2 - Livret - La république dans la tourmente

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LA RÉVOLUTION FRANÇAISE IV - LA RÉPUBLIQUE DANS LA TOURMENTE - N°3
L'EUROPE DES ROIS EN GUERRE CONTRE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Introduction aux guerres révolutionnaires
De ce jour et de ce lieu date une nouvelle époque dans l'histoire du monde.
Goethe
Le 20 octobre 1792, au soir de la bataille de Valmy
I
LA SITUATION DE CET ÉPISODE DANS LE CADRE DE LA RÉVOLUTION
1 - La décade de la Révolution française va être profondément marquée par la guerre
2 - Un grand contraste avec le règne de Louis XVI, presque sans guerre
3 - Des guerres incessantes de 1792 à 1815, soit 23 ans de guerres continuelles
4 - Dans ce cours, nous aborderons seulement les guerres extérieures et la période noire de 92 à 94
II
LE DÉROULEMENT GÉNÉRAL DES GUERRES RÉVOLUTIONNAIRES
PREMIÈRE PARTIE : La montée des tensions (1791-1792)
1 - L’hostilité généralisée de l’aristocratie européenne après les 4 et 26 août 1789
2 - Une révolution qui menace désormais toutes les monarchies par ses principes politiques
3 - Octobre 1789, début de la révolution brabançonne (pays-bas autrichien) qui deviennent les États
Belgique Unis le 31 janvier 1790
4 - La réforme de l’armée n’était pas la priorité des États généraux ou de la Convention
5 - Le 7 février 1790 : création de l’ébauche de l’armée nationale avec la Garde nationale
6 - Le 22 mai 1790, la Constituante avait proclamé «la paix au monde»
7 - 10 décembre 1790, fin de la reconquête des pays-bas autrichiens par Léopold II
8 - Le 3 mai 1791, adoption de la constitution polonaise par Stanislas II, à l’origine de la crise
polonaise (1792-1795)
9 - Le 20 juin 1791, fuite du roi et arrestation le 21 à Varennes, il n’y a désormais de recours possible
pour le roi que de l’étranger
10 - Le 21 juin 1791, l’appel aux volontaires de 1791, volontaires de la Garde Nationale
11 - En 1791, le délitement des armées royales après l’arrestation du roi à Varennes
12 - Le début de la coalition des rois avec la proclamation de Pillnitz le 27 août 1791, prémisses de
la guerre
13 - Un projet de guerre principalement voulu par les émigrés, peu par les monarchies européennes
14 - L’entrée en vigueur de la constitution le 1er octobre 1791, le temps de la Législative
15 - Le roi espère secrètement l’intervention étrangère et mène une politique de double jeu et de
veto quasi systématique
16 - Le 14 décembre 1791, injonction aux princes étrangers de chasser les émigrés
17 - Le 24 décembre 1791, l'empereur Léopold adresse à la France une «réclamation définitive»
en faveur des princes allemands possessionnés
18 - Le 1er mars 1792, décès de l’empereur Léopold II, à qui succède François II
DEUXIÈME PARTIE : La guerre pour sauver les bourbons
LA PREMIERE COALITION : 1792-1797
19 - Le 20 avril 1792, l’Assemblée déclare la guerre à l’Autriche, au «roi de Bohême et de Hongrie»
20 - En réaction, la Prusse déclare la guerre à la France le 20 avril 1792
21 - Le 21 avril 1792, Anarcharsis Cloots présente le rêve de sa République universelle à l’Assemblée
22 - Les premiers affrontements contre les autrichiens en Belgique le 29 avril tournent au désastre
23 - La France est au bord de l’effondrement militaire, mais est sauvée par les affaires de Pologne
qui retardent l’invasion
24 - Le 12 mai 1792, début de l’organisation de la coalition austro-prusso-émigrés dirigée par
le Duc de Brunswick près de Coblence
25 - La peur gagne Paris, dont la peur de la trahison intérieure (prêtres réfractaires et aristocrates)
26 - Le 8 juin le roi s’oppose au projet du ministre de la guerre Servan d’un camp de fédérés près
de Paris pour protéger la capitale
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27 - Les tergiversations du roi vont déclencher la crise de juin-juillet 1792, à l’origine de la chute de
la monarchie
28 - Le 11 juillet 1792, l'Assemblée déclare la nation «en danger» - les volontaires de 1792
29 - Le manifeste de Brunswick du 25 juillet est publié à Paris le 3 août
30 - Le 10 août 1792, prise des Tuileries et chute de la monarchie
31 - À partir du 19 août 1792, début de l’invasion des armées de Brunswick sur la frontière nord
32 - Longwy capitule le 23 août et reddition de Verdun le 2 septembre, qui ouvre la route de Paris
aux armées coalisées
33 - La défaite de Verdun est à l’origine des massacres de septembre
34 - 20 septembre 1792, la victoire de Valmy intervient le veille de la proclamation de la République
35 - Cette victoire «morale» lance le début des offensives françaises sur tous les fronts
36 - Le général Custine s’empare de Francfort le 23 octobre
37 - Le 6 novembre 1792, victoire de Dumouriez à la bataille de Jemappes près de Mons, qui
permet la conquête des pays-bas autrichiens
38 - Le 19 novembre, la Convention proclame «au nom de la nation, la république accordera
fraternité et secours à tous les peuples qui voudront la liberté»
39 - Fin novembre 1792, début de la politique d’annexion «révolutionnaire» des territoires conquis
40 - Une évolution majeure du conflit : l’exportation de la révolution, la libération des peuples
opprimés
41 - Fin 1792, de nombreux volontaires rentrés chez eux alors que la guerre va se généraliser
42 - L’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793 va entraîner l’élargissement de la coalition contre la
France révolutionnaire
TROISIÈME PARTIE : La guerre pour écraser la contagion révolutionnaire (1793-1794)
42 - 23 janvier 1793, deuxième partage de la Pologne, qui occupe la Russie et la Prusse
43 - Le 24 janvier 1793 , l’Angleterre renvoie l’ambassadeur de France et se dirige vers la guerre
44 - En réaction, le 1er février 1793 la Convention déclare la guerre au Royaume de GrandeBretagne et aux Provinces-Unies
45 - La Grande-Bretagne impose un blocus économique maritime, soutien financièrement les armées
allemandes et entraîne les autres puissances dans la guerre
46 - Le 17 février, le général Dumouriez lance l’invasion de la Hollande, mais les autrichiens contreattaquent vigoureusement
47 - Le 24 février 1793, en réaction, la Convention décide le 24 février une nouvelle levée en masse
48 - En mars 1793, mise en œuvre de la politique d’extension de la France sur les «frontières
naturelles» et d’annexion des territoires conquis
49 - Ce qui renforce la détermination des monarchies européennes, le spectre de la «francisation»
de l’Europe
50 - Le 7 mars 1793, la Convention déclarait la guerre à l'Espagne
51 - Le 22 mars 1793, la quasi-totalité des états germaniques et italiens rejoignent la Prusse et
l’Autriche, et le Portugal l’Angleterre
52 - Les derniers états neutres sont Gênes, Venise, le Danemark et la Suisse
