biologiste britannique Denis Noble, du canadien Leon Glass, les travaux des équipes de l’INRIA
autourdeCardioSense3D(20052009),etenfinleprojeteuropéenactueleuHeart.
Unpacemakerbiologique.
Le coeur est ainsi un pacemaker
biologique, littéralement un producteur, un générateur de
rythme. Les cellules composant l’essentiel de la masse musculaire du coeur, les cardiocytes,
n’ont pas toutes exactement le même rôle. Certaines d’entre elles sont davantage orientées vers
la production des signaux électriques périodiques et leur transmission aux fibres musculaires
proprement dites. Ces cellules forment le tissu cardionecteur, constitué de plusieurs zones
distinctes.
1. deux “noeuds”, le noeud sinusal, situé dans la paroi de l’oreillette droite et le noeud atrio
(ou auriculo) ventriculaire, situé au sommet de la cloison séparant les ventricules droit et
gauche. Le rôle de ces noeuds est de générer les signaux périodiques (noeud sinusal) et
d’introduire le retard correspondant au temps de passage du sang des oreillettes aux
ventricules,avantcontractiondecesdernières(noeudatrioventriculaire).
2. des filaments, formant le faisceau de His et le réseau de Purkinje, intervenant dans la
distributiondessignauxsurl’ensembledumyocarde.
Biophysiquedesoscillations
Rappelons maintenant brièvement le principe de la production d’un signal périodique donc
d’uneoscillationparlenoeudsinusal,àl’échelled’unecelluledececollectif.
L’oscillation en jeu est celle d’un potentiel électrique, le potentiel membranaire
, différence de
charge de part et d’autre de la membrane constituant l’enveloppe de la cellule. Cette oscillation
résulte de migrations alternées d’ions positifs ions sodium, potassium, calcium … traversant
la membrane, de l’extérieur vers l’intérieur ou vice versa : à chaque instant la perméabilité de la
membrane, pour les différentes catégories de charges et dans chaque direction, détermine la
vitesse et le sens de la variation du potentiel réciproquement
, la valeur atteinte du potentiel fixe
la valeur de ces perméabilités. Cette boucle d’interaction, ce “feedback” potentiel/perméabilités
estfondamentalementlasourceducaractèrepériodiqueduprocessus.
Les divers documents de la littérature sur le sujet décrivent abondamment les structures et
mécanismes moléculaires, impliqués dans cette modulation des perméabilités membranaires :
canaux “passifs”
, simples voies de passage plus ou moins étroites mais restant toujours ouvertes
à telle ou telle charge canaux actifs dits canaux ioniques
, capables de se fermer ou de s’ouvrir
selon la valeur du potentiel “pompes” renvoyant peu à peu à leur compartiment initial les
charges concernées, et assurant ainsi sur le long terme les rééquilibrages et la stabilité des
concentrations.
Pendant la diastole, phase aspirante, les charges positives sont plus nombreuses à l’extérieur de
la membrane qu’à l’intérieur, la membrane se présente comme polarisée
. A un certain moment
de la phase, la différence de charge atteint une valeur maximale, portant la différence de
potentiel entre l’intérieur et l’extérieur à environ 50 millivolts. C’est l’état
d’hyperpolarisation. La littérature détaille les séquences successives de migrations : entrées dans
la cellule d’ions potassium et sodium ouverture brusque et massive des canaux ioniques laissant