Telechargé par faycal rebaine

AMEL FINAL

publicité
1
Ecole Supérieure en Sciences et Technologie du Sport Rachid
Harraigue, dely ibrahim
Travail d’application
Spécialité : LUTTE
TITRE
Directrice de recherche :
Dr. NOUBLI-DIH Amel
Année universitaire 2021-2022
2
CONTRIBUTION A UNE APPROCHE METHODOLOGIQUE DE
L’EVALUATION DE LA VALEUR PHYSIQUE DES JEUNES
LUTTEURS (14 – 17ans) DU LYCEE SPORTIF DE DRARIA
3
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION...........................................................................................
CHAPITRE I : Contexte théorique
1.1 Bref histoire de la lutte ..........................................................................
1.2 Evolution de la lutte ...............................................................................
1.3 Définition de l’activité ...........................................................................
1.3.1 La lutte gréco-romaine ………………………………………….
1.3.2 La lutte libre …………………………………………………..
1.3.3 La lutte féminine …………………………………………………
1.4 Le sujet …………………………………………..
1.5 Cadre théorique ………………………………………………………..
1.5.1 Le concept de préparation physique ………………………………
1.5.2 L’évaluation de la valeur physique ……………………………
1.5.3 L’évaluation des qualités physiques------------------------------1.5.3.1 Evaluation de la qualité de vitesse------------------------------1.5.3.2 Evaluation de la qualité de force-----------------------------------1.5.3.3 Evaluation de la Force endurance ----------------------------------1.5.3.4 Evaluation de la souplesse-----------------------------------------1.5.3.5 Evaluation de l’endurance ----------------------------------------------
CHAPITRE 2 : Approche méthodologique
2.1 Objectifs de la recherche -------------------------------------------------------2.2 Hypothèses de recherche -------------------------------------------------------2.3 Dénomination de l’outil et justifications du choix des épreuves………
2.3.1 Variables morphologiques: Taille, poids et % de graisse…………
2.3.2 Tests de vitesse--------------------------------------------------------2.3.3 Tests de force ---------------------------------------------------------2.3.4 Tests de force endurance ---------------------------------------------2.3.5 Test de souplesse ----------------------------------------------------2.3.6 Test d’endurance -------------------------------------------------------2.4 Description de la méthode du Traitement des données --------------
4
2.4.1 Les statistiques descriptives-----------------------------------------------2.4.2 Analyse corrélationnelle -----------------------------------------------------2.4.3 Les tests statistiques ---------------------------------------------------------------2.4.4 Elaboration de barèmes du niveau de développement des qualités physiques----Conclusion
Bibliographie
5
INTRODUCTION
6
L’évolution du sport de haut niveau a engendré une très forte rationalisation de l’entrainement,
de la préparation et de la sélection des sportifs. L'approche scientifique dans le domaine sportif
en général a subi une réactualisation importante dans l'évolution des techniques et
particulièrement au niveau de la préparation physique.
La performance sportive est le résultat d’un entraînement complexe et elle est conditionnée par
une pluralité de facteurs spécifiques. Tous les facteurs déterminants de la performance doivent
être connus et intégrés dans le processus d’entraînement pour que la performance soit
maximale. Pour permettre aux jeunes sportifs de progresser dans leur discipline tout en
poursuivant des études normales, le lycée sportif de Draria accueille des élèves d’un niveau
sportif déjà confirmé. Pour offrir des conditions d’entrainement optimales aux sportifs, en
liaison avec les fédérations sportives, le lycée sportif a pour mission d’assure la formation et
la préparation de sportifs de haut niveau. Pour tous les sportifs sélectionnés au sein du lycée
sportif, le lycée sportif met également en œuvre le double projet consistant à concilier la
recherche de la performance sportive et la réussite scolaire.
Pendant très longtemps, la prédiction des jeunes talents a été effectuée de manière empirique,
en s’appuyant surtout sur les résultats précoces des jeunes pratiquants et sur « l’expérience »
des entraineurs. Selon CAZORLA. G et all.,(1984)1 la performance réalisée en compétition
n’est que la conséquence de l’état de forme ou de méforme dans lequel se trouve le sujet au
moment ou il la réalise, elle est trop aléatoire surtout lorsqu’elle est retenue comme élément
unique de prédiction sportive. Malheureusement la prédiction comme le précise aussi FAMOSE
(1991)2 peut difficilement se faire à partir de résultats précoces Il semble donc difficile de
prédire à l’avance la performance sportive future d’un jeune pratiquant en se fondant
uniquement sur ses résultats précoces. Pour engager les jeunes lutteurs dans la voie qui mène a
la haute performance, compte tenu de l’intensification des contraintes de l’entrainement de haut
1
G.CAZORLA, R.Montpetit, P.Prokop,J.P.Cervetti, de l’évaluation des nageurs de haut niveau…A la détection
des jeunes « talents »,évaluation de la valeur physique, travaux et recherches, INSEP, 1984
2
Jean pierre FAMOSE, « comment détecter », Memento de l’éducateur sportif, Paris, INSEP, 1991.
7
niveau, il faut les entourer de toutes les garanties nécessaires pour prétendre atteindre un haut
niveau de pratique.
Selon CAZORLA (1984)3, L’analyse de la performance ne peut conduire qu’à une
interprétation très peu informative de l’évolution des aptitudes du sportif. Si, en effet, comme
le précise l’auteur, la performance en constitue un des critères objectifs (ou subjectifs), elle n'est
en fait qu'une résultante. Elle ne peut que très indirectement nous renseigner sur les facteurs, et
leurs interactions, qui l'ont induite.
La structure « sport-études » constitue un moyen privilégié d’accès au plus haut niveau ayant
pour objectif principal, la formation et le perfectionnement des jeunes sportifs à haut potentiel.
La réussite ou l’échec d’un tel objectif ne dépend-t-il pas prioritairement du niveau des aptitudes
physiques et plus précisément du niveau de développement des qualités physiques des sportifs ?
Sur le plan conceptuel, quelles sont donc les composantes de la valeur physique à la lumière
des théories proposées par les différents auteurs ? Et quelles sont leurs définitions ?
A cet effet, les questions qui se posent à nous sont de savoir quelles sont donc les qualités
fondamentales à évaluer lors du choix des tests afin de sélectionner les plus pertinents dans
l’appréciation des différentes composantes de la valeur physique ?
L’objet de cette étude n’est pas de traiter en profondeur le problème de la prédiction des
performances de nos jeunes sportifs pratiquant la lutte au sein du lycée sportif, mais de montrer
en quoi l’évaluation des aptitudes physiques peut aider l’entraineur a mieux assurer le suivi de
ses athlètes. Par ailleurs, Il n’existe aucune valeur normative permettant de situer le niveau de
développement qualités physiques des jeunes sportifs. Le but de cette recherche est de saisir le
niveau de développement des qualités physiques générales des jeunes lutteurs du lycée Draria .
L’objectif de cette étude, est de développer une batterie de tests simples et validées selon la
littérature,
mesurant les qualités physiques comme la force, la puissance, l’endurance
musculaire et la condition cardiovasculaire (VO2max), afin d’établir un profil objectif des
facteurs de la valeur physique générale des jeunes lutteurs représentés au lycée sportif.
CAZORLA Georges, de l’évaluation en activité physique et sportive, Travaux et recherches en E.P.S, No7,
1984
3
8
CHAPITRE 1
Contexte théorique
9
1.1 Bref histoire de la lutte
Les activités physiques sont apparues très tôt dans l’histoire de l’humanité et Les activités
physiques de combat sont les plus représentées le plus tôt dans cette histoire. La lutte est un des
plus anciens exercices du corps dont nous ayons connaissance (lutte de l'ange contre Jacob). On
retrouve depuis l'aube de l'humanité des écrits et des dessins sur les activités physiques de
combat. Les récits et les représentations qu'elle a inspirés, prouvent qu'elle a connu un essor en
Grèce ancienne. Aucun sport n'est plus ancien ou plus largement pratiqué que la lutte, souvent
.Les origines de la lutte semblent se confondre avec l’apparition des premiers hommes sur la
terre." (PREZIOSI, JP., 1983)4.