53 - Le 25 mars, les armées de Brunswick franchissent le Rhin et reprennent progressivement les
territoires conquis par les français
54 - Après la défaite de Neerwinden le 18 mars, Dumouriez passe aux autrichiens en leur livrant la
Belgique le 3 avril
55 - Un désastre militaire qui va renforcer les Montagnards et va leur permettre d’imposer leur
politique aux Girondins
56 - Le 6 avril 1793 le comité de défense devient le comité de salut public
57 - Le 8 avril 1793, la conférence d’Anvers réunis toutes les nations de la coalition pour dépecer la
France
58 - Mais les divisions des coalisés neutralisent leur écrasante supériorité numérique
59 - En juillet 1793, reprise de l’offensive des coalisés sur tous les fronts
60 - Le 25 aout, face à la menace d’invasion la Convention vote la levée en masse des «14 armées
armées de la République»
61 - Une mobilisation désespérée et extraordinaire de la France
62 - Le 5 septembre 1793, mise en route officielle de la Terreur
63 - Le 8 septembre le général Houchard libère Dunkerque, ce qui marque le début du sursaut
militaire français
64 - Progressivement, les armées françaises reconquièrent le territoire national (de la victoire de
Wattignies le 16 octobre à celle de Toulon le 19 décembre)
65 - À la fin de l'année 1793, le territoire français est entièrement libéré
66 - Le décret du 17 décembre 1793, la Convention abolit les anciens régimes dans les territoires
qu’elle occupe et prépare leur satellisation
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QUATRIÈME PARTIE : L’inversion de la guerre, la révolution conquérante (1794-1797)
67 - Le 24 mars 1794, début du soulèvement de Kosciuszko
68 - En 1794, les armées françaises repassent à l’offensive et profitent des dissensions des coalisés
69 - Le 26 juin 1794, la victoire de Fleurus entraîne la libération de la Belgique et éloigne la peur de
l’invasion
70 - Le général Pichegru conquiert Anvers le 27 juillet et Jourdan reprend Liège aux autrichiens
71 - Le 25 juillet, Moncey s’empare de Saint-Sébastien au Pays Basque
72 - Le 27 juillet - 9 thermidor, chute de Robespierre - fin de la Terreur
73 - Jourdan reconquiert la rive gauche du Rhin et les prussiens négocient un armistice en
novembre 1794
74 - Le 16 novembre 1794, fin du soulèvement polonais - qui en occupant les forces prussiennes,
autrichiennes et russes soulage la France
CINQUIÈME PARTIE : L’éclatement de la coalition et la défaite de l’Autriche (1795-1797)
75 - En janvier 1795, Pichegru conquiert la Hollande, fonde la «république sœur batave» et s’empare
de la flotte hollandaise au Helder
76 - Le 19 février 1795, la Toscane signe un traité selon lequel elle quitte la coalition
77 - Le 5 avril 1795, signature du Traité de paix de Bâle avec la Prusse
78 - Le 16 mai 1795, traité de La Haye entre la France et la République batave, désormais satellisée
à la France
79 - Juin-juillet 1795, échec du débarquement anglais de Quiberon en soutien des vendéens
80 - Le 22 juillet 1795, signature du deuxième traité de Bâle avec l’Espagne après la prise de Bilbao
(Saint-Domingue est cédé à la France)
81 - Au terme de l’été 1795, ne restent en guerre contre la France que l’Autriche, l’Angleterre et
quelques états italiens
82 - Echec de la campagne de l’automne 1795 sur le Rhin (septembre - novembre)
83 - Le 28 septembre 1795, la Russie intègre la coalition mais sans intervenir militairement
84 - Le 26 octobre 1795, le Directoire prend la suite de la Convention
85 - En mars 1796, début des guerres d’Italie pour attaquer l’Autriche, menées par un certain
général Bonaparte
86 - Victoires italiennes qui permettent de signer des accords de paix avec les états italiens
(Piemont-Sardaigne, duchés de Parme et de Modène, états pontificaux...)
87 - Mais échec des attaques sur le Saint-Empire du coté du Rhin
88 - Le 18 août 1796, traité d'alliance avec l'Espagne, qui contraint les Anglais à évacuer la Corse
89 - Bonaparte continue ses conquêtes italiennes : victoires d’Arcole le 17 novembre 1796 et de
Rivoli le 14 janvier 1797
90 - 15 octobre 1796, création par Bonaparte des républiques soeurs de Cispadane et de
Transpadane
91 - Décembre 1796 - janvier 1797, échec de l’expédition d’irlande
92 - En Italie, traité de Tolentino avec les États pontificaux le 19 février 1797
93 - En mars 1797, reprise de l’offensive de Bonaparte contre les Autrichiens
94 - Sur le Rhin, victoire des armées de Hoche à Neuwied le 18 avril 1797
95 - Le 12 mai 1797, conquête de Venise - disparition de la République de Venise
96 - 18 octobre 1797, traité de Campo-Formio avec l’Autriche et le Portugal
1797 - FIN DE LA PREMIERE COALITION, REMPORTÉE PAR LA FRANCE
97 - Seule la Grande-Bretagne reste en guerre contre la France en raison de la question des colonies
98 - Mai 1798, début de la Deuxième coalition
99 - Juillet 1798, début de la campagne d’Égypte, qui durera jusqu’en 1801
100 - Avril 1799, début de la deuxième campagne d'Italie, remportée en 1800 par Bonaparte
III
PARTICULARITÉS DE CET ÉPISODE DANS LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
1 - Qui veut la guerre ? Presque tous !
2 - Qui est contre ? Barnave et Robespierre !
3 - Une guerre que tous pensaient remporter rapidement, et qui durera 23 ans !
4 - Les 5 périodes de cette guerre
5 - Une guerre presque «mondiale» par le biais des colonies, tout du moins pan-européenne
6 - Malgré la disproportion des rapports de force, la victoire de la révolution
7 - L’échec de la contre-révolution militaire et extérieure contre la France révolutionnaire
8 - Le résultat d’une extraordinaire mobilisation de la France, humaine et matérielle
9 - Une victoire d’autant plus étonnante qu’il a fallu presque créer de toute pièce les armées de la
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révolution
10 - Une guerre d’un genre nouveau, de nature idéologique opposant deux modèles politiques
11 - La révolution n’aura d’autres choix que de se battre ou de disparaitre
12 - Le dépassement de la dimension française de la révolution, pour acquérir une portée mondiale
13 - La conséquence de l’universalisme de la révolution, la volonté de propager les idéaux de la
révolution
IV
SES CONSÉQUENCES ET SES RÉPERCUTIONS
1 - De réactions à la Révolution française, elles en deviendront la cause principale
2 - Elles entraîneront la chute de la monarchie et l’échec de la monarchie constitutionnelle
3 - Elles entraîneront le déchirement entre les révolutionnaires
4 - Elles causeront en grande partie les guerres intérieures vendéennes et de la chouannerie
5 - Elles entraîneront la Convention montagnarde et la Terreur, autant que le 9 thermidor
6 - Elles seront une des causes principales de la grave crise économique : chute de l’assignant,
famine, inflation...
