(CR réunion du CSM Sante 2014 novembre 18_VF) - Météo

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MINISTÈRE DE L’ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ENERGIE
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MÉTÉOROLOGIE
CSM/SP/SM/N° 2013-2
Saint Mandé, le 18 novembre 2014
COMPTE-RENDU DE LA REUNION
COMMISSION « SANTE» DU CSM EN DATE DU 18 NOVEMBRE 2014
Participants
14 personnes sur le site de St Mandé :
Pierre Cesarini (Sécurité Solaire)
Jean-Claude Cohen (Météo France, DIRIC/Prévi, secrétaire de la Commission)
Catherine Delage (Météo France, D2I/MI)
Gilles Dixsaut (Président)
Mireille Fontaine (DGS/EA)
Anne Fournier (Météo France, DIRIC/PREVI/DA)
Anne Giguelay (DGS/ EA1)
Gisèle Kanny (Hydrologie Climatologie Médicale, Nancy)
Alice Kopel (DGS/SDEA/EA2)
Raphaëlle Kounkou-Arnaud (Météo France, DIRIC/EC)
Isabelle Roussel (APPA)
Michel Thibaudon (RNSA)
Jean-Pierre Mac Veigh (Météo France – Secrétaire permanent du CSM)
Daniel Rousseau (Ancien secrétaire permanent du CSM)
4 personnes sur le site de Toulouse :
Isabelle Donet (Météo France, DP/SERV/D)
Sylvie Guidotti (Météo France, DP/SERV/ENV/D)
Béatrice Josse (Météo France, CNRM)
Marion Pithon (Météo France, DP/SERV/ENV, correspondante de la commission)
Excusés
Gérard Baclès, Président Atmo Poitou
Jean-François Doré (Inserm)
I/ POINT d’introduction :
Le président Gilles Dixsaut introduit la réunion en visioconférence avec le site de Toulouse par un tour de
tables avec présentation des participants, au nombre de 18 cette fois-ci.
Lors du tour de table de Paris, on note la présence de membres de la Commission Environnement - Energie (qui
ont assisté à la réunion du 13 mars) conformément à la recommandation de « rapprochement des intérêts des
deux commissions ».
Il rappelle que l’ordre du jour est assez chargé cette fois-ci et lance rapidement la première présentation en
invitant Raphaëlle Kounkou-Arnaud, par ailleurs secrétaire de la commission Environnement - Energie, à
prendre la parole.
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II/ PRESENTATION : Ville et adaptation : études sur l’îlot de chaleur urbain, (Raphaëlle KounkouArnaud, DIRIC/EC ; Météo France)
Résumé
Météo France travaille depuis de nombreuses années sur la problématique du climat urbain, notamment en ce
qui concerne les îlots de chaleur urbain (ICU). Les moyennes trentenaires de températures montrent que la
température minimale est de 2 à 3 °C plus élevée sur l’agglomération parisienne par rapport au reste de l’Île-deFrance. L’été, cette différence atteint généralement 4 °C, parfois 10 °C selon la situation météorologique. Cette
différence de température positive entre la ville et la campagne correspond au phénomène d’îlot de chaleur
urbain (I.C.U.).
Il est lié à un bilan d’énergie en zone urbaine différent des zones rurales, qui s’explique par le changement des
propriétés de la surface : l’imperméabilisation des revêtements, le retrait de la végétation, la création d’une
géométrie propice au piégeage du rayonnement solaire et l’utilisation de matériaux d’une grande capacité
thermique induisent la nuit une restitution lente de la chaleur accumulée le jour. L’ICU n’est donc pas créé par
la pollution. Pour étudier précisément l’I.C.U., Météo France a développé un modèle spécifique, le modèle TEB
(Town Energy Budget). C’est un modèle dit de canopée urbaine qui paramètre les échanges d’eau et d’énergie
entre la canopée et l’atmosphère via un traitement des surfaces spécifiques du milieu urbain (route, mur, toit) et
calcule le bilan d’énergie pour chaque surface élémentaire, permettant ainsi d’appréhender le micro-climat
urbain.
La ville est un système complexe particulièrement concerné par le changement climatique. Pour bien
comprendre ses impacts sur ce système et proposer des solutions adaptées, il est nécessaire de travailler par des
approches pluridisciplinaires, afin de prendre en compte les différentes problématiques inhérentes à la ville.
