présentation histoire-2

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Hitler et le nazisme
VINCENT PLANQUART, MELISSA MARI, JULIEN FLEURY, OSCAR NICOLET
13/05/2016
Table des matières
Introduction ..........................................................................................................................2
L’Allemagne avant la DGM .................................................................................................................... 2
Traité de Versailles ................................................................................................................................... 2
Développement .....................................................................................................................3
La vie d’Adolf Hitler ................................................................................................................................ 3
La montée au pouvoir d’Hitler et de son idéologie en Allemagne ................................................... 6
Les débuts .................................................................................................................................................................................. 6
Putsch de la brasserie .................................................................................................................................................................. 6
« Mein Kampf » ......................................................................................................................................................................... 7
SA, SS et crise de 29 ................................................................................................................................................................. 7
Destruction de la démocratie.................................................................................................................. 8
Incendie du Reichstag et ouverture du premier camp de concentration ............................................................................................ 8
Nuit des longs couteaux .............................................................................................................................................................. 9
Mort d’Hindenburg .................................................................................................................................................................... 9
Opposition au traité de Versailles ............................................................................................................................................... 9
L’antisémitisme nazi ............................................................................................................................... 10
Les origines de l’antisémitisme moderne allemand ......................................................................................................................10
La violence antisémite nazie ......................................................................................................................................................10
Lebensraum et guerre à l’Est ................................................................................................................ 11
La guerre à l’ouest .................................................................................................................................. 15
1944-1945 : La chute du nazisme......................................................................................................... 16
Conclusion .......................................................................................................................... 16
Chronologie......................................................................................................................... 18
Index ................................................................................................................................... 20
Who is who ? ....................................................................................................................... 21
Annexes (cartes, images..) .................................................................................................. 23
Résumé du dossier .............................................................................................................. 25
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
Bibliographie ...................................................................................................................... 27
1
Hitler et le nazisme
Introduction
L’Allemagne avant la DGM
Après la première guerre mondiale, la situation de l’Allemagne était très critique, tant du point de
vue politique qu’économique. Effectivement, deux partis étaient perpétuellement en conflit :
l’extrême gauche et l’extrême droite. Après la proclamation de la république de Weimar en 1918,
la moitié de l’Allemagne pense déjà à la détruire. D’autre part, la valeur du Mark diminue
fortement. Cela engendre donc une grosse crise touchant toute la population et les banques
allemandes. Plus de 30% de la population allemande fut au chômage, ce qui favorisa la montée du
parti Nazi au pouvoir. De plus, le crash de wall street en 1929 plongea l’Allemagne encore plus
bas. Tous les capitaux allemands furent retirés.
Le traité de Versailles a été signé le 28 juin 1919 entre l’Allemagne, perdante de la Première
Guerre mondiale, et les alliés de la Triple-Entente, vainqueurs, dans le château de Versailles à
Paris. Ce traité avait pour but d’obliger les perdants à former des états nationaux et plus
multinationaux ainsi qu’une république démocratique et non plus monarchique. L’Allemagne est
affaiblie car elle est rendue responsable de tout ce qui est arrivé durant la Première Guerre
mondiale. Elle n’a plus de force armée1 car le service militaire a été aboli. De ce fait, elle n’avait
plus le matériel nécessaire pour se défendre. Il faut dire que l’Allemagne, à cette époque, a perdu
beaucoup de terres qu’elle avait acquises après la répartition de 1871. Du point de vue
économique, elle perd la majorité de ses brevets et est accusée d’être responsable de la guerre. En
conséquence, elle doit payer les réparations dont la somme est de 132 milliards de marks-or
réparties en trente annuités. Le traité enlève également à l’Allemagne ses colonies, dans le but de
lui éviter de reprendre sa puissance. A ce stade, le peuple allemand est dépité et souhaite, pour la
majeure partie, prendre sa revanche.
1
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
Traité de Versailles
SNYDER, Timothy, Terres de sang. L’Europe entre Hitler et Staline, Gallimard, 2012, p.37
2
Développement
La vie d’Adolf Hitler
Adolf Hitler est né le 20 avril 1889 en Autriche-Hongrie.
Les données sur sa vie ne sont pas toujours très précises car il a été l’objet de nombreuses
interprétations.
Le père d’Adolph, Aloïs Schickgruber, est né en 1837 dans le village de Strones au nord-ouest de
Vienne. Il est le fils illégitime de Marie Anna Schickgruber. Il fût le premier membre de la famille
à s’élever socialement. En 1876 il décida de changer de nom et devint Aloïs Hitler.
A l’origine, la famille Schickgruber était depuis de nombreuses générations, une famille de
paysans, propriétaires de terres dans le nord-ouest de la Basse Autriche, dans la région du
Waldviertel. Les habitants de cette région étaient réputés pour être austères, peu accueillants et
durs.
La mère d’Adolf Hitler, Klara Polzt, était l’ainée de 11 enfants. En 1876 elle quitta sa famille pour
entrer comme servante dans la maison d’Aloïs Hitler à Braunau am Inn, en Autriche.
Le mariage d’Aloïs et Klara eu lieu le 7 janvier 1885, après avoir eu une dispense ecclésiastique
car ils étaient officiellement cousins issus de germain. Klara était enceinte de son premier enfant
avant le mariage. Ils eurent 3 enfants (2 garçons et 1 fille) qui moururent rapidement. Le 20 avril
1889 Klara donna naissance à son quatrième enfant : Adolpf
Aloïs était un mari et un père dominateur et irascible. Klara, quant à elle, était une femme simple
qui donnait beaucoup d’affection à ses enfants, contrairement à leur père. Adolph était très
attaché à sa mère, il lui rendait toute l’affection qu’elle lui donnait et emmenait une photo d’elle
partout où il allait.
Nous pouvons dire que l’enfance d’Adolph s’est déroulée dans un foyer chaotique avec son père
sévère, qui voulait faire régner la discipline, et sa mère soumise, qui n’arrivait pas à protéger ses
enfants de cette tyrannie paternelle. Adolf était le seul qui arrivait à tenir tête à son père, ce qui
l’amenait à recevoir des corrections physiques. Sa mère essayait de son côté de le choyer et
« d’obtenir avec la gentillesse ce qu’il ne pouvait pas obtenir avec la sévérité »3. Adolf aurait même assisté à
des scènes où sa mère se faisait battre par son père. L’atmosphère dans laquelle il a été élevé
aurait-elle eu un impact sur son caractère ? Sur son besoin de domination ? Sur sa brutalité envers
l’humanité ?
S’il est difficile de trouver des documents certifian cela, nous pouvons imaginer l’impact que
peuvent avoir la violence et le mépris sur un enfant durant sa petite enfance et son adolescence.
Certains témoins de l’époque disent qu’Adolf aimait jouer dehors aux cow-boys et aux indiens. Il
tenait à être le chef et à se faire obéir.
2
3
Ian Kershaw, HITLER, Edition Flammarion, France 2008 p29.
Ibid, p29
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« Sa mère pourrait bien être la seule personne qu’il ait vraiment aimé de toute sa vie »2
3
Adolf souhaitait devenir artiste peintre, ce que son père refusa. Il voulait qu’il devienne comme
lui, un fonctionnaire. Les relations entre lui et son père se dégradèrent de plus en plus. Ils se
disputaient sans cesse au sujet de l’avenir professionnel d’Adolf. De plus, ce dernier rejetait tout
ce que son père lui imposait. De son côté, le père d’Adolf avait tout fait pour devenir
fonctionnaire. Le fait que son fils perde son temps à dessiner et à ne pas s’appliquer à l’école lui
était inconcevable. Adolf a écrit un récit autobiographique en 1925 « Mein Kampf » (mon
combat), dans lequel il exprime clairement qu’il ne sera pas comme son père : un fonctionnaire.
L’entrée au collège fut difficile pour lui, car il devait faire tous les jours plus d’une heure de
marche pour s’y rendre. Adolf avait peu de temps pour se trouver des amis. Un de ses
professeurs, Eduard Huemer, le décrit lors du procès du putsch en 1923 comme un élève doué,
mais avec un caractère très irascible et colérique (comme son père) et un esprit de dominance sur
ses camardes. Son comportement démontrait clairement des signes d’immaturité. Il semblait doué
comme dessinateur mais également dans les matières scientifiques.
Le 3 janvier 1903, le père d’Adolf décède. Il se retrouve avec sa mère qui se mit à tout faire pour
le satisfaire et éviter les conflits.
En 1904 Adolf quitte l’école, car ses résultats sont insuffisants, et développe une haine.