7 - Elles empêcheront la stabilisation de la révolution tant qu’elle ne sera pas victorieuse en 1795
8 - Elles provoqueront la militarisation des régimes républicains
9 - Même si elle gagna la guerre contre la coalition, la révolution périra de la guerre
10 - Elles forgeront dans le feu et le sang l’unité nationale face aux monarchies européennes
11 - L’apparition de la notion de «frontière naturelle» de la France, notamment sur le Rhin
12 - Elles seront l’espoir des peuples européens, de la Pologne à la Grèce, de l’Irlande à Haïti
13 - La France, refuge de tous les opprimés de l’Europe monarchique
V
CONCLUSION
1 - Les guerres révolutionnaires contribueront à la légende héroïque et aux mythes révolutionnaires
2 - La guerre va orienter le cours principal de l’histoire de la révolution
3 - La guerre, dirigeant secret de la révolution ?
ORA ET LABORA
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Document 1 : Carte de l’Europe en 1792, lors du début des guerres contre-révolutionnaires de la première
coalition.
Document 2 : La première guerre anti-révolutionnaire ne fut pas menée contre la France mais en Belgique.
De 1789 à 1790, la révolution brabançonne, des pays-bas autrichiens, fut défaite par les armées
autrichiennes. Ci-dessous, uniformes de l'Armée des Patriotes belges contre l'occupant autrichien.
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Document 3 : Par la déclaration de Pilnitz du 27 août 1791 obtenue par le comte d'Artois, Bouille et
Galonne, Léopold II d'Autriche et Frédéric-Guillaume de Prusse s’affirment prêts à se joindre aux autres
puissances européennes pour restaurer la monarchie française.
Sa Majesté l'empereur et Sa Majesté le roi de Prusse, ayant entendu les désirs et les
représentations de Monsieur et de M. le comte d'Artois, déclarent conjointement qu'elles
regardent la situation où se trouve actuellement Sa Majesté le roi de France comme un
objet d'un intérêt commun à tous les souverains de l'Europe. Elles espèrent que cet
intérêt ne peut manquer d'être reconnu par les puissances dont le secours est réclamé,
et qu'en conséquence elles ne refuseront pas, conjointement avec leurs dites Majestés,
les moyens les plus efficaces relativement à leurs forces, pour mettre le roi de France en
état d'affermir, dans la plus parfaite liberté, les bases d'un gouvernement monarchique
également convenable aux droits des souverains et au bien-être des Français. Alors, et
dans ce cas, leurs dites Majestés sont décidées à agir promptement et d'un commun
accord, avec les forces nécessaires pour obtenir le but proposé et commun. En
attendant, elles donneront à leurs troupes les ordres convenables pour qu'elles soient à
portée de se mettre en activité.
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Document 4 : Jacques Pierre Brissot de Warville (1754-1793), député girondin de Paris et premier président
de l'Assemblée législative, fut un des prophètes de la Révolution en armes. Ce député révolutionnaire a
connu pendant quatre mois, en 1784, les cachots de la Bastille pour avoir écrit un pamphlet contre MarieAntoinette. Il a voyagé ensuite en Angleterre et en Amérique où il s'est passionné pour la lutte contre
l'esclavage. De retour en France, il fonda en 1788, en compagnie de Mirabeau, de La Fayette et du
banquier Clavière, la Société des amis des Noirs que fréquenta aussi Condorcet ou Olympe de Gouges. Il
fondera un journal, le Patriote Français en 1789, qui relayera ses idées dans lequel il affirma qu’"une gazette
libre est une sentinelle qui veille sans cesse pour le peuple". Il fut guillotiné le 31 octobre 1793 par la
convention montagnarde. En 1792, une victoire militaire, croyait-il, obligera le roi à collaborer sans arrièrepensée avec le parti patriote. La défaite, hélas, n'était pas envisagée. Il prononce ce discours martial à la
tribune de la nouvelle assemblée.
«La guerre est nécessaire à la France pour son honneur, sa sûreté extérieure, sa tranquillité
intérieure, rétablir ses finances, mettre fin aux terreurs, aux trahisons, à l'anarchie...»
Portrait anonyme (Musée Carnavalet, Paris).
Document 5 : À partir de 1792, le régime républicain né de la révolution sera en guerre permanente contre
diverses monarchies européennes jusqu’en 1815, à travers sept coalitions successives.
PREMIÈRE COALITION : 1792-1797
Archiduché d’Autriche
Pays-Bas autrichiens
Royaume de Prusse
Armée des émigrés
Royaume-Uni
Royaume de Naples
Royaume de Sicile
Royaume de Sardaigne
Russie
Royaume de Portugal
Provinces-Unies
Grand-duché de Toscane
Duché de Modène
Duché de Parme
Royaume d'Espagne
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Le traité de Campo Formio est signé entre la France et l'Autriche le 18 octobre 1797. Il
met fin à la guerre de la première coalition. Seule l'Angleterre reste en guerre avec la
France, et sera à l’origine de la seconde coalition.
DEUXIÈME COALITION (1798-1802)
Saint-Empire
Archiduché d’Autriche
Royaume de Grande-Bretagne
Russie
Armée des émigrés
Royaume de Naples
Royaume de Sicile
Royaume de Sardaigne
Royaume de Suède
TROISIÈME COALITION (1805)
Empire d'Autriche
Russie
Royaume-Uni
Royaume de Suède
Royaume des Deux-Siciles
QUATRIÈME COALITION (1806-1807)
Empire russe
République des Sept-Îles
Royaume de Prusse
Royaume-Uni
Royaume de Suède
Duché de Brunswick-Lunebourg
Royaume de Saxe
Royaume de Sicile
CINQUIÈME COALITION (1809)
Empire d'Autriche
Tyrol (en rébellion contre la Bavière, alliée de la France)
Royaume-Uni
Royaume de Sicile
Royaume de Sardaigne
SIXIÈME COALITION (1812-1814)
Empire d'Autriche
Russie
Royaume de Prusse
Royaume-Uni
Royaume de Portugal
Royaume de Suède
Royaume de Sicile
SEPTIÈME COALITION (1815)
Royaume-Uni
Russie
Prusse
Suède
Autriche
Pays-Bas
États allemands
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Document 6 : Voici la liste des principales batailles des guerres révolutionnaires de la première coalition.