Le projet EPICEA (Etude Pluridisciplinaire des Impacts du Changement climatique à l’Echelle de
l’Agglomération parisienne) a été mené conjointement par Météo France, le Centre Scientifique et Technique
du Bâtiment (CSTB) et la Ville de Paris de 2008 à 2012 pour apporter un éclairage scientifique sur des
possibilités d’adaptation du territoire face au changement climatique. Les travaux ont été répartis en trois volets
: (1) évolution du climat urbain parisien dans la perspective du changement climatique ; (2) étude particulière
d’une situation extrême : la canicule de 2003, à l’échelle de l’agglomération parisienne (focus du 8 au 13 août
2003) ; (3) lien entre l'urbanisme et le climat urbain : stratégies d’adaptation du territoire parisien pour limiter
les fortes températures. A l’échelle régionale, l’I.C.U a atteint 8 °C en août 2003. Nos travaux nous ont permis
par ailleurs d’identifier les zones les plus sensibles à l’I.C.U pendant la canicule d’août 2003 (arrondissements
fortement urbanisés du centre de Paris). Un ICU de l’ordre de 4 à 7 °C apparaît en fin de nuit entre le centre de
Paris et les zones moins urbanisées alentour. Des micro ICU se forment également au sein même de Paris,
d’une intensité de 2 à 4 °C. L’étude de l’impact des « leviers urbains » (paramètres qui peuvent avoir une
influence sur les caractéristiques des ICU) permet d’orienter les stratégies d’adaptation de la ville. Ces
paramètres concernent les propriétés radiatives des toits et murs et les zones vertes (végétales - ajout de
végétation arrosée), ou bleues (aquatiques : humidification des chaussées). Les leviers urbains testés dans le
contexte de la canicule 2003 permettent de réduire l’intensité de l’I.C.U. : en combinant ces leviers urbains,
l’I.C.U parisien voit son intensité diminuer de 1 à 2 °C durant une canicule comme celle de 2003, avec des
températures dans Paris pouvant diminuer de 6°C à un instant donné de la journée.
Le projet VURCA (Vulnérabilité URbaine aux épisodes Caniculaires et stratégies d’Adaptation) a été mené par
le CNRM, le CIRED et le CSTB, afin d’évaluer la vulnérabilité de l’espace urbain aux vagues de chaleur
présentes et futures, en termes de pertes de confort thermique et de sensibilité de la demande énergétique. Le
projet a construit un indicateur de gravité des vagues de chaleur basé sur l’indice de stress thermique UTCI.
Le projet MUSCADE (Modélisation Urbaine et Stratégie d’adaptation au Changement climatique pour
Anticiper la Demande et la production Énergétique), mené par le CNRM, le CSTB, le CIRED, le LRA, le
LIENS, l’IAU IdF et l’APUR, a étudié quelles mesures auraient un effet significatif sur le climat urbain et la
consommation d’énergie des bâtiments d’une ville. Le modèle développé a permis d’évaluer le climat urbain et
l’efficacité énergétique pour répondre de façon transversale aux questionnements d’architectes (quel type de
bâti est le mieux adapté au climat futur ?), d’urbanistes (quelle morphologie de quartier permet la meilleure
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performance énergétique ?) et de collectivités (quel est l’impact de la forme urbaine sur le climat des villes ?
sur les loyers ?). Il est ainsi possible de comparer différentes stratégies d’adaptation de l’agglomération
parisienne au changement climatique (comportements des habitants et usagers, végétation, si elle est arrosée,
toits végétalisés, etc.).
Le projet EUREQUA, débuté en mars 2012 pour quatre ans, a pour objectif d’interroger les enjeux de la
requalification environnementale de la ville, à l’échelle des quartiers. Ce projet propose une approche
pluridisciplinaire en associant sciences sociales, géographie, physique de l’atmosphère, acoustique et
architecture, afin de renouveler la réflexion sur la qualité environnementale du cadre de vie urbain.
Parmi les autres travaux en cours, on peut citer l’industrialisation de la plate-forme ACCLIMAT afin de
disposer d’une offre de service en climat urbain et la réalisation d’un atlas des températures en milieu urbain via
une cartographie et une étude de l’I.C.U. francilien en prenant en compte le taux d’urbanisation.
Voir le diaporama de cette présentation en annexe.
Questions – réponses :
Jean-Claude Cohen ouvre le débat par une question sur l’indice UTCI utilisé dans ces modélisations urbaines :
« de mémoire, il s’agit d’un indice très complexe qui je crois a été mis en place par le DWD qui a d’abord tenté
d’en faire usage dans un contexte de prévision des risques canicules, mais qui au final semble avoir trouvé un
champ d’application plus adapté dans le domaine de la modélisation urbaine ».
Raphaëlle Kounkou-Arnaud confirme que cet indice est complexe et fait intervenir de nombreux paramètres.
L’indice UTCI a été introduit dans le modèle TEB et donc dans le module « surface SURFEX » pris en compte
dans le modèle AROME. Il permet d’établir le confort thermique d’un individu via le calcul de son bilan
d’énergie en prenant en compte le métabolisme de l’individu, son état d’habillement et ses échanges avec le
milieu extérieur (par convection, rayonnement, évaporation de la sudation, perspiration insensible et
respiration).