En 1905 Adolf commença à se passionner pour la musique. Sa mère lui acheta un piano à queue.
Il connut, à l’opéra de Linz, son ami August Kubizek, fils d’un tapissier, qui rêvait aussi de
devenir compositeur. Adolf avait de l’emprise sur August car il avait fréquenté des écoles moins
prestigieuses que lui et il lui vouait une entière admiration. Adolf commença des études de
musique.
En 1906, Adolf a acheté un billet de loterie, il était persuadé qu’il allait gagner le premier prix et
se mit à dessiner sa future maison. Adolf se met « dans une colère sans limite »4 lorsqu’il apprend
qu’il n’a pas gagné. Il réussit à persuader sa mère de lui offrir un séjour à Viennes pour étudier
l’art, mais en réalité il voulait visiter les sites culturels de la capitale impériale. Ce séjour lui a
permis de confirmer qu’il voulait faire une carrière artistique à l’Académie des beaux-arts de
Vienne.
L’état de santé de la mère d’Adolf se péjora de jour en jour. Il se dévoua corps et âmes à son
chevet. Elle décéda le 21 décembre 1907. Adolf était terrassé par la disparition de sa mère.
Malgré tous ses échecs, il voulut toujours être artiste peintre ou architecte. Il voulait étudier à
Vienne car c’était, selon lui, une opportunité pour une ascension sociale. Mais en attendant de se
présenter, il dut se « débrouiller pour survire » là-bas. Adolf ne faisait rien pour se préparer à ses
examens, il continuait à vivre dans un monde phantasmatique et pour lui-même.
4
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En 1907 on découvrit une tumeur à sa mère. Adolf décida alors de vivre avec elle et de se
présenter à l’examen d’entrée des Beaux Art. Il n’est pas accepté, ce qui fut un énorme choc pour
lui, car il n’imaginait pas pouvoir échouer.
Ibid, P37
4
Par contre « le passage du provincialisme douillet de Linz au melting-pot politique et social de Vienne marqua
une transition cruciale. Les expériences de la capitale autrichienne devaient marquer le jeune Hitler d’une
empreinte indélébile et façonner de manière décisive ses préjugés et ses phobies »5
En 1908 Adolf ne put se présenter aux examens à l’école des beaux-arts, car il était considéré
comme un élève qui ne travaillait pas assez et qui était difficile à maîtriser. De plus, il n’aimait pas
la discipline. Il ne parla à personne de ce nouvel échec.
Adolf demanda à August Kubizek de venir le rejoindre. Le père d’August n’appréciait pas Adolf
car il le considérait comme un raté. August le rejoignit à Vienne. Ils vécurent ensemble. Kubizek
réussit son examen au conservatoire de Vienne, tout en pensant qu’Adolf était à l’Académie des
beaux-arts. Pendant qu’August étudiait, Adolf se promenait, se couchait tard, ce qui aboutit à une
dispute durant laquelle Adolf avoua ne pas être à l’Académie. Il se mit à hurler en menaçant de
faire sauter l’Académie, eux qui l’avaient rejeté. Il ne supporta pas de devoir avouer son échec à
son ami, à qui il avait toujours pu afficher sa supériorité. Adolf se mettait tout le temps en colère
pour un rien, de manière démesurée, contre ceux qui le persécutaient.
« Ses explosions de haine tous azimuts étaient celle d’un ego démesuré qui cherchait désespérément à être reconnu et
ne pouvait se résigner à son insignifiance personnelle, à son échec et à sa médiocrité »6
Adolf n’avait pas encore renoncé à l’espoir de rentrer à l’Académie mais il ne fit rien pour
améliorer sa situation. Son autre passion était la musique Allemande. Il alla voir de nombreux
opéras de Wagner. La crise d’identité d’Adolf était de plus en plus forte. Il rêvait de devenir un
« nouveau Wagner », un génie, un artiste suprême, tout en sachant qu’il était incapable de suivre
ces traces.
Adolf n’avait pas d’autres amis qu’August. Il était très exclusif. Il exprimait son manque de
respect vis-à-vis du sexe féminin. « Il disait souvent que si seulement les hommes le voulaient, ils pouvaient
adopter un mode de vie strictement moral » « qu’il convenait de surveiller son régime et notamment d’éviter de
manger de la viande et de boire de l’alcool censés stimuler l’activité sexuelle, pour défendre la force et la pureté de la
race germanique, il fallait se tenir à l’écart de la décadence morale et fuir les risques de contamination lié à la
fréquentation des prostituées »7
1913 : Adolf espérait pouvoir étudier à l’Académie de Munich. Il quitta l’Autriche. Comme à
Vienne, il vécut de la vente de ses peintures. Les années passées à Vienne avaient marqué sa
personnalité et les fondements de sa vision personnelle, cependant ses opinions ne s’étaient pas
encore transformées en une vision idéale du monde. Pour cela il fallut qu’il vive l’épreuve de la
guerre et de la défaite.
1914 : Adolf fut incorporé dans l’armée bavaroise. Il s’engagea volontairement dans la Première
Guerre mondiale
Ibid, P41
Ibid, P45
7 Ibid, P48
5
6
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1910 : A 21 ans Adolf n’a plus d’argent, il vivait dans un foyer pour hommes. Il vendait ses
peintures dans la rue et participait aux débats politiques dans le foyer.
5
La montée au pouvoir d’Hitler et de son idéologie en Allemagne
Les débuts
Après avoir fait un petit séjour à l’hôpital, Hitler retourne combattre. En juin 1919, son supérieur,
Karl Mayr, lui ordonne de parler à ses camarades en faisant de la propagande anticommuniste.
Ses compagnons l’écoutent car Hitler a toujours eu du charisme, il sait parler aux foules. Karl
Mayr, ayant remarqué le talent oratoire de son soldat, lui demande d’écrire une lettre à Adolf
Gemlich, un autre militaire. Dans cette lettre, Adolf décrit ce qu’il pense des juifs. Il dit que
« L'antisémitisme instinctif s'exprimera en dernier ressort par des pogroms [génocides]. L'antisémitisme raisonné,
en revanche, doit conduire à une lutte méthodique sur le plan légal et à l'élimination des privilèges du Juif. Son
objectif final doit être cependant, en tout état de cause, leur bannissement »8. C’est la première lettre connue
où Hitler exprime clairement sa haine et sa volonté exterminatrice envers les juifs. Ce politicien
éprouve une profonde haine envers cette comunauté représentant moins d’un pourcent de la
population allemande lorsqu’il deviendra chancelier en 1933 et plus que 0.25% de la population
allemande au début de la première guerre mondiale9.
En septembre 1919, Karl Mayr demande également à Hitler de surveiller le parti ouvrier allemand.
En se faisant remarquer lors d’une de leur réunion, Adolf est intégré dans le parti. Au début de
l’année suivante, Hitler modifie le nom du parti en parti national-socialiste des travailleurs allemands,
« Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei » (NSDAP). Grâce à son vocabulaire simple et ses
formules accrochantes, Hitler devient essentiel au parti. Après avoir insisté, le parti a été contraint
de le nommer président du NSDAP. Il rachète alors un journal, le Völkischer Beobachter
(l’observateur populaire) ayant une croix gammée sur la page de couverture (voir annexe 1). C’est à
cette même époque qu’il change de style vestimentaire et physique. Il portera désormais des
habits noirs ou militaires, une mèche sur le front et une moustache.
Le 28 octobre 1922, Benito Mussolini, afin d’atteindre le pouvoir, pratiquait « La marche sur
Rome ». Un an plus tard, en novembre 1923, alors que l’économie allemande est au plus bas,
Hitler pense que c’est le bon moment pour faire à son tour sa « marche sur Berlin » et prendre le
pouvoir en Bavière. Aidé du général Erich Ludendorff, le 8 et 9 novembre 1923, Hitler réalise un
coup d’état, Le putsch de la brasserie (Munich). Manquant d’organisation, Hitler est blessé et
seize de ses militants sont tués. Le NSDAP sera interdit. Après avoir fuit, Hitler est arrêté le 11
novembre pour avoir comploté contre l’état et est envoyé à la prison de Landsberg am Lech. La
médiatisation de son procès lui permet de se faire connaître à travers toute l’Allemagne.
Condamné le 1er avril 1924 à 5 ans de prison, il sera libéré au bout de 9 mois seulement. Lors de
son séjour en prison, il s’installe et lit beaucoup. Le 20 décembre 1924 Hitler est libéré et menacé
d’être renvoyé en Autriche. Cependant le pays ne veut pas de lui, l’idée est donc abandonnée10.
