Intérêt de la lysine dans la gestion de l’herpèsvirose
Traitement en phase clinique
La mise en place d’un traitement lors des phases cliniques de la maladie doit être effectuée
par le vétérinaire. Ce traitement, en fonction de la gravité de l’atteinte, pourra comprendre
des agents antiviraux ou autres collyres, de l’interféron oméga, des antibiotiques utiles
uniquement en cas de surinfection bactérienne… L’intérêt d’une supplémentation en lysine
est qu’en cas d’administration précoce on peut diminuer l’intensité des symptômes et des
séquelles. Cette supplémentation ne dispense pas des traitements médicamenteux sous
contrôle vétérinaire lors de l’expression des symptômes..
Prévention
Prophylaxie vaccinale
La vaccination a pour but de prévenir l’apparition de signes cliniques ou d’en réduire la
gravité, mais ne peut pas empêcher l’infection ou le portage chronique. De ce fait, malgré
une vaccination couramment utilisée, l’herpèsvirus reste très fréquent chez le chat. .
Dans le cadre d’un élevage, les vaccinations précoces, à partir de 6 semaines, permettent
d’obtenir une réponse immunitaire plus rapide . Malheureusement, en France, les vaccins
intra-nasaux (administrés par le nez) ne sont pas disponibles, alors qu’ils sont couramment
utilisés dans d’autres pays. Quel que soit le protocole vaccinal retenu, une dernière injection
aux alentours de 12 semaines ou plus tard est recommandée, pour s’affranchir du risque de
neutralisation par les anticorps d’origine maternelle.
Prophylaxie sanitaire :
Des mesures de prévention sanitaire, en particulier en améliorant la conduite d’élevage sont
indispensables dans la gestion d’un effectif dans lequel le nombre de cas d’herpèsvirose est
important.
L’approche nutritionnelle par l’augmentation des apports en lysine ne remplace en aucun
cas les autres approches prophylactiques, qu’elles soient vaccinales ou sanitaires. Elle est
intéressante puisqu’elle permet, d’après les études cliniques conduites, de diminuer le
nombre de sorties de latence dans une période donnée. Néanmoins, la supplémentation, si
elle réduit les symptômes et le nombre de recrudescence ou de réexcrétion, n’est pas
capable de les supprimer complètement. En effet, ni la lysine, ni les vaccins, ni aucun
médicament disponible actuellement ne sont capables de tuer le virus en phase de latence
dans le ganglion trigéminé. Il faut donc, par l’association des différentes mesures décrites
précédemment, maintenir un équilibre au sein de la chatterie. La supplémentation en lysine
s’inscrit donc comme donc un complément aux autres approches, chacune agissant à un
niveau différent, dans la gestion de l’herpèsvirose chez le chat.