Une autre question concerne ACCLIMAT : est-ce qu’il s’agit déjà d’un outil au service des professionnels de
l’urbanisme ?
Raphaëlle précise que l’offre de service de ACCLIMAT ne s’adresse pas pour le moment à des usagers
externes ; il s’agit d’un outil interne développé par le CNRM et en cours de portage opérationnel pour être
exploitable depuis l’ensemble des bureaux d’études de Météo-France, afin de répondre plus vite et mieux aux
demandes des clients-professionnels (aménageurs, collectivités). Le produit est en cours de développement.
Gilles Dixsaut, relève deux points :
à Montréal, on bénéficie d’un bon « verdissement urbain » (espaces verts ou boisés) et on observe jusqu’à 4°C
de moins en périodes de canicules à proximité de ces zones vertes ;
l’usage non contrôlé de la climatisation en ville en période caniculaire peut conduire, selon certaines études, à
une augmentation sensible de l’effet d’îlot urbain (de l’ordre de 2 °C de plus) : est-ce que cela a été testé dans
les modèles de Météo France ?
Raphaëlle répond que cette problématique a été testée par ailleurs dans le projet du CNRM nommé CLIM2 :
plusieurs types de climatisation ont été représentés : tours humides, condenseurs (installations sèches),
méthodes alternatives sans rejet dans l’air (exemple des réseaux de froid). L’étude confirme ce niveau d’impact
des plus notables et à même d’initier une augmentation de l’usage des climatiseurs (intensification de l’îlot de
chaleur urbain jusqu’à 1°C par rapport à l’absence de climatisation et intensification de l’îlot de chaleur urbain
jusqu’à 3°C pour un scénario futur où la climatisation est doublée par rapport à aujourd’hui et entièrement sous
forme de condenseurs à rejet d’air sec). Pour éviter ce « cercle vicieux », il est important d’inciter à optimiser
les usages.
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Des exemples pratiques sont signalés dans la salle : fermer les volets en journée, concevoir une architecture
adaptée avec une isolation par l’extérieur, usages de vitres traitées par oxyde d’argent laissant entrer la lumière
mais pas les infra-rouges, technique du puit provençal ou du puit canadien pour la réfrigération de l’habitat.
Daniel Rousseau s’interroge sur l’effet de la canicule en hauteur (immeubles hauts…) : Raphaëlle répond que le
modèle TEB a pris en compte ce paramètre (jusqu’à 30 m en moyenne, hauteur représentative du bâti
haussmannien classique parisien).
Gilles Dixsaut : ce travail qui a été mené avec la Ville de Paris a-t-il conduit à des applications pratiques ?
Raphaëlle répond que des expérimentations ont été effectivement menées, notamment sur l’effet de l’arrosage
des chaussées (avec mesures in situ ou par caméras thermiques). L’effet de la « végétalisation » (toits, trottoirs :
et sous réserve qu’elle soit bien irriguée) continue de concerner la ville de Paris, notamment en tant que
régulateur thermique du bâtiment pour les toits végétalisés (même si l’impact à l’échelle de l’îlot urbain n’est
pas vraiment sensible pour les toits végétalisés).
Daniel Rousseau rebondit sur la question ; cela conduit à relever qu’un abaissement même de 1°C seulement
reste utile et sensible, ne serait-ce que pour diminuer d’une heure par jour la période de « stress extrême »
pendant une période de canicule.
Pierre Césarini s’interroge alors sur la couleur du bâti : un bâti « marbre blanc» a été testé par TEB : il conduit à
une atténuation de la température de 1°C la nuit et 2 à 3 °C en journée, ce qui est bien plus efficace que la
« végétalisation » en termes de diminution de l’îlot de chaleur urbain et n’occupe pas d’espace nouveau dans la
ville.
En pratique, on peut réaliser actuellement cet effet « marbre blanc » par des techniques spéciales de peintures
modifiant l’albédo sans affecter la couleur apparente du bâti en place.
Gilles Dixsaut signale que des nano-particules de titane sont utilisées pour dépolluer les façades et ont en même
temps la propriété de rafraîchir les intérieurs du fait de leur couleur blanche.
On note cependant que cette même baisse de l’albédo sur les sols poserait en contrepartie des problèmes de
viabilité hivernale (routes plus souvent glissantes en hiver).
On s’interroge aussi sur l’intensité de l’îlot urbain selon le type de villes : Raphaëlle rapporte que l’effet le plus
fort se retrouve dans les mégalopoles de plusieurs millions à plusieurs dizaines de millions d’habitants comme à
Sao Paulo, Rio, ou dans les grandes villes de l’Inde.
Une dernière question est posée par Jean-Pierre Mac Veigh sur le flux anthropique : Raphaëlle précise qu’il
s’agit du flux dégagé par l’ensemble de l’activité humaine (trafic, chauffage, climatisation, industries…).