La lutte, dont les origines remontent à la plus haute antiquité, est un sport qui s'est développé
depuis la fin du 19è siècle dans la plupart des pays du monde. La lutte est le plus ancien des
sports : on en trouve la trace, sous différentes formes dont certaines sont les ancêtres de la lutte
moderne, dans de nombreuses civilisations du passé. Le premier manuel technique de lutte a
été retrouvé, en Egypte sur un bas-relief d'une sépulture de la Vème dynastie (2470-2320 avant
JC). D'autres fresques ont été découvertes sur les tombeaux de Beni Hassan, ou de Séthi. Son
origine traditionnelle en fait un sport universel, riche de passion, de technique de tactique. Ce
sport est pratiqué dans le monde entier car non assujetti à des infrastructures et un équipement
technologique lourd;
J.P. PREZIOSI "Contribution à l'étude de l'aspect éducatif de la lutte en tant que Sport", Thèse de doctorat de
3è cycle soutenue le 22 Février 1983.
4
10
1.2 Evolution de la lutte
La lutte telle que pratiquée au cours de l’Antiquité a connu une évolution notable. La lutte, à
ses débuts, la lutte gréco-romaine est un sport professionnel, qui donne lieu à un spectacle prisé
par un nombreux public. Pratiquée dans l'Antiquité en Grèce aussi bien par les hommes que par
les femmes, elle fut interdite à ces dernières au XXe siècle par la Fédération internationale pour
diverses raisons, et ne réussit à renaître que grâce à des initiatives individuelles ou de clubs
indépendants.
Inscrite au programme des premiers jeux Olympiques en 1896, Le style gréco-romain était à la
fois le centre et l’événement principal des premiers Jeux Olympiques modernes en 1896, et était
si populaire qu’il a ouvert la voie à des styles émergents au 20ème siècle. Elle fut pourtant
menacée de disparaître du programme olympique puis finalement réintégré aux JO de Rio 2016
et Tokyo 2020, après une forte mobilisation du monde de la lutte dans le monde.
Pour ce qui est de la lutte féminine, son entrée au programme des Jeux Olympiques est plus
récente. La Fédération internationale (FILA) autorisa finalement sa pratique en clubs en 1975,
et lui accorde une reconnaissance officielle en 1983. La lutte féminine est donc officiellement
reconnue, permettant ainsi aux femmes de participer à des compétitions.
La commission internationale de lutte féminine, formée à Rome en 1984 (STROMBACH, P.,
1987)5 va permettre de réfléchir à la pratique notamment sur sa codification. Les deux styles
sont alors la lutte libre et la lutte gréco romaine ; Du fait du nombre insuffisant de combattantes
dans chaque catégorie pour les rencontres et les compétitions, cela va amener qu’un style unique
serait pratiqué, qu’on appela « lutte féminine » (BALLERY, G 1988)6. On est sur un style
proche de la lutte libre, avec des aménagements, prises interdites (double nelson), duré des
combats plus courtes que les garçons et temps de travail à terre abrégé. Cela étant justifié par
le fait que l’on pensait à ce moment que la lutte gréco romaine n’était pas adaptée aux femmes
et qu’elle nécessitait surtout de la force. Pourtant comme le souligne TOMOE (1993)7 à
5
STROMBACH Per, 75 ans de la FILA, Stockholm, Editions FILA, 1987.
BALLERY, G, lutte libre – lutte gréco romaine- la lutte féminine, Paris, revue EPS, n 209, 1988
7
TOMOE, arts martiaux et sports de combats au féminin, lutte féminine, la nouvelle donne, No5, 1993.
6
11
l’occasion des championnats du monde de 1992 « sur le plan de la lutte, elles n’ont rien à envier
aux garçons bien au contraire »
En 1985 et 1986 se déroulent les premières rencontres internationales féminines organisées par
la FILA. En 2004, la lutte féminine devient une discipline olympique lors des Jeux d'Athènes
2004. Cent ans après l’introduction de la lutte libre au programme olympique, la lutte mondiale
entra dans une nouvelle ère avec la reconnaissance de la lutte féminine comme discipline
olympique en 2004. Cette décision s’inscrit dans la politique du CIO visant à établir l’égalité
dans le sport. Elle légitima également les efforts de la FILA qui soutenait le développement de
la lutte féminine depuis la fin des années 80.
1.3 Définition de l’activité
La lutte est une activité physique et sportive faisant partie de la famille des sports de combat de
préhension (pas de coups). C'est un sport d'opposition directe (LAFON et RAY, 1977)8.
Elle est définie par PETROV (1984)9 comme étant « un combat opposant deux personnes corpsà corps et soumises à un règlement. Chacun des adversaires cherche à surmonter les résistances
de l’autre par des actions technico-tactiques complexes et en employant tout son potentiel
physique et psychique ».
La lutte est un Sport duel de combat et de préhension sur tout le corps dans un espace limité,
où deux individus s'affrontent. Elle se pratique à mains nues au cours duquel les adversaires se
mesurent au corps à corps. Un combat de lutte se déroule en deux périodes de trois minutes en
continu, assorties d’une pause de trente secondes, pendant laquelle les lutteurs peuvent recevoir
les conseils de leur entraîneur, se faire masser ou se désaltérer
La lutte est une discipline sportive et un sport de combat opposant deux athlètes qui ont pour
objectif de faire tomber leur adversaire et de tenter de l'immobiliser au sol, sur le dos, les deux
épaules touchant terre. Le problème fondamental: agir avec un corps qui est à la fois moyen
d'action et cible principale. L'objectif est de remporter le combat soit en faisant tomber
l'adversaire au sol et en maintenant ses deux épaules collées au tapis : c'est le tombé. La finalité
du combat est le tombé, le contact simultané des deux omoplates au sol pendant deux secondes.
Michel LAFON Daniel RAY Premiers pas en lutte” “démarche et contenu pour un cycle de 12 séances,
Fédération Française de la Lose, 1977
9
Petrov Rajko, Lutte libre et gréco-romaine, Éd. Fila, Lausanne, Fédération internationale de lutte amateur 1984
8
12
Il met immédiatement fin au combat et désigne le vainqueur, comme le KO en boxe ou l’ippon
en judo. Le tombé ne survenant pas systématiquement au cours d’un combat de lutte, ce dernier
étant limité dans le temps, c’est alors, le lutteur ayant marqué le plus de points qui remporte le
combat. En gréco-romaine, il faut compter huit points de plus que son adversaire, en lutte libre
ou en lutte féminine, il faut avoir dix points d’écart.
Si aucune de ces deux solutions ne se produit (tombé ou différence de points), on peut gagner
aux points à la fin du temps réglementaire du combat. En cas d’égalité, l’arbitre ordonne une
prolongation. Le lutteur qui marquera le premier point sera déclaré vainqueur. Si rien n’est
marqué, la décision des juges fait la différence.
Il y a également des interdictions sous peine de disqualification : les étranglements, les torsions
de bras ou des doigts, toucher les muqueuses comme les yeux.
Le combat est supervisé par un arbitre de tapis et deux arbitres debout au bord du tapis. Pendant
le combat, les deux adversaires peuvent utiliser un large éventail de techniques de projection et
de renversement en utilisant toutes les parties du corps. Une fois l'adversaire amené au sol, vous
pouvez utiliser de nombreuses techniques qui servent à amener (au cas où il ne l'est pas déjà)
l'adversaire dos au sol et ainsi terminer le match.
L’ensemble du combat se déroule essentiellement sur la surface centrale de lutte. Les lutteurs
n’ont pas le droit de sortir de la zone de passivité sous peine de concéder un point à leur
adversaire. L’arbitre se sert de ses repères pour juger de l’attitude des lutteurs. Il peut par
exemple sanctionner de passivité, c’est-à-dire de refus de combat, les lutteurs qui sont trop
souvent à proximité de cette zone. À noter que lorsque l’on démarre une action ou une attaque
dans cette zone de passivité et qu’on la finit à l’extérieur, priorité est donnée à l’attaquant.
13
EPRON (2008)10 décrit magistralement le combat de lutte : « Le corps à corps est un exercice
techniquement difficile à maîtriser, Les lutteurs s’affrontent mêlant mouvements et
déséquilibres des corps et des forces. Néanmoins, aux instants d’extrême intensité et d’actions
rapides s’opposent des moments où règnent lenteur et immobilité, lorsque les forces s’égalent
ou que les protagonistes s’observent ».
L’objectif de tout combattant est de gagner, c’est-à-dire de transformer le rapport de force au
départ égalitaire, en sa faveur. Selon TERRISSE, A. (1991) « Dans tous les cas, la stratégie est
de provoquer une faille dans le système défensif de l’autre […] tout en sachant que cette
intention est réciproque.
