le monde change,parlons-en !le climat en questions#1

DIRECTION : ERIC GIRAUD & CECILE ARNOLD . [e-mail]
LE MONDE CHANGE, PARLONS-EN ! LE CLIMAT EN QUESTIONS # 1
JANVIER - MAI 2016
CONFERENCES - ENTREE LIBRE
FONDS REGIONAL D’ART CONTEMPORAIN
PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
&
ALCAZAR BIBLIOTHEQUE DE MARSEILLE
A VOCATION REGIONALE
Programme sur WWW.OPERA-MUNDI.ORG
Contact presse Cécile Arnold 06 27 30 30 67 [e-mail]
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Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
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INFOS PUBLIC
[email protected]
www.facebook.fr/operamundi.fr
Programme détaillé
www.opera-mundi.org
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CALENDRIER
Fonds Régional d’Art Contemporain ///////
Provence-Alpes-Côte d’Azur
17h entrée libre [e-mail]
20 bd de Dunkerque 13002 Marseille
////// Alcazar Bibliothèque
de Marseille à vocation régionale
18 h entrée libre
58 cours Belsunce 13001 Marseille
23 janvier
Amy Dahan, historienne des sciences
LE DEFI CLIMATIQUE ET SA GOUVERNANCE.
QUELLES LEÇONS EN TIRER ?
23 février
Hervé le Treut, climatologue
CHANGEMENTS CLIMATIQUES : DE NOUVEAUX ENJEUX
SCIENTIFIQUES APRES LA COP21 ?
12 mars
Jean-Pierre Féral, Ecologue
LA MER ET LE CHANGEMENT DE CLIMAT :
ADMETTRE L’INELUCTABLE POUR S’ADAPTER
2 avril
Emilie Hache, philosophe
REHABITER LES ZONES D’EXPERIENCE DEVASTEES
19 avril
Isabelle Stengers, philosophe des sciences
ET NOUS AVONS DESESPEREMENT BESOIN D’AUTRES HISTOIRES
14 mai
Frédéric Neyrat, philosophe
THEORIE DES HOMMES SANS MONDE 17 mai
François Gemenne, politologue
GEOPOLITIQUE DU CLIMAT

Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
///// SAMEDI 2 AVRIL, 17H – FRAC PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
Emilie Hache, philosophe
REHABITER LES ZONES D’EXPERIENCE DEVASTEES
L’écoféminisme est une philosophie née de l’union des pensées écologistes et
féministes. Il met en relation deux formes de domination : celle des hommes sur les
femmes, et celle des humains sur la nature.
Interrogeant la menace écologique de manière inventive et indisciplinée, le
mouvement écoféministe ouvre des voies de questionnement pour nous
reconnecter avec nos expériences, nos désirs, nos compétences, en tentant
d’inventer d’autres avenirs possibles.
Les mobilisations écoféministes des années 1980 aux Etats-Unis, et parmi elles la
plus spectaculaire la Women’s Pentagon Action, sont totalement ignorées en France.
Selon Emilie Hache, l’écoféminisme souffre d’un paradoxe bien français :
totalement inconnu, il n’en a pas moins mauvaise réputation, présenté à
l’université comme le pire de ce que les Etats-Unis ont pu produire pendant
plusieurs décennies.
Cette situation semble en partie en train de changer aujourd’hui, et c’est ce nouvel
espace pour l’écoféminisme que s’attachera de définir Emilie Hache.
Philosophe, Emilie Hache enseigne à l’Université Paris Ouest Nanterre. Ses
recherches portent sur les questions écologiques et la philosophie
pragmatique. Membre du laboratoire Sophiapol (Nanterre) et membre associée
du GECo (Université Libre de Bruxelles), elle travaille aujourd’hui sur l’articulation
entre féminisme et écologie et vient de préfacer la réédition de Starhawk, Rêver
l’obscur (2015) aux éditions Cambourakis.
Bibliographie
(Dir.) De l’univers clos au monde infini, Dehors, 2014 ; Ecologie politique. Cosmos, communauté,
milieux, Amsterdam, 2012 ; Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique, La
Découverte, 2011.

Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
///// MARDI 19 AVRIL, 18H – ALCAZAR BIBLIOTHEQUE DE MARSEILLE A VOCATION REGIONALE
Isabelle Stengers, philosophe des sciences
ET NOUS AVONS DESESPEREMENT BESOIN D’AUTRES HISTOIRES
La puissance des récits réside dans leur capacité à faire monde. Considérant la
hauteur des enjeux écologiques, politiques et sociaux contemporains, Isabelle
Stengers nous invite à déplacer nos modes de questionnement et à « repeupler le
désert dévasté de nos imaginations ».
Radicale, Isabelle Stengers considère que « c’est à la barbarie que nous
condamnent les récits et raisonnements dont nous sommes littéralement noyés ».
Selon la philosophe belge, nous avons « désespérément besoin d’autres histoires ».
« Non des contes de fées où tout est possible aux cœurs purs, aux âmes
courageuses, ou aux bonnes volontés réunies, mais des histoires racontant
comment des situations peuvent être transformées lorsque ceux qui les
subissent réussissent à les penser ensemble.
Non des histoires morales, mais des histoires « techniques » à propos de ce type
de réussite, des pièges auxquels il s’est agi, pour chacune, d’échapper, des
contraintes dont elles ont reconnu l’importance.
Bref, des histoires qui portent sur le penser ensemble comme “œuvre à faire“ ».
Isabelle Stengers plaide pour une intelligence collective des pratiques qui honore
les divergences.
« Nous avons besoin que ces histoires affirment leur pluralité, car il ne s’agit pas
de construire un modèle mais une expérience pratique. Car il ne s’agit pas de
nous convertir mais de repeupler le désert dévasté de nos imaginations ».
Philosophe des sciences, Isabelle Stengers enseigne à l'Université
Libre de Bruxelles. Dans son travail, elle s'intéresse aux savoirs
minoritaires et aux questions politiques suscitées par les sciences,
particulièrement à toutes les formes de disqualification péremptoire -
des sciences entre elles, des savoirs canoniques vis-à-vis des savoirs
"dominés", des experts vis-à-vis des citoyens… Depuis une quinzaine
d’années, elle se consacre à une réflexion autour de l’idée d’une écologie des pratiques. En
développant une pensée engagée, divergente, exposée, la démarche et le travail d'Isabelle
Stengers font acte de philosophie. Dernier ouvrage paru : Une autre science est possible ! Manifeste
pour un ralentissement des sciences, Les Empêcheurs de penser en rond/La Découverte, 2013.
Bibliographie
Une autre science est possible ! Manifeste pour un ralentissement des sciences, Les Empêcheurs de
penser en rond/La Découverte, 2013 ; avec Vinciane Despret : Les faiseuses d'histoires. Que font les
femmes à la pensée ?, Les Empêcheurs de penser en rond, 2011 ; Au temps des catastrophes. Résister
à la barbarie qui vient, La Découverte, 2008 …..

Le Monde change, parlons-en ! Le climat en questions
2016
LE MONDE CHANGE, PARLONS-EN ! LE CLIMAT EN QUESTIONS
/////// EDITO
Pour ce premier cycle de rencontres, le choix s’est imposé de « mettre en
questions » la crise climatique, particulièrement éclairante pour comprendre notre
contemporain. Opérant de profonds bouleversements sur l’environnement comme
sur notre rapport au monde, elle interroge avec insistance nos sociétés au niveau
local et global.
A la suite de la COP21, on mesure la hauteur des défis qu’elle soulève. Le système
de compréhension et de résolution de cette crise est à l’aune de la complexité de
l’écosystème de la Terre. Il multiplie les échelles, et rend sa gouvernance complexe.
Le constat est difficile à intégrer pour chacun, il produit une sidération, voire un
évitement, tant la tâche semble ardue à mettre en œuvre.
C’est à dépasser cet état de sidération qu’invite ce cycle de conférences. Car pour
inquiétante qu’elle soit, la crise climatique nous oblige. Alors que nous percevons
les premiers effets du réchauffement climatique, c’est peut-être une chance que
nous offre cette étape de transition : celle de re-penser ensemble le
fonctionnement de nos sociétés, d’imaginer et explorer des voies pour nous
permettre d’agir sur nos avenirs.
Inauguré le 1er octobre avec la conférence de Riccardo Petrella au FRAC Provence-
Alpes-Côte d’Azur, « Le monde change, parlons-en ! Le climat en questions »
propose une lecture plurielle de la crise climatique à travers un questionnement
critique convoquant l’histoire des sciences, les sciences de l’environnement, la
philosophie et la géopolitique.
Quelles seront les conséquences écosystémiques et géopolitiques du
réchauffement climatique ? De quoi les scientifiques sont-ils sûrs et que reste-t-il à
comprendre ? La conception apolitique de la gouvernance mondiale du climat est-
elle encore tenable ? Quelles pourraient être les nouvelles transitions économiques,
culturelles et politiques ? Faut-il réinventer nos manières de penser ensemble nos
pratiques ? …
///////
Répondant à la volonté d'Opera Mundi d'ouvrir ce questionnement à tous les
publics, le FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Alcazar - Bibliothèque de
Marseille à vocation régionale accueilleront ce cycle de conférences.
De façon inédite, le FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur a ainsi choisi de faire
traverser sa nouvelle saison artistique de réflexions écologiques et politiques
conduisant à aller au-delà d’une simple préoccupation esthétique pour mieux
comprendre le devenir et les enjeux d’un avenir incertain auquel nous devrons faire
face.