Batailles de 1792
- 28 avril 1792 : Prise de Porrentruy
- 28 avril 1792 : Bataille de Baisieux ou de Tournai
- 28 avril 1792 : Bataille de Quiévrain
- 29 avril 1792 : Déroute de Marquain
- 11 juin 1792 : Bataille de La Grisoëlle
- 17 juin 1792 : Bataille de Menin
- 18 juin 1792 : Bataille de Courtrai
- 23 juin 1792 : Bataille de Harelbeke
- 30 juin 1792 : Bataille de Courtrai
- 30 juin 1792 : Bataille de Mairieux
- 14 juillet 1792 : Combat de Orchies
- 18 juillet-23 juillet 1792 : Bataille de Bavay
-12 août-28 août 1792 : Blocus de Landau
- 19 août 1792 : Combat de Fontoy
- 20 août-23 août 1792 : Prise de Longwy
- 21 août 1792 : Bataille de Lannoy
- 22 août 1792 : Bataille de Châtillon-sur-Sèvre
- 24 août 1792 : Bataille de Bressuire
- 24 août-16 octobre 1792 : Siège de Thionville
- 29 août 1792 - 2 septembre 1792 : Bataille de Verdun
- 31 août 1792 : Combat devant Baâlon
- 31 août 1792 : Combat devant Mauldre
- 31 août 1792 : Combat devant Montmédy
- 5 septembre 1792 : Combat devant Roubaix, Lannoy, Tourcoing
- 8 septembre 1792 : Combat devant Mauldre
- 10 septembre 1792 : Prise d’Orchies
- 10 septembre 1792 : Bataille de Lannion
- 20 septembre 1792 : Bataille de Valmy
- 23 septembre 1792 : Prise de Chambéry
- 29 septembre 1792 : Prise de Nice
- 30 septembre 1792 : Prise de Villefranche-sur-Mer
- 30 septembre 1792 : Prise de Spire
- 4 octobre 1792 : Prise de Worms
- 19-21 octobre 1792 : Prise de Mayence
- 21 octobre 1792 : Prise de Francfort
- 4 novembre 1792 : Bataille de Boussu
- 6 novembre 1792 : victoire de Jemappes
- 9 novembre 1792 : Bataille de Limbourg
- 13 novembre 1792 : Combat d’Anderlecht
- 14 novembre 1792 : Prise de Bruxelles
- 17 novembre 1792 : Prise de Malines
- 21 novembre 1792: Bataille de Tirlemont
- 27 novembre 1792 : Bataille de Liège
- 29 novembre 1792 : Prise de’Anvers
- 1er décembre 1792 : Siège de Namur
- 8 décembre 1792 : Prise d'Aix-la-Chapelle
- 18 décembre 1792 : Bataille de Tirlemont
- 18 décembre 1792 : Bataille de Schop
Batailles de 1793
- 27 février 1793 : Bataille de Maastricht
- 1er mars 1793 : bataille d'Aldenhoven
- 17 mars 1793: Bataille de Bingen
- 18 mars 1793 : Bataille de Neerwinden
- 2 avril-26 décembre 1793 : siège de Wissembourg
- 10 avril-29 juillet 1793 : Siège de Mayence
- 13 avril 1793 : Début du siège de Landau
- 20 avril 1793 : Bataille de Céret (guerre du Roussillon)
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- 1er mai 1793 : Première bataille du Boulou (guerre du Roussillon)
- 17 mai 1793 : Combat d'Erchein/affaire d'Ercheim/affaire d'Horcheim, près de Landau
- 17 mai : Combat de Rixheim
- 19 mai 1793 : Bataille de Mas Deu (guerre du Roussillon)
- 23 mai 1793 : Bataille de Famars
- 23 mai-24 juin 1793 Siège de Bellegarde (1793) (guerre du Roussillon)
- 25 mai 1793 : Bataille de Fontenay-le-Comte
- 25 mai 1793 : Prise de San Pietro et Sant'Antioco (guerre du Roussillon)
- 9 juin 1793 : Combats d'Arlon
- 14 juillet 1793 : Bataille d'Haslach
- 8 septembre 1793 : Bataille d'Hondschoote
- 13 septembre 1793 : Bataille de Méribel
- 14 septembre 1793 : Bataille de Pirmasens
- 17 septembre 1793 : Bataille de Peyrestortes (guerre du Roussillon)
- 22 septembre 1793 : Bataille de Trouillas (guerre du Roussillon)
- 13 octobre 1793 : Première bataille de Wissembourg (1793)
- 16 octobre 1793 : Bataille de Wattignies
- 18-19 octobre 1793 : Bataille de Gilette
- 24-25 novembre 1793 : Bataille du Brec d'Utelle
- 28-30 novembre 1793 : Bataille de Kaiserslautern
- 22 décembre 1793 : Bataille de Woerth
- 26 décembre-29 décembre 1793 : Seconde bataille de Wissembourg (1793)
Batailles de 1794
- 17-18 avril 1794 : Combats d'Arlon
- 24 avril 1794 : Bataille de Villers-en-Cauchies
- 17 avril - 30 avril 1794 : Siège de Landrecies
- 17 avril 1794 : Prise d'Ormea
- 26 avril 1794 : Bataille de Landrecies ou de Beaumont-en-Cambresis
- 28 avril 1794 : Bataille du Tech
- 30 avril 1794 : Bataille des Albere
- 30 avril 1794 : Seconde bataille du Boulou (guerre du Roussillon)
- 18 mai 1794 : Bataille de Tourcoing
- 22 mai 1794 : Bataille de Tournai
- 1er juin 1794 : Bataille d'Ouessant
- 17-18 mai 1794 : Siège d'Ypres (1794)
- 26 juin 1794 : victoire de Fleurus
- 24 juillet 1794 : Combat de Bastan
- 27 juillet 1794 : Combat de Bastan (guerre du Roussillon)
- juillet-août 1794 : Bataille de Calvi - pris de la Corse par les anglais
- 13 août 1794 : Bataille de San Lorenzo de la Muga (guerre du Roussillon)
- 15 septembre 1794 : Bataille de Boxtel
- 17 septembre 1794 : Bataille de Peyrestortes
- 18 septembre 1794 : Bataille de Sprimont
- 15-17 octobre 1794 : Orbaitzeta (guerre du Roussillon)
- 2 octobre 1794 : bataille d'Aldenhoven
- 17-20 novembre 1794 : Bataille de la Montagne Noire (guerre du Roussillon)
- 22 novembre 1794-7 juin 1795 : Siège de Luxembourg
- 28 novembre 1794- 4 février 1795 : Rosas (guerre du Roussillon)
Batailles de 1795
- 21 janvier 1795 : Capture de la flotte hollandaise au Helder
- 14 février 1795 : Combat naval du Golfe de Rosas (guerre du Roussillon)
- 3 février 1795 : Siège de Roses (1794-1795)
- 15 juin 1795 : Bataille de La Fluvia (guerre du Roussillon)
- 23 juin 1795 : Combat de Savone
- 26 juillet 1795 : Bataille de Puigcerda (guerre du Roussillon)
- 8 septembre 1795 : Prise de Düsseldorf
- 22 septembre 1795 : Bataille de Pontós (guerre du Roussillon)
- 29 octobre 1795 : Blocus de Mayence
- 22 novembre 1795 : Bataille de Loano
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Batailles de 1796
- 11 avril 1796 : Bataille de Montenotte (campagne d’Italie)
- 13 avril 1796 : Bataille de Millesimo (campagne d’Italie)
- 14-15 avril 1796 : Bataille de Dego (campagne d’Italie)
- 21 avril 1796 : Bataille de Mondovi (campagne d’Italie)
- 10 mai 1796 : Bataille du pont de Lodi (campagne d’Italie)
- 30 mai 1796 : Bataille de Borghetto (campagne d’Italie)
- 1er juin 1796 : Combat de Peschiera
- 4 juin 1796 : Bataille d'Altenkirchen
- 5 juillet 1796 : Bataille de Rastatt
- 10 juillet 1796 : combat de Friedberg
- 31 juillet 1796 : Combat de Salo
- 2-3 août 1796 : Bataille de Loano (campagne d’Italie)
- 4 août 1796 : Bataille de Bamberg
- 5 août 1796 : Bataille de Castiglione (campagne d’Italie)
- 7 août 1796 : Combats de Forcheim et d'Ebermannstadt.
