de gènes variables
– De séquences répétées (REP-PCR,
ERIC-PCR, PCR-ribotypage)
– Aléatoire (AP-PCR / RAPD)
45
EPIDEMIE NOSOCOMIALE
Diffusion d’un même clone de patient à patient
– Enquête du service d’hygiène hospitalière
– Recherche de la source de contamination (manuportage, matériel,
produits, alimentation, eau…)
1 2
3 4 5 6
1, 2, 3 :
isolats de S. aureus en service de
réanimation
4, 5, 6 :
souches témoin de S. aureus
46
SCN METHICILLINE RESISTANTS EN NEONATOLOGIE
47
Epidémie à Enterobacter cloacae chez 9 patients
48
Infections post opératoire à S.aureus
49
ROLE DU LABORATOIRE
Diagnostic Septicémies sur KT
50
Voies de contamination des KTC
Septicémie sur KT à SCN : RAPD
K
I
P
H
Origine = point d’insertion du KT
tunnelite > retrait du KT
K
I
P
H
Origine = Pavillon du KT >
manœuvre iatrogène
changement du pavillon KT
51
METHODES TYPAGE MOLECULAIRE
• Infirment/confirment Hypothèses cliniques
• Ne remplacent pas Analyses épidémiologiques
52
BACK
53
54
APPROCHE GLOBALE
• Polymorphisme de restriction de l ’ADN de total
• Enzymes de restriction
– Clive ADN au niveau sites spécifiques
– Fragments de taille = selon nb et position de ces sites
– Polymorphisme de taille des fragments de restriction
55
Principe de
la PCR
Séquence à
amplifier
95°C
55°C
ADN cible
+
Amorces spécifiques
+
Taq polymérase
72°C
Nouveau
cycle
A chaque cycle le
nombre de séquence est
doublé
30 cycles=109 copies
56
PCR 16S et endocardites (2)
• Pogdlajen, Emerg Infect Dis, 2003
– 36 valves cardiaques
– 83% hémocultures positives
– 14%: diagnostics réalisés uniquement par PCR 16S
• 3 cas d ’endocardites à Bartonella quintana
• 1 cas d ’endocardites de Bartonella henselae
• 1 cas d ’endocardite à Streptococcus gallolyticus
57
Cas clinique (1)
• Ostéo-arthritre de l’épaule droite chez un garçon de 3ans.
• ATCD :
• Janvier 2003 : Ostéomyélite à S. aureus de l’extrémité inférieure
du tibia droit et de la malléole sur fracture platrée depuis 3
semaines
• Mars 2003 : Broncho-pneumopathie du lobe supérieur gauche
• HDM : Avril 2003
• Impotence fonctionnelle douloureuse de l’épaule droite, tuméfiée,
évoluant depuis plus de trois jours avec anorexie, perte de poids
et quelques épisodes fébriles depuis quelques semaines
58
• Examens complémentaires :
– CRP = 145mg/l
– GB = 12800/mm3, 71%PN
– 863000 plaquettes/mm3
• Traitement : Ceftriaxone, Fosfomycine, Amikacine pendant
24 heures puis transfert à Robert Debré
• A son arrivée à Robert Debré :
– Scintigraphie osseuse : Ostéomyélite de l’extrémité
supérieure et de la diaphyse de l’humérus
– Abcès de 6 cm sur 2cm, excision des lésions septiques
– Culture stérile
59
• Traitement : Céfotaxime, Fosfomycine 10 jours jusqu’à
normalisation de l’aspect clinique
Retour à Beaumont
• PCR 16S+ : Haemophilus influenzae, la PCR spécifique
des sérotypes capsulés était négative
• Au total : abcès à Haemophilus influenzae non capsulé
chez un enfant dont le bilan immunitaire mettra en
évidence une maladie de Bruton.
60
Cas clinique (2)
•
Méningite et endocardite chez un nouveau-né de 27
jours.
– HDM :
– Consultation à 27 jours de vie pour une fièvre à 40°C
depuis la veille avec des pleurs, des difficultés à prendre
le biberon.
