Telechargé par alex cabrel djomo

Diodes et transistors

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Diodes et transistors sont des composants dits analogiques, ce qui signifie qu'ils manipulent des
variables continues, comme des courants ou des tensions. Mais l'électronique ne se limite pas à
l'électronique dite analogique, centrée sur l'étude des signaux continus. A côté d'elle,
l'électronique numérique étudie les signaux purement digitaux, souvent codés en binaire. Les
circuits qui manipulent des données binaires sont fabriqués à partir de composants : les portes
logiques.
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Les différentes portes logiques
o 1.1La porte NON
o 1.2La porte ET
o 1.3Porte NAND
o 1.4La porte OU
o 1.5Porte NOR
o 1.6Porte XOR
o 1.7Porte NXOR
2Les propriétés des portes logiques
o 2.1La caractéristique tension d'entrée-tension de sortie
o 2.2Le temps de propagation
o 2.3La sortance
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Les différentes portes logiques [modifier | modifier le wikicode]
Les portes logiques sont des petits circuits qui prennent un ou plusieurs bit en entrée et
fournissent un bit de résultat. Elles-mêmes sont fabriquées à partir de transistors ou de diodes,
selon la technologie utilisée. Dans ce chapitre, nous allons voir ce que sont ces portes logiques
et comment elles fonctionnent. Nous verrons dans un prochain chapitre comment elles sont
fabriquées à partir de transistors.
Sur les schémas qui vont suivre, les entrées des portes logiques seront à gauche
et les sorties à droite !
La porte NON[modifier modifier le wikicode
La première porte fondamentale est la porte NON, qui agit sur un seul bit : la sortie d'une
porte NON est exactement le contraire de l'entrée.
Pour simplifier la compréhension, je vais rassembler les états de sortie en fonction des
entrées pour chaque porte logique dans un tableau que l'on appelle table de vérité.
Entrée Sortie
0
1
1
0
La porte ET [modifier | modifier le wikicode]
La porte ET possède plusieurs entrées, mais une seule sortie. Cette porte logique met sa
sortie à 1 quand toutes ses entrées valent 1. Dans le cas le plus simple, une porte ET
possède deux entrées.
Entrée 1 Entrée 2 Sortie
0
0
0
0
1
0
1
0
0
1
1
1
Il existe des portes ET qui ont plus de deux entrées, et peuvent en avoir 3, 4, 5, 6, 7, etc. Là
encore, leur sortie ne vaut 1 que si toutes les entrées valent 1 : dans le cas contraire, la
sortie de la porte ET vaut 0. Dit autrement, si une seule entrée vaut 0, la sortie de la porte ET
vaut 0.
Porte NAND [modifier | modifier le wikicode]
La porte NAND donne l'exact inverse de la sortie d'une porte ET. En clair, sa sortie ne vaut 1
que si au moins une entrée est nulle. Dans le cas contraire, si toutes les entrées sont à 1, la
sortie vaut 0. Dans le cas le plus simple, une porte NAND a deux entrées. Là encore, il existe
des portes NAND ont plus de deux entrées : elles peuvent en avoir 3, 4, 5, 6, 7, etc. Là
encore, leur sortie ne vaut 1 que si au moins une entrée est nulle : dans le cas contraire, la
sortie de la porte ET vaut 0. Dit autrement, si toutes les entrées sont à 1, la sortie vaut 0.
Entrée 1 Entrée 2 Sortie
0
0
1
0
1
1
1
0
1
1
1
0
Au fait, si vous regardez le schéma de la porte NAND, vous verrez que son symbole est
presque identique à celui d'une porte ET : seul le petit rond sur la sortie de la porte a été
rajouté. Il s'agit d'une sorte de raccourci pour schématiser une porte NON.
La porte OU [modifier | modifier le wikicode]
La porte OU est une porte dont la sortie vaut 1 si et seulement si au moins une entrée vaut 1.
Dit autrement, sa sortie est à 0 si toutes les entrées sont à 0. Dans le cas le plus simple, la
porte OU possède deux entrées, ainsi qu'une seule sortie. Cette porte logique met sa sortie à
1 quand au moins une de ses entrées vaut 1. Là encore, il existe des portes OU ont plus de
deux entrées. Là encore, leur sortie est à 0 si et seulement si toutes les entrées sont à 0 : si
une seule entrée est à 1, alors la sortie vaut 1.
