INSTITUT DE MANAGEMENT & BUSINESS TECHNOLOGY RABAT MEMOIRE Présenté en vue d'obtenir le Bachelor Comptabilité et Gestion Financière, Contrôle de Gestion par KHAROUB Fatimza-Zahra 2132 Validé par : Pr. SLALMI Hicham LA GESTION DES RISQUES BANCAIRES : Cas de la banque SOCITETE GENERALE Session de Juin 2022 L’IMBT n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce dossier. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur. Remerciements Au terme de ce travail je tiens à remercier « Allah» Le Tout Puissant de nous avoir donné la patience, la santé et le courage pour terminer ce travail. J’adresse mes sincères remerciements au professeur M.SLALMI, pour son encadrement, qui malgré ses multiples obligations, a accepté de diriger nos premiers pas de recherche. Ses remarques pertinentes et ses conseils nous ont été d'une grande utilité. Qu'il trouve ici nos sentiments de gratitude. Je tiens à remercier anticipativement les membres du jury qui voudront bien consacrer leurs précieux temps à lire ce mémoire et à faire participer à son évaluation. Qu'ils trouvent ici, eux aussi, mes profonde gratitude. Mes sincères remerciements s'adressent également à la direction et au personnel de l’IMBT pour avoir mis à notre disposition les données nécessaires. Malgré leurs multiples responsabilités, toutes nos interrogations ont trouvé des réponses avec bon cœur et spontanéité Enfin, mes sentiments de vive reconnaissance s'adressent à mes parents et ma famille. Je les remercie énormément d'avoir financé mes études et répondu à tous mes besoins tant matériels que moraux. Que ce travail soit considéré comme le fruit de leurs efforts. 1 LA GESTION DES RISQUES BANCAIRES : Cas de la banque SOCITETE GENERALE Résumé Ce travail de recherche a pour objet d’étude, la gestion des risques bancaires: cas BANQUE LA SOCIETE GENERALE. La méthode de recherche choisie est l’étude de cas. Nous avons choisi d’étudier le cas d’une banque privée afin d’appuyer notre étude théorique sur la définition des différents types de risque bancaire. Suite à ce travail nous sommes arrivés aux résultats suivants : la politique de gestion des risques bancaires au sein de la SOCIETE GENERALE est basée sur le respect de la règlementation prudentielle mise en vigueur et édictée par BANK ALMAGHREB . L’octroi de crédit, sa gestion ainsi que le recouvrement des créances de cet établissement s’inscrivent dans le cadre des règles prudentielles, notamment le respect des ratios. De même pour la gestion du risque opérationnel dont l’application de la règlementation prudentielle est obligatoire tel que l’exigence en fonds propres. Cela n’élimine pas le risque d’une manière absolue mais c’est un moyen de s’en prémunir et de garantir la stabilité financière de la banque et de permettre la protection des déposants. Mots clés : approche prudentiel Gestion des risques ; Risque crédit ; Risque opérationnel ; Risques bancaires BANKING RISK MANAGEMENT: Case of SOCIETE GENERALE bank Summary SOCIETE GENERALE. The chosen research method is the case study. We have chosen to study the case of a private bank in order to support our theoretical study on the definition of the different types of banking risk. Following this work we arrived at the following results: the banking risk management policy within SOCIETE GENERALE is based on compliance with the prudential regulations put into force and enacted by BANK ALMAGHREB. The granting of credit, its management as well as the collection of the debts of this establishment are part of the prudential rules, in particular the respect of the ratios. The same applies to operational risk management, for which the application of prudential regulations is mandatory, such as the capital requirement. This does not eliminate the risk in an absolute way but it is a way to protect against it and to guarantee the financial stability of the bank and to allow the protection of depositors. Keywords: prudential approach Risk management; Credit risk; operational risk; Banking risks 2 Sommaire Remerciements ............................................................. Ошибка! Закладка не определена. Résumé ..................................................................................... Ошибка! Закладка не определена. Summary .................................................................................. Ошибка! Закладка не определена. Sommaire ..................................................................... Ошибка! Закладка не определена. Introduction générale .............................................................. Ошибка! Закладка не определена. Partie 1 cadre theorique ETUDE GENERALE SUR LES CONCEPTS DE BASE DES BANQUES ET LES STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES Introduction .............................................................................. Ошибка! Закладка не определена. Chapitre 1 : Généralités et concepts de base sur les banques Section 1. Etude général sur les banques et leurs activités Ошибка! Закладка не определена. Section 2. L’importance du secteur bancaire dans l’économie ............... Ошибка! Закладка не определена. Conclusion du chapitre ........................................................... Ошибка! Закладка не определена. Chapitre 2. Les stratégies de la gestion des risques ................ ОШИБКА ! ЗАКЛАДКА НЕ ОПРЕДЕЛЕНА . Section 1. Le risque opérationnel et le risque de crédit ...... Ошибка! Закладка не определена. Section 2. La relation entre l’approche prudentielle, à caractèremacro-économique, et l’approche opérationnelle, à caractère micro- économiqueОшибка! Закладка не определена. Conclusion du chapitre ........................................................... Ошибка! Закладка не определена. Conclusion de la partie ........................................................... Ошибка! Закладка не определена. Partie 2 cadre pratique LA SOCIETE GENERALE ET LA GESTION DES RISQUES BANCAIRE Introduction .............................................................................. Ошибка! Закладка не определена. Chapitre 1. Présentation générale sur LA SOCIETE GENERALE Section 1. Historiques de LA SOCIETE GENERALE ...... Ошибка! Закладка не определена. Section 2 : Les activités du groupe SOCIETE GENERALE et le mix marketing Chapitre 2. LA SOCIETE GENERALE et le risque bancaire Section 1. LA SOCIETE GENERALE et les risques bancaires.............. Ошибка! Закладка не определена. Section 2. Recommandations................................................. Ошибка! Закладка не определена. Conclusion ............................................................................... Ошибка! Закладка не определена. Conclusion générale ........................................................Ошибка! Закладка не определена. 3 Liste des abréviations (SEPA) SINGLE EURO PAYMENTS AREA (BNP) BRAIN NATRIURETIC PEPTIDE (DSB) DIRECTION DE LA SUPERVISION (BAM) BANK ALMAGHREB (HCP) HAUT COMMISARIAT AU PLAN (SICAV) SOCIETE D’IVESTISSSEMENT A CAPITAL VARIABLE (GAP) GESTION ACTIF PASSIF (KCR) LIQUIDIT2 A COURT TERME (NSFR) LA LIQUIDIT2 A LONG TERME (BDFI) INDICATEUR SYNTHETIQUE DE LA SITUATION DES ENTREPRISES CALCULE SUR LES RATIOS DE BILAN (PLANES, ET AL., 2002). (PME) PETITE MOYEN ENTREPRISE ALD AUTOMOTIVE (POC) PREUVE DE CONCEPT (SIM) SYSTEME D’INFORMATIQUE MARKETING (RWA) RISQUES DE CREDIT ET DE CONTREPARTIE). (TRIM)LIE PRINCIPALEMENT A LA REVUE DES MODELES INTERNES 4 Introduction générale L 'environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable face aux différentes fluctuations de la sphère monétaire, face à ces différentes perturbations les banques sont de plus en plus menacé par une diversité de risques nuisant à son activité et à sa position sur le marché financier. Le risque est une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité. Mais réduire le danger et réduire le risque sont deux choses distinctes. La réduction des risques est une démarche archaïque par rapport à celle de la réduction des dangers. L'évaluation des risques est le facteur déterminant de toute prise de décision. Elle est bien trop souvent intuitive dans nos actions de tous les jours, mais gagne à être formalisée dans le cadre d'un projet industriel qui comporte une dimension financière. Depuis les années quatre-vingt-dix, l’ensemble des établissements bancaires marocains doivent respecter un arsenal de ratios prudentiels, principalement le ratio de solvabilité. Le respect de ces mesures prudentielles, à aspect réglementaire, s’inscrit dans une logique de recherche d’une stabilité du système financier, essentiellement le système bancaire, et ce en réduisant les risques financiers et opérationnels encourus par les entités bancaires. En parallèle, les autorités de régulation ont exigé des banques un travail de gestion globale de bilan, la mise en place d’un système de contrôle de gestion, afin de gérer le risque opérationnel et un effort en termes d’engagements en fonction des risques encourus. Dans ce sens, les organisations bancaires doivent procéder à une gestion opérationnelle des risques en fonction d’une approche prudentielle, imposée par les législateurs. Ainsi, l’approche prudentielle, à caractère macroéconomique, se présente comme un déterminant de l’approche opérationnelle, à caractère microéconomique. Cette approche opérationnelle prend la forme d’une stratégie que chaque entité bancaire doit élaborer pour gérer les différents risques bancaires. « Cette étude cherche à analyser le problème de la gestion des risques entre l’approche prudentielle et l’approche opérationnelle. Et comment une banque comme la SOCIETE GENERALE gère ses risques bancaires ? » 7 Dans la première partie de notre travail, nous établirons les bases théoriques nécessaires à notre étude a partir deux chapitre le premier chapitre contient les généralités et concepts de base sur les banque : Etude générale sur les banques et leurs activités L’importance du secteur bancaire dans l’économie Et le deuxième chapitre en va expliquer la stratégie de gestion des risques: Le risque opérationnel et le risque de crédit La relation entre l’approche prudentielle, à caractère macro- économique, et l’approche opérationnelle, à caractère micro-économique Dans la seconde partie, qui sera pratique, nous présenterons la banque société générale ,les activités du groupe société générale. Et dans le dernier chapitre on va discuter comment elle réagi face au risque bancaire plus des recommandations 8 PARTIE 1 CADRE THEORIQUE : ETUDE GENERALE SUR LES CONCEPTS DE BASE DES BANQUES ET LES STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES 9 Introduction L es banques exercent plusieurs métiers fort différents : banque commerciale -domestique et internationale, de crédit et de dépôt, des entreprises et des particuliers- banque d'affaires, banque de marché ; le facteur commun à toutes ces activités est le risque. De manière simplifiée, la banque est constituée d'hommes et de capitaux et la prise de risque se traduit par des gains et des pertes dont la différence doit permettre la rémunération des uns et des autres. Les banques se sont dotées, dès l'origine, de règles de gestion de ces risques destinées à garantir leur sécurité et leur pérennité. Dans tous les pays, les autorités monétaires ont cherché, de leur coté, depuis longtemps à imposer des contraintes fortes à l'activité bancaire pour assurer la sécurité des différentes places soumises à leur contrôle respectif. Enfin, dans un souci d'éviter des distorsions de concurrence trop fortes et d'assurer, au niveau le plus élevé, la sécurité du système, les autorités de Bruxelles et de Bâle ont entamé un processus d'harmonisation des contrôles qui n'est pas à ce jour achevé. Aussi, les groupes bancaires de dimension internationale sont désormais soumis à un arsenal complexe de règles de gestion internes et de contraintes réglementaires nationales, communautaires et internationales ; la qualité des unes et l'observation des autres sont sanctionnées par les agences de rating et par les marchés financiers. L'objet de l'article est d'abord de recenser les principaux risques pris par les banques, liés tant à leurs activités avec leurs clients ou sur les marchés financiers qu'à leur propre organisation, ensuite de passer en revue les ratios et règlements prudentiels édictés par les autorités nationales et internationales et enfin de montrer la manière dont les banques gèrent leurs risques et les outils dont elles disposent. 10 CHAPITRE 1. GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE SUR LES BANQUES Une banque est une institution financière qui fournit des services bancaires, soit notamment de dépôt, de crédit et paiement. le terme de banque peut désigner de façon générale le secteur bancaire. Les banques jouent un rôle essentiel dans la stabilité et le fonctionnement du système financier, et sont en général soumises à une importante surveillance prudentielle de la part de l'état. 11 Section 1. Etude générale sur les banques et leurs activités 1. Les définitions générales 1.1. Définition du mot Banque Une banque est une entreprise qui a une activité financière. Elle constitue, juridiquement, une institution financière régie par le code monétaire et financier. Sa fonction principale consiste à proposer des services financiers tels que collecter l'épargne, recevoir des dépôts d'argent, accorder Chaque banque est spécialisée des selon prêts, son gérer activité les moyens principale et de paiement. sa clientèle. Il peut s'agir d'une banque de dépôt, qui est le secteur bancaire le plus connu. Ce type de banque reçoit l'épargne de ses clients et accorde des prêts. L'établissement peut également être une banque d'investissement, qui a une activité de conseil et de financement des entreprises. Elle opère aussi des opérations sur les marchés financiers. Enfin, il peut s'agir d'une banque privée, qui est spécialisée dans la gestion de gros portefeuilles. Cette dernière propose des services haut de gamme pour la gestion de patrimoines dont la valeur est importante. Une banque peut également proposer des services annexes tels que l'assurance, la mutuelle ou encore le cautionnement. 1.2. Définition du système bancaire Un système bancaire est un ensemble de banques et d'autres établissements financiers et d'une Banque centrale qui entretiennent des relations financières de créances et d'engagements les uns vis-à-vis des autres ainsi que vis-à-vis des agents non financiers. Auparavant, il convient de préciser un point de vocabulaire. Dans la plupart des pays du monde existe une distinction entre des organismes financiers (hormis la Banque centrale) qui possèdent le statut juridique de banque ou qui, d'un point de vue analytique que l'on ne précisera pas ici, sont considérés comme des banques et d'autres organismes financiers qui ne possèdent pas ce statut ou ne sont pas considérés comme des banques et que l'on qualifie d'autres institutions financières (ou d'autres établissements financiers ou d'établissements financiers). Du point de vue de l'analyse de leurs comportements cette distinction n'est pas toujours pertinente. Ainsi les caisses d'épargne, qui, pourtant, font un travail proche de celui des banques, sont « d'autres institutions financières ». On aurait donc souhaité qualifier de « banques » aussi bien les banques au sens strict que les autres institutions financières. Cependant, les statistiques disponibles on trait, pour l'essentiel, aux seules banques au sens strict. Aussi, sauf mention contraire, on entendra par « banque » une banque au sens strict mais pas une autre institution financière. Les 12 Banques centrales sont exclues des banques (que, pour bien les distinguer des Banques centrales, on appelle parfois banques commerciales) La principale ressource des banques est constituée de dépôts de particuliers (ménages), d'entreprises ou de l'État (l'encadré « Éléments de vocabulaire » précise le sens d'un certain nombre de termes financiers). Un dépôt est une dette de la banque, et donc une créance du déposant, résultant de la mise à disposition de la banque par ce dernier d'une quantité de monnaie lorsque cette mise à disposition est matérialisée par une inscription dans le compte du déposant tenu par la banque. Ainsi l'achat d'une obligation émise par une banque ne constitue pas, pour l'acheteur du titre, un dépôt. Le principal emploi des banques est la distribution de crédits à l'économie ou à l'État. Un crédit est une créance de la banque, et donc une dette de l'emprunteur, résultant de la mise à disposition de celui-ci par la banque d'une quantité de monnaie, à condition que cette mise à disposition se matérialise par une reconnaissance de dette de l'emprunteur vis-àvis de la banque. Ainsi une obligation émise par une entreprise et détenue par une banque n'est pas un crédit bancaire car l'entreprise est engagée vis-à-vis du porteur de l'obligation qui cesse d'être la banque dès lors qu'elle cède son titre sur le marché. Apparaissent également au bilan des banques deux autres catégories d'encours qui, bien qu'ils n'aient pas la même importance quantitative que les précédents, n'en sont pas moins fondamentaux du point de vue du fonctionnement des systèmes bancaires et financiers : les encours vis-à-vis de la banque centrale et de l'extérieur. La Banque Centrale consent aux banques , dans certaines limites, des crédits qui leur permettent de compenser une insuffisance de ressources par rapport aux emplois souhaités. Inversement, les banques entretiennent des dépôts auprès de la Banque Centrale, soit volontairement lorsqu'elles disposent de ressources inutilisées par ailleurs, ce sont les réserves libres, soit sur obligation de la Banque Centrale, ce sont les réserves obligatoires. C'est principalement par le biais des encours des banques vis-à-vis de la Banque Centrale que celle-ci contrôle l'activité des banques. Elle réglemente en effet aussi bien le volume que les taux de ses crédits aux banques ainsi que les réserves obligatoires. Les crédits de la Banque Centrale aux banques sont souvent appelés refinancement. 2. La typologie des banques 2.1. Les banques commerciales sont aussi appelées banques de détail. C’est le type de banques avec lequel le grand public est le plus familier. En effet les banques commerciales sont les banques dans lesquelles nous avons tous notre compte bancaire ainsi que nos comptes épargnent. 13 Ces banques commerciales ou banques de détail proposent des services bancaires à ses clients qui sont soit des particuliers soit des entreprises. Parmi ces services bancaires on peut citer : La mise à disposition d’un compte bancaire avec tous les services qui vont avec comme par exemple la mise à disposition de moyens de paiement (carte bancaire, chéquier…) Les différents crédits ou prêts Le dépôt d’argent (comptes épargne…) 2.2. Les banques dites traditionnelles Par définition, une banque traditionnelle est une banque possédant des agences physiques proposant compte bancaire, carte bancaire, crédit, épargne… Elles s'opposent aux banques en ligne, qui fonctionnent entièrement à distance. Autrement appelée banque classique ou banque avec agences, une banque traditionnelle renvoie finalement à des banques existantes en physique et le plus souvent historiquement ancrées. On pourra notamment citer : Société Générale Crédit Agricole Caisse d’Epargne Ces structures mettent à disposition de leurs clients un certain nombre de services classiques que sont : Un compte bancaire avec une carte bancaire Le plus souvent un découvert autorisé Un chéquier Des comptes épargnes potentiels Des crédits Des produits d’assurances Le service proposé par les banques traditionnelles : Loin d’être une institution nouvelle, les banques traditionnelles se basent depuis des années sur un modèle assez fixe composé d’un certain nombre de services : La réalisation de transactions financières allant du dépôt d’argent, au fait de retirer de l’argent,de faire des chèques, de payer des factures via des prélèvements SEPA ou autre… Il est possible d’épargner de placer de l’argent sur des comptes chèques, des comptes épargnes ou autre compte combiné. Différents types de comptes qui permettent donc de gérer ses dépensesau quotidien mais aussi sur le long terme. La réalisation de prêts. En échange d’intérêts, la structure bancaire prêtera de l’argent à son client, lui permettant de concrétiser un projet de vie, en échange de quelques intérêts. Le taux d’intérêt peut alors varier en fonction du tarif de la banque ou du montant du crédit. 