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Conférence de presse du Réseau Action Climat France
Quel avenir pour le Protocole de Kyoto ?
Dossier de presse
- La responsabilité atmosphérique et le changement climatique (p.3)
- Quel degré de réchauffement pourrons-nous supporter ? (p.6)
- Les témoins du changement climatique (p.8)
- Kyoto : une étape décisive (p.11)
- Proposition du CAN pour un cadre international pour de futurs efforts
en matière de lutte contre les changements climatiques (p.13)
- Réduction des émissions dans des villes pilotes : réaliser les bénéfices
de la protection du Climat (p.14)
Le 10 février 2005
Conférence de presse du Réseau Action Climat-France du 10 février 2005 :
Quel avenir pour le Protocole de Kyoto ?
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Ce dossier de presse est un dossier international réalisé de façon collective par les
membres du Climate Action Network International (CAN International), dont fait partie
le Réseau Action Climat-France.
http://www.climatenetwork.org/
Conférence de presse du Réseau Action Climat-France du 10 février 2005 :
Quel avenir pour le Protocole de Kyoto ?
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2000 CO2 shares by UN member State
Canada
2%
Australia
1%
Brazil
1%
Indonesia
1%
Rest non-Annex
1
17%
India
4%
China
13%
Rest Annex 1
13% Japan
5%
Russia
6%
USA
22%
EU-25
15%
Cumulative CO 2 1950-2000 Shares by UN member State
USA
27%
EU-25
23%
Rest non-Annex 1
14%
Russia
10%
Japan
5%
Indonesia
1%
Brazil
1%
India
2%
China
9%
Australia
1%
Canada
2%
Rest Annex 1
5%
L'atmosphère est une ressource vitale, fragile et précieuse. Sans elle, il n'y aurait pas de vie sur Terre.
Sa stabilité est une chose essentielle, non seulement pour le bien être humain, mais également pour
l'ensemble des processus naturels dont nous dépendons. Avec l'augmentation des gaz à effet de
serre (GES) dans l'atmosphère et du réchauffement du climat, la question des responsabilités est
devenue urgente et polémique lors des négociations sur le climat. Des facteurs scientifiques et
politiques compliquent la situation.
Du côté scientifique, il y a plusieurs types de responsabilités. Les GES se différencient par
leur temps de résidence dans l'atmosphère et par leur capacité à réchauffer l’atmosphère. Les GES
réagissent aussi les uns par rapport aux autres, avec la surface terrestre et les océans, rendant
délicate la comptabilisation. Les émissions des combustibles fossiles peuvent facilement être
mesurées, alors que celles qui sont issues des changements d'utilisation des sols ou des forêts sont
beaucoup plus aléatoires, provoquant des discussions sur les responsabilités exactes de chacun.
D’un point de vue politique, la difficulté réside dans le fait que les GES d'origine humaine se
sont accumulés dans l'atmosphère depuis 150 ans, et il faudra encore au moins 100 ans, selon le
scénario le plus optimiste, pour qu'ils se stabilisent. Cependant, pour beaucoup de gouvernements
impliqués dans les négociations qui ont des cycles politiques de 5 ans, penser sur le long terme reste
encore bien compliqué.
Les considérations politiques rendent également difficile l’acceptation par les gouvernements de leur
responsabilité dans les émissions passées. Ils préfèrent - surtout si c'est à leur avantage - se
concentrer simplement sur les émissions actuelles.
En fait, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et le
Protocole de Kyoto prennent en compte la responsabilité atmosphérique explicitement. Le préambule
de la CCNUCC pose le fait que "la majeure partie des GES émis dans le monde par le passé et à
l'heure actuelle ont leur origine dans les pays développés" (voir les graphiques). La CCNUCC énonce
comme principe qu’ "il incombe aux Parties de préserver le système climatique sur la base de l'équité
et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées et de leurs capacités respectives.
Il appartient, en conséquence, aux pays développés Parties d'être à l'avant-garde de la lutte contre les
changements climatiques" (CCNUCC, Art 3.1).
Émissions de CO2 en 2000 les Etats
membres des Nations Unies
Émissions cumulées de CO2 entre 1950 et
2000 les Etats membres des Nations Unies
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Annex shares CO 2 from energy, 2000
non-
Annex I
40%
Annex I
60%
Annex shares, GDP 2001
Annex I
59.2%
non-Annex I
38.9%
Les deux traités retiennent donc l'approche de diviser les Etats en deux groupes : L'Annexe 1 de la
CCNUCC (principalement les pays développés du Nord appartenant à l'OCDE et la Russie) et les
Non-Annexe 1 (les pays du Sud en développement et les moins avancés).
Le fait que la Convention traite de la reconnaissance de la responsabilité des pays développés dans
l’article 3.1 n’est pas sans difficulté car cela tend à créer une approche bipolaire de type « nous et
eux » qui nous éloigne de la coopération et de la co-responsabilité.
Un autre problème reste le fait que les émissions de GES sont causées à un niveau sous-national par
des industries, des ménages et des individus. Comme la consommation d’énergie est encore
étroitement liée à la richesse économique et qu’une forte proportion de l’énergie mondiale provient
des combustibles fossiles, les niveaux de richesse et de croissance sont reflétés dans les niveaux
relatifs d’émission de carbone. En revanche, lorsque ces estimations sont basées sur les émissions
par habitants, il s’en dégage des écarts importants entre les pays (Voir histogramme page suivante).
Les émissions actuelles de CO2 par habitant dans les pays les plus riches (ex. USA = 19,9 tonnes)
sont plus de 200 fois supérieures à celles des pays les plus pauvres (ex. Tchad = < 0,1 tonne) et plus
de 5 fois plus grandes que l’émission moyenne (3,9 tonnes).
Les pays à fort niveau d’émission - actuel et passé - sont aussi les plus aptes à financer et à aider les
pays moins développés dans leurs efforts d’adaptation.
Historiquement, la richesse est étroitement liée aux émissions. Ce lien se perpétue encore aujourd’hui
(voir graphique ci-dessous). Si les GES étaient stabilisés à un niveau empêchant les changements
climatiques dangereux, ce lien serait rompu. Le temps passe. Le fait de reconnaître sa responsabilité
dans les causes du changement climatique est une étape importante dans la série d’actions présentes
et futures permettant d’y remédier.
Émissions de CO2 dues à la
production d’énergie en 2000
Produit Intérieur Brut
(PIB) en 2001
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Graphique n°1 : Emissions par habitants en 2000 (en tonnes d’équivalent CO2)
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