Sites des projets cités (les rapports y sont disponibles) :
-
EPICEA :
http://www.cnrm-game.fr/spip.php?article271
-
VURCA :
http://www.cnrm.meteo.fr/vurca/spip.php?rubrique45
et http://www.cnrm-game.fr/spip.php?article202
-
MUSCADE : http://www.cnrm.meteo.fr/muscade/spip.php?rubrique48
et http://www.cnrm-game.fr/spip.php?article233
-
EUREQUA : http://www.cnrm-game.fr/spip.php?article734
-
Clim2 :
http://www.cnrm-game.fr/spip.php?article370
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III/ PRESENTATION : Changement climatique et qualité de l’air : quelles approches au CNRM ?
(Béatrice Josse, Laura Watson et Emilie Bruhier ; CNRM/GMGEC/CARMA)
Résumé
La modification des activités humaines a un impact multi-échelles, de la qualité de l’air local au changement
climatique. On présente ici des travaux menés au CNRM sur la thématique de l’impact du changement
climatique sur la qualité de l’air, à travers deux projets d’inter-comparaison : ACCMIP et IMPACT2C.
ACC-MIP (Atmospheric Chemistry and Climate Model Intercomparison Project) est un projet international.
L’objectif était de mieux comprendre l’évolution de la composition chimique de l’atmosphère (gaz-aérosols)
dans le passé et dans le futur, et d’étudier le lien entre changement climatique et composition chimique. De
nombreux résultats (et publications associées) sont issus du projet. En particulier, dans le scénario du GIEC
RCP8.5, une augmentation marquée des concentrations d’ozone, aussi bien en termes de valeurs maximales
qu’en valeurs de fond, est mise en évidence pour les années 2030, et de façon plus marquée en 2100. A
l’inverse, les scénarios RCP2.6 et 6.0 semblent plus « optimistes ». Des études d’impact sur la santé ont été
menées, et on estime ainsi que la sur-mortalité attribuée à l’augmentation de l’ozone sur la période 1850-2000
se chiffre en plusieurs centaines de milliers de morts par an à l’échelle du globe.
Le projet européen IMPACT2C a pour objectif de décrire l’impact d’une augmentation de la température
globale de 2°C sur de nombreux secteurs, et en particulier la qualité de l’air et la santé, sur l’Europe. Le
scénario RCP4.5 a été privilégié, et les concentrations d’ozone à la surface de notre continent sembleraient
diminuer autour de 2050 grâce à la réduction des émissions. Les études de l’impact sur la santé de l’évolution
de la qualité de l’air sont en cours.
Dans les deux projets, des simulations d’attribution ont également été effectuées, pour discriminer le rôle du
changement climatique seul, appelé ‘climate penalty’, du rôle du changement des émissions de polluants. Il
apparaît que, pour ce qui concerne l’ozone, le changement climatique aurait moins d’impact que le changement
des émissions, quels que soient les périodes ou les scénarios. Il peut toutefois avoir un impact aggravant selon
les zones géographiques.
Voir le diaporama de cette présentation en annexe.
Débats et questions - réponses :
Gilles Dixsaut ouvre le débat en rappelant que l’un des polluants les plus importants est le méthane, produit
notamment par le réchauffement du permafrost : peut-on alors espérer intervenir sur la quantité de méthane
dégagé dans l’atmosphère ?
Béatrice Josse répond qu’effectivement une composante de l’émission est naturelle, mais que toutefois la
composante anthropique reste importante (déchets, agriculture, bétail) et à même d’augmenter avec
l’augmentation de la population globale (comme sur le scénario RCP8.5) ; une bonne gestion de cette source
(compostage de qualité, traitement des déchets) peut avoir un impact efficace ; et il semble en outre que cela a
été plutôt sous-estimé jusque là par les professionnels du changement climatique.
Isabelle Roussel (APPA) pose une question sur le panache de l’ozone (qui apparaît plutôt à distance de la ville
qui produit le polluant primaire) ; ce à quoi Béatrice Josse répond que l’échelle des modèles climatiques (avec
une maille de 50 km) ne permet pas de prendre en compte ce phénomène. On rappelle également qu’il serait
peu probant de vouloir différencier les effets sanitaires de l’ozone et de la canicule.
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Catherine Delage demande si on a noté une tendance dans le contenu des réponses des experts au fil des
rapports successifs ; à cela il est répondu qu’une telle tendance, si elle existait, ne serait pas significative
compte tenu de l’évolution des modèles et des objectifs au cours des années.
Pierre Césarini pose une question sur les liens entre l’ozone stratosphérique et troposphérique : si le premier
augmente, le second augmente aussi aux pôles (peu d’évolution par contre dans les zones tempérées).