14 Les banques traditionnelles font aussi très souvent du change. Enfin, certains structures bancaires classiques donnent à leurs clients l’occasion de louer des coffres, qu’ils soient physiques ou digitaux. 2.3. Les banques en ligne Une banque en ligne, tout comme une banque dite traditionnelle, est un « établissement de crédit ». Ce statut est défini par la loi dans le Code Monétaire et Financier. Toutes les banques que l’on connait, qu’elles soient en ligne ou traditionnelles possèdent ce statu et dispose d’un agrément pour exercer leur rôle de banque. Une banque en ligne, comme son nom l’indique, est une banque dématérialisée. C’est à dire qu’elle ne dispose pas d’agences bancaires physiques dans les rues comme les banques traditionnelles. Les clients peuvent ouvrir un compte bancaire ou gérer leurs comptes en se connectant sur le site internet de la banque en ligne ou sur l’application mobile de la banque en ligne. Avantage et inconvénient des banques en ligne Le principal avantage d’une banque en ligne réside dans le fait qu’elle est moins chère qu’une banque traditionnelle car elle n’a pas à gérer les coûts liés à la gestion d’agences bancaires physiques. L’un des principaux inconvénients d’une banque en ligne est qu’elle peut paraître « lointaine » pour certains clients qui préfèrent prendre rendez-vous avec un conseiller bancaire afin de le rencontrer et d’échanger physiquement avec lui. Quelles sont les principales banques en ligne ? Il existe une petite dizaine de banques en ligne parmi lesquelles on peut citer les banques suivantes : ING Direct Boursorama Fortunéo Manobanq Hello Bank BforBank 15 Existe-t-il un lien entre les banques en ligne et les banques traditionnelles ? Il existe un lien très fort entre les banques traditionnelles et les banques en ligne. La plupart des grandes banques en ligne sont en réalité détenues par de grands groupes gérant des banques traditionnelles. 2.4. Les banques mobiles ou neo banques Une néo-banque est un établissement financier 100 % en ligne et non rattaché directement à unebanque traditionnelle. C’est du moins la définition usuelle, même si le terme de banque devrait être réservé aux établissements de crédits pourvus d’une licence bancaire, capables de gérer directement des comptes de dépôt et d’autoriser les découverts. Certaines néo-banques possèdent une licence bancaire et sont donc des banques sans agence D’autre néo-banques n’ont pas de licence bancaire et sont qualifiés d’«intermédiaire financier», car elles utilisent les services d’une banque qui héberge les fonds des clients Sans guichet, les néo-banques proposent des comptes en ligne avec cartes de paiement, permettant aussi le retrait d’argent en distributeur automatique. Chaque néo-banque dispose d’une application et d’un site qui permettent une gestion de compte entièrement dématérialisée. Différence entre les néo-banques et les banques en ligne On utilise le terme de «banque en ligne» pour désigner les banques 100 % en ligne, qui sont adossées à une autre banque (exemple: Hello Bank de la BNP, ou Boursorama de la Société Générale). Ces définitions ne sont pas officielles et sont susceptibles d’évoluer. L’évolution des néobanques À l’origine des néobanques on trouve ces nouveaux acteurs de l’économie numérique que sont les fintech. Enfants de la finance et de la technologies, les fintech sont souvent des start-up qui développent des services financiers associés à des technologies numériques innovantes. À l’heure actuelle, les néo banques n’offrent pas les mêmes produits que les banques en ligne (ni crédits, ni découverts), mais elles sont accessibles sans condition de revenus et proposent des tarifs compétitifs. 16 Pour l’instant, retenez que les néobanques proposent des comptes 100 % numériques, avec des offres et services généralement limités par rapport aux banques classiques, mais surtout simplifiées et moins chères. Les avantages des néo banques Simplicité : l’ouverture d’un compte courant chez une néo banque prend quelques minutes en ligne. Souvent, tout ce dont vous avez besoin c’est d’une pièce d’identité. Accessibilité : aucun justificatif de revenus n’étant exigé, les comptes proposés par les néo banques sont accessibles aux jeunes, aux personnes sous le coup d’un interdit bancaire, et aux entrepreneurs sans revenus fixes. Tarifs : les frais de fonctionnement des néo banques sont très bas, souvent même gratuits pour les comptes personnels, cartes de paiement MasterCard comprises. Mobilité : conçues pour permettre la gestion de son compte 100 % en ligne, les plateformes Internet et les applications mobiles des néo banques sont intuitives et très ergonomiques. Sans frontière : une des caractéristiques remarquables des néo banques c’est leur ouverture sur l’international. À l’inverse des banques traditionnelles et des banques mobiles, elles facturent peu de frais pour les retraits d’argent à l’étranger, les virements internationaux (au moins en zone euro), et elles appliquent souvent le taux de change interbancaire en vigueur sans frais de conversion. Les inconvénients des néo banques Pas de découvert autorisé : les néo banques n’ayant pas le droit de proposer de crédits à leurs clients, elles sont aussi dans l’impossibilité d’autoriser les découverts, même payants. Virement obligatoire : les néo banques ne permettent généralement pas le dépôt d’espèces ou le dépôt de chèque ; il y a quelques exceptions. Un service client réduit : pour les offres gratuites, le service client de ces comptes en ligne se limite généralement à un chat. Certaines offres payantes Premium permettent d’avoir accès à un conseiller par téléphone et/ ou par mail. 17 Pas de services financiers : pour l’instant, inutile de compter sur les néobanques si vous désirez placer votre argent, préparer votre retraite, faire un crédit immobilier, investir en bourse ou ouvrir un compte d’épargne pour le petit dernier. Frais cachés : au delà de certains plafonds, nombre de retraits en DAB etc, des frais sont appliqués. Il est recommandé de lire attentivement les conditions et tarifs pour éviter les mauvaises surprises. Leur public cible Conçues par et pour les milléniales, les néo banques n’ont pas pour ambition de remplacer les banques traditionnelles. Elles offrent des possibilités supplémentaires à ceux dont les besoins ne sont pas forcément satisfaits par ces dernières : Ceux qui voyagent ou travaillent à l’étranger, et ont besoin de pouvoir retirer de l’argent facilement,et de payer leurs achats par carte sans avoir à supporter de frais de conversion exorbitants. Ceux qui n’ont pas de revenus fixes ou qui sont interdits bancaires, et auxquels les banques traditionnelles tournent le dos. Les freelances qui ont besoin d’un compte pro à coûts réduits, réactif et simple à gérer. Ceux qui souhaitent avoir un compte indépendant pour effectuer des achats et des transactions sur Internet. En particulier ceux qui sont frustrés par les possibilités de paiement de Paypal sur les sites marchands. Les parents qui veulent créer un premier compte sans découvert autorisé pour responsabiliser leurs enfants. En raison de l’absence de découvert autorisé ou de possibilité de crédit, ces comptes en ligne peuvent s’avérer frustrants à l’usage, et demandent une surveillance constante. On peut dire qu’ils constituent en revanche une solution idéale pour ceux qui recherchent un compte annexe avec une vraie carte de paiement. Dans ce cas, on pourra être tenté de privilégier les offres gratuites si on a déjà un compte courant dans une banque traditionnelle. On peut aussi trouver des banques de dépôt uniquement. Ce type de banques ne propose pas d’autres services que des dépôts. 18 3. Bank almaghreb la banque centrale 3.1. Présentation générale sur la banque centrale La supervision bancaire est un élément essentiel pour assurer la stabilité du système financier, eu égard au rôle qu’assument les établissements de crédit sur le plan de l’intermédiation financièreet des systèmes de paiement. Elle a pour objectif premier le maintien de la confiance du public dans le secteur bancaire. Au Maroc, le législateur a confié à Bank Al-Maghrib la mission de supervision bancaire et l’a chargée, à ce titre, de s’assurer du bon fonctionnement du système bancaire et de veiller à l’application des dispositions législatives et réglementaires relatives à l’exercice et au contrôle de l’activité des établissements de crédit et organismes assimilés. L’exercice de cette mission s’effectue dans un cadre d’autonomie de la Banque et en vertu des dispositions de la loi n° 10312 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, promulguée par le dahir n° 114-193 du 1er rabii I 1436 (24 décembre 2014). Le périmètre des établissements soumis à la supervision de Bank Al-Maghrib couvre les établissements de crédit, qui englobent les banques et les sociétés de financement, ainsi que d’autres institutions exerçant des activités à caractère bancaire à savoir la Caisse de Dépôt et de Gestion, la Caisse Centrale de Garantie, les banques offshore, les associations de microcrédit et les établissements de paiement. Bank Al-Maghreb est chargée d’octroyer les agréments et approbations nécessaires à l’exercice de l’activité bancaire. Elle édicte également les normes prudentielles et comptables applicables aux établissements soumis à sa supervision, contrôle leur mise en œuvre et sanctionne les établissements contrevenants. Elle est habilitée à traiter les difficultés de ces établissements et à contribuer à la protection de leur clientèle. Ces attributions sont confiées à la Direction de la Supervision Bancaire (DSB) qui opère dans le respect du cadre institutionnel et réglementaire mis en place. 19 3.2. Mission de la banque centrale L’adoption en novembre 2005 du nouveau Statut de Bank Al-Maghrib a constitué un grand tournant pour la politique monétaire au Maroc. En effet, ce Statut a conféré à Bank Al-Maghrib l’indépendance en matière de formulation et de conduite de la politique monétaire et a érigé la stabilité des prix en mission fondamentale de la Banque. L’indépendance dont jouit la Banque Centrale se reflète au moins à quatre niveaux : La composition de son Conseil : outre le Wali en tant que Président, le Directeur Général, le Directeur du Trésor, le Conseil comprend six personnes indépendantes, reconnues pour leur expertise en matière économique et financière Le Directeur du Trésor prend part aux réunions du Conseil, en tant que représentant du Ministère des finances, mais ne participe pas au vote sur les décisions relatives à la politique monétaire La restriction du recours du Trésor au financement de BAM sauf dans des cas exceptionnels où des avances peuvent être accordées pour un montant ne dépassant pas 5% des recettes fiscales. Cette facilité n’a jamais été accordée dans le cadre du Statut actuel. Le Trésor se finance aux conditions du marché, à l’instar des autres agents économiques. L'autonomie financière Comme corollaire de cette indépendance, Bank Al-Maghreb mène la politique monétaire en toute transparence et œuvre pour la facilitation de sa compréhension par le grand public. Par ailleurs, elle veille à la rigueur des analyses et des prévisions à moyen terme et développe son écoute régulière auprès de toutes les parties prenantes 3.3. Les objectifs de la banque centrale L’objectif prioritaire de la politique monétaire au Maroc est la stabilité des prix, comme le stipule le Statut de Bank Al-Maghreb. Sans porter préjudice à l’objectif de stabilité des prix, la Banque peut utiliser ses instruments pour soutenir la croissance ou contribuer à la réalisation d’autres objectifs économiques. La stabilité des prix ne veut pas dire une inflation nulle mais le maintien de l’inflation à un niveau modéré et stable sur un horizon de moyen terme. Au Maroc, l’inflation est calculée par le biais de l’indice des prix à la consommation, qui mesure la variation relative du prix d’un panier fixe de produits et services consommés par les ménages marocains. Il est estimé par le Hautcommissariat au Plan (HCP) sur la base d’une enquête mensuelle couvrant 17 villes du Royaume, 478 produits et 1067 variétés de produits et services. 20 Pourquoi la stabilité des prix ? Elle permet de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et une meilleure visibilité pour les investisseurs et les entreprises. Ce faisant, la Banque centrale contribuerait à la croissance, à l’emploi et, de manière générale, au développement économique du pays. 3.4. La stabilité financière La dernière crise financière internationale a soulevé d’importantes questions au sujet des limites des approches jusqu’alors adoptées en matière de régulation et de surveillance pour prédire l'accumulation des risques et leurs impacts sur les systèmes financiers. Elle a également mis en exergue le besoin de disposer d’outils nécessaires pour assurer l’identification et l’évaluation des risques systémiques et de consolider les cadres réglementaires existants afin d’en atténuer les effets et les maintenir dans des limites appropriées. Cette crise a aussi fait ressortir l'importance pour les autorités de régulation de renforcer le cadre macroprudentiel pour contribuer à la stabilité du système financier. Pour ce faire, la Banque Centrale, le Ministère de l’Économie et des Finances, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux et l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale ont mené un travail de fond ces dernières années pour mettre en place les bases d’un cadre de surveillance macroprudentielle et de stabilité financière reposant sur un dispositif institutionnel et opérationnel visant à identifier et réguler les risques systémiques et gérer les crises éventuelles. 21 Section 2. L’importance du secteur bancaire dans l’économie 1. Pourquoi les banques existent-elles et quel est leur rôle dans ledéveloppement ? Pour justifier l'existence des banques, il est utile de repérer ce que seraient les inconvénients d'un système de prêts et d'emprunts en leur absence (finance directe), puis d'analyser en quoi elles pallient ces inconvénients. Enfin on montrera que l'existence des actifs financiers et des banques dans la théorie économique résulte d'une hypothèse d'imperfection des marchés des biens. 1.1. La finance directe Dans l'hypothèse où il n'existe pas de banques, les prêteurs et les emprunteurs (tous agents non financiers) peuvent entrer en relation directe les uns avec les autres. Les emprunteurs émettent des actifs financiers (reconnaissances de dettes) que les prêteurs acquièrent lors de l'émission (à l'occasion de la remise des fonds à l'emprunteur) ou, par la suite, auprès d'un autre détenteur (sur le marché secondaire). Lorsqu'un prêteur et un emprunteur se rencontrent, il y a peu de raisons pour que leurs souhaits coïncident. Les montants et les durées désirés sont généralement différents. Les prêteurs et les emprunteurs sont donc astreints à la recherche d'un partenaire ayant les mêmes préférences quant aux caractéristiques de l'opération projetée. Il en résulte des coûts de transaction importants et une réduction des montants des encours de prêts par rapport à une situation dans laquelle ces coûts seraient inexistants. 1.2. La finance intermédiaire Les intermédiaires financiers rendent les services que ne procurent pas les contacts directs entre agents non financiers. On cherche à montrer ici comment l'activité bancaire, telle qu'elle a été décrite sommairement dans le premier paragraphe, peut être considérée comme l'aboutissement de processus de plus en plus éloignés de la finance directe. Dans un premier temps, on peut imaginer que les banques sont de simples lieux de rencontre entre prêteurs et emprunteurs, exactement comme une agence immobilière l'est entre propriétaires et locataires. Le rôle de la banque est alors de diminuer les coûts de transaction de la recherche des prêteurs par les emprunteurs et inversement. Dans un deuxième temps, on peut supposer que les banques rassemblent des informations sur les emprunteurs et les mettent à la disposition des prêteurs. Dans cette hypothèse les informations relatives à un emprunteur sont collectées une seule fois et non par chaque prêteur potentiel ; il y a là une diminution évidente des coûts de transaction. Ce type d'activité dans lequel les banques sont des agences de mise en relation entre prêteurs et emprunteurs se rencontre dans les systèmes bancaires des pays industrialisés. Leurs banques font 22 du placement de titres, activité dans laquelle elles facilitent un prêt direct entre prêteurs et emprunteurs. Elles participent également, sans se porter créancier ou débiteur, à toutes sortes d'opérations d'ingénierie financière : rachat d'entreprises, opérations de concentration, prise de participation dans des entreprises en création... L'intermédiation, au sens où on l'entend généralement, consiste, pour la banque, à emprunter aux agents non financiers prêteurs pour prêter aux agents non financiers emprunteurs. La relation juridique de prêt entre les agents non financiers est rompue. Ceux-ci sont créanciers ou débiteurs de la seule banque qui s'est interposée entre eux. Cette intermédiation peut s'accompagner d'un maintien de la nature de l'actif ou, au contraire, d'un changement de celle-ci. La gestion par les banques des SICAV (société d'investissement à capital variable) est un exemple caractéristique de la première hypothèse. La banque achète des titres (obligations ou actions) émis par les entreprises et vend à ses clients des parts représentatives des titres achetés. Pour le client, tout se passe à peu près comme s'il avait acheté tous les titres présents dans la SICAV en proportion de sa participation à celle-ci. Il encourt exactement les mêmes risques de moins-value ou de défaut. Le rôle des banques, limité à ce qui précède, est de réduire les coûts de transaction qui sont un des inconvénients majeurs de la finance directe. Enfin, les banques peuvent pratiquer la transformation financière. La nature de leurs engagements vis-à-vis des prêteurs est alors sans rapport avec celle de leurs créances visà-vis des emprunteurs. On retrouve là l'activité bancaire décrite plus haut, qui transforme le court de faible montant et sans risque vers le long de montant élevé et risqué. La transformation va au-delà de la recherche de la diminution des coûts de transaction, pour limiter les effets que pourraient avoir sur les montants des prêts les désajustements entre les préférences des prêteurs et celles des emprunteurs. 1.3. Les actifs financiers, les banques et la théorie économique Les actifs financiers seraient inutiles s'il existait, pour tous les biens, des contrats d'achat et de vente de biens livrables dans le futur, permettant d'acheter ou de vendre aujourd'hui, à un prix fixé aujourd'hui et payable aujourd'hui, n'importe quelle quantité de n'importe quel bien à livrer à n'importe quelle date future spécifiée dans le contrat. Ainsi un entrepreneur ayant besoin de fonds pour investir pourrait-il vendre aujourd'hui sa production future pour acheter, avec le produit de la vente, aussi bien des biens d'équipement livrables aujourd'hui que des intrants livrables à intervalles réguliers durant toute la vie de l'équipement. La théorie économique explique donc l'existence des marchés financiers et des banques par l'imperfection des marchés des biens. 