mise au point Varicelle pendant la grossesse : quelles conséquences pour la mère et l’enfant ? Rev Med Suisse 2011 ; 7 : 900-4 T. Ferry Y. Vial B. Vaudaux Drs Thomas Ferry et Bernard Vaudaux Département médico-chirurgical de pédiatrie Dr Yvan Vial Département de gynécologieobstétrique CHUV, 1011 Lausanne [email protected] [email protected] [email protected] Varicella during pregnancy : which conse­ quences for the mother and the newborn ? In our area, varicella is a frequent and essentially benign childhood disease. In contrast, the disease course is likely to be more severe or complicated in the adult, particularly so in the pregnant woman. There is a definite risk of congenital varicella syndrome when the chickenpox occurs during the first 20 weeks of pregnancy. This syndrome predominantly affects the skin, the subcutaneous tissue, muscles and bones, as well as the central nervous system, and can bring about major functional sequellae. In case of chickenpox occuring at the very end of pregnancy, transplacental transfer of the virus may result in a perinatal varicella disease. We propose a approach of each of these different situations. 900 Dans nos régions, la varicelle est une maladie fréquente, bé­ nigne et essentiellement pédiatrique. En revanche, l’évolution est plus volontiers sévère ou compliquée chez l’adulte, notam­ ment chez la femme enceinte. En cas d’infection durant la grossesse, notamment lorsque l’infection survient avant vingt semaines d’aménorrhée, il y a un risque de fœtopathie varicel­ leuse. Celle­ci se manifeste le plus souvent par une atteinte de la peau, des tissus mous et osseux ainsi que du système nerveux central et est susceptible d’entraîner des séquelles fonction­ nelles importantes. Lors de varicelle maternelle en toute fin de grossesse, il existe un risque de transmission transplacen­ taire du virus résultant en une varicelle périnatale. Le présent article propose une prise en charge de ces différentes situa­ tions. introduction En Suisse, la varicelle est pour l’essentiel une maladie de l’enfant, comme en témoigne l’observation que 96% de la population a une sérologie positive dès l’âge de dix ans.1 Dans ces conditions, la probabilité est faible qu’une femme adulte soit non immune et qu’elle acquière l’immunité durant la grossesse. Mesurée dans le canton de Vaud entre 1995 et 2001, l’incidence de la varicelle gestationnelle est estimée à 0,04 pour 100 grossesses,2 ce qui, extrapolé à la Suisse, correspond à 30-40 cas annuellement.3 La probabilité qu’une femme adulte soit susceptible à la varicelle est du même ordre de grandeur en Europe occidentale qu’en Suisse mais sensiblement plus élevée dans d’autres régions, notamment en Europe de l’Est, en Afrique subsaharienne et globalement en Asie.4 Dans sa forme infantile habituelle, la varicelle est une maladie fébrile et exanthémateuse bénigne. Dans cet article, nous ne considérons que la varicelle chez les sujets normalement immunocompétents pour leur âge et omettons volontairement le problème chez l’hôte immunodéficient ou sous traitement immunosuppresseur. varicelle à l’âge adulte (hors contexte de grossesse) Beaucoup plus rare que chez l’enfant, la varicelle de l’adulte est potentiellement plus sévère et associée à un risque de complications plus élevé. La complication la plus fréquente est la pneumopathie qui s’observe surtout, mais pas exclusivement, chez les sujets présentant un facteur de risque identifié (dans l’ordre décroissant de fréquence : tabagisme, grossesse, maladie pulmonaire chronique).5 La pneumopathie peut être très sévère (syndrome de détresse respiratoire aigu), voire létale en présence de facteurs aggravants. Les manifestations pulmonaires commencent habituellement trois à cinq jours après le début de l’éruption mais, occasionnellement, peuvent apparaître avant celle-ci.5 Un traitement antiviral intraveineux doit être instauré en cas d’évolution sévère ou compliquée.3 Pour autant qu’il soit commencé dans les 24 heures suivant le début de l’éruption (ce délai est clairement plus court que pour le zona), un Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 avril 2011 20_24_35608.indd 1 20.04.11 09:39 traitement oral peut être proposé en cas de varicelle simple (tableau 1).3 varicelle en cours de grossesse La probabilité qu’une varicelle survenant en cours de grossesse soit associée à une pneumopathie est globalement estimée à 5% mais est plus élevée si un tabagisme s’ajoute ou si on dénombre au moins 100 lésions cutanées.6 Le diagnostic de varicelle chez la femme enceinte reste strictement clinique (éruption papulo-vésiculeuse caractéristique) et ne nécessite pas