Selon HARDY (2019)11, spécialiste en préparation physique, La lutte exige une endurance
puissante. Les lutteurs de tous niveaux ont besoin de force et d'endurance musculaire lorsqu'ils
montent sur le tapis. Un lutteur doit avoir un programme d'haltérophilie efficace à la fois
pendant l'entraînement et hors saison. La conception du programme devrait favoriser la force
fonctionnelle qui améliore la capacité d'un lutteur à saisir et à lancer son adversaire.
La dimension physique et tactique est incontournable. Un bon lutteur doit être souple (travail
de prévention sur les chaînes musculaires du cou), maîtriser les mouvements d'haltérophilie
(notamment pour les arrachés et les projections), mais aussi être un bon gymnaste. Pour
MOURIER (directeur de la performance auprès des équipes de France de lutte) toutes les
Aurélie Épron. La lutte bretonne, laboratoire de la tradition. Hopala ! La Bretagne au monde, 2008,
Gabrielle Hardy, Le meilleur programme d'haltérophilie pour un lutteur ; 2019,
https://fr.offroadhealth.com/the-best-weight-lifting-program-for-a-wrestler
10
11
14
filières énergétiques (anaérobie alactique, anaérobie lactique, aérobie) sont utilisées dans cette
discipline. Un combat, c'est 2 fois 3 minutes avec une période de repos de 30 secondes, mais
sur une journée de compétition, les lutteurs sont amenés à effectuer entre 5 et 6 combats.
Il existe un très grand nombre de variétés de styles de combats et la lutte possède de nombreuses
variantes traditionnelles (la plus connue des luttes traditionnelles, le sumo). Dans la lutte libre
se côtoient des centaines de techniques de déséquilibre, de projection, de renversement et de
contrôle, dérivées des différents styles de lutte traditionnelle et internationale (la lutte grécoromaine par exemple) présents dans le monde entier.
Plusieurs écoles sont nées avec des différences technico-tactiques marquées et facilement
distinguables au cours du combat. Mais quel que soit le style, la lutte est tout d’abord un sport
de combat au corps à corps. On peut cependant en distinguer trois principales, trois styles
olympiques :
1
La lutte gréco-romaine,
2
La lutte libre,
3
La lutte féminine.
1.3.1 La lutte gréco-romaine
La lutte gréco-romaine fut le premier style à figurer au programme des Jeux Olympiques
modernes d’Athènes en 1896. Forme traditionnelle de lutte, elle reste un des piliers de
l’olympisme et est certainement le style le plus connu ; La lutte gréco-romaine limite les prises
à la partie supérieure du corps. Aujourd’hui dominées par la Fédération de Russie, les lutteurs
ne peuvent attaquer qu'avec leurs bras et le haut de leur corps et ils ne peuvent maintenir que
ces parties-là du corps de leurs adversaires. Elle ne se pratique que sur le haut du corps, le
règlement ne permettant que les actions au-dessus de la ceinture. Cette règle cruciale a une
incidence sur la position de nos lutteurs, qui ont donc une attitude plutôt haute. Les lutteurs
n’ayant pas à se protéger d’attaques sur les jambes, la garde est donc plutôt haute. Ils se tiennent
beaucoup plus droit que les lutteurs libres qui doivent eux protéger leurs jambes.
1.3.2 La lutte libre
La lutte libre est la plus pratiquée dans le monde. Elle fait son entrée au programme olympique
des jeux modernes en 1904 à Saint Louis. Tout comme la lutte gréco-romaine, elle compte
désormais parmi les grandes disciplines des Jeux Olympiques. Comme son nom l’indique, elle
15
se pratique sur tout le corps et permet, à l’inverse de la lutte gréco-romaine, toutes formes
d’attaques sur les jambes. La lutte libre est style de lutte où les lutteurs sont autorisés à utiliser
les bras, les jambes et le reste du corps et à se saisir au-dessus et en dessous de la ceinture. Les
lutteurs libres ont plus de possibilités d’attaques, puisqu’ils peuvent attaquer le bas du corps de
l’adversaire, en se servant aussi bien de leurs bras que de leurs jambes.
La lutte libre se caractérise donc par une garde basse, à mi-distance voire à distance. Les prises
sont en nombre presque illimité à condition de ne pas être dangereuses et peuvent être
appliquées à n'importe quelle partie du corps. La lutte libre est désormais le style le plus
populaire de lutte et réunit davantage de pays participants que la lutte gréco-romaine lors des
championnats du monde. Si les lutteurs gréco-romains sont plus forts sur le haut du corps qui
est fortement sollicité, Les lutteurs libres ont en général un cardio plus développé car ils
défendent le bas de leur corps.
1.3.3 La lutte féminine
Les femmes pratiquaient la lutte dès la Grèce antique (femmes spartiates), rapportée par
Plutarque. Toutefois, il fallut attendre les années 70 pour voir les lutteuses pratiquer une lutte
sportive. Longtemps considérée comme une discipline masculine par excellence, la lutte n’est
plus l’apanage des hommes.
La commission internationale de lutte féminine, formée à Rome en 1984 (STROMBACH, P.,
1987)12 va permettre de réfléchir à la pratique notamment sur sa codification. Les deux styles
sont alors la lutte libre et la lutte gréco romaine ; Du fait du nombre insuffisant de combattantes
dans chaque catégorie pour les rencontres et les compétitions, cela va amener qu’un style unique
serait pratiqué, qu’on appela « lutte féminine » (BALLERY, G 1988)13. On est sur un style
proche de la lutte libre, avec des aménagements, prises interdites (double nelson), duré des
combats plus courtes que les garçons et temps de travail à terre abrégé.
La lutte féminine est un sport de combat qui oppose deux compétitrices cherchant à obtenir le
contrôle de leur adversaire par le biais de techniques de projection, d’accrochage, de crocs en
jambes et de clés. Similaire à la lutte libre, la lutte féminine permet la saisie des jambes dans
l’exécution de toutes les prises dont le but ultime est d’amener les épaules de l’adversaire au
12
13
Opus cité, STROMBACH Per, 75 ans de la FILA, 1987.
BALLERY, G, lutte libre – lutte gréco romaine- la lutte féminine, Paris, revue EPS, n 209, 1988
16
tapis. Si une lutteuse y parvient, le match est interrompu et la victoire « par tombé » est
prononcée. Sinon, le match se poursuit jusqu’à la fin du temps réglementaire et les points
marqués servent à désigner la gagnante.
La lutte féminine est semblable à la lutte libre (qui est uniquement masculine), mais interdit les
clefs doubles, considérées comme dangereuses pour les femmes. La différence se fait sur une
prise au sol qui est interdite aux lutteuses, la double clé au sol (double Nelson). C’est une vieille
règle qui a été instaurée pour « protéger l’intégrité » des lutteuses. Cela étant justifié par le fait
que l’on pensait à ce moment que la lutte gréco romaine n’était pas adaptée aux femmes et
qu’elle nécessitait surtout de la force. Pourtant comme le souligne TOMOE (1993)14 à
l’occasion des championnats du monde de 1992 « sur le plan de la lutte, elles n’ont rien à envier
aux garçons bien au contraire » .Cette idée de protection de la lutteuse est remise en question
par certaines lutteuses qui considèrent que c’est là une vision dépassée et qu’elles sont aussi
forte physiquement et qu’elles peuvent donc résister à n’importe quelle technique. Elles
considèrent aussi non justifiée que les hommes puissent s’exprimer dans deux styles et les
femmes seulement dans un.
La lutte pratiquée par des femmes demeure donc toujours en tension entre acceptation,
ouverture mais aussi assignation, contrôle et soumission à l’ordre sportif et à ses hiérarchies
masculines (JOMAND G., 2020)15.
1.4 Le sujet
Nous avons tout au long de notre formation, perçu l’importance de l’évaluation de l’athlète de
haut niveau. L’évaluation sert à informer le sportif sur la qualité de ses performances, sur son
évolution vers l’objectif fixée, mais elle est aussi nécessaire à l’entraineur qui veut s’informer
sur la valeur de son entrainement et les effets de son programme. Il est important que
l’entraineur puisse avoir une idée claire de la progression et des acquis de ses athlètes afin
d'adapter son entrainement en conséquence.
. Les sections sportives scolaires donnent au jeune sportif la possibilité d'atteindre un haut
niveau de pratique et permettent de concilier études et pratiques sportives renforcées. La section
Opus cité, TOMOE, arts martiaux et sport de combats au féminin, 1993.