8
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolf_Hitler#fest1973_1
9
SNYDER, Timothy, Terres de sang. L’Europe entre Hitler et Staline, Gallimard, 2012, p.11
Ibid, pp.45-46
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Putsch de la brasserie
10
6
« Mein Kampf »
C’est pendant son séjour en prison qu’il dicte à Rudolf Hess, son secrétaire, un canevas de son
livre Mein Kampf (Mon combat), dont le premier volume sera publié le 11 juillet 1925. Il deviendra
très rapidement le manifeste du mouvement nazi. A travers son ouvrage, on comprend les
ambitions d’Hitler : dominer l’Allemagne, coloniser l’Europe et exterminer les juifs11. Sa doctrine
se base sur le principe que toutes les populations, qu’il nomme « races », sont inégales. Il fabrique
une pyramide pour classer ces races. La race aryenne, qu’il apppelle aussi « race des seigneurs »,
est placée au sommet de la pyramide. Elle prend en compte tout individu allemand étant de
préférence grand aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Selon Hitler, il faut procéder à une purge
de la société pour ne garder que cette race aryenne, en éliminant les non-allemands, les
homosexueles, et surtout les juifs étant considérés comme dangereux. Il compare ces derniers à
de la vermine, qu’il faut anéantir pour le bien de la société. Il ajoute également qu’il faut conquérir
un Lebensraum.
Le 15 septembre 1935, Hitler fera adopter à son peuple les Lois de Nuremberg. L’exclusion des
juifs sera alors encore plus grande. Ils se verront interdire un grand nombre de choses, comme
l’interdiction de se marier avec une personne de sang allemand et, dans le cas où un tel mariage
aurait déjà eu lieu, il ne serait pas considéré comme valide. Une complexe définition de ce qu’est
un juif est aussi donnée dans cette loi. Avec la loi de Nurembreg, Hitler rend officiel ce qu’il avait
évoqué dans son ouvrage Mein Kampf et la discrimination devient alors légale.
SA, SS et crise de 29
En 1930-1931, les SA veulent une seconde révolution et détruisent les bureaux du parti des nazis.
Hitler rappelle alors Röhm qui reprendra les commandes des SA. Depuis la crise économique de
1929, l’Allemagne est en hyper-inflation et en plein chaos politique mais reste tout de même le
pays le plus puissant d’Europe.13 Les populations allemandes ont peur et voient en Hitler une
possibilité de s’en sortir. Il leur promet de résoudre les problèmes économique, ce qu’il fera plus
tard en rompant le traité de Versailles. Hitler utilise la crise économique pour justifier le
changement radical politique nécessaire. De plus en plus de personnes le suivent.
Ibid, p.111
Supra, SNYDER, Timothy, p.47
13 Ibid, p.37
11
12
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Après être sorti de prison, Hitler comprend qu’il ne pourra accéder au pouvoir que d’une manière
légale. Il reprend les commandes du parti nazi et diffuse de la propagande pour son parti. Il
astreint les SA à n’avoir plus aucun lien avec d’autres partis d’extrême-droite et encourage la
création des SS qui seront dirigés par Himmler, dès 1925. Hitler, ayant repéré ses ennemis12, tente
d’éloigner les personnes le dérangeant. Les SA seront alors mis à l’écart et Röhm quittera le
NSDAP. Hitler essaye également d’écarter Strasser, qui va, avec l’aide de Goebbels, tenter de
créer un parti national-socialiste sans lui. Il se défend en organisant une réunion des cadres en
janvier 1926. Hitler remporte le conflit, Goebbels s’allie donc à lui. En juillet de cette même
année, pour montrer au grand jour son succès, il organise un rassemblement à Weimar. C’est là
qu’il certifie sa place de Führer. Le salut « Heil Hitler » devient très rapidement obligatoire et ce
même lorque le Führer n’est pas présent. Tout se centre sur lui.
7
Alors qu’en 1930 le parti nazi ne récoltait que 18% des voix, en 1932 il touche déjà 37% de la
population. En 1933 il triomphe avec 43.9% des voix et 288 des 647 sièges du Reichstag14. Le
climat insecure après l’incendie du Reichstag a également joué un rôle important dans la montée
des voix en faveur du nazisme15.
Après sept années de présidentiel, le mandat du président Hindenburg se termine le 5 mai 1932.
Les partis de droite et du centre ne veulent pas qu’il y ait d’élections et proposent de renouveler
secrètement le mandat du président actuel. Pour ce faire, ils ont besoin de l’accord du parti nazi.
Hitler demande la démission du chancelier Brüning afin de lancer de nouvelles élections
législatives et qu’il devienne chancelier. Cette proposition étant refusée, le parti nazi n’accepte pas
de renouveller en cachette le mandat du président Hindenburg. Le 22 février 1932, Hitler
annonce sa candidature à la présidence. Sa propagande est spectaculaire. Il y a même des avions
avec un drapeau « Le führer vole au-dessus de l’Allemagne ». Lors du premier tour, Hitler reçoit
30.1% des voix. Au deuxième tour il en recevra 36.8%. Le président Hindenburg est réélu à 82
ans. Le parti nazi renforce alors sa position lorsque Hermann Göring, le bras droit d’Hitler, est
élu président du Reichstag. Le président Hindenburg refuse toujours de nommer Hitler comme
chancelier, car il le méprise à cause de son manque de cohérance lors de ses discours. Finalement,
le 30 janvier 1933, Hindenburg nomme Hitler chancelier de la république de Weimar. C’est à
partir de là que la destruction de la démocratie commence. Deux jours après avoir atteint sa place
de chancelier, Hitler dissout le Reichstag et, le 23 mars, il se fait accorder tous les pouvoirs pour
une durée 4 ans.
Destruction de la démocratie
Incendie du Reichstag et ouverture du premier camp de concentration
Le 20 mars, Heinrich Himmel, ouvre ce premier camp de concentration. Le personnel est fourni
par les SS. Hitler déclarera l’entrée dans le « troisième Reich » et prévoit qu’il durera cent ans. Une
loi d’habilitation lui permet de gouverner sur l’Allemagne sans l’avis de personne17.Le 14 juillet
1933, le NSDAP est un parti unique dirigé par Hitler. A ce jour, l’Allemagne n’a jamais vu d’état
centralisé, c’est une première. Le programme du parti est clair : purifier la race allemande.
Ibid, pp.47-48
Ibid, p.113
16 Supra, SNYDER, Timothy, p.112
17 Ibid, p.113
14
15
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La nuit du 27 au 28 février, le Reichstag prend feu. Marinus van der Lubbe -hollandais et
communiste- Ernst Torgler –chef communiste- et trois communistes bulgares sont accusés.
Marinus van der Lubbe, considéré comme le principal responsable, sera condamné à mort, alors
que les quatre autres seront expulsés d’Allemagne. On ne sait pas si ce sont vraiment eux les
coupables, mais, quoi qu’il en soit, Hitler prend cet acte comme une provocation et s’en sert pour
menacer de tuer toutes les personnes se mettant sur son chemin16. Göring donnera alors l’ordre à
ses troupes de tuer ou d’interner les communistes. C’est là que le premier camp de concentration,
à Dachau, est construit.
8
Une loi établie en avril autorise désormais Hitler à déscolariser les juifs et à les mettre au
chômage. Il fait cela car il estime que le mélange de races est une honte.
Nuit des longs couteaux
En novembre 1933, alors qu’on est on ne peut plus proche de la dictature, 95% de la population
vote pour le NSDAP. Hitler va se servir des SS pour détruire les SA. Röhm veut que la
révolution national-socialiste soit anticapitaliste. Himmler rédige alors un faux document
prouvant que Röhm prépare un coup contre Hitler. Le 30 juin 1934 a lieu la nuit des longs
couteaux. Hitler ordonne d’assassiner ses ennemis, dont Röhm et Strasser qui font parti des SA.
Au total, plus de 85 hommes sont morts durant cette nuit de « purge sanglante d’anciens chefs ».
En déclarant avoir devancé un coup qui se préparait dans son dos, Hitler se fait bien voir de
l’armée de terre18. Hindenburg le félicite également d’avoir défendu son pays.
Mort d’Hindenburg
Hindenburg meurt le 2 août 1934 d’un cancer des poumons. Conformément à la loi, Hitler, étant
le chancelier, doit remplacer pendant quelques temps le président décédé. Le Reichstag vote alors
une loi pour fusionner les deux fonctions (président et chancelier). Hitler devient alors « Führer
und Reichskanzler » (Chef et chancelier du Reich) le 19 août et est soutenu à 89.9%.