Entrée 1 Entrée 2 Sortie
0
0
0
0
1
1
1
0
1
1
1
1
Porte NOR [modifier | modifier le wikicode]
La porte NOR donne l'exact inverse de la sortie d'une porte OU. Là encore, il en existe une
version avec deux entrées, et des versions avec plus de deux entrées. Les tableaux et
symboles qui suivent sont ceux d'une porte NOR à deux entrées.
Entrée 1 Entrée 2 Sortie
0
0
1
0
1
0
1
0
0
1
1
0
Porte XOR [modifier | modifier le wikicode]
Avec une porte OU, deux ET et deux portes NON, on peut créer une porte nommée XOR.
Cette porte est souvent appelée porte OU exclusif. Sa sortie est à 1 quand les deux bits
placés sur ses entrées sont différents, et vaut 0 sinon.
Entrée 1 Entrée 2 Sortie
0
0
0
0
1
1
1
0
1
1
1
0
Porte NXOR [modifier | modifier le wikicode]
La porte XOR possède une petite sœur : la NXOR. Sa sortie est à 1 quand les deux entrées
sont identiques, et vaut 0 sinon (elle est équivalente à une porte XOR suivie d'une porte
NON).
Entrée 1 Entrée 2 Sortie
0
0
1
0
1
0
1
0
0
1
1
1
Les propriétés des portes logiques [modifier | modifier le wiki
code]
Les portes logiques ont toutes diverses propriétés que l'électronicien doit connaitre. Par
exemple, elles mettent du temps à réagir quand on change leur entrée, de même qu'il existe
une relation entre la tension de sortie et celle d'entrée, etc. Dans ce qui va suivre, nous
allons voir ces propriétés dans le cas le plus simple : celui d'une porte NON, une simple porte
inverseuse. Tout ce qui sera dit dans cette section peut se généraliser, avec un petit effort,
aux autres portes logiques plus complexes. Si les portes NON sont plus simples à étudier,
c'est parce qu'elles n'ont qu'une seule entrée, alors que les autres portes logiques en ont
plusieurs. Nous allons d'abord voir la relation entre tension d'entrée et tension de sortie, puis
voir le délai de transmission entre entrée et sortie, avant de poursuivre par quelques
propriétés annexes comme le fan-out.
La caractéristique tension d'entrée-tension de
sortie[modifier | modifier le wiki ode]
Le rapport entre tension à l'entrée et tension de sortie d'une porte NON, aussi
appelée caractéristique en tension, est assez complexe, aussi il vaut mieux commencer par
étudier une version simplifiée de celui-ci. Pour simplifier, le rapport entre
et
est
illustré par le schéma ci-dessous. Pour caricaturer, on peut décomposer cette caractéristique
en trois parties : deux zones dites de saturation et une zone d'amplification. Dans la zone de
saturation, la tension est approximativement égale à la tension maximale ou minimale, ce qui
fait qu'elle code pour un 0 ou un 1. Les seuils pour coder un 0 ou un 1 ne sont pas les
mêmes entre l’entrée d'une porte NON et sa sortie. Ils sont beaucoup plus resserrés sur
l'entrée, la marge de sécurité entre 1 et 0 étant plus faible. Un signal qui ne correspondrait
pas à un 0 ou un 1 en sortie peut l'être en entrée. Entre ces deux zones extrêmes, la tension
de sortie dépend linéairement de la tension d'entrée (si on omet l'inversion). Dans cette zone,
la porte logique amplifie le signal d'entrée en plus de l'inverser.
Il existe deux tensions d'entrée qui servent de limites aux zones de saturation/amplification.
La première, notée
(V Input Low), est la tension d'entrée maximale qui code un 0 en
entrée : toute tension inférieure code un 0. La seconde, notée
(V Input High), est la
tension minimale pour coder un 1 : au-delà, toute tension code un 1. Entre les deux, on se
trouve dans la zone de saturation. A ces deux tensions d'entrée correspondent
respectivement la tension de sortie minimale et maximale, notées
Low et V Output High).
et
(V output
Une porte NON est d'autant meilleure qu'elle a une zone d'amplification la plus petite
possible. Le cas parfait est celui où la zone d'amplification est d'épaisseur nulle, celui où
la tension passe directement de 0 à 1 en passant une tension seuil. Ce cas parfait, celui
d'une porte NON idéale, est irréaliste et n'est jamais réalisé en pratique.
