Ville de Villeurbanne – Plan Climat – Energie Territorial – Février 2011
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PLAN CLIMAT- ENERGIE
TERRITORIAL VILLE DE
VILLEURBANNE
Février 2011
Réduire
lles consommations et les émissions
Adapter le territoire et réduire les vulnérabilités
Ville de Villeurbanne – Plan Climat – Energie Territorial – Février 2011
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Dès 1992, la Convention de Rio a affirmé la nécessité de lutter contre le changement climatique. Le protocole de Kyoto, signé le 11 décembre 1997, a fixé
pour la France des objectifs de stabilisation des émissions des gaz à effet de serre pour la période 1990-2012.
Comme le rappelle la "Convention des maires pour une énergie locale durable" proposée par Energy Cities
1
, "le Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC) a confirmé la réalité du changement climatique et le fait que la consommation d’énergie liée à l’activité humaine en est, dans une
large mesure, responsable".
Selon le rapport de l'économiste Nicholas STERN pour le gouvernement britannique
2
, on estime que le coût engendré par la lutte contre le changement
climatique sera au plus égal à 1 % du PIB mondial
3
si nous agissons maintenant, mais pourrait s'élever à 20 % du PIB si rien n’est fait.
Face à ce constat, l’Union européenne a adoptée le 9 mars 2007 le Paquet «L’énergie dans un monde en mutation», par lequel elle s’engage unilatéralement
à réduire ses émissions de CO2 de 20% d’ici 2020, grâce à une augmentation de 20% de son efficacité énergétique et à une part de 20% d’énergie produite à
partir de sources renouvelables.
Dans le prolongement du Plan National de Lutte contre le changement climatique dont s'est dotée la France en 2000 pour répondre à ses obligations fixées
par le Protocole de Kyoto, la loi "Grenelle 1
4
" rappelle l'adhésion de la France au "Paquet Climat" européen et ouvre même la possibilité à un effort
supplémentaire pouvant atteindre 30% pour les gaz à effet de serre et 23% par la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d'ici 2020.
Pour atteindre ces objectifs, l'implication des collectivités est indispensable, les collectivités étant directement et indirectement responsables de plus de la
moitié des émissions de gaz à effet de serre. Si le Sommet de Copenhague de décembre 2009 n'a pu aboutir à des engagements signés, se contentant
d'évoquer une limitation de la hausse de température à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle
5
, le "Grenelle 2
6
" impose à la ville Villeurbanne qui compte plus
de 50.000 habitants de réaliser un "plan climat énergie territorial" (PCET) pour le 31 décembre 2012. Ce PCET devra être remis à jour au moins tous les cinq
ans.
Le Plan Climat-Energie Territorial vise d'une part à atténuer le changement climatique par une réduction des émissions de gaz à effet de serre d'autre part à
adapter les territoires aux impacts attendus. En effet, s’il importe de réduire les émissions de polluants afin de stabiliser leur concentration dans l'atmosphère
mais ainsi d'atténuer ainsi les dommages sur le système climatique, les experts du GIEC insistent sur la nécessité d'adopter parallèlement des mesures
d'adaptation, orientées principalement vers une réponse aux effets localisés des changements climatiques. On entend par adaptation, aussi bien les
aménagements physiques ou les mesures techniques que la modification des comportements, des activités économiques et de l'organisation sociale, de
façon à ce qu'ils soient plus compatibles avec la situation ou les risques existants. Cela exige notamment une aptitude à élaborer de nouvelles options et à les
mettre en oeuvre en faveur des populations vulnérables.
1
Association des municipalités européennes pour une politique énergétique locale durable
2 "L’Economie du changement climatique" publié le 30 octobre 2006
3 Soit environ 150 euros par personne et par an jusqu’en 2020
4 Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement
5 Soit l’année 1850
6 Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement
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1. La contribution de la Ville de Villeurbanne au changement climatique
Consommation énergétique et émissions des gaz à effet de serre.
Consommations énergétiques
L'étude conduite par la COPARLY
7
pour le compte du Grand Lyon, évalue la
consommation énergétique totale de Villeurbanne à 214.000 tonnes équivalent
pétrole (Tep), soit 1,6 Tep/habitant/an. Deux sources principales sont mises en
évidence essentiellement pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire : le gaz et
l'électricité.
