République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de la Santé Institut National de Formation Supérieure des Sages-Femmes d’Annaba Mémoire Professionnel De Fin D’étude En Vue D’obtention Du Diplôme D’Etat Option : Infirmier De Santé Publique Grade : Licence Professionnalisante THEME : L’INFIRMIER FACE AUX REFUS DE SOIN Encadré par : Mr YOUSFI FETHI Elaboré par : ●MEBARKI FATIMA ZAHRA ●KHALFI OUMAIMA INTRODUCTION: La pratique des soins infirmiers a connu à travers les âges,une évolution progressive, sous influence de divers civilisation jusqu’à la fin du 19ème siècle soigner c’était un art ,une vocation pratique par les religieuses. Aujourd’hui l’infirmier est un professionnel, son métier est régie par des textes, des lois, et il est pratiqué dans des lieux de soins spécifiques. L’hôpital est le lieux où le patient reçoit le traitement et les soins nécessaires pour se débarrasser des maladies et des souffrance pour revenir avec sérénité et quiétude. Quand ces conditions sont brouillées par un comportement désagréable des soignants cela rend le premier contact perçu par le patient comme un supplice et celui va réagir par le refus de soins. Reste à savoir ce que signifie le mot soin : c’est l’ensemble des activités et des connaissances théorique et des savoir-faire propres au métier d’infirmier assurées par le personnel infirmier et les auxiliaires de santé. Une action qui a pour but garantir au maximum le bien-être physique et psychique et social du patient. La relation entre l’infirmier et le patient est un élément essentiel et central de la profession infirmier, car elle joue un rôle important dans la prestation de bons soins. La communication constitue un des piliers majeurs des soins infirmiers. Ce moyen est un élément clé dans la construction de la relation soignant- soingné et son absence provoque une rupture par fois définitive de cette relation. Il s’agit de s’intégrer sur notre question de départ suivant : comment l’infirmier peut-il gérer un refus de soin? Où nous avons traité cette thématique “l’infirmier face aux refus de soins. Finalement, nous attirons l’attention que l’élaboration de notre mémoire professionnel de fin d’étude nous a permis de la divisé en deux parties :une partie théorique composé de trois chapitres, le premier chapitre consacré à la communication, le deuxième chapitre pour la relation soignant- soigné et le troisième chapitre pour le refus de soins. La partie pratique est consacré à l’aspect métadologique qui comporte l’objectif de recherche, le lieu de recherche, la population cible, l’outil de recherche, limite de recherche, puis l’analyse et l’interprétation des résultats de recherche et on termine par des suggestions et une conclusion. CHOIX DE THÈME: Le choix de notre thème peut se justifie par une expérience vécue lors de notre stage aux différents services hospitaliers durant les trois années d’études infirmier. Pendant ce stage on été surpris par le comportement de certains patients où ces derniers n’acceptent pas leur soins à cause d’un manque de communication ou bien une communication non adaptée . De ce fait nous avons choisi ce thème pour déterminer les causes derrière de ce refus et le rôle de l’infirmier. PROBLÉMATIQUE : Les soins infirmiers sont des gestes de nature technique ou relationnel afin de maintenir la santé. L’acte de soins nécessite en plus de la maîtrise de la technique qui est en relations directe avec la compétence du personnel de santé , une autre maîtrise relationnelle fondée sur le savoir de transmettre l’information ce qu’on appel communication. Lors de l’exécution de soins, le personnel soignant fait face à divers problèmes qui entravent une bonne relation avec les patients ce qui les pousse à refuser les soins. Ce qui nous incite à poser la question problème suivante : Comment l’infirmier doit réagir pour éviter le refus de soins du patient ? HYPOTHÈSES: Comportement professionnel de l’infirmier qui influencent positivement lors de la prestation de soins aux patients. Une bonne relation entre le patient et le soignant aide le patient à accepter les soins. OBJECTIF DE LA RECHERCHE: Démontrer l’importance de la communication dans la profession infirmier. Améliorer la relation soignant-soigné en vue d’une meilleure prise en charge des patients. Délimiter les causes du refus. Essayer de trouver des solutions pour se débarrasser du refus de soin. SOMMAIRE PARTIE THÉORIQUE : CHAPITRE I: LA COMMUNICATION. 1.Définition de la communication. 2.Les Types de la communication. 3.Les Modes de la communication. 4.Les éléments essentiels de la communication. 5.Les Difficultés de la communication. 6.Les Obstacles de la communication. 