d’investigations complémentaires autres que celles éventuellement dictées par la gravité de la situation. Le diagnostic de pneumopathie repose sur la présence d’une dyspnée, ou d’une toux, accompagnée d’une image radiologique d’infiltrat diffus micronodulaire. Un traitement antiviral intraveineux est clairement indiqué en cas d’évolution sévère ou compliquée durant la grossesse (tableau 1).3 En raison de l’absence d’évidence d’efficacité, un traitement oral n’est pas formellement indiqué. La varicelle gestationnelle justifie une évaluation systématique des conséquences éventuelles sur le fœtus. La surveillance fœtale est fondée sur l’imagerie et vise à détecter les anomalies morphologiques habituellement associées à la fœtopathie varicelleuse (voir paragraphe suivant). L’échographie est suffisante pour détecter les lésions les plus courantes, c’est-à-dire celles du squelette et des tissus mous, ainsi que d’éventuelles lésions viscérales, mais peut se révéler insuffisante pour détecter certaines anomalies du système nerveux central qui seraient mieux mises en évidence par une IRM. Il est recommandé d’attendre six à huit semaines après le début de la varicelle chez la mère avant d’effectuer les examens d’imagerie. Au-delà du bilan initial, un suivi échographique est recommandé chaque mois jusqu’à l’accouchement. Le prélèvement de liquide amniotique pour détection du virus par PCR n’a aucun intérêt pratique, car s’il permet effectivement de diagnostiquer l’infection chez le fœtus, il n’apporte en revanche aucune information sur l’extension ou la gravité de l’atteinte éventuelle. La cordocentèse pour recherche d’IgM fœtale spécifique n’est pas recommandée car non dénuée de risques et peu sensible. Conséquences pédiatriques d’une varicelle survenant en cours de grossesse (jusqu’à sept jours avant l’accouchement) La varicelle est accompagnée d’une virémie qui précède le début de l’exanthème d’environ 48 heures et dure aussi longtemps qu’apparaissent de nouvelles lésions cutanées. Lors de cette virémie, le virus peut traverser le placenta et induire une infection fœtale. Cette infection se traduit par une varicelle intra-utérine qui, contrôlée par la réponse immune maternelle, est en principe bénigne et sans séquelle. Tableau 1. Prévention postexposition et traitement de la varicelle Traitement antiviral de la varicelle sans complications chez l’adulte* Hors contexte de grossesse* Aciclovir 800 mg/dose 5 doses/jour PO Durée : 5-10 jours*** Valaciclovir 1 g/dose 3 doses/jour PO Durée : 7-10 jours*** Famciclovir 500 mg/dose 3 doses/jour PO Durée : 7-10 jours*** PO Durée : 7-10 jours*** Chez la femme enceinte** Aciclovir 800 mg/dose 5 doses/jour Traitement antiviral de la varicelle avec complications chez l’adulte** (indépendamment du contexte de grossesse) Aciclovir 10 mg/kg/dose Aciclovir 10 mg/kg/dose 3 doses/jour IV Durée : 5-10 jours*** Traitement antiviral de la varicelle chez le nouveau-né** 3 doses/jour IV Durée : 5-10 jours*** Prévention postexposition chez l’adulte Hors contexte de grossesse Vaccination : Varilrix ou Varivax 2 doses à intervalle de 4 semaines Délai 1re dose : l 72 heures après le début de l’exposition Chez la femme enceinte Immunoglobuline : Varitect 12,5 UI/kg (=0,5 ml/kg) Max 625 UI Dose unique IV Délai : l 72 (96) heures Prévention postexposition chez le nouveau-né (voir figures 2 et 3 pour indication différenciée à immunoglobuline ou médicament antiviral) Immunoglobuline : Varitect 25 UI/kg (= 1 ml/kg) Dose unique IV Délai : l 24 (72) heures Antiviral : Aciclovir 10 mg/kg/dose 4 doses/jour PO Durée : 7-14 jours * Traitement antiviral indiqué exclusivement s’il peut être débuté dans les 24 heures après le début de l’éruption. ** Indication au traitement laissée à l’appréciation du médecin traitant. *** En tout cas jusqu’à 48 heures après l’arrêt de l’apparition de nouvelles lésions cutanées. Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 avril 2011 20_24_35608.indd 2 901 20.04.11 09:39 Toutefois, le virus survit en état de latence chez le fœtus et peut connaître une réactivation donnant ainsi lieu à un zona intra-utérin à l’origine de la fœtopathie varicelleuse.7 La probabilité que la varicelle maternelle soit associée à une fœtopathie est globalement faible (l 1%)6,8 et différente selon le stade de la grossesse au moment où elle survient : • 2% si l’éruption survient au deuxième trimestre ; • l 0,4% si l’éruption survient au premier trimestre.9 Il est admis que le risque de fœtopathie est virtuellement nul si la varicelle survient au-delà de vingt semaines d’aménorrhée.8 Il existe toutefois des exemples de fœtopathie consécutive à une varicelle