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Le P.T.V.F. en ballade
En Alsace
À l’occasion du 25ème anniversaire
de la présence du petit train dans
le parc du Bempt.
Voyage Du 29 au 31 octobre 2010.
© PTVF - Voyage préparé et organisé par Pierre Vankerckhove.
Octobre 2010.
Rédacteur Cl. Magdelyns.
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Planning et horaire du voyage.
Vendredi 29 octobre 2010.
Départ de Bruxelles - Forest Saint-Georges à 06h30 précise.
Route (E411-E25) vers la France via Luxembourg.
Arrêt de service sur l’aire de Berchem (Luxembourg).
Poursuite de la route (A31-A33-N333-N59) vers Saint-Dié via Metz, Nan-
cy, Lunéville et Baccarat.
Saint-Dié : arrêt déjeuner à la Pizzeria « El Veneto » (repas libre).
Poursuite de la route (D415) vers Lapoutroie via Anould, Fraize, Plain-
faing et le Col du Bonhomme (947 m).
Arrêt à Lapoutroie et visite du « Musée de l’Eau de Vie ».
Poursuite de la route (D415) vers Ammerschwihr via Kaysersberg (si
possible petit arrêt dans la patrie d’Albert Schweitzer).
Arrêt à Ammerschwihr et visite de la « Cave René Fonne » & dégusta-
tion de vins (entreprise familiale).
Poursuite de la route (D415) vers Colmar et installation à l’hôtel Mercure
Centre Unterlinden.
Visite pédestre guidée de Colmar (environ 1 ½ heures).
Repas du soir dans au restaurant Unterlinden non loin de l’hôtel (service
3 plats - boissons non comprises).
Remarque : Cette journée de vendredi étant particulièrement chargée en activi-
tés et visites, et donc tendue en horaire, il est demandé aux partici-
pants de respecter toutes les consignes émises par les organisa-
teurs afin que nous puissions en respecter le timing.
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Samedi 30 octobre 2010.
Petit déjeuner.
Départ vers 09h00 pour Mulhouse : visite de « l’écomusée » pour les
dames et de la « Cité du Train » pour les messieurs.
Déjeuner sur place à la discrétion des participants.
Retour vers Colmar.
Repas du soir au restaurant « la Maison des Têtes ».
Boissons non comprises.
Soirée libre.
Rappel : Nous passons à l’heure d’hiver durant la nuit de samedi à dimanche,
soit une heure nocturne de plus.
Dimanche 31 octobre 2010.
Petit déjeuner.
Embarquement des bagages et route (A35) vers Strasbourg.
Arrêt et courte visite d’Obernai (½ heure).
Arrivée à Strasbourg et déjeuner à la Brasserie « Guntenberg ».
Menu 3 plats - ¼ vin, ½ eau et café compris.
Visite pédestre guidée de la ville et de sa cathédrale (environ 2 heures).
Fin du voyage et retour vers Bruxelles (A4-A31-E25-E411).
Arrivée tardive prévue vers 20h-21h00. Arrêt(s) de service prévus.
Remarque : Ce planning et horaire de voyage est présenté sous toutes réser-
ves, l’organisateur se réservant les opportunités de le modifier en
fonction des aléas de la météo, de la circulation automobile, ou en-
core de tout autre imprévu.
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Avant-propos
C’est avec plaisir que Pierre VK nous a concocté le programme de cette esca-
pade organisée dans le cadre des 25 ans de circulation d’un petit train sur les
voies posées dans le parc du Bempt à Forest.
Grand connaisseur de la région « Alsace » depuis de nombreuses années, il
nous a déniché de merveilleux petits coins du pays et nous propose de décou-
vrir la région en nous en faisant connaître quelques unes de ses spécialités.
Qu’il en soit déjà remercié ici et à l’avance.
Comme vous l’aurez probablement remarqué en lisant le « Planning et horai-
re du voyage », celui-ci est bien rempli. Il est donc important de veiller à ne pas
trop se disperser lors des différentes haltes et visites prévues les journées de
vendredi et de dimanche. Même s’il n’y a pas d’horaire strict établi - nous ne
sommes pas aux chemins de fer ! - il est impérieux d’être à heure et à temps à
chacun de nos rendez-vous. Merci d’en tenir compte.
