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Le changement climatique:
un phénomène planétaire complexe
* GIEC : Groupement Intergouvernemental des Experts sur le Climat, créé en 1988, à la demande des Nations Unies.
Le climat résulte des interactions entre l’atmosphère, les
masses d’eau et les surfaces continentales, sous l’eet
du rayonnement solaire.
Au cours des temps géologiques, le climat a toujours
évolué, mais jamais de façon aussi rapide qu’aujourd’hui.
Depuis le début du XXe siècle, le climat de la Terre se
réchaue, essentiellement en raison de l’augmentation
des concentrations de gaz à eet de serre d’origine
anthropique dans l’atmosphère.
Qu’est-ce que l’effet de serre?
L’eet de serre est un phénomène naturel, indispensable
à la vie sur Terre. Il se déroule en 3 phases :
L’atmosphère laisse passer une partie des rayons
émis par le Soleil. Ceux-ci viennent frapper la
surface de la Terre.
Réchaué, le sol émet un rayonnement infrarouge
(chaleur).
Les gaz à eet de serre (GES) contenus en petite
quantité dans l’atmosphère, comme la vapeur
d’eau, le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane
(CH4), absorbent cette chaleur, puis la restituent
dans toutes les directions.
Sans l’eet de serre, la température de la Terre serait de
- 18 °C, contre + 15 °C actuellement.
L’impact des activités humaines
L’industrie, les transports, le logement, l’agriculture…
génèrent des GES dits anthropiques. Ces émissions
modient la composition de l’atmosphère,
induisant une augmentation de l’eet
de serre à l’origine du réchauement
planétaire.
Le CO2, généré par la combus-
tion d’énergies fossiles (charbon,
pétrole, gaz) et la déforestation,
représente près des 2/3 des émis-
sions mondiales de GES induites
par les activités humaines.
D’autres gaz à eet de serre sont également en cause,
comme :
Quelles conséquences?
Au cours de la période 1901-2012, la température à la sur-
face du globe a augmenté de près de + 1 °C, provoquant :
•La fonte des glaciers et l’élévation du niveau des océans.
•des modications du régime des vents et des cou-
rants marins.
•L’acidication des océans.
•La perturbation des cycles végétaux.
•L’augmentation des phénomènes météorologiques
paroxysmiques…
Mais c’est au cours du XXIe siècle que les plus grands
bouleversements sont attendus. Selon les dernières
études menées par les experts du GIEC en 2014*, la
température moyenne globale devrait augmenter de
2 °C à 4 °C d’ici 2100, ce qui signie + 5 à + 6 °C au
niveau des pôles !
L’engagement de l’Union
européenne et de la France
Avec l’adoption du « Paquet Climat-Énergie » en
décembre 2008, l’Union européenne s’est xée les
objectifs dits des « 3 x 20 » qui visent à l’horizon 2020 à :
•Diminuer de 20 % ses émissions de GES (par rapport
à 1990).
•Réaliser 20 % d’économie d’énergie.
•Augmenter de 20 % la part des énergies renouve-
lables dans la consommation énergétique. Suite à
la publication du cinquième rapport du GIEC en avril
2014, cette proportion devrait être réévaluée et por-
tée à 27 %.
La France s’est quant à elle donné pour objectifs, dans
le cadre de sa Stratégie nationale, de :
•Diviser par 4 ses émissions de GES d’ici 2050 (par
rapport à 1990).
•Atteindre, en 2020, 50 % d’énergies renouvelables
dans les départements d’outre-mer.
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Le méthane
(élevages
intensifs,
décharges
d’ordures...)
Les gaz uorés :
HFC, PFC, SF6…
(systèmes de
refroidissement)
Le
protoxyde
d’azote
(engrais)
LA CANBT
EN BREF
LE MOT DU PRÉSIDENT DE LA CANBT
Le dérèglement climatique est une
réalité que nous ne pouvons plus
ignorer aujourd’hui. Ses consé-
quences sont déjà visibles et sont
amenées à s’amplier dans les
décennies à venir, à l’échelle de la
planète mais aussi de la Guade-
loupe.
Si les politiques d’orientation en
matière de climat se décident au
niveau international, européen et national, les solutions
pour un réel changement se mettent en place au niveau
local. Elles nécessitent en eet une prise de conscience
puis des actions au niveau des régions, des départe-
ments, des communautés d’agglomération, des villes,
des entreprises et enn des citoyens, au plus près de
leur quotidien…
Jouissant d’un patrimoine naturel exceptionnel, la
Guadeloupe est aussi particulièrement vulnérable aux
changements climatiques, vulnérabilité ampliée par
son insularité et la concentration de ses activités sur le
littoral. Son environnement, ses ressources et ses acti-
vités fondamentales, comme le tourisme et l’agriculture,
sont particulièrement menacés.
Comptant près de 80 000 habitants, soit 20 % de la
population de Guadeloupe, la Communauté d’Agglo-
mération Nord Basse-Terre a un rôle essentiel à jouer :
par des mesures d’adaptation aux changements clima-
tiques dans ses politiques d’aménagement, mais aussi
par des actions concrètes pour atténuer le réchaue-
ment climatique, à l’échelle du territoire.
JOCELYN SAPOTILLE
Président de la CANBT
Par la mise en place de notre
Plan Climat Énergie Territorial
(PCET) voté en octobre 2013,
nous apportons des réponses
concrètes an de réduire nos
émissions de gaz à eet de serre,
notamment par l’amélioration de
notre ecacité énergétique et
l’augmentation des d’énergies
renouvelables. Il s’agit également
de limiter notre vulnérabilité an
d’anticiper les changements climatiques à venir.
Ce plan d’actions, réalisé en concertation avec tous
les partenaires concernés et en cohérence avec les
autres projets d’aménagement (SCOT, PLH, PDU…),
s’inscrit dans la volonté de faire de notre Communauté
d’Agglomération un « Territoire à Haute Qualité
Environnementale » et d’engager une dynamique
résolument tournée vers un avenir durable.
Nous entrons maintenant dans une phase cruciale du
PCET, la mise en œuvre du plan d’action. Nous avons
tous, à notre échelle, un rôle à jouer : il revient à chacun
d’entre nous d’y prendre part pour relever ce nouveau
dé de société. Fort de 24 ches, le plan d’action met
l’accent sur la précarité énergétique à travers la maîtrise
de l’énergie et la production d’énergie renouvelable au
Nord Basse-Terre. La transversalité du plan d’action
permettra un aménagement plus durable. Elle permettra
aussi de réduire les émissions de GES dans d’autres
domaines tels que la gestion des déchets, l’optimisation
des transports, le tourisme durable et l’alimentation.
LE MOT DU PRÉSIDENT DE LA
COMMISSION DÉVELOPPEMENT DURABLE
DARTAGNAN CITRONNELLE
Président de la Commission Développement
Durable et Transition Énergétique
GUADELOUPE
•2 communautés de communes
•4 communautés d’agglomération
CANBT
•6 communes :
Deshaies
Goyave
Lamentin
Petit-Bourg
Pointe-Noire
Sainte-Rose
•Siège : Sainte-Rose
•Population : près de 80 000 habitants
•Supercie : 465 km2 (30 % de la
supercie de la Guadeloupe) et près
de 50 km de littoral.