maternelle ultérieure et la limite de sécurité est placée par certains à 28 semaines.10 La varicelle intra-utérine passe cliniquement inaperçue et est parfois détectée à la naissance par la présence de petites cicatrices cutanées discrètes. Le nouveau-né n’est pas contagieux et ne requiert ni traitement antiviral ni isolement.10 Les enfants ayant fait une varicelle intra-utérine sont susceptibles de développer un zona au cours des deux premières années de vie.8 Leur développement neurologique et psychomoteur est normal.11 Au contraire, la fœtopathie est une maladie sévère et généralement mutilante de type arthrogryposique (figure 1), comportant tout ou partie des anomalies suivantes : cicatrices cutanées importantes sur un ou plusieurs membres, hypoplasies des tissus mous sous-jacents, atrophie du squelette sous-jacent, parésie des membres impliqués, atrophie de zones du cortex cérébral, microcéphalie, microphtalmie, choriorétinite, cataracte, etc. et tout le cortège des déficits neurologiques, développementaux et mentaux découlant des anomalies ci-dessus.9 Des atteintes viscérales sont également décrites.8,12 Environ 30% des nouveau-nés avec fœtopathie varicelleuse décèdent au cours des premiers mois. Les rares lésions inflammatoires (foyer de choriorétinite aiguë, foyer inflammatoire cérébral) justifient un traitement antiviral (tableau 1), contrairement aux autres manifestations (défauts malformatifs et déficits fonctionnels) qui, en raison de leur nature séquellaire, ne sont pas modifiées par le traitement. Figure 1. Atteinte musculo-squelettique et cutanée dans le cadre d’une fœtopathie varicelleuse 902 Conséquences pédiatriques d’une varicelle survenant chez la mère dans la semaine précédant l’accouchement ou dans les deux jours suivants Si la varicelle débute au cours des cinq à sept jours précédant l’accouchement, l’enfant est exposé in utero à la virémie de sa mère mais pas à sa réponse immune puisque celle-ci, prenant au moins cinq jours pour se manifester avec une intensité suffisante, survient après la naissance.12 La situation est identique si la varicelle maternelle commence dans les 48 heures suivant l’accouchement puisque la virémie précède le début de l’éruption maternelle de deux jours environ.8 Ces deux situations correspondent à une varicelle périnatale et annoncent un contexte potentiellement défavorable pour l’enfant : virémie continue véhiculant dans tous les organes une charge virale importante sur fond d’immaturité immunologique. La varicelle périnatale n’est pas nécessairement sévère mais peut l’être et se manifester alors par un tableau de sepsis avec des lésions cutanées et viscérales, généralement multiples (poumons, foie, reins, surrénales) et hémorragiques.8 La varicelle périnatale exige un traitement antiviral (tableau 1). Conséquences pédiatriques d’une varicelle survenant chez la mère 48 heures ou plus après la naissance Si l’éruption maternelle commence 48 heures ou plus après l’accouchement, la probabilité est très élevée que le début de la virémie maternelle soit postérieur à la naissance.8 Dans ces circonstances, l’enfant échappe au risque de transmission transplacentaire du virus… mais pas forcément au risque de transmission respiratoire avec comme conséquence une varicelle néonatale. Potentiellement grave en raison de l’immaturité immunologique du nouveau-né et de sa vulnérabilité pulmonaire, la varicelle néonatale exige un traitement antiviral (tableau 1). prévention de la varicelle chez l’adulte Une exposition à la varicelle est définie comme : a) un contact face à face d’au moins cinq minutes avec une personne ayant la varicelle ; ou b) un séjour d’au moins une heure dans la même pièce qu’une personne ayant la varicelle ; ou encore c) le fait de vivre sous le même toit qu’une personne ayant la varicelle.13 Tout résident suisse adulte devrait être immun envers la varicelle, suite à la maladie ou suite à la vaccination recommandée à l’adolescence par le plan suisse de vaccination.14 Tout adulte sans anamnèse précise positive doit être vacciné, ou alors testé sérologiquement et vacciné si le résultat est négatif. Cette recommandation s’applique tout particulièrement à la femme en âge d’avoir des enfants pour laquelle l’immunité peut être attestée par une anamnèse positive de varicelle ou la documentation de deux doses de vaccin. La mesure des anticorps sériques antivaricelle livre des informations utiles si aucun des critères cidessus n’est empli mais elle n’est pas fiable pour vérifier la réponse au vaccin et ne devrait pas être utilisée dans ce contexte. La prévention de la varicelle gestationnelle est également encouragée