2. Le rôle du système bancaire dans le développement économique 2.1. L’importance du système bancaire dans le développement économique 23 Le système bancaire est essentiel pour le développement de n’importe quelle nation, un mauvais système bancaire peut avoir un effet désastreux sur l’économie de toute nation et même entrainer une crise financière. Le rôle de ce système bancaire est principalement de faciliter l'allocation des ressources économiques, à la fois spatialement, dans le temps et dans un environnement caractérisé par l'incertitude. C’est-à-dire qu’il permet de mettre à la disposition des investisseurs (unités déficitaires), les flux d’épargne des ménages (unités excédentaires), suivi d’un retour aux ménages (bénéfices et paiement d’intérêt) pour une nouvelle consommation. Parmi les agents économiques, il y a ceux qui ont une rémunération supérieure à leurs dépenses et qui, pour la plupart, ne sont pas intéressés à investir leur ressource excédentaire. D'autre part, il y a les agents qui souhaitent obtenir des ressources supplémentaires, en plus de leur rémunération, ils sont intéressés à investir de manière productive, mais sans avoir au préalable toutes les ressources nécessaires à un tel investissement, ou ils ont encore besoin de ressources pour couvrir d'éventuelles dépenses de consommation. Ce qui place le secteur bancaire au cœur de ce système de flux de transfert de ressources des épargnants vers les emprunteurs. Les études sur l’effet du secteur bancaire sur la croissance économique sont nombreuses, variées et parfois opposées. Depuis la première étude menée par Schumpeter (1911), qui a mis en évidence le rôle du secteur bancaire et financier sur le dynamiste de la croissance économique. Les travaux de Schumpeter ont montré de manière empirique une relation entre le marché financier et la croissance économique, pour lui le secteur bancaire et financier joue un rôle central dans la croissance économique en permettant de mobiliser les fonds d’épargne vers les emprunteurs de manière efficace. Selon l’approche keynésienne, on constate l’importance du secteur bancaire et financier pendant les crises dans sa capacité à fragiliser le système capitaliste. Pour eux lorsque le système bancaire est bien développé, avec une plus grande diversification des risques, une offre de crédit plus importante, cela affecte les attentes des entrepreneurs quant à la possibilité de refinancer les investissements, créant un environnement positif. Comme le soutient Levine (1997), une intermédiation financière efficace peut se traduire par des investissements rentables, garantissant la croissance et le développement économique, à travers l'augmentation de l'emploi et des revenus, des familles et des entreprises. Le développement de ce secteur est lié à sa capacité à attirer l'épargne des agents économiques, c'est-à-dire que plus il y’a de la confiance dans le secteur bancaire, plus sera grande la capacité d'attirer des épargnants en quête de revenus. Par conséquent, plus ce secteur est développé, plus sa capacité à allouer du crédit à la consommation des ménages et aux investissements à long terme est grande; il y a alors une augmentation du niveau de ces deux derniers facteurs et donc, de la production intérieure du pays. Nous constatons qu’au cours des deux dernières décennies, le secteur bancaire a subi des transformations majeures à travers le monde dans son environnement opérationnel. Des facteurs externes et internes ont influés sur sa structure et son mode de fonctionnement. Malgré la 24 tendance à la hausse de la désintermédiation bancaire dans de nombreux pays, le rôle des banques dans le financement reste essentiel à l'activité économique. Un secteur bancaire plus solide et plus rentable est capable de résister aux chocs défavorables et de contribuer à la stabilité économique de toute nation. Les clients (particuliers/ménages, entreprises) peuvent mettre leur argent « en dépôt » à la banque. D’une certaine manière, ils prêtent ainsi leur argent à la banque. En échange, la banque leur verse des intérêts. Il existe plusieurs types de dépôts, comme les dépôts à vue, les dépôts d’épargne, les dépôts à terme, les bons de caisse. Les banques transforment ensuite ces dépôts en crédits destinés au financement des besoins des particuliers et des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics. Celui qui emprunte de l’argent auprès de la banque paie des intérêts. C’est une façon de rémunérer un service, à savoir la mise à disposition par la banque d’un montant donné pour une période donnée. Cette activité des banques permet une affectation optimale des ressources financières en faisant le lien entre l’offre et la demande, et renforce l’efficacité de l’économie. Mais il est naturellement exceptionnel que dépôts et crédits s’équilibrent parfaitement. Autrement dit, cela signifie que les dépôts doivent être transformés avant de devenir des crédits. 25 Conclusion du chapitre Le rôle des banques dans le développement est alors clair pour peu que l'on admette que celui-ci nécessite des investissements et donc des financements. Un système bancaire performant est un moyen d'accroître le volume des fonds que les agents non financiers prêteurs sont désireux de mettre à la disposition des agents non financiers emprunteurs. De plus, à volume donné, les banques peuvent permettre une meilleure allocation du crédit en sélectionnant les emprunteurs plus efficacement que ne le ferait un système de finance directe. Il n'y a là, cependant, qu'une éventualité. On verra plus loin que la crise des systèmes bancaires d'Afrique francophone provient pour une bonne part d'une distribution du crédit à de mauvais emprunteurs. 26 CHAPITRE 2. LES STRATEGIES DE LA GESTION DES RISQUES La gestion des risques est le processus qui permet d'identifier et d'évaluer les risques en vue d'élaborer un plan visant à minimiser et à maîtriser ces risques et leurs conséquences potentielles pour une entreprise. Les risques représentent une probabilité de perte ou de dommage. Leurs causes sont multiples : responsabilité légale, catastrophes naturelles, accidents, erreurs de gestion ou menaces relatives à la sécurité informatique. 27 Section 1. Le risque opérationnel et le risque de crédit 1. Le risque opérationnel 1.1. Définition C’est le Comité de Bâle qui veille au renforcement et à la stabilité du système financier. Il a défini 3 risques majeurs pesant sur le système financier : le risque de crédit, le risque de marché et le risque opérationnel. A l’exception du risque stratégique et de la réputation des acteurs financiers, il englobe tous les dysfonctionnements internes, risque juridique inclus. Le risque opérationnel peut différer d’un établissement à l’autre. Certaines banques ont forgé des outils de mesure de leur risque opérationnel. Certaines de ces méthodes étant peu efficientes, de nouvelles règles (Bâle IV) vont unifier le calcul de ce risque opérationnel. A noter : destiné à mettre le cadre prudentiel européen à jour, Bâle IV devait entrer en vigueur en 2022, mais, du fait de l’épidémie de Covid-19, sa date de mise en œuvre pourrait être repoussée à 2023 1.2. les principaux types des risques opérationnels Le risque opérationnel concerne les pertes directes ou indirectes dues à une inadéquation ou à une défaillance des procédures, du personnel et des systèmes internes d’une banque. Selon le référentiel de Bâle, on recense 7 types de risques principaux : 1. Fraude interne impliquant au moins un membre de l’entreprise. 2. Fraude externe (cyber-risk). 3. Insuffisance des pratiques internes concernant les ressources humaines et la sécurité du lieu de travail. 4. Clients, produits et pratiques commerciales : manquement, délibéré ou non, à une obligation professionnelle envers un client, à la nature ou aux caractéristiques d’un produit. 5. Dommages aux actifs physiques. 6. Interruption d’activité et dysfonctionnement des systèmes. 7. Dysfonctionnement des processus de traitement - exécution, passation d’ordre, livraison, gestion des processus intégrant les relations avec les contreparties commerciales et les fournisseurs. 28 1.3. les enjeux du risque opérationnel Du fait de la multiplicité des menaces potentielles, le risque opérationnel est un enjeu financier considérable. La concrétisation d’un risque peut avoir des conséquences désastreuses comme l’a démontré en 1995, la faillite de Barings, la plus ancienne banque britannique qui a disparu suite à un dysfonctionnement opérationnel dans le contrôle des opérations de trading. Le risque opérationnel entraîne aussi des manques à gagner (coûts d’opportunité, pertes de revenus non récupérables, etc.), sans compter les problèmes d’images lorsque les dysfonctionnements sont médiatisés comme pour la Société Générale avec l’affaire Kerviel (2008). Qu’il s’agisse de banques ou d’assureurs, l’enjeu majeur pour tous les acteurs financiers est de trouver un système de gestion global des risques les plaçant sous contrôle continu. 1.4. Nouvelle mesure standard du risque opérationnel Le Comité de Bâle vise une rationalisation du traitement de ce risque en remplaçant les approches existantes par une seule approche standard qui entraînera un notamment alourdissement des exigences en fonds propres. Jusqu’à présent les acteurs financiers disposaient de 3 approches de calcul pour évaluer leurs risques opérationnels : Une approche basique (BIA), reposant sur un calcul forfaitaire dans lequel on applique un tauxsur le Produit Net Bancaire (PNB) moyen des 3 dernières années de l'établissement bancaire. Une approche Standard (TSA) également forfaitaire mais dont les taux varient selon les différentes lignes de métiers bancaires. Une approche avancée (AMA) qui permet aux banques (après approbation) de développer leurpropre modèle empirique pour calculer le risque et les fonds propres à immobiliser au regard. D’après les accords dits de “Bâle IV”, ces 3 méthodes seront remplacées par une approche standard unique plus complexe. Elle détermine les exigences de fonds propres d’une banque au regard du risque opérationnel sur la base de deux éléments : mesure du revenu de la banque et mesure des pertes historiques. Cette nouvelle approche unique se base : sur un indicateur d’activité (Business Indicator, BI), une mesure du risque opérationnel extraitedes états financiers ; sur un indicateur d’activité (Business Indicator Component, BIC), obtenu en multipliant le premier indicateur (BI) par un lot de coefficients marginaux ; sur un multiplicateur des pertes internes (Internal Loss Multiplier, ILM), corrélé aux pertes moyennes historiques d’une banque et au second indicateur (BIC) 29 Avec cette nouvelle méthodologie, les banques devraient mobiliser + 27% de fonds propres supplémentaires pour faire face aux risques les menaçant. C’est sur les établissements qui utilisaient l’ancienne approche avancée (AMA) que cet impact financier devrait être le plus élevé. 2. Le risque de crédit 2.1. Etude générale sur le marché de crédit Le marché du crédit est l’un des premiers marchés financiers mondiaux, bien plus important que le marché des actions. Il comprend l’ensemble des crédits directs (consentis par les banques et les investisseurs, les marchés obligataires classiques) et les expositions au risque de contrepartie générées par les transactions sur les dérivés. produits Le risque de crédit est le risque de perte sur une créance ou celui d’un débiteur (une entreprise défaillante par exemple) qui n’honore pas sa dette à échéance. Il dépend de trois paramètres : le montant de la créance, la probabilité de défaut et la part de non-recouvrement de la créance en cas de défaut. Les réglementations prudentielles imposent aux acteurs de marché des contraintes strictes dans le pilotage de leurs risques et l’allocation des fonds propres. Ainsi, l’évaluation du risque de crédit est-elle une problématique centrale des institutions financières et des investisseurs sur le marché de la dette qui doivent analyser le risque individuel de chacun de leurs clients et le risque global de leur portefeuille de crédits. Cette deuxième édition propose une revue des outils de gestion et de couverture du risque et des techniques d’analyse du risque, qui intègre les modèles exigés par Bâle III. Il explore leur philosophie, leurs méthodologies et les résultats observés. L’étude est illustrée par des tableaux synoptiques comparatifs inédits : comparaison des modèles, des paramètres par modèles, synthèse des modèles théoriques et des méthodes… Le livre est organisé en 5 chapitres. Le premier aborde la notion de risque de crédit et décrit le cadre de tout modèle de mesure. Le deuxième expose les méthodes empiriques tant positives que normatives. Le troisième présente les méthodes statistiques de mesure du risque. Le quatrième étudie les méthodes théoriques, issues de la finance de marché. Enfin, le dernier chapitre traite des techniques de gestion du risque de crédit utilisées par les institutions financières. 2.2. Les points forts Rédigé par deux universitaires, cet ouvrage est une synthèse générique des notions, outils et techniques d’analyse du risque dans la banque et la finance, qui intègre les modèles imposés par Bâle III. 30 Les auteurs étudient les développements récents de la marchéisation du crédit et du direct lending. Cette deuxième édition est à jour des dernières réformes opérées au plan français et européen. Elle inclut les évolutions théoriques et pratiques récentes des outils de mesure du risque de crédit. Cette synthèse est destinée aux praticiens de la banque, la finance et l’assurance ; ouvrage de technique bancaire et financière, il est utile aux étudiants en économie, gestion et finance. La stratégie des risques des établissements de crédit selon la conjoncture L’environnement bancaire a profondément évolué durant ces dernières années. Il sera désormais difficile de prévoir le futur de secteur bancaire en raison des changements rapides et imprévisibles dans ce domaine. Les établissements de crédit seront dans l’obligation de s’adapter pour faire face aux nombreuses mutations sur le marché . Les stratégies des banques doivent prendre en compte beaucoup de variables : - Un environnement très concurrentiel sur le marché du crédit - Une réglementation de plus en plus contraignante et restrictive - Des taux d’intérêt extrêmement bas impactant la rentabilité - Un facteur risque en pleine expansion générant des coûts. Pour rester compétitif, les établissements de crédit doivent faire des choix stratégiques car la conjoncture actuelle menace les marges sur les crédits. Les prêts sont à présent plus avantageux pour la clientèle que les établissements prêteurs . La contraction des plus values affecte directement la rentabilité des banques. La gestion du risque est une étape majeure. Si elle est bien gérée, les établissements de crédit peuvent optimiser considérablement leurs rentabilités et gagner du temps . Dans le cadre de leurs exercices les banques doivent prendre en compte une multitude de menaces qui affecte le risque de crédit Toutefois ces différents éléments n’ont pas un poids identique, ce qui implique une gestion particulière pour chacun d’eux. Le risque de crédit représente le poste majeur qui nécessite de lourd moyen de gestion pour ne pas engendrer des pertes importantes. 31 Section 2. La relation entre l’approche prudentielle, à caractèremacroéconomique, et l’approche opérationnelle, à caractère micro- économique Depuis les années quatre-vingt-dix, l’ensemble des établissements bancaires marocains doivent respecter un arsenal de ratios prudentiels, principalement le ratio de solvabilité. Le respect de ces mesures prudentielles, à aspect réglementaire, s’inscrit dans une logique de recherche d’une stabilité du système financier, essentiellement le système bancaire, et ce en réduisant les risques financiers et opérationnels encourus par les entités bancaires. En parallèle, les autorités de régulation ont exigé des banques un travail de gestion globale de bilan, la mise en place d’un système de contrôle de gestion, afin de gérer le risque opérationnel et un effort en termes d’engagements en fonction des risques encourus. Dans ce sens, les organisations bancaires doivent procéder à une gestion opérationnelle des risques en fonction d’une approche prudentielle, imposée par les législateurs. Ainsi, l’approche prudentielle, à caractère macroéconomique, se présente comme un déterminant de l’approche opérationnelle, à caractère microéconomique. Cette approche opérationnelle prend la forme d’une stratégie que chaque entité bancaire doit élaborer pour gérer les différents risques bancaires. 1. La gestion des risques bancaires entre l’approche prudentielle et l’approche opérationnelle Le fondement de base de l’activité de l’intermédiation financière concerne la gestion des risques en relation avec le comportement des agents à besoin de financement vis-à-vis de ceux à capacité de financement. Le principe fondamental de la gestion de ces risques, identifiés au niveau de la relation directe, consiste en un travail de transformation, basé sur une approche de mutualisation. Dans ce sens, l’intermédiaire financier procède à travers une logique de compensation en acceptant un niveau de risque pouvant engendrer des pertes, et en multipliant au maximum le nombre de transactions avec les agents économiques. Cette activité de mutualisation consistait principalement en un travail de gestion de bilan de l’intermédiaire financier dans le cadre de l’intermédiation financière de bilan. Ce travail se présente comme étant une démarche de gestion de l’actif et du passif de l’intermédiaire. D’où la démarche de la Gestion Actif-Passif (GAP). Cette méthode se présente comme le premier outil utilisé pour gérer les risques et prend la forme implicite d’une stratégie opérationnelle par rapport à une approche prudentielle ayant vu le jour par la suite. 