Gouvernance, gestion des ressources humaines et ingénierie des compétences Sociologie des organisations L’écoLe systémique appréhender la complexité Réalisé par : • Yassir ANNOUAR • Jawad AHESSAD • Hamza EL-BRAHMI Encadré par : Pr. JAZOULI khalid L’école systémique PLAN 1-La genèse de l’analyse en termes de système 2-La théorie générale des systèmes 3-La Dynamique des systèmes J. W. Forrester 4-L’école sociotechnique 1-La genèse de l’analyse en termes de système 1-Quelques repères historiques : Aux origines du positivisme : . Descartes ,le Discours de la méthode en 1637: quatre préceptes majeurs évidence réductionnisme causalité exhaustivité Le renouvellement de la problématique scientifique : ‘’La voie que l’on empreinte n’est pas la seule voie’’ Lao Tseu Positivisme systémique ‘’Objet’‘ Complexe Positivisme Illusion/métaphysique Systémique Appréhender la complexité Naissance : L’acte de naissance peut être situé aux Etats-Unis, plus précisément au MIT (Massachusetts Institute of Technology) au cours des années 1940. Mais c’est seulement dans les années 1970 que la nouvelle pensée prend véritablement son essor. 1940 Plusieurs apports et nouveaux concepts 1970 La théorie des flux la cybernétique La théorie de l’information L’approche Sociotechnique La théorie du jeux La théorie générale des systèmes L’école des systèmes sociaux 2-La théorie générale des systèmes La théorie générale des systèmes Nom et prénom Naissance Ludwig von Bertalanffy 1901 Nationalité Autrichien Formation Philosophie et biologie Cursus professionnel Professeur à l'université de Vienne, à l'université d'Alberta et professeur à l'université de l'Etat de New York Ouvrages et/ou apports Théorie du système ouvert & TGS Concepts développés Système, totalité, équifinalité, interaction, complexité.. Décès 1972 John Von Neumann La théorie des jeux 1947 1903 - 1957 généralement, se comporter rationnellement dans la théorie des jeux signifie agir ( prendre une décision) pour maximiser la réalisation d'un objectif postulé, où le résultat dépend non seulement des événements fortuites et de la « nature », mais aussi des actions d'autres acteurs (joueurs) avec parfois coopération et parfois des intérêts contradictoires. La théorie des jeux sert donc à modéliser des situations où un acteur social (joueur) prend des décisions individuelles, mais ayant un impact combiné sur les autres acteurs(joueurs). Trois classes de jeux Des jeux de coopération à l’état pur Des jeux de lutte et de coopération Des jeux de lutte à l’état pur La cybernétique(1948) : Norbert WIENER 1894-1964 ‘’Cybernetics : or Control and Communication in the Animal and the Machine’’ kubernètikos (grec)= pilotage d'un navire l'art de gouverner les hommes •La cybernétique a pour objet principal l’étude des interactions entre systèmes gouvernant (ou systèmes de contrôle) et systèmes gouvernés (ou systèmes opérationnels),dans des milieux régis par des processus de rétroaction . •Son indifférence à l’égard de la nature des éléments observés. Elle ne s’intéresse pas aux parties, mais à leurs interactions. Claude Elwood Shannon 1916 - 2001 La théorie de l’information Warren Weaver 1894 - 1978 (1949) ‘’A Mathematical Theory of Communication’’ Consiste à étudier d'une part l'information proprement dite (quantité d'information, entropie), d'autre par t les propriétés des canaux (capacités) et enfin les relations qui existent entre l'information à transmettre et le canal employé en vue d'une utilisation optimale de celle-ci. Une information désigne, par définition, un ou plusieurs événements parmi un ensemble fini d'événements possibles. Développées en parallèle avec la TGS La théorie des La théorie des La théorie des jeux jeux jeux Traitement de l’information Constat ! Ludwig von Bertalanffy constate en survolant l’évolution de la science moderne un phénomène surprenant : des problèmes et des concepts semblables se sont développés de façon indépendantes, dans des domaines qui différent sensiblement (physique, thermodynamique, biologie, psychologie,…) Il écrit alors : « De tout ce qui précède se dégage une vision stupéfiante, la perspective d’une conception unitaire du monde jusque là insoupçonnée. Que l’on ait affaire aux objets inanimés, aux organismes, aux processus mentaux ou aux groupes sociaux, partout des principes généraux semblables émergent ». L. Von Bertalanffy.’Système et modèles, introduction à l’analyse des systèmes’ Postulat de base: • formuler des principes valables pour tout système et d’en tirer les conséquences. ‘’ nous devons chercher des systèmes en