– Examen clinique : bébé fatigué, tachycarde, pas de point
d’appel clinique évident à la fièvre. L’examen clinique
quelques heures après l’admission montre un souffle
systolique.
61
• Examens complémentaires :
– CRP = 157 mg/l
– Fibrinogène = 5.71 g/l
– LCR : 7000 éléments / mm3, 89%PN, antigènes solubles
négatifs.
– protéinorachie = 1.75g/l, glycorachie = 1.4 mmol/l
(Glycémie = 3.6 mmol/l)
– Culture du LCR stérile (sans antibiothérapie préalable)
– Hémocultures négatives
– Traitement : Céfotaxime, Amoxicilline, Amikacine
– Apyrexie obtenue rapidement.
– Echographie cardiaque à J15 montre une insuffisance
mitrale moyenne + végétation
62
– PCR 16S dans le LCR (J0) + : Streptococcus agalactiae
– PCR 16S dans le sérum (J1) + : Streptococcus
agalactiae
– Confirmation par la PCR spécifique de Streptococcus
agalactiae
– Au total : endocardite associée à une méningite à
Streptococcus agalactiae.
63
Pour pouvoir constituer un réel progrès par rapport
aux méthodes classiques ces techniques doivent
offrir les avantages suivants :
• Simplicité et rapidité (automates)
• Possibilité de détecter des agents infectieux difficiles
voir impossible à cultiver
• Possibilité de détecter directement le microorganisme
recherché dans n’importe quel type de prélèvement
pathologique
• Possibilité d’une estimation quantitative de l’agent
infectieux présent dans l’échantillon biologique.
64
Comment interpréter un Résultat PCR
• Vrai positif :
– Signal positif franc, reproductible, simultané de signaux témoins négatifs.
– Signifie la présence de l’ADN cible vivant ou mort dans l’échantillon.
– L’interprétation varie selon le choix de la cible amplifiée.
• Vrai négatif :
– Signal négatif franc, reproductible, simultané de signaux témoins positifs.
– Signifie l’absence de la cible ADN dans l’échantillon.
65
Détection de gènes de résistance aux antibiotiques
• Détection de la résistance à la rifampicine et à l’isoniazide chez
M. tuberculosis et chez M. Leprae.
• Détection de la résistance à la méticilline par amplification du gène
mecA chez S. aureus.
• Détection des β-lactamases à spectre élargi chez les
entérobactéries par amplification du gène bla et oligotypage.
66
Principe de l’utilisation des sondes
• Séparation des 2 brins d’ADN (Dénaturation)
• Appariement bases d’un brin cible (immobilisé sur
support solide ou support liquide) avec la sonde ADN
marquée
67
• BACK
68
Sondes nucléiques pour la détection
et l’identification des agents pathogènes (1)
• Importance croissante : nombreux kits commercialisés
• Définition :
– fragment d’ADN ou d’ARN marqué
• enzymes
• substrat antigénique
• radio-isotope
• composé chémoluminescent
– capable de s’hybrider spécifiquement à une séquence nucléique
complémentaire
– ADN ou ARN, taille 20 à > 1000pb
69
Sondes nucléiques pour la détection
et l’identification des agents pathogènes (2)
• Avantages :
– Spécificité (mais parfois faux -)
– Détection d’organismes morts ou difficilement cultivables
– Rapidité
– Flexibilité
• Inconvénients
– Manque de sensibilité : 105 CF/ml
– Manque d’automatisation
70
LIMITES ET PIEGES DE LA PCR (1)
Quelques questions non résolues
• Le DNA bactérien persiste-t’il au site infectieux où à
distance après guérison ou traitement ?
• Délai de la négativité de la PCR/culture ?
– Méningocoque : 24/48 H
– Maladie de Lyme : 5 jours
• La PCR peut-elle permettre de suivre une réponse au
TT ? (PCR quanti ?)
71
LIMITES ET PIEGES DE LA PCR (2)
• La PCR peut elle distinguer une infection
d’une colonisation ?