Guillaume JOMAND. Féminisation de la lutte sportive (1971- début XXIème siècle) : pratique,
représentations et institutions. Sciences de l'Homme et Société. Université Claude Bernard Lyon 1, 2020
14
15
17
Sportive, anciennement dénommée "Sport-études" est
une formation qui concilie
enseignement scolaire et entraînement sportif soutenu avec un club. En effet le Sport-Études
permet de développer des athlètes plus rapidement. Un athlète ayant évolué en sports-études est
en moyenne plus avancé au niveau technique, tactique et physique d’un à deux ans
comparativement à un athlète de compétition n’ayant pas fait le sport-études.
Je me fixer donc comme objectif pour cette étude, d’évaluer l’état de l’aptitude physique de
ceux qui devraient être l’élite sportive de demain. Consciente de la nécessité d’une sélection
fondée sur des critères plus rigoureux que la simple performance en compétition, notre objectif
est de mener les investigations nécessaires, pour étudier et mettre en place un système
d’évaluation permettant à court terme de mieux choisir les candidats aux sections sport-études
Notre premier objectif est d’avoir un reflet de l’état de développement des capacités physiques
qui se situe en amont du programme d’entrainement. Ce type d’évaluation sert alors à situer le
sujet dans ses points forts et ses points faibles. Notre second objectif est d’assurer le « suivi de
l’entrainement », en ce sens qu’elles se proposent de faire un inventaire de compétences
acquises (un bilan) après un cycle d’entrainement. Concrètement, nous nous proposons, à
travers notre étude, de nous pencher sur la préparation physique des lutteurs, et de contribuer
par une analyse méthodique, à la mise en place d’instruments de mesures rigoureux.
1.5 Cadre théorique
1.5.1 Le concept de préparation physique
La préparation physique est un des concepts spécifiques de la pratique sportive. Il n’est pas de
domaine ou la notion de préparation physique se soit implantée avec autant de faveur qu’en
athlétisme, en football et en particulier dans les sports de combats.
Le succès de Préparation physique n’est plus à démontrer. La préparation physique et la
performance sportive vont ensemble. Partie intégrante de la préparation sportive, la préparation
physique doit s’articuler avec la dimension spécifique de l’entraînement (AUBERT, 2000)16.
La préparation physique dans le cadre du sport de haut niveau, peut être définie comme
AUBERT Fréderic, Approches athlétiques de la Préparation Physique Colloque formation continue –
TOURS- Nord, 2002.
16
18
l’ensemble des opérations visant l’optimisation des capacités motrices nécessaires à
l’accomplissement d’une performance et à sa réitération dans le temps ( KRANTZ, 2012)17
« Qu’est-ce que la préparation physique ? » Le concept de préparation physique a souvent prêté
à confusion, car il est en réalité mal cerné. Il se limite souvent à la phase initiale de
l’entrainement, quand il n’est pas conçu comme une activité que l’on aborde dans la phase de
transition que l’on interpose entre des périodes de travail. Comme le souligne PRADET
(1996)18, « la préparation physique, ce peut être aussi cela, mais c’est tellement plus que cela ».
La définition qu’en donne l’auteur nous explique que la préparation physique est avant tout un
processus intégré et permanent, présent à tous les moments, à toutes les périodes de
l’entraînement sportif. Elle est présentée comme une
permanence
du
processus
d’entraînement, centrée sur le développement et l’entretien constant des qualités physiques du
sportif.
Selon FILLIARD (1995)19, un ensemble d’éléments complexes à identifier caractérise chaque
performance sportive. Parmi ceux-ci, on peut citer les capacités physiques générales qui font
partie de la valeur physique de l’individu. Par ailleurs, il convient de rappeler que selon de
nombreux auteurs que les qualités physiques et physiologiques de l’athlète servent de base au
développement de toutes les capacités motrices. Cependant, les diverses qualités physiques et
physiologiques qui sous-tendent une performance sportive ne se manifestent pas toutes avec la
même importance dans chaque sport.
Toute activité sportive se développe explicitement ou implicitement en faisant appel aux
qualités physiques générales. Il s’agit en permanence de maintenir un niveau physique optimal.
Du fait des exigences du sport de Haut niveau, La puissance et la vitesse sont les qualités
centrales. Cela explique pourquoi la préparation physique est presque exclusivement
préoccupée par le développement des qualités physiques, que l’on désigne dans la littérature
« les facteurs conditionnels et coordinatifs de la performance » selon WEINECK ( 1997). De
même toujours selon WEINECK (1997), Les méthodes d’entrainement considérées comme
efficaces comprennent une proportion du temps de travail plus ou moins importante consacrée
à l’amélioration des qualités physiques générales, celles-ci étant considérées comme une base
indispensable sur laquelle la préparation sportive doit s’appuyer.
Idem, Approches athlétiques de la Préparation Physique, 2002
PRADET Michel, La préparation physique, collection entrainement, Paris, INSEP, 1996
19
Jean Robert FILLIARD, « tables de cotation de la valeur physique », garçons et filles 10-22ans, INSEP, 1995
17
18
19
Cependant, les diverses qualités physiques et physiologiques qui sous-tendent une performance
sportive ne se manifestent pas toutes avec la même importance dans chaque sport.
Le développement de ces aptitudes physiques est appelé souvent « entrainement de la condition
physique », il joue un rôle important non seulement pour le sport de haut niveau, mais aussi
pour la prévention des risques d’accidents causés par une pratique inconsidérée du sport de
compétition. Le développement d’une seule aptitude même la plus spécifique, ne suffit pas à
augmenter la performance sportive, il faut qu’un ensemble d’aptitudes physiques nécessaires à
la discipline sportive en question soient développées harmonieusement.
La préparation physique spécifique développe uniquement les qualités physiques entrant en jeu
dans la performance sportive. Posséder une qualité doit aussi servir à l'exprimer dans sa
performance sportive. On parlera de notion de transfert. Cette qualité est donc dotée d'un
caractère transférable et opérationnel, qui va faciliter l'acquisition et la qualité des
apprentissages moteurs auxquels sera soumis l'individu qui en est détenteur ( PRADET, 2001)20
quelle que soit l’activité sportive qu’il pratique, le sportif est obligé de passer par une
préparation physique s’il veut être efficace. Sur elles seront construites d’autres qualités plus
ou moins spécifiques selon la spécialité sportive. Il faut noter qu’à haut niveau, à technique
égale, c’est le niveau de la valeur physique générale qui permettra très souvent au sportif de
faire la différence. L’augmentation des capacités d’endurance (endurance capacité et endurance
puissance) par exemple est un facteur fondamental de l’amélioration de la performance. En
effet la véritable technique, ou la véritable adresse, c’est elle qui se manifeste encore lorsque le
sportif est fatigué par les efforts. Il faut qu’il reste efficace jusqu’à la fin de la compétition
PRADET (1996) propose une classification de ces qualités selon trois grands secteurs, à
la fois distincts et complémentaires, et qui semblent selon l’auteur ,couvrir tout le champ de
la motricité: La puissance, L’endurance, et l’adresse.
Un sportif de haut niveau c’est quoi ? Avant tout une harmonisation de ces qualités physiques.
La puissance, qui est la faculté d’exprimer des efforts de la plus grande intensité possible
L’endurance, qui est la faculté d’exprimer des efforts de durée importante, quelle que soit
l’intensité à laquelle ils s’effectuent ;
L’adresse, qui est la faculté d’exprimer des efforts avec une efficacité maximale.
20
Michel PRADET, Le concept de préparation physique, staps.nantes, 2001.
20
1.5.2 L’évaluation de la valeur physique
L’évaluation de la valeur physique par des tests de terrain est aujourd’hui classique. Dans de
nombreuses disciplines sportives, la relation existant entre la performance et les tests mesurant
l’efficience des sujets au niveau des facteurs de vitesse, force explosive, endurance, etc. est un
fait bien établi. La détection précoce des talents qui nécessite la mise en place d’un programme
d’évaluation est
une préoccupation majeure dans tous les sports. La mise en place d'une
détection précoce est aujourd'hui un impératif. Pratiquement inexistence dans notre pays, elle
est pourtant une des garanties de l’obtention ultérieure de haut niveau. La haute performance
fluctue à cause de l’absence de dépistage du talent sportif et d’un programme intégré favorisant
le développement de l’athlète. C'est pourquoi la détection s'inscrit dans une procédure
longitudinale ponctuée périodiquement d'évaluations de contrôle alors que le plus souvent, une
seule opération de sélection s'avère suffisante ( CAZORLA et ROHR, 1985).
