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II.DEUXIEMEPARTIE:EXERCICES
II.1.Exercice1:Echangesthermiquesdansuncylindrefermé
Un cylindre fermé horizontal est divisé en deux compartiments A et B de même volume V0
par un piston coulissant librement sans frottement. A et B contiennent chacun une mole de
gaz parfait monoatomique à la pression P0 et à la température T0. Le piston, la surface latérale
du cylindre et la surface de base SA du compartiment A sont adiabatiques. La surface de base
SB du compartiment B est diatherme. Le compartiment A est porté très lentement à la
température T1 à l’aide d’une résistance chauffante, le compartiment B reste à T0 par contact
thermique avec un thermostat.
AB
Thermostat à
T0
1. Exprimer les volumes VA, VB et la pression finale d’équilibre Pf en fonction de T1, T0 et
V0, correspondant à la position d’équilibre du piston.
2. Quelle est la variation d’énergie interne du gaz à l’intérieur de A et B ? En déduire la
variation d’énergie interne du système (A+B).
3. Quelle est la nature de la transformation subie par le gaz en B ? Quel est le travail
échangé par B avec A ? En déduire la quantité de chaleur Q1 reçue par le thermostat.
4. En considérant le système A, trouver la quantité de chaleur Q2 fournie par la résistance
chauffante.
5. Applications numériques : T0 = 93 K ; T1 = 340 K ; V0 = 10-2 m-3 ; R = 8,32 (SI).
Déterminer numériquement : VA, VB, Pf, Q1 et Q2.
6. On suppose maintenant que la surface de base SB du compartiment B est adiabatique
également et qu’une résistance chauffante placée en B apporte une quantité de chaleur
Q3 de façon à ce que le piston reprenne très lentement sa position d’équilibre initiale.
Quelle est la nature de la transformation subie par le gaz du compartiment A ? Quelle
est la pression finale d’équilibre PE ? Trouver les températures TA et TB dans chacun
des compartiments ? Déterminer numériquement PE, TA et TB. On donne 3
5
==
V
p
C
C
γ
.
II.2.Exercice2:ModèledeDrudepourlesmétaux
Réflectivité
Dans ce problème, on se propose de calculer par un modèle simple la fonction diélectrique
d'un métal quasi-parfait et d’en déduire son aspect visuel.
On considère un métal (conducteur quasi-parfait) dans lequel les électrons de conduction sont
quasi-libres. On supposera dans la suite que le déplacement des électrons reste confiné dans
un volume tel que les quantités auxquelles on s'intéresse (densité électronique, champ
électrique, polarisation, déplacement…) ne dépendent pas de la position de l'électron dans ce
volume. La charge d’un électron est –e, sa masse est me. Il est soumis à des processus de
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collisions (avec les ions, les autres électrons, les défauts cristallins,…) caractérisés par un
coefficient Γ de frottement visqueux (= taux de collision = inverse du temps moyen entre
deux collisions). Il y a ne électrons libres par unité de volume et on suppose qu’ils sont
indépendants. On étudie l'interaction d'une onde électromagnétique avec ce métal.
Le champ total vu par un électron est de la forme :
(
)
x
ti eeEtrE
r
r
r
ω
=0
,.
1. Etablir le bilan des forces appliquées à un électron libre du métal. En déduire
l'équation différentielle à laquelle obéit son déplacement x(t) par rapport à sa position
d'équilibre sous l’effet de l’onde.
2. Déterminer la solution de cette équation en régime permanent.
3. En déduire le moment dipolaire associé à ce déplacement électronique, puis le vecteur
polarisation
(
)
ω
P
r
. Pour cela, on ne retiendra que le terme dipolaire électrique : c'est
l'approximation dipolaire.
4. Etablir alors l’expression de la susceptibilité diélectrique relative du milieu, χ(ω). On
introduira
0
2
ε
ω
e
e
pm
en
=, la pulsation de plasmon de volume du métal.
5. En écrivant la fonction diélectrique (permittivité) relative ε =1+χ sous la forme :
ε(ω)=ε1(ω)+iε2(ω), explicitez ses parties réelle ε1(ω) et imaginaire ε2(ω).
6. Dans le cas où la fréquence des collisions est faible (Γ<<ω), ce qui est en général vrai
dans le domaine optique, montrer que ces expressions se réduisent à :
() ()
3
2
2
2
2
1,1
ω
ω
ωε
ω
ω
ωε
Γ
pp
7. Rappeler le lien entre ε et l’indice optique complexe ñ. En écrivant ce dernier sous la
forme ñ=n+iκ, décrire qualitativement la propagation de l'onde dans le métal lorsque
ω>>ωp, puis lorsque ω=ωp.
8. On rappelle l’expression du coefficient de réflexion en intensité R d’une onde à
l’interface d’un milieu 1 d’indice ñ1 et d’un milieu 2 d’indice ñ2, en incidence
normale :
2
21
21 ~~
~~
nn
nn
R+
=.
9. On envoie une onde à travers l’air sur une surface métallique. Que vaut R dans les
deux cas de la question précédente? On prendra n=1 pour l’air.
10. On néglige désormais l’influence des collisions dans la réponse optique. Etablir (sans
remonter aux équations de Maxwell !) l’équation de dispersion liant la pulsation ω et
le vecteur d’onde dans le métal, k. Tracer la courbe de dispersion ω(k) ainsi que celle
d’une onde dans le vide.
11. On envoie sur le métal (à travers l’air) une onde incidente de pulsation ω<ωp. Que
devient l’indice optique du métal dans cette gamme spectrale ? Calculer alors la valeur
du coefficient de réflexion en intensité. Conclusion ?