• Un site normalement stérile peut il contenir
du DNA bactérien ?
• Place de la détection RNA bactérien versus
DNA
72
• Sonde : séquence acide nucléique
(≥ 20 nucléotides)
Homologue à une séquence d’ADN ou
ARN avec laquelle elle s’hybride de façon
stable et spécifique par réassociation entre
bases complémentaires
73
Amplification non spécifique
• Amplification non spécifique :
– amplification d’une séquence présente dans toutes
les espèces bactériennes (ARN 16S), ou présente
dans une espèce bactérienne (groEL)
• Avantage :
– permet théoriquement la détection de n’importe
quelle espèce bactérienne.
• Inconvénient :
– impose des conditions de détection stringentes pour
assurer la spécificité de la réponse.
74
TUBERCULOSE PULMONAIRE (1)
• Dans un échantillon biologique :
ED (-) Culture (+)
PCR M. tuberculosis sensibilité : 25 et 40%.
• A l’inverse, chez des patients suspects de tuberculose mais
pour lesquels le diagnostic a été écarté sur des critères
bactériologiques et cliniques, la PCR donne parfois des
résultats faussement positifs, la spécificité étant de 95%
75
Maladie Whipple: Coloration PAS
Culture sur monocytes sanguin
Macrophages LCR
76
Découverte de nouvelles bactéries
• Tropheryma whippelii
– Maladie rare : lipodystrophie intestinale responsable de
malabsorption
– PCR 16S sur biopsies tissulaires de 5 patients non reliés :
amplification positive
– Comparaison banques de données : bacille Gram + de la
famille des actinomycètes
• Bartonella henselae
– Angiomatose bacillaire, Maladie des griffes du chat
– séquence apparentée à Rochalimaea quintana
77
PCR 16S et méningites
• Lu, JCM, 2000
– 15 LCR de méningites bactériennes
– 80% cultures positives
– 20% diagnostics réalisés uniquement par
PCR 16S
• Schuurman, JCM, 2004
– 28 LCR de méningites bactériennes
– 78% cultures positives
– 18% diagnostics réalisés uniquement par PCR 16S
(Notion d ’une ATB préalable dans 80%)
78
Rôle du Laboratoire Microbiologique
• Détecter Agent Pathogène
• Identifier Agent Pathogène
• Proposer un choix thérapeutique
• Aide à l’étude épidémiologique
79
INTERET DES MARQUEURS
• Infections nosocomiales
–
–
–
Reconnaître une épidémie
Prouver la transmission d’une souche
Identifier l’origine d’une infection
• Infections communautaires
– Etudier la circulation des souches
?
(épidémies, vaccinations)
– Différentier les récidives des réinfections
• Recherche fondamentale
– Corrélation fond génétique <> virulence / résistance aux ATB
80
– Détection de fragments d ’ADN portant des gènes de virulence
• L’Examen Direct du Sputum reste la méthode la plus
rapide et la moins coûteuse pour détecter un patient
tuberculeux contagieux.
• Sur un échantillon (+) au direct, l’amplification
génique peut servir de test d’identification rapide.
• Sur un échantillon (-) au direct, se pose l’intérêt de
l’amplification génique en raison de son manque de
spécificité et du coût.
81
Stratégie diagnostique
PCR 16S
PCR spécifique
LCR
<3mois
Streptocoque B + E. coli
>3mois
Pneumocoque + méningocoque
Liq. Pleural
Pneumocoque
+ : séquençage en fonction de la PCR spécifique
- : utilisation d’un deuxième couple d’amorces
82
ARN ribosomal 16S
• Ribosomes : traduction des ARNm en protéines
– 2 ss-u : 30s (ARNr16s) et 50S (ARNr 23S et 5S)
• ARNr16S codé par rrs
– M. tuberculosis : 1 copie, E. coli : 7 copies
• Séquence de l’ADN codant pour l’ARNr 16S très
conservée entre les bactéries
• Classification phylogénétique bactérienne basée sur le
séquençage de l’ARNr 16S
83
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