La route (un peu moins de 500 km) sera longue avant d’atteindre Colmar, et
nous aurons le plaisir de voir (ou même revoir pour certain(s)) de nombreux
paysages différents ; les Ardennes belges, la Lorraine, les Vosges et l’Alsa-
ce.
Tout au long de ce fascicule de voyage, vous trouverez renseignements, infor-
mations et annotations concernant les lieux visités, traversés ou simplement
aperçus au passage.
Le but de ce voyage n’étant pas purement ferroviaire, il a été mis une accent
sur la région visitée et si les Dames n’ont pas été oubliées, les gourmets non
plus.
Ce petit guide de voyage est donc non exhaustif et vous présente de nombreu-
ses informations en faisant l’impasse sur d’autres. Il est évident qu’il m’a été
impossible de rassembler tous les détails, très nombreux, concernant les sujets
abordés. J’ai donc fait un « tri », mais j’espère vous avoir titillé la curiosité et que
vous aurai plaisir à compléter votre information personnelle ; le Net étant une
grande source d’informations aisée d’accès dans laquelle je ne me suis pas pri-
vé de puiser.
Je vous souhaite une bonne lecture et un bon voyage.
Claude Magdelyns
Rédacteur
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Carte routière et plan de de situation des lieux visités.
Journée de samedi
Journée de dimanche
Journée de vendredi
Obernai
Ammerschwir
Lapoutroie
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Un peu d’Alsace.
Une première approche.
L’Alsace ('s Elsàss en alsacien) est une région culturelle, historique, et admi-
nistrative du nord-est de la France actuelle. Elle en est la 3e région la plus den-
sément peuplée après l'Ile-de-France et le Nord-Pas-de-Calais tout en étant la
plus petite par sa superficie.
Berceau des Habsbourg, la région est un vaste espace culturel des anciens
empires allemand et austro-hongrois. L'Alsace doit ses origines culturelles et
linguistiques au peuple Alaman. Le dialecte alsacien et l'allemand standard
(Hochdeutsch) appartiennent au groupe linguistique germanique : le haut-
allemand. C'est la deuxième ou troisième langue autochtone de France après le
français.
La région historique était subdivisée en trois entités : la Haute-Alsace, la Bas-
se-Alsace et la République de Mulhouse. La période de 1798 à 1816 vit des
rattachements à la France et des annexions de territoires par la Prusse. L'Alsa-
ce a vu naître des généraux révolutionnaires tels que Kléber et Kellermann et
le capitaine Dreyfus.
L'implication des Alsaciens dans la Révolution française ainsi que l'affaire
Dreyfus ont scellé politiquement l'attachement des Alsaciens à la République
française. Après la défaite de 1871, l'Alsace fait partie des provinces dites
« perdues ». Le mythe et le revanchisme qu'elles inspireront accompagneront
toute la 3ème République.
La région sera en première ligne lors des deux grands conflits mondiaux 1914-
1918 et 1940-1945. L'histoire houleuse de la région est une clé essentielle à la
compréhension de certains particularis-
mes locaux. Ainsi, de nombreux domai-
nes sont régis par le droit local alsacien
-mosellan qui prime sur le droit général
français.
Aujourd'hui, l’Alsace est divisée en
deux départements, le Bas-Rhin au
nord et le Haut-Rhin au sud. Le conseil
régional siège à Strasbourg, qui est
aussi la plus importante des cinq gran-
des agglomérations de la région devant
Mulhouse, Colmar, Haguenau et
Saint-Louis (Banlieue française de
Bâle. Strasbourg et Mulhouse sont
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respectivement les 11e et 25e agglomérations les plus peuplées de France. La
ville de Strasbourg est également le siège de plusieurs institutions européen-
nes, dont le Parlement européen et le Conseil de l'Europe.
Son étymologie.
La signification étymologique du mot Alsace a différentes théories. En voici
une : « Alsace » viendrait de l'alsacien (alémanique) : « Elsass » anciennement
écrit « Elsaß ». « El » vient de l'alémanique « Ell » qui signifie l' « Ill », la princi-
pale rivière alsacienne qui traverse la région du sud au nord.
La rivière prend sa source dans le Jura alsacien et se jette aujourd'hui dans le
Rhin en aval de Strasbourg après la chute de Gambsheim. C'est le plus im-
portant affluent alsacien du Rhin. Avant l'endiguement, les crues du Rhin, et
non celles de l'Ill, étaient parfois très meurtrières et bon nombre de villages ont
été submergés par le fleuve.