Le salut nazi devient alors obligatoire pour tous. Hitler, avec la nuit des longs couteaux, s’était fait
bien voir des forces de police, qui, lorsque le président meurt, le veulent comme chef de l’état. Sa
devise « Ein Volk, ein Reich, ein Führer » (un peuple, un empire, un chef) prouve qu’il détient le
pouvoir absolu. Il prend la place que Dieu prenait lors du deuxième Reich. Au printemps 1938, il
élimine les généraux Von Fritsch et Von Blomberg juqu’alors présent et les remplace par Alfred
Jodl et Wilhelm Keitel, qui lui sont soumis. Il place un ministre des affaires étrangères nazi,
Göring s’occupe désormais de l’économie et Goebbels de la propagande.
Rappelons qu’à la fin de la Première Guerre Mondiale, l’Allemagne avait été humiliée par le traité
de Versailles. Dès le départ, Hitler disait qu’il voulait biffer ce traité de l’histoire, des manuels
scolaires, tellement l’humilitation était grande. Il va finalement, le 13 janvier 1935, récuperer la
Sarre. Il va également établir des forces navales et aériennes, ce qui était interdit part le traité. En
juin 1935 Hitler signe un pacte naval avec Londres. En plus d’avoir une puissance maritime, il
débute un processus de réarmement rapide et allant à l’encontre du traité de Versailles. Il crée
alors des emplois et tient la promesse qu’il avait faite lors de la crise de 29. Depuis qu’il a été
nommé chancelier, Hitler manifeste un intérêt particulier aux problèmes de la classe ouvrière. Il
devait partager les terres des riches aux pauvres, au lieu de quoi il a fait des accords
internationaux, le but étant de créer un empire frontalier19.
18
19
Ibid, pp.136-137
Supra, SNYDER, Timothy, p.30
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Opposition au traité de Versailles
9
L’antisémitisme nazi
Les origines de l’antisémitisme moderne allemand
Tout d'abord, l'antisémitisme des nazis est un élément capital de la Seconde Guerre mondiale. En
effet, le massacre des Juifs, causé par cet antisémitisme, représente un des faits marquants de
l'histoire européenne. En revanche, ce racisme anti-juif n'est pas apparu avec les nazis. Il était déjà
répandu en Europe avant la Deuxième Guerre mondiale.
Dans la population allemande, les Juifs furent opposés aux Aryens. Les deux ouvrages « Bagatelle
pour un massacre » de Céline ou « Gilles » de Pierre Drieu La Rochelle représentent précisément
la vision des bourgeois nationalistes allemands de la fin des années 30. Les Juifs y apparaissent
comme intellectuels, commerçants, très calculateurs et dépourvus de sentiments. Les Aryens, en
revanche, sont décrits comme travailleurs manuels, héros de guerre et patriotes. En outre,
l'opinion politique juive tendait vers le communisme, tranchant avec l'Allemagne nationaliste de
cette époque. L'esprit cartésien juif couplé à leur forte relation à la finance et au commerce ne se
mariait pas avec l'identité nationale que l'Allemagne tentait d'obtenir, c'est pourquoi aryens et juifs
furent divisés en deux groupes : la Zivilisation (qui représente la modernité de laquelle
s'approchent les Juifs) et la Kultur (représentée par les aryens). Les bourgeois allemands de
l'époque, étant conservateurs et s'opposant donc au renouveau amené par la Zivilisation furent
rapidement rejoints dans leurs opinions par les artisans, craignant pour leurs postes avec l'arrivée
de la modernité. La Seconde Guerre mondiale permit à l'Allemagne de se rapprocher de la
Kultur, afin de tenter de résister héroïquement à ce terrible évènement. A partir des années 20,
après la Révolution bolchevik, l'Allemagne commença à Lénine de manière virulente. En effet, les
intellectuels bolcheviks russes dont Lénine faisait évidemment partie, chantres de la Révolution,
prônaient le communisme et faisaient pour la plupart, partie de l'intelligentsia juive. L'idée que les
Judéo-bolcheviks contrôlaient la Russie post-révolutionnaire devint ensuite un pilier de l'idéologie
nazie.
Pour poursuivre, un des objectifs d'Hitler était l'expansion géographique de l'Allemagne en ne
colonisant plus seulement l'Afrique mais l'Europe elle-même. Cette idée impérialiste provenant
du fort nationalisme allemand de cette époque couplée à leur anticommunisme et à
l'antisémitisme racial présent en Allemagne fit du Juif l'ennemi à abattre pour les nazis. Il était
considéré comme un virus à éliminer à tout prix par les nazis afin de garder une Allemagne saine.
Il fallut donc aux allemands commencer une purge interne. En 1933, les nazis commencèrent par
construire des camps de concentration recensant les Volksfremde (« ennemis du peuple » en
allemand) résidant en Allemagne déportés de leur domicile avec, notamment, une forte majorité
de juifs. Les prisonniers devaient y travailler dans des conditions extrêmement laborieuses et
obéir aux gardiens nazis. Certains y mourraient d'épuisement ou de faim. La violence nazie était
couplée à un extrême cynisme démontrant le mépris de l'importance de l'humain qu'ils
éprouvaient. Par exemple, les phrases « Arbeit macht frei » et « Jedem das Seine » qui ornaient les
barrières des camps de concentration. Tout d'abord, « Arbeit macht frei » signifie « le travail rend
libre ». Etant donné la liberté restreinte (voire nulle) des prisonniers, cette phrase fut interprétée
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
La violence antisémite nazie
10
comme une provocation. « Jedem das Seine » signifie, elle, « chacun le sien » et donc signifie que
les prisonniers avaient ce qu'ils méritaient. De 1940 à 1944, les Einsatzgruppen (escadrons
chargés de fusiller les ennemis raciaux ou politiques, et particulier les juifs) sévirent en Allemagne.
Ces groupes de tuerie mobile firent environ 1,5 millions de victimes.
A partir de 1941, les camps d'extermination nazis furent créés et une forte majorité de juifs y fut
déportée. Les prisonniers y mourraient dans des chambres à gaz. Ces chambres à gaz montrent la
destruction de l'homme par l'homme à travers la technologie associée à la violence extrême.
Quand les Alliés approchaient trop ces différents camps, les nazis faisaient évacuer les prisonniers
et les exécutaient en chemin. Ces évacuations étaient appelées « marches de la mort ». En 1943,
80 % des juifs d'Europe centrale avaient péri des mains des nazis. Pour finir, en 1945, malgré la
mauvaise posture de l'armée allemande, les nazis commencèrent des rafles de juifs en Chypre et
en Suède.
Lebensraum et guerre à l’Est
La première fois que l’expression “Lebensraum” est apparue fut au cours de l’année 1901, soit
bien avant le début du nazisme. Elle signifie en français “espace vital”. Ce concept a été établi par
Friedrich Ratzel et ce dans le but de “rétablir un équilibre en Allemagne entre un développement industriel
irréversible et une agriculture menacée20”. Nous retrouvons donc ici l’idée d’assurer la survie de son
peuple et d’en favoriser la croissance. Afin de subvenir au besoin de cet espace vital, le peuple
allemand avait d’ores et déjà colonisé certains pays d’Afrique au cours du XIXe siècle. En effet, il
était jugé tout à fait naturel et même nécessaire qu’un “peuple supérieur” envahisse un autre
inférieur. Si un empire tel que l’Allemagne s’est adapté avec succès à un endroit, il en résulte
automatiquement qu’il continuerait donc son expansion ailleurs. De plus, la colonisation était vue
par les Européens, non pas comme une prise de pouvoir barbare au dépit de ces populations
africaines, mais comme une mission civilisatrice.
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne agit et envahit la Pologne. Toute personne dite “indésirable”
(juifs, homosexuels, etc..), les opposants et les élites intellectuelles et religieuses sont décimés par
les Einsatzgruppen ou déportés dans les camps de concentration. La race supérieure prend enfin
le pouvoir sur les “sous-hommes” (terme utilisé par Hitler lui même pour désigner les Slaves et
les habitants de l’URSS). La Deuxième Guerre mondiale est lancée.
Mais tout d’abord, revenons sur les différents évènements de 1936 à 1939. Avant la conquête de
la Pologne, trois pays européens ont perdu leur indépendance: l’Autriche, la Tchécoslovaquie et
l’Albanie. Dans les années 1936 et 1937, Hitler fait part à ses plus proches alliés de ses intentions
20
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
Ainsi, Hitler va reprendre le principe de Lebensraum mais va en changer un point essentiel.
L’empire ne s’agrandira plus grâce aux colonisations mais il s’élargira à l’intérieur même de
l’Europe. Le Lebensraum va devenir la justification de la politique expansionniste de l’Allemagne.