Pour évaluer la forme sportive, l’entraineur dispose des résultats de l’athlète, des tests
spécifiques et des informations diverses provenant de son observation au cours des séances de
préparation (BARAPON et SZCESNY, 1995). La batterie de tests que nous proposons
permettra l’établissement d’une photographie objective du niveau des qualités de la valeur
physique générale dans une spécialité sportive et permettra d’établir le profil d’un sportif (de
haut niveau ou de moindre niveau) dans la spécialité considérée.
En définitive, les résultats des tests de contrôle de la préparation physique générale, joints à
ceux de tests spécifiques, expriment de manière plus complète et plus précise la forme sportive
de l’athlète que ne le ferait une appréciation subjective et non quantifiée ; Cependant, la
performance sportive en situation de compétition est souvent quelque chose qu’il est difficile
de mesurer de manière objective. C’est particulièrement vrai pour les disciplines impliquant la
réalisation de tâches motrices dites "ouvertes", comme c’est le cas pour la majorité des sports
de combats et des sports collectifs (CLEMENT. C., 2019)21.
1.5.3 L’évaluation des qualités physiques
21
CLEMENT Cherry, Réflexion sur les concepts de spécificité et d’entrainement fonctionnel, revue Sciences du
sport, 2019
21
1.5.3.1 Evaluation de la qualité de vitesse
La vitesse d’un mouvement résulte de la rapidité à contracter et à relâcher les différents groupes
musculaires impliqués pour réaliser le plus de gestes possible dans un temps donné. Elle est
tributaire du nombre de fibres à contractions rapide et du pouvoir de mobilisation de l’énergie
anaérobie alactique. Le processus anaérobie alactique permet de fournir l’énergie nécessaire
aux exercices courts et intenses. L’ATP et la PCr constituent les sources énergétiques
principales de ce type d’exercices. Le but est d’entrainer les muscles à fournir des efforts brefs
et maximums.
La vitesse de réaction est fortement liée à la maîtrise tactique (pour réagir aux signaux
provenant de l’adversaire, il faut les percevoir …).La vitesse d’exécution est indispensable
dans la réalisation de la technique de lutte, elle est fortement liée à la maîtrise technique
La vitesse est une qualité majeure si l’on aborde cette qualité en tant que « performance » La
vitesse est devenue la qualité primordiale de l’athlète et cela quelle que soit la discipline
pratiquée. C'est une qualité complexe, car dans les activités sportives elle est toujours liée à
d'autres capacités comme la force et la technique ( FRANCK, 2016).
Dans un sport comme la lutte il s’agit d’améliorer la vitesse d’exécution des mouvements
spécifiques au sport et accessoirement anticiper ou réagir face à un adversaire. Vitesses de
réaction et d’exécution contribuent à l’efficacité de la réalisation des combinaisons technicotactique. La vitesse de réaction est fortement liée à la maîtrise tactique (pour réagir aux signaux
provenant de l’adversaire, il faut les percevoir …). La vitesse d’exécution est indispensable
dans la réalisation de la technique de lutte, elle est fortement liée à la maîtrise technique
1.5.3.1 Evaluation de la qualité de vitesse
1.5.3.2 Evaluation de la qualité de force
Le jeune lutteur doit développer une musculature souple mais puissante qui lui permettra
d’effectuer des mouvements rapides avec agilité. La force s’exprime dans toutes les phases du
combat, pour vaincre la résistance de l’adversaire (dans la réalisation des formes de corps, pour
imposer un contrôle, …) ou pour s’opposer aux actions de l’adversaire (actions de défense). En
lutte, l’ensemble des régimes de contraction musculaire est utilisé : réalisation de techniques,
… (Contractions concentriques); résistance aux actions de l’adversaire, … (contractions
excentriques); blocages, … (contractions isométriques).
22
Les impulsions et les mouvements explosifs des membres inférieurs sont le plus souvent
évalués par des détentes verticales (Sargent test) ou horizontales (saut en longueur sans élan,
penta bond). Les impulsions des membres supérieurs sont appréciées par un lancer à deux mains
d’une médecine Ball ou un lancer de balle lestée a un bras
La force explosive des membres inférieurs est l’aptitude à utiliser la force musculaire des
jambes par des efforts très brefs et intenses. La quantité d’énergie est requise pour une très
courte période de temps et exige des « explosions » maximum de force musculaire des membres
inférieurs. Les épreuves de courses sur 30m et la détente verticale répondent au souci d’évaluer
respectivement la force explosive et la vélocité (force de sprint) et la force des jambes (force de
saut). Ces qualités dépendent sous l’aspect énergétique à la « puissance anaérobie alactique »
qui caractérise les sports à effort maximaux de courte durée.
Pour les sports de combat, un élément-clé est le développement de la plus grande puissance
possible. Pour développer une puissance maximale, il faut générer la plus grande force possible
avec la plus grande vitesse possible.
Pour l’évaluation de la puissance anaérobie alactique, le test de saut vertical est le plus valide,
le mieux codifié et vérifié. La détente est une qualité fondamentale pour une multitude de
disciplines, dont la composante explosive est un déterminant essentiel de la performance. Lewis
a proposé un nomogramme permettent de calculer la puissance du sujet par la combinaison de
la détente verticale et le poids corporel. La lecture du nomogramme nous donne directement
une estimation de la puissance.
23
Nomogramme de Lewis pour déterminer la puissance anaérobie alactique d’après le score du
saut vertical et le poids du sujet. On peut aussi appliquer la formule : Puissance (kgm/s) = √4.9
x poids (kg) x √hauteur saut en m.
Quant à la force explosive des membres supérieurs, elle est l’aptitude à utiliser la force
musculaire de la partie supérieure du corps pour des efforts très brefs et intenses. Cette
amplitude sollicite surtout les muscles de la ceinture scapulaire et des membres supérieurs, et
exige des « explosions » maximaux de force pour propulser son propre corps ou des objets.
L’explosivité s’exprime pour la lutte à soulever une charge ou un adversaire
Enfin pour la force explosive et la coordination, des tests de multi sauts ou les tests d’impulsion
sont selon PETIT (1991)22
susceptibles de rendre compte de l’évolution des qualités
musculaires du pratiquant et de l’impact d’un programme de mise en condition physique.
1.5.3.1 Evaluation de la qualité de vitesse
1.5.3.2 Evaluation de la qualité de force
4
1.5.3.3 Evaluation de la Force endurance
1.5.3..3 Evaluation de la Force endurance
22
Gérard PETIT, l’évaluation physiologique du pratiquant, Memento de l’éducateur sportif, Paris, INSEP, 1991
24
La définition de la force endurance est la capacité qu'a l'organisme pour résister à la fatigue sur
un effort de longue durée. Selon l'intensité les entrainements de force endurance peuvent être à
dominante aérobie, anaérobie ou mixte.
La force endurance des bras peut être évaluée par le test de tractions à la barre fixe.
La force endurance du tronc est évaluée par l’épreuve du « sit ups » (abdominaux). La force du
tronc représente l’aptitude des muscles abdominaux et lombaires à supporter une partie du corps
en exerçant une force de manière répétitive ou continue pendant une période de temps donnée
(force endurance régionale). Elle met en évidence l’aptitude à résister à la fatigue et exige
l’utilisation maximum de la force des muscles abdominaux et lombaires pour déplacer une
partie du Corps aussi longtemps que possible
Les abdominaux travaillent en tant que muscles synergiques ou stabilisateurs dans pratiquement
tous les mouvements du corps. Les abdominaux sont essentiellement des muscles de soutien.
Quant à la forme physique les abdominaux sont bien plus qu’un miroir, indiquant un degré de
préparation, une indication sur l’efficacité de l’entrainement.
1.5.3.1 Evaluation de la qualité de vitesse
1.5.3.2 Evaluation de la qualité de force
5
1.5.3.3 Evaluation de la Force endurance
6
1.5.3.4 Evaluation de la souplesse
1.5.3.4 Evaluation de la souplesse
La souplesse est définie comme « la capacité maximale d’amplitude de mouvement d’une ou
plusieurs articulations et d’une ou de plusieurs chaînes musculaires ». La souplesse correspond
à la flexibilité d’un muscle, d’une articulation et détermine l’amplitude à donner à un
mouvement. Les qualités de souplesse d’un lutteur contribuent largement à ses performances et
assure une protection efficace contre les accidents musculo - tendineux et articulaires ; Elle
permet au lutteur, une plus grande amplitude dans ses mouvements donc une plus grande
efficacité dans le travail technique et physique, et ceci tant dans les actions offensives que
défensives. C’est donc un facteur déterminant dans l’évolution du lutteur.