général, sans se préoccuper de leur nature, physique, biologique ou sociologique. Si nous posons ce problème et si nous définissons bien le concept système, nous constatons qu’il existe des modèles, des lois et des principes qui s’appliquent à des systèmes généralisés’’. L. Von Bertalanffy.’Système et modèles, introduction à l’analyse des systèmes’ La TGS vise donc Une tendance générale à intégrer les diverses sciences naturelles et sociales Les centralisé sur une même théorie générale des systèmes Atteindre une théorie exacte dans les Unifier la domaines science scientifiques non physiques Comme mouvement d’opposition • Refus de l’explication basée seulement sur les l’entropie(transformation) dans des système fermés. • Refus de la démarche analytique sommative se focalisant sur les parties au détriment du tout. Comme mouvement de promotion • D’une explication qui tienne compte de l’homéostasie des systèmes ouverts. • Des démarche holistique mettant l’accent sur le tout. Les principes fondateurs: Opposition à une approche mécaniste •interaction •Complexité •rétroaction Prédominance d u tout sur la par tie dans l'examen des objets d'étude Importance à donner au mode d'organisation du tout pour sa co mpréhension • Totalité • L’équifinalité •Mode d'organisation concepts fondamentaux: organisation L'organisation est d'abord un agencement de relations entre composants ou individus qui produit une nouvelle unité possédant des qualités que n'ont pas les composants pris séparément. « Exemple des horlogers » complexité « la complexité n’est pas la complication » . La notion de complexité ne se confond pas avec celle beaucoup plus simple de complication. Celle-ci n’est que la caractéristique d’un objet ou d’un système qui ne demande pas beaucoup de temps pour être compris, tandis que le complexe requiert pour être assimilé ; temps, méthode et intelligence. Le degré de complexité d’un système dépond à la fois du nombre de ses élément et du nombre et des types de relations qui lient ces élément entre eux. concepts fondamentaux: totalité « le tout est différent de la somme des parties ». Par exemple, dans tout regroupement, la logique d'action du groupe prime sur celle des individus qui le composent interaction la notion d' déborde largement la simple relation de cause à effet qui domine la science classique. on ne peut comprendre un élément sans connaître le contexte dans lequel il interagit. concepts fondamentaux: équifinalité rétroaction l’état d’un système ne dépend pas des conditions initiales de sa création mais de son processus de croissance. dans un système, il y a des variables d'entrée et des variables de sortie. Les entrées sont sous l'influence de l'environnement du système et les sorties résultent de son activité interne. On appelle alors boucle de rétroaction (feed-back en anglais) tout mécanisme permettant de renvoyer à l'entrée du système sous forme de données, des informations directement dépendantes de la sortie la rétroaction. Définition d’un système: ‘’ ensemble d’éléments en interaction ». L. Von Bertalanffy.’Système et modèles, introduction à l’analyse des systèmes’ Un système est un objet actif, stable et évoluant dans un environnement par rapport à quelque finalités. quelque chose (n’importe quoi, présumé identifiable). qui dans quelque chose (environnement). pour quelque chose (finalité ou projet). fait quelque chose (activité = fonctionnement). par quelque chose (structure = forme stable). qui se transforme dans le temps (évolution). ‘’Un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique organisé en fonction d’un but qui évolue dans le temps.’’ J. De Rosnay ‘ le macroscope,vers une vision globale’’. Rapports avec l'environnement : systèmes ouverts systèmes fermés systèmes qui se maintiennent dans un flux entrant et un flux sortant continuels. considérés comme des systèmes isolés de leur environnement. Description d’un système: Un système peut être décrit sous son aspect structurel et sous son aspect fonctionnel : Aspect structurel : frontières un réseau de transport et de communication Aspect des réservoirs structurel des éléments Matière Energie Information Description d’un système: Aspect fonctionnel: des délais des flux Aspect fonctionnel des boucles de rétroaction des centres de décision Limites de la TGS: C’est une approche plutôt simpliste. Risque d’analogie insensé. La théorie des systèmes manque de valeur explicative. 