Gilles Dixsaut conclut en signalant qu’il serait souhaitable de considérer les polluants combinés (on parle de
« soupe » pour rendre compte des relations complexes entre les polluants) plutôt que traiter un polluant de
façon isolée (ozone, particules, PM10 ou 2.5 …).
IV/ PRESENTATION : « PNSE3 2015–2019 », (Anne Giguelay ; DGS / EA1, Charge du dossier PNSE3)
Résumé
Anne Giguelay présente le contenu du PNSE3 qui a été mis en ligne seulement le matin-même de cette réunion
et est donc présenté pratiquement en « avant première » pour le CSM. En voici le résumé :
3ème Plan National Santé Environnement PNSE 3
Le plan national santé environnement (PNSE) est un plan qui, conformément à l’article L. 1311 du code de la
santé publique, doit être renouvelé tous les cinq ans et doit être décliné en région.
Le premier Plan National Santé Environnement a concerné la période 2004-2008, le deuxième Plan National
couvrait la période 2009-2013. Le PNSE 3 a été validé en Conseil des Ministres le 12 novembre 2014. Ce
travail est le fruit d’une co-construction par le MASSDF et le MEDDE en lien avec les autres départements
ministériels concernés, et en concertation avec les collectivités, les associations, les partenaires sociaux et les
entreprises réunies au sein du Groupe Santé Environnement (GSE) présidé par le député Gérard Bapt.
Rédigé sur la base des contributions d’un comité d’appui scientifique présidé par le professeur Francelyne
Marano et de 3 groupes de travail auxquels ont participé les ARS ainsi que d’un groupe ad hoc sur les
transports, il a été enrichi sur la base des avis du Haut Conseil de la Santé publique, de la Conférence nationale
de santé, des ARS et d’une consultation publique.
Ce nouveau PNSE, qui couvrira la période 2015-2019, comporte 107 mesures et, en annexe, une feuille de
route sur les transports.
10 mesures immédiates de ce plan ont d’ores et déjà fait l’objet d’une annonce conjointe des ministres chargées
de la santé et de l’environnement en Conseil des ministres le 12 novembre 2014.
Bâti sur la dynamique des deux précédents PNSE, il a pour ambition de consolider les progrès accomplis depuis
10 ans et de proposer une nouvelle approche de la santé environnementale plus forte et surtout plus ancrée dans
les territoires et intégrant le concept scientifique d’exposome.
L’exposome peut être défini comme l’ensemble des expositions couvrant la vie entière qui peuvent influencer
la santé humaine, que ce soient les expositions physiques extérieures, le contexte psychosocial ou les
régulations du milieu intérieur, il englobe l’ensemble des facteurs de risque non génétiques. C’est un défi
scientifique pour les années à venir que le PNSE 3 se devait de souligner.
Le PNSE 3 intègre également des actions en lien avec la biodiversité et s’articule avec les grandes stratégies
gouvernementales et les plans de santé tel le plan cancer.
Il est organisé en 4 catégories d’enjeux : des enjeux de santé posés par les pathologies en lien avec
l’environnement, des enjeux de connaissance des expositions, et des leviers d’action, des enjeux de recherche
en santé environnement et enfin des enjeux pour les actions territoriales, l’information, la communication et la
formation.
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Les questions de santé et d’environnement sont au cœur des préoccupations de nos citoyens qui en sont les
premiers acteurs sur les territoires. C’est la déclinaison locale du PNSE3 en PRSE, par les ARS et les DREAL,
qui permettra au travers d’actions concrètes, de répondre aux enjeux et défis en santé environnement dans les
territoires.
Voir le diaporama de cette présentation en annexe.
Débats et questions – réponses :
Mireille Fontaine (DGS) complète la présentation de sa collègue par quelques remarques, rappelant le travail
lourd qui a été réalisé depuis le début. Le PNSE2 avait fait l’objet d’une évaluation (Conseil de Santé Publique,
IGAS, CGDD, …) ; si l’on n’a pas pu tenir le nouvel objectif d’un « PNSE3 plus concis », c’est lié au fait
qu’on a fait intervenir tous les ministères concernés et de nombreux acteurs. Toutefois, face aux 107 actions
dénombrées, on a pu faire un focus sur 10 actions immédiates, comme cela ressort de la présentation d’Anne
Giguelay.
Un point fort de ce PNSE3 concerne la notion émergeante d’ « exposome » (notion, par comparaison au mot
« génome », rendant compte de l’ensemble des expositions environnementales auxquelles nous sommes
soumis).
La biodiversité a aussi pris de l’importance : climat et pathologies (chikungunya ...), vecteurs (moustiques …),
bio-surveillance humaine.
Anne Giguelay annonce la prochaine conférence environnementale des 27 et 28 novembre qui reprendra les
axes de ce PNSE3.
