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Atomistique-Hajjaji-Chap3

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Prof. M. Hajjaji
Laboratoire de Physico-chimie des Matériaux et
Environnement, Département de Chimie
Chapitre III
Modèle ondulatoire
(Modèle quantique)
Le modèle ondulatoire est développée par
Erwin Schrödinger (1887-1961) sous forme
d’une
équation
différentielle
et
Werner
Heisenberg (1901-1976) sous forme d’un
principe.
Postulat de De Broglie (1892-1987)
A toute particule de masse m animée d’une
vitesse V on peut lui associer une onde dont la
longueur λ est donnée par la relation :
Aspect ondulatoire
h
λ=
mv
Aspect
corpusculaire
h étant la constante de Planck; mv est la
quantité de mouvement notée p (p=mv).
Mise en évidence des aspects
corpusculaire et ondulatoire
Effet photoélectrique
(nature corpusculaire)
Diffraction
(nature
ondulatoire)
L’électron comme le photon se caractérise
par un aspect corpusculaire et ondulatoire
https://www.livescience.com/
Dame âgée?
ou
Jeune dame?
http://www.konfygurator.com/
Postulat de Bohr: Quantification du moment angulaire
Périmètre du cercle
de rayons r

Relation de
De Broglie
r
d’où:
Principe d’incertitude d’Heisenberg (1927)
Il est impossible de connaître simultanément et
avec précision la position et la quantité de
mouvement d’une particule en mouvement.
En considérant une seule dimension (Ox par
exemple), l’expression mathématique du principe
est de la forme:
Δx Δp ≥ h/2π
Δx
et Δp
sont les erreurs commises
respectivement sur la position x et la quantité de
mouvement (p = mv, m: masse et v: vitesse) de la
particule.
Conséquence du principe d’incertitude
d’Heinsenberg
L’application de ce principe à l’électron d’un
atome permet de conclure que ce dernier ne se
déplace pas selon une trajectoire circulaire,
mais il décrit plutôt un nuage électronique.
Ainsi, la localisation de l’électron doit être
exprimée en terme de probabilité de présence
dans un volume donné.
L’électron au sein de l’atome décrit un
nuage électronique et non une trajectoire
circulaire
Probabilité de présence de l’électronEquation de Schrödinger
A la manière des ondes sonores ou des vagues,
le mouvement de l’électron peut être décrit par
une équation d’onde semblable à l’équation
différentielle classique.
Dans le cas d’ un mouvement stationnaire et
unidirectionnel,
cette équation est de la
forme :
2
2
d
4π
2 Y+ 2 Y=0
dx
λ
2πx
avec Y= a sin (solution de l’équation)
λ
L’équation d’onde établie par Schrödinger dans le
cas d’un mouvement stationnaire de l’électron
est de type :
2
8π m
∇ ψ(x,y,z) +
( E – U ) ψ(x,y,z) = 0
h2
2
2
2
2
∂
∂
∂
fonction
d’onde
décrivant
∇2 =
2 +
2 +
∂x
∂y
∂z2
(x,y,z):
le mouvement
de l’électron.
E: énergie totale de l’électron, et
U: son énergie potentielle.
En considérant que:
et
2
2
2
∂
∂
∂
∇2 = 2 + 2 + 2
∂x ∂y ∂z
h2 2
H = – 2 ∇ +U
8π m
(Laplacien)
(Hamiltonien)
L’équation de Schrödinger s’écrit :
H(x,y,z)=E (x,y,z)
En raison de la symétrie sphérique de l’espace
atomique, la fonction d’onde est exprimée en
fonction des coordonnées sphériques ( r,  et ) et
prend la forme:
(r, , ) = R(r)Y(,)
R(r):
fonction radiale
Y(,): fonction angulaire (Y(,)=()())
Probabilité de présence de l’électron
 est une fonction mathématique qui n’a pas de sens
physique .
2 représente la densité de probabilité de présence de
l’électron (ou densité électronique):
dP
∣ψ∣2 =
dV
dP est la probabilité de trouver l’électron dans un
élément de volume dV.
La probabilité de trouver l’électron dans tout l’espace (P)
est:
P =∫espace ∣ψ∣2 dV= 1
Solutions de l’équation de Schrödinger
dans le cas de l’atome d’hydrogène
L’équation de Schrödinger n’a de solutions que pour certaines
valeurs d’énergie totale E, notée ici En.
L’expression de En dépend d’un nombre quantique n (n * )
selon la relation :
1 me4
En = - 2
n 8 εo2 h2
N.B./ Cette relation est semblable à celle trouvée en
appliquant la théorie de Bohr.