« Saß » vient du verbe « sitzen » (se trouver, être assis). Littéralement,
« Elsass » signifierait donc « le lieu où se trouve l'Ill » soit le « Pays de l'Ill ».
L'Alsace couvre une surface de 8.280 km2, soit en peu moins d’un tiers de la
Belgique. Elle s'étend du sud au nord le long du Rhin qui la borde à l'est sur
190 km de long et 50 km de large.
Elle est limitée au nord par la rivière Lauter, où commence le Palatinat alle-
mand, et à l'est par le Rhin, à l'est duquel s'étend le Bade-Wurtemberg, au sud
par la Suisse, au sud-ouest par la Franche-Comté et à l'ouest par la Lorraine.
Sa topographie.
Son espace est découpé en plusieurs
ensembles de relief :
A l’est, la plaine d'Alsace drainée
par l'Ill est consacrée à la grande
culture céréalière. La forêt y occupe
encore des espaces importants :
forêt de Haguenau au nord et celle
de la Hardt et du Nonnenbruch au
sud ; entre le Rhin et l'Ill, le Ried.
Cette zone marécageuse et humide
conserve ses caractères naturels
remarquables façonnés par le vieux
fleuve autrefois sauvage (forêts rhé-
nanes parcourues par les bras du
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Rhin, prairies inondables, sources
phréatiques, rivières).
À l’ouest dominent les Vosges ou
massif vosgien, entaillées de larges
vallées des affluents de l'Ill ; ici ce
sont les pâturages d'altitude qui alter-
nent avec la forêt ; le Grand Ballon
(1.424 m), situé dans le Haut-Rhin,
est le point culminant de l'Alsace.
Les collines sous-vosgiennes font le lien entre les deux ensembles. Le
piémont vosgien est la zone où s'étend le vignoble alsacien ayant une
limite supérieure de culture atteignant 467 m au Rangen de Thann et 478
m à Osenbach.
Le Sundgau, région de collines au sud de Mulhouse.
Le Jura alsacien à l'extrême-sud de la région avec pour point culminant le
Raemelspitz à 832 m. Le Jura alsacien occupe l’extrémité nord du mas-
sif du Jura. C’est dans ce massif que l’Ill prend sa source.
Sa géologie.
L'Alsace est la partie occidentale de la plaine du Rhin située sur sa rive gau-
che. C'est un fossé d'effondrement, appelé aussi rift ou graben, associé à ses
épaulements latéraux : les Vosges et la Forêt-Noire. Le massif du Jura, formé
par glissement, recoupe la région de Belfort.
Le fossé rhénan s'est effondré durant le tertiaire, en conséquence la région a
été plusieurs fois envahie par la mer, ce qui explique une sédimentation variée :
marne, calcaire, sel gemme, marbre. De plus, au quaternaire, des dépôts éo-
liens de lœss ont eu lieu.
Les Vosges sont constituées au Nord par du grès et au Sud par du granite. Le
Jura, soulevé plus tardivement est constitué de calcaires et de marnes plus an-
ciens que les formations de la plaine alluviale du Rhin.
La structure tectonique du sous-sol explique une certaine activité sismique.
Des gisements de pétrole ont été exploités au nord à Pechelbronn, ainsi que
des gisements de potasse près de Mulhouse. Des mines d'argent ont égale-
ment été exploitées jusqu'au début de XXe siècle près de Sainte-Marie-aux-
Mines. Enfin, il y a une exploitation géothermique expérimentale à Soultz-sous-
Forêts.
Le Grand ballon d’Alsace
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La zone la plus active sur le plan sismique en Alsace est le sud du Haut-
Rhin .Ce territoire a été frappé par plusieurs séismes d’intensité supérieure à VI.
Le plus dévastateur fut celui de Bâle le 18 octobre 1356 d’une intensité de VIII-
IX et d’une ampleur inédite en Europe de l’ouest. Le plus récent, d’une intensité
de VI date du 15 juillet 1980. Le massif vosgien ne montre qu’une activité sismi-
que diffuse et peu intense.
Son climat.
L'Alsace est une région particulière et a deux climats ; il y est continental d'abri
dans la plaine centrale et montagnard en altitude. Les vents d'ouest subissant
un forçage sur le versant occidental des Vosges frappé de pluies, l'air se retrou-
ve déchargé d'humidité quand il a franchi la barrière vosgienne. Conséquen-
ce en plaine, l'hiver y est froid, l'été chaud et il y a peu de précipitations.