Gilles Dixsaut montre son étonnement de ne trouver aucune action sur la pollution atmosphérique : Mireille
Fontaine explique que les associations ont été consultées et leur avis a été pris en compte ; cela justifie qu’on ait
au final souhaité donner plus de poids aux effets des ondes électromagnétiques, car cette thématique semble
avoir pris plus de poids auprès des associations, alors que la gestion des problèmes liés à la pollution prête
moins à débat.
En outre, même si les impacts de ces ondes n’ont pas été démontrés par les études scientifiques, il est certains
que de nombreuses personnes ont de réelles souffrances. Et même si l’on ne peut pas encore affirmer qu’il y ait
une relation entre ces souffrances et l‘exposition aux champs électromagnétiques, ces souffrances doivent faire
d’ores et déjà l’objet d’une véritable prise en charge.
Concernant les UV, Mireille Fontaine a rappelé, à l’adresse de Pierre Césarini, qu’ils font partie du Plan Cancer
et non pas du PNSE. Ce à quoi Pierre Césarini fait remarquer que les impacts oculaires, qui ont un poids
important en termes de santé publique, ne se retrouvent dans aucun plan. Mireille Fontaine répond qu’il faut
pour cela se reporter plutôt au Plan Santé-Travail ou aux plans analogues (travail en extérieur, métiers de
l’agriculture ou de la pêche).
Question de Béatrice Josse sur le financement de ce PNSE3 : Mireille Fontaine répond que l’affichage financier
n’est plus indiqué car les financements se feront dorénavant au fil des années pour des projets qui sont souvent
déjà en cours, ou font intervenir une dynamique territoriale plus présente (avec des priorités, des particularités
et des financements en partie régionaux).
De ce fait, la publication du PNSE3 a été retardée : ce plan porte sur 2015 – 2019 (et non pas 2014 – 2018).
Cette nouvelle mouture du PNSE3 prend aussi en compte les résultats d’une enquête publique (par exemple au
travers des notions de risques « avérés ou suspectés ») et les interventions de nombreux autres acteurs.
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Jean-Claude Cohen revient sur l’action « pesticides » pour évoquer le rôle des produits et services proposés par
Météo France ; notamment des prévisions de vent ou de brassage à l’usage des autorités qui autorisent ou non
les épandages.
Mireille Fontaine répond que les épandages aériens seront prochainement interdits (fin 2015) et qu’ils sont
d’ailleurs déjà « interdits mais avec des dérogations ». Quant aux épandages non aériens, une réflexion est en
cours au niveau ministériel, et l’usage de telles prévisions météorologiques est également envisagé.
Ce type de services météo peut aussi être étudié dans les domaines du bruit ou de la pollution ou encore des
pollens.
V/ VŒUX 2014 (diaporama de Marion Pithon « Production de l’indice UV à Météo France »)
Vœu no 1 : ultra violets
Résumé
Depuis 2003, Météo France fournit à l'association « Sécurité Solaire » des prévisions d'indices UV sur plus de
300 sites en métropole dont une centaine en haute altitude. Les données communiquées sont des valeurs
maximales quotidiennes calculées par le modèle de chimie transport MOCAGE (à la résolution de 0.1° sur la
France) et corrigées avec la nébulosité expertisée (SYMPOSIUM) sur le site.
Cette production n'a pas de statut opérationnel.
Depuis 2009, une chaîne opérationnelle est maintenue pour prévoir jusqu'à 3 jours d 'échéance ces indices UV
sur 38000 points en métropole. La diffusion en est faite sur le site Internet grand public de Météo France. Cette
production a été complétée, en 2011, par une fourniture sur 70 sites Outre-Mer, puis élargie à plus de 150 sites
en 2014.
Cependant, les points de hautes altitudes (stations de sport d'hiver) ne sont pas couverts par la filière métropole
et cette dernière ne tient pas compte de la variation possible de l'albédo au cours de la saison selon la présence
ou non de neige au sol. Or, une couverture de neige augmente de manière significative l'albédo en surface dans
le domaine UV du rayonnement et par conséquent l'indice UV résultant. Cet albédo varie selon l'état de la
neige : type, taille des grains et contenu en carbone suie, paramètres qui peuvent être prévus grâce au modèle
CROCUS développé par le Centre d’Étude de la Neige.
