1 Le Gaullisme et de Gaulle Problématique d`histoire politique

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Le Gaullisme et de Gaulle
Problématique d’histoire politique : -isme attaché à une personnalité politique.
En France, il y a eu le bonapartisme et le boulangisme.
Associé souvent à une personnalité forte qui détient un pouvoir exécutif fort, qui développe à
la fois une idéologie, une pratique du pouvoir, mais ce n’est pas toujours vrai.
Depuis 1939 : pétainisme et gaullisme, farouchement opposés par ailleurs entre 1940 et 1945
vont dans ce sens. Pour autant ils n’ont rien de comparable avec des idéologies élaborées
depuis le 18ème et le 19ème comme le libéralisme, le socialisme, le communisme, le fascisme.
Mais par extension attribut à tous les pdts de la Vème République
Pompidolisme, giscardisme, mitterrandisme, chiraquisme, sarkozysme, hollandisme (?). Et a
contrario, sous la IVème république, associée à des échecs (mendésisme) ou à des pouvoirs
affaiblis (mollétisme)
I Peut-on définir le gaullisme ? une première vue d'ensemble
Originalité foncière d’un courant politique, qui repose sur la pensée politique d’un homme,
puis sur une famille politique, qui n’a pas totalement disparu au XXIème siècle. S’il n’existe
plus de parti « gaulliste » depuis 2002 (l’UMP a absorbé le RPR créé en 1976), un certain
nombre de personnalités politiques revendiquent encore l’héritage du gaullisme et se
réclament plus ou moins du général de Gaulle, avec des fortunes diverses : ainsi en 2012
quelques candidats à la présidentielles l’ont intégré à leur discours, l’ancien PM de Chirac
Dominique de Villepin (qui a renoncé finalement à se présenter), le souverainiste Nicolas
Dupont-Aignan et même François Bayrou le centriste (paradoxe car le centre n’a jamais été
gaulliste) qui veut incarner la figure du rassembleur au-delà des partis et du clivage
droite/gauche.
Pour l’historien S.Berstein, personne en fait ne peut aujourd’hui se réclamer du gaullisme
« historique » en raison des discordances de cette culture politique – adaptée aux années 60 –
avec les transformations de la fin du XXème siècle.
Il appartient donc résolument à l’Histoire, selon Berstein, et c’est tant mieux. Si l’on met à
part Chirac, dont le gaullisme demeure discutable (c’est un mélange chez lui de radicalisme
provincial (corrézien) et de pompidolisme), les candidatures authentiquement gaullistes à la
présidentielles ont toutes été des échecs cuisants depuis 1974 : défaite de Chaban au premier
tour des présidentielles de 74 (torpillé par Chirac rallié au libéral Giscard), très mauvais score
obtenus par Michel Debré, l’ancien PM de de Gaulle en 1981 (aux présidentielles : 1,65%).
De même, les tentatives de faire renaître un parti authentiquement gaulliste contre la machine
RPR n’ont guère été couronnées de succès. En juin 1999, Charles Pasqua et Philippe de
Villiers fondent le RPF (rassemblement pour la France), dont le nom et le signe renvoient au
gaullisme politique (en effet le rassemblement pour le peuple Français est lancé par de gaulle
en avril 1947 et le sigle est identique). Ils espèrent réitérer le succès du RPF gaulliste, qui à la
fin de 1947 compte plus de 500 000 militants. Ce sera un fiasco complet.
Alors qu’est-ce que le gaullisme ?
Comme le dit S.Berstein « il est assurément plus simple de parler du gaullisme que de le
définir ». Le gaullisme, c’est bien de Gaulle plus autre chose, ses fidèles, ses soutiens, ses
réseaux, ses héritiers.
Le problème en effet, c’est que la référence à la pensée et l’action du gal de Gaulle
n’implique l’adhésion à aucune doctrine (#communisme), en dehors d’une « certaine idée de
la France » développée dans ses Mémoires de guerre, mais qui n’a rien d’une doctrine, même
si on a pu y voir une forme d’acclimatation de la République à une forme de nationalisme
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jugé jusqu’alors anti-républicain (de Gaulle est un catholique qui n’a jamais adhéré au
positivisme ou au néokantisme qui font de la 3ème république laïque un idéal de société).