3-La Dynamique des systèmes J. W. FORRESTER Définition La dynamique des systèmes peut être définie comme une méthode d’aide à l’intelligence des systèmes complexes (Karsky et Paulré, 1998). A l’instar des autres techniques de modélisation des systèmes complexes, elle permet de créer des modèles de simulation conçus comme de véritables outils pédagogiques. Fonctions : Ces outils peuvent : Aider à comprendre les mécanismes sous-jacents à des comportements ou évolutions qui apparaissent parfois comme complexes et/ou contre-intuitifs. Permettre de tester de multiples hypothèses et scénarios du type Que se passerait-il si … ? Participer ainsi à créer des outils d’aide à la décision et plus largement de véritables outils pédagogiques d’aide à la gouvernance des systèmes. Origine de la dynamique des systèmes Initiée à la fin des années 50 par Jay W. Forrester au MIT Sloan School of Management (également connue sous le nom de MIT Sloan ou Sloan ). Utilisée initialement dans le domaine de l’industrie, puis des sciences sociales, ses champs d’application sont devenus extrêmement nombreux et variés. Elle s’est largement développée dans la plupart des régions du monde : Amérique du nord et latine, Europe de l’ouest et de l’est, et en Asie. Trouve son origine dans la théorie du contrôle (ou de la commande) et de la communication, domaine qui a été appelé cybernétique en 1948 par son fondateur Robert Wiener. De la cybernétique nous retiendrons le principe essentiel de la rétroaction (joue un rôle essentiel dans les mécanismes de contrôle avec l’information). Les travaux de J.W. Forrester sur les servomécanismes, systèmes asservis (feedback control system) et le management. Le premier modèle de dynamique des systèmes en cherchant à résoudre un problème posé par un employé de General Electric (La représentation, puis la simulation réalisée sur papier permirent de comprendre en effet pourquoi certaines usines de GE étaient soumises à des phénomènes cycliques). → Il aboutit à la conclusion que le management qui visait à éviter ces phénomènes en était aussi à l’origine, car il créait un système instable et potentiellement oscillatoire. Conçue au départ pour le management industriel, la démarche migre vers d’autres champs d’application : analyse de systèmes urbains, modèles du monde, modèle de l'économie américaine... L’apparition au cours de ces dernières années d’ordinateurs personnels - plus puissants - a largement contribué à son utilisation actuelle. Principes de dynamique des systèmes (DS) la modélisation en dynamique des systèmes est une perception de la réalité sous une forme systémique mettant en œuvre des mécanismes de rétroaction : 1. Rendre compte des boucles de rétroaction (appelées aussi feedback) : Elles peuvent être soit négatives c’est-à-dire stabilisatrices. → Exemple : le fait de manger permet de combler sa faim et cette action va conduire à faire disparaître, pour le moins temporairement, la cause qui se trouve à son origine. Faim Quantité absorbée Positives ou explosives, dans certains cas ces dernières seront qualifiées de cercles vertueux ou vicieux. → Exemple : « Trafic Induit », si une route est congestionnée et qu’une voie supplémentaire est construite, dans un premier temps le trafic sera fluidifié. Mais à moyen terme cette infrastructure pourra revenir au même niveau de congestion car un nouveau trafic aura apparu, avec d’autres véhicules qui n’empruntaient pas auparavant cette infrastructure. Le trafic induit est une conséquence de la création de nouvelles infrastructures routières, effet qui intervient avec retard conduisant à construire plus d’infrastructures routières qui, à leur tour, génèrent du trafic, il s’agit donc d’une boucle explosive. N.B : Le délai est symbolisé sur le diagramme par un trait sur la Trafic Infrastructures routières flèche, les retards dans les conséquences de certains événements constituent un autre élément essentiel de la dynamique des systèmes. Ces phénomènes rétroactifs font intervenir des boucles multiples, négatives et positives, des relations non linéaires, et le plus souvent des délais ou retards qui augmentent la complexité d’évolution du système. → Mauvaise perception intellectuelle des phénomènes et de leurs conséquences, ou plus exactement d’une perception partielle. Exemple : Ce personnage va subir les mésaventures d’une perception réductrice et à court terme de son acte, il pousse le premier domino parce qu’il se sent gêné et enfermé par cet élément, mais celui-ci va provoquer une réaction en chaîne … L’évolution d’un système est difficile à appréhender intellectuellement, et nécessite pour en comprendre le comportement de recourir à des modèles, dont les simulations sont l’occasion de tester maints scénarios. En outre, elle permet de représenter des processus de décision et des comportements, en tenant compte notamment de variables de nature qualitative et non pas seulement quantitative. 