Les Infections Respiratoires Aigues Basses Communautaires ( I.R.A.B.C) Pr HERRAK. L Service de Pneumologie CHU Ibn Sina Rabat 2017-2018 Objectifs (1) • Définir le cadre nosologique d’une I.R.A.B.C. • Reconnaitre le tableau clinique de la bronchite aigue. • Reconnaitre le tableau radio clinique de la surinfection de la BPCO. • Reconnaitre le tableau radio clinique de la pneumonie aigue communautaire (P.A.C). • Détérminer les signes de gravité et les facteurs de risque de mortalité de la P.A.C. Objectifs (2) • Identifier les critères d’hospitalisation des PAC. • Détérminer les moyens diagnostiques des IRABC et leurs indications. • Identifier les arguments permettant de poser l’indication et le choix de l’antibiothérapie. • Décrire le traitement d’une IRABC ( moyens et indications) • Citer les éléments de surveillance de l’antibiothérapie et l’évolution des IRABC. • Citer les moyens préventifs vis-à-vis de l’IRABC. I/ Définitions (1) - IRABC: groupe d’affections hétérogènes ayant en commun: ØI: Infection: origine infectieuse ØR: Respiratoire: voies aériennes ØA: Aigue: d’installation brutale ØB: Basses: voies aériennes s/s glottiques ØC: Communautaires: Acquises en ambulatoire ( extrahospitalier) ou dans les 48 premières heures d’une hospitalisation I/ Définitions (2) A éliminer: • Infections des voies aériennes supérieures (VAS). • Infections à germes spécifiques (Tuberculose). • Infections chroniques. • Infections nosocomiales: en milieu hospitalier ou après les 48 premières heures d’une hospitalisation • Infections sur terrain immunodéprimé : HIV, transplantation… I/ Définitions (3) Le cadre nosologique des IRABC comprend 3 entités de pronostic et de prise en charge différents: * Bronchiques (2): 90% ◦ Bronchite aigue simple du sujet sain (BA), d’évolution bénigne ◦ Surinfection de la bronchite chronique (SBC): au pronostic variable * Pulmonaires (1): 10% ◦ Pneumonies aigues communautaires (PAC), avec une mortalité de 15%: traitement antibiotique adapté et rapide II/ Epidémiologie (1) Problème majeur de santé publique ( fréquence et gravité). Motif fréquent de consultation. Cause d’absentéisme scolaire et professionnelle. Cause de morbidité importante: Ø 6 % des C/S de médecine générale Ø 4 % des hospitalisations Cause de mortalité importante: 6éme cause de décès toute étiologie incluse. 1ére cause de décès par maladie infectieuse. III/ Ethiopathogénie Le tractus respiratoire est normalement stérile. 2 mécanismes: üMécanique: ◦ Filtration de l’air inspiré au niveau des VAS ◦ Escalator mucociliaire. ◦ Toux ü Immunitaire: • humorale (lymphocytes B, IgA, IgG ) • cellulaire (macrophages, lymphocytes T) Déséquilibre Infection Altération des moyens de défense mécanique Altération des défenses immunitaires * 3 Modes de transmission: ØVoie aérienne ( inhalation d’aérosol bactèrien) ØVoie sanguine ( sépticèmie) ØPar contiguïté ( aspiration de bactéries ayant colonisées l’oropharynx) * 3 Facteurs interviennent dans la sévérité d’une infection: ØLa virulence du germe ØL’importance de l’inoculum ØLes capacités de défense de l’hôte IV/ Tableaux radio-cliniques A/Bronchite aigue (BA) • Définition: Inflammation aigue des bronches et/ou des bronchioles. • très fréquente: 90-95% des IRABC. • origine virale et contexte épidémique. • Automne et hiver. A/Bronchite aigue (BA) ( Suite) • Le diagnostic est clinique***: Øfièvre inferieure à 39°, Øtoux sèche quinteuse rarement productive, Ø douleur rétrosternale, ØArthralgie, myalgie et signes d’atteinte des VAS. L’examen clinique: Øsouvent normal, Øparfois râles ronflants ou sibilants. Radiographie thoracique: non obligatoire, sinon elle est normale. Aucun examen complémentaire n’est utile. A/Bronchite aigue (BA) ( Suite) Etiologies: * Virales** : Fréquentes ( 90%): virus influenzae, para-influenzae, AdenoV, Rhinovirus • Evolution spontanée: Øsouvent bénigne et favorable surtout chez le sujet sain (la toux peut persister plusieurs jours voir semaines ( hyperréactivité bronchique post virale)) Ø Complication rare: Surinfection bactérienne évoquée si fièvre pendant plus de 72h) B/ Surinfection de bronchite chronique (1) Infection survenant chez un sujet connu porteur de bronchite chronique ou un emphysème. Cause fréquente des exacerbations de BPCO. Diagnostic est essentiellement clinique et repose sur: B/ Surinfection de bronchite chronique (2) ØS.fonctionnels : critères d’Anthonisen: * Purulence de l’expectoration**: (critère le plus fiable de l’origine infectieuse de l’exacerbation) * Augmentation du volume de l’expectoration * Apparition ou augmentation de la dyspnée ØSG: fièvre inconstante. ØExamen physique: râles bronchiques ou sibilants. B/ Surinfection de bronchite chronique (3) La radiographie thoracique : systématique: ü Eliminer une autre cause d’exacerbation ( pneumothorax, pneumonie…) ü Découvrir une pathologie associée ( cancer…). ü Elle peut être normale ou montrer un syndrome bronchique. Agents responsables : * Bactéries***: souvent S. pneumoniae (PNO), Hemophilus influenzae (HI), Moraxella catarrhalis, Mycoplasma * virus: rarement Evolution : risque de décompensation respiratoire C/ Pneumonies aigues communautaires (P.A.C) (1) Infection aigue du parenchyme pulmonaire d’installation brutale. Le terme communautaire signifie qu’elle est acquise en milieu extrahospitalier ou dans les 48 h qui suivent une hospitalisation. • <10% des IRAB • Étiologie bactérienne: 60 à 80% C/ P.A.C (2) 3 entités selon le siège anatomique de l’infection: Pneumonie alvéolaire typique (Pneumonie Franche Lobaire Aigue ( PFLA)***. Bronchopneumonie. Pneumopathie interstitielle ou atypique. C/ P.A.C (3) 1/ Diagnostic positif: Le diagnostic repose sur des éléments: * cliniques, * radiologiques * biologiques. a) Pneumonie typique (PFLA): a1) Clinique Ø Début brutal Ø Signes généraux: Fièvre en plateau 39°-40°, frissons… ØSignes fonctionnels respiratoires: douleur thoracique (point de côté) Toux, Expectorations purulentes, polypnée…. ØSignes physiques: Sub ictère, Herpès naso labial signes cliniques en foyer ( matité, râles crépitant), Sd de condensation (exagération de la transmission des vibrations vocales), a2) Radiologie: Opacité systématisée lobaire ou segmentaire, Syndrome alvéolaire localisé: opacité floue, dense et homogène avec ou sans bronchogramme aérien Complications: épanchement pleural, abcès, … a3) biologie: - Hémogramme (NFS): souvent une hyperleucocytose, parfois leucopénie ( formes graves). - Vitesse de sédimentation (VS): peu spécifique et souvent accélérée - C-Réactive Proteine ( CRP) plus spécifique: augmentée ( valeur normale= 6 mg/l) - Procalcitonine : élevée et permet: Distinction entre infection bactérienne et non bactérienne (Réduction de la prescription abusive de l’ antibiothérapie ) b) Bronchopneumonie b1) Clinique: - Début brutal Tableau plus sévère: * Fièvre élevée, malaise général, polypnée et expectorations purulente. * L’examen clinique: râles ronflants et crèpitants localisés ou diffus+ altération de l’état général b2) Radiographie thoracique: une ou plusieurs opacités micro ou macronodulaires mal limitées hétérogènes disséminées aux deux champs pulmonaires et parfois confluentes. b3) biologie: VS, CRP, Hyperleucocytose ou une leucopénie si formes graves, hypoxémie... Bronchopneumonie c) Pneumopathie atypique: C1) Clinique: ◦ Début progressif. ◦ SG: Fièvre à 39-40°, syndrome pseudogrippal, cèphalées, myalgies et atteinte des VAS… ◦ SFR: Toux sèche, dyspnée, douleur thoracique... ◦ SP: râles crèpitants diffus uni ou bilatéraux, parfois l’examen est normal. C2) Radiologie: - opacités rèticulo-micronodulaires localisées au niveau hilobasal ou disséminées bilatérales prédominant au niveau des bases. C3) Biologie: syndrome inflammatoire Pneumopathie atypique C/ P.A.C (4) 2/ Diagnostic différentiel: 1) Tuberculose pulmonaire: Ø Ø Ø Symptomes trainants ≥ 3 semaines Opacité excavée du sommet Examen du frottis 2) Embolie pulmonaire: Circonstances favorisantes: ATC de thrombose veineuse profonde, alitement prolongé, néoplasie… 3) Oedème pulmonaire hémodynamique: Dg parfois difficile ATCD d’infarctus, Orthopnée, biologie 4)Infections virales, parasitaires ou mycosiques: Immunodeprimé.. 