Les espaces disponibles alors choisis comme nouvelles terres à conquérir seront celles de
l’Europe de l’Est, à savoir l’URSS et ses pays limitrophes slaves.
TRAVERSO, Enzo, La violence nazie. Une généalogie européenne.
11
de conquérir l’Autriche et la Tchécoslovaquie. C’est en 1938 que celui-ci va envoyer ses troupes
en Autriche afin de créer une pression à laquelle le chancelier Schuschnigg va succomber et ainsi
démissionner pour laisser sa place à Seyss-Inquart, un nazi autrichien. L’annexion, connue sous le
nom de « Anschluss », est donc approuvée par le peuple allemand et autrichien lui-même et ce
largement, avec 97 % des voies, le 12 mars 1938. Le Lebensraum hitlérien a commencé. Pourtant,
aucun pays démocratique ne s’interpose, pas même la France ou l’Angleterre.
Ainsi, en 1938, Hitler se tourne vers la Tchécoslovaquie, qu’il désigne donc comme nouveau
point d’envahissement. Effectivement, à la fin de la Première Guerre mondiale, les territoires des
Sudètes ont été annexés aux Tchécoslovaques mais ces derniers étaient très attachés à
l’Allemagne d’un point de vue culturel. Le 12 septembre, lors d’un discours à Nuremberg, Hitler
revendique ces terres et ce avant le 1er octobre de cette année-ci. Après ce discours, le ministre
Chamberlain organise une rencontre à Munich avec Mussolini et Hitler. Durant la conférence, ce
dernier se voit adjuger toutes les terres revendiquées. Ce choix n’a de loin pas été approuvé par
tous, mais bien d’autres ont considéré cet accord comme une garantie d’une paix internationale et
ont donc congratulé le ministre anglais. C’est une grande victoire pour Hitler qui ne compte bien
sûr pas s’arrêter à ce stade dans sa soif de conquête. En effet, les Sudètes ne sont qu’une petite
partie de la Tchécoslovaquie et le futur dictateur le plus connu espère envahir l’Etat entier. Le 2
octobre 1938, soit le lendemain de la conférence de Munich, la Tchécoslovaquie va petit à petit
commencer à se dépecer. Tout d’abord, la Hongrie, alliée à l’Allemagne, se voit annexer le sud de
la Slovaquie. Ensuite, cette dernière proclame son indépendance le 15 mars 1939 et devient
“amie” avec le Reich. Le même jour, les troupes allemandes interviennent, ce qui pousse le
président Hacha à accepter la requête slovaque. Hitler crée donc quelques jours plus tard un
“protectorat de Bohême-Moravie”, considéré comme “véritable satellite du Reich21”. De plus, l’Allemagne
parvient à obtenir la ville de Memel, en Lituanie. Le 7 avril 1939, Mussolini envahit l’Albanie.
Cela va pousser le Führer à poursuivre sa conquête. Toutefois, avant de lancer une offensive sur
la Pologne, il désire renforcer ses relations avec l’Italie, c’est pour cette raison que le “pacte
d’acier” va être signé entre Hitler et Mussolini le 22 mai 1939. Ainsi, l’Italie et l’Allemagne se
soutiendront offensivement, malgré l’avertissement de Mussolini sur le fait que l’Italie ne pourrait
rentrer en guerre avant 1943. La France et l’Angleterre n’ont plus d’autres choix que de se tourner
vers l’URSS et tout laissait penser qu’un accord allait rapidement être signé, bien que les Polonais
n’étaient pas enchantés à l’idée que les troupes de Staline combattent sur leurs terres. C’est donc
la raison pour laquelle la décision de l’URSS fut surprenante et inattendue. Effectivement, le 23
BERSTEIN, Serge & MILZA, Pierre, Histoire du XXesiècle, tome 1 : 1900 à 1945, la fin du monde européen, Hatier, Paris,
août 1996
21
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
L’accord entre France/Angleterre et Allemagne/Italie a été rompu. Pourtant les alliés ne
réagissent toujours pas militairement mais promettent tout de même à la Pologne, la Roumanie et
la Grèce (pays susceptibles d’une prochaine attaque) qu’il y aurait une intervention de leur part en
cas d’envahissement de Mussolini ou d’Hitler. Cependant ces paroles semblent fragiles, d’autant
plus que la France et l’Angleterre n’ont pas le soutien des Pays-Bas et de la Belgique, qui tous
deux ont peur des représailles, et encore moins des Etats-Unis et de l’URSS.
12
aout 1939, le pacte germano-soviétique est signé. Ce qui a poussé Staline à conclure un tel accord
est le fait que celui-ci avait des soupçons à propos de l’Angleterre et de la France qui auraient
soutenu Hitler pour sa marche vers l’Est. Ainsi, pendant 10 ans, l’Allemagne et l’URSS ne
peuvent s’attaquer l’un l’autre. De plus, Hitler promet à Staline de partager la Pologne.
Le premier septembre 1939, comme vu auparavant, les troupes allemandes pénètrent en Pologne.
Mussolini tente d’éviter la guerre immédiate et propose une nouvelle rencontre. La France
soutient son initiative mais l’Angleterre n’est pas de cet avis. Le 3 septembre 1939, les Etats
français et anglais déclarent la guerre à l’Allemagne.
Pendant presque 2 ans, le front de l’Est reste calme et sans offensive majeure. En 1940, Hitler
évoque dans un ordre stratégique qu’il compte lancer une offensive contre l’URSS pour le
printemps 1941. On comprend alors que le Führer avait toujours eu l’intention de rompre
l’alliance germano-soviétique22. Son désir de conquête dépassait largement la frontière de l’URSS,
il espérait étendre son empire jusqu’à l’Oural, voir même au-delà. Pourtant le Reich ne put
attaquer plus tôt, ayant besoin des matières premières que lui fournissaient les Soviets en échange
de leur technologie hautement avancée, comme précisé auparavant. Staline n’imaginait donc pas
une offensive allemande d’aussitôt, jugeant qu’Hitler n’oserait pas s’engager sur deux fronts à la
fois. Mais étant dans l’impossibilité d’envahir l’Angleterre, l’Allemagne envoie ses forces en URSS
afin d’encercler l’Armée rouge. Malgré de nombreux avertissements de la part de ses plus proches
partisans, Staline refuse de croire à cette réalité pourtant imminente qu’est l’invasion germanique.
« À plusieurs reprises, les Alliés ont informé Staline de l'imminence d'une attaque. Le chef soviétique ne réagit
pas, incrédule ou soucieux de ne pas précipiter l'orage23 ». Par conséquent, l’armée soviétique, qui n’a pas
eu le temps de se préparer, est prise par surprise.
Le 22 juin 1941, des millions de soldats allemands et alliés pénètrent en territoire soviétique et
massacrent tout sur leur passage. Cette opération, nommée « Barbarossa », dura une trentaine de
jours où l’Armée rouge eut de nombreuses pertes. Toutefois, l’Allemagne n’avait point imaginé ce
que cette « Blitzkrieg » (guerre éclaire) impliquerait. En effet, la superficie des terres à conquérir
22
COLLOTTI Enzo, Hitler et le nazisme, Casterman, novembre 1994, p.112
BERSTEIN Serge & MILZA Pierre, Histoire du XXesiècle, tome 1 : 1900 à 1945, la fin du monde européen, Hatier, Paris,
août 1996, p.403
23
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
Hitler décide alors d’envoyer la quasi-totalité de ses troupes à l’Est afin d’acquérir la Pologne. Les
Allemands sont beaucoup plus avancés militairement que leurs ennemis et atteignent Varsovie en
à peine sept jours, tout en faisant tomber une pluie de cadavre sur leur passage. Ils doivent la
grande majorité de ce succès à la division cuirassée, composée de 300 chars et d’une artillerie
tractée. Ils peuvent également compter sur l’appui de leur aviation aussi très avancée par rapport
à celle de leurs adversaires. La bataille à la capitale polonaise commence alors le 8 septembre.
Durant cette bataille la supériorité allemande se fait plus que ressentir et, en addition à cela,
l’URSS respecte son alliance et attaque la Pologne le 18 septembre. Etant assiégée et donc privée
d’eau et d’électricité, Varsovie tombe le 27 septembre. Ainsi l’URSS et l’Allemagne vont se
partager les territoires, tandis que la capitale est soumise à un gouvernement général des deux
pays. Le sort des habitants est tragique, de nombreuses personnes sont exécutées tandis que les
autres sont exploitées et utilisées comme main d’œuvre pour le Reich.
