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Le patient est alors examiné. L’examen général est suivi d’un examen orthopédique
ou neurologique. L’examen orthopédique commence après l’anamnèse avec
l’observation de la démarche. Il s’agit de déterminer quelle patte est à l’origine de la
boiterie. Le chien est ensuite examiné en position debout, ce qui permet de mieux
comparer le gonflement des articulations ainsi que la musculature. Pour évaluer la
douleur, la personne qui effectue l’examen procède à une extension complète des
hanches et appuie avec sa main sur le dos, segment après segment. Les tests
spécifiques permettant un diagnostic clinique précis s’effectuent sur le chien en
position couchée. Parmi ces tests figurent entre autres le test du tiroir sur le genou,
les tests par pression sur les os longs, les tests évaluant la stabilité et la mobilité de
la hanche, y compris le test d’Ortolani chez les jeunes chiens. L’examen
neurologique peut se faire en parallèle aux autres examens cliniques. Les aspects
suivants sont pris en compte : comportement, réactivité, posture, démarche, tenue,
capacité de coordination, proprioception, réflexes spinaux, déclenchement de la
douleur au niveau du dos et évaluation des dermatomes au niveau des membres
postérieurs. Le but est de localiser le problème. Ainsi, les lésions nerveuses
périphériques doivent pouvoir être différenciées des lésions centrales et le segment
correspondant de la moelle épinière doit pouvoir être identifié.
Ce n’est qu’à ce moment que les procédures d’imagerie entrent en jeu. Les clichés
radiologiques simples suffisent dans de nombreux cas pour mettre en évidence les
causes orthopédiques comme la dysplasie de la hanche, la coxarthrose, les
néoplasies, les luxations et les fractures. Les examens spéciaux font partie de la
dernière étape du diagnostic. Les examens avec produits de contraste constituent le
meilleur moyen de visualiser les compressions de la moelle épinière. La tomographie
numérisée (CT scan) repose sur les rayons X et elle est donc appropriée pour
évaluer les structures osseuses. Dans le cas de l’imagerie par résonance
magnétique nucléaire (IRM), les signaux émis par les atomes sont enregistrés après
que les atomes ont été activés par un champ magnétique. Pour le tissu nerveux, ce
procédé représente donc la méthode de choix lorsqu’aucun diagnostic n’a pu être
posé au cours des étapes précédentes.