5) Cancer bronchique, pneumopathies immunoallergiques, médicamenteuses, oedème pulmonaire lésionnel (SDRA), urgences abdominales.. . C/ P.A.C (5) 3/ Diagnostic étiologique a/ Bilan étiologique: * Non systématique * Indications**: - échec du traitement probabiliste - Formes graves * Examens bactériologiques*** * Autres examens a1) Moyens directs: * Examen cytobactériologiques des crachats ( ECBC)***: ◦ ◦ ◦ ◦ Matin, à jeun, après rinçage de la bouche. Examen macroscopique : salive / expectoration. Limites: contamination oro-pharyngée Critères de validité: Ø Cytologie : > 25PNN, <10 cellules épithéliales Ø Coloration de Gram: Flore monomorphe Ø Culture : >107 germes/ml. - Intêret: Lègionnelle et BK+++ * Prélévements perfibroscopiques: Aspiration bronchique Lavage Bronchoalveolaire Brossage distal protégé*** Autres examens directs: Ponction Trans thoracique ( invasive) • A2) Moyens indirects: 1) Antigènes solubles urinaires: ◦ légionelle: Sensibilité:92 % ◦ pneumocoque: Sensibilité: 50% ◦ Indications: sévérité clinique, épidémie, pas de réponse au traitement 2) Hémocultures 3) Sérologies: virales et des germes atypiques ( mycoplasme, legionnelle, chlamydia) ◦ Doivent être répétées à 15 jours d’intervalle: séroconversion et/ou multiplication par 4 du taux d’anticorps. 4) Autres examens: ◦ Ponction pleurale ◦ Prélèvement d’un site infectieux à distance ( LCR, abcés…), ◦ biologie moléculaire, PCR…. b/Agents étiologiques: α) Pneumonie typique ( PFLA): Streptococcus pneumoniae*** β) Bronchopneumonie: ◦ Stahylocoque ◦ Bacilles gram négatif ◦ Germes anaèrobis λ) pneumonie atypique: ◦ ◦ ◦ ◦ Mycoplasma pneumoniae Chlamydia pneumoniae Legionnella pneumophila Virus C/ P.A.C (6) 4/ Formes cliniques a) Selon le germe: L’agent bactérien peut donner à la pneumopathie des particularités épidémiologiques, cliniques, radiologiques ou pronostiques particulières: a1/ Pneumonies bactériennes: *Pneumonie à Streptococcus Pneumoniae (PNO***): .Plus fréquente :2/3 des PAC, PFLA : 85% . Sujet sain mais surtout personnes fragilisées (facteurs de risque) . Sensibilité aux ATB .Evolution favorable *Pneumonie à Haemophilis Infuenzae: .Terrain sous jacent alteré, enfant et adulte . Forme systématisée ou bronchopneumonie * Pneumonie à Legionnella: Legionnellose .5% des PAC. . Tableau composite ( signes neurologiques, digestifs, renaux) .Formes graves hypoxémiantes * Pneumonie à germes intra cellulaires: Mycoplasme et Chlamydiae: .Tableau de Pneumopathies interstitielles * Pneumonie à Staphylocoque, BGN et Anaerobies: . Formes bronchopneumoniques et nécrosantes . Sujets débilités, pneumonies d’inhalation . Evolution vers l’ abcédation a2/ Pneumonies virales: Rare chez l’immunocompétent. a3 / Pneumonies au décours d’une grippe üStreptococcus Pneumoniae üHaemophilis Infuenzae üStaphylocoque Aureus üStreptocoques du groupe A b) Selon le terrain: b1) Personne âgée • Mortalité fréquente • Tableaux atypiques : Fièvre souvent absente, S. d’appel extra-respiratoires(deshydratation, confusion)*** • Doute: Rx. thoracique, Biologie b2) Terrain particulier Maladie chronique ª Décompensation b3) Enfant • • • Atteinte ORL souvent associée Tableau Trompeur: pseudo-méningé ou pseudo-chirurgical Intêret de l’examen clinique et de la radiologie*** V/ Aspects thérapeutiques A/ Buts du traitement: • • • • Guérir le malade Prévenir