De Gaulle s’est toujours gardé de théoriser ses vues, considérant l’histoire comme le lieu de la
contingence, qui réclame du pragmatisme. Le gaullisme n’est-il qu’une pratique du pouvoir ?
Ou n’est-il pas au fond (Jean Touchard) inséparable de la personne charismatique du général.
Au contraire, se place t-il (R.Rémond, repris ensuite par Ph.Seguin) comme l’héritier du
bonapartisme ? (des deux Bonaparte, le conquérant comme le modernisateur de l’économie)
Ce qui est central : processus d'identification du grand Homme à la France (comme Michelet ;
voir page 20 de ce dossier)
Aucun chef d’Etat républicain n’a à ce point voulu incarner la France : de Gaulle était la
France, investi d’une véritable mission, aussi bien en 1940 qu’en 1958. Dans tous ses discours
ou presque, la France est présente, personnifiée, aimée, parfois rudoyée. De Gaulle, c’est à la
fois Jeanne d’Arc, Péguy, Barrès, Louis XIV, Napoléon et Victor Hugo réunis…C’est une
certaine idée de la France, une « France éternelle » qui ne peut pas mourir et qui doit sans
cesse se régénérer, se moderniser aussi (de Gaulle de ce point de vue n’est pas réactionnaire,
c’est un modernisateur, que cela soit la modernisation de l’armée dans les années 30 (les
blindés, les unités motorisées) que celle de l’économie française dans les années 60).
« Il n'y a aucune chance pour que, cédant à la facilité, nous laissions s'effacer la France disait-
il en 1963 ». Dans Le Vocabulaire du général de Gaulle (Jean-Marie Cotteret et René
Moreau), l'ordinateur fournit les dix mots de prédilection de De Gaulle, conscients ou
inconscients, qui reviennent le plus souvent dans ses écrits : dans l’ordre : La France, Le
pays, La République, L'Etat, Le monde, Le peuple, La nation, Le progrès, La paix, L'avenir.
Un petit florilège de ses discours ou écrits sur la France suffit à s’en convaincre.
On peut donc s’interroger sur la place du gaullisme aux côtés des grandes idéologies du
XXème siècle au des grandes cultures politiques de la France contemporaine, comme le
radicalisme, le socialisme ou le libéralisme. Pourtant, le gaullisme a eu – avec de Gaulle puis
sans de Gaulle – un destin tout à fait exceptionnel dans l’histoire politique de la France de la
seconde moitié du XXème siècle :
- les institutions de la Vème république ont été élaborées par de Gaulle et par des
gaullistes
- la décolonisation de la France a (en gros) été l’œuvre de de Gaulle, en dépit de fortes
contestations dans son propre camp sur la politique algérienne.
- la modernisation et la mutation socio-économique de la France s’est déroulée pendant
la période de Gaulle/Pompidou, selon des schémas très volontaristes (cf. grandes
ambitions présidentielles dont le Concorde a été l’un des symboles). Il faut aussi noter
que de Gaulle a été le premier à savoir utiliser les médias au service de la politique, et
cela de son allocution en 1940 à la BBC à son dernier discours radio-diffusé d’avril
1969 (nous y reviendrons à travers quelques documents audio)
- le gaullisme a donné à la France 3 présidents qui ont dirigé la France plus de 25 ans
depuis 1958
- le gaullisme a provoqué une profonde recomposition des gauches et des droites,
laminant les centres et rassemblant les droites, tout en obligeant les gauches à s’unir
pour exister (cf la candidature Mitterrand de 1965, point de départ de l’union de la
gauche anti-gaulliste)
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II/ Une chronologie du gaullisme
Plan d’une étude du gaullisme délicat.
Bornes chronologiques.