13
A présent l’Allemagne ne peut plus réaliser son objectif d’anéantir totalement l’Armée rouge,
mais elle compte bien continuer la guerre et envahir le plus de territoires possibles. Ainsi décide
Hitler de lancer une offensive vers le sud dans le but de contrôler la Caucase avec ses champs de
pétrole et la Volga, étant la voie de ravitaillement la plus importante du front Est. Le 28 juin
1942, l’armée du Reich part donc pour le sud et avance avec une rapidité étonnante, dut au fait du
meilleur état des routes et d’un climat moins rude dans cette région. Dans l’enthousiasme de cette
bonne nouvelle, Hitler décide de diviser son armée du sud en deux parties, le Groupe d’Armée A,
chargée d’acquérir les champs de pétrole de la Caucase, et le Groupe d’Armée B, destinée à
prendre la ville de Stalingrad. Les Soviétiques résistent pour le moment à chaque attaque, mais les
Allemands parviennent tout de même à atteindre le sud de Stalingrad le 23 aout 1942. Cependant
le Reich subit une nouvelle déception au sud, où ils ne peuvent s’approcher de la mer noire car
les puits de pétrole ont été sabotés par les Soviétiques. Avec également un ravitaillement qui
n’arrive pas à suivre, l’offensive est forcée de s’arrêter. Parallèlement, à Leningrad, les Soviétiques
subissent un siège depuis mars de cette année-là. Cela pousse Staline à lancer une offensive le 9
septembre, qui sera nommée « offensive de Siniavine » dont le but est de percer les troupes du
Reich qui empêchent tout ravitaillement à la ville. Ce sera un échec cuisant pour les Soviétiques
qui vont subir une contre-attaque allemande le 22 septembre et vont se retrouver, pour la plupart
prisonniers.
En novembre 1942, l’opération Uranus est lancée par l’URSS. Celle-ci consiste à envoyer des
nouvelles troupes des deux côtés de Stalingrad, ce qui va permettre de massacrer les alliés du
Reich (Hongrie, Roumanie), et d’encercler les soldats allemands se trouvant à l’intérieur de la
ville. Environ 300 000 hommes se retrouvent entourés par l’Armée rouge. Afin de leur venir en
aide, le Groupe d’Armées Don est créé par les Allemands et celle ici commence à attaquer
Stalingrad le 12 décembre 1942. Seulement l’URSS avait eu la bonne idée d’envahir les territoires
italiens quelques jours plus tôt, ce qui força le Führer à rappeler ses troupes le 24 décembre.
Malgré les tentatives de ravitaillement par avion, les assiégés allemands ne purent être sauvés.
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
est immense, ainsi un encerclement efficace s’avère bien compliqué. De plus, le réseau des routes
est en très mauvais état, ce qui ralentit les forces allemandes, d’autant plus pendant les jours de
pluie. Afin de freiner encore plus les hommes du Reich, des partisans soviétiques sabotent les
voies ferrées. Avec tous ces facteurs réunis, nous comprenons rapidement que cette fameuse
« guerre éclaire » s’annonce irréalisable, et va donc se transformer en guerre d’usure. Seulement, le
Reich n’avait pas anticipé cet imprévu et ne connaissait donc pas les forces et faiblesses de son
adversaire. Réalisant alors que son objectif d’atteindre l’Oural n’est pas raisonnable, Hitler décide
de concentrer la majeure partie de ses forces sur la capitale soviétique, Moscou. Effectivement,
selon le Führer, l’envahissement de cette ville signifierait une victoire allemande définitive. La
Wehrmacht va donc s’emparer de la quasi totalité des villes se trouvant sur la route de la capitale,
mais, n’étant pas équipés à affronter un hiver aussi rude, leur marche est difficile et lente. De plus
en plus de problèmes d’approvisionnement apparaissent et l’armée allemande finit par être à bout
de force. En décembre 1941, seule la ville de Toula reste à prendre pour arriver à Moscou mais la
Wehrmacht échoue à ce dernier obstacle. L’URSS en profite pour contre-attaquer grâce à des
unités surentraînées au froid. Durant cet hiver 1941-1942, de nombreuses forces allemandes sont
massacrées et encerclées dans des villes. L’armée du Reich est forcée de reculer jusqu’à son point
de départ.
14
Devenant de plus en plus confiant, les Soviétiques avancent de plus en plus vers l’ouest, jusqu’à la
ville de Kharkov. Erich Von Manstein, un général allemand, décide alors de rassembler une
armée afin de repousser les Soviétiques à Kharkov. C’est avec succès que le Reich reprend le
contrôle de cette ville en mars 1943. Du côté de Leningrad, à partir de janvier 1943, de
nombreuses attaques soviétiques et contre-attaques allemandes vont se succéder. Bien que le
Reich parvienne à résister environ un mois et demi, l’Armée rouge finit par réussir à libérer la
ville de Leningrad le 1er mars 1943.
En juillet 1943, Hitler décide de lancer une offensive (qui sera d’ailleurs sa dernière) à Koursk.
Cependant les Soviétiques ont largement eu le temps d’organiser leur défense et mettent en place
des tranchées constituant de redoutables lignes défensives. Ne parvenant pas à franchir les
défenses, le Führer rappelle ses troupes et leur ordonne de se replier en Italie. Staline lance
ensuite plusieurs offensives où l’Armée rouge parviendra à avancer de plus de 150 km et à libérer
la ville de Kharkov.
En cette fin d’année 1943 et durant la première moitié de 1944, les Soviétiques ne vont cesser
d’avancer et de repousser les Allemands. En passant par la reprise de Kiev et Sébastopol, l’URSS
gagne du terrain, jusqu’à même arriver à la frontière germano-polonaise. Les Allemands tentent
avec plus ou moins de succès de contre-attaquer, mais ils ne font qu’ « avancer d’un pas pour en
reculer de deux24 ». Les hommes de Staline se préparent à entamer la « marche sur Berlin ».
Sur le front ouest, la France et la Grande-Bretagne déclarèrent la guerre à l'Allemagne le 3
septembre 1939. Cependant, la période entre cette date et l'offensive allemande de mai 1940 fut
très peu mouvementée, car les Alliés attendaient une offensive de l'armée allemande derrière la
ligne Maginot, alors que l'armée allemande les attendait derrière la ligne Siegfried. Cette période
fut appelée la « drôle de guerre » étant donné le manque d'offensive de part et d'autre des
belligérants. Le 10 mai 1940, Hitler lance son armée envahir contre le Luxembourg, les Pays-Bas,
la Belgique et la France. Les forces anglaises et françaises se confronteront aux troupes
allemandes en Belgique. L'Allemagne sortira vainqueur de cette attaque et reprendra les
offensives en France le 5 juin. Le 14 juin 1940, Paris est occupé par les allemands et la France est
proche de s'effondrer. L'armistice entre français et allemands, synonyme de capitulation française,
est signé à la Rethondes le 22 juin 1940. La France est ensuite séparée en deux zones, l'une, au
nord, occupée par la Wehrmacht, l'autre, au sud, dite « libre » et administrée par le gouvernement
français, installé à Vichy. La Grande-Bretagne doit donc résister seule face aux puissances de
l'Axe. Le 13 août 1940, débute la bataille d'Angleterre, par laquelle Hitler veut s'assurer la maîtrise
du ciel avant d'envahir les îles britanniques. Mais d'août à octobre 1940, l'aviation britannique
résiste et oblige Hitler à renoncer à son projet d'invasion. Pour aider l'Angleterre, Franklin
Roosevelt, président des États-Unis, fait voter en mai 1941, la loi prêt-bail, qui permet aux
Américains non plus du vendre du matériel mais de le prêter. Winston Churchill (1er ministre
britannique) et le président américain Franklin Roosevelt mettent sur pied un gigantesque
débarquement en Normandie afin de soulager les Soviétiques qui progressent à l'est du continent.
24
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
La guerre à l’ouest
Supra, SNYDER, Timothy
15
Il aura lieu le matin du 6 juin 1944.
1944-1945 : La chute du nazisme
Le 6 juin 1944. Peut-être l’une des dates qui reste la plus encrée dans les mémoires au sujet de la
Seconde Guerre mondiale. En effet, c’est le jour du débarquement en Normandie. Nous pouvons
enfin voir les Etats-Unis s’allier à l’Angleterre, la France et l’URSS pour mettre fin à cette guerre,
mais aussi à un empire, à une idéologie qu’est le nazisme. La chute de l’Allemagne paraît à présent
inévitable. Cette dernière laisse échapper un à un les territoires qu’elle avait conquis. Certains
opposants allemands désirent une fin de conflit imminente. On distinguera le colonel Von
Stauffenberg, organisateur de l’attentat contre Hitler. Bien que sa manœuvre ait échouée, c’est un
coup énorme au moral pour le Führer qui se sent trahi et ne cesse de penser à se venger. La fin
est proche…
Toujours en juin 1944, Hitler envoie les fameux missiles V-1 et V-2 sur l’Angleterre, ce qui
représentera une dernière victoire. Le dictateur fait maintenant appel à des jeunes de 16 ans et des
hommes âgés pour combattre sur les fronts.