les récidives réduire la morbidité Eviter la survenue des complications et le décès B/ Moyens thérapeutiques (1): 1) Traitement symptomatique: - Repos Kinésithérapie respiratoire Réhydratation et équilibre nutritionnel Antipyrétiques, antalgiques, Oxygénothérapie Fluidifiants et muco-modificateurs: Bronchodilatateurs si bronchospasme, Corticothérapie de courte durée… B/ Moyens thérapeutiques (2): 2) Traitement étiologique: Antibiothérapie+++ (ATB) - Probabiliste*** basée sur les données: - épidémiologiques - cliniques - radiologiques. a) Règles générales de prescription des ATB: Ø Antibiothérapie probabiliste*** Ø Précoce pour éviter les complications. Ø Exclure les antibacillaires Ø Doit cibler les germes en cause ( Pneumocoque) Ø Si signes de gravité ou facteurs de risque: élargir le spectre (le pneumocoque, Legionella et en cas de grippe Staphylocoque) Ø Efficacité, toxicité,tolérance, côut et disponibilité Ø Pas de Fluoroquinolones à la moindre suspicion de tuberculose car risque de retard diagnostique b) Molécules a. BétaLactamines Amoxicilline: 2 à3 g/j. Amoxicilline+ Acide Clavulanique: 2 à 3 g/j. Céphalosporines de 2 ème et 3ème génération. Cefuroxime: 1g/j Cefotaxime: 3à4 g/j Cetriaxone: 1à2g/j Ceftazidine:3à6g/j b. Macrolides Erythromycine: 2 à 3 g/j, Spiramycine: 2 g/j. Roxythromycine: 300 mg/j. Azithromycine: 500 mg/j Clarithromycine: 1g/j c. Fluoroquinolones Quinolones de 2ème Génération: Jamais en monothérapie Ciprofloxacine 1 g/j. Ofloxacine 400 à 600 mg/j. Quinolones 3ème Génération Antipneumococciques: * Levofloxacine 500 mg/j. * Moxifloxacine 400 mg/j d. Autres familles C/Indications I) Bronchite aigue: a) simple: - Traitement ambulatoire - Abstention de toute prescription ATB Meures symptomatiques***. b) Bronchite suppurée ou comorbidité associée: * Amoxicilline ou Macrolide * Durée: 7-10j 2) Surinfection de Bronchite chronique: • Traitement ambulatoire ou hospitalier en fonction de la sévérité de l’exacerbation. • Traitement symptomatique • Indications de l’antibiothérapie***: • Purulence Franche des expectorations • Présence de 2 critères d’Anthonisen dont la purulence • Indication de ventilation mécanique. • Première intention: Amoxicilline, Macrolide, C1G, C2G. Durée: 7 à 14 jours (10 jours en moyenne) Dans tous les cas réévaluation à 48-72 h. 3) P.A.C a/ Evaluation de la gravité: Buts: * Choix du lieu du traitement ( Ambulatoire ou hospitalier) * L’hospitalisation dépend: Ø Ø Ø des facteurs de risque, des signes de gravité (cliniques, radiologiques et biologiques), de l’ analyse des scores pronostiques α)Facteurs de risque Ø Age ≥65 ans Ø Vie en institution Ø Alcoolisme, tabagisme Ø Comorbidité associée ( néoplasie, diabète, Immunodépression, BPCO, Insuffisance rénale ou hépatique…) Ø Antécédents de pneumonie bactérienne Ø Hospitalisation antérieure pour pneumonie Ø Troubles de la déglutition Facteurs de risque Pas de facteur de risque 1 facteur de risque ≥ 2 facteurs de risque Age < 65 ans Ambulatoire Généralement Généralement ambulatoire hospitalisation Age > 65 ans Ambulatoire Généralement Généralement hospitalisation hospitalisation β)Signe de gravité (1) a) Clinique: Troubles de conscience Altération importante de l’état général. Atteintes des fonctions vitales : - Etat de choc: PA systolique < 90 mm Hg - Fréquence cardiaque > 120/min - Fréquence respiratoire > 30/min Température < 35°C ou ≥ 40°C Pneumopathie d’inhalation 1 critère = hospitalisation β) Signe de gravité (2) b) radiologique : Øatteinte multilobaire ou bilatérale, Øextension rapide, ØAbcédation, Pleurésie c) biologique : Øacidose métabolique, Hypoxémie importante Øleucopénie <4000/mm³ ou hyperleucocytose >30 000/mm³, Øinsuffisance rénale aigue…. 