Quand commence le gaullisme ? Quand finit-il ? Débuts en 1940 ? en 1944 ? en 1946 ?
Fin en 1969 ? en 1974 ? en 2002 ? Peut-on penser le gaullisme sans de Gaulle ?
A/ De Gaulle aux sources du gaullisme
Les débuts du gaullisme ou les sources de la légitimité historique
-Il existe un de Gaulle avant le gaullisme. De Gaulle est d’une génération qui a vécu la
Grande Guerre (blessé comme capitaine), l’entre-deux guerres où il publie l’armée de
métier (1934), défendant l’idée d’une armée professionnelle de blindés. Il entre le 5 juin
1940 au gouvernement Reynaud (début de sa carrière politique) l’un des plus courts et
dramatiques de l’histoire de France…
Date fondatrice du gaullisme : certainement l’appel du 18 juin 1940, prononcé par le sous-
secrétaire à la guerre, juste débarqué à Londres le 17, alors que Pétain demande aux
français de cesser le combat. Réitère cet appel le 22, cette fois enregistré. L’appel de juin
1940 est une décision politique forte. Il y est question de la confusion des âmes françaises,
de la liquéfaction d’un gouvernement tombé sous la servitude ennemie, l’impossibilité de
faire jouer les institutions.
De Gaulle, alors presque un inconnu, dit « parler au nom de la France », alors qu’il ne
dispose d’aucun mandat électif. C’est un incroyable pari politique, qui fonde à lui seul
toute la légitimité ultérieure du général, alors qu’il n’est guère suivi d’effets concrets en
1940 : l’armistice est signé le 22, aucun homme politique important ne vient à Londres,
les ralliements dont rarissimes (Félix Ebouée, le gouverneur du Tchad). Heureusement
pour lui, le juriste René Cassin (= connu car auteur en 1948 de la déclaration des Droits de
l’Homme de l’ONU, fondateur de l’UNESCO, prix Nobel de la Paix en 1968=) parvient à
convaincre Churchill de reconnaître en août chef des Français Libres,
Toute l’action à Londres du général va être en réalité politique, à savoir rassembler les
résistances et les faire reconnaître par les Alliés. Sur le premier point, une grande partie du
travail est accomplie entre 1941 et 43 par l’ancien préfet (socialiste) Jean Moulin homme
de confiance du général dès 1941, en tant que délégué de la France libre mais sa situation
demeure précaire au moins jusqu’en octobre 1943 (où il devient le seul pdt du CFLN,
après en avoir évincé le gal Giraud, soutenu par les Américains).
Avec les Anglo-saxons, les relations sont très difficiles jusqu’à la Libération,
particulièrement entre mai et septembre 1944. De Gaulle n’est ainsi pas prévenu par
Roosevelt du débarquement en Afrique du Nord (nov 42) et comme on le sait il ne
participe à aucune des conférences interalliées (Téhéran 1943, Yalta, Postdam).
