Compagnie Théâtre Manuscrit BESTIAIRE, USA Anne SEXTON Compagnie Théâtre Manuscrit BESTIAIRE, USA Anne Sexton PERFORMANCE POETIQUE - Clémentine DESGRANGES MISE EN SCENE - Yves BOMBAY Tout public à partir de 12 ans Et en version adaptée pour les plus jeunes Durée - 30 minutes Contact : Yves Bombay 06 13 06 62 16 / [email protected] Dix-huit poèmes, dix-huit animaux. La grande poétesse américaine Anne Sexton (1928 - 1974) les regarde comme dans autant de miroirs. Elle nous invite à y entrer, un peu comme Alice, et à voir sa chauve-souris, son frelon, sa baleine comme elle les voit, à les sentir comme elle les sent, à les comprendre comme elle les comprend. Dans les miroirs d’Anne Sexton, rien n’est banal : elle nous prête la force de son étonnement, l’audace de son imagination. Ses paroles - tantôt doucement ironiques, tantôt d’une exquise mauvaise foi, toujours d’une simplicité désarmante parce que virtuoses et justes - nous guident à travers un monde plein de tendres angoisses et de virulentes joies qui finissent par ressembler étrangement aux nôtres. NOTE DU METTEUR EN SCENE « Je regarde l’étrangeté en eux et ce naturel qu’ils ont malgré eux, pour trouver quelque vertu dans la bête en moi.» - Anne Sexton à propos de son Bestiaire, USA - Le grand scénographe Ezio Frigerio dit: «On ne donne pas au public ce qu’il attend, on lui donne ce qu’il va reconnaître». Depuis toujours, c’est mon credo de metteur en scène, ma façon d’essayer de rencontrer les gens qui viennent voir mes spectacles. La poésie d’Anne Sexton me fait le même effet. En tant que représentante rigoureuse du «Confessionnalisme», elle nous livre tout ce qu’on attend des poètes de ce mouvement: les faits, les sentiments, les actes, les relations les plus intimes de sa propre vie, littéralement tout est passé en revue, sans retenue, dans tous les détails. On devine le scandale, en ces puritaines années 60 de l’Amérique d’avant la révolution sexuelle. Mais pour nous et notre 21ème siècle un peu blasé, il n’y a là vraiment rien de très nouveau, non ? Sauf que dans la poésie d’Anne Sexton, tout redevient surprenant, étonnant - du jamais vu comme ça. Ses images sont de cette justesse, de cette pureté innocente qu’on attribue normalement au regard d’un enfant, sous-tendues par la cruauté de quelqu’un de profondément blessé. En lisant Anne Sexton, on découvre la parole et l’imagination absolument libres d’une artiste qui n’a pas peur de lâcher les brides et qui a en plus une volonté un peu insolente d’étonner, d’épater les gens avec sa virtuosité, son audace d’artisan de la poésie. Ainsi, les dix-huit poèmes de Bestiaire, USA ne nous offrent pas seulement le portrait succulent et précis de dix-huit animaux. Les mots, les phrases, l’inventivité, la musique d’Anne Sexton en font dix-huit voyages à travers le miroir. Des événements imprévus, des surprises questionnantes, des arrêts sur image perspicaces, des changements d’atmosphère abrupts nous entraînent d’une main et d’une voix plutôt douces, plutôt bienveillantes, vers des profondeurs de vision tantôt légères et rafraîchissantes, tantôt carrément estomaquantes. Et les poèmes ont beau prendre leur envol vers l’ironie, la mélancolie, la rêverie ou l’angoisse - cela se termine toujours les pieds fermement sur terre. C’est pourquoi j’ai eu envie, l’envie d’un metteur en scène, de «faire quelque chose» avec ces poèmes. Et c’est pourquoi Bestiaire, USA ne peut pas être pour moi une simple lecture poétique (table, feuilles tranquillement tournées, public religieusement à l’écoute), ni un spectacle élaboré (scénographie, bande son, jeu de lumières, public religieusement assis dans le noir). Notre version de Bestiaire, USA aura l’ambition de l’inattendu reconnaissable. Oui, avec l’actrice, nous allons très professionnellement étudier le texte, analyser les vers, décortiquer les niveaux