Dans le cas d’un hydrogénoïde, En s’écrit:
1
me4
En = -En2=n 8 εo2 h2
La
résolution
l’introduction
de
de
cette
trois
équation
nombres
conduit
à
quantiques:
n
(précédemment évoqué), l et ml.
Les
fonctions d’onde, solutions de l’équation, seront
notées sous la forme de n, l,ml (r, , ) telle que:
n, l,ml (r, , ) = Rn,l (r) l,ml () ml ()
n, l,ml (r, , ) est appelée orbitale atomique (OA)
Expressions mathématiques de n, l,ml (r, , )
Nombres quantiques et état de l’électron
n: nombre quantique principal (n *).
Il permet de déterminer l’énergie totale de l’électron.
Il définit aussi la couche.
l:
nombre quantique secondaire (ou azimutal)
(0 ≤ l ≤ n−1).
Il donne une idée sur la forme de l’orbitale atomique
et indique la nature de la sous-couche. En plus, il
permet de déterminer le moment angulaire
L= [ l(l+1)]1/2
ml : nombre quantique magnétique (− l ≤ml ≤ l).
Il permet de connaître l’orientation de l’orbitale
atomique.
Nombre quantique de spin (ms)
En considérant le modèle classique de l’atome,
l’électron gravite autour du noyau et tourne autour
de lui même. Cette dernière rotation peut se faire
selon deux sens.
A chacun des sens de rotation on attribue un
nombre quantique de spin ms (ms = +1/2 ou −1/2 ),
qui correspond à une composante du moment
angulaire intrinsèque S (spin).
Expérience mettant en évidence la notion de spin
Remarque
Les nombres quantiques n,
l, ml
et ms sont
suffisant
les
états
pour
décrire
de
l’électron au sein de l’atome d’hydrogène
ou de tout autre atome.
A chaque
triplet de nombres quantiques
n, l, ml correspond une orbitale atomique
n, l,ml
Symboles des orbitales atomiques (OA)
La symbolisation des OA se fait sur la base
des valeurs de l (0 ≤
l ≤ n−1).
l
0
1
2
3
Souscouche
s
p
d
f
s: Sharp; p: Pointing; d: Diffuse; f: Fundamental
Exemples d’orbitales atomiques (OA)
Désignation
de OA
n
l
ml
Ψn,l,m
1
0
0
Ψ1,0,0
1s
0
0
Ψ2,0,0
2s
0
Ψ2,1,0
2pz
1
Ψ2,1,1
2px
-1
Ψ2,1,-1
2py
2
1
La distinction entre les OA se fait sur la base des
nombres quantiques n et l.
Exemples : 1s, 2s, 3s, …2p, 3p, 4p, …, 3d, 4d, 5d, …
2p
Expressions mathématiques de fonctions d’onde
décrivant le mouvement de l’électron des hydrogénoïdes
n
1
l
0
0
ml
0
0
0
2
1
1
-1
Ψn,l,m
Expressions mathématiques
Ψ1,0,0
1
Z 3/2
Zr
(
)
exp(√π̅ ao
ao
Ψ2,0,0
1
Z 3/2
Z
Zr
(
) (2 ) exp()
√3̅2̅π̅
ao
ao
2ao
Ψ2,1,0
1
Z 5/2
Zr
(
)
r exp() cosɵ
√3̅2̅π̅
ao
2ao
Ψ2,1,1
1
Z 5/2
Zr
(
)
r exp() sin θ cosφ
√3̅2̅π̅ ao
2ao
Ψ2,1,-1
1
Z 5/2
Zr
(
)
r exp() sin θ sinsφ
√3̅2̅π̅ ao
2ao
)
Densité de probabilité
Cas de l’électron de l’atome d’hydrogène
Considérant l’électron à l’état fondamental. Son
mouvement dans ce cas est décrit par la fonction
d’onde Ψ1,0,0 (1s) :
Ψ1,0,0 =
La densité de probabilité est:
dP 2 1
2r
= ∣ψ∣ = 3 exp(- )
dV
πao
ao
Représentation de la densité de
probabilité radiale (dP/dr)
2
dP
4r
2r
2
2
2
Sachant que dV=4πr dr, on a: = 4 πr ∣ψ∣ = 3 exp dr
ao
ao
La probabilité radiale est maximale à r = ao = 0,053 nm du
noyau (rayon de l’atome d’hydrogène à l’état fondamental).
Représentation schématique d’orbitales
atomiques
ns (n=1 et 2)
np
Remarque
Les
figures
représentent
les
densités
électroniques.
Les signes + et – marquées
sur les lobes sont
relatives aux fonctions d’onde,
en particulier
aux fonctions angulaires.
Cette représentation des orbitales atomiques
est aussi adoptée dans le cas des atomes à
plusieurs électrons.
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