Début juin 44, à la veille du débarquement en Normandie, la situation politique de Gaulle
est critique. Roosevelt continue d’y voir un homme dangereux, déloyal et ambitieux (on
ne lui pardonne pas d’avoir écarté Giraud) et considère que seul le maréchal Pétain peut
apparaître comme un réconciliateur. De toute façon, il est prévu après le débarquement
d’administrer provisoirement la France sous l’égide de l’AMGOT (l’Allied Military Gov
of the Occupated Territories ou Gouvernement militaire allié des territoires occupés) avec
une monnaie émise par les Américains, dont des spécimens circulent déjà) et de laisser le
CFLN (devenu GPRF le 3 juin à Alger puis le 09 sept à paris) sur le carreau. Ce n’est que
le 4 juin que Churchill puis Eisenhower dévoilent au général, furieux, les plans du D-
Day. L’entretien est orageux car c’est Eisenhower qui apparaît comme le futur
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organisateur de la France libérée. De Gaulle intervient le 6 juin à la BBC, mais il n’a pas
du tout les mains libres
De Gaulle va alors faire le forcing – lui seul en a l’étoffe – pour que la Libération ne soit
pas une nouvelle occupation, fût-elle amicale. Tout bascule entre juin et août 1944 en
raison de son obstination. Le 14 juin, il est en Normandie et notamment dans Bayeux
libéré (force symbolique : Bayeux 1946), où l’accueil est triomphal et où il parle de la
« bataille de la France ». En juillet, il rencontre Roosevelt à Washington, qui reconnaît le
GPRF. A la mi-août, au début de l’insurrection parisienne de la Résistance, il réclame aux
alliés l’envoi de la 2ème DB du gal Leclerc sur Paris. Cela lui est accordé le 23, d’abord
parce que la 2ème DB a combattu avec les Alliés, mais surtout parce que les communistes
FFI (Rol Tanguy) tiennent la résistance parisienne. Le 25 août , le 2ème DB est à Paris, de
Gaulle arrive à 17h00 gare Montparnasse. Accueil triomphal. Discours à l’hôtel de Ville
bain de foule le 26 août : source de légitimité politique. [Le 4 mai 45, cette même division
atteint l’Allemagne et la France est ainsi présente à la signature de la capitulation
allemande le 8 mai.
-Le transfert à Paris le 9 sept du GPRF présidé par de Gaulle consacre la victoire totale du
chef de la résistance (il rencontre d’ailleurs Staline en sept, car il ne veut plus être mis à
l’écart). Il est le rassembleur et il se donne comme tâches prioritaires de redonner à la
France son rang international, d’instaurer un ordre républicain dans la France libérée.
Tâche immense en raison de la désorganisation partielle de l’Etat, qu’il mène à bien en
déléguant les pouvoirs aux commissaires de la république, en remettant en place
l’administration (souvent avant toute épuration, quitte à garder des fonctionnaires de
Vichy), en faisant des voyages triomphaux en France et en imposant au PCF la dissolution
de ses milices (28 oct 44) qui faisaient courir selon lui un risque à la République. Pas
beaucoup d’égards pour la Résistance intérieure.
Car la République, tout provisoire fût-elle, n’a pas disparu : importance de la continuité de
l’Etat républicain. De même, de Gaulle applique par ordonnances en 1945 le programme
d’action du CNR (le Conseil national de la résistance, qui comprend des hommes
politiques, des syndicalistes), publié le 15 mars 1944 et qui comprend notamment :
- épuration judiciaire de la collaboration
- préparation de nouvelles élections (municipales dès avril 1945)
- plan de sécurité sociale pour tous et nationalisation de l’énergie et des transports
aériens
B/ De Gaulle au temps du RPF : le gaullisme d’opposition
Logiquement, de Gaulle aurait dû rester le chef de l’exécutif après 1945, mais il va
développer des idées politiques en contradiction avec la nouvelle constitution. Toutefois,
c’est lui qui impose l’idée d’un référendum destiné à donner au peuple français la parole
sur la nouvelle constitution. Sa démission de chef du gouvernement, le 20 janvier 1946,
prend un peu tout le monde de cours, y compris une Assemblée constituante, certes peu
docile (la gauche PCF/SFIO/Radicaux a obtenu 58,6% des voix), mais comment lui
reprocher à l’heure de la démocratie retrouvée ?
On ne sait s’il attendait qu’on le rappelât ou s’il considérait que de toute façon, la réforme
de l’Etat n’aurait pas lieu avec cette Assemblée. Dans ses Mémoires, il commente à sa
façon – gaullienne – cette démission « historique » (il n’y aura que deux dans sa vie
politique, l’autre en 1969) :
« Cependant, tandis que le personnel du régime se livrait à l'euphorie des habitudes
retrouvées, au contraire la masse française se repliait dans la tristesse. Avec de Gaulle
s'éloignaient ce souffle venu des sommets, cet espoir de réussite, cette ambition de la France
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qui soutenaient l'âme nationale. Chacun, quelle que fût sa tendance, avait, au fond, le
sentiment que le général emportait avec lui quelque chose de primordial, de permanent, de
nécessaire qu'il incarnait de par l'Histoire et que le régime des partis ne pouvait pas
représenter. » Dans ce texte, on retrouve les axes fondamentaux du gaullisme: condamnation
du régime des partis, appréhension historique de la France.