2. Du diagramme d’influence à la simulation informatique du modèle : Permet d’appréhender le fonctionnement au cours du temps, modélisation et simulation. La modélisation en dynamique des systèmes distingue d’une part la structure du système, et d’autre part le comportement dynamique qui en résulte. La structure et les relations entre variables qui le composent sont représentées sous forme de diagrammes d’influence : Simulation (voir l’exemple ci-dessous). La formalisation du modèle conduit ensuite à distinguer les variables selon trois sortes : Les variables de stock ou d’accumulation sont celles qui caractérisent l’état du système à chaque instant (calcul d’intégrales), ce sont aussi celles qui génèrent l’information sur laquelle décisions et actions sont basées. Les variables de flux traduisent les effets des forces qui agissent sur l’état du système. les variables auxiliaires peuvent être des constantes, des paramètres, comporter des relations logiques ou même des fonctions (permettant notamment d’introduire des relations non linéaires). Ces forces sont susceptibles de modifier le système qui à son tour en changeant peut modifier ces dernières. La simulation informatique va permettre d’analyser l’évolution du système au cours du temps (facteur central de la DS) et d’aider à en comprendre le fonctionnement, chaque variable pourra être visualisée sous forme de graphique. L’exemple suivant, qui fait référence au marché mondial de la pâte à papier, est une illustration de résultats graphiques obtenus à partir de la simulation d’un modèle de dynamique des systèmes sur la filière bois-papier-carton (le temps est en abscisse, ici les simulations se déroulent sur 25 ans). Ce graphique représente typiquement un marché à la fois mondial et cyclique La décision de réduire la production, face à la forte baisse des prix, demande aux producteurs un temps d’adaptation, entraînant de multiples conséquences dans une industrie extrêmement capitalistique. Les graphiques montrent les décalages de temps qui existent d’une part entre les niveaux de stock et le prix de marché, et d’autre part entre ce même prix et le taux d’utilisation des capacités de production (les comportements spéculatifs font intervenir à la fois des feedbacks et des retards induits par les réactions des acteurs face aux événements). La dynamique des systèmes s’appliquera ainsi parfaitement à ces cas. Elle permet de modéliser des paramètres purement physiques (niveau de stocks, flux...) mais aussi de simuler des processus de décision et des comportements. 3. Les scénarios : Jay W. Forrester affirme que la DS ne tend pas à l’optimisation mais elle est plutôt un outil d’interprétation et de prévoyance. Elle permet de tester des hypothèses auxquelles le système n’a jamais été soumis (scénarios). La modélisation en dynamique des systèmes est une sorte de laboratoire permettant d’expérimenter des scénarios divers et éventuellement complexes, en agissant sur un certain nombre de variables et/ou paramètres. Le modèle de simulation devient en ce sens un outil pédagogique d’aide à la gouvernance des systèmes. L’archétype Shifting the burden to the intervenor comme modèle de simulation Ce diagramme présente trois boucles de rétroaction : Deux sont négatives (B1 et B2). La troisième est positive (R1). Deux d’entre elles font intervenir des délais indiqués par le mot Delay sur les flèches concernées. La chute de performance du système étudié (quel qu’il soit) peut conduire à une intervention externe au système, avec pour objectif de préserver ou de maintenir son niveau de performance (B2) au plus vite. Le système maintenait son fonctionnement grâce à des processus internes et à ses propres capacités. Cette intervention extérieure peut avoir une efficacité de court terme permettant de résoudre le problème réel à la base de la déficience constatée. Si tel est le cas, à moyen terme, cette intervention extérieure va progressivement réduire les capacités internes du système à remédier à son problème de fond, à se réorganiser, et le rendre à chaque fois un peu plus dépendant de cette intervention extérieure. 