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La récente Conférence des Nations unies sur
le changement climatique a constit un pas
fondamental dans l’effort collectif de faire face au
changement climatique. Il reste encore beaucoup
à faire et les Etats parties sont conscients qu’il
faut rehausser le niveau d’ambition. Les accords
de Cancún ont dépassé toutes les attentes. Ils
représentent un grand succès pour la diplomatie
mexicaine, la communauté internationale et l’ONU
en particulier, et sont la preuve qu’il faut continuer
à travailler unis.
Éditorial
Carlos de Icaza
Ambassadeur du Mexique en France
Rédacteur en chef : Eduardo del Río
Traductrice : Dina Carvalho
Mise en page : Tatiana Vallejo
www.sre.gob.mx/francia ISN 1952-8566
Du 29 novembre au 10 décembre dernier, la station
balnéaire de Cancún (Mexique) a abrité la 16ème
Conférence des Parties à la Convention-cadre
des Nations unies sur le changement climatique,
à laquelle ont participé plus de 190 pays afin de
trouver un accord sur des mesures de lutte contre
le réchauffement climatique.
Sous la présidence de la ministre mexicaine des
Affaires étrangères, Patricia Espinosa, qui s’est
distinguée à cette occasion, ce sommet s’est
achevé avec succès puisque les participants se
sont accordés sur la création d’un fonds vert pour
le climat, qui doit aider les pays pauvres à s’adapter
au changement climatique et à ses conséquences,
sécheresse ou montée des eaux, ainsi que sur des
mesures pour la protection des forêts tropicales et
le partage de technologies vertes.
«C’est une nouvelle ère dans la coopération
internationale sur le changement climatique», a
indiqué la chef de la diplomatie mexicaine au terme
de la réunion.
Félicité par le secrétaire général des Nations
unies, Ban Ki-moon, pour le rôle déterminant du
Mexique dans les négociations, le chef de l’Etat
>Succès de la
conférence de Cancún
sur le changement
climatique
> no. 137 > Décembre 2010
Felipe Calderón s’est réjoui des résultats obtenus
qui représentent, selon lui, une victoire pour l’ONU
et pour la restauration de la confiance dans le
système multilatéral face aux défis mondiaux.
Pour sa part, le président de la République
française, Nicolas Sarkozy, exprimant également
sa satisfaction quant à l’issue de cette rencontre,
a salué dans un communiqué «le Mexique pour son
travail efficace tout au long de lannée ainsi que pour
sa capacité à privilégier le multilatéralisme, auquel la
France est très attachée, et à préserver l’unité de la
communauté internationale.
Bulletin d’information de lAmbassade du Mexique
Climat : satisfecit après l’accord de
Cancún
Que dit l’accord de Cancún ?
2011, Année du Mexique en France
Exposition de photographie
moderne mexicaine
La France finance un programme
au Mexique de lutte contre le
changement climatique
2
de dollars par an à partir de 2020, dont l’objectif
est de permettre aux pays en développement de
s’adapter au changement climatique. Par ailleurs,
la protection des forêts tropicales et le partage des
technologies propres font également partie des
mesures prises au terme de ce sommet.
Dans un communiqué, le ministère français des
Affaires étrangères et européennes a salué « cet
accord ambitieux ainsi que la qualité exceptionnelle
de la présidence mexicaine
qui a permis de franchir une
nouvelle étape du processus
de la négociation sur le
climat».
Tout au long des
négociations, le Mexique
a agi avec responsabilité,
ouverture et transparence,
écoutant les aspirations et
préoccupations de chaque
pays. Les accords obtenus
sont le fruit de pourparlers et ont été élaborés
par les Etats parties. Même s’il reste encore
beaucoup à faire, la 16ème Conférence des Parties
à la Convention-cadre des Nations unies sur le
changement climatique (CCNUCC) est un succès
pour la diplomatie mexicaine, la communauté
internationale et l’ONU. Cancún marque le début
d’une nouvelle ère de coopération mondiale.
Près de 200 pays se sont rassemblés sous l’égide
de l’ONU à Cancún, au Mexique (29 novembre 10
décembre 2010), pour discuter sur les moyens de
lutter contre le changement
climatique et les émissions
de gaz à effet de serre et
décider de la suite à donner
au protocole de Kyoto
dont la première période
d’engagement s’achève fin
2012.
A l’issue de deux semaines
de négociations, les
194 pays présents sont
parvenus, grâce à la
présidence mexicaine unanimement saluée pour
sa gestion des débats, à plusieurs décisions sur le
régime de lutte contre le changement climatique
après 2012. L’accord de Copenhague est désormais
intégré à la Convention sur le climat.
Un des points majeurs de l’accord conclu est la
création d’un fonds vert doté de 100 milliards
>Climat : satisfecit
après l’accord
de Cancún
> actualités
Que dit l’accord de Cancún ?
