
Dépistage de la PIF par le dr Corine Boucraut-Baralon 
L'infection par les coronavirus félins est aujourd'hui très répandue que beaucoup d'éleveurs se 
posent la question de l'intérêt des tests de dépistage, par rapport au risque réel très faible de voir 
apparaître une PIF. 
Le dépistage permet de savoir si un effectif est contaminé ou non par un coronavirus. Si le chat est 
négatif, il faut le laisser dans un environnement négatif mais surtout l'éleveur doit prévenir lors de 
la vente de chatons des risques encourus par un chaton négatif qui sera mis en contact avec un 
animal excréteur de coronavirus. De nombreux cas de PIF sont décrits chez ces animaux négatifs 
qui après une primo-infection par un coronavirus entérique banal et à la faveur du stress 
(changement de milieu) vont développer rapidement la maladie, pouvant faire penser qu'il vaut 
mieux finalement vivre avec du coronavirus dans son élevage plutôt que sans. 
Si l'effectif est contaminé il faut isoler les animaux fortement excréteurs et les excréteurs 
chroniques  ; de sélectionner les animaux plutôt résistants à l'infection. Ce protocole est nécessaire 
que pour des effectifs où il y a eu des cas de PIF en collectivité. 
Les moyens de dépistage : deux grands types de moyens sont disponibles 
et sont complémentaires : 
méthode indirecte : la sérologie qui permet de détecter la présence d'anticorps dirigés contre les 
coronavirus = tests rapides d'imuno-migration (tests qualitatif), immunofluorescence (tests 
quantitatifs), tests ELISA et tous ces tests diffèrent d'un laboratoire à un autre, d'où l'intérêt de faire 
les tests toujours au même laboratoire. 
méthode directe : test par PCR (RT-PCR) qui recherche le génome des coronavirus dans les fèces 
; cette méthode est très sensible donc elle permet de détecter la présence de très faibles quantités de 
virus. Pour évaluer le statut d'excréteur chronique, il faut faire le test plusieurs fois sur plusieurs 
moi d'intervalle. Des tests sur des chatons qui viennent d'être vaccinés n'apportera rien vu que la 
charge virale lors de la primo-vaccination est plus importante que sur des adultes et n'a aucune 
valeur prédictive sur l'apparition de la maladie. 
Ces tests de dépistage n'étant pas spécifiques des FIPV, il n'est pas recommandé de les utiliser en 
première intention mais seulement lorsque des éléments cliniques, hématologiques et biochimiques 
sont très en faveur d'une PIF. La sérologie est très peu informative en raison du risque des faux 
positifs liés par une infection des coronavirus entériques bénins. L'intérêt de la RT-PCR est assez 
contreversé car cet examen fait ressortir trop de faux positif. La PCR peut s'avérer un outil très utile 
pour confirmer un diagnostic de PIF mais son utilisation n'exclue pas une démarche diagnostique 
rigoureuse. 
  
 
Intervention du Dr Addie qui a fait l'effort de faire sa présentation tout en français.