12. Application numérique : déterminez la valeur de la densité d'électrons de conduction
ne pour l'argent massif, puis celle de l'énergie de plasmon de volume théorique de
l'argent p
ω
h en eV, sachant que :
chaque atome d'argent contribue par un seul électron de conduction (structure
de l'atome : [Kr] 4d10 5s1) ;
la masse volumique de l'argent massif est de 10490 kg m-3 ;
la masse molaire de l'argent (masse atomique) vaut 107,868 g mol-1 ;
la masse effective d'un électron de conduction dans le solide vaut :
me= 9,4×10-31 kg.
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Rappel : nombre d'Avogadro NA=6,02×1023, ε0=8,84×10-12 (S.I.), e=1,6×10-19 C et
h=1,05×10-34 J s-1.
13. Sachant que le domaine visible s’étend de 450 à 750 nm pour la longueur d’onde
(dans le vide), expliquer en utilisant les résultats précédents le comportement de la
lumière visible lorsqu’on l’envoie sur une surface argentée.
II.3.Exercice3:Interférométrieavecunelameàfaces
parallèles
On considère un milieu incident d’indice de réfraction n0 (qu’on supposera être de l’air
(n0 = 1) pour les applications numériques) et une lame de verre à faces parallèles et
d’épaisseur es = 3 mm et d’indice de réfraction ns = 1,45.
1. Cas d’une source monochromatique
La lame est éclairée avec un angle d’incidence i, par une source étendue,
monochromatique de longueur d’onde λ0 = 600 nm, de polarisation transverse
électrique (TE).
a. Ecrire les amplitudes de l’onde A1 réfléchie par la première face et de l’onde A2
réfléchie par la deuxième face en fonction de A0 l’amplitude de l’onde
incidente. Puis donner les amplitudes des réflexions multiples à l’intérieur de
la lame.
On donne les expressions des coefficients de réflexion et de transmission de
Fresnel, en polarisation TE, sur une interface entre deux milieux d’indice de
réfraction n1 et n2 (i1 et i2 étant respectivement les angles d’incidence et de
réfraction) :
2211
2211
coscos
coscos
inin
inin
r+
= et
2211
11
coscos
cos2
inin
in
t+
=
En considérant les coefficients de réflexion équivalents à chaque réflexion en
intensité et en incidence normale, en déduire que les phénomènes de réflexion
multiples peuvent être ici négligés. Pour la suite, on supposera cette hypothèse
vérifiée.
b. Exprimer la différence de marche entre les ondes A1 et A2 en fonction de es, de
i et de ns. Déterminer l’intensité résultante de la superposition des deux
premières ondes réfléchies. Dans cette expression, les phénomènes de
réflexions multiples étant négligées, on négligera devant les autres termes les
termes en R3 (R étant le coefficient de réflexion en intensité de la première
interface).
Donner la localisation et la forme de la figure d’interférence.
c. Exprimer l’ordre d’interférence et calculer l’ordre d’interférence au centre
(i = 0°). Quel est l’ordre d’interférence et le rayon angulaire i1 du premier
anneau brillant ?
2. Cas d’une source polychromatique
La source est une lampe polychromatique. On pourra considérer le nombre d’onde
σ = 1/λ. Sa réponse spectrale est donnée sur la Figure 1. On considère que la source
émet tous les nombres d’onde compris entre σ0 Δσ0/2 et σ0 + Δσ0/2, chaque radiation
élémentaire de largeur dσ donnant une intensité I0dσ / Δσ0.
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σ=1/λ
I
I
0
dσ/Δσ
0
σ
0
Δσ
0
/2 σ
0
+Δσ
0
/2
σ=1/λ
I
I
0
dσ/Δσ
0
σ
0
Δσ
0
/2 σ
0
+Δσ
0
/2
Figure 1 : Réponse spectrale de la source lumineuse.
a. Définir la cohérence temporelle. Dans le cas de l’exercice, précisez si les
radiations de chaque longueur d’onde sont cohérentes ou non entre elles et en
déduire si on doit sommer les intensités ou les amplitudes dues à chaque
longueur d’onde pour obtenir l’intensité globale.
b. Déterminer l’intensité lumineuse résultant de l’interférence entre les deux
ondes réfléchies par la première et la seconde face de la lame en la mettant
sous la forme :
()
ϕ
cos1' VII += ,
où on donnera l’expression de '
I
, de
ϕ
et de la visibilité V qui sont des
fonctions des variables du problème.
c. Si λ0 = 600 nm, quelle la largeur spectrale Δλ0 conduit à une visibilité des
franges nulle.
3. Couche anti-reflet.
On souhaite utiliser la lame de verre comme verre de lunette. Pour qu’elle ait la
propriété d’être anti-reflet, on dépose sur cette lame une couche mince d’épaisseur e1
et d’indice de réfraction n1. On considère pour la suite que l’angle d’incidence est i=0°
et que l’onde est monochromatique et que sa polarisation est transverse électrique
(TE). Le système optique considéré est illustré sur la Figure 2.
n
s
e
s
n
1
e
1
n
0
n
s
e
s
n
1
e
1
n
0
Figure 2 : Schéma du système optique considéré.
Dans ces conditions et si la lame de verre est suffisamment épaisse, on peut montrer
que le coefficient de réflexion en intensité du système optique est donné
par :
00
00
Yn
Yn
R+
= 0
Y est appelé l’admittance complexe du système :
+
=
11
1
11
11111
02
sin
2
cos
2
cos
2
sin
en
n
n
ien
ennenin
Y
s
s
λ
π
λ
π
λ
π
λ
π
.
a. Donner les conditions sur l’indice de réfraction de la couche et sur son
épaisseur pour qu’elle soit anti-reflet, c'est-à-dire qu’elle ne réfléchisse pas la
lumière.
b. Application numérique : Calculer la valeur de l’indice avec les valeurs
numériques du problème.
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