32 Néanmoins, cette activité de mutualisation a présenté un certain nombre de dysfonctionnements, matérialisés par l’apparition de nouveaux risques : risque de crédit, risque de contrepartie et risque de liquidité. L’émergence de ces risques en relation avec l’activité de transformation et pouvant entraîner une crise systémique a imposé l’adoption d’une nouvelle approche dans le cadre de la gestion de ces risques. Dans ce sens, il y avait mise en place d’un cadre juridique, prenant la forme d’une réglementation, visant à instaurer un certain nombre de normes et de lois à respecter par l’intermédiaire financier au niveau de son activité. Cette réglementation a pris la forme d’une approche prudentielle afin d’anticiper les risques dans le temps et d’avoir la possibilité d’y faire face pour gérer un probable risque systémique. En parallèle, les intermédiaires financiers ont développé une nouvelle approche pour gérer les risques de transformation, principalement le risque de crédit, en l’occurrence la technique de titrisation. Cette technique consiste principalement à l’émission d’actif financier par l’intermédiaire financier sur le marché. Les actifs sont liés aux créances figurant au niveau de l’actif de ces intermédiaires. Cette pratique de gestion du risque se présente comme un facteur explicatif de l’apparition de l’intermédiation financière de marché et de l’émergence du risque de marché au niveau de cette activité. D’où la nécessité de prendre en compte ce type de risque dans le cadre des stratégies adoptées pour gérer les risques bancaires. Dans ce sens, le législateur a adopté la réglementation aux différents risques apparus. Depuis, les intermédiaires financiers sont obligés de considérer la réglementation comme un déterminant principal de leur stratégie opérationnelle de gestion des risques. Cette approche prudentielle, basée sur la réglementation, est considérée comme une référence pour les intermédiaires financiers à la fois dans leur activité de transformation et de négociation. Autrement dit, la réglementation oriente le travail de l’intermédiaire financier dans le cadre de l’intermédiation financière de bilan et de l’intermédiation financière de marché. Par ailleurs, l’internationalisation de l’activité de l’intermédiation financière a été à l’origine de l’internationalisation de l’ensemble des risques financiers auxquels faisaient face les intermédiaires financiers. Ce phénomène a incité les législateurs, comme indiqué ci-dessus, à mettre en place un comité de réflexion sur les méthodes et les techniques les plus adéquates pour gérer ces risques. Ainsi, ce Comité, ayant eu pour finalité de favoriser la coopération entre les autorités nationales en charge du contrôle bancaire, a élaboré un certain nombre de recommandations devant être respectées par les pays signataires des accords . Ces accords, dits accords de Bâle, ont mis l’accent dans un premier temps sur le risque de crédit, comme étant le principal risque à l’origine des dysfonctionnements du système financier international. Pour y faire face, le comité de Bâle a conçu un ratio prudentiel, qualifié de ratio Cooke. Il s’agit d’un ratio de solvabilité, imposant aux intermédiaires financiers un travail de provisionnement en termes de fonds propres par rapport à leurs engagements. Le comité a proposé un ratio à hauteur de 8%. Les banques centrales des pays signataires des 33 accords de Bâle ont procédé à la transposition de ces recommandations au niveau de leurs réglementations respectives. Ainsi, les intermédiaires financiers se sont trouvés obligés de prendre en compte ces principes de réglementation dans l’élaboration de leurs stratégies de gestion des risques financiers. Ces stratégies, à caractère opérationnel, devaient considérer la réglementation, principalement au niveau des ratios prudentiels, comme un déterminant du travail à fournir pour gérer les risques. D’où la logique de la gestion du risque bancaire entre approche prudentielle et celle opérationnelle. L’évolution de l’activité de l’intermédiation financière et de l’économie internationale en général ont montré les limites de l’application des accords de Bâle I. Cette situation a nécessité la conception de nouveaux accords. En effet, parmi les limites soulevées au niveau des accords de Bâle I, on retrouve la non prise en considération d’un nouveau risque à caractère opérationnel ainsi que du risque de marché. Le risque opérationnel, considéré comme un risque non financier, est lié au fonctionnement interne de la structure ou à des causes externes. Ainsi, il y a eu conception de nouveaux accords, ayant pour finalité de remédier aux dysfonctionnements observés. Ces accords, qualifiés de Bâle II, ont porté principalement sur la révision du ratio Cooke et son remplacement par un nouveau ratio McDonough. Ce ratio représente un ratio minimal entre fond propres et exposition au risque total, définie comme une pondération entre le risque de crédit, le risque de marché et le risque opérationnel . L’accord de Bâle II a essayé d’aboutir à un rapprochement méthodologique entre capital réglementaire et capital économique. On retrouve effectivement ce rapprochement au niveau du Pilier I de l’accord, notamment par rapport à la détermination des exigences en capital réglementaire sur la base des systèmes de mesure interne des banques. Par ailleurs, le Pilier II établit un lien direct entre capital économique et capital réglementaire dans la mesure où les banques doivent mettre en œuvre une procédure d’évaluation de l’adéquation de leur capital par rapport à leur profil de risque ainsi qu’une stratégie permettant de maintenir ce niveau adéquat. De plus, cette procédure devrait inclure des « stress tests ». Il s’agit d’une procédure qui relevait des bonnes pratiques de gestion des risques qui est devenue une exigence réglementaire (Tiesset et Troussar 2005). Les accords de Bâle II ont également exigé de la part des établissements de crédit l’instauration d’un système de contrôle interne afin de prédire et de mieux gérer le risque opérationnel. Malgré cette réforme, les accords de Bâle II vont présenter des limites importantes. En effet, l’émergence de la crise financière de 2007 a montré l’incapacité des mesures prudentielles de prédire des dysfonctionnements au sein du système financier. Cette crise a mis en évidence principalement un problème de liquidité, ayant engendré une crise systémique. La non anticipation de cette crise révèle l’incomplétude des normes et des règles mis en place, d’où la nécessité de revoir les accords de Bâle II. Ceci dit, le Comité de Bâle s’est focalisé sur les mesures à prendre pour gérer principalement le risque de liquidité du système. En 2010, de nouveaux accords ont été mis en place, qualifiés de Bâle III, ayant pour finalité de compléter les 34 autres accords. Les principaux apports de cette réforme concernent l’instauration de deux nouveaux ratios prudentiels, à savoir le ratio de liquidité à court terme (LCR) et le ratio structurel de liquidité à long terme (NSFR). Le Comité a aussi introduit une VaR stressée, des exigences de fonds propres plus strictes pour les opérations de titrisation et un renforcement des piliers 2 et 3. Bâle III a également introduit d’autres ratios, tel que le ratio de levier ainsi que des volants contracycliques destinés à réduire le caractère procyclique des chocs (HENNANI 2006). Le plus importants de ces volants est le volant de conservation des fonds propres, qui représente 2,5% des actifs pondérés des risques. Ainsi, les exigences en fonds propres ont été porté à 10,5% au lieu de 8%. A travers cette analyse, il ressort que l’approche prudentielle vise principalement le renforcement des fonds propres afin d’avoir la possibilité de faire face au risque dans le temps, principalement le risque de liquidité. 2. Le secteur bancaire marocain et la gestion des risques : la transposition de l’approche prudentielle au niveau de l’approche opérationnelle 2.1. Les banques marocaines et les techniques préventives de gestion des risques Pour répondre aux exigences de leur clientèle et de leurs partenaires étrangers, les banques marocaines ont été obligées d’élaborer des stratégies de gestion des risques, combinant l’approche opérationnelle et l’approche prudentielle. Ces stratégies se basent essentiellement sur l’obligation et la nécessité de la conception d’un système de contrôle interne. L’approche opérationnelle des risques fait référence à l’ensemble des compétences qu’on trouve au niveau des techniques de sélection de la clientèle. Cette sélection est généralement fondée soit sur une logique purement commerciale avec la mise en place des scores, soit sur une logique de relation. Ne disposant pas d’informations préalables sur le comportement de leurs clients, les intermédiaires financiers doivent collecter des informations afin de déterminer le degré de risque qu’ils représentent. Dans ce sens, la technique des scores se présente comme un outil efficace qui permet de discriminer, sur une base objective, les clients présentant un risque de défaillance . Née aux Etats Unis dans les années 50 puis développée en Europe dans les années 70, la méthode de scoring ou de cotation a été introduite au Maroc lors de la décennie 90. Elle peut être appliquée aussi bien sur les entreprises que sur les particuliers. Ceci dit, un score efficace peut être une véritable barrière à l’entrée sur le marché des particuliers, au moment où il est considéré par les professionnels comme étant une compétence distinctive (Niakhala 1994.). Basée sur l’évaluation des comportements bancaires, la méthode des scores permet de mesurer l’exposition 35 globale au risque de la banque à son client actif. Elle prend en considération les mouvements opérés sur leurs comptes, aussi bien sur les comptes courants que sur les comptes de crédit ou d’épargne. Cette approche suppose l’existence d’une base de données importante, fondée sur un historique de comportement de clients réalisant un nombre important d’opérations avec l’établissement. Actuellement, l’ensemble des établissements de crédits marocains affirment l’utilisation de cette démarche pour l’appréciation des risques encourus par leurs clients. En France, les banques utilisent le score BDFI comme indicateur synthétique de la situation des entreprises calculé sur les ratios de bilan (Planés, et al., 2002). Parallèlement à la méthode du scoring, on trouve la méthode de sélection en relation clientèle. Cette méthode repose sur la confiance établie entre les intermédiaires financiers et les clients. Elle se présente comme un complément à la technique des scores. Le recours à cette méthode se justifie pleinement par la possibilité de minimiser les coûts, en particulier les coûts d’information, de maximiser les profits par la vente de produits joints et de minimiser les risques. Néanmoins, cette approche fondée sur la confiance reste limitée dans sa conception. Les banques généralistes demandent souvent des garanties dont le niveau doit rester acceptable pour que le client ne les interprète par comme un manque de confiance. D’un autre côté, elles doivent être suffisantes et de bonne qualité pour minimiser le risque de changement d’attitude et éviter les abus de confiance. A l’inverse, elles peuvent être considérées comme un signal de la part du client qui, en acceptant de donner des garanties, montre qu’on peut lui faire confiance. En général, les établissements utilisent conjointement les deux méthodes en les enrichissant mutuellement. Ces deux méthodes sont considérées par les théoriciens et les professionnels comme les seules susceptibles de diminuer le risque de sélection en situation d’asymétrie d’information entre prêteurs et emprunteurs. Par ailleurs, un des déterminants de cette approche opérationnelle est l’approche prudentielle. En effet, lors de l’élaboration de leurs stratégies, consistant principalement à choisir les méthodes à utiliser pour gérer les risques, les intermédiaires financiers doivent se référer à un certain nombre de règles, de normes et de lois à respecter lors de leurs actions effectives vis à-vis de la clientèle. Dans ce sens, la logique opérationnelle consiste à respecter des ratios prudentiels. L’approche prudentielle se base essentiellement sur la réglementation financière et bancaire. Cette réglementation englobe l’ensemble des règles et de lois à respecter par les intermédiaires financiers lors de l’exercice de leurs métiers. Elle définit dans un premier temps les conditions d’éligibilité pour exercer cette activité et cherche, dans un deuxième temps, à harmoniser les comportements des intermédiaires financiers. L’évolution de l’activité de l’intermédiation financière et l’émergence d’un risque systémique à caractère international a été à l’origine de l’internationalisation des normes et conditions d’exercice de l’activité. Ainsi, on a procédé à la conception d’un certain nombre de ratios prudentiels. Ces ratios de divisent en quatre catégories (Piermay, 1998), en l’occurrence, le ratio de liquidité : Actif liquide/Passif exigible, les règles de 36 Division des risques, le ratio de transformation, les règles d’adéquation des fonds propres. Au Maroc, la première loi bancaire a été instaurée en 1967. Elle avait pour objectif de mettre en place les fondements de base de l’exercice de l’activité bancaire. A travers cette loi, le législateur marocain a cherché à définir le concept de Banque et ses fonctions. Suite à l’évolution de l’activité, les responsables ont procédé à la réforme de la loi bancaire en 1993. Le principal apport de cette loi concerne les obligations financières et comptables. Ainsi, les établissements bancaires sont devenus soumis à un capital minimum qui varie en fonction de la catégorie à laquelle ils appartiennent. De plus, ces établissements sont tenus de présenter à Bank Al Maghreb (BAM) des documents comptables et états financiers de façon ponctuelle. Cette réforme avait pour finalité de transposer les accords de Bâle I. Presque le même arsenal se trouve appliqué par le secteur bancaire marocain. Les autorités ont prévu cinq mesures principales en vue de couvrir les risques encourus par les intermédiaires financiers (Berrada, 2000). Il s’agit du coefficient de solvabilité, du coefficient de division des risques, des coefficients de limitation des risques de change, du coefficient de liquidité ainsi que des provisionnements des créances en souffrance. Le coefficient de solvabilité : Il s’agit de l’un des apports majeurs de la loi bancaire de 1993. Pour déterminer ce coefficient, on doit rapporter les fonds propres par rapport aux risques pondérés. Ce rapport devait, dans un premier temps, être supérieur ou égal au minimum réglementaire de 8%. Il représente le rapport minimum devant être respecté par les établissements de crédit. Le coefficient de liquidité :Il est défini comme étant le rapport minimum que les banques doivent observer quotidiennement entre certains éléments de leurs actifs disponibles et réalisables nets et leurs exigibilités à vue et à court terme nettes. Ce rapport traduit la capacité d’un établissement bancaire à rembourser ses engagements à court terme grâce à des actifs liquides. Il était fixé à 60% au moment de son instauration par BAM au cours des années 90. Le coefficient de division des risques : Ce coefficient a été institué en 197733. Il est défini comme étant le rapport maximum, fixé à priori à 10%, que les établissements bancaires sont tenus de respecter entre le total des crédits accordés à un même bénéficiaire et leurs fonds propres . L’intérêt de ce coefficient est de limiter les risques encourus par un établissement de crédit sur un même client ou plusieurs sociétés présentant un groupe d’intérêts . Il permet d’harmoniser également l’importance des crédits distribués à la clientèle par rapport à l’envergure de chaque établissement bancaire. Le coefficient de limitation des risques de change : Les mesures prudentielles relatives au marché des changes ont trait principalement aux positions de change qui en font l’objet d’une surveillance par BAM. Les établissements bancaires sont tenus d’adresser un état journalier détaillé à cette dernière ainsi que des déclarations spécifiques pour toute perte de plus de 3% enregistrée sur la position d’une devise. 37 Conclusion du chapitre Le risque est une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité. Mais réduire le danger et réduire le risque sont deux choses distinctes. La réduction des risques est une démarche archaïque par rapport à celle de la réduction des dangers. L'évaluation des risques est le facteur déterminant de toute prise de décision. Elle est bien trop souvent intuitive dans nos actions de tous les jours, mais gagne à être formalisée dans le cadre d'un projet industriel qui comporte une dimension financière. Donc le risque apparaît comme l'un des défis actuels des dirigeants pour le définir, le mesurer et le gérer pour améliorer la performance. 38 Conclusion de la partie Dans ce travail de recherche nous avons essayé de mettre en évidence la relation entre certains déterminants du choix du risque bancaire et la performance des banques. Maîtriser et gérer les risques est une tâche importante pour les responsables des banques ; moyennant des différentes méthodes de gestion, classiques et / ou nouvelles, les responsable peuvent atténuer ces risques et faire accroître la performance de leurs établissements. 39 PARTIE 2 CADRE PRATIQUE : LA SOCIETE GENERALE ET LA GESTION DES RISQUES BANCAIRE 40 Introduction Société Générale accorde une importance particulière à la mise en œuvre d’une organisation robuste et efficiente pour maîtriser ses risques, dans tous les métiers, marchés et régions où il opère, ainsi qu’à l’équilibre entre une sensibilisation aux risques forte et la promotion de l’innovation. Cette gestion des risques, pilotée au plus haut niveau, s’effectue dans le respect de normes applicables, notamment de l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de la banque, des services de paiement et des services d’investissement soumises au contrôle de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution et de la réglementation européenne CRR/CRD4. 41 CHAPITRE 1. PRESENTATION GENERALE SUR LA SOCIETE GENERALE Société Générale, un des tout premiers groupes européens de services financiers et acteur important de l’économie depuis plus de 150 ans, accompagne au quotidien 30 millions de clients grâce à ses 133 000 collaborateurs présents dans 61 pays. Le Groupe allie solidité financière, dynamique d’innovation et stratégie de croissance durable avec pour objectif la création de valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes. Il s’engage en partenaire de confiance dans les projets de ceux qui bâtissent aujourd’hui le monde de demain 42 Section 1. Historiques de LA SOCIETE GENERALE 1. l’histoire de la société générale 1.1. D’hier à aujourd’hui : l’esprit d’entreprendre Le 4 mai 1864, Napoléon III signe le décret donnant naissance à Société Générale. Fondée par un groupe d’industriels et de financiers portés par des idéaux de progrès, la Banque nourrit l’ambition de « favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France ». Dès ses premières années d’existence, Société Générale se place au service de la modernisation de l’économie et prend les contours d’une banque diversifiée, à la pointe de l’innovation en matière de financement. Son réseau d’agences connaît un développement rapide sur l’ensemble du territoire national, passant de 46 à 1 500 guichets entre 1870 et 1940. Pendant l’entre-deux-guerres, la Banque devient le premier établissement de crédit français en termes de dépôts. Dans le même temps, Société Générale acquiert une dimension internationale en contribuant au financement d’infrastructures indispensables au développement économique de plusieurs pays d’Amérique latine, d’Europe et d’Afrique du Nord. Cette expansion s’accompagne de l’implantation d’un Réseau de détail à l’étranger. Dès 1871, la Banque ouvre une succursale à Londres. À la veille de la Première Guerre mondiale, elle est déjà présente dans 14 pays, soit directement, soit par le biais de ses filiales, en particulier en Russie. Ce dispositif est ensuite complété par l’ouverture de guichets à New York, Buenos Aires, Abidjan et Dakar, ou par la prise de participations dans le capital d’établissements financiers en Europe centrale 1.2. les produits innovants pour une forte croissance de la société générale Nationalisée par la loi du 2 décembre 1945, la Banque joue un rôle actif dans le financement de la reconstruction du territoire français. Durant la période des Trente Glorieuses, elle connaît une forte croissance et contribue à la diffusion des techniques bancaires en lançant des produits innovants qu’elle met au service des entreprises, comme les crédits à moyen terme mobilisables 43 ou le crédit-bail, où elle occupe une position de premier plan. À la faveur des réformes bancaires consécutives aux lois Debré de 1966-1967, Société Générale démontre sa capacité à s’adapter à son nouvel environnement. Tout en continuant à soutenir ses entreprises partenaires, le Groupe n’hésite pas à orienter son activité vers une clientèle de particuliers. Il accompagne ainsi l’essor de la société de consommation en diversifiant ses offres de crédit et d’épargne auprès des ménages. En juin 1987, le Groupe est privatisé. Son capital est introduit en Bourse avec succès et une part du capital est réservée aux salariés. Le Groupe développe une stratégie de banque universelle, notamment au travers de sa banque de financement et d’investissement pour accompagner le développement à l’international de ses clients. En France, il étoffe ses réseaux en créant Fimatex (1995), devenu Boursorama, aujourd’hui leader de la banque en ligne, et en acquérant le Crédit du Nord (1997). À l’étranger, il s’implante notamment en Europe centrale et orientale (Komerčni banka en République tchèque, BRD en Roumanie), en Russie (Rosbank), et consolide son axe de développement en Afrique (Maroc, Côte d’Ivoire, Cameroun, etc.). Le Groupe compte plus de 138 000 collaborateurs dans 62 pays. Il poursuit une dynamique de transformation en adoptant une stratégie de croissance durable, portée par ses valeurs d’esprit d’équipe et d’innovation, de responsabilité et d’engagement. Résolument tourné vers l’avenir en aidant ses clients à concrétiser leurs projets, il s’est lancé avec conviction dans l’ère digitale pour anticiper leurs besoins et ceux de ses collaborateurs afin d’incarner au mieux la banque du 21e siècle. Fort de plus de 150 ans d’expertise au service de ses clients et du développement de l’économie réelle, le groupe Société Générale, en janvier 2020, a défini sa raison d’être : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes ». 