1 critère = hospitalisation d) Scores pronostiques: CRB 65( Confusion, FR>30c/mn, (Blood)TA<90/60, Age>65 ans) λ) Situations particulières Complications de la pneumonie (épanchement pleural, suspicion d’abcédation…) Situation socio-économique défavorable Exclusion sociale Inobservance thérapeutique prévisible 1 critère = hospitalisation Critères d’hospitalisation en Pneumologie - Facteurs de risque Signe de gravité immèdiate Echec du TTT initial Signe en foyer Prise en charge à domicile impossible Leucopénie ou hyperleucocytose Anémie Insuffisance rénale Hypoxémie: Pao2 <60 ou hypercapnie Paco2>50 Acidose Anomalies de l’hémostase Atteinte multilobaire, pleurésie Critères d’hospitalisation en Unité de soins intensifs - Insuffisance respiratoire sévère Instabilité hémodynamique Acidose sévère Insuffisance rénale aigue et sévère Autres défaillance organique (neurologique) b) Indications: α) PAC de l’adulte sain sans facteur de risque et sans signe de gravité: * Traitement ambulatoire * Voie orale * PFLA: Amoxicilline * Pneumopathie interstitielle: Macrolide * Evaluation après 48h, si pas d’amélioration inverser le traitement ou association * Durée: 7-14j (10j en moyenne) * Si pas d’amélioration au bout de 5jours: hospitalisation β) PAC hospitalisées (Service de Médecine): * Traitement probabiliste *Voie injectable ( 2-3j ) puis relais par voie orale * si pas de comorbidité: Amoxicilline *Si comorbidité: • Amoxicilline protégée • ou C2G • ouC3G + Macrolide ou Quinolonnes 2ème G • ou Fluoroquinolone de 3ème génération * Evaluation 48h-72h. * Durée= 7-14j. Si Legionnellose: 2 à 3 semaines * Si pas d’amélioration: Elargir le spectre d’action des antibiotiques, et si pas d’amélioration vers 5-6 eme jour isoler le germe, chercher une complication. λ) PAC hospitalisées ( Service des Unité des Soins Intensifs (USI)): *Précoce * Large spectre avant documentation * Amoxicilline protégée ou C3G + Macrolide ou Fluoroquinolone 3ème génération * voie injectable(IV) puis relai par VO * Durée: 3-4s * Isoler le germe*** * Adapter selon l’Antibiogramme D) Surveillance Repose sur: Signes cliniques: T°, expectorations, examen clinique Signes biologiques:VS, CRP, NFS Signes radiologiques: E) Evolution 1/ Sous TTT bien conduit et précoce: L’évolution est souvent favorable: défervescence thérmique: 48 -72 h • disparition des signes cliniques en 1 sem. • disparition Signes biologiques: 5ème jours • disparition Signes radiologiques: tardives ◦ 2/ En absence de TTT: évolution défavorable ( complications): Complications: Risque de décès Insuffisance réspiratoire aigue Choc séptique Extension des lèsions radiologiques Abcèdation Pleurèsie purulente Localisation extrathoracique( méningite, ostéite, péricardite,myocardite, otite) Pneumopathie récidivante dans le même térritoire penser à une pathologie sous jacente: Corps étanger, tumeur, déficit immunitaire, trouble de la deglutition, RGO…… Parfois échec du traitement: Causes d’échec thérapeutique: Erreur diagnostique Erreur de prescription Non observance thérapeutique Causes locales: foyers suppuré, corps étranger faire un ECBC et une radio de thorax. L’ECBC pour adapter éventuellement l’antibiothérapie en cas de modification de la flore bactérienne avec notamment présence de Pseudomonas VI) Prévention Eviction du tabagisme Eviction de toute atmosphère polluée Traitement d’un foyer infectieux ORL ou dentaire Vaccination antigrippale: Ø 1 fois/ an Ø Indication: Sujets âgés, Maladie respiratoires chronique, Diabète, Insuff. Rénale Chronique, Personnel soignant… Vaccination antipneumococcique Ø 1 fois/ 5ans Ø A distance d’une infection à S. Pneumoniae Ø Indication: Age > 65 ans, ATC de PAC, Démence, épilepsie, Insuff. Card. Congestive, splénectomie, Diabète, BPCO VII) Conclusion IRABC: fréquentes et graves. Evaluation rapide et correcte. Prise en charge précoce. Prescription des antibiotiques judicieuse et précoce Antibiothérapie souvent probabiliste. Bon sens du clinicien