Puis il explicite dans le discours de Bayeux de juin 1946 ses conceptions de l’Etat et des
institutions. Il veut un exécutif fort , placé au dessus des partis et plus largement il prône un
Etat démocratique fort, seul solution dans une période d’effort national et de redressement et
rempart à la dictature. Vraie vision de l’histoire de la Nation., il y a du Michelet chez de
Gaulle. Vue des défenseurs de la IVème, la démarche de de Gaulle est boulangiste et les plus
durs assimilent danger gaulliste et danger communiste qui veulent détruire le
parlementarisme.
L’une des accusations les plus courantes contre de Gaulle (elle reviendra en 1958) est de viser
le pouvoir personnel, de gaulle déclare (en 1948) :
«Pouvoirpersonnel?Quʹestcequecelaveutdiredansuneconstitutionquiseraitapprouvée
parlepaysetquijoueraitnormalement(…)Quantàcequisʹestpasséenjuin1940dans
lʹeffondrement‐général,danslʹimpossibilitépourlepeupledesefaireentendre,ilestbien
vraiquejʹaiprislepouvoiretquejelʹaiportéjusquʹàcequejʹaiepuleremettreàla
représentationnationale.Oui,ʺsuisrevenudʹEgypteetmêmedeLibye,dʹItalie,duRhinet
duDanube,jesuisentrédansParis,dansLyon,dansMarseille,dansRennes,dansLille,
dansToulouse,dansStrasbourgsurlespasdetroupesvictorieuses,aijeétrangléla
République
La création du Rassemblement du Peuple Français en avril 1947 ne lève pas ^pour les
adversaires due de Gaulle les ambiguïtés politiques. Idée de rassemblement pose un problème
politique. En effet, le terme de rassemblement est étranger à la gauche (en dehors d’une
fédération de partis), mais il a été largement utilisé dans les années 20 et 30 par la droite
ligueuse (les jeunesses patriotes de Taittinger, les Croix de feu) : le RPF va donc ratisser
large, mais plutôt à droite, éventuellement au centre, sur un programme de réforme de l’Etat
et d’anticommunisme (les communistes parlent d’ailleurs de ligue factieuse à propos du RPF).
En dépit des succès municipaux d'octobre 1947 (véritable percée : les listes RPF s’emparent
de 42 villes de + de 30 000 habitants sur 110, de 13 des plus grandes villes françaises, dont
Marseille, Bordeaux (Chaban), Lille, Strasbourg, Alger, le score du RPF varie de 30 à 40%
des suffrages). De Gaulle pense alors que le peuple a clairement condamné la IVème
République et le régime des partis et il appelle à la dissolution de l’Assemblée et à de
nouvelles élections législatives au scrutin majoritaire, qui permettraient de mettre en œuvre
une nouvelle constitution.
le RPF ne parvient pas à vraiment s'imposer durablement, en tous cas plus de quelques
années, faute d’avoir réussi son coupe de force de 1947, faute aussi d’avoir pleinement
assumé son rôle de parti politique.
C’est une structure curieuse, qui a emménagée 5 rue de Solferino (aujourd’hui siège de la
Fondation de Gaulle), et est organisée pyramidalement autour du Général et de ses
« compagnons », souvent issus de la résistance (Baumel, Fouchet, de Bénouville), avec un
secrétaire gal, jacques Soustelle. Y gravitent aussi des juristes et des intellectuels, tels Michel
Debré, G.Pompidou, Raymond Aron, Malraux…).
Jacques Baumel : " Dès le début de notre installation rue de Solferino, le Général inaugura
une sorte d'emploi du temps protocolaire. Une fois par semaine, il quittait Colombey pour se
rendre à Paris. Il séjournait un jour ou deux à l'hôtel La Pérouse et venait le mercredi rue de
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