1.3. La société générale au Maroc Présente au Maroc depuis plus de 100 ans, Société Générale Maroc est devenue un Groupe financier de premier plan, s’appuyant sur un modèle éprouvé de banque universelle et de synergies avec ses 14 filiales spécialisées. Société Générale Maroc a su adapter son organisation et son dispositif afin de répondre au mieux aux attentes de tous ses clients : Grandes Entreprises, Investisseurs Institutionnels, PME/PMI, Particuliers et Professionnels et ce, en couvrant tous les domaines d’activités et en proposant une large 44 gamme de métiers complémentaires. Au Maroc, Société Générale est portée par un projet d’entreprise visant à faire de notre banque « La banque relationnelle de référence sur ses marchés, proche de ses clients, choisie pour la qualité et l’engagement de ses équipes ». Près de 4000 collaborateurs sont actuellement animés par cette même ambition portée par 4 valeurs phares qui sont l’Esprit d’équipe, l'Engagement, la Responsabilité et l’Innovation. 2. La raison d’être de la société générale 2.1. les Engagements de la banque société générale Société Générale a été créée il y a plus de 150 ans pour favoriser le développement du commerce et l’industrie. C’était sa raison d’être originelle, être une banque favorisant le progrès.leur vocation a toujours été d’accompagner le développement de l’économie dans la durée, avec des solutions innovantes et ils avaient fait en bâtissant une banque solide et pérenne à l’esprit pionnier. La nouvelle raison d’être guide leur choix pour l’avenir, et affirme ce qui ils anime quand ils viennent au travail et servons leurs clients : continuer à jouer un rôle moteur dans les transformations du monde. Elle est issue de 85 000 contributions des collaborateurs recueillies dans le monde entier, en ligne avec notre histoire et les attentes de leurs parties prenantes. C’est toujours avec cette volonté de s’inscrire dans le long terme que ils se projettent dans le monde tel qu’il se dessine aujourd’hui, à savoir un monde où le développement économique est devenu indissociable du progrès environnemental et social. 2.2. l’esprit d’équipe de la société générale L’esprit d’équipe est au coeur de Société Générale. À l’intérieur de la banque, ils travaillent les uns avec les autres pour proposer à chaque client l’assemblage unique d’expertises dont il a besoin. Ils font équipe avec leurs clients sur le long terme et leurs fierté est d’être le partenaire de confiance dont ils ont besoin pour faire avancer le monde. Ils mettent en place des coalitions visant à augmenter l’impact des changements positifs. 45 2.3. la société générale et leurs clients Ils affirment leur volonté permanente de leur mettre au service de leurs clients, entreprises et individus, en accompagnement de leurs projets. Le renforcement de la satisfaction de leurs clients est une priorité. 2.4. la vision de la société générale a long terme À travers l’accompagnement des projets de leurs clients , ils visent à les aider à construire un avenir meilleur et durable pour eux et pour la société. Ils veulent agir dans l’intérêt individuel et collectif sur le long-terme. La vision est de jouer un rôle moteur dans les transformations positives du monde et de contribuer à un avenir plus écologique respectueux de la planète, et plus inclusif favorisant l’inclusion économique, sociale et numérique. 3. la stratégie adoptée par LA SOCIETE GENERALE 3.1. L'innovation et la transformation numérique pour construire la banque dedemain Alors que les usages digitaux de nos clients sont en plein développement, accélérés par la crise sanitaire de la COVID-19, l’amélioration constante de la relation et de l’expérience client est au centre de la stratégie d’innovation et de transformation numérique de Société Générale. Dans le respect de son ADN, Société Générale a à cœur de façonner des modèles économiques et des infrastructures bancaires pérennes et responsables, afin d’apporter une contribution positive au développement et à la transformation de nos économies et de nos sociétés. En un mot, être le partenaire de confiance de ceux qui bâtissent aujourd’hui le monde de demain. Pour proposer une expérience client toujours plus fluide, plus adaptée et plus sécurisée, le Groupe s’est ouvert à l’écosystème des fintech et a noué des relations étroites et durables avec ces « nouveaux » acteurs. De nouveaux relais de croissance se sont ainsi ouverts pour Société Générale qui capitalise sur son rôle de tiers de confiance et son réseau d’experts qualifiés. Aujourd’hui, 133 000 collaborateurs, dont 23 000 informaticiens, et des dizaines de fintech et start-up partenaires contribuent à la transformation des métiers pour satisfaire et protéger nos 30 millions de clients, dans 61 pays. 46 3.2. Société Générale accompagne ceux qui bâtissent aujourd'hui le monde dedemain Société Générale nourrit en permanence sa politique d’innovation ouverte (Open innovation) et multiplie, en les intensifiant, les échanges avec les start-up et les fintech. Cette immersion continue parmi des milliers d’acteurs innovants dans le monde permet d’identifier ceux qui apporteront le plus de valeur aux activités du Groupe au service du client. Pour ce faire, Société Générale a identifié des segments prioritaires : les services aux PME, l’Open banking, les paiements et l’e-commerce, le crédit et l’immobilier, les activités de marchés, l’Insurtech, la cybersécurité et la Regtech (technologie réglementaire), la mobilité, et la blockchain et les crypto-actifs. Ces relations avec les acteurs innovants prennent plusieurs formes. De nouveaux partenariats stratégiques et commerciaux se nouent entre les métiers du Groupe et une grande diversité de start-up. Société Générale investit également dans certaines start-up et fintech prometteuses, en lien avec ses activités, sous la forme de participations minoritaires dans le capital ou d’acquisition. Par exemple, ALD Automotive, filiale du Groupe, a récemment annoncé son entrée au capital de Skipr, une startup belge active dans le domaine de la mobilité. 3.3. La plate-forme d’Open innovation ouverte à tous Les start-up imaginent les solutions disruptives de demain. Société Générale permet de les industrialiser à travers ses activités. En recherche permanente de nouveaux partenaires, le Groupe a mis en place une plate-forme d’Open innovation. Elle met en relation plus de 60 leaders de l’innovation répartis dans toutes les activités du Groupe avec toute startup opérant dans l’un des segments prioritaires identifiés par le Groupe. Pour développer un POC (preuve de concept / prototype) ou imaginer des partenariats avec les métiers du Groupe, une seule adresse : la plate-forme d’open innovation. 3.4. Société Générale Ventures, un fonds dédié à l’innovation Société Générale Ventrues regroupe l'ensemble des investissements réalisé par le Groupe dans des start-up et fintech depuis 2015. L’objectif de Societe Generale Ventures est de générer de la valeur pour les clients à travers le lancement de nouvelles offres ou de nouveaux produits mais aussi de raccourcir le time-to-market et de gagner en efficacité opérationnelle. 47 En constituant un portefeuille d’investissements, il accélère la transformation digitale du Groupe et développe de nouveaux business modèles pour apporter des solutions financières responsables et innovantes aux clients. Le portefeuille Société Générale Ventures se compose aujourd’hui de plus de 30 sociétés, pour un montant total d’investissement de 230 millions d’euros depuis 2015. Les secteurs d’intervention sont liés aux domaines d’activité de la banque, de la banque de détail à la banque d’investissement, en passant par l’assurance et la mobilité, sur les zones géographiques où le Groupe est présent. Aujourd’hui, les nouveaux modèles autour de l’Open banking, du data-driven lending, des crypto-actifs, du mobility-as-a-service et de l’épargne responsable, sont particulièrement étudiés. 48 SECTION 2 : Les activités du groupe SOCIETE GENERALE et le mix marketing 1. L’idée générale sur les activités de la société générale 1.1. L’activité interne et externe Fort de ses 155 ans d’histoire, le groupe Société Générale s’engage dans les transformations positives des sociétés et des économies. Partout dans le monde, nos 133 000 collaborateurs se mobilisent pour soutenir les projets, les activités et les échanges de nos 30 millions de clients. Cela est la réalisation active de notre raison d’être commune : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes ». Les trois pôles de métiers complémentaires du Groupe répondent aux besoins de financement de nos clients particuliers, entreprises et investisseurs institutionnels. Cette palette de conseils et de solutions permet de sécuriser leurs échanges, protéger et faire fructifier leur épargne, financer leurs projets, s'assurer au quotidien dans leurs activités, bénéficier de services technologiques innovants. Nos réseaux de Banque de détail en France fédèrent trois enseignes majeures du marché. Société Générale, le groupe Crédit du Nord et Boursorama Banque servent une clientèle de particuliers, d’entreprises, de professionnels , d’associations et de collectivités. Nos activités de Banque de détail à l’international et d’assurances déploient leurs réseaux en Afrique, en Russie, et en Europe, notamment en Europe centrale et de l’est. Nos métiers spécialisés d’équipement finance et de location longue durée et gestion de flottes automobiles sont leaders européens et mondiaux sur marchés. Notre Banque de Grande clientèle et Solutions investisseurs rassemblent nos équipes dédiées àla banque de financement et d’investissement, au métier titres, et aux activités de banque privée. Ses solutions sur-mesure accompagnent nos clients grandes entreprises , institutions financières, investisseurs, mais aussi les sociétés de gestion, et nos clients de banque privée. 49 Société Générale, l'un des premiers groupes européens de services financiers et acteur économique majeur depuis plus de 150 ans, accompagne chaque jour 30 millions de clients avec 133 000 collaborateurs dans 61 pays. AFRICA Algeria Benin Burkina-Faso Cameroon Chad Congo Cote D’ivoire Equatorial Guinea Ghana Guinea Madagascar Mauritanie Mayotte Morocco Mozambique Reunion Island Sénégal South Africa Togo Tunisia AMERICAS Brazil Canada Mexico United States ASIA China India Japan Singapore South Korea Taiwan Thailand ENROPE Austria Belguim Croatia Czech Republic Denmark Estonia Finland France Germany Greece Hungary Ireland Italy Latvia Lithuania Luxembourg Netherlands Norway Poland Portugal Romania Russia Serbia Slovakia Slovenia Spain Sweden Switzerland Turkey Ukraine Unitedkingdom FRENCH OVERS EAS TERRIT ORIES MIDDLE EAST French polynesia OCEANIA Australia new caledonia United arab emirates Tableau 1 : la société générale collaborateurs dans 61 pays. 50 Les collaborateurs de la société générale Schéma 1 : les collaborateurs de la société générale 51 2. Les stratégies Marketing du groupe SG 2.1. La stratégie de segmentation Les établissements bancaires sont passés d’une stratégie commerciale fondée sur la masse et l’augmentation du nombre de clients, à une volonté de rentabilisation de chaque relation établie. Pour cela, il a fallu réduire les coûts et les risques. Pour atteindre ces objectifs, deux éléments ont été déterminants : l’introduction en force de la fonction commerciale et la mise en œuvre de la segmentation de la clientèle afin de différencier les prestations proposées selon les catégories de clients. Les relations traditionnelles, qui se fondaient dans les années 1950 et 1960, sur la confiance et la connaissance de long terme, sont supplantées par une relation commerciale objectivée où la connaissance réciproque est remplacée par une connaissance informatisée des clients : scores, notes, segments. Cette évolution est permise par les progrès de l’informatique et la conception des « systèmes d’information marketing » (SIM) qui relient entre elles les différentes informations dont dispose la banque sur un client et les associent à celles relatives à d’autres. À partir de là, les SIM permettent d’inférer les comportements, les besoins et les probabilités de défaillance du client. Ils autorisent ainsi la sélection, la segmentation et dès lors, la proposition d’une offre standard adaptée à ce profil. La stratégie de positionnement .Pour une banque qui consent des prêts aux entreprises ou individus, la commercialisation et la vente sont essentielles dans l'acquisition d'un avantage concurrentiel qui dépend de l'efficacité des intermédiaires, du mode de présentation du prêt et de son prix. » A. Classification des banques basée sur le positionnement par la nature du métier. Cette classification fait distinction entre les banques généralistes, les banques spécialistes, les banques mutualistes et les banques d'affaires. a) Les banques généralistes : Cette catégorie regroupe les établissements présents sur tous les créneaux de l'activité bancaire ainsi que sur tous les métiers, qui disposent d'un réseau de guichets leur permettant d'assurer une activité de dépôts et dont le positionnement se caractérise par une forte présence internationale. Pour cette raison, ils peuvent être désignés comme des `établissements généralistes . Ils effectuent une activité de banque commerciale classique qui s'exprime par l'octroi de crédits (comprenant les contrats de crédit-bail et de location financière) en direction de tous les types de clientèle. Ils assurent en outre une fonction de gestion des moyens de paiement qui permet à leur clientèle de consulter périodiquement l'état des ses comptes et de réaliser de manière automatisée des opérations de paiement. Ces établissements effectuent de plus une activité sur le marché pour leur compte propre dans le cadre plus général de la gestion de leurs actifs et de leurs passifs mais aussi pour celui de leur clientèle d'entreprises. Celle-ci s'exprime à travers une offre de prestations de conseil, une gestion de trésorerie ou une aide à l'apport en fonds propres dans le cadre d'opérations d'augmentation de capital. Ils sont également présents sur le créneau de la gestion collective de l'épargne en proposant à leurs clients une gamme 52 de produits de capitalisation ou de gestion de l'épargne mais aussi sur le créneau de la gestion privée pour le compte d'une clientèle de particuliers `haut de gamme', d'entreprises ou d'institutionnels. Ils sont enfin présents sur le créneau de la banque d'investissement, offrant des services de conseil en matière d'ingénierie financière et de fusion-acquisition. Ils font donc également un positionnement de banque d'affaires. b) Les banques spécialistes : Cette classe regroupe les banques spécialisées sur un métier principal, ce qui s'exprime le plus souvent par une orientation de l'offre en direction d'un type particulier de clientèle. Nous retrouvons cette catégorie de banques au Maroc souvent parmi les banques d'affaires privées ou certaines banques publiques tel que la BNDE, Bank Al Amal. Ce type de banques, avec les évolutions de ces dernières années, a tendance à s'ouvrir de plus en plus vers d'autres métiers et d'élargir son portefeuille clientèle, nous pouvons citer l'exemple de la CNCA et du CIH. c) Les banques mutualistes : Les banques mutualistes assurent, en cohérence avec leur vocation originelle, une activité de banque commerciale classique qui s'exprime par l'octroi de financements (crédits bonifiés ou non, crédit-bail matériel, location financière,...) destinés à une clientèle de particuliers, de professionnels (artisans, commerçants, agriculteurs, profession libérales), de petites et moyennes entreprises, d'agents institutionnels et d'associations. Elles exercent également une activité de banque de dépôts et de gestion des moyens de paiement (à travers l'offre de cartes bancaires et des services télématiques caractéristiques de la banque à distance). Bien que traditionnellement moins orientées que les établissements généralistes, vers le métier des activités de marché, le poids de celui-ci - sous l'impulsion de la sophistication des besoins de la clientèle observée depuis la déréglementation - est en croissance sensible. Au Maroc le Groupe Banques Populaires est le seul établissement de ce type. d) Les banques d'affaires : La banque d'affaires, quant à elle, est essentiellement tournée vers les entreprises industrielles et commerciales de taille importante dont elles assurent le financement et auxquelles elles peuvent proposer un certain nombre de prestations de conseil découlant en particulier, du montage d'opérations de restructuration. Son champ d'activité peut aussi intégrer la gestion d'un portefeuille de titres de participation pour son propre compte. B. Le positionnement par la différenciation et l'identification : « Aucun groupe n'a plus la prétention d'être une banque universelle. Désormais les stratégies se fondent sur les opportunités offertes par les marchés en forte expansion, le ciblage fin des clients et des métiers, la proximité géographique ou culturelle. » Le positionnement est le choix par l'entreprise de traits saillants et distinctifs qui permettent au public de situer l'offre dans l'univers des produits comparables et de la distinguer des autres. En d'autres termes, c'est le choix d'une représentation simplifiée, réductrice, comparative et distinctive de l'offre. 2.2. Le mix marketing 53 A. La Politique de Produit / Service : L’activité bancaire est à l’origine d’une conception spécifique de la politique produit demeurée très traditionnelle et régi par la forte réglementation étatique et interprofessionnelle dont l’argent fait l’objet ainsi que le risque imminent et auquel s’ajoute : - La suprématie de l’optique technicienne sur le commercial dans la conception des produits et services nouveaux. - L’importance des pouvoirs publics dans la création et la disparition des produits et ce, de par leur influence, définissent, contrôlent et modifient. - La participation des clients à la réalisation de services à la servuction .Cependant l’homme de marketing bancaire doit cesser de penser au client à partir des produits « conception purement commerciale » que la banque propose ou d’une optique essentiellement technique mais comme de véritables facteurs du « marketing-mix » destinés à satisfaire les besoins décelés auprès de la clientèle cible choisie. Aujourd’hui un bon placement pour être apprécié de la clientèle doit être paré de trois vertus : la liquidité, la sécurité et le rendement. Le rôle de la politique de produits consiste en fait à réaliser une adéquation maximale de la production bancaire aux besoins exprimés par les consommateurs cibles, de ce fait la politique du produit est un élément très important de la politique de marketing : elle concerne la création de nouveaux produits, l’entretien des produits existants. 1. La création de nouveaux produits : La création de nouveaux produits bancaires est nécessaire pour satisfaire la clientèle ; des produits nouveaux sont susceptibles d’attirer vers la banque une clientèle nouvelle. 