Emissions de gaz à effet de serre
Parmi la quarantaine de gaz à effet de serre
8
recensés par le GIEC, les principaux
sont : la vapeur d'eau (60%), le dioxyde de carbone (34%), l'ozone (2%), le
méthane (2%), les gaz fluorés et le protoxyde d'azote.
Compte tenu du contexte urbain de la Ville de Villeurbanne, le CO2 est
particulièrement important puisqu'il constitue près de 70% des émissions de gaz à
effet de serre d'origine anthropique ; il est issu principalement de la combustion des
énergies fossiles tels que le charbon et le pétrole, ainsi que de la combustion de la
biomasse.
Le diagnostic des émissions de CO2
9
sur le territoire communautaire issu de l’étude
de la COPARLY permet de mettre en exergue les principaux secteurs à enjeux pour
la ville, à savoir :
le secteur "Habitat et tertiaire", responsable de 57% des émissions
le secteur "Transport", responsable de 30% des émissions
Sources énergétiques - Source : COPARLY, 2007
sources %
gaz 36
Principalement pour chauffage et eau chaude
sanitaire
électricité 32
Chauffage, appareils électriques, climatisation.
Sa croissance est très forte en raison du
développement des appareils électriques dans
nos logements et dans les activités tertiaires
(informatique, audiovisuel, petit électroménager,
…)
fioul 8
Réservé au chauffage et à l'eau chaude
sanitaire, son utilisation se raréfie en raison d'un
coût de moins en moins compétitifs face au gaz
gasoil 22
Essentiellement pour le transport routier
essence
autres 2
100
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7 Association agrée pour la surveillance de la qualité de l'air
8 Le méthane (13% des émissions de GES d'origine anthropique) et le protoxyde d'azote (16% des émissions de GES d'origine anthropique) proviennent essentiellement des
activités agricoles mais aussi de la combustion de la biomasse et des produits chimiques comme l'acide nitrique pour le protoxyde d'azote et de la production, de la distribution et de
la combustion de gaz, de charbon et de pétrole ainsi que des décharges pour le méthane. Enfin, si les gaz fluorés (utilisés dans les systèmes de réfrigération et employés dans les
aérosols et les mousses isolantes) ne représentent que 2% des émissions, leur pouvoir de réchauffement est 1.300 à 24.000 fois supérieur à celui du CO2.
9 Le méthane (13% des émissions de GES d'origine anthropique) et le protoxyde d'azote (16% des émissions de GES d'origine anthropique) proviennent essentiellement des
activités agricoles mais aussi de la combustion de la biomasse et des produits chimiques comme l'acide nitrique pour le protoxyde d'azote et de la production, de la distribution et de
la combustion de gaz, de charbon et de pétrole ainsi que des décharges pour le méthane. Enfin, si les gaz fluorés (utilisés dans les systèmes de réfrigération et employés dans les
aérosols et les mousses isolantes) ne représentent que 2% des émissions, leur pouvoir de réchauffement est 1.300 à 24.000 fois supérieur à celui du CO2.
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Comme au niveau national, l'habitat constitue le premier poste (31%), notamment pour les
besoins de chauffage, suivi par les déplacements (30%), puis par l'activité tertiaire (26%).
Il convient toutefois de signaler qu'un certain nombre d'équipements publics, indispensables au
fonctionnement de la ville ne sont pas situés sur son territoire, comme l'usine des eaux, l'usine
d'incinération ou encore la station d'épuration.
De même, la consommation est également une cible, mais elle n'apparaît pas dans les chiffres
car les biens de consommation sont en grande majorité produites hors du territoire et n'entrent
pas en ligne de compte dans ces études
Emissions de CO2 - Source : COPARLY, 2006
production
totale 396.000 TCO2
soit 2.9T CO2/hab/an
habitat 31%
80% dû au chauffage
tertiaire 26%
Dont :
35% pour les bureaux,
20% pour l'enseignement et de la
recherche,
19% pour la santé et de l'habitat
communautaire (résidences personnes
âgées),
13% pour les commerces,
6,3% pour les sports, cultures et loisirs
5,8% pour les cafés, hôtels et
restaurants
transports 30%
Dont :
59% par les voitures individuelles,
21% par les poids lourds
17% par les utilitaires légers
industrie 13%
La ville ne comprend qu'une seule
entreprise soumise au Plan National
d'Allocation de Quotas
agriculture 0,01%
Autres 0,10%
Energies renouvelables
A côté de la réduction de la consommation énergétique, la transition vers les
énergies renouvelables permet également d'amoindrir notre empreinte
carbone. Pour mieux connaître le potentiel de l'agglomération, le Grand Lyon
a demandé en 2006 au bureau Axenne, de réaliser une étude sur le
diagnostic et le potentiel des énergies renouvelables sur le territoire
communautaire.
