L’échec des dirigeants politiques
Le changement climatique est attribuable à la combustion des carburants fossiles, à
la déforestation et à des pratiques agricoles non-durables et insoutenables,
encouragées par l’industrie agro-alimentaire. Le dioxyde de carbone et le méthane,
qui sont rejetés dans l’atmosphère, sont des produits dérivés de l’activité
industrielle des hydrocarbures. Le pétrole comme le gaz, le charbon et les minéraux
sont extraits et consommés à grande échelle pour dégager des profits qui serviront
les pouvoirs d’État. C’est le capitalisme extractiviste sous lequel nous vivons.
Les émanations des dioxydes de carbone CO2 proviennent de la combustion des
hydrocarbures - que ce soit en voiture, dans la cuisine ou au sein d’une usine - et
du dioxyde de carbone (CO2) est relâché dans l’atmosphère. L’accumulation du
CO2 réchauffe notre planète. Il existe maintenant un consensus solide au sein de la
communauté scientifique qui soutient que si la température moyenne mondiale
augmente de plus de 2 degrés Celsius au cours du 21ème siècle, les changements
du climat sur notre planète seront à grande échelle, irréversibles et catastrophiques.
Le temps presse et les possibilités d’agir se réduisent !
Selon les sciences du climat, les scientifiques attestent que si l’humanité désire
préserver une planète qui ressemble à la nôtre et où la civilisation s’est développée
pour y vivre paisiblement, les niveaux de CO2 dans l’atmosphère doivent être
réduits considérablement. Les niveaux actuels du CO2, estimés à 400 parties par
million (ppm) doivent baisser au dessous de 350 ppm, bien que de nombreux
experts soutiennent que tout niveau supérieur à 300 ppm est trop dangereux.
Toute augmentation supplémentaire risque de déclencher des points de bascule
climatiques comme la fonte du pergélisol (permafrost) et l’effondrement de la
couche de glace du Groenland. Quand on atteindra un point de bascule (un seuil
climatique), les émissions de carbone accéléreront le phénomène et le changement
climatique pourrait échapper réellement à notre contrôle. Notre survie dépend de
la décision de laisser 80% des réserves prouvées de combustibles fossiles dans le
sol. Malheureusement, l’extraction de plus en plus forte des hydrocarbures fossiles
et leurs transformations entrainent des rejets supplémentaires de deux ppm de
dioxyde de carbone dans l’atmosphère, chaque année.
Les dirigeants politiques du monde entier ainsi que leurs conseillers et les médias se
réunissent chaque année pour une autre conférence des parties à la convention-
cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP). Mais en dépit de
la menace globale, les gouvernements autorisent l’augmentation des émissions de
carbone dans l’atmosphère et permettent à la crise de s’aggraver. Le pouvoir des
multinationales a détourné ces pourparlers de leurs véritables objectifs en
s’assurant de promouvoir davantage de fausses solutions, bien lucratives. Les
nations industrialisées (l’Occident et la Chine) ne veulent pas assumer leur
responsabilité alors que les puissances pétrolières comme l’Arabie saoudite essaient
de manipuler le processus. Les pays développés du Sud, bien qu’ils constituent la