1.1 La notion de besoin : L’analyse des besoins de la clientèle dans le domaine monétaire et financier conduit à distinguée des besoins de nature différente. Il s’agit alors de concevoir les produits qui satisferont le mieux ces besoins, parmi les besoins on notera : d’ou des produits comme le chèque les avis de prélèvement... livrets, bon de caisse,... - bail et autre. Cette approche tient également compte des motivations psychologiques des clients : recherche de la sécurité, de l’anonymat, de la rentabilité. Le besoin d’épargne en liquide pour un particulier peut s’analyser soit comme le désir de profiter d’opportunités d’achats soit comme une crainte de l’avenir. 54 1.2 La notion de clientèle : La segmentation de clientèle met en évidence, pour chaque segment, des comportements bancaires relativement homogènes. En fonction de la clientèle cible, la banque offre les produits adaptés à ses besoins spécifiques : d’où le couple produits client ou produit marché qui est au cœur de toute politique de produit bancaire. Dans l’approche produit client ou produit marché on tient également compte de l'aboutissement des différents besoins d’un même segment de clientèle, des assemblages (packages) sont alors créés concentrant sur un seul produit plusieurs caractéristiques permettant la satisfaction de plusieurs besoins. 1.3 La technologie : L’innovation technologique donne naissance à de nouveaux produits, notamment lorsqu’elle se développe dans le domaine des télécommunications. La création des produits bancaires est liée à l’état de la technologie (les carte bancaires, la télé- compensation, les distributeurs automatique de billet et autres). L’impact de la technologique se fait de plusieurs façons : o Distribution de produits directement par des moyens virtuels. o Automatisation des taches administratives o Meilleurs connaissance du client grâce à l’enregistrement et l’analyse de données le concernant, ces informations permettant ensuite de personnaliser l’offre. 2 L’entretien des produits existants : Les problèmes d’entretien et de survie des produits bancaire constituent un aspect très important de la politique de produit d’une banque. Les produits ont en général un vieillissement très lent. Les produits bancaires ne sont pas sujets à l’usure matérielle. Ce phénomène a déjà été souligné, en termes de cycle de vie utilisée pour le marketing des entreprises industrielles et commerciales. Au lieu de distinguer les quatre phases habituelles de la vie d’un produit – lancement, croissance, maturité, déclin- on distinguera trois phases dans la vie d’un produit bancaire. 2.1 Phase de lancement : Cette phase sera relativement brève dans le temps. Le nouveau produit est introduit sur le marché. Si le produit a été créé à l’initiative des pouvoirs publics, il est introduit par l’ensemble de la profession et bénéficiera de ce fait d’une large diffusion. Si le produit a été créé à l’initiative d’une banque, il sera rapidement imité par les principaux concurrents. 2.2 Phase de maturité : Cette phase et assez longue dans le temps. Le produit a acquis une notoriété suffisante. Son taux d’utilisation se stabilise ou croit légèrement par paliers en fonction des actions publicitaires de 55 relance. Chaque banque maintient sa part de marché car la demande est bien moins intense. 2.3 Phase de déclin : Cette phase est la plus longue de toutes et s’étend sur des dizaines d’années. L’obsolescence gagne progressivement le produit en raison de l’émergence d’un nouveau produit mais elle n’entraîne pas pour autant son élimination car la clientèle habituée au produit résiste au changement. B. LA POLITIQUE PRIX - Produit d’appel : produit ou service utilisé pour attirer une clientèle à travers une offre accessible dite promotionnelle. - Produit complémentaire : produit ou service de soutien tactique qui vient s’associer à une gamme donnée telle la carte bancaire envers le dépôt à vue. - Le produit locomotif qui assure l’entraînement d’une ligne de produits et dont il présente une part importante dans le chiffre d’affaire. - Produit vache a lait : tout produit en phase de maturité de son cycle vital et permettant encore une rentabilité importante. - Le produit vedette ou star qui constitue une innovation et donc isolé des autres produits et dont la croissance est appréciable. Dans les banques on remarquera une forte orientation de la politique produit vers la conception de produits et services adaptés aux besoins et attentes des segments du marché. Traditionnellement, le marketing-mix de toute entreprise est présenté dans ses quatre grandes composantes :produit, prix, distribution et communication. Dans le cas de la banque, ces quatre variables ont longtemps joué des rôles d’inégale importance. La politique des prix joue un rôle limité en matière de marketing bancaire : - Certains prix sont fixés par les autorités monétaires: Taux de rémunération des comptes (sur livrets, épargne etc..) ; - D’autres prix sont fixés à l’échelon de la profession bancaire, après entente entre les principaux établissements de crédit comme les taux d’intérêt débiteurs ; - La connaissance des coûts des principaux produits bancaires est relativement récente. Pour expliquer ce rôle mineur, il faut tout d’abord souligner les liens étroits qui existent entre la politique monétaire et les tarifs pratiqués pour les produits bancaires. 2.4 La tarification des services bancaire : Celle-ci obéit à des modalités délicates est qui s’inscrivent principalement dans les commissions à savoir : - L’assiette de la tarification : Déterminer l’assiette de la tarification revient à choisir qui acquittera la commission. Ceci équivaut à la question : doit-on facturer uniquement les débits des comptes ou 56 simultanément les débits et crédit. - Le mode de facturation : la tarification doit-elle être calculée forfaitairement ou être fonction du nombre de services rendus. Toutefois est vue l’hétérogénéité de la clientèle chaque client sera lourd à porter pour la banque. 2.5 Les objectifs de la tarification bancaire : caire : la tarification des services bancaires accroît la part des commissions, le but recherché est d’améliorer la marge bénéficiaire de la banque. de sa clientèle. banque ; exemple : émettre des chèques en grande quantité et de petit montant. t débiteurs facturés à la clientèle sous réserve de ne pas dépasser le plafond d’utilisation fixé par la loi. L’envole des taux d’intérêts à donner naissance à la bonification afin de développer la stratégie commerciale à cet effet, les banques adoptent leurs conditions aux demandes de la clientèle (taux fixes, taux variable etc.) des conditions de banque doivent être de vigueurs. fonctionnement de comptes et non aux opérations de crédit .comme les taux d’intérêts les jours de valeur se négocient entre banques et clients. Il ressort que dans la relation banque /client, l’aspect prix prend davantage d’importance : simplification des barèmes, transparence, taux et commissions compétitifs sont des moyens adéquats pour fidéliser la clientèle de demain. Toutefois, la réglementation sévère étatique ou interprofessionnelle en vigueur condamne les institutions financières à vendre à prix fixe des matières premières transformées qu’elles se sont procurées à des prix variables. Une telle contrainte exclut le prix comme élément important sur lequel peut reposer le «marketing-mix ». C.LA POLITIQUE DE DISTRIBUTION La distribution est marquée par l’exclusivité traditionnelle du circuit que constitue le réseau d’agence de chaque établissement. La politique de distribution est élaborée selon trois éléments : o Les objectifs de l’entreprise : l’implantation d’une entité doit répondre à la stratégie globale de la banque définie par les objectifs cohérents avec la politique marketing. o L’environnement : l’évolution de l’environnement démographique sociologique, culturel et économique implique nécessairement une adaptation de la politique de distribution. o Le diagnostic de sa propre entreprise : la taille, la puissance financière, son image de marque, sa gamme et ses caractéristiques (produits a promouvoir) 57 La politique de distribution s’articule sur : - l’optimisation du rapport point de vente / population : cette stratégie de distribution est qualifiée d’extensive car elle permet d’augmenter le nombre de guichets. - L’optimisation du rapport client / point de vente : l’optimisation de ce rapport correspond à une stratégie intensive en matière de distribution, il s’agit en effet d’arrêter l’arrosage en un point de vente pour faire venir un nombre accru de clients aux agences. - L’optimisation du rapport ressources / clients : afin d’optimiser se rapport, une politique marketing intensive dans les agences doit compléter la stratégie de distribution également intensive, il ne s’agit plus de développer le nombre de clients mais davantage les ressources que ces clients apportent. Cependant les méthodes de distribution tendent à se modifier, les techniques actuelles sont devenues plus proches du conseil de gestion informatisé, de ce fait, elle est affectée par la diversification des nouvelles technologies : - Développement du libre service DAB, GAB ; - Création d’agences de conseil spécialisées ; - Multiplication des moyens de vente directe ; - Création de réseau de prescription ; Le développement du personnel plus proche de la clientèle constitue non seulement un élément important de la politique de distribution mais aussi un support de la politique de communication. En complément de la généralisation des moyens de communication modernes, viennent s’implanter de nouveaux canaux de distributions, dits externalisés : Internet, plates-formes téléphoniques, commerce électronique, e-banking et autres. Ces nouveaux moyens multiplient les opportunités de contact avec la clientèle qui, quant à elle, recherche de plus en plus la proximité et la facilité d’utilisation. Toutefois, la difficulté des banques réside non pas dans le développement de ces technologies mais plutôt dans l’intégration de ces canaux notamment vis-à-vis des canaux traditionnels. D.LA POLITIQUE DE COMMUNICATION La politique de la communication se définit par : « Toutes les actions d’une firme : pour se faire connaître et s’apprécier elle-même en tant qu’entreprise et faire connaître et apprécier ses produits». Le contenu d’une politique de communication est donc de faire connaître l’entreprise, son savoir faire d’une manière globale afin de lui conférer une image qui soit le reflet de son identité. Pour se faire, l’entreprise agit simultanément sur deux dimensions : A savoir, une dimension regroupant la communication externe aux divers publics de l’entreprise et la communication interne tournée vers le personnel. Cependant la communication externe peut être déclinée selon plusieurs thèmes et objectifs, elle a des objectifs d’image de marque ou de notoriété. Toutes ces variables sont appelées a soutenir 58 l’essor commercial des banques qui souffrent à l’évidence de la persistance encore sensible du tabou argent. 1. La communication interne: La communication interne vise en premier lieu à assurer une bonne circulation de l’information au sein de la banque. La communication interne doit faire savoir à tous les membres de la banque, les objectifs retenus par la direction générale, les moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs, les points forts et les points faibles de l’entreprise. Tout le personnel de la banque, quel que soit son niveau hiérarchique doit être informé de façon claire et concise sur la stratégie de développement Toutefois, il ne suffit pas d’informer, mais il faut plutôt faire adhérer le personnel aux objectifs fixés et développer le sentiment d’appartenance au groupe et de partager les mêmes valeurs avec les autres membres de ce groupe. Cette culture d’entreprise peut renforcer l’efficacité économique et la cohésion sociale de la banque. 2. La communication externe : Elle traite des relations de la banque avec son environnement qui est composé de tout un ensemble de groupes ayant chacun des comportements, des besoins, des attentes très différentes : - Clients, - Fournisseurs, - Actionnaires, - Autre apporteurs de capitaux, - Pouvoirs publics, - Associations. De ce fait, il faut éviter l’éclatement de l’image institutionnelle de la banque et d’avoir une image unique et cohérente pour tout l’environnement. On distingue deux niveaux de communication en l’occurrence ; la communication corporate c’est à dire que l’entreprise communique sur elle-même ses valeurs, ses hommes, son know how. Le second niveau est la communication commerciale, que l’entreprise communique sur ses activités (produits et services) 2.3. ANALYSE SWOT 59 Une réactivité face à la concurrence : La SGMB est consciente de son retard et met en œuvre des actions pour se maintenir sur le marché bancaire (investissements pour la modernisation du matériel). Une dimension culturelle : Bonne image et représentativité de la SGMB dans l’esprit des marocains : elle bénéficie de son ancienneté et de son Histoire. Le pouvoir d’un groupe : Filiale du Groupe Société Générale, un des plus grands groupes bancaires de la zone Euro. Une difficulté d’adaptation du personnel au réseau informatique : Le réseau informatique est en constante évolution. N’étant pas en adéquation avec les besoins de la SGMB, il faut donc sans cesse l’actualiser ou le renouveler. Le personnel a du mal à s’adapter car il y a peu d’accompagnement et de formation / information. Une absence en communication media : La SGMB reste sur ses acquis de banque traditionnelle, et demeure passive face à la montée en puissance des autres banques en terme de communication. L’environnement concurrentiel présente une menace à deux niveaux: Danger au niveau du personnel : Risque de turn over : manque de motivation recherche de meilleurs salaires et conditions de travail, à l’affût des offres de la concurrence (salaires et ambiance de travail plus attractifs). Danger au niveau des clients : L’offre de produits et services de la concurrence est de plus en plus abondante et attractive. Le client est plus exigeant et versatile. La Banque doit donc être vigilante pour garder et fidéliser ses clients. La SGMB a les moyens de devenir plus performante en agissant sur : Le marché du travail : Niveau de qualification plus élevé, les nouveaux entrants sont donc plus compétents et sont mieux diplômés. Les produits et services : Miser sur la qualité des produits et des services en proposant des produits mieux adaptés, et des services de qualité, grâce à la relation client (accueil, techniques de vente) La fidélisation Fidéliser grâce à une politique de qualité (produits et services) et de professionnalisme (personnel). 60 CHAPITRE 2. LA SOCIETE GENERALE ET LE RISQUE BANCAIRE Aux risques traditionnels de l’activité bancaire, se sont ajoutés depuis quelques années de nouveaux risques liés aux mutations du système bancaire et à l’émergence de nouveaux marchés. La maîtrise de ces risques devient un objectif essentiel, mis en œuvre par l’ensemble de la profession, et notamment par les autorités de contrôle. De ce fait, Pour garantir au mieux la solidité du système bancaire, les régulateurs ont reformé les normes prudentielles. Précisément pour la banque la société générale qui métrise les risques bancaires. Quels sont les risques bancaires de la société générale ? Quelle est la démarche appréciée dans la banque pour détecter les risques ? Et quels sont les objectifs de la gestion des risques bancaires ? 61 Section 1. LA SOCIETE GENERALE et le risque bancaire 1. Analyse des risques bancaires selon la banque Société générale 1.1. Les principales catégories de la gestion des risques La gestion des risques du Groupe Société générale s’articule autour des principales catégories suivantes : ■ Les risques structurels de taux d’intérêt et de change : risques de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation des taux d’intérêt et de change. Les risques structurels de taux d’intérêt et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre. ■ Les risques de liquidité et de financement : le risque de liquidité se définit comme l’incapacité pour le Groupe à faire face aux échéances de ses obligations financières à un coût raisonnable. Le risque de financement correspond au risque pour le Groupe de ne pas pouvoir financer le développement de ses activités selon ses objectifs commerciaux et à un coût compétitif par rapport à ses concurrents. ■ Le risque de crédit et de contrepartie (y compris les effets de concentration) : risque de pertes résultant de l’incapacité des clients du Groupe, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Le risque de crédit inclut le risque de contrepartie afférent aux opérations de marché et aux activités de titrisation. De plus, le risque de crédit peut être aggravé par le risque de concentration individuelle, de concentration pays ou sectorielle. ■ Le risque de marché : risque de pertes de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces derniers. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif. ■ Les risques opérationnels : risque de pertes découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes d’information ou d’événements extérieurs. Ils comprennent notamment : – le risque de non-conformité (y compris les risques juridiques et fiscaux) : risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire ou de perte financière significative, qui naît du non-respect de dispositions réglementant l’activité du Groupe ; 62 – le risque de réputation : risque résultant d’une perception négative de la part des clients, des contreparties, des actionnaires, des investisseurs ou des régulateurs, pouvant affecter défavorablement la capacité du Groupe à maintenir ou engager des relations d’affaires et la continuité d’accès aux sources de financement, – Le risque de conduite inappropriée (« misconduct ») : risque de porter atteinte aux clients, aux marchés, au Groupe lui-même, ou à l’image et la réputation du secteur bancaire en général, en raison d’une conduite inappropriée de ses activités ou de comportements inadéquats de ses employés ou de l’institution elle-même. ■ Le risque de modèle : le Groupe a recours à des modèles dans le cadre de ses activités. Le choix d’un modèle et le calibrage des paramètres associés constituent par nature une simplification de la réalité et peuvent conduire à une estimation incorrecte des risques. ■ Le risque stratégique : risque inhérent à la stratégie choisie ou résultant de l’incapacité du Groupe à mettre en œuvre sa stratégie. ■ Le risque de valeur résiduelle lié aux activités de services financiers spécialisés : au travers de ses financements spécialisés, principalement sa filiale de location longue durée de véhicules, le Groupe est exposé au risque de valeur résiduelle (valeur nette de revente d’un actif à la fin du contrat de crédit-bail inférieure à l’estimation). ■ Le risque lié aux activités d’assurance : à travers ses filiales d’assurance, le Groupe est également exposé à un ensemble de risques inhérents à ce métier. Il s’agit, au-delà de la gestion des risques actifpassif (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change), du risque de tarification des primes, du risque de mortalité et d’augmentation de la sinistralité. ■ Le risque de capital investissement : risque de pertes lié aux participations financières de type opération de capital investissement. Par ailleurs, les risques liés aux changements climatiques qu’ils soient de type physique (augmentation de fréquence d’occurrence d’événements climatiques extrêmes) ou de transition (nouvelles règlementations carbone) sont identifiés comme des facteurs aggravants des risques existants pour le Groupe. 63 RÉSUMÉ DU PROFIL DE RISQUE DU GROUPE Analyse des risques bancaire en poucentages pour la banque Société generale 5% risque de marché 12% risque operationnels 9% risque de contrepartie risque de credit 74% Sources : rapport de la société générale 2020 analysé par moi même Les expositions pondérées au titre du risque de crédit et du risque de contrepartie représentent le principal risque du Groupe avec un montant d’expositions pondérées des risques (RWA) de 287,3 milliards d’euros au 31 décembre 2020, soit 82% du total des RWA. Ces expositions pondérées ont augmenté de 2% par rapport au 31 décembre 2019 et reposent principalement sur l’approche en modèle interne (83% des RWA risques de crédit et de contrepartie).Cette hausse s’explique principalement par un effet modèle (liéprincipalement à la revue des modèles internes TRIM) et une baisse de la qualité des actifs, et est partiellement compensée par une contraction du périmètre prudentiel (suite à la cession des entités SG Banque aux Antilles et SG Finans) ainsi qu'un effet change négatif (dû notamment à la baisse du dollar américain et du rouble russe face à l’euro). 