Le 8 mai 1945, après encore plusieurs mois de résistance, le Reich finit par capituler. Hitler, en
compagnie de Goebbels, se suicide dans le bunker de la Chancellerie. Les troupes soviétiques
pénètrent dans la ville de Berlin et font tomber la grande Allemagne. Celle-ci est maintenant
partagée en quatre, soit pour les quatre occupants : l’URSS, les Etats-Unis, l’Angleterre et la
France. Le 19 novembre 1945 a lieu le procès de Nuremberg, où les principaux dirigeants nazis
sont jugés de leurs crimes. C’est à partir de ce jour-là que le nazisme est définitivement banni.
Conclusion
En 1956, Carl Friedrich a élaboré 5 points définissant, selon lui, un totalitarisme :
-
Une idéologie millénariste
Un parti unique et de massse
Le monopole des moyens de communication
Le monopole des moyens de combat
Le contrôle policier terroriste
Hitler, étant à la tête du troisième Reich, tendait à remplacer le pouvoir de Dieu en voulant faire
de sa politique une religion. Son parti, le parti nazi, était effectivement un parti unique dès 1933,
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
Le régime nazi est considéré comme le régime totalitaire par excellence. Nous allons cependant
nous baser sur ce qu’on dit Enzo Traverso, Carl Friedrich et Hannah Arendt sur le totalitarisme,
en se référant aux éléments évoqués dans le dossier, pour savoir si cette idée faite du nazisme a
totalement lieu d’être et comprendre pourquoi.
16
dont la grande majorité de la population votait pour. Rappelons qu’Hitler s’est accordé tous les
pouvoirs en cette même année et qu’il s’était attiré les forces de police, qu’il contrôlait désormais.
Ayant trahi le traité de Versailles, grâce au Führer, l’armée allemande se réarme. Hitler a donc bel
et bien le monopole des moyens de combat, en plus d’avoir le contrôle sur les forces de police.
Pour terminer, le Führer achète des magazines et contrôle les médias, il place des membres de
son parti pour gérer l’économie et la propagande allemande. Il a donc le monopole des moyens
de communication
L’idéologie naziste remplit tous les points de la définition du totalitarisme de Carl Friedrich, mais,
pour être bien convaincu de l’extrémité de cette idéologie, nous allons désormais nous rapporter
à la définition d’Hannah Arendt, qui a ajouté des points à ceux de Carl Friedrich. Voici quelques
points qu’elle a ajouté :
-
Un antisémitisme traditionnel
Un pavé colonisateur
Avoir eu du racisme, des inégalités raciales
Une guerre de purge interne
Une volonté de régression anti-lumière
Il est inutile de préciser que l’Allemangne du régime hitlérien a fait preuve d’antisémitisme,
puisque son Führer était le proclamateur de cette idéologie anti-juive. En excluant les juifs et
également un grand nombre d’autres populations, ce régime a fait preuve d’un racisme
invraisemblable. Ceci a provoqué une envie de purge interne, afin de « protéger » la classe
aryenne, bien que le nazisme aura tué presque autant de juifs que de non-juifs.25 Hitler, en
restreignant l’Allemagne à son idéologie national-socialiste uniquement, a fait un retour en arrière.
Il la fait passer de démocratique à monarchique et a donc une volonté de régression anti-lumière.
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
Selon Enzo Traverso, le totalitarisme est un appareil de domination, un anéantissement de la
politique, de la multiplicité et de la diversité. L’Etat devient criminel et tend à des crimes contre
l’humanité. Après avoir analysé les définitions de Friedrich et d’Arendt, il devient aisé de
comprendre que le nazisme rentre totalement dans la définition de Traverso. Le régime hitlérien
aura duré douze années, durant lesquels des crimes contre l'Humanité jamais vus auparavant ont
eu lieu. Nous pouvons affirmer que la nazismse a été un totalitarisme pur et dur.
25
Supra, SNYDER, Timothy, p.12
17
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20.04.1889
Naissance d’Adolf Hitler
03.01.1903
Décès du père d’Hitler
1904
Adolf quitte l’école
21.12.1907
Décès de la mère d’Hitler
1914
Hitler s’engage volontairement dans la PGM
1919
o Juin Première lettre antisémite d’Hitler
o Sept. Hitler intègre NSDAP
1923
o 8-9.11 Putsch de la brasserie
o 11.11 Hitler est arrêté pour avoir comploté contre l’état
1924
o 1er.04 Hitler est condamné à 5 ans de prison
o 20.12 Hitler est libéré de prison
11.07.1925
Publication de « Mein Kampf »
Juillet 1926
Rassemblement à Weimar, Hitler prend sa place de Führer
1929
Crise économique
1932
o 5.02. Fin de la présidence d’Hindenburg
o 22.03 Annonce candidature d’Hitler à la présidentielle
o 10.04 Hindenburg est réélu président du Reich
1933
o 30.01 Hitler est nommé chancelier
o 1.02 Hitler dissout le Reichstag
o 27-28.02
Incendie du Reichstag
o 20.03 Ouverture du premier camp de concentration
o 23.03 Hitler s’accorde tous les pouvoirs pendant 4 ans
1934
o 30.06 Nuit des longs couteaux
o 2.08 Décès du président Hindenburg
o 19.08 Hitler devient « Führer und Reichskanzler » (Chef et chancelier du Reich)
1935
o 13.01 L’Allemagne récupère la Sarre
o Juin Berlin signe avec Londres un pacte naval
o 15.09 Loi de Nuremberg
1938
o 12.03 Anschluss (annexion de l’Autriche)
o 12.09 Discours à Nuremberg ; Hitler revendique les Sudètes
o 1.10 Conférence de Munich ; Sudètes accordée à Hitler
1939
o 15.03 Allemagne s’allie à la Slovaquie
Hitler et le nazisme | 13/05/2016
Chronologie
18
22.05 Pacte d’acier (Italie-Allemagne)
23.08 Signature du pacte germano-soviétique
1.09 L’Allemagne envahit la Pologne
3.09 La France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne
8.09 Allemagne attaque la Pologne
18.09 URSS attaque la Pologne
27.09 Varsovie s’écroule ; l’URSS et l’Allemagne se partagent les territoires
polonais
Ø 1940
o 10.05 Hitler envoie son armée au Luxembourg, en Belgique, en France et aux
Pays-Bas
o 14.06 Paris est occupé par les allemands
o 22.06 Armistice français – allemands
o 13.08 Bataille d’Angleterre
Ø 1941
o mai
Loi prêt-bail (USA)
o 22.06 Allemagne attaque l’URSS (Barbarossa)
o déc. Allemagne échoue et n’arrive pas à Moscou ; Hiver 41-42 armée
soviétique attaque les armées allemandes
Ø 1942
o 28.06 Hitler renvoie ses troupes en URSS et les sépare en deux groupes
o 23.08 Armée allemande atteint Stalingrad
o 9.09 « Offensive de Siniavine »
o 22.09 Contre-attaque allemande envers les soviétiques
o 12.12 Allemagne crée le Groupe d’Armée Don et l’envoie à Stalingrad
o 24.12 Hitler rappelle ses troupes de Stalingrd lorsque l’URSS envahit l’Italie
Ø 1943
o 1.03 L’Armée rouge reprend le contrôle de Leningrad
o mars Allemagne s’empart de Kharkov (Ukraine)
o juillet Dernière offensive d’Hitler à Koursk
Ø Fin 43 – Moitié 44
o Russie récupère Kharkov, Kiev (Ukraine) et Sébastopol
o Les soviétiques atteignent la frontière germano-polonaise
Ø 1944
o 6.06 Débarquement en Normandie ; USA s’allie à l’Angleterre, la France et
l’URSS
o juin
Hitler envoie des missiles sur l’Angleterre
Ø 1945
o 8.05 Hitler se suicide dans le bunker de la Chancellerie ; le Reich s’écroule
o 19.11 Procès de Nuremberg ; proscription du nazisme
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Index
1. Nazisme :
Etymologie : nationalsozialismus (national-socialisme)
Idéologie raciste et nationaliste élaborée par Hitler dans son livre "Mein Kampf" et
utilisée par le NSDAP.
