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lions
a
Al-Kendi:
on raconte que le
khalife
Al-Motawakkel
fit
confisquer
sa
bibliotheque,
mais qu'elle
lui
fut rendue peu de
temps avant
la
mort
du
khalife;
cc qui
prouve
qu'Al-Kendi
vivait
encore ea
861. Al-Kifli
et
Ibn-Abi
Ocdibi'a
lui
attribuent en-
viron
deux
cents
ouvrages; on peut en
voir
la nomenclature
dans
la Dibliolheca arabico-hispana de
Casiri
(t.
I",
pag. 353
et
suiv.).
II
ne nous
reste
maintenant
d'Al-Kendi
que quelques traites
de medecine et d'astrologie; ses traitds philosophiques, ainsi
que ses Commentaires sur
Aristote,
probablemenl les pre-
micrs
qui
aient ete faits chez les Arabcs, sont
tres
rarement
cites par les philosophes
arabes
dont nous connaissons les ou-
vrages. On peut conclnre de la
qu'Al-Kcndi
no s'etait
point
fait
remarquer par des doctrines qui lui fussent particulieres.
Ibn-Djoldjol,
medecin arabe-espagnol du Xe siecle et qui est
postcrieur
a
Al-Farabi,
dit,
dans
un
passage
cite par
Ibn-Abi
Oceibi'a,
qu'aucun
philosophe
musulrnan
n'avait
suivi
les
traces
d'Aristote
aussi
cxaclcmcnt
qu'Al-Kcndi.
Dans
lalonguelistedes
ouvrages de notre philosophe,
il y
en a un
qui
nous parait me-
riter
une
mention
particuliere:
c'est
celui
oil il
tachait
de
prou-
ver 0
que Ton ne peut comprendre la
philosophie
sans
la con-
naissance
des
mathematiques.»
Dans
un
autre
ecrit,
traitant
de
Yunite de Dieu, il professait
sans
doute des
opinions
qui
s'ac-
cordaient
peu
avec
l'orthodoxie
musulmane; car
,Abd-al-Latif,
medecin
arabe
du
XHe
siecle, qui sc montrc
fort
attache
aux
croyances de
l'islamismc,
dit
avoir
ecrit
un
traite
sur
l'essence
de
Dieu
et sur ses attributs essentiels, ct il ajoute que son
but,
en traitant cc sujet, etait de refuter les doctrines d'Al-
Kendi(0.
Dans un ouvrage
latin
anonyme du
XIII0
siecle,
intitule
Tractatus
de
erroribus
philosophorum,
on
reproche
a Al-Kendi
plusieurs erreurs qui nous revelent en lui un partisan non-
sculement de l'astrologie, mais aussi de certaines doctrines
(1) Voy. la Delation de VEgyph par
Abdallatif,
traduitc
par
M.
Silvcstre
dc Sacy, pag. 463.