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de dollars par an à partir de 2020, dont l’objectif
est de permettre aux pays en développement de
s’adapter au changement climatique. Par ailleurs,
la protection des forêts tropicales et le partage des
technologies propres font également partie des
mesures prises au terme de ce sommet.
Dans un communiqué, le ministère français des
Affaires étrangères et européennes a salué « cet
accord ambitieux ainsi que la qualité exceptionnelle
de la présidence mexicaine
qui a permis de franchir une
nouvelle étape du processus
de la négociation sur le
climat».
Tout au long des
négociations, le Mexique
a agi avec responsabilité,
ouverture et transparence,
écoutant les aspirations et
préoccupations de chaque
pays. Les accords obtenus
sont le fruit de pourparlers et ont été élaborés
par les Etats parties. Même s’il reste encore
beaucoup à faire, la 16ème Conférence des Parties
à la Convention-cadre des Nations unies sur le
changement climatique (CCNUCC) est un succès
pour la diplomatie mexicaine, la communauté
internationale et l’ONU. Cancún marque le début
d’une nouvelle ère de coopération mondiale.
Près de 200 pays se sont rassemblés sous l’égide
de l’ONU à Cancún, au Mexique (29 novembre – 10
décembre 2010), pour discuter sur les moyens de
lutter contre le changement
climatique et les émissions
de gaz à effet de serre et
décider de la suite à donner
au protocole de Kyoto
dont la première période
d’engagement s’achève fin
2012.
A l’issue de deux semaines
de négociations, les
194 pays présents sont
parvenus, grâce à la
présidence mexicaine unanimement saluée pour
sa gestion des débats, à plusieurs décisions sur le
régime de lutte contre le changement climatique
après 2012. L’accord de Copenhague est désormais
intégré à la Convention sur le climat.
Un des points majeurs de l’accord conclu est la
création d’un fonds vert doté de 100 milliards
>Climat : satisfecit
après l’accord
de Cancún
> actualités
Que dit l’accord de Cancún ?
Enrayer le changement climatique:
Le texte reconnaît qu’il faut «des réductions
importantes» des émissions de gaz à effet
de serre (GES) pour limiter la hausse de la
température globale à 2°C par rapport aux
niveaux pré-industriels. Pour atteindre les
objectifs préconisés, les pays industrialisés
doivent réduire leurs émissions de 25 à 40%
d’ici à 2020, par rapport à 1990. Le texte prévoit
de revoir «périodiquement» les objectifs à long
terme en fonction de l’observation des impacts
du changement climatique et des connaissances
scientifiques, et la possibilité de renforcer cet
objectif à 1,5°C.
Les pays émergents, et notamment la Chine
et l’Inde, «en fonction de leurs capacités»,
soumettront des rapports tous les deux ans avec
leurs inventaires de gaz à effet de serre, et des
informations sur les actions entreprises pour les
réduire.
Aide aux pays en développement:
L’accord prévoit la création d’un Fonds vert,
qui verra transiter une partie importante
des 100 milliards de dollars par an de fonds
promis à Copenhague et qui permettra de
«soutenir des projets, programmes, politiques
des pays en développement». Il aura un
conseil d’administration de 24 membres avec
représentation équitable entre pays développés et
en développement. La Banque mondiale servira
d’administrateur intérimaire durant trois ans.
En outre seront également créés un Centre de
technologie pour le climat et un réseau pour
développer le savoir-faire sur les nouvelles
technologies vertes dans les pays du Sud afin de
réduire les émissions de GES et s’adapter aux
impacts inévitables du changement climatique.
Réduire la déforestation:
Baptisé REDD, Réduction des Émissions issues
de la Déforestation et de la Dégradation, l’accord
prévoit une série de mécanismes pour inciter
les pays en développement qui exploitent leurs
forêts tropicales à le faire de manière moins
destructrice, la déforestation étant à l’origine
d’environ 15% à 20% des émissions globales
de GES. Il inclut «la participation» des parties
impliquées dans la gestion de la forêt, dont les
populations autochtones.