- 8 août 1796 : Combat de Gundelfingen
- 9 août 1796 : Bataille d'Altendorf
- 11 août 1796 : Combat d'Heidenheim
- 24 août 1796 : Bataille d’Amberg
- 24 août 1796 : combat de Friedberg
- 2 septembre 1796 : Combat de Freising
- 3 septembre 1796 : Bataille de Wurzbourg
- 4 septembre 1796 : Combat de Rovereto (campagne d’Italie)
- 5 septembre 1796 : Combat du pont de Lavis
- 8 septembre 1796 : Combat du pont de Carpeneto
- 8 septembre 1796 : Bataille de Bassano (campagne d’Italie)
- 14 septembre 1796 : Bataille de Saint-Georges près de Mantoue (campagne d’Italie)
- 30 septembre 1796 : Combat de Ravensbourg
- 2 octobre 1796 : Bataille de Biberach
- Octobre 1796 : Début du siège de Kehl
- 23 octobre 1796 : Bataille de Schliengen
- 26 octobre 1796 : Début du siège de Huningue
- 1er novembre 1796 : Bataille de Trente (campagne d’Italie)
- 16-17 novembre 1796 : Bataille du Pont d'Arcole (campagne d’Italie)
- 19 novembre 1796 : Bataille de Campara (campagne d’Italie)
- 15-30 décembre 1796 : Expédition d'Irlande
Batailles de 1797
- 10 janvier 1797 : Fin du siège de Kehl
- 15-16 janvier 1797 : Naufrage du Droits de l'Homme
- 12 janvier 1797 : Bataille de Vérone (1797) (campagne d’Italie)
- 14 janvier 1797 : Bataille de Rivoli (campagne d’Italie)
- 16 janvier 1797 : Bataille de La Favorite (campagne d’Italie)
- 30 janvier 1797 : Bataille de Mantoue (campagne d’Italie)
- 1er février 1797 : Fin du siège de Huningue
- 14 février 1797 : Bataille du cap Saint-Vincent
- 16 mars 1797 : Bataille de Valvasone, ou Passage du Tagliamento (campagne d’Italie)
- 21 mars 1797 : Bataille du col de Tarvis (campagne d’Italie)
- 1er avril 1797 : Bataille de Neumarkt, partie de l'Expédition du Tyrol de Joubert
(campagne d’Italie)
- 2 avril 1797 : Combat de Friesack
- 3 avril 1797 : Bataille de Unzmarkt (campagne d’Italie)
- 5 avril 1797 : Combat de Judenbourg
- 18 avril 1797 : Bataille de Neuwied
- 21 avril 1797 : Bataille de Diersheim
- 22-25 août 1797 : Bataille de Santa Cruz de Ténérife
- 11 octobre 1797 : Bataille de Camperdown
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Document 7 : Les offensives contre-révolutionnaires et les principaux lieux de bataille de la période
1792-1794.
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Document 8 : Au début de l’année 1793, lorsque la coalition générale se mettra en marche, les coalisés
disposeront de plus de onze armées, soit plus de 375.000 hommes disposés autour de la France. Alors que
les 8 armées de la République ne disposent dans les premières semaines de 1793 que de 190.000
hommes. Mais avec le décret de la levée en masse de 300.000 hommes, recrutés parmi les célibataires et
veufs de 20 à 40 ans, les armées révolutionnaires atteindront environ 400.000 hommes fin avril 1793 et
500.000 hommes début juillet. Avec la nouvelle levée en masse d’août 1793, les effectifs augmenteront
encore pour atteindre un peu moins d’un million d’hommes. Ils seront mobilisés pour la guerre contre les
coalisés ainsi que contre les fédérés et les vendéens/chouans. À la fin de l’année 1793, l'effort de guerre
entrepris par le gouvernement de la Convention portera ses fruits sur le plan des effectifs et de la
réorganisation des armées françaises : de nouveaux généraux jeunes et intrépides sortis du rang avaient
remplacé les anciens officiers royalistes. Ils commandaient une armée nationale et pratiquaient une
offensive à outrance qui balayait les armées de mercenaires que leur opposait la coalition européenne. La
France était devenue, grâce à sa démographie, à la jeunesse de ses généraux et à la motivation de ses
soldats la première puissance militaire de l'Europe.
Répartition des armées coalisées au début de 1793
Autrichiens en Belgique
Autrichiens entre Coblence et Bâle
Autrichiens entre Meuse et Luxembourg
Autrichiens et armée de Condé sur le Rhin
Prussiens en Belgique
Prussiens, Hessois et Saxons sur le Rhin
Hollandais en Belgique
Anglais, Hanovriens et Hessois en Belgique
Austro-Sardes en Italie
Napolitains et Portugais en Italie
Espagnols sur les Pyrénées
50.000
40.000
33.000
20.000
12.000
65.000
20.000
30.000
45.000
10.000
50.000
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Document 9 : Le général prussien Charles Guillaume Ferdinand, duc de Brunswick (1735-1806) fut le
commandant en chef les armées prussienne et autrichienne en 1792, lors de l'invasion de la France. Il lança
de Coblence l'ultimatum aux Parisiens connu sous le nom de manifeste de Brunswick (25 juillet 1792), qui
menaçait Paris d'une destruction totale si la famille royale était inquiétée. Entrée en tractations secrètes
avec Danton, il battit en retraite après Valmy (20 septembre 1792).
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Manifeste de Brunswick
Déclaration de SAS le duc régnant de Brunswick-Lunebourg, commandant les armées
combinées de LL.MM. l'Empereur et le roi de Prusse, adressée aux habitants de la France.
«Leurs majestés l'empereur et le roi de Prusse m'ayant confié le commandement des
armées combinées qu'ils ont fait rassembler sur les frontières de France, j'ai voulu
annoncer aux habitants de ce royaume les motifs qui ont déterminé les mesures des
deux souverains, et les intentions qui les guident.
Après avoir supprimé arbitrairement les droits et possessions des princes allemands en
Alsace et en Lorraine, troublé et renversé dans l'intérieur le bon ordre et le gouvernement
légitime, exercé contre la personne sacré du roi et contre son auguste famille des
attentats et des violences qui se sont encore perpétués et renouvelés de jour en jour,
ceux qui ont usurpé les rênes de l'administration ont enfin comblé la mesure en faisant
déclarer une guerre injuste à sa majesté l'empereur, et en attaquant ses provinces
situées aux Pays-Bas : quelques-unes des possessions de l'empire germanique ont été
enveloppés dans cette oppression, et plusieurs autres n'ont échappé au même danger
qu'en cédant aux menaces impérieuses du parti dominant et de ses émissaires.