Enrayer le changement climatique:
Le texte reconnaît qu’il faut «des réductions
importantes» des émissions de gaz à effet
de serre (GES) pour limiter la hausse de la
température globale à 2°C par rapport aux
niveaux pré-industriels. Pour atteindre les
objectifs préconisés, les pays industrialisés
doivent réduire leurs émissions de 25 à 40%
d’ici à 2020, par rapport à 1990. Le texte prévoit
de revoir «périodiquement» les objectifs à long
terme en fonction de l’observation des impacts
du changement climatique et des connaissances
scientifiques, et la possibilité de renforcer cet
objectif à 1,5°C.
Les pays émergents, et notamment la Chine
et l’Inde, «en fonction de leurs capacités»,
soumettront des rapports tous les deux ans avec
leurs inventaires de gaz à effet de serre, et des
informations sur les actions entreprises pour les
réduire.
Aide aux pays en développement:
L’accord prévoit la création d’un Fonds vert,
qui verra transiter une partie importante
des 100 milliards de dollars par an de fonds
promis à Copenhague et qui permettra de
«soutenir des projets, programmes, politiques
des pays en développement». Il aura un
conseil d’administration de 24 membres avec
représentation équitable entre pays développés et
en développement. La Banque mondiale servira
d’administrateur intérimaire durant trois ans.
En outre seront également créés un Centre de
technologie pour le climat et un réseau pour
développer le savoir-faire sur les nouvelles
technologies vertes dans les pays du Sud afin de
réduire les émissions de GES et s’adapter aux
impacts inévitables du changement climatique.
Réduire la déforestation:
Baptisé REDD, Réduction des Émissions issues
de la Déforestation et de la Dégradation, l’accord
prévoit une série de mécanismes pour inciter
les pays en développement qui exploitent leurs
forêts tropicales à le faire de manière moins
destructrice, la déforestation étant à l’origine
d’environ 15% à 20% des émissions globales
de GES. Il inclut «la participation» des parties
impliquées dans la gestion de la forêt, dont les
populations autochtones.
3
2011 sera marquée en France
par la célébration de lAnnée
du Mexique. A cette occasion,
plus de 200 manifestations
culturelles, éducatives,
économiques, universitaires,
gastronomiques, touristiques et sportives se
dérouleront sur l’ensemble de l’Hexagone afin de
faire connaître la richesse du Mexique.
Ces événements inviteront le public à retrouver les
couleurs, l’art, les images, les saveurs spontanément
associés au Mexique, mais également à découvrir
quelques-unes de ses facettes méconnues: un pays
étonnant et divers, créatif et savant, entreprenant
et festif.
Doté d’un patrimoine culturel et naturel
considérable, le Mexique n’en est pas moins un
pays dynamique et moderne.
La programmation, riche et diverse, et qui sera
annoncée début février, mêlera ainsi attendu et
inattendu. LAnnée du Mexique sera partout et
ira à la rencontre de tous les Français: à Paris,
comme dans plusieurs autres villes importantes
telles que Bordeaux, Toulouse et Lyon. Le Mexique
sera également à l’honneur dans de nombreux
événements artistiques et culturels.
>2011, Année du
Mexique en France
> actualités
Eclectique, proche, surprenante, tel est ce que les
organisateurs souhaitent faire de l’année 2011 en
permettant au plus grand nombre de Français de
découvrir ou de redécouvrir le Mexique.
Réalisée par une équipe mixte d’organisation
franco-mexicaine, lAnnée du Mexique en France
est présidée par Jean-Paul Herteman (président
du groupe Safran) du côté français et par Miguel
Alemán Velasco (président d’Interjet) du côté
mexicain. Ils sont assistés de deux commissariats
généraux, un pour chaque pays.
LAnnée du Mexique en France a été proposée par le
président Nicolas Sarkozy lors de sa visite en mars
2009 et acceptée par le président Felipe Calderón.
Elle se déroule dans le cadre des échanges
culturels entretenus par la France et dont la finalité
est d’accueillir des cultures étrangères et de
promouvoir leur culture sur le territoire français.
Outre une immense opportunité de promotion
culturelle, lAnnée du Mexique en France est
également l’occasion de présenter le Mexique
comme une puissance économique et un
important partenaire commercial pour la France,
d’encourager l’agenda économique des deux
nations et de renforcer l’image du Mexique dans ce
pays.
Profitez donc de 2011 pour aller à la rencontre d’un
pays créatif et attractif, respectueux de son passé
mais résolument tourné vers l’avenir.
Exposition de photographie
moderne mexicaine
A l’occasion des 30 ans du Mois de la Photo,
événement qui fait de Paris la capitale mondiale
de la photographie en novembre, l’Instituto
Cultural de México présente l’exposition «Ombre
et Lumière. Photographie moderne mexicaine :
Manuel Álvarez Bravo, Agustín Jiménez et Luis
Márquez», aspirant à construire un discours visuel
qui débouche sur une réflexion autour de ce que
fut notre avant-garde photographique et, d’une
certaine manière, tente de faire sortir de l’ombre
deux brillants photographes contemporains
d’Álvarez Bravo.