7.Les Astuces qui améliorer la communication. 8.La Communication Soignant-soigné. 9.La Communication ISP-équipe soignant. CHAPITRE II: LA RELATION SOIGNANT-SOIGNÉ. 1.Définition. 2.Les Caractéristiques de la relation soignant-soigné. 3.Les Critères de la relation soignant-soigné. 4.Les Principes fondamentaux de la relation. 5.La Manière de faire changer le type de relation. 6.Les Facteurs intervenants dans l’établissement d’une relation. 7.Les Situations relationnelles difficiles. 8.Les Droits du patient. CHAPITRE III: LE REFUS DE SOIN. 1.Cadre Législative. 2.Notion de refus de soin. 3.Les Types de refus de soin. 4.Les Raisons de refus de soin. 5.Rôle infirmier dans une situation de refus de soin. CHAPITRE I: LA COMMUNICATION. 1.La Définition de La Communication : La communication peut se définir comme étant le processus par lequel une ou plusieurs Personnes. Transmettent un message à une ou plusieurs personnes, tout en s’assurant que celui-ci est bien compris . Pour que cette communication atteigne son but, elle doit impliquer un certain nombre d’élément:Elle diffère selon l’objectif défini et le contenu du message aussi pourrait-elle se faire entre deux ou plusieurs personnes, elle peut être interne ou externe, unilatérales ou bilatérale. Ses expressions sont multiple à savoir: orales, écrites, visuelles, verbal, non verbal. Au cours de la communication, certaines interférences peuvent survenir, ainsi que certains Moyens peuvent manquer ou être défaillants, rendant le message sombre ou incompris, c’est ce que forment les obstacles à la communication. 2. Les Types de La Communication : On distingue 4 types de communication: Il y a la communication visuelle, écrite, verbale et non verbale. Chaque type de communication a une raison d’être et correspond le plus souvent à des situations particulières. 2.a- La communication verbale: il se caractérise par l’échange du message entre l’expéditeur et le destinataire, a travers un certain canal. C’est le mode de communication le plus courant. Ce type de communication exige une rétroaction c’est-a-dire un fud-back pour assurer la réception du message. 2.b- La communication non verbale: c’est la communication inconsciente du corps et du visage. Celle-ci traduit nos émotions et est souvent perçue à notre insu. Il est important d’observer cette communication lors de nos échanges avec nos interlocuteurs, car elle permet souvent de détecter si le message que nous tentons de transmettre a été correctement compris, ou si nous devons expliquer ou apporter des précisions. 2.c- La communication écrite: consiste à produire un texte en utilisant aujourd’hui principalement le mail, ou un papier et un crayon. Cette communication nécessite d’avoir une maîtrise suffisante de l’orthographe, de la grammaire et d’être en capacité de produire une pensée claire et précise. On utilise la communication écrite dans les situations juridiques, administratives et professionnelles formelles, dans les quelles il est indispensable de garder une trace du message transmis. 2.d- La communication visuelle: consiste à employer des signes, des gestes ou des codes pour transmettre rapidement un message simple à un grand nombre de personnes, à un interlocuteur situé au-delà de la portée de la voix, ou dans un contexte qui impose le silence. La communication visuelle permet de passer un message sans utiliser les mots. 3.Les Modes de La Communication : On peut distinguer trois modes de communication. 3-a-la communication interpersonnelle : qui met en relation deux individus. Exemple :deux amis discutent du dernier film sortiau cinéma. 3-b-La communication d’un groupe : qui met en relation plusieurs individus. Exemple :le professeur annonce à ses élèves la date du prochain devoir. 3-c-La communication de masse : qui est un ensemble de technique qui permettent à un acteur de s’adresser à un public nombreux. Exemple :les diverses publicités des entreprises. (Les principaux moyens de communication de masse sont la télévision, la radio, la presse, l’affichage, le cinéma, l’internet). 4. Les éléments essentiels de La Communication : _L’émetteur : la personne source du message. _Le récepteur : la personne qui perçoit le message. _Le message : l’information ou bien les connaissances transmises. _Le canal : le conduit par lequel le message est transmis. _Le support : le moyen utilisé pour la transmission du message. _Le feedback : le retour que renvoie le récepteur à l’émetteur. 5. Les Difficultés de La Communication : Les obstacles qui nuisent à la qualité du message,certains sont d’ordre technique et organisationnel,les autres peuvent être liés à l’émetteur et/ou récepteur et sont d’ordre culturel et affectif. 