1.5.3.1 Evaluation de la qualité de vitesse
1.5.3.2 Evaluation de la qualité de force
25
7
1.5.3.3 Evaluation de la Force endurance
8
1.5.3.4 Evaluation de la souplesse
9
1.5.3.5 Evaluation de l’endurance
10
Evaluation de l’endurance
Les combats en lutte (enchaînement d’efforts d’intensité et de durée variables pendant plusieurs
minutes), demandent un niveau important de l’endurance. Nous pouvons différencier
l’endurance générale indépendante du sport pratiqué et l’endurance spécifique. L’endurance
spécifique en lutte peut être définie comme la faculté de produire et de maintenir, pendant la
durée du combat, l'intensité la plus élevée possible et de la reproduire à chaque combat tout au
long de la compétition.
L’endurance cardio respiratoire c’est l’aptitude à réaliser un exercice physique pendant une
période de temps relativement longue et sollicite fortement le système cardio vasculaire. Elle
exprime la possibilité de poursuivre le plus longtemps possible un effort musculaire généralisée
dans les conditions aérobies.
En lutte, les combats eux même (enchaînement d’efforts d’intensité et de durée variables
pendant plusieurs minutes), mais aussi la récupération entre les combats, la récupération
pendant et entre les entraînements (donc la tolérance à des charges de travail supérieures), les
pertes de poids avant la compétition, demandent un niveau important de l’endurance.
Nous allons à présent dans le chapitre suivant, définir les techniques d’investigations et la
méthodologie de recherche qui permettront d’atteindre nos objectifs.
26
CHAPITRE 2
Cadre méthodologique
27
2.1 Objectifs de la recherche
- Déterminer les facteurs de la performance en lutte sur la base des données de la littérature
- Mettre à la disposition de l’entraineur un outil supplémentaire, fiable, lui permettant d’évaluer
certaines qualités physiques générales de ses athlètes. Il s’agira selon CAZORLA et all.
(1984)23, d’élaborer des tests simples permettant de classer les individus entre eux
indépendamment d’un acquis technique
- Construction de profils synthèses établis à partir de l’élaboration de barèmes qui mettent en
évidence des informations sur les forces et les faiblesses de chaque lutteur dans les différentes
composantes de ses performances physiques. La transcription sous forme de profil permet
d’orienter et de préciser l’entrainement.
- Aider à détecter et sélectionner les sujets à fortes potentialités, ceux qui seront les plus aptes
à exceller assez rapidement à un haut niveau en lutte
Ainsi, les batteries de tests et les normes ou barèmes que nous comptons réaliser sur la base
des résultats obtenus sur nos lutteurs pourront immédiatement permettre aux entraineurs et
aux sportifs eux-mêmes, d'établir un profil permettant d'objectiver les points faibles et les points
forts de chaque sportif qui veut mieux se connaître pour mieux s'entraîner.
Une remarque cependant s’impose, si les tests conviennent particulièrement bien à la mesure
des aspects quantitatifs de la performance (performance ou interviennent le mètre et le
chronomètre), la situation est plus difficile dans les sports d’opposition duelle tels que la lutte
ou le judo. Ils ne permettent pas une approche aussi satisfaisante pour les sports de combats ou
l’on rencontre une forte incertitude, liée au comportement d’adversaire car comme le décrit
DURAND (1991)24 la performance dans ce cas réalisée par un sportif n’est pas une performance
absolue, elle est le résultat d’une interaction avec un adversaire et dépend donc du niveau et des
caractéristiques de cet adversaire. L’entraineur doit en tenir compte, il doit pour pallier cette
limite recourir à des procédures d’observation systématique pendant les entrainements et les
23
Opus cité, G.CAZORLA, R.Montpetit, P.Prokop,J.P.Cervetti, de l’évaluation des nageurs de haut niveau…A la
détection des jeunes « talents », 1984.
24
DURAND Marc, comment sélectionner, memento de l’éducateur sportif, 2e degré, qualités physiques et
sport, 1991
28
compétitions. Dans tous les cas précise DURAND (1991), il doit avoir une connaissance très
approfondie de sa spécialité sportive et de l’ensemble des sportifs sur lesquels s’opère son
choix.
2.2 Hypothèses de recherche
Indépendamment des capacités techniques, que seul l’entraineur peut juger, nous émettons les
hypothèses suivantes :
H1 : nous supposons que le niveau de performance susceptible d’être atteint par un pratiquant
dépend du niveau de développement de ses qualités physiques.
H2 : nous supposons que les résultats aux tests peuvent permettre de discriminer les jeunes
pratiquants sur leur valeur physique générale et aider à détecter les sujets à fortes potentialités,
Afin d’apprécier le niveau de la valeur physique, une batterie de testss de terrain que nous
allons utiliser avec les élèves du lycée sportif de Draria. Les épreuves composant cette batterie
ont été choisies parmi celles qui apportent des renseignements sur le niveau des qualités
physiques générales et les caractéristiques physiques (mesures biométriques). Ces tests vont
servir à l’évaluation de l’aptitude motrice des sujets, et pour établir le profil de la valeur
physique des athlètes et estimer leurs progrès.
2.3 Moyens et méthodes de la recherche
2.3.1 Les tests biométrique :
Pour saisir le niveau de développement des qualités physiques, les épreuves suivantes ont donc
été choisies.
11
Variables morphologiques: Taille, poids et % de graisse
De nos jours, Il est évident que le haut niveau est réservé à une catégorie d’athlètes ayant des
caractéristiques morphologiques spécifiques à leurs disciplines. Les caractéristiques
morphologiques principales (taille, poids et % de graisse) sont évaluées de manière
systématique chez tous les sportifs.
La taille est un atout important dans de nombreux sports et peut être parfois un déterminant
essentiel de la performance sportive.
29
Le poids est l’un des premiers indicateurs de l’état de forme ou de méforme du sportif. Il est
légitime de penser que tout surpoids est incompatible avec un athlète capable de performance
physique, et en particulier dans tous les sports exigeant un déplacement du corps ou des efforts
de plus ou moins longue durée.
Dans la plupart des sports de combat la notion de catégories de poids a été développée afin
d’assurer un minimum d’équité en compétition. Dans ce cas, la gestion du poids pour se
retrouver dans la bonne catégorie est déterminante pour la performance finale
Pour mieux appréhender la forme L’analyse de la de la mesure des plis cutanés permet par
contre donc d’affiner le résultat et de proposer un commentaire plus pertinent. Les athlètes
connaissent généralement leurs poids de « forme », et l’évaluation de leur pourcentage de
graisse sera déterminante.
2.3.2 Les tests physiques
2.3.2.1 Evaluation des qualités de vitesse
A - Vitesse de déplacement, vitesse cyclique « vitesse étalon » : Course de vitesse
individuelle de 30 mètres départ debout (1 essai ou 2 essai facultatif après repos passif de 5
mn).
B - Vitesse et coordination : Course navette de 10 fois 5 mètres départ debout (1 essai, temps
enregistrée en 1/100 de seconde. Un second essai peut être accordé après un repos passif de 5
mn). Dans cette épreuve, la vitesse de course est perturbée par le changement de direction qui
impose un freinage, un blocage et redémarrage de course. Pose obligatoire d’un pied sur ou audelà de la ligne des 5m pour changer de sens.
30
Variante au 10x5m : Vitesse, coordination et endurance : Course navette de 5 x 18 mètres
2.3.2.2 Evaluation des qualités de Force
A - Force explosive des jambes, « puissance anaérobie alactique » : Saut vertical (saut
ABALAKOV, 3 essai consécutifs). La détente exprime la force explosive et l’utilisation de
l’énergie élastique du muscle.
La hauteur d’un saut n’est un indice de puissance que si l’on tient compte du poids déplacé.
Estimation de la puissance en kgm/s : P (kgm/s) = Racine carré 4,9 x poids du corps (kg) x
racines carré hauteur du saut (m)
B- Force explosive des bras : Lancer de 3 kg assis
- Protocole du Lancer de 3 kg assis : bras fléchis adossé à un pilier (but de hand-ball par
exemple) et non à un mur pour permettre de mieux « armer » le lancer grâce au recul des coudes.
Lancer par extension des bras selon une direction réalisant un angle de 45°, les genoux sont
fléchis (3 essai consécutifs).
31
L’épreuve de lancer de médecine Ball met en évidence la force de pulsion des membres
supérieurs, de la ceinture scapulaire et du tronc. La force de pulsion est une qualité déterminante
pour de nombreux sports.