La zone de Colmar située à l'est de la ville bénéficie d'un microclimat ensoleillé
et sec. La ville a une faible pluviosité moyenne avec 530 mm de précipitations
par an (entre 95 et 100 jours). C’est l'effet de fœhn qui a une influence importan-
te sur cette vaste zone qui s'étend depuis la banlieue Nord de Mulhouse jus-
qu’au nord, entre Strasbourg et Molsheim.
A l'ouest, sur une partie du massif vosgien, la pluviométrie atteint par contre
jusqu'à 170 jours par an. La différence est donc de 75 jours de pluie par an dans
les zones les plus influencées à seulement 20 kilomètres de distance.
Ce climat relativement ensoleillé est idéal pour le vignoble d'Alsace. L'impor-
tance de la nappe phréatique alsacienne combinée à la proximité du Rhin et de
rivières importantes évite toutefois à la région les conséquences d'éventuelles
sécheresses.
Un brin d’histoire.
À la différence de ses provinces et régions voisines, l'Alsace n'a jamais connu
de période d'indépendance ou d'autonomie de forme centralisatrice. L'Alsace a
longtemps été caractérisée par le confédéralisme. La région doit sa culture et
son dialecte aux Alamans (à ne pas confondre avec les Allemands), qui s'éta-
blirent dans la région en 378. L’alsacien d'aujourd'hui est un dialecte alémani-
que.
La région fut sous l'autorité du Saint-Empire romain germanique de 962, date
de sa création, jusqu'en 1648, puis elle perdit son autonomie en passant sous
contrôle de la France après son annexion progressive au XVIIe siècle.
C'est en Alsace que sont nés les ancêtres de la puissante dynastie des Habs-
bourg qui régnèrent en maîtres, plusieurs siècles durant, sur toute l'Europe
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centrale.
La plaine d'Alsace, subissant l'effet de foehn et étant naturellement irriguée, a
toujours été une terre fertile et propice à l'agriculture céréalière, les collines sous
-vosgiennes, le piémont, était le domaine réservé de la vigne tandis que les val-
lées vosgiennes et l'Ochsenfeld (champs des bœufs) abritaient d'immense trou-
peaux de bovins, on y cultivait également du chanvre. Les forêts et le Ried
étaient fort riches en gibier. Le tout, réparti le long du Rhin, axe fluvial majeur
européen, permettait ainsi un commerce soutenu et des revenus réguliers.
L'Alsace a donc de tout temps été une région riche qui a suscité les convoiti-
ses des grandes puissances européennes. L'histoire de l'Alsace fut donc ryth-
mée par les guerres et les annexions.
Suivent quelques repères temporels historiques.
La période préalémanique.
C’est au IIe millénaire av. J.-C. que les Celtes arrivent en Alsace. Du Ve siècle
au Ier siècle av. J.-C., l'Alsace était divisée entre deux tribus celtes : les Séqua-
nes au Sud et les Médiomatriques au Nord.
En 72 av. J.-C., les peuples germaniques (composés majoritairement des Suè-
ves et des Triboques, estimé entre 137.000 et 275.000 âmes) traversent le
Rhin et s'installent en Alsace.
58 av. J.-C., est l’année de la bataille de l’Ochsenfeld qui vit la victoire des
Romains commandés par Jules César, sur le chef Suève Arioviste, dans le
Sud de l'Alsace. Arioviste réussit à s'enfuir de l'autre coté du Rhin, tandis ceux
qui ne réussirent pas à faire de même furent massacrés par les romains, le reste
de la population étant mélangée aux peuples celtes. C'est une bataille majeure
de la guerre des Gaules, victoire à partir de laquelle les Romains vont décider
de rester en Gaule et conquérir le pays.
L'Alsace est intégrée à l'Empire romain. La langue latine supplante progressi-
vement et remplace les langues celtes.
12 av. J.-C. : Création du camp fortifié romain d’Argentoratum, naissance de
la ville de Strasbourg.
Etablissement des Alamans.
À partir de la seconde moitié du IVe siècle après J.-C., de nombreux Ger-
mains, notamment des Alamans s'installèrent progressivement dans l'Alsace
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