L’Internationale. École d’Éducation Internationale de Laval. 5075 Boul. du Souvenir Ouest. Laval
Bonjour à vous, lecteurs. Ça a d’lair
qu’y faut que j’fasse du remplissage,
bon, ça va être facile, j’suis habituée,
ma vie n’est que le résultat de super-
fluités accumulées, pour ne pas dire
qu’elle l’est en totalité.
L’année n’a pas commencé, de mon côté,
très bien. Je suis tombée, vers le mois
de septembre, dans le vol et le men-
songe. J’ai conquis toutes les banques
des États-Unis habillée en vielle femme
sénile qui portait sa canne partout avec
elle. (En fait, j’était déguisée. Dans la
vie réelle, j’étais une vieille femme sé-
nile qui a un zouquini dans son pack-
sac, qui traînait toujours sa canne avec
elle.) Cette tenue en a terrorisé plu-
sieurs et cette vision d’horreur a même
causé des crimes graves. Vous vous êtes
toujours demandé pourquoi il y avait
tant de morts en Iraq? Vous avez main-
tenant la réponse.
Mais bon, en octobre, cette petite crise
d’adolescence était passée. Voyez vous,
en Octobre, ce fut un autre genre de
sentiment qui me frappa. Je réalisai que
j’étais dans une classe de débiles man-
teaux qui me poursuivaient partout, les
bras tendus vers l’avant en criant
«melon d’eau… Melon d’eau…». Oui, au
début ce fut difficile, surtout dans les
travaux d’équipes, mais j’appris vite à
les aimer, comme on aime un cactus
peinturé en bleu écrasé. Nous dévelop-
pâmes des relations fondées sur le res-
pect, l’honnêteté, la sincérité, la morali-
té (relation plate, quoi) et, bien entendu,
les melons d’eau.
En novembre, je me mis à parler en
Klinguon.
En décembre, je réalisai la gran-
deur de l’univers, l’intelligence que
l’homme peut avoir, de la beauté
dont n’importe quelle chose dans
la vie peut être issue, et de ma
schizophrénie.
Janvier fut un mois légèrement
plus occupé pour moi, car je décou-
vris avec stupeur que je m’appe-
lais Charlie et que j’aimais me
tenir dans des livres-jeu, que ma
deuxième personnalité était Mi-
chael Jackson, que j’étais blanc…
eum noir… euhm… bon, j’me suis
pas regardée dans un miroir alors
allez chier, puis que j’aimais bien
marcher lunatiquement (personne
à ne jamais engager pour traduire
quelque chose, surtout pas si c’est
une danse que Micheal Jackson
fait (et encore moins si c’est celle
où il marche à l’envers) : moi).
Et puis en février, il ne se passa
rien, je devins néant.
Mars ne fut qu’un mois de vomis-
sures interminables, car la pre-
mière édition du journal ce fut.
En avril, ne te découvre pas d’un
fil.
En mai, j’inventai la formule
E=mc
6-4
Puis je pris une photo de
moi même en train de tirer la lan-
gue.
Puis en juin, je me rendis compte
que les gens n’avaient salement
rien à foutre, la preuve sous vos
yeux.
Pour conclure, j’aimerais spécifier
que le meurtrier, c’est le juge.
Il ne reste plus qu’à vous rappeler
que cet article était dédié au rem-
plissage, et que vous pourrez bien
aller remplir ce que vous vous
voudrez avec.
-Élora Patoine
P.S.
Message aux professeurs :
Je promets d’aimer abondamment
tous ceux qui me feront passer, et
que les autres n’auront qu’à se
priver de la récompense qu’est
d’acquérir mon affection et mon
resplendissement.
ANNÉE 2007
« Je réalisai que j’étais dans une
classe de débiles manteaux
qui me poursuivaient partout,
les bras tendus vers l’avant en
criant «melon d,eau… Melon
d’eau…».
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-Pourquoi les établissements ouverts 24 heures sur 24 ont
Pourquoi les établissements ouverts 24 heures sur 24 ontPourquoi les établissements ouverts 24 heures sur 24 ont
Pourquoi les établissements ouverts 24 heures sur 24 ont-
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-ils des serrures ?
ils des serrures ? ils des serrures ?
ils des serrures ?