d’interprétation, établir le rythme adéquat, composer la juste tension de la représentation... comme le public est en droit de l’attendre de nous (et comme nous adorons le faire de toute façon). Mais une fois devant ce public, dans la salle d’exposition, la classe, la bibliothèque municipale, le jardin de Madame X ou le salon de Monsieur Y, rien ne sera plus calculé. L’actrice deviendra la véritable co-créatrice de la performance : en direct, elle se déplacera selon les possibilités que lui offre le lieu, agira en réponse aux réactions du public, s’adaptera à tout ce qui arrive... Elle incarnera ainsi la tendre brutalité, la contagieuse insolence d’Anne Sexton, et rendra hommage à son indomptable sens du jeu. Yves Bombay L’AUTEUR Anne Sexton est née en 1928, et a vécu toute sa vie dans les environs de Boston, aux Etats-Unis. Fille d’un homme d’affaires aisé, mariée à 19 ans (avec un homme d’affaires aisé), mère de deux filles, une existence confortable sans soucis matériels... rien ne présageait qu’en moins de dix ans, elle deviendrait une des plus importantes poétesses américaines de son temps. Après la naissance de sa première fille, en 1953, Anne Sexton sombre dans une profonde dépression et est hospitalisée - c’est le premier de nombreux séjours à venir en psychiatrie. Son thérapeute lui suggère alors d’écrire, et en 1957, elle prend part à un premier groupe d’écriture dirigé par le poète John Holmes. Très vite, son indéniable talent est remarqué et elle devient une véritable star: elle publie, fait des tournées de lectures, anime des ateliers d’écriture, enseigne à l’université et est primée et honorée de nombreuses fois (Prix Pulitzer en 1967 pour son recueil Live or die). A l’époque, sa poésie est très controversée - moins pour son indiscutable qualité littéraire que pour son contenu très autobiographique et intime: Anne Sexton écrit sans retenue sur sa maladie mentale, sa vie sexuelle, ses relations houleuses avec sa famille, sa hantise de la mort, ses tentatives de suicide... Elle fait en effet partie de ceux qu’on appelle «les poètes confessionnalistes», comme Robert Lowell et Sylvia Plath, qui utilisent les faits et les sentiments de leur propre vie comme matériel pour leur poésie. Son oeuvre aura énormément contribué à la place de la femme dans l’art. En 1974, à 46 ans, Anne Sexton se suicide. DISTRIBUTION AUTEUR - Anne SEXTON TRADUCTION - Yves BOMBAY et Aude GUERIT MISE EN SCENE - Yves BOMBAY JEU - Clémentine DESGRANGES PRODUCTION - Cie Théâtre Manuscrit En partenariat avec la Galerie Eva DOUBLET, Saint-Georges-du-bois GRAPHISME - Aude GUERIT Création le 14 Novembre 2015 à la Galerie Eva DOUBLET BIOGRAPHIES Yves Bombay est né en Belgique (Flandres). Après des études universitaires à Louvain (un master en Philologie Slave et une spécialisation en Sciences Théâtrales), il suit une formation d’acteur à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique Studio Herman Teirlinck à Anvers. Il commence son parcours artistique en tant qu’acteur et collaborateur à la mise en scène, en Belgique et aux Pays-Bas. Ses rôles les plus importants sont Achilles dans Penthésilée de Von Kleist, Rosencrantz et Fortinbras dans Hamlet de Shakespeare, Happy dans Mort d’un commis-voyageur d’Arthur Miller, et Oswald dans Les Revenants d’Ibsen. Pendant quatre étés, il est assistant personnel de Frank Dunlop, directeur du Festival International d’Edimbourg en Ecosse. De plus en plus la mise en scène prend le dessus. Pendant 6 ans, au Théâtre Royal Flamand de Bruxelles, il est metteur en scène et assistant principal du directeur artistique Franz Marijnen. Il met en scène (entre autres) Mademoiselle Julie de Strindberg, Leatherface d’Helmut Krausser, Anéantis de Sarah Kane, L’Horloge la plus rapide de l’univers de Philip Ridley et L’Inquisitoire de Robert Pinget. Parallèlement, il enseigne