64 les valeurs totale geographiques exposée aux risques de credit a fin 2020 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 France enrope de l'ouest amerique latine et caraibes asie amerique du europe de europe de nord l'est hors UE l'est hors UE afrique Sources : rapport de la société générale 2020 analysé par moi-même En termes de décomposition géographique du portefeuille, l’exposition aux pays émergents reste limitée : l’exposition du Groupe porte à hauteur de 69% sur l’Europe de l’Ouest (dont 47% sur la France) et à hauteur de 12% sur les États-Unis. En termes sectoriels, seuls trois secteurs d’activité (activités financières, services aux entreprises et activités immobilières) représentent plus de 10% des expositions Entreprises du Groupe. 65 RISQUE OPERATIONNELE Erreurs d'execution PERTES LIÉES AU RISQUE OPÉRATIONNEL : VENTILATION PAR CATÉGORIE DE RISQUE EN VALEUR (PÉRIODE 2016-2020) Fraude et autres activités criminelles Defaillance des systemes d'information Erreurs de pricing ou d'evaluation du risque dont le risque de modele pertes des moyens d'exploitation Litiges commerciaux Activités non autorisées Litige avec les autorités 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Sources : rapport de la société générale 2020 analysé par moi-même Au 31 décembre 2020, les expositions pondérées sur le risque opérationnel représentent 49,2 milliards d’euros, soit 14% des RWA du réglementaires. Groupe, et augmentent légèrement (+2,6%) par rapport à fin 2019 (48,0 milliards d’euros). Ces expositions pondérées sont déterminées essentiellement en modèle interne (95% du total) et leur variation s’explique principalement par l’application d’évolution réglementaires 66 RISQUE DE MARCHE VENTILLATION DE RWA RISQUE DE MARCHE 11% 7% Standard CRM 44% 11% IRC VaR SVaR 27% Sources : rapport de la société générale 2020 analysé par moi-même Les expositions pondérées au titre du risque de marché sont déterminées essentiellement via des modèles internes (89% du total à fin 2020). Ces expositions pondérées s’établissent à 15,3 milliards d’euros à fin 2020, soit 4% des RWA totaux du Groupe, en hausse (+5,7%) par rapport à fin 2019 (14,5 milliards d’euros). L’accroissement annuel des exigences de fonds propres au titre issue de marché s’explique notamment par une augmentation diffuse accroissement et modérée de la VaR, quasiment revenue en fin d’année à son niveau antérieur à la crise financière déclenchée par la pandémie de Covid-19 (après avoir significativement augmenté en fin du premier trimestre et au deuxième trimestre, principalement sur les périmètres taux et crédit, le périmètre actions – et notamment les activités de produits exotiques – présentant le principal facteur de volatilité), de l’IRC (en augmentation du fait notamment des instruments de dette sur plusieurs catégories d’émetteurs) et des RWA calculés en approche standard, en répercussion de nouvelles positions de titrisation et d’un accroissement de la composante taux. 67 RISQUE DE LIQUIDITE ratio LCR 160 140 120 100 ratio LCR 80 60 40 20 0 2018 2019 2020 Sources : rapport de la société générale 2020 analysé par moi-même Le ratio LCR (Liquidité Coverage Ratio) s’établit à 149% à fin 2020 (contre 119% à fin 2019). La variation s’explique par une hausse significative des actifs liquides de haute qualité (HQLA). Les réserves de liquidité s’élèvent à 243 milliards d’euros au 31 décembre 2020, (contre 190 milliards d’euros au 31 décembre 2019). 68 3. La société générale et l’Anticipation des risques 3.1. les approches et stratégies relatives à la gestion des risques de Société Générale. On va décrire la manière dont les fonctions en charge de la gestion des risques sont organisées, comment ces fonctions garantissent leur indépendance et comment elles diffusent la culture risque au sein du Groupe. A) RISQUE DE CREDIT (Y COMPRIS EFFETS DE CONCENTRATION) L’appétit pour le risque de crédit est piloté à travers un dispositif de politiques de crédit, limites de risque et de politiques de tarification. Lorsqu’il assume des risques de crédit, le Groupe privilégie une perspective de relation clientèle à moyen et long terme, en ciblant à la fois des clients avec lesquels la Banque a établi une relation de confiance et des prospects présentant un potentiel de développement d’affaires rentable à moyen terme. Toute prise d’engagement de crédit s’appuie sur une connaissance approfondie du client et une bonne compréhension de la finalité de l’opération. Dans une opération de crédit, l’acceptabilité du risque repose en premier lieu sur la capacité de l’emprunteur à faire face à ses engagements, notamment au travers des flux de trésorerie qui assureront la bonne fin de l’opération. Pour les opérations à moyen et long terme, la maturité des financements doit rester compatible avec la durée de vie économique de l’actif financé et l’horizon de visibilité des flux de trésorerie de l’emprunteur. La prise de sûretés est recherchée pour réduire le risque de perte en cas de défaillance de la contrepartie mais ne peut, sauf exception, constituer la seule justification de la prise de risque. Les sûretés sont évaluées en appliquant des décotes de prudence et en portant une attention particulière à la possibilité effective de leur mise en œuvre. La mise en place d’opérations complexes ou présentant un profil de risque spécifique relève d’équipes spécialisées au sein du Groupe disposant du niveau de compétence et d’expertise requis. risques à travers un partage avec d’autres partenaires financiers (banques ou organismes de cautionnement). Le Groupe recherche une diversification des risques en encadrant le risque de concentration et en maintenant une politique de division des La notation des contreparties constitue un critère clé de la politique d’octroi et sert de base au dispositif de délégation déployé dans la 69 filière commerciale et la filière de gestion des risques. Le dispositif de notation s’appuie sur des modèles internes. Une vigilance particulière est apportée à la mise à jour régulière des notations (qui en tout état de cause sont soumises à une revue annuelle). La mesure de risque du portefeuille de crédit s’appuie principalement sur les paramètres bâlois qui sont utilisés pour calibrer le besoin en capital. À ce titre, le Groupe privilégie les modèles bâlois dits avancés (IRBA), plus sensibles au risque et plus adaptés aux caractéristiques propres du portefeuille de la banque. Ces mesures sont complétées par une évaluation interne du risque sous hypothèse de stress, soit au niveau du portefeuille global soit au niveau de sousportefeuilles, reliant les mesures des risques et la migration de notations aux variables macroéconomiques. En outre, le calcul des pertes attendues selon les dispositions de la norme IFRS9, utilisée pour déterminer le niveau de dépréciation sur encours sains, fournit un éclairage complémentaire pour évaluer le risque du portefeuille. Les métiers mettent en place, en concertation avec la filière risques, des politiques de tarification différenciées selon le niveau de risque des contreparties et des opérations. La tarification d’une opération vise à assurer une rentabilité acceptable, en ligne avec les objectifs de ROE (Return on equity) du métier ou de l’entité, après prise en compte du coût du risque de l’opération en question. La tarification d’une opération peut néanmoins être adaptée dans certains cas pour tenir compte de la rentabilité globale et du potentiel de développement de la relation client. La rentabilité intrinsèque des produits et des segments de clientèle fait l’objet d’une analyse périodique afin de s’adapter à l’évolution de l’environnement économique et concurrentiel. La gestion proactive des contreparties dont la situation s'est dégradée est clé pour contenir le risque de perte finale en cas de défaillance d’une contrepartie. À ce titre, le Groupe met en place des procédures rigoureuses de mise sous surveillance des contreparties dont le profil de risque est en dégradation. En outre, les métiers et entités, conjointement avec la filière Risques, et au travers de collaborateurs spécialisés en recouvrement et procédures contentieuses, travaillent ensemble pour préserver efficacement les intérêts de la Banque en cas de défaut. B) RISQUE DE CONTREPARTIE L’encadrement des risques de contrepartie repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs : p les indicateurs d’expositions potentielles futures (potential future exposures, ou PFE), visant à mesurer l’exposition face à nos contreparties : - le Groupe encadre les risques de contrepartie idiosyncratiques via un ensemble de limites de CVaR (Counterparty VaR)(1). La CVaR mesure l’exposition future potentielle liée au risque de 70 remplacement en cas de défaut de l’une des contreparties du Groupe. La CVaR est calculée pour un niveau de confiance de 99% et différents horizons temporels, d’un jour jusqu’à la maturité du portefeuille, - en complément du risque de défaut d’une contrepartie, la CVA (Credit Valuation Adjustment) mesure l’ajustement de la valeur de notre portefeuille de dérivés et repos afin de tenir compte de la qualité de crédit de nos contreparties les indicateurs précédents sont complétés par des encadrements en stress tests ou sur des nominaux afin de capter les risques plus difficilement mesurables : - les risques de corrélation plus extrêmes sont mesurés via des stress tests à différents niveaux (risque de corrélation défavorable (wrong-way risk), suivi en stress au niveau sectoriel, risque sur activités de financements collatéralisés et agency), - le risque de CVA est quant à lui mesuré via un stress test dans lequel sont appliqués des scénarios de marché représentatifs impliquant notamment les spreads de crédit de nos contreparties ; p les expositions face aux chambres de compensation (CCP) font quant à elles l’objet d’un encadrement spécifique : - le montant de collatéral posté pour chaque segment d’une CCP : les marges initiales postées, tant pour nos activités en principal que celles agency, et nos contributions aux fonds de défaut des CCP, - en complément, un stress test mesure l’impact lié au défaut d’un membre majeur d’une CCP ; p le stress test Global sur activités de marché inclut les risques croisés marché-contrepartie, il est décrit plus en détail dans la section « Risque de marché ». C) RISQUE DE MARCHE Les activités de marché du Groupe sont conduites dans le cadre d’une stratégie de développement orientée en priorité vers la réponse aux besoins des clients à travers une gamme complète de solutions. L’encadrement des risques de marché repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs (dont notamment la valeur en risque (VaR), stress test, indicateurs en « sensibilité » et en « nominal »). Ces indicateurs sont encadrés par un ensemble de seuils d’alerte et de limites, proposés par les lignes-métiers et validés par la Direction des risques dans le cadre d’un processus d’échanges contradictoires. Le choix des limites et leur calibrage traduisent qualitativement et quantitativement la fixation de l’appétit du Groupe pour les risques de marché. La revue régulière de ces encadrements permet en outre de piloter les risques de manière rapprochée en fonction de l’évolution des conditions de marché, avec, par exemple, une réduction temporaire de limites en cas de dégradation. Des seuils d’alerte sont par ailleurs mis 71 en place pour prévenir de l’occurrence possible de dépassements de limites. Les limites sont fixées à divers niveaux du Groupe et permettent ainsi de décliner opérationnellement l’appétit pour le risque du Groupe au sein de son organisation. Au sein de ces limites, les limites en stress test Global sur activités de marché et en stress test Marché jouent un rôle pivot dans la définition et la calibration de l’appétit pour le risque de marché du Groupe : ces indicateurs couvrent en effet l’ensemble des activités et les principaux facteurs de risques de marché et risques connexes associés à une crise sévère de marché, ce qui permet à la fois de limiter le montant global de risque et de prendre en compte les éventuels effets de diversification. D) RISQUE OPERATIONNEL (Y COMPRIS RISQUEDE REPUTATION ET DE NONCONFORMITE) Le Groupe est confronté à une diversité de risques opérationnels inhérents à ses activités : erreurs d’exécution, fraude interne et externe, défaillance des systèmes d’information, actes de malveillance contre les systèmes informatiques, perte de moyens d’exploitation, litiges commerciaux, non-respect d’obligations fiscales, mais aussi risque de non-conformité, de conduite inappropriée ou encore de réputation. De façon générale, le Groupe n’a pas d’appétit pour le risque opérationnel et le risque de non-conformité. Par ailleurs, il n’a aucune tolérance pour les incidents dont la gravité est susceptible de nuire gravement à son image, de menacer ses résultats ou la confiance de ses clients et de ses collaborateurs, d’empêcher la continuité de son activité sur ses activités critiques ou de remettre en cause ses orientations stratégiques. Le Groupe précise sa tolérance nulle ou très faible au risque opérationnel pour les thématiques suivantes : p fraudes internes : le Groupe ne présente aucune tolérance aux activités non autorisées de la part de ses collaborateurs. Le développement du Groupe est fondé sur la confiance tant entre les collaborateurs qu’entre le Groupe et ceux-ci. Cela suppose le respect, à tous les échelons, des principes du Groupe tels que le fait de faire preuve de loyauté et d’intégrité. Le dispositif de contrôle interne du Groupe doit être en mesure de prévenir les événements de fraude significatifs. p cyber sécurité : le Groupe n’a aucune tolérance pour les intrusions frauduleuses, en particulier celles qui généreraient un vol de données client ou une perte opérationnelle majeure. Le Groupe a pour objectif de mettre en place des moyens efficaces pour prévenir et détecter ce risque. Il se dote de l’organisation adéquate pour traiter les éventuels incidents ; p fuite de données : le Groupe s’est engagé à déployer des moyens et des contrôles afin de prévenir, détecter et remédier aux fuites de données. Il ne tolère aucune fuite de ses informations les plus sensibles, en particulier lorsqu’elles concernent ses clients ; 72 p continuité d’activité : le Groupe s’appuie largement sur ses systèmes d’information pour la réalisation de son activité et s’est donc engagé à déployer et à maintenir des systèmes informatiques résilients afin d’assurer la continuité de ses services les plus essentiels. Le Groupe a une tolérance très faible aux risques d’indisponibilité de systèmes en charge de ses fonctions essentielles, en particulier les systèmes directement accessibles à ses clients ou ceux permettant d’exercer son activité sur les marchés financiers ; p prestations de service externalisées : le Groupe entend démontrer une grande rigueur dans la maîtrise des activités confiées à des prestataires externes. À ce titre, le Groupe s’astreint à une discipline stricte de suivi de ses prestataires ; p continuité managériale : le Groupe entend assurer la continuité managériale de son organisation pour parer toute absence durable d’un manager qui remettrait en cause la réalisation de ses objectifs stratégiques, qui pourrait atteindre la cohésion des équipes ou perturber les relations du Groupe avec ses parties prenantes. E) RISQUES STRUCTURELS DE TAUX D’INTERET ET DE CHANGE, RISQUE SUR LES ENGAGEMENTS SOCIAUX Le Groupe mesure et encadre de façon stricte les risques structurels. Le dispositif d’encadrement du risque de taux, du risque de change et du risque sur engagements sociaux repose sur des limites en sensibilité ou en stress qui sont déclinées dans les différents métiers (entités et lignes-métiers). On distingue principalement quatre types de risque structurel de taux : le risque de niveau absolu des taux, le risque de courbe, le risque d’optionalité (lié aux options automatiques ou comportementales) et le risque de base correspondant à l’incidence des variations relatives des différents taux. La gestion du risque structurel de taux du Groupe repose essentiellement sur l’évaluation de la sensibilité de la Valeur Actuelle Nette (« VAN ») des éléments de bilan à taux fixe (à l’actif ou au passif) aux mouvements de taux d’intérêt, selon différents scenarii. Les limites sont établies soit par le Comité Financier, soit par le Conseil d’administration, au niveau Groupe et au niveau Business Units/ Service Units. Par ailleurs, le Groupe mesure et encadre la sensibilité de sa marge nette d’intérêt (« MNI ») sur différents horizons. La politique du Groupe en matière de risque structurel de change consiste à demander aux entités de couvrir leurs expositions aux variations des cours de change, par un adossement de l’ensemble des postes de bilan et de hors bilan, et à encadrer les expositions résiduelles par des limites de faible montant. En complément, au niveau du Groupe, la politique de couverture consiste à limiter autant que possible la sensibilité de son ratio CET1 aux variations des taux de 73 change. Concernant le risque structurel sur les engagements sociaux relatifs aux engagements à long terme du Groupe vis-à-vis de ses salariés, l’évolution de la provision est suivie en risque sur la base d’un stress test spécifique et une limite lui est associée. La politique de gestion des risques suit deux axes principaux : diminuer les risques en transformant les régimes à prestations définies en prestation à cotisations définies, et optimiser l’allocation des risques à l’actif (entre actifs de couverture et actifs de performance) lorsque les contraintes réglementaires et fiscales le permettent. F) RISQUES DE LIQUIDITE ET DE FINANCEMENT La maîtrise du risque de liquidité repose principalement sur : p le respect des ratios réglementaires de liquidité, moyennant des coussins de précaution : ratio LCR (liquidity coverage ratio) qui traduit une situation de stress et ratio NSFR (net stable funding ratio) ; p la définition d’un horizon minimal de survie sous stress combiné marché et idiosyncratique ; p un encadrement des positions de transformation et d’anti transformation (risque de prix). La maîtrise du risque de financement repose notamment sur : p le maintien d’une structure de passifs visant à respecter les contraintes réglementaires du Groupe (ratios Tier1, Total Capital, Levier, TLAC, NSFR, MREL) et respecter les contraintes des agences de notation afin de sécuriser un niveau de rating minimum ; p le plafonnement du recours aux financements de marché et au financement court terme levé par les trésoreries ; en particulier l’emprise dans les marchés de financement non sécurisé wholesale est encadrée par une métrique dédiée. G) RISQUE DE MODELE Le Groupe s’attache à définir et déployer des normes internes pour limiter le risque de modèle sur la base de principes fondamentaux, dont la mise en place de trois lignes de défense indépendantes, la proportionnalité des diligences en fonction du niveau de risque inhérent à chaque modèle, la prise en compte de l’ensemble du cycle de vie des modèles, la cohérence des approches au sein du Groupe. H) RISQUE LIE AUX ACTIVITES D’ASSURANCE Le Groupe exerce des activités d’Assurance (Assurance-vie Épargne, Prévoyance, Assurance Dommages) pour lesquelles il s’expose à deux principaux types de risques : p le risque de souscription lié aux risques de tarification et de dérive de la sinistralité ; p les risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt, crédit et actions) et à la gestion actifpassif. 