sur le plan international.15 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 avril 2011 20_24_35608.indd 3 20.04.11 09:39 Evaluation du rapport de temps entre le début de la varicelle maternelle et l’accouchement Premières lésions plus d’une semaine avant l’accouchement Premières lésions dans les sept jours précédant l’accouchement Premières lésions dans les 48 heures suivant l’accouchement Premières lésions au-delà de 48 heures après l’accouchement Enfant m 28 semaines ou M 29 semaines hospitalisé en unité de soins* Pas de mesure préventive à la naissance Prévention à la naissance Enfant M 29 semaines séjournant hors unité de soins* Prévention Médicament antiviral (tableau 1) Prévention Immunoglobuline spécifique (tableau 1) Figure 2. Prévention de la varicelle périnatale/néonatale en cas d’infection maternelle * Comprend les unités de soins intensifs, continus et standard. prévention de l’infection du nouveau-né En cas de varicelle chez la mère peu avant ou après l’accouchement Evaluation de l’âge gestationnel du nouveau-né m 28 semaines M 29 semaines Evaluation des antécédents de varicelle chez la mère (ou sérologie) Négatifs ou inconnus Enfant hospitalisé en unité de soins* Prévention Immunoglobuline spécifique (tableau 1) Positifs Enfant séjournant hors unité de soins* Prévention Médicament antiviral (tableau 1) Pas de mesure préventive Dans ce contexte, les risques pour l’enfant, ainsi que les modalités de la prévention (figure 2), diffèrent selon l’intervalle entre le début de l’éruption maternelle et l’accouchement. La varicelle de la mère ne justifie pas une séparation mère-enfant et ne contre-indique pas l’allaitement. En cas d’exposition à une personne autre que la mère Dans ces situations, les risques pour l’enfant, et les modalités de la prévention (figure 3), sont modulés par son âge gestationnel et l’état d’immunité de sa mère envers la varicelle. Implications pratiques Figure 3. Prévention de la varicelle néonatale en cas d’exposition à une personne autre que la mère * Comprend les unités de soins intensifs, continus et standard. Un adulte non immun mérite une prophylaxie postexposition (PPE) dont les modalités diffèrent selon les circonstances : • adulte immunocompétent (hors grossesse) : vaccination postexpositionnelle (tableau 1) ; • femme enceinte : immunoglobuline spécifique (tableau 1). L’efficacité de la PPE est mesurable si le vaccin est administré dans les 72 heures ou l’immunoglobuline dans les 96 heures suivant le début de l’exposition. En cas de grossesse, la PPE vise à réduire le risque d’infection et de complications pour la mère et le fœtus. Cependant, il n’y a, à ce jour, pas d’étude démontrant un effet bénéfique pour l’enfant. En cas d’éruption maternelle en toute fin de grossesse, il convient de retarder autant que possible l’accouchement, si possible de cinq jours au moins. > Le médecin traitant d’une femme enceinte doit connaître le status immunologique de sa patiente envers la varicelle (anamnèse, documentation de vaccination ou sérologie) > Durant une grossesse, le virus de la varicelle peut être transmis au fœtus par voie hématogène transplacentaire > Une varicelle maternelle survenant en toute fin de grossesse (cinq jours avant l’accouchement et jusqu’à deux jours après) constitue un risque important pour le nouveau-né > La varicelle chez le nouveau-né implique une hospitalisation et un traitement en raison du risque d’évolution sévère > En cas d’exposition d’adultes non immuns à la varicelle, on propose une prophylaxie postexposition par vaccination (sauf en cas de grossesse) ou par immunoglobuline spécifique (en cas de grossesse). Chez le nouveau-né exposé, on propose l’immunoglobuline spécifique ou l’aciclovir en fonction des circonstances Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 avril 2011 20_24_35608.indd 4 903 20.04.11 09:39 Bibliographie 1 Aebi C, Fischer K, Gorgievski M, Matter L, Mühlemann K. Age-specific seroprevalence to varicella-zoster virus : Study in Swiss children and analysis of European data. Vaccine 2001;19:3097-103. 2 Vial Y. Données personnelles, Statistiques VD 19952001. 3 ** Kempf W, et al. Swiss recommendations for the management of varicella-zoster virus infections. Swiss Med Wkly 2007;137:239-51. 4 Knowles SJ, Grundy K, Cahill I, Cafferkey MT. Susceptibility to infectious rash illness in pregnant women from diverse geographical regions. Commun Dis Public Health 2004;7:344-8. 5 Chiner E, et al. Varicella-zoster virus pneumonia in an adult population : Has mortality decreased ? Scand J Infect Dis 2010;42:215-21. 6 Harger JH, et al. 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