C - Force explosive (puissance) et coordination : Le quintuple saut en longueur départ pieds
joints (3 essais non consécutifs). L’enchainement de quatre bonds avant de réaliser un saut en
longueur met en jeu la force explosive, l’utilisation de l’énergie élastique musculaire et
l’aptitude à coordonner alternativement les membres supérieurs et les membres inférieurs.
Au cours de l’échauffement, pratiquer quelques séries de foulées bondissantes préparatoires à
cette épreuve.
2.3.2.3 Evaluation de la Force endurance
A- Tractions à la barre fixe, nombre max de traction, en portant le menton à la barre à chaque
traction
32
Pendant les tractions, travaillez uniquement avec les bras. Le reste du corps doit rester
immobile. Au cours de la traction vers le haut, conserver une position stable, ne pas balancez
sur les côtés et évitez les secousses. Mains en supination (paumes vers soi), ou en pronation
(paumes vers l’avant) ? Il est conseillé la pronation ;
Remarque : Les Marines femmes échappent aux tractions. Le corps d'élite de l'armée
américaine a décidé de reporter l'obligation de passer cette épreuve au cours du test d'aptitude.
Au lieu de quoi les femmes pourront choisir leur épreuve: trois tractions ou une traction bloquée
15 secondes le menton au-dessus de la barre. Les trois tractions minimum -huit pour un score
maximum, contre 20 pour les hommes- devaient devenir obligatoires en 2014.
B- Force endurance du tronc : épreuve de « Sit-ups ».Cette épreuve consiste à réaliser le plus
grand nombre d’abdominaux en une minute.
2.3.2.4 Evaluation de la souplesse
- Flexion du dos (La fermeture tronc jambe) : Test de souplesse du rachis et des membres
inférieurs :
Ce test de souplesse est un test physique qui permet de mesurer la flexibilité du dos et mesure
la souplesse tronc-jambes. Valider un niveau minimum de souplesse de flexion.
33
Debout (sans chaussures) sur un banc suédois, le sujet penche le tronc vers l’avant et tend les
bras aussi loin que possible vers le bas, le long du mètre. Descendre le plus bas possible en
maintenant les jambes tendues,
Dos étiré, en allongement, tête dans le prolongement.
L’entraineur s’assure que les jambes soient bien tendues (Une légère flexion des genoux met
fin à l’exercice) et note le point atteint sur l’échelle.
Evaluation :
Niveau A: Filles: -3 cm à +5 cm / Garçons: -11 cm à 0 cm
Niveau B: Filles: +6 cm à +14 cm / Garçons: +1 cm à +9 cm
Niveau C: Filles: +15 cm et plus / Garçons: +10 cm et plus
Le bord supérieur du banc suédois représente le point zéro, sous le banc, la valeur est positive,
au-dessus elle est négative
Les jambes sont parallèles, tendues et fermées.
• Les orteils touchent le mètre.
• Exercice lent, pas de mouvements brusques.
• La position finale est maintenue 5 secondes.
2.3.2.5 Evaluation de l’endurance
A- Puissance et endurance aérobie : Puissance maximale aérobie fonctionnelle « vitesse
critique » : Test navette de Luc Léger
Aucun exercice n’est totalement aérobie, et l’intérêt du test progressif de course navette (le test
de Léger navette) est un test progressif commençant à une vitesse réduite (7-8km/h) dont
l’intensité augmente progressivement (+0,5km/h toutes les minutes). Lors de ce test, les sujets
se déplacent en aller-retour entre deux points distants de 20m. Il détermine de manière indirecte
la mesure de la VO2 max qui représente le critère d’appréciation de la qualité d’endurance ou
aptitude au travail musculaire de longue durée.
34
Le but de ce test maximum est de rester le plus longtemps possible en phase avec la bande
sonore qui impose le rythme. Lorsque le sujet n’est plus capable de maintenir le rythme imposé,
c’est qu’il a atteint sa vitesse maximale. Le sujet s'arrête lorsqu'il ne suit plus le rythme imposé.
En fonction du dernier palier annoncé, la VMA et la VO2max sont évaluées à l'aide du tableau
de référence. Le dernier palier correspond au « seuil critique » du processus aérobie, c’est-àdire aux possibilités maximales de l’athlète sur le plan de la « puissance aérobie » (PMA)25.
Ce test de course progressive fournit donc des résultats en termes physiologiques mais
également en termes de performances chronométrée (Gérard PETIT, 1991).
B- Tests alternatifs : Capacité aérobie: Course Cooper de 12 min (ou demi-Cooper de 6min)
Il s’agit d’un test maximal qui consiste à parcourir la plus grande distance possible pendant une
durée de 12 minutes sur une piste d’athlétisme de 400m et de relever la distance en l'arrondissant
aux 50 mètres supérieurs (par exemple pour 2815m, noter 2850). Une piste d'athlétisme est
conseillée car la mesure de la distance parcourue en est grandement facilitée. L’interprétation
optimale des résultats du test de Cooper nécessite que le test soit réalisé à une vitesse constante.
Les auteurs (COOPER, K.H. ,1968) proposent également la possibilité d’estimer VO2max à
partir du résultat obtenu : VO2max = (Distance parcourue en mètres − 504,9) / 44,73
Pour le demi-Cooper Le principe est de parcourir la plus grande distance en 6mn de course et
de relever la distance en l'arrondissant aux 10 mètres supérieurs (par exemple pour 1565m noter
1570). Ce test permet de rester à VMA toute la durée de la course mais aussi d'avoir un résultat
Complément d’informations : A VO2max correspond :
- Une puissance de travail exprimée en Watts, la Puissance Maximale Aérobie (PMA) = puissance maximale que
le sujet développe à VO2max
- Une vitesse de déplacement exprimée en km/h, la Vitesse Maximale Aérobie (VMA) = vitesse minimale du
sujet sollicitant VO2max.
25
35
immédiatement lisible en divisant la distance parcourue par 100. Remarque : le test de Luc
Leger constitue un classique de la littérature spécialisée, il remplace aujourd’hui
avantageusement le test de Cooper de 12min pour ce qui concerne les qualités aérobies.
2.4 Description de la méthode du Traitement des données
Le traitement des données constitue une étape centrale de notre travail de recherche et constitue
l’une des tâches les plus importantes du processus de recherche. Il nous permettra d'analyser
les données chiffrées afin d'en tirer les informations souhaitées sous forme des chiffres. Nous
ferons donc appel à une utilisation des techniques statistiques qui nous permettra d’analyser
les résultats obtenus lors du recueil des données et enfin d’interpréter les résultats traités.
D'une manière générale inclut :
2.4.1 Les statistiques descriptives
L’analyse statistique des données consiste tout d’abord à déterminer les valeurs qui décrivent
le mieux les résultats obtenus, dans la perspective de produire essentiellement des descriptions
des informations. La statistique descriptive, s'intéresse à la collecte et à la mise en forme des
données et à la détermination d'un certain nombre de grandeurs caractéristiques de la population
ou de l’échantillon comme les mesures de tendances centrales (moyenne, médiane …) et les
mesures de dispersions (écart type, coefficient de variation…) et les représentations graphiques
(histogrammes, diagrammes en boites…)
2.4.2 Analyse corrélationnelle
Une matrice de corrélations qui mettent en évidence le niveau de liaison entre les différentes
variables prises deux à deux. La méthode de corrélation utilise des données statistiques pour
identifier les relations. La corrélation fait référence à la relation qui existe entre deux
variables et cette méthode qui est à la fois descriptive et corrélationnelle consiste à décrire
comment les variables interagissent et comment elles peuvent être associées Dans la
construction d'une batterie de tests, cette étape est aussi d'une grande importance. L'étude des
corrélations permet d'autre part de mettre en évidence les facteurs les plus importants qui soustendent 1 'action motrice considérée : par exemple, la taille du sujet peut partiellement expliquer
telle ou telle performance ...
36
2.4.3 Les tests statistiques
Les tests statistiques permettront d’établir si une différence entre les résultats lors de la
comparaison de groupes à une épreuve peut être considérée comme « significative » ou non. Il
s’agira, soit dans le cas de deux ou plusieurs groupes ( échantillons indépendants) de savoir
s’ils sont de même niveau ou de niveau différent face aux épreuves proposées, soit dans le cas
d’in même groupe ( échantillons appariés) , de savoir si les sujets ont réellement progressé par
la comparaison des scores initiaux et finaux. Le test t de Student est la méthode la plus courante
pour évaluer les différences entre les moyennes de deux groupes.