74 I) RISQUE DE CAPITAL INVESTISSEMENT Le Groupe a un appétit limité pour les participations financières, de type opérations de capital investissement pour compte propre. Les poches d’investissement admises sont principalement liées à : p l’accompagnement commercial du réseau à travers l’activité de MCIB, de Crédit du Nord et de certaines filiales à l’étranger ; p la prise de participation, directe ou via des fonds d’investissement, dans des sociétés innovantes ; p la prise de participation dans des sociétés de place : Euroclear, Crédit Logement, etc. 3.2. Piloter la gestion des risques Société Générale accorde une importance particulière à la mise en œuvre d’une organisation robuste et efficiente pour maîtriser ses risques, dans tous les métiers, marchés et régions où il opère, ainsi qu’à l’équilibre entre une sensibilisation aux risques forte et la promotion de l’innovation. Cette gestion des risques, pilotée au plus haut niveau, s’effectue dans le respect de normes applicables. Cette gestion des risques a pour principaux objectifs de : contribuer au développement des activités et de la rentabilité du Groupe par la définition, avec la direction financière et les pôles, de l’appétit aux risques du Groupe ; contribuer à la pérennité du Groupe par la mise en place d’un dispositif de maîtrise et de suivi des risques ; concilier l’indépendance de la gestion des risques par rapport aux métiers et une collaboration étroite avec les pôles d’activités qui sont responsables, en premier ressort, des opérations qu’ils initient. Cela se traduit par : des principes clairs de gouvernance, de contrôle et d’organisation des risques ; la détermination et la formalisation de l’appétit pour le risque du Groupe ; des outils de maîtrise des risques efficaces ; une sensibilisation aux risques développée et présente à chaque niveau de l’entreprise. 75 Section 2. Recommandations La gestion des risques bancaires correspond à l'ensemble des techniques, outils et dispositifs organisationnels mis en place par la banque pour identifier, mesurer et surveiller les risques auxquels elle est confrontée. On distingue deux approches différentes dans la gestion des risques ; une première interne portant sur les risques pris individuellement et selon leur nature (risque de crédit, risque de marché, risque de liquidité...), quand à la seconde, elle est globale et constitue un processus holistique, qui suppose une consolidation de tous les risques et la prise en compte de leur interdépendance. La mise en œuvre des nouveaux instruments de mesure du risque bancaire un défi pour les banques précisément pour la société générale . Le choix d’adopter des approches simples permet de réduire quelque peu la complexité. Toutefois, les difficultés d’interprétation et d’application ne sont pas négligeables 1. Objectifs de la gestion des risques bancaire Identifier les principaux risques bancaires. Avoir une vision d’ensemble sur le processus de gestion de ces risques. Bien appréhender leur mesure. Avoir des notions de base sur leur couverture. Intégrer le vocabulaire technique permettant de mieux dialoguer avec les équipes Risque et Gestion financière. Assurer la pérennité de l'établissement, par une allocation efficiente des ressources et une allocation adéquate des fonds propres qui permettra une meilleure couverture contre les pertes futures. Elargir le control interne du suivi des performances au suivi des risques associés. Faciliter la prise de décision pour les opérations nouvelles et permettre de les facturer aux clients. 76 Rééquilibrer le portefeuille de l'établissement, sur la base des résultats et des effets de diversification. 2. Les étapes de la gestion des risques: La gestion des risques repose sur un processus de six étapes : 2.1. Identification des risques: Cette étape consiste à établir une cartographie des risques auxquels la banque est confrontée. Cet exercice ne doit pas être limité dans le temps, vu les changements internes et externes qui touchent le milieu bancaire et qui peuvent engendrer l'apparition de nouveaux risques. 2.2. Evaluation et mesure des risques: Elle consiste à quantifier les coûts associés aux risques identifiés dans la première étape. La mesure du risque dépend de la nature de ce dernier, s'il est quantifiable ou non. Lorsque les risques sont quantifiables comme dans le cas du risque de crédit et du risque de marché, le concept le plus utilisé est celui de la Value-at-Risk. Dans le cas des risques non quantifiables, une méthodologie objective est appliquée pour les estimer, à travers deux variables: La probabilité de survenance d'un événement négatif, qui à défaut de quantification, peut se voir attribuer des valeurs relatives : forte, moyenne et faible probabilité. Gravité de l'événement en cas de survenance du risque : là aussi, en absence de données quantifiables, on peut attribuer une variable relative : élevé, moyen, faible. Le croisement des deux séries de variables, permettra de donner une idée relative du risque. 2.3. Sélection des techniques de gestion des risques: Les techniques de gestion des risques visent principalement l'un des trois objectifs suivants : Eviter le risque Transférer le risque Encourir le risque 2.4. La mise en œuvre: 77 Cette étape consiste à mettre en œuvre la technique choisie, elle doit être réalisée par une unité clairement désignée à cet effet, par exemple : la salle des marchés pour les risques de marché, la direction des engagements pour le risque de crédit, ALM pour la gestion du risque de liquidité et de taux. Quand au risque opérationnel, il a la particularité d'être plus difficilement attribuable a une unité spécifique vu ça présence partout. Le principe fondamental de cette étape de gestion des risques est de minimiser les coûts attribués à la mise en œuvre de la solution. 2.5. Surveillance des risques: Le suivi permanant des risque est primordial, et ce afin de s'assurer que les stratégies adoptées donnent des résultats optimaux. En effet, au fil du temps et selon les circonstances, il se peut que les décisions initialement prises deviennent incompatibles avec la conjoncture et de ce fait elles doivent être modifiées ou carrément remplacées. 2.6. Reporting des risques: Le reporting est l'aboutissement logique de tout processus de gestion, il s'agit d'une synthèse qui fait ressortir les éléments clés sous une forme analytique, adressée aux responsables sous forme d'un rapport dont le contenu et le niveau de détail dépend de la fonction du destinataire. 78 Conclusion Les risques bancaires sont multiples, il s’agit notamment du risque financier, du risque de crédit, et du risque opérationnel, la société générale a mis en place une réglementation adaptée ainsi que des systèmes de maîtrise du risque. Les modes de fonctionnement de la société générale ont profondément évolué ces dernières années, sous l’effet de la libéralisation financière et des innovations technologique. 79 Conclusion de la partie La Société Générale, un des tout premiers groupes européens de services financiers et acteur important de l’économie depuis plus de 150 ans, accompagne au quotidien 30 millions de clients grâce à ses 133 000 collaborateurs présents dans 61 pays. Le Groupe s’appuie sur ses racines européennes pour développer ses activités sur le plan international. Son positionnement géographique unique permet de connecter l’Europe, la Russie et l’Afrique avec les grands centres financiers mondiaux en Asie et en Amérique. Le Groupe allie solidité financière, dynamique d’innovation et stratégie de croissance durable avec pour objectif la création de valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes. Il s’engage en partenaire de confiance dans les projets de ceux qui bâtissent aujourd’hui le monde de demain. Cet engagement guide leurs missions : protéger et gérer l’épargne, financer les projets, protéger les clients dans leur vie et dans leurs activités, sécuriser les échanges, offrir les meilleures solutions technologiques. La Société Générale accorde une importance particulière à la mise en œuvre d’une organisation robuste et efficiente pour maîtriser ses risques, dans tous les métiers, marchés et régions où il opère, ainsi qu’à l’équilibre entre une sensibilisation aux risques forte et la promotion de l’innovation. Cette gestion des risques, pilotée au plus haut niveau, s’effectue dans le respect de normes applicables. 80 Conclusion générale La gestion des risques bancaires correspond à l'ensemble des techniques, outils et dispositifs organisationnels mis en place par la banque pour identifier, mesurer et surveiller les risques auxquels elle est confrontée. Ce travail avait pour objectif d’approcher la relation entre la gestion prudentielle et la gestion opérationnelle des risques afin de montrer que les entités bancaires, dans le cadre de l’élaboration de leurs stratégies spécifiques, précisément le cas de la société générale doivent se référer à une gestion globale du système bancaire dans sa globalité à caractère prudentiel. Aussi, il était question d’étudier le comportement de la banque société générale en termes de performance eu égard de l’effort préventif fourni pour respecter les normes imposées par la logique prudentielle. Ainsi, il ressort de cette étude que le comportement de la société générale (en termes de prise de risque) et l’inadéquation des normes prudentielles représentent les causes principales à l’origine de l’émergence des crises. Les innovations financières ont permis à la banque de contourner les normes prudentielles, mais aussi de détenir moins de capital tout en prenant des risques excessifs. Les modèles internes de gestion des risques de banque se basent sur des hypothèses irréalistes et, dans les faits, sous-estiment largement les risques encourus. Des recommandations et propositions sont en permanence faites par le comité de Bâle afin de renforcer le dispositif prudentiel et de garantir la solidité financière des banques.. Ces accords ont eu pour objectif de prévenir les faillites bancaires par une meilleure adéquation entre fonds propres et risques encourus en vue d’assurer une meilleure stabilité bancaire et de promouvoir la croissance économique. Ces accords imposent aux banques la transparence et la communication au grand public de toutes les informations relatives aux risques encourus. Les normes prudentielles sont ainsi conçues pour réglementer les banques et éviter des crises bancaires récurrentes. Une nouvelle évolution des normes prudentielles tente de pallier les insuffisances des normes précédentes pour permettre aux banques une meilleure résilience et l’instauration de la stabilité financière. Néanmoins, tout dépendra des stratégies effectives qui seront adoptées par les intermédiaires financiers afin de répondre aux exigences de l’approche prudentielle. Cela nous amène donc vers le paradoxe de la gestion prudentielle et opérationnelle des risques. 81 Bibliographie Aglietta M. (1992).( Genèse des banques centrale et légitimité de la monnaie. In :Annales. Economies, sociétés, civilisations. 47e année, N.3.) Aglietta M. (2011). (Risque systémique et politique macro prudentielle : une nouvelle responsabilité des banques centrales. In : Revue d’économie financière, n°101. Le risque systémique 2. Repenser la supervision. pp. 193-203. ) Courbis B. (1987). (Peut-on parler de désintermédiation en France ? Economie et Humanisme n°294.) Ferrand D. ((Mai 1994). Gestion dynamique des activités et du risque de taux, Banque stratégie, n°105. ) Hennani R. (Septembre 2016). L’évolution des Accords de Bâle : d’une approche microprudentielle à un cadre macroprudentiel. L'Actualité économique Volume 92, numéro 3. ) Keizer B. (2011).( La gestion des risques dans les banques. In : Revue d'économie financière, n°27, 1993. L’industrie bancaire. pp. 345-364) Joel BESSIS – (Gestion des risques et gestion Actif-Passif des banques. Dalloz. Paris. 1995. P48) Webographie https://www.societegenerale.com/fr/le-groupe-societe-generale/ethique-etconformite/maitrise-des-risques (05/02/2022) Rapports RAPPORT SUR LES RISQUES - Groupe Société Générale2017 RAPPORT SUR LES RISQUES - Groupe Société Générale2021 82 Liste des graphiques 1: Analyse des risques bancaires en poucentages pour la banque Société generale……………………………………………………………………...……...65 Graphique2:Les valeurs totale geographiques exposée aux risques de credit a fin 2020……………………………………………………………………………......66 Graphique3:VENTILLATION DE RWA RISQUE DE MARCHE………...…..…67 Graphique4 : RatioLCR………………………………………………….....………68 Graphique Liste des tableaux 1 : la société générale collaborateurs dans 61 pays…………………….50. Schéma 1 : les collaborateurs de la société générale…………………..…………51 Tableau 83 Table des matières Remerciements.......................................................................................................................................... 1 Résumé ........................................................................................................................................................ 2 Summary ..................................................................................................................................................... 2 Liste des abréviations .................................................................................................................................. 4 Introduction générale .................................................................................................................................. 7 Introduction ............................................................................................................................................... 10 Partie 1 cadre theorique E TUDE GENERALE SUR LES CONCEPTS DE BASE DES BANQUES ET LES STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES Introduction ..................................................................................... Ошибка! Закладка не определена. Chapitre 1 : Généralités et concepts de base sur les banques Section 1. Etude générale sur les banques et leurs activités ...................................................................... 12 1. Les définitions générales ................................................................................................ 12 2. La typologie des banques ............................................................................................... 13 3. Bank almaghreb la banque centrale ................................................................................ 19 Section 2. L’importance du secteur bancaire dans l’économie ................................................................. 22 1. Pourquoi les banques existent-elles et quel est leur rôle dans ledéveloppement ? ........ 22 2. Le rôle du système bancaire dans le développement économique ................................. 23 Conclusion du chapitre.............................................................................................................................. 26 CHAPITRE 2. LES STRATEGIES DE LA GESTION DES RISQUES ………………………………...27 Section 1. Le risque opérationnel et le risque de crédit............................................................................. 28 1. Le risque opérationnel .................................................................................................... 28 2. Le risque de crédit ............................................................................................................................... 30 Section 2. La relation entre l’approche prudentielle, à caractèremacro-économique, et l’approche opérationnelle, à caractère micro- économique ........................................................................................ 32 1. .................. La gestion des risques bancaires entre l’approche prudentielle etl’approche opérationnelle ................................................................................................................................................................ 32 2. Le secteur bancaire marocain et la gestion des risques : la transposition de l’approche prudentielle au niveau de l’approche opérationnelle ....................................................................................................... 35 2.1. Les banques marocaines et les techniques préventives de gestion desrisques ............... 35 Conclusion du chapitre .............................................................................................................................. 38 Conclusion de la partie .............................................................................................................................. 39 Partie 2 cadre pratique LA SOCIETE GENERALE ET LA GESTION DES RISQUES BANCAIRE Introduction ............................................................................................................................................... 41 Chapitre 1. Présentation générale sur LA SOCIETE GENERALE 84 Section 1. Historiques de LA SOCIETE GENERALE ............................................................................. 43 2. .....................................................................................................La raison d’être de la société générale ................................................................................................................................................................ 45 3. .............................................................................. la stratégie adoptée par LA SOCIETE GENERALE ................................................................................................................................................................ 46 SECTION 2 : Les activités du groupe SOCIETE GENERALE et le mix marketing ............................... 49 Chapitre 2. LA SOCIETE GENERALE et le risque bancaire Section 1. LA SOCIETE GENERALE et le risque bancaire .................................................................... 62 3. La société générale et l’Anticipation des risques ........................................................... 69 3.2. Piloter la gestion des risques........................................................................................... 75 Section 2. Recommandations .................................................................................................................... 76 1. Objectifs de la gestion des risques bancaire ......................................................................... 76 Conclusion ................................................................................................................................................ 79 Conclusion de la partie.............................................................................................................................. 80 Conclusion générale .................................................................................................................................. 81 Bibliographie............................................................................................................................................. 82 Webographie ............................................................................................................................................. 82 Rapports .................................................................................................................................................... 82 Liste des graphiques .................................................................................................................................. 83 Liste des tableaux ...................................................................................................................................... 83 Table des matières ..................................................................................................................................... 84 85 86 87