Selon l'étude Axenne, "Avec 5% des consommations totales du Grand Lyon
produits par les énergies renouvelables en 2006 (soit 1.200 GWh/an), le
grand Lyon affiche un bilan proche de la moyenne nationale, mais contrasté
suivant les différentes filières".
Sources d'énergie renouvelable - Source : Axenne/Grand Lyon
sources %
hydraulique 82
Villeurbanne est dotée d'une installation hydraulique
centenaire : l'usine de Cusset, exploitée par EDF qui
produit 37.500 TEP par an, soit l'équivalent de la moitié
de la consommation électrique à Villeurbanne, tous
secteurs confondus
chaufferie bois 8
bois bûche 3
solaire thermique,
photovoltaïque et biogaz
0,3
(avec
géothermie et
déchets)
en 2009, on recensait 300 m2 de capteurs
photovoltaïques et 1.600 m2 de capteurs solaires
thermiques dont 1.100 m2 pour chauffer l'eau de Centre
nautique Etienne Gagnaire
éolien 0
gisement éolien assez faible sur le territoire et
contrainte urbanistique qui ne laisse entrevoir qu'une
seule zone favorable au nord est pour l'implantation
d'un grand parc. Seules les éoliennes implantées sur
les bâtiment ont un avenir dès lors qu'elles sero
incinération 5,7
géothermie nc nappe d'eau peu profonde et déjà bien utilisée sur le
territoire : problématique de réchauffement de la nappe
en été
100
De façon générale, on note une part importante d'énergie hydraulique liée à la présence du barrage de Cusset sur le territoire communal.
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Depuis plusieurs années, la Ville de Villeurbanne a entrepris de mener une politique de rénovation de ses bâtiments et équipements communaux ainsi
qu'une politique d'optimisation de l'éclairage public avec intégration d'énergies renouvelables dès que cela est possible.
Équipement / Bâtiment
(année de réception) Type de travaux
Centre Nautique Etienne
Gagnaire (bâtiment le plus
consommateur) – (2007)
Remplacement des énergies fossiles par la mise en place d’une moquette
solaire de 1.100 m2 (soit la plus grande moquette thermique de la Région)
Renforcement de l’isolation thermique, notamment par mise en place de
vitrage faiblement émissif
Complexe sportif des
Brosses (2007)
Rénovation du bâtiment existant et extension sur les friches industrielles en
haute qualité environnementale
Maison des sports Raphaël
de Barros (2007)
Rénovation des façades avec renforcement de l’isolation des murs par
l’extérieur
Maison de quartier des
Brosses (2007)
Equipement en solaire thermique lors de la rénovation de la chaufferie
Couplage avec une chaudière gaz à condensation pour alimenter une
crèche et les vestiaires du stade voisin en eau chaude sanitaire
Groupe scolaire Léon
Jouhaux (2009)
Extension du groupe scolaire après démolition d’un ancien corps
Mise en place 360 m2 de toiture végétalisée
Groupe scolaire Louis
Pasteur (2009)
Remplacement de la chaufferie
Réfection de l’isolation par l’extérieur
Réfection des fenêtres
Groupe scolaire Jules Ferry
(2010)
Rénovation et extension du groupe scolaire
Architecture bioclimatique en construction bois
Mise en place de 1.000 m2 de toiture végétalisée
Isolation thermique performante : double vitrage peu émissif à lame d’argon,
isolation des murs par l’extérieur avec panneaux isolants en laine de bois
pour la partie neuve, et traitement des ponts thermiques
Ventilation double-flux
Pose de panneaux photovoltaïques
L'éclairage public, un enjeu pour les collectivités :
30% d'économie d'énergie sur les nouvelles
installations
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