2.4.4 Elaboration de barèmes du niveau de développement des qualités physiques
Pour permettre à l’entraineur de situer ses athlètes par rapport à l’ensemble des sportifs, nous
établirons à partir des résultats obtenus aux tests, des normes de tables de cotation de la valeur
physique, selon l’âge et le sexe. Ces tables de cotation, résultant d’un étalonnage préalable,
permettront de convertir en points les résultats des performances réalisées. Un barème permet
d’obtenir une appréciation chiffrée d’une performance à une épreuve. Cette note se calcule en
tenant compte de la moyenne et de l’écart-type de la population considérée. Dans les tables de
cotation retenues, les barèmes s’étendent de 0 à 20 points.
Enfin il sera possible de constituer un «profil-synthèse», profil individuel (ou par groupe) à
partir des notes du barème.
points
Exemple :
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
-
Profil individuel
13
12
10
9
50m
NAV
DV
LAN
5B
11
10,21
VO2max Moy G
6
Le graphique ci-dessus illustre un exemple d’un profil des performances d’un athlète. Ce profil
présente l’avantage d’offrir une vue rapide et synthétique des résultats, et a surtout l’avantage
37
d’indiquer à l’entraineur les directions de travail possibles en fonction des points faibles de
l’athlète, et sa réalisation à intervalles réguliers permettra de suivre l’évolution du sujet.
Les résultats obtenus lors de la première évaluation pourront être comparée à des évaluations
postérieures, répétées à intervalles réguliers. Cela permet d’envisager la perspective d’une étude
longitudinale riche d’enseignements en ce qui concerne la dynamique individuelle du
développement des qualités motrices évaluées.
CONCLUSION
38
Pour conclure, nous pensons que ce sont ces qualités (La force, la vitesse, la puissance et
l’endurance) qu’il faudra développer coute que coute chez le jeune sportif, en fonction de la
discipline du sportif. Pour les sports de combat, pour juger de l’aptitude d’un sujet pour sa
discipline, d’autres facteurs, comme la, la résistance à la fatigue et la capacité de récupération
entre les efforts doivent être également pris en compte.
Rappelons que Les tests passés régulièrement permettront ensuite de confirmer ou d’infirmer
les méthodes d’entrainement en fonction des progrès réalisés et feront apparaitre l’évolution
des qualités évalués par les tests qu’il s’agira d’étudier pour chaque sportif.
Enfin nous pensons que la musculation pour les jeunes sportifs est un bon complément dans le
cadre d’une préparation physique. Nous pouvons aussi affirmer que La musculation est
aujourd’hui indispensable et incontournable dans la préparation du jeune athlète, un passage
obligé pour progresser. Pour ne pas nuire à la santé, elle doit être maitrisée techniquement et
surtout très progressive, mais en aucun cas l’entraînement de musculation ne sera supérieur aux
autres activités ceci afin de préserver la spécificité de l ‘activité. L'organisation du contenu
d'entraînement doive tenir compte des effets réciproques de l'entraînement de la condition
physique et de l'entraînement spécifique. De nombreux travaux récents ont bien montré que des
gains de force sont obtenus de façon très significative et sans préjudice pour la santé chez
l’enfant quand est associée en complément à une autre discipline.
C’est pourquoi nous avons besoin d’un modèle de développement d’athlète à long terme qui
s’appuie sur les fondements scientifiques de la préparation physique. GALLAIS et MILLET
39
(2007)26 ont montré que la préparation physique s’appuie aujourd’hui sur des fondements
scientifiques, technologiques, méthodologiques, et professionnels qui rompt ainsi avec la
préparation physique traditionnelle, empirique et occasionnelle des années 1950-1960.
Le
système actuel de développement des athlètes met l’accent uniquement sur la compétition, au
lieu de développer les techniques fondamentales du sport. Du point de vue méthodologie
d’entrainement, cette façon de faire, ou le résultat en compétition et ou la victoire devient une
finalité importante de l’entrainement doit être perçu comme une erreur et une faiblesse dans
notre système sportif. De telles méthodes conduisent à une préparation unilatérale, à un
potentiel perdu et un épuisement physique des athlètes.
Pour réussir, la carrière doit commencer dès le plus jeune âge. Se faire repérer très tôt pour ses
qualités sportives et ses prédispositions à accéder au haut niveau d'une discipline représente
presque l'unique chance de se retrouver un jour tout en haut de la pyramide.
Enfin, chez les jeunes sportifs il est primordial de veiller à un équilibre dans le développement
des qualités physiques. Cette équilibre est indispensable pour éviter une « spécialisation
précoce » car le sur- développement d’une qualité conduira au sous–développement des autres
qualités, et par conséquent un déséquilibre des qualités motrices, une perturbation dans
l’exécution technique, ensuite à des contre-performances ou encore à des blessures.
Enfin il faut rappeler et insister sur le fait que chez les enfants en croissance il est souvent
difficile de dissocier l'effet de l'entraînement de celui de la croissance. Le développement de la
performance et les capacités d’entrainement chez les jeunes étant intimement liés à la
croissance, la plupart des aptitudes connaissent donc un développement parallèle à la croissance
et à la maturation. Ainsi le rôle du médecin du sport va être essentiel dans la surveillance de ces
sportifs.
Daniel Le GALLAIS, Grégoire MILLET, La préparation physique, Optimisation et limites de la performance
sportive. Collection STAPS, Masson, 2007.
26
40
Bibliographie
1- AUBERT, Fréderic (2002) Approches athlétiques de la Préparation Physique ; Colloque formation
continue TOURS- Nord, 2002.
2- BALLERY, G, lutte libre, lutte gréco romaine- la lutte féminine, Paris, revue EPS, n°209, 1988.
3- CLEMENT Cherry, Réflexion sur les concepts de spécificité et d’entrainement fonctionnel, revue
Sciences du sport, 2019.
4- CAZORLA Georges, de l’évaluation en activité physique et sportive, Travaux et recherches en E.P.S,
No7, 1984.
5- DURAND Marc, comment sélectionner, memento de l’éducateur sportif, 2e degré, qualités physiques
et sport, 1991.
6- ÉPRON Aurélie. La lutte bretonne, laboratoire de la tradition. Hopala ! La Bretagne au monde, 2008,
7- FAMOSE Jean pierre, « comment détecter », Memento de l’éducateur sportif, Paris, INSEP, 1991.
8- FILLIARD Jean Robert, en collaboration avec Claude Bar-Garapon et Stanislas Szczesny « tables
de cotation de la valeur physique », garçons et filles 10-22ans, INSEP, 1995.
9- HARDY Gabrielle, Le meilleur programme d'haltérophilie pour un lutteur ; 2019,
https://fr.offroadhealth.com/the-best-weight-lifting-program-for-a-wrestler
10- PREZIOSI J.P. "Contribution à l'étude de l'aspect éducatif de la lutte en tant que Sport", Thèse de
doctorat de 3è cycle soutenue le 22 Février 1983.
11- PRADET Michel, La préparation physique, collection entrainement, Paris, INSEP, 1996
12-PRADET
Michel,
Le
concept
de
préparation
http://staps.nantes.free.fr/L3/entrainement/preparation physique
physique,
staps.nantes,
2001.
41
13- PRADET Michel, Les qualités physiques et leur entrainement méthodique, in Energie et conduites
motrices, INSEP, Paris, 1999.
14- PETROV Rajko, Lutte libre et gréco-romaine, Éd. Fila, Lausanne Fédération internationale de lutte
amateur, 1984.
15 - PETIT Gérard, l’évaluation physiologique du pratiquant, Memento de l’éducateur sportif, Paris,
INSEP, 1991.
16- OMAND Guillaume, Féminisation de la lutte sportive (1971- début XXIe siècle) pratique,
représentations et institutions. Sciences de l'Homme et Société. Université Claude Bernard Lyon , 2020.
17- LAFON Michel, RAY Daniel, Premiers pas en lutte” “démarche et contenu pour un cycle de 12
séances, Fédération Française de la Lose, 1977.
18- STROMBACH Per, 75 ans de la FILA, Stockholm, Editions FILA, 1987.
19- TOMOE, arts martiaux et sports de combats au féminin, lutte féminine, No5, 1993.
20-TERRISSE André. Sports de combat pour un enseignement « dialectique ». Paris : Revue EPS, n°229
1991. https://www.revue-eps.com/fr/sports-de-combat-pour-un-enseignement-dialectique_a-5717.htm
Téléchargement