Une chaîne expérimentale, installée en 2011, calcule donc quotidiennement cet albédo à partir de la hauteur de
neige (qui renseigne sur la fraction de sol recouvert de neige) et de l'âge du manteau neigeux prévus, puis
l'utilise dans le calcul de l'indice UV. 1200 sites sont ainsi concernés (dont les 100 choisis par « Sécurité
Solaire », sur les massifs montagneux des Alpes, des Pyrénées et de la Corse). La mise en opérationnel de cette
production n'a pu encore être effectuée pour plusieurs raisons : l'intégration de la centaine de points en haute
altitude n'a pu être réalisée dans les bases de données des sites et paramètres prévus à Météo France, la refonte
complète de la production CROCUS exige une adaptation importante de la chaîne expérimentale et les
ressources n'ont pu encore être dégagées pour le faire. Le calendrier prévoit le maintien de cette chaîne
expérimentale pour la saison 2014-2015 et, en parallèle la refonte complète du logiciel de calcul sera effectuée
pour prendre en compte les évolutions du modèle CROCUS et les changements dans les systèmes
informatiques. Au printemps 2015, les sites d'altitude devraient être intégrés dans les bases opérationnelles ce
qui permettrait, ensuite, une mise en place opérationnelle de cette production. La prise en compte du facteur
neige pourrait ensuite s'étendre à des points dans le Massif Central, les Vosges et le Jura, massifs traités à
présent par la nouvelle version de CROCUS.
Enfin, il est rappelé le statut des données d'indices UV à Météo France:
les données en points de grille, issues de MOCAGE à 2° sur le globe, 0.5° sur l'Europe et 0.1° sur la France
sont publiques soumises à redevances ;
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les données sur site sont des données expertisées donc commerciales.
Débats et questions-réponses
Question sur la nébulosité :
La nébulosité du modèle MOCAGE est fournie par la base Symposium
Question de Jean-Pierre Mac Veigh :
Y a-t-il un marché pour ces données dites « commerciales » ?
Pour le moment il n’y a pas d’acheteur déclaré (les prévisions sont diffusées sur le site Internet grand public et
par conséquent financées par les revenus de la publicité) ; mais ce point relève plutôt de la Direction
Commerciale.
Question de Jean-Claude Cohen :
Y a-t-il des services étrangers qui fournissent déjà ce type de prévisions d’index UV ?
Pierre Césarini (Sécurité Solaire) répond qu’à sa connaissance aucune prévision d’IUV prenant en compte
l’albédo n’est disponible.
Question de Jean-Pierre Mac Veigh :
On fournit 38 000 points de prévision alors qu’on ne dispose que de trois points de mesures : est-ce que cela ne
dévalue pas la méthode ?
Marion Pithon répond que des campagnes de mesures ont été menées pour caler le modèle MOCAGE, Sylvie
Guidotti ajoute qu’un calage a aussi été réalisé avec les données satellites.
Pierre Césarini, ajoute une précision importante : des milliers de mesures existent de par le monde (y compris
en France) ; elles sont faites avec des capteurs dits « Broadband » (larges bandes pour l’ultraviolet, qui sont
d’ailleurs beaucoup moins coûteux que le matériel de spectroradiométrie de haute qualité, utilisé par la DSO
pour ses trois capteurs). Il précise d’ailleurs que ces mesures ont pu confirmer la pertinence des sorties de
MOCAGE.
Question de Daniel Rousseau :
Les valeurs indiquées en sorties de modèles sont-elles les valeurs maximales quotidiennes ? Réponse :
Oui, bien que certains autres pays (comme le Canada) fournissent des valeurs horaires, les valeurs données par
MOCAGE correspondent au maximum quotidien dans la tranche 12h – 16h (heure solaire).
Conclusion sur les vœux 2014 :
Gilles Dixsaut conclut en disant que ce vœu UV 2014 peut être considéré comme SATISFAIT. Toutefois la
commission demandera à être informée du suivi et de la mise en œuvre de cette production d’IUV.
Une perspective d’évolution possible serait l’extension de la prise en compte de la couverture neigeuse aux
massifs des Vosges, du Jura et du Massif Central, massifs de moyenne montagne qui commencent à être pris en
compte dans les prévisions du modèle CROCUS.
Par contre des prévisions d’albédo « en plaine » ne paraissent pas judicieuses, car elles ne serviraient que lors
de brefs épisodes hivernaux avec un manteau neigeux par ailleurs rapidement sali (baisse rapide de l’albédo).
VI / PROJET DE VŒUX 2015 :
On reporte donc le vœu UV pour 2015
MINISTÈRE DE L’ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ENERGIE
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MÉTÉOROLOGIE
La commission « santé » souhaite être tenue au courant du suivi et de la mise en œuvre de cette production
d’I.U.V notamment dans le domaine des zones de montagne.
Cela pourra faire l’objet d’un prochain exposé en commission le moment venu.
VI/ ELECTION DU PRESIDENT DE LA COMMISSION
Jean-Pierre Mac Veigh rappelle que le président de la commission étant élu pour deux ans, Gilles Dixsaut arrive
au terme de son mandat et l’on procède donc à l’élection d’un président pour le nouveau mandat.
Gilles Dixsaut accepte de se représenter et il est élu à l’unanimité des membres présents.