5.1- Les difficultés d’ordre technique: Dans toute communication, le message emprunte un canal entre l’émetteur et le récepteur.Il faut que la liaison entre les deux ne soit pas altérée, l’efficacité de la communication dépend de la qualité du canal et de son adaptation au message à transmettre. 5.2 -Les difficultés d’ordre institutionnel: L’organisation du service ne facilite pas la circulation des informations. Dans ce cas,les messages franchit plusieurs étapes avant de parvenir au des trinitaire. Le message subit une modification plus ou moins importante. 5.3- Les difficultés d’ordre culturel: Pour se comprendre,émetteur et récepteur doivent avoir un code commun, en particulier le langage (code verbale), celui-ci doit être compris de la même façon par l’un et par l’autre. Si les deux interlocuteurs ne mettent pas le même sens sous le même mot, emploient des termes techniques compliqués ou mal connus, la communication est difficile. Il faut adapter son message au destinataire et être attentif à la compréhension de l’interlocuteur. 5.4- Les difficultés d’ordre affectif: La communication comporte un échange affectif certaines attitudes ou comportement de l’émetteur ou du récepteur peuvent gêner son déroulement. 6. Les Obstacles de la Communication : 6.1- Obstacles psychologiques: Certaines personnes ont des problèmes mentaux ou psychologiques qui peuvent nuire à la réussite d’ une communication et devenir des obstacles.La peur, des troubles de la parole, la phobie, leur état … ces conditions seront à la fois difficiles à gérer mais elles auront aussi un impact au sein de la qualité de la communication. 6.2- Obstacles émotionnels: Quelqu’un qui est émotionnellement mature sera plus capable de communiquer facilement que quelqu’un qui laisse ses émotions prendre le dessus. 6.3- Obstacles physiques: Il est important de noter que bien qu’elle soit exactement tangible, la distance peut être considérée comme un obstacle dans cette catégorie. Les expressions faciales, le langage corporel, les gestes … sont impliqués dans l’ensemble du processus de communication. Lorsque nous ne voyons pas la personne, certains messages peuvent se perdre. 6.4- Obstacles culturels: Il est indispensable dans la communication de prendre en compte les différentes cultures. D’une culture à l’autre, beaucoup de choses changent comme le code vestimentaire, la religion, la formation d’étude… pour une bonne communication nous devons respecter ces différences. 6.5- Obstacles d’attitude: Il existe différents types de personnes : les personnes introverties, qui préfèrent la solitude et ensuite les personnes très sociables qui elles, aiment discuter. Deux individus qui se rencontrent, tous deux étant différents, peuvent devenir un obstacle à la communication. Des mauvais comportement, tels que l’égocentrisme, l’égoïsme peuvent générer une perte de discussion. 6.6- Obstacles de la langue: La différence entre les dialectes de différentes régions ou les accents inconnus peuvent rendre difficile la perception d’un message. 7. Les Astuces qui améliorer La Communication : _Ecoute avec respect. _Regarder les personnes dans les yeux. _Ne pas hésiter ci poser des questions. _S’exprimer clairement : préparer ce qu’on va dire,si besoin écrire les points importants. _Montrer ses bonnes intentions. _Suivre et mettre fin à une conversation. _Apprendre à négocier. 8. La Communication Soignant-soigné : La communication est plus importante encore quand il s’agit d’une relation de soins. Il fait partie intégrante des 14 besoins fondamentaux de l’être humain. C’est un facteur essentiel du bien être du patient, des études montrent qu’une bonne communications soignant-soigné est un facteur clé qui favorise une meilleure évolution de l’état des patients et alimente leur satisfaction.La communication a une influence sur la santé émotionnelle, la résolution des symptômes et la maitrise de la douleur …etc. 9. La Communication ISP- équipe soignante : Pour le dictionnaire des soins infirmiers et de la profession infirmière, une équipe soignante peut s’expliquer comme étant un « groupe de professionnels ayant des qualifications différentes dans le domaine de la santé et qui collaborent à la réalisation d’un projet de soins individualisé commun1 » . Il faut que les membres de l’équipe communiquent facilement entre eux si l’on veut que le milieu de travail soit sain et sans danger pour le personnel et le patient.Donc la communication est nécessaire pour que le travail d’équipe soit optimal, elle constitue une véritable barrière de sécurité contre la survenue d’événements indésirables, favorise aussi la qualité de la prise en charge et représente un excellent moyen pour répondre de façon interdisciplinaire aux besoins du patient.Les retards de la communication, le manque de communication et le malentendu entre les membres de l’équipe ont tout été des causes évitable de préjudice pour le patient. CHAPITRE II : LA RELATION SOIGNANT-SOIGNÉ 1.Définition : La relation soignant/soigné est un lien bilatéral asymétrique entre le soignant et la personne soignée. 