Cours du mercredi 22 janvier 2014
Introduction
À l’origine de la géométrie algébrique est l’étude des solutions des sys-
tèmes d’équations polynomiales :
f1(x1, ..., xn) = 0
.
.
.
fr(x1, ..., xn)=0
où les fi∈k[X1, ..., Xn]et kest un corps. On note V(f1, ..., fn)l’ensemble
des solutions du système.
Si les fisont linéaires, on obtient un sous-ev et sa « taille »est donnée par
sa dimension. En général, on n’a pas un sous-ev mais on peut quand même
généraliser la notion de dimension. On utilisera pour cela un lien important
entre la géométrie et l’algèbre :
Si g∈(f1, .., fn), alors V(g, f1, ..., fn)=V(f1, ..., fn). Donc V(f1, ..., fn)
ne dépend que de l’idéal Iengendré par les fi.
Peut-on retrouver Ià partir de l’ensemble V(f1, ..., fn)?
Presque si le corps est algébriquement clos. Le théorème des zéros de
Hilbert, que l’on démontrera bientôt, a pour conséquence :
si kest algébriquement clos, alors √I:= {f∈k[X1, ..., Xn] : ∃m >
0, fm∈I}={f∈k[X1, ..., Xn] : f|V= 0}. Et on peut définir la dimension
à partir de l’algèbre quotient : k[X1, ..., Xn]/I.
Cas où r= 1,n= 2.
Une courbe algébrique plane est un ensemble des points de 2=k2(le
plan affine) dont les coordonnées (x, y)vérifient une équation
f(x, y)=0(1)
pour un certain polynôme f∈k[X, Y ]. On considérera d’autres espaces
ambiants que le plan affine. On appellera donc une telle courbe une courbe
affine plane.
Le degré de l’équation (1) est le degré de la courbe ; une courbe de degré
2est une conique, une courbe de degré 3est une cubique,etc.
Exemples : x2+y2= 1,y2=x3,y2=x3+x2,y2=x3−x,xy = 1,
xy = 0.
Comme l’anneau k[X, Y ]est factoriel, un polynôme fse factorise en
f=fk1
1...fkn
n
4