Sa Majesté le roi de Prusse, unie avec Sa Majesté Impériale par les liens d'une alliance
étroite et défensive, et membre prépondérant elle-même du corps germanique, n'a donc
pu se dispenser de marcher au secours de son allié et de ses co-états ; et c'est sous ce
double rapport qu'elle prend la défense de ce monarque et de l'Allemagne.
À ces grands intérêts se joint encore un but également important, et qui tient à cœur aux
deux souverains, c'est de faire cesser l'anarchie dans l'intérieur de la France, d'arrêter les
attaques portées au trône et à l'autel, de rétablir le pouvoir légal, de rendre au roi la
sûreté et la liberté dont il est privé, et de le mettre en état d'exercer l'autorité légitime qui
lui est due.
Convaincus que la partie saine de la nation française abhorre les excès d'une faction qui
la subjugue, et que le plus grand nombre des habitants attend avec impatience le
moment du secours pour se déclarer ouvertement contre les entreprises odieuses de
leurs oppresseurs, Sa Majesté l'Empereur et Sa Majesté le Roi de Prusse les appellent et
les invitent à retourner sans délai aux voies de la raison et de la justice, de l'ordre et de la
paix. C'est dans ces vues que moi, soussigné, général commandant en chef des deux
armées, déclare :
1° Qu'entraînés dans la guerre présente par des circonstances irrésistibles, les deux
cours alliées ne se proposent d'autre but que le bonheur de la France, sans prétendre
s'enrichir par des conquêtes.
2° Qu'elles n'entendent point s'immiscer dans le gouvernement intérieur de la France,
mais qu'elles veulent uniquement délivrer le roi, la reine et la famille royale, de leur
captivité, et procurer à sa majesté très chrétienne la sûreté nécessaire pour qu'elle
puisse faire sans danger, sans obstacle, les convocations qu'elle jugera à propos, et
travailler à assurer le bonheur de ses sujets, suivant ses promesses et autant qu'il
dépendra d'elle.
3° Que les armées combinées protégeront les villes, bourgs et villages, et les personnes
et les biens de tous ceux qui se soumettront au roi, et qu'elles concourront au
rétablissement instantané de l'ordre et de la police dans toute la France.
4° que les gardes nationales sont sommées de veiller provisoirement à la tranquillité des
villes et des campagnes, à la sûreté des personnes et des biens de tous les Français,
jusqu'à l'arrivée des troupes de leurs majestés impériale et royale ou jusqu'à ce qu'il en
soit autrement ordonné, sous peine d'en être personnellement responsables ; qu'au
contraire, ceux des gardes nationaux qui auront combattu contre les troupes des deux
cours alliées et qui seront pris les armes à la main, seront traités en ennemis, et punis
comme rebelles à leur roi et comme perturbateurs du repos public.
5° que les généraux, officiers, bas-officiers et soldats des troupes de ligne française sont
également sommés de revenir à leur ancienne fidélité, et de se soumettre sur-le-champ
au roi leur légitime souverain.
6° que les membres des départements, des districts et des municipalités seront
également responsables, sur leur tête et sur leurs biens, de tous les délits, incendies,
assassinats, pillages et voies de fait qu'ils laisseront commettre ou qu'ils ne se seront pas
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notoirement efforcés d'empêcher dans leur territoire ; qu'ils seront également tenus de
continuer provisoirement leurs fonctions jusqu'à ce que sa majesté très chrétienne, remis
en pleine liberté, y ait pourvu ultérieurement, ou qu'il en ait été autrement ordonné en son
nom dans l'intervalle.
7° que les habitants des villes, bourgs et villages qui oseraient se défendre contre les
troupes de leurs majestés impériale et royale, et tirer sur elles soit en rase campagne,
soit par les fenêtres, portes et ouvertures de leurs maisons, seront punis sur-le-champ
suivant la rigueur du droit de la guerre, et leurs maisons démolies ou brûlées. Tous les
habitants au contraire, desdites villes, bourgs et villages qui s'empresseront de se
soumettre à leur roi, en ouvrant leurs portes aux troupes de leurs majestés, seront à
l'instant sous leur sauvegarde immédiate...
8° La ville de Paris et tous ses habitants sans distinction seront tenus de se soumettre
sur-le-champ et sans délai au roi, de mettre ce prince en pleine et entière liberté, et de lui
assurer, ainsi qu'à toutes les personnes royales, l'inviolabilité et le respect auxquels le
droit de la nature et des gens oblige les sujets envers les souverains ; leurs Majestés
impériale et royale rendant personnellement responsables de tous les événements, sur
leur tête, pour être jugés militairement, sans espoir de pardon, tous les membres de
l'Assemblée nationale, du département, du district, de la municipalité et de la garde
nationale de Paris, les juges de paix et tous autres qu'il appartiendra, déclarant en outre,
leurs dites majestés, sur leur foi et parole d'empereur et de roi, que si le château des
Tuileries est forcé ou insulté, que s'il est fait la moindre violence, le moindre outrage à
leurs Majestés, le roi, la reine et la famille royale, s'il n'est pas pourvu immédiatement à
leur sûreté, à leur conservation et à leur liberté, elles en tireront une vengeance
exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et
à une subversion totale, et les révoltés coupables d'attentats aux supplices qu'ils auront
mérités. Leurs Majestés impériale et royale promettent au contraire aux habitants de la
ville de Paris d'employer leurs bons offices auprès de sa majesté très chrétienne pour
obtenir le pardon de leurs torts et de leurs erreurs, et de prendre les mesures les plus
rigoureuses pour assurer leurs personnes et leurs biens s'ils obéissent promptement et
exactement à l'injonction ci-dessus.
Enfin, Leurs Majestés, ne pouvant reconnaître pour lois en France, que celles qui
émaneront du roi jouissant d'une liberté parfaite, protestent d'avance contre l'authenticité
de toutes les déclarations qui pourraient être faites au nom de Sa Majesté Très
Chrétienne tant que sa personne sacrée, celle de la reine et de toute la famille royale ne
seront pas réellement sûreté, à l'effet de quoi leurs majestés... invitent et sollicitent Sa
Majesté Très Chrétienne de désigner la ville de son royaume la plus voisine de ses
frontières dans laquelle elle jugera à propos de se retirer sous une bonne et sûre escorte,
afin que Sa Majesté puisse en toute sûreté appeler auprès d'elle les ministres et les
conseillers qu'il lui plaira de désigner, faire telles convocations qui lui paraîtront
convenables, pourvoir au rétablissement de bon ordre...
Par ces raisons, je requiers et exhorte tous les habitants du royaume, de la manière la
plus forte et la plus instante, de ne pas s'opposer à la marche et aux opérations des
troupes que je commande, mais de leur accorder plutôt partout une libre entrée et toute
bonne volonté, aide et assistance que les circonstances pourront exiger.»
Donné au quartier-général de Coblentz, le 25 juillet 1792.
Signé, Charles-Guillaume-Ferdinand, duc de Brunswick-Lunebourg.
