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Jobistes

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Étudiants : Les jobistes pourront travailler plus
Le Soir, 30 décembre 2016
Les choses bougent en ce qui concerne le travail étudiant. D’une part, il pourra se faire plus longtemps.
Aujourd’hui, la limite est fixée à cinquante jours de travail par an. Ce faisant, les travailleurs-étudiants
bénéficient d’un régime fiscal très avantageux, puisque seuls 2,71% de leur salaire brut est prélevé pour la
cotisation de solidarité. A titre de comparaison, un employeur doit déduire 21% de cotisations au salaire de
chacun de ses employés. Au-delà de ces cinquante jours, le taux de cotisation passait ainsi de 2,71% à 21%.
Le problème, c’est que les emplois d’étudiants jobistes sont souvent des emplois à temps partiel. Ainsi, un
jeune qui travaille quatre heures le samedi se voit comptabiliser un jour de travail, au même titre qu’un
autre qui travaillerait huit heures. Dès le 1er janvier une journée de moins de quatre heures sera
comptabilisée comme une demi-journée. Le student pourra donc travailler cent jours par an.
Dans un autre domaine, un nouveau statut pour les étudiants-entrepreneurs sera lancé dès le 1er janvier.
«Aujourd’hui, un étudiant peut faire une demande pour devenir indépendant complémentaire. A partir de
janvier, il bénéficiera d’un statut à part entière», explique Renaud Francart, de l’UCM. Concrètement, si
son revenu ne dépasse pas les 6.505,33 euros annuels, celui-ci se verra exonéré de cotisation. Si ces revenus
se situent entre 6.505,33 et 13.010,66 euros, seule la portion supérieure à 6.505,33 sera soumise à la
cotisation qui s’élève à 21%. Par ailleurs, au-delà de 6.505,33 euros annuels de revenu, l’étudiant devient
titulaire de sa propre assurance de soins de santé. Par ailleurs, l’étudiant reste à charge de ses parents s’il ne
dépasse pas 5.750 euros de revenus annuels. Il deviendra en sus assujetti à l’impôt au-delà de 7.420 euros
de revenus par an. Les plafonds actuels sont donc relevés puisqu’un revenu supérieur à 1.439,42 euros ne
permet pas l’exonération de charges. Notons que certaines universités proposent un encadrement à leurs
étudiants qui souhaitent se lancer dans l’entrepreunariat. En Wallonie, ils étaient 180 à en bénéficier l’année
dernière ■ Th. Ca.
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