NOTRE FOYER
dossier
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Elsa veut construire une maison
extraordinaire. Une maison qui
contiendrait le monde entier et dans
laquelle elle pourrait vivre avec
Stéphanie, sans jamais plus en
sortir.
Stéphanie et son ami échafaudent le
projet secret d’un grand voyage dont
ils ne reviendraient jamais.
Au cœur de ces 2 projets fous, une
question, un frottement. Partir, ou
rester. Choisir la tranquillité de
l’âme ou le danger permanent de
l’inconnu.
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Les divins Animaux
présentent
NOTRE FOYER
TEXTE & MISE EN SCENE / Florian Pautasso
AVEC / Stéphanie Aflalo
Nicolas Avinée
Elsa Guedj
Ava Hervier
Eugène Marcuse
Marie-Christine Orry
CREATION SONORE Sophie Van Everdingen
CREATION LUMIERE Philippe Ulysse
PRODUCTION/DIFFUSION Claire Nollez / Maison Jaune
Production Les divins Animaux
Co-production
: Les Subsistances de Lyon (création prévue en avril 2018)
Maquette présentée au Carreau du Temple dans le cadre du festival
Préliminaires organisé par le théâtre de Vanves en juin 2015
Maquette présentée au Jeune Théâtre National dans le cadre du festival
Fragments en novembre 2016
Projet accueilli en résidence au théâtre Paris-Villette
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INTENTIONS.
Rester ou partir.
S‘établir, poussé par un désir de sécurité, de durabilité.
Ou la nécessité sauvage de changer, de s’exposer au danger,
d’aller à la rencontre de l’imprévu.
En bref, apprivoiser la mort, ou bien la braver.
Notre foyer met en scène des projets de vie familiers de nombreux ménages : un voyage,
une maison. Je les vois s’entreprendre autour de moi. La semaine on travaille, et le temps
qu’on a de libre, on le passe à les organiser. Parfois, ces projets viennent fédérer un couple
désuni, redonner un sens à une histoire d’amour.
Dans Notre foyer, ces projets sont portés à leur extrême : ils sont colossaux, couteux, ils
frôlent l’impossible. Et surtout : ils n’ont pas de fin – une vie ne suffirait pas à les achever. Ils
donnent un sens, une direction : ils sont existentiels. Ils deviennent presque une œuvre, à la
hauteur de la richesse inépuisable qui habite leurs créateurs.
Dans le mot foyer, on peut entendre le lieu de la maison, mais aussi l’entité créée par deux
personnes qui s’aiment. Il faut également l’entendre comme la flamme intérieure, la force
infinie que l’être humain est prêt à déployer dans un objectif précis.
Le rapport à l’autre, le rapport amoureux est au centre de Notre foyer. Ici l’amour n’a pas la
vertu absolue et éternelle qu’on lui prête dans la mythologie quotidienne (on pense au
mariage). On s’aime pour quelque chose : parce qu’on partage le même désir, parce qu’on
reconnait en l’autre son propre désir.
Cette maison, ce voyage, auraient-ils un sens entrepris seuls ? Dans Notre foyer, l’autre est
nécessaire comme témoin de l’œuvre entreprise.
La pièce s’intéresse à la force du désir, à la puissance de l’homme à se projeter dans quelque
chose qui n’existe pas encore.
Face à ces grandes constructions imaginaires, pas d’onirisme. Les tableaux qui se
succèderont seront minutieux, pragmatiques, sérieux presque. Pour les deux femmes, tout
ca n’est pas une rêverie, et même si l’épreuve est titanesque, elles s’y prennent avec
méthode.
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TRAME.
Au fond de la scène, on aperçoit des jeunes gens réunis. Ils semblent s’être connus pendant
leurs études. Ils parlent de leur léger désœuvrement à la sortie de l’école, de leur difficulté à
faire partie du groupe de la classe. Puis ils jouent à des jeux, ils mangent et boivent. Elsa
parle de déménager de son petit appartement. Stéphanie et Nicolas s’imaginent fuguer à
l’improviste.
Cette première partie agit comme un plan large où le spectateur, par ce qu’il souhaite voir
ou entendre, se familiarise de manière autonome à ces personnages qui seront au centre de
l’action qui va suivre.
La deuxième partie resserrera le cadre, c’est un enchainement de séquences à deux ou
trois personnages. On suit l’élaboration des deux projets de vie, la maison extraordinaire et
le voyage sans retour. Des tensions apparaissent. De nouveaux venus font leur apparition :
un jeune homme qui veut partir avec Stéphanie. La mère d’Elsa qui la prie de rentrer à la
maison familiale, et vient apporter son regard d’adulte sur le projet colossal de sa fille.
L’action s’interrompt. On assiste au cabaret d’Ava, qui vient nous interpréter une chanson
et s’interrompt systématiquement aux premières notes, prise de l’envie irrépressible de
nous raconter des épisodes de sa relation totale et folle avec un homme, dont on doute
peu à peu de l’existence. Cet insert extravagant vient tisser un lien « live » avec le
spectateur.
Le tableau final réunit tous les personnages pour une grande fête d’adieu. Après un long
moment d’immobilité absolue, tétanique, cosmique, chacun prend la parole dans un ultime
discours. La pièce se termine par la chanson d’Ava, qui laisse tout ce qui a précédé en
suspens.
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