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Document 10 : Décret de l'Assemblée Nationale du Onze Juillet 1792. L'an Quatrième de la Liberté. Acte du
Corps Législatif. «Citoyens, la Patrie est en danger». Le 11 juillet 1792, face aux défaites militaires et aux
menaces d’invasion (des Prussiens du Duc de Brunswick et des émigrés du prince de Condé), l’Assemblée
législative déclare «la Patrie en danger» et la levée de 50.000 volontaires parmi les gardes nationales. À la
fin de l’été, la situation militaire devient dramatique. Longwy capitule le 23 août devant les Prussiens, Verdun
se rend. Le 26 août, l’Assemblée approuve alors, sur la proposition de Danton une nouvelle levée de 30.000
hommes.
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Document 11 : La Garde nationale de Paris part pour l'armée, septembre 1792 de Léon COGNIET
(1794-1880) de 1836. Ce tableau célèbre l’enthousiasme de ces volontaires qui contribuèrent aux victoires
de Valmy et de Jemmapes. Depuis juillet, 83 600 hommes étaient appelés pour compléter au Nord et à l'Est
l'armée de ligne. Parmi eux, près de 34 000 étaient constitués en bataillons de volontaires. 15 000
volontaires s'enrôlèrent fin juillet à Paris. C'étaient des artisans, des boutiquiers, des commis et des ouvriers.
L'élan patriotique était magnifique à Paris. Les témoignages d'archivent indiquent la profonde unité et
diversité de l'armée de la Nation. Alsaciens ou Bretons, Lillois ou Marseillais, tous s'étaient réunis pour se
dire d'abord français, formant volontairement une communauté de citoyens libres et égaux en droit, dictant
ses lois et maîtresse de ses destinées. L'armée de septembre 1792 était composée de 175 000 hommes de
troupe dans l'armée de ligne, de 184 bataillons de volontaires et de 20 000 fédérés
Cette composition représente une scène d’enrôlement qui eut lieu à Paris sur le PontNeuf. La topographie du site est reprise d’une gravure de Berthault d’après Prieur. On
aperçoit, à l’emplacement de la statue d’Henri IV retirée par la Révolution, un étendard
tricolore brandi sur le piédestal vide. Au centre, à cheval, saluant la foule, apparaît
Jérôme Pétion de Villeneuve, maire de Paris. Ce dernier est un symbole pour les sansculottes, ayant demandé la déchéance du roi et laissé se dérouler la prise des Tuileries le
10 août. Les femmes, au premier plan, offrent des rameaux d’olivier, baisent leurs
enfants, s’attristent du départ des partisans.
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Document 12 : Soldats et volontaires de l'an II, où les volontaires se joignent aux soldats de métiers (les
soldats de métiers sont en uniforme, les volontaires gardent le plus souvent leur costume civil). En 1793, ces
volontaires n’ont pas d’uniforme, il ont donc gardé leur costume civil du jour de leur enrôlement. Il faudra du
temps et de l’argent pour que la République puisse équiper correctement ces soldats, la priorité étant aux
armes, à la poudre et aux canons.
Document 13 : La patrie en danger ou l'enrôlement des volontaires en 1792, tableau de Guillaume Guilllon
dit Lethière (1760-1832) datant de 1799.
Dans une ville portuaire fictive, les hommes partent pour sauver la République des
menaces d’invasion étrangères. Au centre du tableau, un soldat embrasse son épouse,
en présence de leur enfant et de sa nourrice, tout en se tournant déjà vers ses
compagnons d’armes, qui lui indiquent qu’il est temps d’embarquer. Autour d’eux, une
foule de soldats lève unanimement leur sabre à la gloire de la majestueuse statue de la
Patrie, placée symboliquement au-dessus des magistrats qui contrôlent et organisent le
départ des troupes. Parmi eux, on relève la présence d’un Noir, représentant des excolonies françaises qui symbolise l’abolition de l’esclavage voulue et décrétée par la
Convention le 16 pluviôse an II (4 février 1794).
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Document 14 : Le général Charles Dumouriez (1739-1823). Officier de l'armée royale rallié à la Révolution
fut le commandant de l’armée du Nord, il remporta les victoires stratégiques de Valmy et de Jemmapes,
s'emparant de la Belgique en 1792. Puis après la défaite de Neerwinden, menacé d'être ramené à Paris et
traduit en jugement car la Convention avait appris ses tractations avec le prince de Cobourg, Dumouriez fait
arrêter les commissaires envoyés de Paris pour l'arrêter. L'abandon de ses soldats l'empêche de marcher
vers la capitale et il est contraint de se réfugier à Bruxelles dans le camp autrichien.Il s'exila au Danemark,
ne jouant plus de rôle important.
Portrait par Jean Sébastien Rouillard (1789-1852) en 1834.
Dumouriez arrête les commissaires de Paris en avril 1793.
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Document 15 : Le fameux moulin de Valmy, lieu d'une pseudo-bataille aux conséquences majeures.
Canonnade de Valmy / Auteur inconnu, 1792.
La bataille de Valmy fut remportée le 20 septembre 1792 par l’armée française
commandée par Dumouriez et Kellermann sur l’armée coalisée commandée par le duc
de Brunswick. Ce fut une surtout une canonnade qui arrêta l’invasion étrangère
menaçant Paris. Il n’y eut pas de véritable affrontement, mais environ 500 morts (300
chez les Français, 184 chez les Prussiens). En Champagne, les généraux Dumouriez et
Kellermann, fraîchement nommés, arment à la hâte les volontaires. Leurs armées
composées de soldats professionnels et de volontaires se regroupent sur le plateau de
Valmy. 47.000 Français adossés à un moulin font bientôt face à 34.000 Prussiens sous le
commandement du duc de Brunswick. À l'annonce que l'armée des émigrés suivait celle
de Brunswick, les paysans avaient tendus préalablement des embuscades meurtrières.
Brunswick ne pouvait continuer son avance vers Paris sans se rendre maître de la route
principale permettant une liaison facile avec ses centres d'approvisionnement. Les
Français la tenaient encore. Ce fut un étrange combat s'effectuant à front renversé, les
français regardant en direction de Paris qu'ils doivent défendre et l'ennemi tournant le dos
à une ville qu'ils veulent conquérir. L'infanterie prussienne monte à l'assaut mais recule
presque aussitôt sous le feu de 36 canons. Le duc de Brunswick est décontenancé par
cette résistance. 20.000 boulets sont au total échangés pendant 12 heures. À midi, après
un puissant tir, la ligne prussienne, impeccable, se déploya face aux batteries de
Kellermann. Il y avait 1200 mètres à franchir. Mais les troupes françaises tinrent bon. Ce
premier affrontement, long, massif entre une armée de professionnel, loin de ses bases,
et une armée massive de sans-culottes et de citoyens était déconcertant pour les
envahisseurs. Les Prussiens, trempés par la pluie et rendus malades par la dysenterie
qu'ils ont attrapée dans les vignes de Champagne, battent alors sagement en retraite.