1-1-Explication de la definition: Relation : lien entre un soignant et un soigné. Bilatérale : rapport mutuelle entre le soignant et le soigné. Asymétrique : le statut entre le soignant et le soigné est différent: Le soignant est celui qui a les connaissances et peut aider. Le patient est celui qui n’a pas les connaissances et a besoin d’aide. Soignant : personne qui délivredes soins préventifs, curatifs ou palliatifs. Soigné : personne qui bénéficie de soins préventifs, curatifs ou palliatifs, délivrés par un Soignant. 2. Les Caractéristiques de la relation soignant-soigné : On mentionne 6 caractéristiques de la relation soignant/ soigné: Attention de ne pas être soi niant face à un soi nié. On est dans des relations entre sexes différents. Relation de corps à corps. Relation qui s’inscrit dans une temporalité : il y a un début et une fin. Relation de dépendance du soigné vis-à-vis du soignant. Relation d’inégalité et d’espérance qui a de fortes analogies avec la relation parent / enfant. 3. Les Critères de la relation soignant-soigné : Clair: ils’agit dans l’idéal d’une relation entre deux êtres humains, où le client cherche et une aide auprès d’un professionnel se santé (PS) pour l’aider à résoudre des difficultés diverses, le plus souvent en rapport avec la santé et la maladie. Elle doit donc être libre, c’est à dire qu’elle ne doit pas être imposée par une autorité familiale ou administrative. Respectueuse:La relation devra respecter non seulement les intérêts objectifs du soigné (droit à la confidentialité, à la sécurité) mais aussi sa personne, tant dans son image sociale que dans celle qu’il se forge de lui même. Notamment le soignant devra respecter les aspects intimes de la personne, corporels et affectifs. Inversement il est raisonnable de demander au soigné les mêmes principes de respect à l’égard du soignant. Lorsque le soigné le refuse, il est nécessaire de définir une relation “minimale” qui préserve les intérêts objectifs du soigné. Efficace:La relation soignant-soigné doit dans la mesure du possible, répondre au demandes du Soigné. Le soignant a l’obligation d’utiliser au mieux les moyens qui sont à sa disposition. Confiante:Le soigné doit percevoir que la relation est “conforme”, respectueuse et aussi efficace que possible. Il en sera d’autant plus assuré quand le soignant apparaît congruent, manifeste une considération positive inconditionnelle et une compréhension empathique. Pour que la thérapie aboutisse, il apparaît nécessaire que le thérapeute soit dans ces rapports, une personne unifiée, intégrée ou congruente. Dans la relation thérapeutique, il doit être exactement ce qu’il est et non pas une façade, un rôle ou une prétention. Une deuxième condition est que le thérapeute porte une attention chaleureuse au client. Une attention qui ne soit pas possession, qui ne demande aucune gratification personnelle.C’est une manière d’être qui manifeste simplement “Je vous porte attention” et non pas “je vous porte attention à condition que vous vous comportiez de telle ou telle manière”. 4. Les Principes fondamentaux de la relation : La relation soignant/soigné est basée sur des principes fondamentaux: a- Le respect: C’est-à-dire reconnaitre l’autre comme une personne unique,investie d’une dignité et d’une valeur,ainsi que la reconnaitre comme ayant droit. b- La compassion: Sentiment qui porte à plaindre autrui et à partager ses souffrance. c- L’amour altruiste: Bien véritable pour autrui. «L’amour,pour celui qui souffre,n’a pas de prix ». d- La disponibilité et le temps: Reposent essentiellement sur l’écoute du malade. e- L’authenticité: C’est la base d’une relation honnête,c’est tenter d’être soi même. f- L’empathie: C’est la capacité de se centrer,tout en restant conscient que ces sentiments appartiennent à l’autre. g- La congruence:C’est la concordance entre ce que le soignant sent et pense immédiatement et ce qu’il communique à la personne aidée. h- La considération positive inconditionnelle: C’est accepter le patient tel qu’il est sans jugement sur ce qu’il fait ou dit. C’est avoir confiance en l’autre,en ses capacités. i- La communication: C’est être capable d’accorder à l’autre qu’il pense et que cela est important pour lui,être plus attentifau patient et à ce qu’il dit. 5. La Manière de faire changer le type de relation : Dans le milieu hospitalier,demander par exemple à un malade de se déshabiller peut être reçu comme un ordre (dominant-domine) ainsi lorsqu’elle demande est interprétée comme un ordre par le malade celui - ci peut devenir agressif, craintif,soumis acceptant et collaborant. De même tout geste à l’attitude du malade facilitera ou la relation soignant –soigné par exemple : tourner la tète dans le silence,c’est faire passer un message comme: «je ne veux pas vous voir ni vous parler »mais la relation se complexifie très vite et devient inexistence. 