
a. la suite xkdes points calculés par l’algorithme, initialisée par x0=pb.init=zeros(N,1), restera toujours
dans le cône positif Cde RN.
Notons dkla direction de descente et tkle pas calculés par l’algorithme au point xk. D’après 2.a :
xk∈C⇒xk+dk∈C, et, puisque Cest convexe et 0≤tk≤1:
xk∈C⇒xk+1 =xk+tkdk= (1 −tk)xk+tk(xk+dk)∈C
Puisque : x0∈C, la suite xktoute entière restera dans C.
b. la suite F(xk)des valeurs correspondantes du critère sera décroissante.
Posons : gk=∇F(xk). La décroissance de la suite F(xk)est conséquence directe de la règle d’Armijo
et de 2.b :
F(xk+1)≤F(xk) + α tkg0
k? dk≤F(xk)−α tkkdkk2< F (xk)
5. (5 pts) On suppose en fait Fde classe C2sur le cône positif Cde RN, et la norme spectrale de sa Hessienne
majorée, en tout point de C, par une constante K. Prouver que le pas calculé, à chaque étape, par backtrack
sera toujours supérieur à min(1,1/K).
Il suffit de prouver que l’abscisse du sommet de toute parabole passant par le point (0, ϕ(0)), tangente en
ce point au graphe de ϕ, et passant par un point de la forme (t, ϕ(t)) (t > 0), est supérieure à 1/K. Mais
toute parabole passant par le point (0, ϕ(0)), et tangente en ce point au graphe de ϕ, est le graphe d’une
fonction de la forme : ψa(t) = ϕ(0) + ϕ0(0) t+a
2t2, et l’abscisse −ϕ0(0)/a de son sommet est d’autant plus
proche de zéro que aest grand (ϕ0(0) <0). Si elle passe également par un point de la forme (t, ϕ(t)) (t > 0),
il résulte de la formule de Taylor :
ϕ(0) + ϕ0(0) t+a
2t2=ϕa(t) = ϕ(t)≤ϕ(0) + t ϕ0(0) + K
2t2kdk2=ϕKkdk2(t)
donc t : a≤Kkdk2, et l’abscisse −ϕ0(0)/a de son sommet est au moins ègale à : −ϕ0(0)/Kkdk2. Mais,
d’après 2. b : ϕ0(0) = −∇F(x)0? d ≥ kdk2, d’où le résultat.
6. (5 pts) On suppose en outre vérifiée l’hypothèse :
(H)xk∈C, kxkk → +∞ ⇒ F(xk)→+∞
Prouver que :
a. la suite xkdes points calculés par l’algorithme avec itermax=inf aura au moins un point d’adhérence.
D’après 4, la suite xkreste dans l’ensemble fermé : S0={x∈C|F(x)≤F(x0)}. Lorsque la fonction
Fest coercive sur C(hypothèse (H)), S0est compact, et xka nécessairement des points d’adhérence.
b. tout point d’adhérence de la suite xksera solution du problème (P).
(utiliser 2.b)
Fétant coercive sur le fermé C, elle y est minorée, et la règle d’Armijo, combinée avec 2.b, im-
plique : dk=trictrac(xk, gk)→0(voir la réponse de 4.b). Si la sous-suite xξ(k)converge vers
x∈C,gξ(k)=∇F(xξ(k))→g=∇F(x), et, en supposant la fonction trictrac continue, on dé-
duira : 0 = trictrac(x, g), donc g≥0et g0? x = 0 (2.c), c’est à dire : xsolution de (P)(3.b). Le
résultat valant quelque soit la sous-suite extraite de xk, on conclura que tout point d’adhèrence de xk
est bien solution de (P). Reste à vérifier la continuité de trictrac en observant que sa ième fonction
composante est, pour tout indice ide 1 à N, la fonction continue : (x, g)7→ di=−min(xi, gi).
c. la distance de xka l’ensemble des solutions de (P)tendra nécessairement vers zéro.
(raisonner par l’absurde)
Par l’absurde : sinon il existe une sous-suite xξ(k)de xket un réel ε > 0tels que : d(xξ(k), S)≥ε, où S
désigne l’ensemble des solutions de (P). Mais la suite xξ(k)restant dans le compact S0, elle admettrait
alors nécéssairement une sous-suite xζ(k)qui devrait converger vers une solution de (P)tout en vérifiant :
d(xζ(k), S)≥ε: une contradiction.