4-L’école sociotechnique Fondateurs K.W Bamforth (Pas de Photo) Eric. A Trist Tavistock Institute of Human Relations (aujourd’hui Tavistock Institute), ont étudié les impacts des changements technologiques sur l’organisation du travail dans les entreprises. Frederick Emery (Pas de photo) Postulat de base L’analyse sociotechnique est une application de la théorie systémique aux entreprises. Cette théorie envisage l’entreprise comme un système ouvert, en perpétuel échange avec l’extérieur. Cette thèse découle d’analyses empiriques des conséquences de l’introduction de nouvelles techniques de production sur le travail en entreprise. → Par ex, « la continuité d’une entreprise suppose un commerce régulier de produits ou de services avec les autres entreprises, institutions, personnes de son environnement social externe. Cette continuité dépend à la fois de conditions internes et des conditions externes. Les conditions externes résident dans l’adaptation de l’entreprise aux changements externes de son environnement. Les conditions internes étant l’utilisation efficace du support matériel (emplacement, matières premières, outils et machines) et l’organisation rationnelle des actions des agents humains. le sous-système technique fixe des limites à l’organisation du travai le sous-système social répondra aux conditions limitatives induite par le système technologique L’efficacité du système de production Les différentes réponses possibles mais avec des différences d’efficacité interrogent l’idée d’optimisation Trist affime : L’organisation du groupe de travail ne dépend ni de la technologie, ni des comportements des individus, mais des deux à la fois. C’est un système sociotechnique dans lequel les contraintes techniques et sociales sont en interaction. Principes de base La première discipline est l’aspect social : il faut analyser les hommes et leur expérience et apporter de l’attention aux travailleurs. La seconde discipline est la technique : il faut savoir si l’homme peut s’adapter à la vitesse de la machine. Voilà pourquoi on parle de l’école sociotechnique. Les dispositifs techniques (machines, processus de fabrication) La définition des emplois des uns et des autres (définition des tâches, des zones de responsabilité) Les normes psychosociales du groupes (problèmes affectifs, solidarité, amitié, justice de la rétribution, motivation individuelle) Il s’agit de voir s’il existe une cohérence entre ces trois éléments La cohérence doit donc se faire dans le dispositif technique, dans les définitions d’emploi et dans les normes du groupe. Il faut tenir compte de l’aspect sociologique et psychologique pour définir les normes sociotechniques et donc ne pas séparer le social du technique. L’école sociotechnique a d’ailleurs été fortement influencée par l’école des relations humaines et confirme d’ailleurs l’approche des relations humaines). Exemple d’application de l’école sociotechnique dans une mine Avant la mécanisation des mines, le travail des mineurs se basait sur des équipes artisanales, avec une tâche complète à réaliser →→→ équipes autonomes, forte cohésion et un comportement responsable et homogène. La mécanisation entraîna une première modification de l’organisation du travail : sept qualifications différentes, cinq méthodes de rétribution, quatre types d’organisation des groupes de travail, et une dépendance de chacun par rapport au travail des autres →→→ déséquilibre, absentéisme, retards … Une nouvelle organisation du travail des mineurs : On répartit librement les quarante hommes de l’équipe dans trois groupes différents, et chaque groupe définit lui-même la répartition du travail entre ses différents membres →→→ meilleur moral, diminution des retards et de l’absentéisme… L’école sociotechnique à l’affût des dysfonctionnements du Tayloro-Fordisme Les auteurs ont constaté de nombreux dysfonctionnements : l’introduction de l’OST provoquait des incidences à la fois psychologiques et sociologiques sur les ouvriers et leur moral et rejaillissaient indirectement sur la productivité de l’entreprise. Concernant l’autonomie, les ouvriers qualifiés, de métier, apprécient de travailler en totale liberté à partir du moment où on leur fait confiance. La mutation de l’ouvrier qualifié en ouvrier spécialisé lui retire son autonomie et sa confiance →→→ climat de méfiance des uns par rapport aux autres, générateur de tensions et de conflits. Les auteurs affirment que : La notion de liberté, même pour un exécutant, est importante. L’autonomie a davantage de place dans la seconde réorganisation ≠ Première organisation : équipes moins souples, moins de collectif et de solidarité, absence de responsabilisation, pas de reconnaissance, ni de confiance ni de réponses aux besoins sociaux (organisation parcellaire, cloisonnée).