La sélection de ces trois artistes s’explique par
l’existence de plusieurs points de convergence,
rencontres et influences communes, notamment
au début de leurs carrières professionnelles et
durant l’affirmation de leurs styles personnels, à
partir de la fin des années vingt et au cours des
années trente.
OMBRE ET LUMIERE.
PHOTOGRAPHIE MODERNE MEXICAINE
Manuel Álvarez Bravo, Agustín Jiménez
et Luis Márquez
Jusqu’au 25 février 2011
Instituto Cultural de México
119 rue Vieille du Temple – 75003 Paris
T.: 01 44 61 84 44 http://www.mexiqueculture.org
Luis Márquez, Pêcheur de nuages, 1939
Archivo Fotográfico Manuel Toussaint
Instituto de Investigaciones Estéticas-UNAM
4
AMBASSADE
9 rue de Longchamp
75116 Paris
t. 01 53 70 27 70
f. 01 47 55 65 29
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SERVICE COMMERCIAL
ProMéxico
4 rue Notre-Dame-
des Victoires, 75002 Paris
t. 01 42 86 60 00
CONSEIL DE PROMOTION
TOURISTIQUE
même adresse
t. 01 42 86 96 13
N. Vert: 00 800 11 11 22 66
france@visitmexico.com
INSTITUTO DE MÉXICO
119 rue Vieille-du-Temple
75003 Paris
t. 01 44 61 84 44
www.mexiqueculture.org
MAISON DU MEXIQUE
Cité universitaire
9C boulevard Jourdan
75690 Paris cedex 14
t. 01 44 16 18 00
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des Victoires, 75002 Paris
t. 01 42 86 56 20
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Barcelonnette
t. 04 92 81 28 82
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t. 05 56 79 76 55
Dijon
t. 03 80 68 20 19
Le Havre
t. 02 35 42 37 72
Lyon
t. 04 78 38 06 17
Marseille
t. 04 91 54 70 50
Toulouse
t. 05 34 41 74 40
Fort-de-France
t. 05 96 72 58 12
Monte-Carlo
t. (00 377) 93 25 08 48
> actualitéss
ID: AmbMexique
ID: Ambassade Mexique
En France ID: AmbassadeMexique
Le gouvernement français, à travers lAgence
Française de Développement (AFD), a attribué à la
mi-décembre un prêt de 300 millions d’euros au
Mexique pour accompagner sa politique de lutte
contre le changement climatique.
Dans un communiqué, le ministère mexicain de
l’Environnement et des Ressources naturelles
(SEMARNAT en espagnol) a indiqué que ce
financement permettra d’encourager des stratégies
de développement vert et solidaire afin de lutter
contre les effets du changement climatique.
Ce prêt s’ajoute aux 185 millions d’euros déjà
accordés par la France en février 2010, pour
soutenir la stratégie nationale volontariste de
lutte contre les émissions de gaz à effet de serre
impulsée par le gouvernement mexicain. Cette
stratégie, relayée par un Programme Spécial pour
le Changement Climatique 2009-2012 Programa
Especial de Cambio Climático 2009-2012» ou PECC),
est l’un des plans climat les plus ambitieux à
l’échelle mondiale. Le PECC décline une vision
de long terme, ainsi qu’une série de mesures
d’atténuation, d’adaptation et transversales,
organisées en 106 objectifs et plus de 300 sous-
objectifs. Ce document fixe notamment un objectif
de réduction des émissions de gaz à effet de serre
(GES) de 50% d’ici 2050 par rapport à leur niveau
de 2000.
Ce nouveau financement renforce la position de
la France en tant que premier partenaire bilatéral
du Mexique sur la question de la lutte contre les
émissions de GES. Il vise à soutenir les efforts du
pays dans la mise en œuvre de son plan climat.
>La France nance
un programme au
Mexique de lutte
contre le changement
climatique
Parallèlement, un effort de coopération particulier
est engagé dans le secteur de la forêt pour préserver
le capital naturel forestier du pays.
Ce prêt confirme le bon état des liens de coopération
environnementale de haut niveau entre les deux
nations, lesquels se sont consolidés lors de la
16ème Conférence des Parties à la Convention-
cadre des Nations unies sur le changement
climatique (CCNUCC) qui s’est déroulée à Cancún
du 29 novembre au 10 décembre 2010.
Etablissement public, lAgence Française de
Développement (AFD) agit depuis près de soixante-
dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser le
développement dans les pays du Sud et dans l’Outre-
mer. Elle met en œuvre la politique définie par le
gouvernement français. Présente sur le terrain
dans plus de 50 pays et dans 9 collectivités d’Outre-
mer, lAFD finance et accompagne des projets qui
améliorent les conditions de vie des populations,
soutiennent la croissance économique et protègent
la planète : scolarisation, santé maternelle,
appui aux agriculteurs et aux petites entreprises,
adduction d’eau, préservation de la forêt tropicale,
lutte contre le réchauffement climatique…
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