En réalité, la caractéristique en tension est plus lisse, moins droite que dans le schéma
précédent. Il n'y a pas de frontière nette entre les zones de saturation et d'amplification, mais une
transition progressive d'un régime à l'autre. La courbe réelle est illustrée ci-dessous et on voit
qu'elle ressemble approximativement à une sigmoïde. La frontière entre zones de saturation et
d'amplification est définie arbitrairement à partir de la pente de la courbe. On passe de l'un à
l'autre quand la pente vaut -1.
Le temps de propagation[modifier | modifier le wikicode]
Un circuit électronique n'est pas un système parfait, et reste soumis aux lois de la physique.
Notamment, il n'a pas une évolution instantanée et met toujours un petit peu de temps avant de
changer d'état. Quand le bit sur l'entrée d'une porte logique change, elle met du temps avant de
changer sa sortie. Ce temps de réaction pour propager un changement sur les entrées vers la
sortie s'appelle le temps de propagation.
Pour les portes logiques, le temps de propagation est causé par le fonctionnement des
transistors CMOS/MOS ou TTL qui composent la porte logique. Les liaisons entre broches se
comportent comme des condensateurs et ont donc une capacité parasite. Lorsque l'on change
l'entrée, ces capacités parasites vont se vider ou se remplir, ce qui prend un peu de temps. Il faut
noter que plus le courant d'entrée est fort, plus ces capacités vont se remplir/vider rapidement, ce
qui aura son importance pour la suite. On peut cependant en déduire que plus les courants en
entrée/sortie d'une porte logique sont importants, plus les temps de propagation sont courts et
plus celle-ci est rapide.
Pour une porte logique, il existe deux temps de propagation : un temps
pour passer la
sortie de 0 à 1, et un temps
pour la passer de 1 à 0. Les électroniciens utilisent souvent la
moyenne entre ces deux temps de propagation, et la nomment le retard de propagation,
noté
.
Les temps
et
permettent de déduire quelle est la vitesse maximale d'un circuit, à
savoir le nombre de fois maximal qu'il peut changer d'état par secondes. Pour simplifier, on part
du principe que la porte logique change d'état sans cesse et passe de 0 à 1 et inversement. En
clair, elle évolue de manière cyclique, sa sortie s'inversant régulièrement. Le temps d'un cycle
(passage de 0 à 1 et de 1 à 0) est appelé la période de commutation
et vaut :
La vitesse maximale, aussi appelée fréquence de commutation, est l'inverse de cette
durée. Elle correspond au nombre de cycles que la porte peut subir par secondes :
La sortance[modifier | modifier le wiki code]
Dans les circuits complexes, il n'est pas rare que la sortie d'une porte logique soit reliée à
plusieurs entrées (d’autres portes logiques). Quand cela arrive, le nombre d'entrée
connectée à la sortie se voit attribuer un nom : c'est la sortance de la sortie. La sortie
doit alimenter en énergie les entrées des autres portes. Il faut bien maintenir un 1 sur ces
entrées, ce qui demande de maintenir une tension sur les entrées et donc de les
alimenter en électricité/courant. Évidemment, la sortie a une capacité limitée pour ce
faire et rend les armes si on la branche à trop d'entrées. En clair, le nombre d'entrées
auxquelles brancher une sortie est limitée et ce nombre maximal porte un nom : c'est la
sortance maximale.
Il existe plusieurs manières de quantifier la sortance, qui ne sont pas équivalentes. L'une
d'entre elle est de comparer le courant en sortie de la porte logique comparé au courant
d'entrée. Si une porte logique a un courant d'entrée de
</math>, ce courant est
répartis sur plusieurs portes logiques, chacune ayant un courant d’entrée
nombre de portes maximal supporté est alors de :
. Le
Cette définition fonctionne bien pour les portes logiques basées sur des transistors
bipolaires, mais n'a pas trop de sens pour les portes conçues avec des transistors
FET et assimilés. Ces portes ont en effet un courant d'entrée presque nul (nul pour
une porte idéale, mais très faible en pratique). La définition précédente de la
sortance, appliquée à ces portes logiques, donne une sortance théorique de 100 à
500. Mais ce chiffre surestime la réalité et néglige divers phénomènes physiques liés
aux transistors FET. Elle n'est donc pas applicable dans ce genre de cas.
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