Témoin de l’événement sur la plateau de la Lune où il bivouaquait, Goethe écrira à son
ami Eckermannn : «D’ici et d’aujourd’hui, date une époque nouvelle de l’histoire
universelle». Le lendemain, le 21 Septembre 1792 la République Française est proclamée
par la Convention. Première victoire de la France républicaine, Valmy eut un immense
retentissement moral, même si l’ardeur des nouvelles recrues de la Révolution n’explique
pas à elle seule la victoire : les pluies incessantes et la dysenterie ayant aussi joués leur
rôle, ainsi que les négociations secrètes avec Danton.
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Document 16 : La victoire de Jemappes remportée par Dumouriez le 6 novembre 1792, permit la conquête
de la Belgique. La bataille de Jemappes s'inscrit dans le cadre de la campagne menée par les armées de la
jeune République française pour exporter le modèle révolutionnaire. L'armée du Nord était commandée par
Dumouriez qui, par diverses manœuvres de diversions, avait réussi à fixer les troupes autrichiennes sur un
front s'étendant des Flandres aux Ardennes. Pour la confrontation de Jemappes, il put ainsi rassembler des
forces deux à trois fois plus importantes que celles des Autrichiens. Rassemblées à Valenciennes, les
troupes de Dumouriez enlevèrent le moulin de Boussu les 3 et 4 novembre 1792. Le lendemain, les armées
françaises et autrichiennes se faisaient face.
Gravure à l'eau-forte et au burin de C. N. Malapeau et Pierre-Gabriel Berthault,
de 1796, d'après le dessin de Swebach-Desfontaines.
Document 17 : Appel à la mobilisation générale lancée par Barère le 23 aout. Le 25 août 1793 lors du vote
de la levée en masse la Convention parlera des "quatorze armées de la République", de quatorze armées
de 100 000 hommes.
Dès ce moment jusqu'à celui où les ennemis auront été chassés du territoire de la
République, tous les Français sont en réquisition permanente pour le service des
armées. Les jeunes gens iront au combat ; les hommes mariés forgeront les armes et
transporteront les subsistances; les femmes feront des tentes, des habits et serviront
dans les hôpitaux ; les enfants mettront le vieux linge en charpie ; les vieillards se feront
transporter sur les places publiques pour exciter le courage des guerriers, prêcher la
haine des rois et l'unité de la République. La levée sera générale, les citoyens non
mariés ou veufs sans enfants marcheront les premiers... Le bataillon qui sera organisé
dans chaque district sera réuni sous une bannière portant cette inscription - Le peuple
français debout contre les tyrans !
Barère
23 aout 1793
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Document 18 : Autre bataille stratégique, marquant l’inversion de la guerre, la victoire française de Fleurus
le 8 messidor an II (26 juin 1794), remportée par le général Jourdan (70 000 hommes) près de Charleroi en
Belgique contre les armées austro-prussiennes du prince de Saxe-Cobourg (60 000 hommes). Lors de cette
bataille fut utilisé pour la première fois un ballon pour l’observation militaire par les français pour observer le
champs de bataille et diriger l’artillerie (deuxième gravure ci-dessous).
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Cycle I - La montée des tensions
1 - Qu’est-ce qu’une révolution ?
2 - Introduction générale à la Révolution française, la décade révolutionnaire
3 - La Révolution française, enjeux philosophiques et enjeux politiques
4 - Les structures de l’Ancien Régime
5 - Le couple royal, personnification du régime
6 - L’évolution des mentalités, les conséquences des Lumières
7 - La guerre d’indépendance américaine et ses influences sur la Révolution française
8 - L'état de la France à la veille de la Révolution française
9 - Le système fiscal de l'Ancien Régime
10 - 1774-1788, l'impasse constitutionnelle
11 - La crise du royaume et la journée des tuiles de 1788
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Cycle II - 1789, année révolutionnaire
1 - Les cahiers de doléances, radioscopie du royaume
2 - Les États généraux, l’éveil politique du peuple
3 - Le serment du jeu de Paume
4 - L'Assemblée constituante, nature et œuvre
5 - La prise de la Bastille
6 - La grande peur de l’été 1789
7 - La nuit du 4 août 1789, l’abolition des privilèges
8 - Le 26 août 1789, le vote de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
9 - Les journées d'octobre, le retour du roi à Paris
10 - Journaux et gazettes, le rôle de la presse dans la Révolution française
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Cycle III - L’organisation de la nouvelle France
1 - La nationalisation des biens du clergé
2 - La constitution civile du clergé
3 - La création des départements et des communes
4 - Le 14 juillet 1790, fête de la Fédération
5 - L'émancipation des juifs, le 28 septembre 1791
6 - L'invention du système métrique
7 - Le 3 septembre 1791 : l’espoir d’une monarchie constitutionnelle
8 - L’adoption de la guillotine et la réforme du système pénal
9 - La chute de la monarchie, le 10 août 1792 et l’exécution de Louis XVI
10 - L’internationale révolutionnaire de la Révolution française
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Cycle IV - La république dans la tourmente
1 - La naissance de la Première République
2 - La convention nationale, nature et oeuvre
3 - La France en guerre contre l'Europe des rois
4 - La naissance de la Marseillaise
5 - La terreur : 1793-1794, guerre civile et dictature robespierrienne
6 - 1794, l'affaiblissement du pouvoir de la Convention et le retour de la contre-révolution
7 - Le calendrier révolutionnaire et la déchristianisation
8 - Les cultes révolutionnaires
9 - La révolution et les savants, la révolution et la science
10 - La Révolution française et la laïcité, la première laïcité française
11 - Les femmes dans la Révolution française
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Livres généraux sur ce sujet
- Dictionnaire critique de la Révolution française, sous la direction de François Furet et Mona Ozouf,
Flammarion, 2009
- La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire 1792-1794, Roger Dupuy, Seuil,
2005
- Dictionnaire historique de la Révolution française, sous la direction d’Albert Soboul, PUF, 1989 (rééd.
Quadrige, 2005)
Sur les guerres révolutionnaires
- La Victoire ou la mort , Robespierre et la Révolution, Jean-Claude Frère, Flammarion, 2001
- 1792 la Révolution française déclare la guerre à l'Europe, géopolitique de l'Europe de 1792, Frank Attar,
Complexe Éds, 1999
- Napoléon ou le Mythe du Sauveur, Jean Tulard, Fayard, 1987
- La Grande Nation. L'expansion révolutionnaire de la France dans le monde, Jacques Godechot, Aubier,
1983
- La Contre-Révolution : doctrine et action, 1789-1804, Jacques Godechot, PUF, 1961.
Sur quelques victoires
- Valmy, la démocratie en armes, Jean-Paul Bertaud, Gallimard, 2013
- Valmy et Jemmapes, Gérard Lesage, Economica, 2011
Sur les armées et généraux de la révolution
- Bonaparte en Italie, 1797-1798 naissance d'un stratège, Stéphane Béraud, Giovanangeli, 2008
- Les généraux de la Révolution et de l'Empire, Gérard Six, Giovanangeli, 2002
- Dumouriez, Général de la Révolution 1739-1823, Isabelle Henry, L'harmattan, 2002
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