Doctrine classant les peuples, appelés races, sur une échelle. La race aryenne étant placée
au sommet de l'échelle, leur but est d'exterminer toutes les autres races, considérées
comme médiocres.
2. Nazi : Toute personne faisant parti du NSDAP.
3. Antisémite : Adjectif qualifiant une idée, des propos racistes envers la communauté
juive.
4. Anticommuniste : Qui est contre toute pensée communiste, soit capitaliste.
5. NSDAP : Parti national-socialiste des travailleurs allemands (Nationalsozialistische
Deutsche Arbeiterpartei).
6. SA : Section d’Assaut (SturmAbteilung), créé par Ernst Röhm dans le but de protéger les
réunions du Parti Nazi. Elles sont aussi utilisées pour humilier les Juifs et faire de la
propagande contre ceux-ci.
7. SS : Groupe de Protection (Schutzstaffel), créé de base pour protéger Hitler. Les SS sont
devenus par la suite les gardiens des camps de concentration et avaient le devoir
d’exterminer les juifs. Ce sont eux également qui ont combattu à l’est.
8. Einsatzgruppen : Unités de police dirigées par les SS devant se charger d’exécuter tous
les juifs et les opposants.
10. Wehrmacht : Nom donné à l’armée du Reich.
11. Reich : Etendue de l’Empire allemand
12. Reichstag : Assemblée du Reich
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9. Anschluss : Annexion de l’Autriche par l’Allemagne en 1938.
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Who is who ?
Adolf Hitler (1889-1945), chef du NSDAP et chancelier du Reich
Gregor Strasser (1892-1934), leader de la partie gauchiste de NSDAP
Ernst Röhm (1887-1934), fondateur des SA
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Hermann Göring (1893-1946), dirigeant du Troisième Reich
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Joseph Goebbels (1897-1945), dirigeant du Troisième Reich
Heinrich Himmler (1900-1945), chef des SS et de la Gestapo
Paul von Hindenburg (1847-1934), président du Reich jusqu’en 1934
Klara Hitler (1860-1907), mère d’Adolf Hitler
Alois Hitler (1837-1903),
père d’Adolf Hitler
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Karl Mayr (1883-1945), supérieur militaire d’Hitler en 1919-1920
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Annexes (cartes, images..)
1. Panneau publicitaire pour le
Völkischer Beobachter
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2. Carte de l’Allemagne
1935-1939
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3. Affiche de propagande : « La
jeunesse sert le Führer » ; propagande pour
recruter la jeunesse
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4. Affiche de propagande anti-juive
(1933). « Allemands ! Défendez-vous !
N’achetez pas chez les juifs ! »
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Résumé du dossier
A la fin de la Première Guerre mondiale, l’Etat allemand est dévasté. Le Reich est désigné comme
unique responsable des dégâts et se retrouve donc avec des dettes qu’il ne peut même pas
rembourser. La population subit l’une de ses plus grandes crises et vit dans une atmosphère de
désespoir intense.
C’est alors qu’un homme, du nom d’Adolph Hitler, va redonner à ces personnes de l’espoir et
une fierté, après l’humiliation qu’a été la Grande Guerre. Il leur promet une nouvelle économie et
une disparition du chômage. Son ascension au pouvoir va alors débuter et ce d’une manière
entièrement légale. Après l’incendie du Reichstag, dont il juge coupable les communistes, la
majorité du peuple se range à ses côtés et ce dernier finit par être élu chancelier du Reich et
détient tout pouvoir sur l’Allemagne. Hitler en profite pour mettre en place sa dictature et placer
le nazisme au sommet. Il commence à faire valoir ses idées antisémites. Les SS, brigades
d’hommes faisant régner l’ « ordre », sèment la terreur dans les rues et persécutent les juifs et
toute personne dite « indésirable ». Les premiers camps de concentrations sont mis en place et
déjà une petite minorité de la population est déportée.
Va alors ensuite intervenir la politique dite du « Lebensraum », qui consiste à étendre l’empire du
Reich à travers l’Europe. Le nouveau Führer se tourne en premier lieu vers l’Autriche et grâce à la
pression de ses troupes parvient à s’en emparer (Anschluss). Plusieurs pays à l’est vont alors être
envahi par l’Allemagne qui ne cesse de s’agrandir. Le 1er septembre 1939, c’est au tour de la
Pologne de faire face à une invasion allemande, ce qui déclenchera la Seconde Guerre mondiale.
L’Angleterre et la France se dressent contre le Reich et comptent sur le soutien de l’URSS, mais
l’Etat dirigé par Staline préfère se lier temporairement aux Allemands, redoutant une invasion de
ceux-ci à laquelle il ne pourrait faire face à ce moment-là. Ainsi, l’Union soviétique attaque
également la Pologne qui sera alors partagée entre Hitler et Staline. Les armées de ces deux
dictateurs vont également s’emparer d’autres pays slaves, comme la Roumanie ou la Bulgarie.
En 1941, Hitler rompt son pacte avec Staline et décide de lancer une offensive en URSS.
Seulement, plusieurs obstacles vont s’imposer, à savoir l’énorme superficie des terres soviétiques
et le piteux état des routes, ce qui ralentit les forces allemandes. De plus, fin 1941-début 1942,
l’hiver est des plus rudes et les troupes du Reich ne sont pas aussi préparées que les soviétiques.
Cela n’a pas empêché Hitler d’assiéger la ville de Leningrad et de lancer d’autres offensives au
sud, notamment à Stalingrad. Cependant, étant plus nombreux, les soviétiques parviennent à
libérer les deux villes et contre-attaquer les Allemands. Entre 1944 et 1945, les hommes de Staline
ne cessent de gagner du terrain sur le Reich, jusqu’à les repousser entièrement. Le 8 mai 1945, les
forces soviétiques sont aux portes de Berlin. C’est la fin du nazisme, l’Allemagne est vaincue avec
l’aide des Etats-Unis, de la France et de l’Angleterre. Hitler et plusieurs de ses fidèles se suicident
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L’antisémitisme sera d’autant plus violent dans ces nouveaux territoires, avec une population de
juifs étant de plus de 60%. De nombreux camps d’extermination voient le jour, dont les noms de
certains resteront à jamais encrés dans les mémoires, par exemple celui d’Auschwitz. Tous les
hommes, femmes et enfants sont destinés à un sort tragique. S’ils ne sont pas exterminés, ils sont
sur-exploités et finissent par mourir de fatigue, de faim ou de soif.
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dans un bunker. La chute du dictateur génère la chute de son régime, le nazisme, aboli
entièrement en novembre 1945.
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Bibliographie
-
Ian Kershaw, Le Mythe Hitler, Flammarion, L’Isle-d’Espagnac, août 2013
Ian Kershaw, HITLER, Flammarion, France, 2008
Timothy Snyder, Terres de sang. L’Europe entre Hitler et Staline, Gallimard, 2012
BERSTEIN Serge & MILZA Pierre, Histoire du XXesiècle, tome 1 : 1900 à 1945, la fin du
monde européen, Hatier, Paris, août 1996
COLLOTTI Enzo, Hitler et le nazisme, Casterman, novembre 1994
TRAVERSO Enzo, Le violence nazie ; une généalogie européenne, La Fabrique, 2003
CHAPOUTOT Johann, La loi du sang. Penser et agir en nazi, Gallimard, Paris, 2014
Photographie du Who is who :
-
Karl Mayr (http://spartacus-educational.com/Karl_Mayr.htm)
Adolf Hitler (https://ehistory.osu.edu/biographies/adolf-hitler)
Joseph Goebbel (https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Goebbels)
Heinrich Himmler (https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_Himmler)
Ernst Röhm (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_R%C3%B6hm)
Gregor Strasser (https://fr.wikipedia.org/wiki/Gregor_Strasser)
Paul von Hindenburg (https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_von_Hindenburg)
Hermann Göring (https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_G%C3%B6ring)
Klara Hitler (http://www.findagrave.com/cgi-bin/fg.cgi?page=gr&GRid=11645)
Alois Hitler (https://en.wikipedia.org/wiki/Alois_Hitler)
Annexes
1. https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%B6lkischer_Beobachter
2. http://art-et-dictature-hitlerienne.webnode.fr/annexe-histoire/histoire-du-nazisme/
3. http://les-sanglots-longs-des-violons.eklablog.com/les-jeunesses-hitleriennesa112819874
4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Juifs_d%27Allemagne_sous_le_Troisième_Reich#/media
/File:Antisemitisme_Duitsland_1933.jpg
Vidéo officielle : Les épouvantables camps de concentration nazis (DocuMystère)
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