VII/ QUESTIONS DIVERSES
Jean-Pierre Mac Veigh présente quelques informations :
- le compte rendu de la précédente réunion a été diffusé auprès des membres et a été téléchargé ;
- le PDG de Météo France a rappelé (à la fin de l’Assemblée Générale 2014) l’importance des sites
Internet et demandé que chaque commission fournisse une liste des sites Internet d’informations
météorologiques (autre que Météo France) utilisés par les acteurs des différents domaines thématiques.
On cite d’entrée de jeu dans la salle le site du RNSA et de soleil.info ou encore celui de l’APPA. Une
fiche pour les recenser sera diffusée par le secrétaire de la commission auprès des membres ;
- Les journées de l’Agrométéorologie, conformément au vœu de la commission « agriculture » du CSM,
sont organisées les 14 et 15 janvier 2015 à Toulouse ;
- La réunion des présidents de commission du CSM est prévue le jeudi 12 mars 2015 (Saint Mandé) et
l’Assemblée plénière est annoncée pour le vendredi 29 mai dans les locaux du Ministère de l’Intérieur
(« Immeuble Lumière ») ;
- La journée inter-commissions du CSM sur le thème du changement climatique a été organisée le 4
novembre dernier à l’ENS de Lyon, sur l’invitation de M Vidal (président de la commission « éducation
– formation »). Une cinquantaine de personnes étaient présentes, les 11 commissions étant représentées.
Un exposé de Patrick Josse (directeur de la climatologie à Météo France) a présenté les derniers
résultats du Giec et la stratégie de Météo France pour le développement de services climatiques. Alain
Brisson (Météo France Centre-Est) a présenté des études régionales déjà menées à Météo France. Puis
chaque représentant de commission a pu faire connaître ses attentes de prévisions climatiques adaptées
et fines, notamment Michel Thibaudon pour notre commission « santé ». Il en ressort notamment une
demande générale que Météo France assure la pérennité des réseaux d’observation et que l’on poursuive
une sauvegarde et une revalorisation des données anciennes. Une demande de communication plus
adaptée à chacun des publics a été signifiée (plus de matériel pédagogique). Le compte rendu sera
diffusé prochainement auprès des membres de la commission.
Marion Pithon rend compte des résultats d’une étude de l’école des Mines de St Etienne en collaboration
avec le CH de Firminy, l’Inserm et Météo France sur le thème des épidémies de grippes en liaison avec le
climat et la météo, dans le but d’optimiser les flux hospitaliers. Les données (sanitaires et météorologiques)
concernent la région de la Loire et sont analysées sur les dix années de 2004 à 2013. Les données
météorologiques exploitées sont la température, l’humidité relative et l’ensoleillement. Les méthodes
statistiques utilisées (tests de corrélation et méthodes d’analyse factorielle) confirment les résultats de la
littérature sur les bonnes corrélations entre variables climatiques et variables épidémiques transformées.
On envisagera de contacter les auteurs de la thèse en médecine correspondante qui devrait être soutenue en
juin 2015, en vue d’une présentation devant cette commission.
VIII/ PROPOSITION DE SUJETS POUR LA PROCHAINE REUNION
Trois propositions ont été retenues :
MINISTÈRE DE L’ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ENERGIE
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MÉTÉOROLOGIE
1) « Estimation de coût sanitaire de la pollution atmosphérique »
Gilles Dixsaut et Christophe Raffenberg (Inserm)
(sous réserve).
2) « Interactions pollens et pollution » ;
Michel Thibaudon (RNSA)
(sous réserve).
3) « Résultats d’une étude sur l’influence des conditions climatiques sur les épidémies de grippe à Saint
Etienne » ; CHU de Saint Etienne :
(sous réserve de prise de contact avec les auteurs qui ont présenté ce travail ce matin même, la soutenance de
thèse de médecine étant prévue pour juin 2015, à prévoir plutôt pour l’automne 2015).
4) Suivi de la Production de l’IUV à Météo France (pour l’automne 2015).
IX/ MEMBRES DE LA COMMISSION « SANTE » : Evolution de la liste des membres
- La présidente de l’APPA Isabelle Roussel avait demandé à être ajoutée sur la liste des membres de la
commission ce qui va naturellement être formalisé avec l’accord de tous ;
- M. le Pr. Boulangé est remplacé par Mme le Professeur Gisèle Kanny, qui a pris sa suite à Nancy ;
- Gérard Baclès (excusé pour la présente réunion) remplace Anne Laborie pour ATMO France.
- le Dr. Patrick Pelloux (absent pour cette réunion) continuera à être cordialement invité pour les prochaines
réunions.
La prochaine réunion se tiendra le vendredi 20 mars 2015 à 09h30
Les membres de la Commission Environnement sont chaleureusement invités à y participer
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