le jeu théâtral dans plusieurs écoles de théâtre ; il monte Tragédie de Maïakovski au Conservatoire d’Anvers. Plusieurs de ses traductions théâtrales - Gogol, Tolstoï…- sont publiées (en Néerlandais). En France, il partage l’aventure du Théâtre du Peuple avec Jean-Claude Berutti en tant qu’assistant et animateur de nombreux ateliers (amateurs, enseignants, collégiens, lycéens et universitaires). Il travaille sur des textes de Shakespeare, Karl Valentin (spectacle Duos de tous les côtés) et Koffi Kwahulé (mise en espace d’El Mona). De 2002 à 2009 il est responsable pédagogique de L’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de La Comédie de Saint-Etienne, sous la direction de Jean-Claude Berutti et François Rancillac. Il met en scène La Fondation de Venise de Goldoni, Chaque pas que fait le soleil de Maïssa Bey, et de nombreuses courtes pièces d’auteurs comme Paul Emond, Koffi Kwahulé, Jean-Marie Piemme, Wajdi Mouawad, René Zahnd et Anja Hilling. De 2009 à 2011, il est dramaturge, chef de troupe et metteur en scène à La Comédie de Saint-Etienne. Parmi ses mises en scène : La Cène d’ Howard Barker (mise en espace), Plus marrant que le bowling de Steven Dietz et Ashes to Ashes de Harold Pinter. En 2011 il fonde sa propre compagnie, Théâtre Manuscrit, avec l’auteur de théâtre Aude Guérit. Il crée Vindicta d’Aude Guérit (mars 2012) et Red Rubber Balls de Peter Verhelst (novembre 2012). Plusieurs projets sont en cours d’élaboration : Fosca, d’Aude Guérit d’après le roman d’Iginio Ugo Tarchetti et une série de petites formes pour la Communauté de Communes Aunis Sud. Il enseigne régulièrement à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (Lyon), au département Arts du Spectacle de l’université Lumière Lyon 2 et à l’Ecole Supérieure de Comédiens par l’Alternance - Studio d’Asnières. Il continue également à travailler avec des amateurs (La Bonne âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht) et en milieu scolaire (Antigone à Kourou d’après Sophocle). Après avoir découvert le théâtre au Conservatoire de Cognac et poursuivi une formation en théâtre et en danse au Conservatoire Jacques Thibaud de Bordeaux, Clémentine Desgranges intègre l’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de La Comédie de Saint-Etienne en 2009. Elle y travaille entre autres avec Valérie Bezançon, Antoine Caubet, Magali Léris, Anne Monfort, Michel Raskine, Elsa Rooke, Jos Verbist, Jean-Marie Villégier, Olivier Py et Bruno Meyssat. Elle sort de l’Ecole en juin 2012. Elle joue dans Introspection de Peter Handke, mis en scène par Gwenaël Morin (2010), dans Dom Juan revient de guerre d’Odön von Horvath, mis en scène par Michel Raskine (2011), dans Red Rubber Balls de Peter Verhelst, mis en scène par Yves Bombay (2012). Elle travaille actuellement au sein du Collectif X dont elle est cofondatrice et avec lequel elle a traversé l’épopée du Soulier de Satin de Claudel, mis en scène par Kathleen Dol, au Théâtre Le Point du Jour à Lyon de janvier à avril 2015, après avoir joué Manque de Sarah Kane dans la mise en scène d’Arthur Fourcade (2014). INFORMATIONS PRATIQUES Fiche technique Il n’y a pas de dispositif scénique. La performance ne nécessite aucun moyen technique - ni lumières, ni son. Elle peut se dérouler dans n’importe quel espace : salle de classe, médiathèque, appartement... ou en plein air : jardin, parc, square etc. La durée de la performance est de 30 minutes. Elle peut donc être jouée plusieurs fois dans la journée ou la soirée. Pour les groupes d’enfants de moins de 12 ans, nous élaborons en amont avec l’instituteur, l’animateur... une version adaptée. Prix 500 € tout compris. COMPAGNIE THEATRE MANUSCRIT 12 Rue Antoine de Saint-Exupéry 17700 Surgères 06 13 06 62 16 [email protected] [email protected] cietheatremanuscrit.theatre-contemporain.net Licences 2-1044996 / 3-1044997