6. Les Facteurs intervenants dans l’établissement d’une relation : a- Les facteurs psychologique: Principalement les valeurs personnelles,les désirs, particulière de cette communication. b- Les facteurs sociaux: L’appartenance à catégorie professionnelle, à une classe d’âge, à une culture ainsi que les rôles et fonction de chacun. c- Les facteurs physiques:Les perceptions propres à chacun l’aspect physique. 7. Les Situations relationnelles difficiles : Malgré la qualité des soins ou la compétence de l’infirmier, il arrive que l’on soit mis en difficulté par des patients ou des familles pour diverses raisons (malaise,la peur d’un négociation handicap,angoisse, évènement de leur vie dont nous sommes pas au courant) peuvent aller jusqu’à entrainer un refus du réconfort, de l’aide ou de soins que les infirmiers s’apprêtent à fournir au malade ou sa famille - devant cette situation , les soignant se sentent déroulés et indécis. Ces situations forcent les équipes soignantes à développer des attitudes relationnelles adaptées et faire évoluer la situation. À ce moment la relation devient une véritable. 8. Les Droits du patient : Tout usager du système de santé dispose de droits attachés à sa personne. Ces droits sont garantis dans le code de la santé publique. Ces droits peuvent être regroupés selon les catégories suivantes : La protection de la santé : égalité de l’accès aux soins, non discrimination dans l’accueil et les soins, qualité et sécurité des soins, prise en charge de la douleur, soins palliatifs et accompagnement de fin de vie. La dignité et le respect de la personne : respect de la dignité de la personne, respect de sa vie privée, confidentialité des données personnelles, respect de l’intimité (notamment lors des soins), droit d’être traité avec égard, respect des croyances et des convictions٫ L’information et le consentement aux soins : information du patient sur son état de santé et consentement aux soins, droit de refuser un traitement, droit d’être accompagné d’une personne de confiance, droit d’exprimer sa volonté dans des directives anticipées, accès au dossier médical. Droit à l’intimité: Le respect de la pudeur du malade est un des éléments fondamentaux qui doit guider l’action des personnels médicaux et paramédicaux. Le respect de la l’intimité du patient doit être préservé en toutes situations. Droit de l’exercice des libertés individuelles: Les patients sont libres du choix de leur médecin ou de leur établissement d’hospitalisation à la recherche d’un traitement de qualité, peuvent ainsi garder leur droit de vote ou de libre exercice d’activité religieuse. Droit au secret professionnel: Le secret professionnel est un droit du malade. Le professionnel de la santé a le devoir absolu de ne rien révéler de ce qu’il apprend dans l’exercice de sa profession, donne au malade la confiance nécessaire pour se confier en toutes circonstances, avec une franchise absolue. Le respect de la dignité et de la vie privé de la personne: Tout personnel de santé doit porter la plus grande considération et attention à toute personne quels que soient son état physique ou mental, sa culture, son origine sociale, ses opinions politiques, son âge … CHAPITRE III: LE REFUS DE SOIN 1.Cadre Législative: Une patient peut refuser de se soigner, il s’agit d’un principe fondamental du droit médical. Il peut en effet refuser une méthode de traitement,une opération chirurgicale. Afin de pouvoir approuver un acte médical, le malade doit être informé précisément du diagnostic, de l’objectif de cet acte, de ses conséquences et des méthodes employées. Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas. L’orsque le patient refuse les investigations ou le traitement, L’ISP doit respecter ce choix après l’avoir informé de ses conséquences. Selon L’article L.1111-4 du code de la santé publique :_toute les personnes prennent avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclaire de la personne soignée et ce consentement peut être retiré á tout moment. Ce n’est que grâce à cette information que le malade peut donner son consentement en toutes connaissances de cause. Il n’est pas prévu par la loi cette information doit être fournie par écrit, mais en cas de refus de soins par le patient, il paraît indispensable que le praticien établisse une information et un refus de soins par écrite, pour se pré constituer une preuve le cas échéant. _ Il doit également tenter de convaincre le patient de se faire soigner. _ La décision soit être réitérée après un délai raisonnable de réflexion. _ Si le patient persiste à refuser les soins,le praticien doit s’incliner devant la volonté du malade. Toutefois, l’information ne viole pas la liberté du malade si après avoir tout mis en œuvre pour convaincre le malade d’accepter le soin, il accomplit un acte indispensable à sa survie et proportionné à son état. Dans certains cas, l’ISP peut passer outre le consentement du malade : lorsque le médecin doit faire face à son obligation de soin et d’assistance telle qu’elle est définie par son code de déontologie et le code pénal, c’est-à-dire lorsque la vie du malade est en danger.Mais il existe des limites où la loi prévoit un traitement obligatoire: maladie mentale, maladie vénérienne, toxicomanie, alcoolique dangereux, les incapables victimes de service. 2. Notion de refus de soin : Le refus de soins fait partie des droits du patient, il doit toujours et d’abord être considéré comme un acte de liberté individuelle : le soigné est un sujet et non un objet de soins.Cela signifie que celui-ci peut refuser un traitement ou un acte médical proposé par son médecin ou tout autre praticien. Le refus de soins peut être le moyen ultime d’expression de son existence (conflit affectif, conditions de vie jugées inacceptables, stress, difficulté, etc..). 3. Les Types de refus de soin : Dans le contexte de soin il peut s’agir de différents types de refus : Une opposition à: Une prise de traitement: Lorsque le diagnostic est confirmé, la peur faire fuir le malade, surtout s’il a une mauvaise image de sa pathologie ou des traitements proposés. Des prélèvements sanguins: La plupart des malades pensent que le prélèvement est un acte invasif, perte de sang et pas nécessaire tout le temps. Un examen complémentaire: Comme IRM, fond d’œil, radiographie, ECG… etc. Des gestes d’aide à la vie quotidienne comme une toilette: L’hygiène de vie est très importante et nécessaire surtout chez les patients qui ne bougent pas (Personne grabataire, fracture de bassin…) mais l’acceptation de cet acte n’est pas facile parce qu’il touche l’intimité Du patient. 4. Les Raisons de refus : Un refus de soins peut s’expliquer par des multiples causes qui sont propre à chaque personne. Nous allons tenter de les mettre en exergue. Un trouble psychologique, une altération de la conscience ou un état dépressif. La pression de l’entourage joue un rôle important dans la prise de décision des patients (une autorité s’exerçant sur le patient). Les difficultés économiques influencent aussi les choix du patient, le manque d’argent peut contraindre la personne à ne pas prendre de temps pour conserver sa santé. La religion ou certaines convictions comme certaines personnes qui refusent la mise en place de la sonde vésicale. Le manque d’information peut être une des raisons de l’opposition aux soins et de même la mauvaise compréhension des informations. Les patients ont des attentes envers l’infirmier en matière de communication, des connaissances techniques, d’attitudes et de comportements. L’angoisse, l’appréhension des soins et de la douleur, la peur du diagnostic et la peur inéluctable de la mort. 5. Rôle infirmier dans une situation de refus de soin : Face à un refus de soins, l’infirmier ne doit pas baisser les bras et abandonner la personne. Le personnel soignant doit faire quelques attitudes pour éliminer ce refus et convaincre le patient à accepter le soin. 5-1-À faire: _Être empathique, poli, rester patientet adapter son comportement. _Vérifier que la personne a compris ce qui lui est proposé et donc ce qu’elle refuse. _Explorer les motifs du refus -Pourquoi y a-t-il refus? (Douleur, inconfort infection, peur). _Être à l’écoute et prendre le temps de connaître la raison du refus. _Essayer de décaler les soins autant que possible. _Demander à un autre membre du personnel d’assurer le soin. _ Rassurer, expliquer et aider le patient dans une situation de refus de soins. _Négocier afin d’assurer les soins prioritaires 5-2-À ne pas faire: _Parler de façon autoritaire. _exiger de lui faire le soin contre sa guise. _ Ne pas considérer le refus comme une atteinte personnelle ou professionnelle. _ Ne jamais chercher à résoudre seul un problème de refus de soins et en parler systématiquement en équipe.