La biodiversité ou diversité biologique désigne en général la variabilité des
organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes
terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont
ils font partie. La biodiversité comprend la diversité au sein des espèces et entre
espèces ainsi que celle des écosystèmes
Il ressort de cette définition les trois composantes suivantes :
La biodiversité spécifique : Elle se rapporte à la fois au nombre d’espèces dans une
région (la richesse spécifique) et aussi aux relations mutuelles entre espèces (la
diversité taxinomique ).
La biodiversité génétique : Elle concerne des populations distinctes de la même
espèce. Longtemps, son évaluation s’est restreinte aux espèces domestiquées et à
certaines espèces étudiées en particulier. Elle est utilisée surtout en agriculture et en
agronomie (génie génétique) pour l’amélioration des races de certaines espèces.
La biodiversité fonctionnelle (ou biodiversité écosystémique) : Elle met en relation
les diversités constitutives -génétiques et spécifiques- et la diversité structurelle et
fonctionnelle des écosystèmes (abondance relative des espèces, structure des popula-
tions en classes d’âges, processus biologiques comme la prédation, le parasitisme, le
mutualisme, etc.).
Dans les études d’écologie marine, la biodiversité spécifique est la plus utilisée à
cause de la nature des données disponibles à l’échelle mondiale, la commodité des
approches spécifiques et l’importance des résultats se référant à l’unité élémentaire
des biocénoses qui est l’espèce. Mais, dans certains écosystèmes particuliers, la
biodiversité fonctionnelle peut donner des explications à certains aspects.
ETAT DE LA BIODIVERSITE EN MEDITERRANEE
ET EN TUNISIE
La biodiversité en Méditerranée, comme celle des autres mers et océans du globe,
reste méconnue. Le nombre d’espèces de métazoaires, animales et végétales, en
Méditerranée doit se situer autour de 12.000, mais inégalement réparti entre les
différents groupes taxonomiques. Néanmoins, chaque année quelques dizaines de
nouvelles espèces sont signalées ou décrites pour la première fois.
Au total, la faune et la flore méditerranéennes apparaissent comme particulièrement
riches, et il ne semble pas qu’il s’agisse d’un artéfact lié à une pression d’étude plus
importante que pour d’autres régions du monde. Alors que la Méditerranée ne
représente que 0,7 % de la surface de l’océan mondial, sa faune et sa flore réunissent
environ 8 % des espèces décrites. La biodiversité de la Méditerranée orientale est
inférieure à celle de la Méditerranée occidentale. En Tunisie, selon les inventaires
environ 30 % des espèces de la méditerranée sont signalées dont 35 espèces sont
considérées menacées (d’aprés la Convention de Berne et le Protocole de Barcelone
relatif aux aires spécialement protégées et à la biodiversité en Méditerranée).
A titre d’exemple, selon les derniers recensements, le nombre d’espèces de poissons
vivant dans les côtes tunisiennes est de 332, réparties entre 30 ordres, 114 familles et
221 genres. Sur ces 332 espèces recensées, 270 ont été répertoriées dans la zone Nord,
173 dans celle du Centre et 250 dans le Sud. Pour ce qui est des invertébrés, nous
citons l’exemple des éponges, dont le nombre d’espèces est de 132, réparties en 13
ordres, 36 familles et 61 genres et dont la distribution biogéographique indique une
préférence à la zone Sud (45 %), suivie des zones Nord (34 %) et Est (21 %).
DÉFINITION